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Armand Colin

LE PLATEAU STEPPIEN D'ALGÉRIE: RELIEF ET SRUCTURE: Premier article


Author(s): A. Joly
Source: Annales de Géographie, 18e Année, No. 98 (15 mars 1909), pp. 162-173
Published by: Armand Colin
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23437146
Accessed: 17-10-2015 07:13 UTC

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162 GÉOGRAPHIE RÉGIONALE.

LE PLATEAU STEPPIEN D'ALGERIE

RELIEF ET SRUCTURE1

(Carte, Pl. VIII)5

Premier article

Bien que, au premier abord, elles paraissent continues et d'un seul


tenant, les steppes qui s'étendent entre l'Atlas tellien et l'Atlas saha
rien comportent à l'examen de grandes divisions. Certaines parties,
comme la région des Chotts oranais, le Hodna ou bien encore les
Sbakh constantinoises, sont de hautes plaines fermées, enclavées
entre des régions plus élevées, qui les dominent de toutes parts. Au
contraire, au lieu d'affecter la forme d'une cuvette, la portion centrale
des hautes steppes algériennes dessine un grand dôme elliptique,
allongé SW-NE, très surbaissé, à surface bossuée. Nous lui donne

rons, dans la suite de ces deux articles, le nom de « plateau steppien


d'Algérie ».
Le plateau steppien d'Algérie jouit donc d'une véritable individua
lité dans la zone dont il fait partie, et l'on peut en faire l'objet d'une

description particulière. Mais il faut, à notre avis, étudier en même


temps les régions de moindre altitude, de caractère mixte,qui le bordent
au Nord et au Sud. Si, en effet, elles sont encore, pour une partie,
de vraies hautes plaines, d'autres fois, dominées par des hauteurs,
mais dominant à leur tour de profondes dépressions, elles se rattachent
directement au plateau steppien. D'ailleurs, leur faible étendue rela
tive conseille plutôt de les considérer comme une dépendance de ce
dernier.

1. Cette étude est le fruit de mes observations personnelles, faites sur le ter
rain, pendant des séjours prolongés en vue des travaux qui m'ont été confiés par
le Service de la Carte géologique d'Algérie. Pour l'exécution de la carte (pl. vm)
jointe à ce premier article, j'ai pris pour fond la carte d'Algérie à 1 : 800 000 du
Service géographique de l'Armée. Comme cette carte est très souvent erronée,
j'ai essayé d'en rectifier le réseau hydrographique, dont le tracé est, sur bien des
points, inexact.
2. Dans notre carte, les traits bleus continus indiquent les lacs salés, plus ou
moins desséchés ; les traits bleus discontinus, les plaines quaternaires ; le blanc, le
reste des dépressions ; les traits bistres, les plateaux et les terrasses ; le bistre en
teinte plate, les régions de relief accidenté : Atlas tellien, Atlas saharien, chaînes
des steppes, collines et chebkas.

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LE PLATEAU STEPP1EN D'ALGÉRIE. 163

I. — LE PLATEAU STEPPIEN D'ALGÉRIE.

Le plateau steppien d'Algérie, avec ses annexes, se trouve compris


entre la plaine du Hodna, à l'Est, et celle des Chotts oranais, à l'Ouest.
La tendance à la convergence, vers l'Est, des deux Atlas qui le limitent
au Nord et au Sud détermine, dans sa partie orientale, une diminution
sensible de sa largeur. Sa forme est donc, grossièrement, celle d'un
trapèze dont les bases non parallèles courraient, celle du Nord à peu
près W-E, celle du Sud SW-NE. Le plateau steppien est plus large
à l'Ouest que l'extrémité orientale de la plaine des Chotts oranais,
à laquelle il confine. Il correspond, en effet, à un épanouissement
brusque de la zone des ¡steppes, déterminé par l'ennoyage du massif
Saïda-Frenda sous les plateaux du Sersou.
Il se limite de la façon suivante :
Io Au Nord, il avoisine le Djebel Guezzoul de Tiaret (1 221 m.),
qui le domine de peu, mais en demeure séparé par une légère dépres
sion ; plus à l'Est, il finit sur le sillon du Nahr Ouacel, profond, mais
étroit, qui continue la dépression précédente et sépare seul le plateau
du glacis de Taslemt (1 050 m. env.), suite des hauteurs formant le
rebord méridional de la fosse du Rihou (600 à 800 m.); cette fosse se
creuse elle-même, très profonde, en avant des chaînes de l'Ouarsenis
(1700 à 1 905 m.) du côté du Sud. Plus à l'Est encore, la limite est le
pied d'une chaîne de collines (800 à 900 m.), faisant comme l'avant-mont
de l'Atlas tellien. Ailleurs, je les ai dénommées Ante-Titteril, pour
rappeler leur relation intime avec ce segment de l'Atlas appelé le
'Titteri, sans les confondre avec lui ; elles s'orientent SW-NE et font
évidemment partie du faisceau de plis de l'Atlas saharien. Au delà,
vers l'Est encore, le plateau steppien finit au pied du Titteri (1000
à 1 400 m.), jusqu'au seuil de Birine (750 m. env.) ; ensuite, à la plaine
de Guelt Elbeïda, de moindre altitude (650-700 m.), annexe et conti
nuation de celle du Hodna.
2° A l'Est, le plateau steppien finit, d'abord, par des pentes douces
ou de petites falaises, sur la plaine du Hodna (550 à 600 m.); puis il
vient mourir sur la dépression de Bel Oroug (650 à 700 m.) ; celle-ci
va de la plaine du Zarez Chergui à celle du Hodna ; mais, plus élevée
que l'une et que l'autre, elle marque, entre les deux, un seuil d'assez
forte altitude. La limite est formée, en dernier lieu, par le pied
oriental du massif des Ouled Ameur (900 à 1 200 m.), partie détachée
des monts des Ouled Nayl par le long couloir de Stara (600 à 800 m.).
3° Au Sud, la limite est marquée d'abord par le pied des montagnes
des Ouled Nayl (chaîne des Sahari Atiya, 1100 à 1 485 m.), qui

1. A. Joly, Élude sur le Titteri {Bull. Soc. Ge'og. Alger Xf, 1906, p. 15-47 ; XII,
1907, p. 1-25, 144-171 ; 1 pl. carte hypsom. à 1 : 300 000).

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164 GÉOGRAPHIE RÉGIONALE.

domine franchement, et de très haut, la ceinture même du plateau,


ici formée par la plaine du Zarez Chergui (730 à 800 m.). Mais, plus
loin vers l'Ouest, des hauteurs naissent, confuses d'abord, en avant

de l'Atlas saharien, pour s'accuser bientôt davantage. Entre elles


et la montagne, court une dépression qui se dessine d'autant plus

que les collines s'individualisent mieux elles-mêmes : c'est la dépres


sion d'Elbeïda (900 à 1100 m.); elle va rejoindre la plaine du Chott
Chergui, en marquant, au Sud et au Sud-Ouest, la fin du plateau.
Quelques seuils la divisent en parties accessoires; ils suffisent à mar
quer une séparation entre la plaine des Zarez et celle desChottsoranais.
4° A l'Ouest, le plateau finit sur cette dernière (1 000 m. env.) par
des pentes nettes ou par des abrupts. Plus au Nord, la dépression
des Ouled Ziane (1 050 à 1150 m.), de peu de largeur, le sépare des
subplateaux de Frenda (1 200 à 1 280 m.). Et cette dépression, passant
en deçà du Djebel Guezzoul (1 221 m.), va rejoindre à sa naissance le
sillon du Nahr Ouacel (1 000 m. env.).
En résumé, la région que nous étudions vient, en se terminant,
dominer partout de plus ou moins haut les contrées voisines, sauf sur
la moindre étendue de son périmètre, c'est-à-dire sauf dans ces
parties où elle confine au Titteri ou à l'Ante-Titteri, ou bien encore au
pied des monts des Ouled Nayl. Or, les portions où la limite s'établit
de la sorte, plaine de Bou Guezzoul et plaine des Zarez, sont précisé
ment les annexes de ceinture du plateau, et non le plateau lui-même.

II. — LE RELIEF DU PLATEAU STEPPIEN.

Au Nord, le relief atténué du plateau steppien d'Algérie tranche


nettement sur celui de l'Atlas tellien, si accentué; soit que, dominé

par lui, il vienne finir à son pied par des plaines annexes, soit que,
dominant au contraire les profondes vallées des cours d'eau médi

terranéens, il s'étale au-dessus d'eux en larges terrasses. Aussi, vu de


haut et de loin, par exemple d'un des sommets de Teniet ou de Bogar,

le plateau présente-t-il l'aspect d'une plaine immense, fuyant sans

limite vers l'Est et l'Ouest; l'image de la mer,telle qu'on la découvre


du haut d'une falaise, s'offre immédiatement à l'esprit, au point de
créer une illusion tenace. Mais, quand on pénètre dans le plateau
lui-même, les accidents du relief se révèlent, d'abord confusément
pour la plupart, parce qu'ils se ressemblent; puis l'œil arrive à les
distinguer, et l'on reconnaît, entre les rides montagneuses parallèles
et bien en saillie qui, seules, avaient tout d'abord captivé l'attention,
une série de zones tantôt déprimées et tantôt surhaussées, qui
s'allongent SW-NE, parallèlement à l'axe de l'Atlas saharien. On
reconnaît ainsi que le pays, dont l'allure très calme avait d'abord
frappé l'esprit, peut se diviser en parties bien distinctes.

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Io Le pays du Nahr Ouacel. — C'est, en premier lieu, à la bordure


septentrionale, cette contrée qui confine à l'Atlas tellien, tantôt plus
haute que ses vallées, tantôt plus basse que ses sommets : c'est le

pays du Nahr Ouacel, au relief souvent indécis, mais parfois bien


accusé, suite de plateaux, de terrasses et de plaines en cuvettes.

Dans l'Ouest,Sersou occidental (1100 à 1200 m.),


s'étale le
rocheux, largement ondulé, qui va jusqu'à la dépression des Ouled
Ziane et à la Mina. Il domine celle-ci de ses escarpements ; au delà,
commencent les subplateaux de Frenda. Le Sersou occidental penche
vers l'Est et finit vers 900 ou I 000 m., au Nord sur le Nahr Ouacel, au
Sud sur la vallée de l'O. Sousellem, qui le sépare de la chaîne du
Nador et du Sersou oriental. Sa surface reste partout si faiblement
accidentée qu'une seule éminence s'en détache nettement, le Djebel
Elabed, ou « Montagne Carrée » (1187 m.), témoin, laissé par l'érosion,
des couches supérieures qui couronnaient autrefois le plateau.
Au Sersou occidental s'accole le Sersou oriental (900 à 1 000 m.),
au relief encore plus mou et plus indécis, et qui marque un palier un
peu inférieur au précédent. Il se termine, au Nord, par des falaises
sur la dépression du Nahr Ouacel ; à l'Est, il meurt sur les terrasses
du Nahr Ouacel, dont une partie reçoit parfois, bien à tort, le nom
de Sersou. La transition est saisissante, en effet, de ce palier,
ondulé, riche en eaux, couvert de cultures ou, dans les endroits

incultes, d'une herbe épaisse, basse et feutrée, aux arides nappes


calcaires des terrasses, planes, stériles ou portant seulement, à perte

de vue, de maigres pieds d'Armoise blanche à demi desséchés.


Les terrasses du Nahr Ouacel ^700 à 900 m.) dessinent autour de la
plaine de Bou Guezzoul une ceinture continue dans l'Ouest et dans le
Sud, morcelée dans le Nord et dans l'Est. Elles offrent, d'un bout à
l'autre, un aspect identique, celui de grandes surfaces tabulaires, et
c'est à peine si quelques éminences viennent, de loin en loin, rompre
leur désespérante monotonie : Kef Laçfar, Ezzarga, Coudiat Fedoul

et, plus au Sud-Ouest, Recheiga, OumEzzebbouje,à lalimite du Sersou.


Des cours d'eau, jamais à sec sur une partie de leur tracés, s'enfoncent

profondément, dans l'Ouest, au-dessous du niveau des terrasses; ils

coulent, loin les uns des autres, entre des berges à pic, et viennent

tomber dans le Nahr Ouacel ou dans l'O. Touil, en amont du con

fluent de ces deux branches mères du Chélif.


Les vallées de l'O. Touil et du Nahr Ouacel s'étendent très lar
gement au sortir de la zone des terrasses, au pied de celle-ci. Elles
se confondent, en môme temps, bien avant que les deux cours d'eau

aient fait leur jonction, en une vaste nappe de limons saumâtres,


couvert de Salsolacées, parmi lesquelles errent sans cesse d'innom
brables troupeaux de chameaux et de moutons. Comme deux estuaires

accolés, elles s'élargissent pour aboutir dans la plaine de Bou Guez

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zoul (650 m. env.) ; celle-ci projette vers le Sud, le Sud-Est et le


Sud-Ouest, de grands bras arrondis, au milieu desquels se creusent
les Dayas de Rou Guezzoul. Vers l'Est, elle se continue, avec une
largeur appréciable encore (10 à 12 km.), entre le dos de Birine et le
Titteri. Elle finit en cul-de-sac, contre les terrasses qui marquent le
seuil de Birine (750 m. env.). Au delà de ce dernier, étroit, mais
déprimé, commence le domaine du Hodna.
Le dos de Birine, séparé seulement des derniers accidents du Tit
teri par une dizaine de kilomètres, en moyenne, et par une distance
bien moindre au seuil, termine dans l'Est le pays du Nahr Ouacel.
Au Nord, on rencontre d'abord le massif ovale des collines
de Birine (800-810 m.). C'est une série de crêtes étroites, allongées
E-W comme l'axe du massif lui-même, aiguës, en forme de cou
perets, qui se succèdent avec une désespérante monotonie. Leur

sol, rocailleux et d'une extrême aridité, leurs flancs blanchâtres, sur


montés de murailles rocheuses absolument nues, font de cette région
l'une des plus tristes de tout le plateau steppien.
Les collines de Birine s'accolent, au Sud, au plateau de Makhloufî
(750 à 760 m.). Celui-ci se dessine comme un bouclier ovoïde, à grand
axe E-W, sillonné par quelques légères ondulations rocheuses, orien

tées de même. Une suite de dépressions le sépare de l'extrémité orien


tale du dos des Steppes. Ce sont des plaines circulaires ou ovales, que
les indigènes appellent des « Ferchèt » ou des « Betanèt » 1 ; parfois,
elles sont couvertes d'une mince couche d'alluvions ; d'autres fois,
d'une croûte de calcaires pliocènes, souvent jonchés de sables errants.

Parsemées de bas-fonds limoneux, où se groupent de beaux Térébin

thes, revêtues d'Armoise blanche ou d'un duvet léger de Graminées

soyeuses, elles offrent un aspect plus agréable que celui des collines

de Birine, encore qu'un peu triste. Elles portent, dans les années où il

pleut, de riches pâturages pour les moutons.

2° La ride de Chellala. — Une série de hauteurs court au Sud


du pays du Nahr Ouacel, offrant de loin l'apparence d'une chaîne

unique, tronçonnée par des cols largement ouverts. Sur presque les
deux tiers de sa longueur, dans sa portion occidentale, cette série est
formée par une ride anticlinale bien nette ; au pied du segment central,
s'élève le petit village de Chellala. Aussi l'appellerai-je dans son
ensemble la ride de Chellala. C'est le front Nord du plateau steppien.
La ride de Chellala se compose de quatre tronçons : le chaînon du
Nador, à l'Ouest ; celui de Chellala, au Centre; les collines d'Ain Ous
sera et celles des Rahmane, dans l'Est. L'axe autour duquel se grou

pent les éléments, sans coïncider parfaitement avec lui, est sinueux

1. C'est-à-dire, à peu près, « épandoirs » (plaines d'épandage), ou « surfaces


couvertes d'une toison d'herbes ».

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LE PLATEAU STEPPIEN D'ALGÉRIE. 167

dans l'Ouest (Nador, chaînon de Chellala) ; dans l'Est, il se recourbe et


dessine un grand arc de cercle ouvert au Sud, pour rejoindre l'épa
nouissement de Tiberguint et les monts des Zarez, que nous verrons

plus loin. Les quatre tronçons se relaient d'Ouest en Est, de sorte que
l'extrémité occidentale de chacun d'eux est un peu plus méridionale
que l'extrémité orientale du précédent.
La chaîne du Nador forme, sur près de 80 km., une ligne de hau
teurs continues, bien accentuées, entre le Sersou et le dos des Steppes.
Elle est assez distante des subplateaux de Frenda pour en être

absolument distincte, sans relation avec eux. Elle commence vers


1100 m. au Nord-Est du Ctiott Chergui, au Sud-Est de la dépression
des Ouled Ziane, par une ride légère ; puis, brusquement, ses strates
se relèvent à 1 200 et 1 300 m. et se maintiennent voisines de cette

altitude, diminuant
seulement un peu dans l'Est, au delà du point
culminant (Ras Chemakh, 1 308 m.). Il n'y a dans le Nador qu'une
seule ligne de crêtes principales : aiguë, sinueuse comme le plisse
ment anticlinal qui lui a donné naissance, elle ne dépasse jamais 7 à
8 km. d'épaisseur et souvent même n'atteint pas plus de Í ou 5 km.

Le Nador se trouve isolé de toutes parts, grâce aux profonds sil


lons qui l'entourent : cirque de Ain Said (1 200 m. env.), Elfeija (1120
1 200 m. env.), Oued Meramda (1 100-1 130 m. env.), au Sud; Oued
Sousellem (980-1 100 m. env.), au Nord.
Plus étroit encore que le Nador, atteignant au maximum une épais
seur de 3 à i km., le chaînon de Chellala est aussi moins élevé;
ses sommets ne dépassent guère 1100 à 1200 m., et son point culmi
nant va seulement à 1 303 m. 11 est bien plus divisé et résulte de l'ac
colement bout à bout de dômes elliptiques, ce qui lui donne, en
plan, l'apparence d'une sorte de chapelet. Le Kef ben Hammède, por
tion centrale, la plus massive, contient le point culminant (Rejem
Fatallah) ; il présente une masse assez imposante, dont la surface topo
graphique est bien voisine de la surface de structure. Le Kef Cerguine,
au contraire, est très démantelé, parfois presque ruiné par l'érosion.
Les collines d'Ain Oussera (700 à 900 m.) commencent à i ou
5 km. en regard du chaînon de Chellala, sur la rive droite de l'O. Touil

(ici O. Bettine). Leur disposition générale est celle d'un glacis allant
se relier doucement aux terrasses du Nahr Ouacel, dans la direction
du Nord, et tournant vers le Sud la raideur de ses pentes. De ce côté,
en effet, l'érosion a creusé de profonds ravins, où se rassemblent les
eaux d'orage, qui vont ensuite, franchissant les crêtes dans d'étroits

couloirs,s'épandre dans la plaine du Nahr Ouacel. En regard du Kef


Cerguine, dans l'Ouest, le pendage des strates des collines d'Ain
Oussera s'atténue davantage encore, jusqu'à s'étaler presque horizon
talement; et Ton n'a plus qu'un rempart continu, le Nokhra, ardu à

l'escalade, flanqué de bastions carrés ou de tours en tronc de cône.

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168 GÉOGRAPHIE RÉGIONALE.

C'est l'une des formes les plus typiques du relief désertique ou sub
désertique.
Les collines des Rahmane Chraga (7 00 à 970 m.) commencent au Sud
Ouest d'Aïn Oussera, parmi les dernières ramifications des hauteurs
précédentes, parla petite éminence appelée Esseyyèda (776 m.); elles
se poursuivent, assez discontinues, peu homogènes,fréquemment inter
rompues par de larges dépressions où elles s'évanouissent; mais leur
direction demeure jalonnée par quelques buttes, qui la marquent très
bien.Elles offrent la même disposition topographique que les collines
d'Aïn Oussera : pentes longues et douces au Nord, abruptes au Sud ;
mais elles n'ont pas leur relief. Leur longueur seule est appréciable,
puisqu'elle atteint tout près de 60 km.

3° Le dos des Steppes. — Un vaste plateau, ou mieux une suite de


plateaux contigus, s'adosse, au Sud, à la ride de Chellala; parfois
même, ses pentes d'accès débordent un peu vers le Nord, ennoyant
ainsi le pied des rides et des collines précitées, pour former les parties
les plus élevées du pays du Nahr Ouacel. C'est le dos des Steppes,
l'axe et l'âme du plateau steppien. 11 se divise naturellement aussi en
plusieurs parties bien distinctes, se succédant d'Ouest en Est et pré
sentant des alternatives d'exhaussement et d'abaissement, comme

sous l'influence de plissements SSE-NNW qui viendraient recouper les


axes SW-NE. C'est d'abord, dans l'Ouest, le plateau de Rosni (1200 à
1400 grand socle calcaire, dont les couches, presque horizon
m.),
tales, présentent seulement une légère inclinaison SW, S et SE. La

vallée d'Elfeija le sépare du Nador; il domine par des falaises, à


l'Ouest, cette partie de la plaine du ChottChergui où s'élève Elousakch
(Blèd Elfiad, 1100 m. env.); au Sud, la plaine de Sakeni (900 à
980 m.); à l'Est, le bas-fond de Nefouikra (880 m. env.), au delà duquel
s'élève le chaînon de Chellala et commence le plateau des Meguène.
Celui-ci (850 à 986 m.), butant au Nord contre le chaînon de Chel
lala, se termine au Sud à la plaine de Zarech (850-880 m.), continua
tion de celle de Sakeni ; à l'Est, il finit à la vallée du moyen O. Touil
(750 à 800 m.). Cette vallée va de Taguine, où la coupent les monts des
Zarez, à Bettine, où elle s'enclave, par le défilé dit Elarich, entre le
chaînon de Chellala et les collines d'Aïn Oussera, pour déboucher,
au delà, dans le pays du Nahr Ouacel.
Le plateau des Rahmane (800 à 900 m.) forme, à l'Est de l'O. Touil,
le pendant de celui des Meguène. Il reproduit, avec un peu plus d'ac
centuation, les mêmes formes affaissées et arrondies; mais il est
plus profondément raviné, parce qu'il a présenté moins de résistance
à — les — et le niveau de
l'érosion, grès y abondent, parce que
base provisoire de ses ravins est plus proche de leurs têtes. Il affecte
grossièrement la forme d'une selle résultant de l'accolement de deux

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LE PLATEAU STEPPIEN D'ALGÉRIE. 169

dômes ovoïdes, le Dokmène (778 m.) et le Sidi Aïssa Moul Elhadba


(898.m.); entre les deux s'allonge, SW-NE, parallèlement à leur
grand axe, la dépression d'Elkelba; un troisième dôme plus affaissé

flanque au Sud-Ouest le Moul Elhadba, dont le sépare la dépression de


Guermini, franchement dirigée SE-NW, au contraire de la précédente;
c'est le dôme de Roboï (841 m.). A ces accidents se soudent de vagues
ondulations, qui vont plus ou moins rejoindre le pied des collines des
Rahmane Chraga, tandis que, au Nord, le plateau demeure disjoint
des collines d'Ain Oussera par le sillon de Mouilah, et, au Sud, des
monts des Zarez, par la dépression de Sifaniya.
Une autre dépression fait suite, à l'Est, au plateau des Rahmane:
c'est le Sahara des Rahmane (700-750 m.), bordé au Sud, contre
le pied des monts des Zarez, par une étroite zone de collines indé
cises, qui se relient plus ou moins au Moul Elhadba. Le Sahara des
Rahmane se heurte, au Nord, au pied méridional des derniers chaînons
de la ride de Chellala; son fond aplani contraste vivement avec la
raideur de leurs pentes, et celles-ci finissent, dans l'Est, par s'élever
en falaises qui enclosent un grand cirque à parois verticales. C'est là
que se fait la jonction des collines des Rahmane, de l'épanouissement
de Tiberguint et des monts des Zarez.

4° Les monts des Zarez. — Une nouvelle chaîne bien accentuée


borde, au Sud, le dos des Steppes sur la majeure partie de son éten
due; elle est en étroite relation géologique avec lui, comme avec la
partie orientale de la ride de Chellala, dont elle forme le conjugué.
Je lui donnerai le nom de monts des Zarez, à cause de sa situation au
Nord de la plaine des Zarez et par analogie avec la dénomination ré
servée aux montagnes qui bordent, au Nord, la plaine du Hodna.
Les monts des Zarez dessinent le front méridional du plateau
steppien. Ils débutent, à l'Ouest de l'O. Touil, par une ride légère,
à peine sensible, la Chebka de Taguine (900 m. env.). L'O. Touil et
le marais de Taguine les interrompent ensuite sur quelques kilo
mètres ; puis ils reprennent avec le chaînon des Oukeit, qui constitue
leur partie centrale. Ce chaînon se compose d'une série de crêtes en
forme de demi-dômes, au profil de faucilles, séparées les unes des
autres par des cols bas et larges. Ses différents « articles » augmentent

d'altitude et d'épaisseur vers l'Est, et les deux derniers dans cette


direction, l'Oukeit Chergui et l'Oukeit Rarbi, atteignent respective
ment 1 153 m. et 1 191 m. Les abrupts sont toujours au Nord, très
raides; au Sud, les pentes sont douces, et, longuement prolongées;
elles vont mourir non loin des bords du Zarez Rarbi.
La ligne de crêtes, très déprimée au col de GueltEsstel (953 m.),
se relève brusquement au delà. Le chaînon de Borj Elhammam com
mence légèrement en retrait du précédent vers le Sud. Beaucoup

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plus continu, il se poursuit, sans interruption sérieuse, par une série


de dômes assez élevés (Elkreider, 1 226 m. ; Fegnouna, 1 358 m.), que
réunissent de longues murailles uniformes, presque à pic du côté du
Nord. Vers le Sud, au contraire, les pentes demeurent accessibles,
mais plus ravinées que celles des Oukeit, accidentées par des relève
ments et des mamelonnements bien dessinés. Au delà du col de
Borj Elhammam (950 m. env.), la largeur de la chaîne augmente, pour
atteindre près d'une dizaine de kilomètres; la montagne devient
massive; son sommet s'étale en plate-forme mamelonnée; des

pentes raides la limitent au Nord comme au Sud et dégénèrent par


fois en falaises majestueuses, telles celles de Ben Guerguite, qui
dominent de plus de 200 m. le Sahara des Rahmane.
Enfin, les monts des Zarez s'achèvent par l'épanouissement de

Tiberguint (800-900 m.) ; celui-ci, large plateau rocheux très dé


coupé par l'érosion, se termine sur le Hodna ou sur la dépression de
Bel Oroug en s'étalant toujours davantage, en perdant de plus en
plus de son altitude et de son relief.

— Le
5° Lepays des Zarez. pays des Zarez1 est, plus au Sud,
l'équivalent du pays du Nahr Ouacel dans le Nord. Comme ce der
nier, il se compose d'une suite de plateaux et de plaines, et, dans son
ensemble, il en reproduit la disposition. Sa partie la plus creuse est
occupée par les Chotts salés dits Zarez. Les parties surélevées qui le
terminent à l'Est et à l'Ouest le séparent nettement des plaines des
Chotts oranais et du Hodna. Il borde au Sud le plateau steppien,
comme le pays du Nahr Ouacel le borde au Nord; il le sépare de
l'Atlas saharien, comme l'autre de l'Atlas tellien. On peut y recon
naître deux régions différentes.
Le dos des Guerar, qui se rattache presque au dos des Steppes
dans le Nord, dessine, entre la plaine des Zarez et celle des Chotts

oranais, un bombement très net, bien accentué; d'une façon générale,


ses pentes convergent dans la direction des Zarez, mais avec de légers
ressauts; elles se relèvent, au contraire, vers la périphérie pour
donner, au Sud-Ouest, au Sud et au Sud-Est, une suite de hauteurs,
le fer-à-cheval des Ajalètes, à la concavité tournée vers le Nord-Est.
Le dos des Guerar se sépare au Nord du plateau de Rosni par la
longue plaine de l'O. Zarech ; de la Chebka de Taguine et des Gours
qui lui font suite, par la plaine, plus étendue que la précédente, de
Sakeni (900 à 940 m.). Ces deux plaines se réunissent à leur partie
supérieure et se prolongent par un étroit goulet jusqu'aux environs
d'Oum Ejjehaf (l 000 m. env.), dans la plaine du Chott Chergui. Au
Sud, le dos des Guerar se termine par des sur la
abrupts dépression

1. Il n'y a aucune raison pour écrire Zahrez, comme on le fait d'ordinaire.

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LE PLATEAU STEPPIEN D'ALGÉRIE. 171

d'Elbeïda, au delà de laquelle courent le Djebel Amour et les pla


teaux du Subamour.
Une grande dépression transversale, la dépression du haut
0. Touil (850 à 900 m.), qui s'élargit plus ou moins en son milieu pour
donner la plaine du bas Sakeni, partage le dos des Guerar en deux
parties bien distinctes : le plateau des Ajalètes (1 050 à 1100 m.), à
l'Ouest; le plateau des Ouled Oum Hani (850 à 900 m.), à l'Est. L'un et
l'autre font vis-à-vis respectivement au plateau de Rosni et au plateau
des Meguène, situés plus au Nord. Ils se présentent, comme eux, en
bossellements larges et faiblement ondulés; mais leurs déclivités
douces se dirigent, comme celles du plateau des Meguène et du plateau
des Rahmane, vers l'O. Touil; seul, un léger ressaut qui se produit
à la bordure orientale du plateau des Ouled Oum Hani interrompt
un instant et atténue, sans la détruire tout à fait, la convergence
générale des pentes du dos des Guerar dans la direction des Zarez. Le
pâté arrondi duDjebil Edderou (1 083 m.) s'élève presque au milieu
de la dépression du haut O. Touil et forme à peu près le centre de
l'arc d'ellipse décrit par le fer-à-cheval des Ajalètes.
Ce dernier se compose de trois chaînons consécutifs, disposés en
coulisse : Io les collines de Haciane Eddib (1100 à 1200 m.), dans l'Est,
remarquables par leurs formes tabulaires et leurs profils géométriques
d'une rigidité presque absolue ; 2° le chaînon d'Elbeïda, coupé en deux
par TO. Touil au défilé de Feid Rira, et dont les trois articles : Ela
lègue (1302 m.), à l'Ouest; Elhorch (1180 m.), au Centre; Chebka
de Berrouth (1 079 m.), à l'Est, se détachent nettement du reste du pla
teau grâce à la raideur de leurs pentes ; 3° enfin, les collines des Ouled
Oum Hani, plus affaissées, avec deux sommets seulement bien en
saillie : le Gourine (1 018 m.) et l'Elitima (940 m.).
Une des particularités du dos des Guerar, c'est la profusion de bas
fonds fermés qui le parsèment. Ces bas-fonds, « Dayas » ou
appelés
« Guerar », varient dans leur de quelques centaines de mètres
superficie
carrés à plusieurs hectares. Grossièrement circulaires ou elliptiques,
ce sont autant de petits bassins de réception. Ils donnent à la carte
littéralement l'aspect d'une écumoire, et je connais peu de régions
qui lui soient comparables en Algérie, si ce n'est le grand plateau des
Dayas qui s'étend de Laghouat à Guerrara et Berrian et qui forme l'an
nonce de la Chebka du Mzab, les terrasses situées au Nord-Est du
Chott Chergui et le Sud-Ouest du Sersou oriental. C'est, si l'on veut,
une forme embryonnaire de la chebka, où l'érosion n'a pas encore
suffi à dégager les traits essentiels de l'orographie. Mais déjà certaines
parties, comme le rebord occidental du fer-à-cheval des Ajalètes,
tendent à se caractériser; il ne leur manque qu'un d'usure;
peu plus
d'autres y atteignent, comme la Chebka de Berrouth.
Au centre du pays des Zarez, s'étend la plaine des Zarez (750 à

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172 GÉOGRAPHIE RÉGIONALE.

850 m.), avec, au pied desmonts des Ouled Nayl, l'étroit etlong glacis
des Gours et des Zbar (800 à 900 m.); plus au Nord, le cordon des
Dunes; puis les deux bas-fonds limoneux du Zarez Chergui (750 m.
env.) et du Zarez Rarbi (830 m. env.), incomplètement séparés par
les collines de Goujaya (880 à 1 000 m.); les terrasses du Zarez Rarbi,
qui entourent le lac salé à l'Ouest, au Sud-Ouest et au Nord-Ouest
(840 à 880 m.) et viennent par places finir sur ses bords en falaisettes;
enfin, les ondulations du Zarez Chergui (850 à 900 m.), contre le pied
du chaînon des Sahari Ouled Brahim.

6° Le massif des Ouled Ameur. — Les ondulations du Zarez Cher


gui finissent confusément contre l'épanouissement de Tiberguint et le
massif des Ouled Ameur.
Quoique celui-ci ne fasse pas partie intégrante du plateau step
pien, mais des monts des Ouled Nayl, il est indispensable d'en dire
quelques mots pour marquer de façon précise les limites de notre
étude. Compris entre la dépression de Bel Oroug (650 à 700 m.) et le
long couloir de Stara(600 à 800 m.), il se relie par des pentes douces
à la plaine du Zarez Chergui. A l'Est, il se termine sur celle du Hodna
par de grands escarpements de 200 à 300 m. de hauteur, d'une couleur

rouge très caractéristique, couronnés par des corniches calcaires.

Des crêtes élevées le sillonnent; elles se groupent en deux lignes prin

cipales : l'une, à l'Est, en forme d'S, avec le Baten (1027 m.), le Sellète
(1 256 m.); l'autre, à l'Ouest, avec le Zemra (1179 m.), le Zmira
(1041 m.), qui dessine, vis-à-vis le fer-à-cheval des Ajalètes, mais
bien loin de lui, son symétrique, le fer-à-cheval de Zemra.

La distribution des grands traits de l'orographie du plateau step


pien d'Algérie peut, en fin de compte, se résumer comme il suit.

Une série de plateaux plus ou moins bien accolés forme la masse :

le dos des Steppes, d'abord, au Centre; puis, débordant largement au

Nord et au Sud jusque sur la ceinture, le Sersou, le pays de Birine,


le plateau des Guerar, la Chebka de Tiberguint, le Goujaya et les col
lines du Zarez Chergui. Des chaînes étroites les sillonnent : ride de
Chellala, collines de Birine, monts des Zarez, fer-à-cheval des Ajalètes,
avec le chaînon d'Elbeïda. Deux grandes plaines s'étalent au Nord et
au Sud : la plaine de Bou Guezzoul et la plaine des Zarez. Au fond,
des chotts, anciens lacs salés, achèvent de se dessécher : Dayas de

Bou Guezzoul, Zarez Chergui et Zarez Rarbi. A l'entour, d'immenses

terrasses s'étendent à perte de vue : terrasses du Nahr Ouacel, dans

le Nord; terrasses des Zarez, dans le Sud.

D'une façon générale, et sauf dans les monts des Zarez, l'altitude

est plus grande dans l'Ouest que dans l'Est; des plateaux à peine on
dulés arrivent à se trouver plus élevés que des sommets bien des

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LE PLATEAU STEPPIEN D'ALGERIE. 173

sinës, mais plus orientaux. Toute la région penche vers la plaine du


Hodna, ou mieux vers sa corne Nord-Ouest; c'est-à-dire qu'elle s'in
cline vers le Nord-Est. Aussi les cuvettes de moindre altitude, celles
qui, jadis, ont servi de réceptacle à la plus grande partie des eaux
du plateau steppien, les Dayas de Bou Guezzoul, se trouvent-elles
placées très au Nord, d'une façon très excentrique, au pied de l'Atlas
tellien, et c'est encore dans cette direction que s'écoule actuelle
ment la majeure partie des eaux.
Ajoutons enfin, comme l'une des caractéristiques fréquentes du
relief, sa mollesse, son indécision même, et nous aurons ainsi donné
un aperçu d'ensemble de la topographie de la région centrale des
steppes d'Algérie.

A. JOLY,
Collaborateur du Service
de la Carte géologique d'Algérie

(4 suivre1

[1. Nous publierons dans notre prochain numéro, avec le second article de
Mr Joly, son Essai de croquis orotectonique du plateau steppien d'Algérie à
■1: 800 000 (pl. vin

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Annales de .N° 98 .
Geographie

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Tome XVIII. PI.
Pl. VIII

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CROQUIS DES GRANDES
DIVISIONS NATURELLES DU

PLATEAU STEPP1EN
STEPPIEN D'ALGÉRIE
D'ALGERIE

Echelle dp I - 800.000

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