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#
HARVAR E
iBRARY
FRoM THE BEQUEsT oF
FRAN CI s B. HAY Es
Class of 1839
SAINT ORENS
AUCH
IMPRIMERIE CENTRALE, RUE sAINTE-URsULE, 5
1904
A -- | --
/ *
c
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<º ºès
RD Cò
0CT 11 1907
# IB R A R$:
-
ses
-
- - !
MININI MINNINNIN
- I
Saint Orient, évêque du cinquième siècle. —
et poète
Etude historique et littéraire, par l'abbé Paul
· LAHARGoU, docteur ès lettres. Dax, 1902.
de
Sur Tours
—
p.
[53]. texte
le
t.
voir ci-dessous,
p.
19.
— 4 —
les
au
Le texte le plus ancien, publié par Bollandistes
mai, (1" mai) existe aujourd'hui dans deux
de
tome
I
un
manuscrits. D'une part, est conservé dans manus
il
Lahargou (1);ce ma
la M.
du
crit treizième siècle, d'après
nuscrit trouve aujourd'hui Bibliothèque royale
se
à
Bruxelles,sous les nº207-208.D'après queTillemont
de
ce
est assez ancien pour
de
en
nous assure texte, l'air ce
été
vi°
du
du
ou
».
Il
nous donner, sur point capital, quelques explica
de
ce
les
un
de
sion vie
la
Toulouse provenant
de
de
dans un manuscrit Bernard
appartenant
de
Gui aux dominicains cette ville. Ce
et
un
du
477. C'est
le
à
a
pu d'ailleurs
a
89.
contient plusieurs vies province d'Auch,
de
par exêmple les vies de saint Geny, saint Lizier saint Justin. Au sujet de
et
ce
légende
la
avec raison fabulosissima, une remarque est faire l'auteur dit expressé
à
ment que saint Justin fut inhumé dans un endroit qui est aujourd'hui Saint
Justin-de-Pardiac, (Gers, canton
», de
en
de
tête vie
la
«
«
:
Pardiac
I,
nom cicus
le
le
le
il
cicus
de le
1902, 98).
— 5 —
de
ne
n°
Manuscrit
la
718.
Il
contient rien
le
Pères Croisiers
le
et
en
396
la
de à
du
Sainte
a
au
Je
ne
fait.
la
ce
de
se
monastère
à
dans Bulletin
la
le
Dans
—
vert
la
on
seconde Vie
au moins une connaissance exacte de topographie des lieux. On parle d'un
la
moulin construit par saint Orens sur ruisseau d'Isaby appelé riculus
le
il
est fait mention des droits du monastère sur riculas Isaurius (G. Balencie,
le
p.
de
rents
la
en
mouVement, -
— 7 —
saint Orens,
de
au
disent Vies saint évêque d'Auch
pour obtenir ses adversaires des conditions hono
de
lui
Littorius qui
de
Il fit
sade, par faute mauvais
la
de
ce
valeur
la
à
de
le
Il
toutes les
garanties qu'on pourrait désirer. Dans recension que
la
seconde Vie,
tel de
on
note tout
le
mer rédacteur
ni
le
le
la
ait
désir
·
Cela dit, n'en est pas moins vrai que nous pou
il
de un
les assertions
la
du
saint. D'abord
le
— 8 —
viens
ne
légendes
faisant intervenir ces deux personnages. Les bio
en
notre
un
De
Gub.
t.
P.
Chronicon
:
LXIX, 1244,
Midi, avril
(5)
vie
p.254.
— 9 —
dit
Aétius, et on nous que l'effort principal d'Aétius
se
porta, 436, contre les Burgondes. Mais
il de en
on
est bien
les
obligé reconnaître que, d'après sources, dès 437
438, n'était plus tellement occupé dans Nord
et
le
qu'il vînt combattre les Visigoths; d'après Idace,
ne
il
leur tua alors huit mille hommes. Du silence des
auteurs, peut simplement conclure qu'Aétius
ne
on
siège
le
le
est probable, comme
l'a
«
Littorius, jaloux gloire général, avait atta
de
de de
ce
la
au se en
qué ville avant l'arrivée son
la
devant commandant
moment même où celui-ci marchait sur Toulouse
:
cette hypothèse
n'a en
supposer que
on
biographes, d'après
de
de
littérature
et
somme, est
les
de
légende saint
la
à
Orens.
— 10 —
de
sa
met de demande,
la
à
tion qu'il accepte prendre part table royale.
de
de la
à
Quoique l'évêque
et, de
eût l'habitude s'abstenir
viande, arien,bénit
au
la
la il
de M.
saint Vivien
de
au y
voit saint Vivien aller Toulouse pour demander
à
·
roi
Théodoric liberté
la
lui
il
à
de
au
faire honneur,
ne
il
;
d'après lui,
un
laïque
de
serait difficile
et
le
il
à
Elle
se
pacificateur joué
en
est
Il
SS. Nocembris,
II,
p.
464.
t.
— 11 — -
tel
tel
ce point, de document plutôt que
de
ou
autre.
Il
multiplier rapprochements
ne
de
serait pas difficile les
entre les documents contemporains etcertains traits des
récits relatifs aux repas offerts par roi arien Théodo
le
de
ric aux évêques d'Auch Saintes (1). Mais
et
la
saine critique obligerait-elle voir des artifices littérai
à
de
res dans tous les récits présentent
contact avec les fait historiques bien avérés En pareil
?
est plutôt autorisé, raisons parti
on
cas,
de
moins
à
·
pre
est
la
à
les
au de
de
la
espagnole personnage
en
pensée l'au
la
(1) rendit
à
de
faveur
la
de
fit
table
Il
Il
y
de du à
présente aussitôt
la
col. 171).
— 12 —
Tour, comme
l'a ils
en
de
revinrent 456 (1). M. Imbart
la
y
éga
M.
rappelé dernièrement Bellanger, reconnu
a
récit qui
un
lement trait conforme l'histoire dans
le
à
un
montre saint Orens détruisant temple païen (2).
pu
M.
la
Lahargou
de
donc s'autoriser bon droit
de de a
à
première Vie pour essayer
de
saint Orens retracer
un
une esquisse vie. Sur point seulement, sa
sa
la
critique est en
défaut. n'hésite pas dire que
Il
à
de
ne
mort saint Orens au-delà peut être rapportée
«
451, nous trouvons Armentaire, évêque
de
en
450, car
d'Auch, qui signa lettre synodique des évêques des
la
au
».
Il
qu'un Armentarius figure comme successeur d'Orien
tius dans liste, d'ailleurs très peu sûre, des évêques
la
de
cartulaire noir
le
cette
église (3). Malheureusement
ne
ou on
saurait l'identifier
avec certitude avec l'évêque plutôt l'un des deux
évêques qui ont signé lettre dont parle Lahargou. M.
la
En
En
leur nom, sans aucune indication d'église (4).
somme,
de
de
siège Toulouse
la
439 mention
la et
le
repère
de
de
M.
travail
du
p.
90.
avril, 1896,
p.
252.
(3)
2.
(4) Migne, L., LIv, col. 966-970. Un autre Armentarius figure égale
—
P.
ment dans une lettre écrite vers même époque par pape saint Léon.
le
la
Mais
le
la
à
a
fini par s'imposer premier auteur qui l'ait émise est
le
;
dix
du
jésuite Mongaillard,
au
docte commencement
le
met
».
La
lit du
la
littérature latine,
de
on
Rien Commonitorium
le
cinquième siècle.
au
avoir vécu
tout
la
la
la
— 14 —
et,
Commonitorium. Le fond manque d'originalité,
si
du
l'on excepte Jugement dernier
et
tableau des
le
les
est
ravages causés par invasions, l'œuvre
en
somme
des qualités réelles style
de
assez terne. Toutefois
y
il
a
littérature
du
quelques
ne ou
qui
de
au
lectures textesseront pas sans intérêt
point vue local. En effet, quoique inférieur aux
de
œuvres
par M. Valentin, Commonitorium est, lui aussi, un
de le
le
Ouest culture
la
la
M.
le
II.
-
LE PoÈME D'ORIENTIUs, édition critique avec un fac-simile,
étude philologique littéraire, traduction, par Louis BELLANGER,
et
lettres, professeur agrégé au Lycée d'Auch. Paris,
—
ès
docteur
Fontemoing; Toulouse, Pricat 1903, in-8°
de
Lv-350 pages.
et
point vue historique
de
littérateurs. C'est surtout au
qu'on lira avec intérêt l'étude Lahargou,
de
M. étude
de
a
M.
il
a
de me
résumer fidèlement son travail,
de
Je
en
tâcherai
servant plus possible des expressions mêmes
le
,
l'auteur.
•,
.
|
Le
M.
en
livre
se
divise
consacrées des questions préliminaires,
technique
la
et à
à
du
et
la
la
du
de
M.
du
p.
1903,
G.
(1) 385.
expli
(2)
que, sans doute, pourquoi M. Bellanger n'a pas cité travail M. Lahar
le
·
gou.
- — 16 — -
fin
ces ques
La
du
de
mieux placé à la livre. solution
tions aurait été préparée singulièrement facilitée
et
par connaissance du poème que lecteur aurait
le
la
ce
la
connaissance des petites pièces secondaires,
et
la
du
ferveur érudite
de la
la
le
a
d'Anchin, près
de
au
Le
qui
au de
qui
de
convenait assez bien poème est une sorte
Mongaillard
en
P.
de
en
peine
se
donna
et
le
la
y
Le
un
le du
un
cette édition.
(2)
f"
223-253.
— 17 —
dit
M.
latines, le n° 457. Il est, Bellanger, calligraphié
magnifique minuscule caroline. L'écri
en
sur vélin
et
ture appartient
au
ou
au
x°
siècle commencement du
Ce
et
le
le
du Commonitorium, fin duquel l'auteur déclare
la
à
lui même
se
y
petites pièces qu'on attribuées également Orien
a
à
par
en
tius. Ce second manuscrit fut édité 1700 Dom
Martène avec quelque négligence. On put constater
(1)
des divergences importantes entre
de
texte Delrio
le
texte de Dom Martène. Dès lors un travail criti
et
le
Le
en
pu,
général, constater justesse. Mais Mar a
de
texte
le
la
loi
dans tome
le
la
»
ment. En 1887,
à
plusieurs observations
M. de
de
de
M.
(1) M. Paul Lejay, dans Recue critique du janvier 1904, exprime des
11
la
de
ne
au
Je
de
se
surtout de ceux qui, comme Delrio, sont avant tout des humanistes
),
- | — 18 —
I".
les
ger résumées dans son chapitre ajouté
Il
y
a
a
pu
ses notes personnelles, ainsi (pp. 33-66)
et
il
a
proposer corrections qui
de
au
lecteur un bon nombre
je
paraissent fondées, mais sur valeur desquelles
la
un
saurais porter jugement personnel.
ne
de
La date du poème l'identité
et
sentent les autres questions préliminaires traitées
»
«
par M. Bellanger. On pouvait Com
se
demander
le
si
du
monitorium n'était pas l'œuvre d'un clerc moyen
âge. M. Bellanger interroge poème lui-même.
y
le
Il
relève des allusions aux usages gallo-romains aux
et
du
invasions barbares cinquième siècle. Aussi bien
langue style dénotent même époque. D'autre
et
le
la
la
part, poème est mentionné, XI° siècle, par Sige au
de le
de
bert nom Com
le
monitorium. est mentionné aussi par Fortunat, au
Il
le
à
été composé
le
a
se
la
à
Tours indique,
de
en
M. ne
poème présente
le
la
sens de ôter.
le
pas ranger
de
ne
se
le a
du
le
a
du
de
nom
le
la
— 19 —
et,
nières, il serait né en Espagne avant d'être évêque
d'Auch, aurait mené vie érémitique dans Lave
le
la
Bigorre. M. Bellanger résume ces données,
en
dan
sans pouvoir ajouter grand chose qui
ce
été dit
a
à
questions l'au
de
sur ces (2), accepte l'identité
et
il
du
ce de
comme M. Manitius
et
témoignages positifs,
ne
dit
point l'évidence absolue. Mais, comme
M.
l'a
(1) Gloria confessorum, cap. 106. Gregor. Arndt Turon. opp.
et
edd.
Krusch, p.447 Grégoire Le
de
816, dans les Monumenta texte
et
Germaniae.
Tours été négligé par tous ceux qui sont occupés
Ce
de
de
se
saint Orens.
a
la
tous les manuscrits découverts jusqu'ici portent même lacune aux chapi
la
de
de
de
—
106 107
:
de :
Tours
la
M. Krusch
y
copistes; est plutôt porté croire que Grégoire été surpris par mort
la
il
Grégoire renvoie ailleurs (H. Fr. IV, 16) une notice antérieure Tetricus
le à
de
de
Tours
ici son importance. J'en dois l'indication M. Degert.
a
de
vue
la la
(2
il
aurait rendu plus facile lecture de cette partie de son livre, s'il avait
un seul chapitre l'étude des Légendes. Elle est répartie entre les
en
ré
uni
chapitre première partie. Sur critique ces Légendes, voir
de
de
III
sa
la
et
v
ci-dessus, pp. 4-12 un résumé des discussions auxquelles ces récits ont donné
lieu. Quelques détails ont été ajoutés par M. Bellanger dans ses Recherches
sur Saint Orens, (tiré part du Bulletin Société Archéologique du Gers,
de
la
à
ce
p.
1904,
G.
Lavedan.
—
du
et
de
Léon. J'ai déjà dit (voir ci-dessus, page 12), que ces données étaient
regrettera que M. Bellanger n'ait pas étudié
on
de
poésie latine
la
chrétienne.
| -20 —
en
nous Le cardinal
?
Pitra pensait aussi que les vers du De Naticitate, une autre petite pièce qui
est peut-être aussi saint Orens, auraient été écrits pour être récités ou
de
on
chantés
le
— 21 —
les
s'est fait moins sentir chez auteurs qui écrivaient
vers, parce que, pendant style poé
en
décadence,
le
la
tique vécut surtout
de
de
souvenirs conventions
».
et
M.
De langue, Bellanger passe versification.
la
la
à
qu'admirer avec laquelle
ne
On peut patience
la
a
il
relevé les moindres particularités
de
versification
la
d'Orientius. Le poète choisi, pour rendre ses idées,
a
et
le
se
le
aux sentences morales. Mais, ici encore, Orientius
d'usages classiques
de
présente un mélange licen
et
ces qui annoncent décadence. Sans doute notre
la
de
poète ver
la
a
première, quantité
de
la
:
seconde, c'est
à
la
il
effet
semblent vouloir montrer, négligeant quelquefois
en
sont
le
o
Prudence.
ils
le
:
à la
le
déborde souvent sur vers suivant. Conformément
le
goût des poètes chrétiens
de
au
décadence surtout
et
la
·
il
c'est-à-dire plusieurs mots com
le
rapprochement
de
mençant par même consonne. joint jeu analo
le
la
y
Il
gue des syllabes intérieures. Enfin pratique aussi
il
les
rime qui existe entre
de
la
Il
·
du
la
de
à
leur facture est très ingénieuse
de
vers l'harmonie
et
:
du
nuance d'après
et se
du style.
-
rhétorique, spécialement
de
en
en
le
moins au
à
souci l'ordon
la
le
il
a
le
:
un
fin
du
effet littéraire est également ménagé à la second
Le
au
livre. souhaite lec
et
teur bonheur, condition qu'il prie pour Orien
la
le
à
M.
Bellanger
de eu
patience
de
tius. rechercher les
la
a
principales figures rhétorique qui
se
trouvent
dans poème. Entre autres procédés, Orientius aime
le
de
fait dans
le
à
tin
la
l'énumération,
de
l'avons vu, dans celui des petits poèmes qui est consa
aux appellations qu'il
de
au
cré convient donner
Sauveur.
moyens
se
de
des défauts l'époque. On n'est pas moins
répétition fréquente des mêmes mots,
de
lourdeur
de la
la
·
quel
du
constructions, compliqué
de
certaines tour
ques phrases. Une fois plus
de
de
on
l'occasion
le
a
ecclésiastique, poé
en
été impuissante
en
atténuant l'idée
et
— 25 —
même. Du moins peut-on dire qu'Orientius présente ces
défauts à un degré moindre que la plupart de ses
contemporains. Son talent littéraire, quoique de second
ordre, est cependant réel. Quoique recherché, son style
va rarement jusqu'à l'enflure ; il reste assez sobre et
nerveux. Plusieurs passages ont du mouvement ora
toire, plus encore peut-être que d'inspiration poétique.
Tels les passages où le poète déplore les calamités
qu'avait causées en Gaule les récentes invasions des
barbares. C'est le morceau le plus connu du poème ;
le poète y montre la Gaule fumante dans l'embrasement
d'un immense bûcher qui éclaire les funéraiIles d'un
monde tombant dans ses ruines : labentis funera mundi,
(livre II,vv. 184-185).Citons aussi la description de l'enfer
et du Jugement dernier : (liv.
II,
;
grande partie des
en
est forme et
,
rhétorique. De
de
au
on
et
le
à
été
a
il
diffère
Il
M. Bellanger est
de
dit
consacrée aux « idées » d'Orientius. J'ai déjà
mon avis elle aurait été mieux placée aussitôt après les
du
questions relatives l'histoire critique texte.
et
la
à
à
L'auteur aurait rendu également service majorité
la
à
des lecteurs en leur donnant au même endroit une
poème. Sans cela,
du
analyse sommaire
de
l'ensemble
les idées principales l'ordonnance générale risquent
et
de
ne
au
fort pas être bien saisies milieu des détails
d'érudition présentés avec tant d'abondance par
Le
se
deux livres, d'après manuscrits, les
aussi d'après
en
et
une coupure que représente une admonestation placée
au commencement du livre Ir.\ Ces avis répètent en
du
du
effet, sous une autre forme, fond début livre
le
I.
Mais semble, M. Bellanger aurait bien
en
réalité
et
il
se
fait mouvement des idées
le
le
du
suive sans interruption d'un bout l'autre poème.
à
sa
un
côtéd'un vers
I,
:
et
du
en
ration naissant
et
il
de
le
la
la
».
Il
vie
figurée par leretourincessant etrégulierde la dans
la
les
nature inanimée. D'autre part l'enfer, dont supplices
quelques mots très brefs.
en
ici
sont dépeints
seconde partie du poème
la de
Suit l'énumération
la
:
qu'il faut éviter. Ce sont les vices principaux
ce
:
proba
un
volupté d'abord, aveu discret qui ouvre
ici
et
de
sur les écarts
poète pénitent J'ai passé, dit-il par tous les dangers
«
:
de
des
je
la
»
cription l'envie, cupidité, vanité,
de
de
de
de
la
la
la
gourmandise, l'ivrognerie surtout, représentée avec
de
de
textes fois la
à
et
la
tatait
et
si
!
:
forts
et
la
à
de
de
tel
le
«
:
au
vv. 203-207). Plus que jamais,
le II,
destruction (liv.
où
on
moment écrit poète, devait avoir sentiment
le le
qu'est
de
de
ici
brièveté vie. C'est morceau
la
la
capital sur les désastres
de
Gaule. La mort d'ailleurs
la
n'est pas seul terme auquel nous devions aboutir.
le
Ici
du
supplices l'enfer. En regard, une description
de
les vierges ont une place
où
et
d'honneur. Le poème termine par une description
se
du
de
chaque
A
la
tête
«
:
famille, père s'avance pas pressés, amenant ses
et le
Puis à
sa
le
».
simplicité d'onction,
de
se
Avec beaucoup Orientius
de et
recommande aux prières ses lecteurs leur
et
souhaite en retour l'amour du Christ couronne
et
la
éternelle.
démêler, dans cette œuvre,
de
et
du
s'occupe
ne
où
la
Il
Le
de
belle
et
si
si
«
ne
ce
elle
désintéresse pas des châtiments des récompenses
et
de
la
:
— 29 –
tinguent de la morale stoïcienne. Quant au détail des
ils
préceptes moraux, diffèrent pas, pris
ne
Ils en
eux
mêmes, des règles philosophie antique.
de
abon
la
communs, banalités alors cou
en
en
dent même lieux
rantes, indignations prédicateur
en
de
de
Il ou
rhéteur
contre les vices, volupté surtout. pouvait
ne
en
en la
être autrement; s'il fourni
effet christianisme,
le
a
morale naturelle des principes points d'ap
la
des
et
à
le
grand nombre préceptes qui lui soient propres,
de
un
sauf précepte Diliges, qui est lui-même plutôt
le
en
est autre
Il
la ne
;
poème glorifie virginité vie monacale. Cette
la
et
celle
ses premiers développements,
de
légende l'évê
et
ait la
garde
de
faire
de la
règle commune,
ne
va
perfection absolue
et
la
la
il
la
néglige
ne
dogmatiques. parle
de
l'aria
se
à
a
qui rappelle
de
de
de
au
n'emploie pas
de
il
de
celui
et
don
».
le
«
| -
- , , : — 30 —.
la
Il
anges rebelles par jalousie qu'aurait provoquée
en
la
Verbe. Aujourd'hui
du
de
eux l'annonce l'Incarnation
que l'histoire des dogmes est l'objet
de
tant d'études,
il
Bel
M.
montrer, comme de
l'a
n'était pas inutile fait
langer, qu'avait opinion
v°
crédit dès siècle une
le
le
aujourd'hui entrée dans prédication
de
la
cercle
le
ordinaire (2). -
-
où
Orien
dû
tius puisé ses idées. Evidemment profiter,
il
a
a
d'une manière plus
ou
moralistes latins
il
voir qu'il utilisé certains Pères latins, saint
de
facile
a
Il
M.
ll
a
son
les
les
du
tous
style. voulu ainsi faire une œuvre d'apologétique
Il
a
tivés.
t
•.
-
pas les formules d'un théologien rigoureux. Bien plus, trouve pas
ne
de on
de
dans son poème une distinction nette l'ordre naturel l'ordre surna
et
turel, comme nous disons aujourd'hui. Mais n'oublions pas que, genre
ni
le
en
où
ni
ces matières
la
la
Cf.
la
(2
J.
-
p.
1904) 115.
— 31 —
M. est
est bien difficile de dire quel celui qui imité
a
l'autre. Les rapprochements que Bellanger essayé
a
Fortunat paraissent
de du au de
d'établir entre Orientius
et
En
siècle, Milon
de
et
Saint-Riquier, paraissent aussi l'avoir utilisé. Au
onzième siècle, Sigebert
de
la
on
à
recueillir. Enfin dans les descriptions du Tartare chré
M.
du
la
à
à
du
du
Un latiniste
cette tâche.
à
à
a
l'élégance
de
que texte
et
le
nous
a-t-il donné aussi texte des autres petites pièces
le
— 32 —
La
le Sud-Ouest, ce qui remplacés (1). province
a
et,
latine, que par saint Orens,
de
Commonitorium
le
point théologique,
de
des lettrés
à
Lahargou Bellanger,
de
saint Prosper
de
de
saint Martin
»,
le
la
«
(1)
trouve Narbonne. L'une l'autre ont été étudiées naguère par Mgr Ba
et
à
1902).
— 33 —
la
Il
en
anges rebelles par jalousie qu'aurait provoquée
la
Verbe. Aujourd'hui
du
de
eux l'annonce l'Incarnation
que l'histoire des dogmes est l'objet tant d'études,
de
il
Bel
M.
montrer, comme
l'a
n'était pas inutile
de
fait
langer, crédit qu'avait dès siècle une opinion
v°
le
le
aujourd'hui prédication
de
entrée dans cercle
le
la
ordinaire (2). -
-
où
Orien
dû
tius puisé ses idées. Evidemment profiter,
il
a
a
plus
ou
moralistes latins
il
voir qu'il utilisé certains Pères latins, saint
de
facile
a
Il
M.
ll
a
son
les
les
du
pouvaient agréments
de
.
(1)
trouve pas
de
dans son poème une distinction nette l'ordre naturel l'ordre surna
et
turel, comme nous disons aujourd'hui. Mais n'oublions pas que, genre
ni
le
en
où
ni
ces matières
la
la
Cf.
la
(2
J.
-
p.
1904) 115.
•
· M. Bellanger termine son étude en recherchant quelle
la été
du
a l'influence poème d'Orientius sur l'ensemble
de
en
ce
porains d'Orientius. Entre Orientius, d'une part,
et
Sédulius, Prosper d'Aquitaine Nole,
de
ou
Paulin
on
il
M. est
dire quel celui qui
de
a
l'autre. Les rapprochements que Bellanger essayé
a
Fortunat paraissent
du au de
d'établir entre Orientius
et
siècle, Milon
de
et
Saint-Riquier, paraissent aussi l'avoir utilisé. Au
onzième siècle, Sigebert cite,
de
Gembloux vers
de et
le
la
on
à
recueillir. Enfin dans les descriptions du Tartare chré
M.
du
tien
premiers anneaux d'une tradition littéraire qui aboutira
.
la
à
du
du
manqué premier
de
pas Un latiniste
cette tâche.
à
M.
à
a
à
de
l'élégance
tant plus apprécié que l'édition Ellis est fort coûteuse
Migne est, nous l'avons vu, assez
de
que texte
et
le
nous
a-t-il donné aussi texte des autres petites pièces
le
— 32 —
au et,
latine, que par le Commonitorium de saint Orens,
chez nous beaucoup plus qu'ailleurs, moyen âge,
le
point théologique,
de
des lettrés
à
Lahargou Bellanger,
de
saint Prosper
de
de
saint Martin
»,
le
la
«
(1)
de
et
trouve Narbonne. L'une l'autre ont été étudiées naguère par Mgr Ba
et
à
1902).
— 33 —
a «
:
de
et
une étude
le
du poème d'Orientius, telle qu'on pourrait souhaiter pour tous les poètes
en
(Literarisches Centralblatt,
21
n°
chrétiens 47, novembre 1903). L'érudition
à «
Le
également remarqué M. Bellanger.
de
travail Guardian (10 février
le
a
1903) vient d'en faire un compte rendu assez court, mais assez pénétrant.
L'auteur, qui fait pas connaître, maintient, avec M. Ellis, qu'Orientius, au
ne
de se
à
breton Pélage désigné sous Serpent
de
nom de
mer Caerula securus colla
le
:
(p.
premes colubri. Comme rappelle M. Bellanger 74), Prosper d'Aquitaine
de le
L1,
donne Pélage coluber Britannus (Migne, L.,
P.
nom col. 94). De
le
t.
à
il
arrive souvent en latin, les flots mer au milieu de laquelle
de
né
la
et
est
il
dont porte nom (pelagus Bien des personnes continueront penser
le
).
il
à
qu'il s'agit tout simplement du démon, l'antique serpent, dont les replis
de
il
la
à
autre chose que des banalités, faut un enthousiasme qui été donné
il
de se à
M. Bellanger,
en
de
ne
récompense ses labeurs. Mais cet enthousiasme
commande pas, un lecteur ordinaire s'en tiendra l'appréciation
et
Fortunat
:
)
•
***— ** ~~~~
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Lo 8.40
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