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Alain PARIS1 Abstract: Metabonomics is a recent method devoted to the high throughput metabolic phenotyping
Céline DOMANGE1 of biological systems usable to perform a deep functional exploration when physiological, toxicological,
Alexandre EVEILLARD2 genetic or nutritional perturbations are considered. From some pivotal examples, will be illustrated
Cécile CANLET1 some concepts such as “metabolic disruptions” or “set of metabolic biomarkers”, which are routinely
Pascal MARTIN2 used in toxicological studies of living systems with the final aim to (i) better characterize some
Thierry PINEAU2 homeostatic rules involved in response to toxic insults and (ii) to better know prediction rules usable to
Nathalie PRIYMENKO1 classify unknown individuals given the knowledge of dedicated reference data set. Hereafter are
presented illustrative cases concerning the use of steroidal anabolics in growing cattle, the characteri-
1
UMR1089 – Xénobiotiques, INRA-ENVT, zation of secondary metabolites present in a plant which is toxic for equine species, or the description
Toulouse of some metabolic effects induced by an endocrine disruptor widely used in plastic industry.
<aparis@toulouse.inra.fr> Key words: metabonomics, food safety, metabolic disruptions
2
UR66 – Pharmacologie-Toxicologie, INRA,
Toulouse
La métabonomique conjugue deux approches, De cette approche métabonomique peuvent coce de développement les différents médica-
la première, la métabolomique, démarche ana- ressortir différents ensembles de biomarquage ments candidats pour éventuellement les
lytique qui consiste à produire à haut débit et à qui représentent autant d’hypothèses pouvant retirer ou les repositionner dans un autre
quantifier des empreintes métaboliques, la aider à interpréter les disruptions métaboliques champ de prescriptions potentielles eu égard
seconde, la statistique multivariée, qui consiste induites par des perturbations toxiques mais aux nouvelles propriétés pharmacologiques
à traiter les données pour faire apparaître les aussi à les hiérarchiser. Cet outil possède des ainsi révélées.
facteurs structurants qui permettent de résu- propriétés qui s’apparentent de fait à celles Des travaux que nous avons conduits récem-
mer l’information, eu égard au questionne- d’un microscope, un microscope particulier dit ment ont aussi montré que des disruptions
ment à l’origine de l’exploration fonctionnelle à « réseau métabolique », puisque ce sont les métaboliques d’origine hormonale pouvaient
ainsi réalisée. Le terme « métabonomique » a variations dans ce réseau qui permettent de être caractérisées par cette approche dans le
été forgé par Nicholson et ses collègues de mesurer l’effet des perturbations qui y sont cas d’animaux traités avec des substances ana-
l’Imperial College à l’Université de Londres à la appliquées. bolisantes. De même, des variations du méta-
fin des années 90 [1] et s’inscrit dans le courant bolisme général liées à l’administration de fai-
des méthodes dédiées à la connaissance des Les tout premiers travaux en métabonomique bles et fortes doses de phtalates, composés
organismes, que celles-ci considèrent l’ensem- sont ceux produits par l’équipe de J. Nicholson issus de la plasturgie doués de propriétés de
ble des ARN transcrits dans la cellule, les pro- dans un contexte d’étude pharmacologique ou disruption endocrinienne pouvaient être mises
téines qui résultent de leur traduction ou les toxicologique qui ont permis de poser les fon- en regard de celles mesurées en parallèle dans
produits issus des activités métaboliques des dements de l’approche [2, 3]. Depuis, des pro- l’expression des ARN messagers. Enfin, l’outil
enzymes ainsi synthétisées dans la cellule. Tou- grès substantiels dans l’appréhension des effets métabonomique a permis de caractériser les
tes ces méthodes partagent en commun : pre- toxiques de substances, déjà bien décrits par le cibles d’intoxication d’une plante, réputée
mièrement le fait de générer des quantités passé, ont pu être obtenus grâce aux travaux neurotoxique pour l’espèce équine, tout en en
importantes de données qui doivent nécessai- réalisés par ce même groupe [4, 5]. Ceci a caractérisant le potentiel toxique dans diffé-
rement être traitées par des outils statistiques d’ailleurs eu pour répercussion de faire évoluer rents stades végétatifs. C’est au travers de ces
adaptés et deuxièmement de s’inscrire dans en profondeur l’évaluation pharmacologique différents exemples que les différents atouts de
une démarche « relative » en cela que les bio- et toxicologique des nouveaux médicaments la métabonomique seront décrits dans le
marqueurs d’intérêt résultent toujours d’une grâce à un partenariat avec les firmes pharma- domaine de l’évaluation de la sécurité alimen-
démarche de comparaison des groupes d’indi- ceutiques tel qu’il est relaté dans des travaux du taire du consommateur.
vidus étudiés dans un contexte de perturbation consortium COMET [6-8]. Vraisemblablement,
doi: 10.1684/ocl.2008.0222
Les phtalates :
environnement
males et chaîne alimentaire
LD2 (33.4%)
0
B3.29 F.0a
d8 d15
dans les cellules, une augmentation de d21 B3.62
B3.53 d8 F.0b L3.92 L3.60
L3.60
B3.27 L3.59L3.58L5.42
L3.61 L3.86
d21 B3.60
B3.60 d15
l’expression du gène Vanin1 impliqué dans la d21 B3.54
B3.52 Control d15 L3.96 L5.39
L3.95
L5.19 L5.16 L5.15
L3.87
d21
L5.41
L3.64
M.0cd15
pc(corr)[2], t(corr)[2]
L9.01F.9a
L4.13 L4.43 L9.55 B1.62
d15
L6.94 L9.40 L6.66
L4.46L4.17 L9.26 L9.06 L5.08
L6.97
L7.68
thèse, à partir de la glycine, de l’acide L4.50
d8
L4.45
L4.23
L4.40
L4.18
L4.14
L4.15
L5.51 L4.06
L4.16
L6.00
L6.14
L5.52
L4.08 3% HRd21
L9.22
d8d15
L8.40 F.3b
L9.39
L5.10 L9.43
L9.03
L9.52
L7.77
L6.93L6.67
L6.96
L7.56
L9.47
L7.57
L9.44
L8.98
d15L7.45
L6.64
L7.48
L6.58
L7.00
L6.72
L6.74
L6.54
L6.53
L4.22L4.28 d21 d21 L9.48
L9.29
L9.46
L5.05 d8
L8.33L6.59
L9.45 L9.14
L8.97
L8.92
L9.41
L8.90
L6.73
L5.09
L9.05 L8.99
L9.19
L9.24 L6.61
L7.50
5-aminolévulinique, un précurseur de l’hème L5.98 HR Treatment d8 L9.23
L6.41 L9.28
L9.37
L9.49 L8.68 d15
L7.02 L7.46
L4.41
L4.42
L4.27 L4.07
L9.32
d8L5.07
L7.89
L6.71
L8.79
L8.89
L8.88
L6.43
L6.63
L9.04
L6.48
L8.91 F.9b
L7.70
L6.60
L7.01
L9.09
L6.75
L7.71
L4.34
L4.35L4.31 L8.26 d21 F.3a
L9.50
L9.57
L8.03 L9.51
L9.59
L5.06 L6.98
L7.65
L7.03
L9.10 L6.70
L6.69
L6.99
-0.2
L4.36 L6.49
L5.00
L9.38 L9.53
L9.54 L8.65L8.69
[11]. L4.33
L4.19L4.30
L4.25
L4.39
L4.24
L4.37
L4.38 L3.55L2.03
L4.02 d21 M.9c L8.12
L9.64
d8 B1.80
L7.07
L8.06
L7.80
L9.00
L5.04
L7.06
L9.71
L6.40
L9.17
L5.01 L8.86
L6.92
L6.79
L5.88
L8.32
L8.76
L9.08
L8.66
L6.78
L8.31L9.02
L8.13 L9.27
L7.79
L6.77
L7.51
L9.56
L8.48
L5.03 L7.99
L7.44
L6.47L8.78
L7.67
L4.32
L4.21
L2.24L3.02 L4.03
L4.29
L4.20 L0.87 L2.42 L1.05
L0.96B6.11 d21
9% HR L9.62
B1.79
B3.16
B2.99
L9.18
L5.81
L5.95
L8.46
L7.04
L5.84
L5.79 L9.36
L9.07
L5.02
L5.78L8.87
L7.81
L7.78
L6.38
L7.13
L6.46
L6.76
L6.80
L7.55L7.53
L7.69
L7.05
L6.87 L7.72
L7.52L6.55
Ainsi, cette étude a permis de découpler les L4.26 L2.25 L2.23
L1.93 L1.46
L1.90
L1.89
L2.17
B6.10 M.3c
d21 d8 d8 d8 d21 L7.93
L6.82
L5.58
B1.78
L8.44
L5.77
L6.84L9.74
L5.71
L9.31
L8.16
L8.04
L6.28
L8.49
L8.77
2 L6.51
L8.67L7.64
L5.83
L7.61
L9.35
L6.42
L7.76 L7.40
LL0.95
L2.64
L2.00
2.12 L2.38
L2.49
L2.57 d8
M.9a L5.76
L9.61
L5.72
L5.69
L5.80 L6.29 L5.87
L8.02
L8.80L7.75
L6.91
L6.45
L8.74
L9.60
L6.52L8.63
L7.66
L8.96
L0.88 L1.51
L1.99L2.15
L1.72 L2.11
L2.01 B8.23
L2.63
L2.50
L2.02
L0.98 L2.61 d15d15 L7.84
L9.77
L9.68 L5.75
L9.72L5.70L5.73
L5.68 L7.14
L9.13
L5.82
L5.67 L8.85
L9.66 L8.47
L0.86
L1.00 L3.01 L7.17
L6.36 L6.56L8.73
variations du métabolisme reflétant celles phy- d21 B1.85 d15
-0.4
L0.91
L1.54 L1.59L1.60
L0.64 L9.85
L9.92
L7.60 L8.36L6.19
L1.01 L0.82
L1.56 L0.78L1.81
L0.62
L0.65 M.3a L2.89
d8 L6.17
L9.94 L6.18 L9.93L7.37 L6.33
L8.37
que. Ce travail, à titre d’exemple, souligne bien L1.02 L1.80
L0.75
L0.77
L1.57
L0.76
L0.81
L1.06L0.79
L1.76
L0.66
L0.67
L1.77 d15
d8
L0.72 B3.34
L1.07 L1.79
L1.08 L1.18L0.68 L9.81 L8.38
L1.78
L0.73
l’importance de réaliser des approches combi- L0.80L1.14
L1.12
L1.16
L1.17 L0.71
L1.13
L1.10
L1.15
L1.11
L1.09
L0.70 L9.86