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QUALITÉ – SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Métabolomique, métabonomique et les préoccupations en matière


de sécurité alimentaire et de protection de la santé des consommateurs*

Alain PARIS1 Abstract: Metabonomics is a recent method devoted to the high throughput metabolic phenotyping
Céline DOMANGE1 of biological systems usable to perform a deep functional exploration when physiological, toxicological,
Alexandre EVEILLARD2 genetic or nutritional perturbations are considered. From some pivotal examples, will be illustrated
Cécile CANLET1 some concepts such as “metabolic disruptions” or “set of metabolic biomarkers”, which are routinely
Pascal MARTIN2 used in toxicological studies of living systems with the final aim to (i) better characterize some
Thierry PINEAU2 homeostatic rules involved in response to toxic insults and (ii) to better know prediction rules usable to
Nathalie PRIYMENKO1 classify unknown individuals given the knowledge of dedicated reference data set. Hereafter are
presented illustrative cases concerning the use of steroidal anabolics in growing cattle, the characteri-
1
UMR1089 – Xénobiotiques, INRA-ENVT, zation of secondary metabolites present in a plant which is toxic for equine species, or the description
Toulouse of some metabolic effects induced by an endocrine disruptor widely used in plastic industry.
<aparis@toulouse.inra.fr> Key words: metabonomics, food safety, metabolic disruptions
2
UR66 – Pharmacologie-Toxicologie, INRA,
Toulouse

La métabonomique conjugue deux approches, De cette approche métabonomique peuvent coce de développement les différents médica-
la première, la métabolomique, démarche ana- ressortir différents ensembles de biomarquage ments candidats pour éventuellement les
lytique qui consiste à produire à haut débit et à qui représentent autant d’hypothèses pouvant retirer ou les repositionner dans un autre
quantifier des empreintes métaboliques, la aider à interpréter les disruptions métaboliques champ de prescriptions potentielles eu égard
seconde, la statistique multivariée, qui consiste induites par des perturbations toxiques mais aux nouvelles propriétés pharmacologiques
à traiter les données pour faire apparaître les aussi à les hiérarchiser. Cet outil possède des ainsi révélées.
facteurs structurants qui permettent de résu- propriétés qui s’apparentent de fait à celles Des travaux que nous avons conduits récem-
mer l’information, eu égard au questionne- d’un microscope, un microscope particulier dit ment ont aussi montré que des disruptions
ment à l’origine de l’exploration fonctionnelle à « réseau métabolique », puisque ce sont les métaboliques d’origine hormonale pouvaient
ainsi réalisée. Le terme « métabonomique » a variations dans ce réseau qui permettent de être caractérisées par cette approche dans le
été forgé par Nicholson et ses collègues de mesurer l’effet des perturbations qui y sont cas d’animaux traités avec des substances ana-
l’Imperial College à l’Université de Londres à la appliquées. bolisantes. De même, des variations du méta-
fin des années 90 [1] et s’inscrit dans le courant bolisme général liées à l’administration de fai-
des méthodes dédiées à la connaissance des Les tout premiers travaux en métabonomique bles et fortes doses de phtalates, composés
organismes, que celles-ci considèrent l’ensem- sont ceux produits par l’équipe de J. Nicholson issus de la plasturgie doués de propriétés de
ble des ARN transcrits dans la cellule, les pro- dans un contexte d’étude pharmacologique ou disruption endocrinienne pouvaient être mises
téines qui résultent de leur traduction ou les toxicologique qui ont permis de poser les fon- en regard de celles mesurées en parallèle dans
produits issus des activités métaboliques des dements de l’approche [2, 3]. Depuis, des pro- l’expression des ARN messagers. Enfin, l’outil
enzymes ainsi synthétisées dans la cellule. Tou- grès substantiels dans l’appréhension des effets métabonomique a permis de caractériser les
tes ces méthodes partagent en commun : pre- toxiques de substances, déjà bien décrits par le cibles d’intoxication d’une plante, réputée
mièrement le fait de générer des quantités passé, ont pu être obtenus grâce aux travaux neurotoxique pour l’espèce équine, tout en en
importantes de données qui doivent nécessai- réalisés par ce même groupe [4, 5]. Ceci a caractérisant le potentiel toxique dans diffé-
rement être traitées par des outils statistiques d’ailleurs eu pour répercussion de faire évoluer rents stades végétatifs. C’est au travers de ces
adaptés et deuxièmement de s’inscrire dans en profondeur l’évaluation pharmacologique différents exemples que les différents atouts de
une démarche « relative » en cela que les bio- et toxicologique des nouveaux médicaments la métabonomique seront décrits dans le
marqueurs d’intérêt résultent toujours d’une grâce à un partenariat avec les firmes pharma- domaine de l’évaluation de la sécurité alimen-
démarche de comparaison des groupes d’indi- ceutiques tel qu’il est relaté dans des travaux du taire du consommateur.
vidus étudiés dans un contexte de perturbation consortium COMET [6-8]. Vraisemblablement,
doi: 10.1684/ocl.2008.0222

du fonctionnement « normal » des individus. ces données à « large spectre » permettront à


terme de consolider l’évaluation toxicologique Physiologie
de ces nouvelles substances auprès des agen- et métabonomique : le cas
*
Conférence issue de la séance du 18 juin 2008 de ces réglementaires telles l’EMEA en Europe ou des stéroïdes anabolisants
l’Académie d’Agriculture. Voir la présentation à la FDA aux Etats-Unis et de mieux garantir
l’adresse suivante : l’absence d’effets secondaires, mais aussi coro- À l’opposé des perturbations profondes du
www.academie-agriculture.fr/detail-seance_37.html. lairement de mieux caractériser à un stade pré- fonctionnement du métabolisme général indui-

300 OCL VOL. 15 N° 5 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2008


tes par l’administration de toxique à des doses étant constatée chez tous ces animaux. Néan- tions du métabolisme général pourront être
supra physiologiques ou pharmacologiques, moins, un bypass dans l’excrétion azotée via interprétées en fonction des variations conco-
celles résultant d’une administration contrôlée l’excrétion d’hippurate, un produit de conju- mitantes du pattern endocrinien en cortisol,
d’hormones ayant un rôle dans le contrôle de la gaison du benzoate, lui-même produit de testostérone et IGF-1, ce dernier, un peptide,
croissance des animaux sont nécessairement de dégradation des noyaux aromatiques, à la gly- reflétant bien les variations de la stimulation
moindre ampleur et la recherche de potentiels cine existe qui compense très partiellement somatotrope au niveau hépatique. Néan-
biomarqueurs de l’effet de ces hormones exo- cette réduction d’excrétion de composés azo- moins, ces modélisations statistiques dont
gènes pouvait rester vaine puisque la mesure tés. Concernant le métabolisme énergétique, l’étude est en cours ne permettent pas pour
des variations du métabolisme général imputa- l’utilisation des anabolisants se traduit dans l’instant de prédire avec certitude l’apparte-
bles à ces disruptions d’origine endocrinienne l’espèce bovine par une augmentation relative nance à telle ou telle classe de disruption endo-
n’avait jamais été prouvée préalablement. Pour- de citrate mesuré dans l’urine et une diminu- crinienne expliquée par la prise de substances
tant, les données produites en situation expéri- tion du glucose urinaire. Vraisemblablement, dopantes même si les analyses en cours per-
mentale contrôlée sur bovins mâles et femelles un ajustement coordonné des activités enzy- mettent déjà de faire apparaître des ensembles
ont permis de révéler des variations métaboli- matiques impliquant la lactate déshydrogé- de biomarquage métabolique relativement
ques coordonnées qui pouvaient être expli- nase, la pyruvate déshydrogénase et l’isocitrate indépendants les uns des autres, dont nous
quées d’abord par un effet majeur lié au genre, déshydrogénase pourrait expliquer cette varia- pouvons espérer qu’ils pourront servir à recons-
puis par un effet de moindre ampleur qui cor- tion du profil urinaire en glucose et en dérivés truire dans un terme proche des signatures
respondait à une réponse anabolique com- du cycle tricarboxylique et orienter les réponses métaboliques complexes témoignant de l’utili-
mune entre mâles et femelles traités aux anabo- attendues en certains dérivés qui n’avaient sation de cocktails de substances appartenant à
lisants (figure 1), la variation de cette réponse alors pu être mesurés [10]. L’identification des différentes classes d’effets. Il faut signaler les
liée spécifiquement au sexe des animaux traités biomarqueurs et l’interprétation des modifica- difficultés importantes que rencontre l’analyse
étant mineure [9]. La caractérisation structurale tions des voies métaboliques concernées ont des données métabonomiques, tant du point
de ces données produites par RMN à haut ainsi permis de faire émerger une perspective de vue statistique pour modéliser le fonction-
champ a pu être partiellement réalisée et les fonctionnelle unifiée qui résume près de 40 ans nement des réseaux métaboliques en y inté-
biomarqueurs métaboliques ainsi identifiés ont d’observations biochimiques fractionnaires. grant la dimension physiologique que du point
pu être validés au plan biochimique et physio- Ce travail préliminaire conduit chez l’animal de de vue de la description analytique desdits
logique d’après les observations éparses rente a permis d’initier une étude pilote des réseaux, bon nombre de variables statistiques
publiées sur près de 40 ans [10]. Ainsi, le trai- disruptions métaboliques induites par une n’étant pas encore suffisamment caractérisées
tement par une association de type androgène- modification des profils endocriniens observée au plan de la chimie analytique pour leur don-
œstrogène chez les mâles ou par un androgène chez les sportifs de haut niveau qui sont soumis ner un sens biochimique. À ce titre, il faut
seul chez les femelles a des répercussions sur le depuis quelques années au suivi médical longi- signaler les efforts importants développés en
turnover des composés azotés, une moindre tudinal organisée avec l’appui des fédérations matière d’analyse structurale réalisée par spec-
excrétion en urée, en créatinine et en créatine nationales. Il est vraisemblable que des varia- trométrie de masse et d’une manière moindre
par RMN pour tenter de caractériser tous les
biomarqueurs métaboliques d’intérêt et les
A réunir dans des bases de données accessibles à
treated MC la communauté des chercheurs impliqués sur
FC
MR ces thématiques.
FE
5

Les phtalates :
environnement
males et chaîne alimentaire
LD2 (33.4%)
0

Ces composés sont largement utilisés en plas-


females turgie. Ils permettent de renforcer la souplesse
de matières plastiques. Ils ne sont pas biologi-
quement neutres car ce sont des inducteurs de
peroxysomes réputés puissants chez les espè-
-5

ces murines. De fait, une réévaluation com-


plète de leur spectre « d’altération fonction-
nelle » est en cours afin de mieux déterminer la
controls dose sans effet pour l’homme car ils constituent
-10

une classe importante de contaminants ali-


mentaires auxquels le consommateur est cons-
-10 -5 0 5 10 15 tamment exposé. Des études visant à docu-
LD1 (46.8%) menter leurs propriétés de disruption
endocrinienne indiquent que des effets peu-
Figure 1. Représentation des disruptions hormonales apparaissant sur le premier plan factoriel de l’analyse factorielle vent être mesurés au niveau testiculaire. Ils sont
discriminante réalisée sur 106 variables. Le premier axe factoriel discrimine les animaux suivant leur genre, le second répertoriés comme de possibles antiandrogè-
résume la déviation métabolique commune subie par les animaux traités par des stéroïdes anabolisants, quel que soit nes et auraient de surcroît des propriétés
leur genre. D’après Dumas et al. [10]. œstrogéno-mimétiques.

OCL VOL. 15 N° 5 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2008 301


Une étude que nous avons réalisée a permis de nus qu’il s’agira de caractériser en recourant à recherche [12]. Un biomarqueur métabolique
montrer une variation de la réponse métaboli- des méthodes biochimiques plus convention- candidat a été retrouvé : le scyllo-inositol. Il est
que chez la souris liée à la quantité de nelles. présent à de très faibles concentrations chez les
diéthylhexyl-phtalate (DEHP) administré orale- animaux témoins mais est retrouvé en fortes
ment pendant deux semaines [11]. L’effet concentrations dans le foie et le cerveau des
hypolipémiant de cette molécule, largement
Toxi-expositions souris (figure 2) ou des rats intoxiqués pendant
décrit dans la littérature depuis de nombreuses et disruptions métaboliques : deux ou trois semaines par de faibles concen-
années, se retrouve dans l’analyse métabolomi- le cas de la porcelle enracinée trations (1-3 %) de poudre de fleur incorporée
que des empreintes plasmatiques. Dès la plus dans l’aliment.
La versatilité de l’approche métabonomique a
faible dose de 30 mg/kg/j utilisée pour gaver Une augmentation de ce marqueur a déjà été
pu être pleinement illustrée dans le cas d’une
les animaux, qui était réputée jusqu’à présent décrite dans d’autres troubles neurologiques
recherche de métabolites secondaires présents
sans effet, une déviation significative des pat- comme l’alcoolisme chronique [13] ou la mala-
chez la Porcelle enracinée (Hypochœris radicata
terns métaboliques urinaire et hépatique est die d’Alzheimer [14]. Le scyllo-inositol est pré-
L.), certains étant toxiques pour l’espèce
perceptible chez ces animaux, qui illustre bien sent physiologiquement à de très faibles
équine, en essayant de valider le modèle souris
le pouvoir résolutif de la méthode. Une modi- concentrations au sein des systèmes nerveux
comme modèle de disruptions métaboliques
fication du métabolisme énergétique se périphérique et central mais ses fonctions pré-
orthologue de celles présentes chez le cheval
dégage de l’interprétation de la diminution cises sont encore peu connues. Le scyllo-
intoxiqué, plus précisément en ciblant les tissus
relative de la proportion des acides aminés inositol et son stéréoisomère, le myo-inositol,
cibles de l’intoxication, et en essayant dans le
cétoformateurs, de l’augmentation parallèle de sont reliés à l’activité de pompes à sodium et,
même temps de caractériser les stades végéta-
la proportion des acides aminés glucoforma- de ce fait, sont impliqués dans les processus de
tifs comprenant les fractions d’extraits végé-
teurs et, enfin, de la baisse relative de la conduction nerveuse au sein des nerfs périphé-
taux les plus toxiques. L’ingestion de cette
concentration en acides biliaires dans le cas riques, lesquels peuvent être altérés lors de
plante est à l’origine de troubles neuromuscu-
d’une intoxication aiguë réalisée par la plus neuropathie diabétique périphérique accom-
laires graves dans l’espèce équine (harper aus-
forte dose étudiée. pagnée d’axonopathie distale [15]. De plus,
tralien ou Australian Stringhalt) ; aucune théra-
Une approche originale dans ce travail a pie n’existe pour l’instant. Bien que cette des modifications de la concentration des ino-
consisté à rapprocher les données d’emprein- maladie soit connue depuis 150 ans, l’étiologie sitols ont été recensées lors de désordres com-
tes métaboliques et les données d’analyse de et les mécanismes physiopathologiques sont portementaux comme lors de dépression [16].
l’expression des gènes (transcriptome) obte- pour l’instant ignorés. Cette recherche a pu L’implication du scyllo-inositol chez les ani-
nues sur les mêmes animaux. Cette contrainte être initiée sans qu’aucune connaissance sur un maux consommant Hypochœris radicata atteste
supplémentaire a permis de produire une infor- quelconque mécanisme d’intoxication ou une de disruptions évidentes affectant de façon
mation encore plus structurée et de rapprocher quelconque famille de substances toxiques conjointe les neurones et les cellules gliales. Les
ces deux types de données pour tenter de n’ait été a priori nécessaire pour conduire cette analogies dans les perturbations métaboliques
révéler des ensembles de biomarquage inédits.
Par exemple, il est possible de faire apparaître
un ensemble de régulations coordonnées qui
est impliqué dans l’augmentation de la syn- d21 d21
d21 d21
0.6

thèse d’hème en cas d’intoxication par une F.0c B2.38


L1.48
L1.47 Females
d15 L5.20 4
forte dose de DEHP et qui s’expliquerait par 3
d8
L8.71
d80%
L5.21
HR
une augmentation du transport de la thréonine L8.52 L5.43
0.4

B3.29 F.0a
d8 d15
dans les cellules, une augmentation de d21 B3.62
B3.53 d8 F.0b L3.92 L3.60
L3.60
B3.27 L3.59L3.58L5.42
L3.61 L3.86
d21 B3.60
B3.60 d15
l’expression du gène Vanin1 impliqué dans la d21 B3.54
B3.52 Control d15 L3.96 L5.39
L3.95
L5.19 L5.16 L5.15
L3.87
d21
L5.41
L3.64
M.0cd15
pc(corr)[2], t(corr)[2]

d15 L3.62 L3.66


L5.13L5.40
L3.65
0.2

biosynthèse de l’acide pantothénique et de la d21 d8 M.0b


d15
B4.06 L3.80 L3.67
L5.14
d21
L3.84
L3.63
L3.85 L5.12
d15 d21 B1.59 B2.74
B0.89
L3.76
B3.11
L3.81
L5.17L9.42
9% HR
L7.47
cystéamine et une augmentation de l’expres- 0% HR B3.64
L9.25
B0.90
B0.93
L3.68 d21
L3.57
L6.95 L7.54
d8 d8
d8
B1.64
B1.63B0.91F.9cL5.11
L3.69 d15
sion du gène Alas1 impliqué dans la biosyn- d8 M.0aL4.48L4.49 L5.50
L4.47 d21 F.3cd21
B0.92 L9.21
d15
L7.49L6.50
L6.57
L6.62
L6.68 d21L6.65
d8 d15
0.0

L9.01F.9a
L4.13 L4.43 L9.55 B1.62
d15
L6.94 L9.40 L6.66
L4.46L4.17 L9.26 L9.06 L5.08
L6.97
L7.68
thèse, à partir de la glycine, de l’acide L4.50
d8
L4.45
L4.23
L4.40
L4.18
L4.14
L4.15
L5.51 L4.06
L4.16
L6.00
L6.14
L5.52
L4.08 3% HRd21
L9.22
d8d15
L8.40 F.3b
L9.39
L5.10 L9.43
L9.03
L9.52
L7.77
L6.93L6.67
L6.96
L7.56
L9.47
L7.57
L9.44
L8.98
d15L7.45
L6.64
L7.48
L6.58
L7.00
L6.72
L6.74
L6.54
L6.53
L4.22L4.28 d21 d21 L9.48
L9.29
L9.46
L5.05 d8
L8.33L6.59
L9.45 L9.14
L8.97
L8.92
L9.41
L8.90
L6.73
L5.09
L9.05 L8.99
L9.19
L9.24 L6.61
L7.50
5-aminolévulinique, un précurseur de l’hème L5.98 HR Treatment d8 L9.23
L6.41 L9.28
L9.37
L9.49 L8.68 d15
L7.02 L7.46
L4.41
L4.42
L4.27 L4.07
L9.32
d8L5.07
L7.89
L6.71
L8.79
L8.89
L8.88
L6.43
L6.63
L9.04
L6.48
L8.91 F.9b
L7.70
L6.60
L7.01
L9.09
L6.75
L7.71
L4.34
L4.35L4.31 L8.26 d21 F.3a
L9.50
L9.57
L8.03 L9.51
L9.59
L5.06 L6.98
L7.65
L7.03
L9.10 L6.70
L6.69
L6.99
-0.2

L4.36 L6.49
L5.00
L9.38 L9.53
L9.54 L8.65L8.69
[11]. L4.33
L4.19L4.30
L4.25
L4.39
L4.24
L4.37
L4.38 L3.55L2.03
L4.02 d21 M.9c L8.12
L9.64
d8 B1.80
L7.07
L8.06
L7.80
L9.00
L5.04
L7.06
L9.71
L6.40
L9.17
L5.01 L8.86
L6.92
L6.79
L5.88
L8.32
L8.76
L9.08
L8.66
L6.78
L8.31L9.02
L8.13 L9.27
L7.79
L6.77
L7.51
L9.56
L8.48
L5.03 L7.99
L7.44
L6.47L8.78
L7.67
L4.32
L4.21
L2.24L3.02 L4.03
L4.29
L4.20 L0.87 L2.42 L1.05
L0.96B6.11 d21
9% HR L9.62
B1.79
B3.16
B2.99
L9.18
L5.81
L5.95
L8.46
L7.04
L5.84
L5.79 L9.36
L9.07
L5.02
L5.78L8.87
L7.81
L7.78
L6.38
L7.13
L6.46
L6.76
L6.80
L7.55L7.53
L7.69
L7.05
L6.87 L7.72
L7.52L6.55
Ainsi, cette étude a permis de découpler les L4.26 L2.25 L2.23
L1.93 L1.46
L1.90
L1.89
L2.17
B6.10 M.3c
d21 d8 d8 d8 d21 L7.93
L6.82
L5.58
B1.78
L8.44
L5.77
L6.84L9.74
L5.71
L9.31
L8.16
L8.04
L6.28
L8.49
L8.77
2 L6.51
L8.67L7.64
L5.83
L7.61
L9.35
L6.42
L7.76 L7.40
LL0.95
L2.64
L2.00
2.12 L2.38
L2.49
L2.57 d8
M.9a L5.76
L9.61
L5.72
L5.69
L5.80 L6.29 L5.87
L8.02
L8.80L7.75
L6.91
L6.45
L8.74
L9.60
L6.52L8.63
L7.66
L8.96
L0.88 L1.51
L1.99L2.15
L1.72 L2.11
L2.01 B8.23
L2.63
L2.50
L2.02
L0.98 L2.61 d15d15 L7.84
L9.77
L9.68 L5.75
L9.72L5.70L5.73
L5.68 L7.14
L9.13
L5.82
L5.67 L8.85
L9.66 L8.47
L0.86
L1.00 L3.01 L7.17
L6.36 L6.56L8.73
variations du métabolisme reflétant celles phy- d21 B1.85 d15
-0.4

L1.71 L1.42 L2.58 L9.82 L7.31


L2.26
L1.94
L1.96
L0.85L1.50
L2.08
L2.18
L0.50
L1.95 L0.97
L1.44 L2.05
L1.43 L2.59 d15 d15 L6.37
L6.01
L9.83
B1.88L5.74
L8.72 L8.95
L9.70
B1.86
L6.34 L6.81
L8.01
L6.22
L9.65
L6.02
L6.86
L6.88
L6.20
L8.29 L8.75
L7.62 L8.64
L8.30
L6.44
Males L1.98
L0.84
L1.97
L2.19
L0.54
L0.94L1.70
L1.52
L2.04
L1.73
L0.99 L2.39 L2.92
L1.74 M.3b
d15
d15
L9.99
L9.87
B1.16 L9.11
L3.34
L7.08
L9.91
L8.15
L8.09 L8.05
L6.27
L6.32
L6.85
L9.63
L8.45
L7.16
L7.98
L7.24
L7.42
L7.22
L7.39
L6.35
L7.15
L7.63
L8.41
L7.74
L8.39
L7.41
siologiques, vraisemblablement réversibles, de L0.89
L2.27
L2.20
L1.53
L1.83
L0.51
L2.10
L0.93
L2.22
L1.03
L0.55
L1.45
L1.88
L1.84 L1.85
L1.69
L2.28
L0.56
L0.57
L0.52 L1.63
L3.00
L2.29
L1.66
L1.64
L2.97
L1.65
L2.33
d8
3% HR
L1.67 L2.32
L7.95 d15
M.9b
L2.87
L8.22 B1.95
L9.76
B1.99
L6.90
B0.78 L9.95
L6.12
B0.79 L9.97L9.84
L8.19 L9.78
L6.23
B1.96
L6.31
L7.21
L9.88
L7.94
L7.12
B3.35
L7.27
L6.25
L9.79
L7.11
L6.39
L7.23
L8.82
L9.69
L7.26
L7.30L8.62
L7.35
L7.28
L7.38
L5.66
L7.58 L6.21
L7.73
L6.30
L7.29
L0.83 L1.68 L1.75 L0.69 L5.85
celles, plus fortes, attestant un réel impact toxi- L0.90 L2.09
L0.74 L2.21 L0.58
L2.98
L1.82
L0.92 d8 B0.71
L2.90 B0.68
L2.88 B0.70
B0.58 B1.13 B1.15L8.21 L5.65
L8.00
L9.89 L7.36 L5.86
L6.26 L6.06
L7.43 1
L1.58
L1.55
L2.99
L0.53
L1.87
L1.61
L0.59
L0.60
L0.63
L1.62
L1.86L0.61 L2.30 L2.31 L7.18
L5.93 B0.76 L7.34L9.90L9.80
L7.25
L6.24
L8.81
L8.14
-0.6

L0.91
L1.54 L1.59L1.60
L0.64 L9.85
L9.92
L7.60 L8.36L6.19
L1.01 L0.82
L1.56 L0.78L1.81
L0.62
L0.65 M.3a L2.89
d8 L6.17
L9.94 L6.18 L9.93L7.37 L6.33
L8.37
que. Ce travail, à titre d’exemple, souligne bien L1.02 L1.80
L0.75
L0.77
L1.57
L0.76
L0.81
L1.06L0.79
L1.76
L0.66
L0.67
L1.77 d15
d8
L0.72 B3.34
L1.07 L1.79
L1.08 L1.18L0.68 L9.81 L8.38
L1.78
L0.73
l’importance de réaliser des approches combi- L0.80L1.14
L1.12
L1.16
L1.17 L0.71
L1.13
L1.10
L1.15
L1.11
L1.09
L0.70 L9.86

nées, ici métabonomique et transcriptomique, -0.5 0.0 0.5


pour mettre en exergue des biomarqueurs
pc(corr)[1], t(corr)[1]
dont l’interprétation duale révèle, quand on
sait les interpréter, la richesse des mécanismes
Figure 2. Biplot obtenu à partir des 2 premières composantes PLS résumant les variables métabolomiques représen-
biochimiques sous-jacents à l’œuvre dans les tant la fraction hydrosoluble extraite du cerveau et celle extraite du foie. La projection des variables ayant une norme
phénomènes d’ajustement homéostatique qui supérieure à 0,5 apparaît en gris pour le cerveau et en rouge pour le foie. La variable intitulée B3.34 (flèche n°1)
prennent place en cas de perturbation toxique. correspond au scyllo-inositol détecté à d = 3,34 ppm dans le cerveau et la même variable hépatique est intitulée
À défaut, cette démarche permet néanmoins L3.34 (flèche n°2). Les variables B3.60 (flèche n°3) et L3.60 (flèche n°4) correspondent au myo-inositol détecté à
de révéler l’existence de biomarqueurs incon- d = 3.60 ppm respectivement dans le cerveau et le foie. HR : Hypochoeris radicata. D’après Domange et al. [17].

302 OCL VOL. 15 N° 5 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2008


et les manifestations physiopathologiques désormais de construire des recherches plus RÉFÉRENCES
entre maladies humaines et le harper australien ciblées visant à valider tel ou tel modèle d’ana- 1. Nicholson JK, Lindon JC, Holmes E. ‘Metabo-
permettent de proposer des hypothèses lyse des perturbations des systèmes biologi- nomics’ : understanding the metabolic respon-
concernant la pathogénie de ce trouble. ques, en particulier quand se pose encore la ses of living systems to pathophysiological sti-
Une validation de la démarche de recherche question de la pertinence d’une analyse des muli via multivariate statistical analysis of
conduite en métabonomique a pu être pro- possibles effets engendrés par les apports chro- biological NMR spectroscopic data. Xenobiotica
duite par des analyses fonctionnelles par ima- niques via l’alimentation des faibles doses de 1999 ; 29 : 1181-9.
gerie cérébrale obtenue par résonance magné- xénobiotiques, et ce durant de longues 2. Holmes E, Foxall PJ, Nicholson JK, et al. Auto-
tique nucléaire sur animal vigile [17] ou au périodes. matic data reduction and pattern recognition
moyen d’études approfondies du comporte- La versatilité de l’approche métabonomique methods for analysis of 1H nuclear magnetic
ment. La confrontation des données obtenues permet en outre de conduire des recherches resonance spectra of human urine from normal
par RMN in vitro et par imagerie in vivo a permis visant à qualifier l’innocuité des systèmes ali- and pathological states. Anal Biochem 1994 ;
de recenser un ensemble de métabolites mentaires complexes qui incorporent par 220 : 284-96.
potentiellement impliqués dans les perturba- exemple, comme matières premières, des 3. Holmes E, Nicholls AW, Lindon JC, et al. Deve-
tions métaboliques après ingestion d’Hypo- ingrédients préparés à partir de plantes généti- lopment of a model for classification of toxin-
chœris radicata. Parmi ceux-ci, l’augmentation quement modifiées (PGM) ou bien, comme induced lesions using 1H NMR spectroscopy of
de choline serait en lien avec des processus compléments alimentaires, des extraits de urine combined with pattern recognition. NMR
d’inflammation et de démyélinisation, fait éga- plantes douées de certaines propriétés médici- Biomed 1998 ; 11 : 235-44.
lement conforté par l’augmentation de nales. Dans l’un ou l’autre des cas, les métho- 4. Coen M, Hong YS, Clayton TA, et al. The
N-acétyl-aspartate, assez rare, mais retrouvée des d’expertise qui dérivent pour la majeure mechanism of galactosamine toxicity revisi-
également dans le syndrome de Cavanan [18, partie d’entre elles des méthodes utilisées en ted ; a metabonomic study. J Proteome Res
19]. Les phénomènes d’hypoxie et l’état de recherche pharmaceutique ne sont guère 2007 ; 6 : 2711-9.
stress oxydatif entraîneraient une augmenta- appropriées car elles reposent sur l’existence
tion de lactate et d’inosine. Enfin, le déséquili- 5. Yap IK, Clayton TA, Tang H, et al. An integra-
d’un facteur de sécurité, concept qui est inopé-
bre de la balance glutamine/glutamate expli- ted metabonomic approach to describe tem-
rant dans le cas des matières premières alimen-
querait l’excitotoxicité et les perturbations de poral metabolic disregulation induced in the
taires, ou bien elles visent à établir les proprié-
conduction neuronale. Les modifications com- rat by the model hepatotoxin allyl formate. J
tés d’une seule molécule à visée thérapeutique, Proteome Res 2006 ; 5 : 2675-84.
portementales observées chez la souris, dont la concept pris en défaut dans le cas d’extraits
diminution de l’état d’anxiété dans un complexes de plantes. 6. Lindon JC, Keun HC, Ebbels TM, Pearce JM,
contexte sécurisé et l’augmentation de l’acti- Holmes E, Nicholson JK. The Consortium for
Des premiers travaux conduits par notre
vité motrice, sembleraient être le signe de per- Metabonomic Toxicology (COMET) : aims,
équipe sur le thème des PGM ont ainsi permis activities and achievements. Pharmacogeno-
turbations des processus de neurotransmission de mieux caractériser l’impact des facteurs
et d’excitotoxicité, impliquant le myo-inositol, mics 2005 ; 6 : 691-9.
génétiques (variétal et transgénique) et des
le N-acétyl-aspartate [20] et la teneur en cal- facteurs agronomiques sur le phénotype méta- 7. Lindon JC, Nicholson JK, Holmes E, et al.
cium intracellulaire. bolique de tubercules de pomme de terre exa- Contemporary issues in toxicology the role of
L’utilisation conjointe de ces trois méthodes miné par spectrométrie de masse (Py-MAB-ToF metabonomics in toxicology and its evaluation
d’exploration, la métabonomique, l’imagerie by the COMET project. Toxicol Appl Pharmacol
MS) [22]. Bien que mesurables, les effets impu-
cérébrale et l’étude comportementale, a per- 2003 ; 187 : 137-46.
tables aux gènes insérés dans les différents cul-
mis, en se fondant sur le principe d’orthologie, tivars étudiés, qu’ils procurent une protection 8. Ebbels TM, Keun HC, Beckonert OP, et al. Pre-
de dresser un réseau de voies métaboliques au virus Y de la pomme de terre ou une capa- diction and classification of drug toxicity using
pouvant être affectées par l’intoxication consé- cité de métabolisation des nitrates, ont un probabilistic modeling of temporal metabolic
cutive à l’ingestion d’Hypochœris radicata. impact modeste sur le phénotype métabolique data : the consortium on metabonomic toxico-
des tubercules, les facteurs liés aux conditions logy screening approach. J Proteome Res 2007 ;
6 : 4407-22.
de culture (traitement pesticide) et au cultivar
Conclusion ayant un impact beaucoup plus important. 9. Dumas ME, Canlet C, André F, Vercauteren J,
Les recherches conduites dans le domaine de la Une exploration métabonomique de la qualité Paris A. Metabonomic assessment of physiolo-
alimentaire de ces différents cultivars réalisée gical disruptions using 1H-13C HMBC-NMR
métabonomique sont en plein essor [21]. Elles
chez le rat a permis là aussi de hiérarchiser spectroscopy combined with pattern recogni-
profitent pour beaucoup des avancées réalisées
l’importance de certains de ces facteurs, le tion procedures performed on filtered varia-
en métabolomique, le support analytique
facteur cultivar ayant un effet majeur compara- bles. Anal Chem 2002 ; 74 : 2261-73.
incontournable de l’analyse dynamique des
variations du métabolisme, qui a progressé très tivement à celui de l’événement génétique 10. Dumas ME, Canlet C, Vercauteren J, André F,
sensiblement ces toutes dernières années grâce étudié. Paris A. Homeostatic signature of anabolic ste-
aux progrès très significatifs obtenus en ce qui Pour résumer, la métabonomique qui allie ana- roids in cattle using 1H-13C HMBC NMR meta-
concerne la résolution des spectromètres de lyse métabolomique et analyse statistique mul- bonomics. J Proteome Res 2005 ; 4 : 1493-502.
masse disposant de détecteurs de type temps tidimensionnelle s’avère donc être un outil effi- 11. Eveillard A, Lasserre F, de Tayrac M, et al.
de vol, orbitrap ou résonance cyclotronique cace et précieux pour mieux définir des Potential mechanisms of toxicity after di-(2-
des ions ou la sensibilité et, dans une moindre métriques caractérisant les perturbations d’ori- ethylhexyl)-phthalate (DEHP) adult exposure in
mesure, la résolution des spectromètres de gine toxique des systèmes vivants, quelle qu’en the liver and testis using a systems biology
résonance magnétique nucléaire. À ce déve- soit l’intensité, ces métriques pouvant à l’avenir approach. Toxicol Sci 2009 ; (Soumis).
loppement instrumental sans précédent se aider à mieux renforcer l’expertise toxicologi- 12. Domange C. Etude des disruptions métaboli-
conjuguent les avancées des recherches en sta- que des substances xénobiotiques retrouvées ques chez le rongeur suite à l’ingestion d’Hypo-
tistique et en bioinformatique qui permettent dans les aliments. chœris radicata (L.), plante toxique pour

OCL VOL. 15 N° 5 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2008 303


l’espèce équine. Validation de l’approche 16. Barkai AI, Dunner DL, Gross HA, Mayo P, Fie- 20. Kitada K, Akimitsu T, Shigematsu Y. Accumula-
métabonomique par des études comporte- ve RR. Reduced myo-inositol levels in cerebros- tion of N-acetyl-L-aspartate in the brain of the
mentales et par imagerie cérébrale. Thèse de pinal fluid from patients with affective disorder. tremor rat, a mutant exhibiting absence-like
doctorat de l’Université de Toulouse. 5 novem- Biol Psychiatry 1978 ; 13 : 65-72. seizure and spongiform degeneration in the
bre 2008. 17. Domange C, Canlet C, Traoreì A, et al. Ortho- central nervous system. J Neurochem 2000 ;
logous metabonomic qualification of a rodent 74 : 2512-9.
13. Viola A, Nicoli F, Denis B, et al. High cerebral model combined with magnetic resonance
scyllo-inositol : a new marker of brain metabo- imaging for an integrated evaluation of the 21. Coen M, Holmes E, Lindon JC, Nicholson JK.
lism disturbances induced by chronic alcoho- toxicity of Hypochoeris radicata. Chem Res Toxi- NMR-based metabolic profiling and metabo-
lism. MAGMA 2004 ; 17 : 47-61. col 2008 ; 21 : 2082-96. nomic approaches to problems in molecular
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