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Les amines I sont nommées en ajoutant la terminaison « -amine » au nom du squelette carboné
considéré comme un substrat en lui ôtant le e terminal. La position du groupement fonctionnel NH2
est indiquée par un indice de position désignant l’atome de C auquel il est attaché (comme c’est le cas
pour les alcools sauf qu’on met amine à la place de la terminaison ol)
Exemples :
Les substances qui comprennent deux fonctions amines sont des diamines
Exemple : Hexane-1,6-diamine
Si elles sont symétriques, elles sont désignées en indiquant la présence des groupes substituants fixés
sur l’azote par le préfixe « Di- » ou « Tri- ».
Exemples :
Si elles sont mixtes (groupes R liés à l’azote non tous identiques), elles sont considérées comme des
dérivés de l’amine primaire qui pourrait être formée avec le groupe R le plus long ou le plus
complexe, substituée sur l’atome d’azote par les autres groupes. On énonce les noms de ces autres
groupes devant celui de l’amine primaire, par ordre alphabétique en les faisant précéder de la lettre N-
(éventuellement répétée) qui rappelle que ces groupes substituent l’azote, et non un autre atome.
Exemples:
En série acyclique : ils sont nommés en comptant le nombre de carbone de la chaîne principale au
bout de laquelle se trouve le groupe carboxyle COOH, y compris celui de ce groupe, et en
remplaçant e de l’hydrocarbure correspondant par le suffixe *oïque*.
S’il s’agit d’un diacide on emploie dioïque tout en conservant le e terminal de l’hydrocarbure.
Le terme ainsi obtenu est précédé du mot « acide ». La numérotation de la chaîne débute par le
carbone du groupe carboxyle, on omet donc l’indice de position.
Exemples :
En série cyclique, les acides dont le groupement COOH est directement lié à un cycle sont nommés
en faisant suivre le mot acide du nom de l’hydrocarbure auquel on ajoute le suffixe carboxylique.
Dans ce cas-là le carbone du cycle qui porte groupement carboxyle est le 1
Exemples:
Cas particulier :Lorsque trois (ou plus) groupements –COOH sont présents, on emploie le suffixe
« -carboxylique » précédé d’un terme multiplicatif approprié (tri, tétra…) tout en considérant que
pareille entité carbonée est fixée en extra sur le substrat (on considère que les carbones de ces
groupements COOH ne font pas partie de la chaine principale et la présence de ces groupements est
signalée grâce aux termes : tri, tétra, penta…..carboxylique tout en précisant leur positions
respectives). Le mot acide est placé au début.
Exemples:
❖ De nombreux acides sont de manière très habituelle désignés par des noms d’usage
Exemples:
Le nom de l’entité « acyle »résultant de l’enlèvement d’un OH à partir d’un acide carboxylique
s’obtient en remplaçant le suffixe « -oïque »par « -oyle » ou «-carboxylique »par « -carbonyle » (ou
même ique par yle dans le nom d’usage). Tout en supprimant le mot acide bien évidemment.
Exemples:
Le nom du groupe « acyloxy- »obtenu par enlèvement de l’hydrogène du COOH est construit en
remplaçant le suffixe «-oïque» par «-oyloxy» ou «-carboxylique» par «-carbonyloxy» dans le nom
de l’acide carboxylique dont il dérive, tout en supprimant le mot acide.
Exemples :
Le remplacement de l’hydrogène fonctionnel d’un acide par un métal M donne un SEL, de formule
générale (R — COO)nM où n est égal à la valeur absolue de la charge positive du cation métallique.
Pour désigner les sels des acides carboxyliques, on remplace le suffixe « -oïque » par « -oate de …»
ou « -carboxylique »par« -carboxylate de … » (ou même ….ique par……ate de dans le nom
d’usage) suivi du nom du métal.
Exemples :
Exemples :
Ils sont nommés en ajoutant le terme « nitrile » au nom de l’hydrocarbure correspondant (en comptant
tous les C y compris celui du groupe fonctionnel). Le e terminal est conservé.
Exemple :
Ils sont également considérés comme des dérivés des acides carboxyliques on peut alors aussi
déduire leurs noms de celui de l’acide correspondant. Ainsi, dans le nom qualifiant l’acide à même
nombre de carbone, on remplace la terminaison « oïque » par «nitrile » ou « -carboxylique » par
« carbonitrile » et on élimine le mot acide. Ces suffixes sont précédés d’un « e » (ou d’un «o» dans le
nom d’usage) pour faciliter la prononciation. Le carbone fonctionnel porte le numéro 1.
Exemples :
Exemples :
Une autre manière de les nommer consiste à faire suivre les mots *cyanure de* du nom du groupe R
(Dans ce cas, le C du groupe C ≡ N ne fait pas partie de la chaîne principale et ne porte plus le numéro
1).
Exemples :
Pour nommer les amides I, on remplace dans l’appellation de l’acide correspondant, le suffixe «oïque
ou« ique » (dans le nom d’usage), par «amide», et « carboxylique » par « carboxamide », tout en
supprimant le mot acide. Le carbone fonctionnel porte l’indice 1.
Exemples :
Pour la nomenclature des amides secondaires et tertiaires, le(s) substituant(s) éventuel(s) sur l’atome
d’azote est (sont) nommé(s) en tant que tel(s) et précédé(s) de la lettre N- (ou des lettres N,N- dans le
cas d’amides tertiaires) classé (s) par ordre alphabétique et placé (s) en préfixe devant le nom de
l’amide R — CO — NH2 (comme pour la désignation des amines secondaires et tertiaires).
Exemples :
Ils résultent du remplacement, dans un acide carboxylique, du groupe OH par un halogène X. Ces composés
sont également appelés halogénures d’acyles étant donné que les groupes R — CO portent le nom générique
de groupes acyles. Ils sont nommés en faisant précéder le nom du groupe acyle des mots fluorure de, chlorure
de, bromure de ou iodure de.
Exemples :
Les composés à fonctions mixtes comportent, dans la même molécule, des fonctions différentes ce qui
nécessite pour nommer de tels composés que l’une des fonctions soit considérée comme prioritaire.
L’ordre de priorité décroissante pour les principales fonctions rencontrées en chimie organique est
décrit sur le tableau ci-après conformément aux règles IUPAC.
La fonctio$n prioritaire est désignée par un suffixe (l’un de ceux indiqués précédemment), et le sens
de numérotage de la chaîne principale est choisi de façon à lui attribuer l’indice le plus petit possible.
Les autres fonctions présentes sont désignées par des préfixes et énoncées, tout comme les
substituants, devant le nom de la chaine principale dans l’ordre alphabétique de la première lettre de
leur nom sans prendre en compte les préfixes multiplicatifs di-, tri-, etc. ni les termes : sec-, tertio-
Ces fonctions (désignées grâce aux préfixes appropriés) doivent être précédées des numéros des
carbones auxquels, elles sont liées.
Pour repérer la chaine principale se référer à la détermination de la chaine principale dans le cas de
composés monofonctionnels.
De nombreux hétérocycles ont des noms triviaux fréquemment employés. A titre d’exemples sont
exposés ces hétérocycles qui peuvent faire partie de la structure de médicaments:
Il s’agit d’un phénol substitué en position méta par un éthyle donc le nom
c’est 3-éthylphénol ou m-éthylphénol
Exercice 06:
a. 5-méthyl-2-(1-méthyléthyl) cyclohexanol
b. 2-isopropyl-5-méthylcyclohexanol
c. 1-hydroxy-3-méthyl-6-isopropylcyclohexane
d. Menthol
e. Cumène
Exercice 07 : Les noms suivants, même s’ils décrivent sans ambiguïté une structure, ne sont pas
correct au regard des règles de la nomenclature. Pourquoi ne le sont-ils pas ? Quel serait le nom
systématique correct à donner à chacun
2,2-diméthyl-6-éthylheptane 1-méthylcyclopent-2-ène
2-fluoro-3-oxobutane 1-cyanobut-3-én-2-one
Réponse : Pour réussir à donner un nom correct selon les règles IUPAC à ces molécules on doit
suivre la description fournie grâce au nom donné (bien qu’il ne respecte pas les règles IUPAC):
nombre de C dans la chaine principale, nature des fonctions présentes, présence des
insaturations, nature des substituants avec leurs positions respectives puis dessiner la structure.
Une fois la structure établie on procède à sa nomenclature selon les règles IUPAC.
2,2-diméthyl-6-éthylheptane
1-méthylcyclopent-2-ène
L’erreur commise dans le nom donné c’est la numérotation des atomes du cycle.
En effet la numérotation s’est faite de manière à attribuer au substituant l’indice le plus faible (ce qui
incorrect) alors qu’on doit attribuer à la double liaison l’indice le plus faible (et on va alors numéroter
dans le sens des aiguilles d’une montre) donc le nom correct c’est : 3-méthylcyclopent-1-ène
2-fluoro-3-oxobutane
1-cyanobut-3-én-2-one
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