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INTRA FORMATION
PRESENTATION DES
TECHNOLOGIES SOLAIRES

FCIA093 Bis

FORMATION
DECEMBRE 2007-JANVIER 2008

INES EDUCATION
Bâtiment LYNX—50 avenue Lac Léman
Savoie Technolac — BP 258
73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX

Tél. : +33 (0)4 79 26 44 33


Tél. : +33 (0)4 79 25 36 90
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Site : www.ines-solaire.com
FORMATION LE SOLAIRE THERMIQUE
ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE
FCIA093 Bis – Décembre 2007 – Janvier 2008

INTEGRER LE SOLAIRE THERMIQUE


DANS LE BÂTIMENT

Thomas LETZ
Docteur-Ingénieur en Energétique
Responsable du Département Thermique
INES EDUCATION

INES EDUCATION – Institut National de l’Energie Solaire


Bâtiment Lynx – 50 avenue Lac Léman - Parc Technologique de Savoie Technolac
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Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C
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ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE
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Sommaire

1. Le gisement solaire, les données climatiques ......................................................................... 3

2. Les différents types de capteurs solaires thermiques.............................................................. 6

3. Les techniques solaires ......................................................................................................... 10


3.1. Le chauffe-eau solaire individuel.............................................................................. 10
3.2. L'eau chaude solaire collective ................................................................................. 12
3.3. Le système solaire combiné ...................................................................................... 16
3.4. Les piscines solaires.................................................................................................. 19
3.5. Les installations collectives combinées .................................................................... 20
3.6. Le froid solaire.......................................................................................................... 23

4. L'évaluation des besoins pour l'eau chaude collective.......................................................... 26

5. Le dimensionnement des composants................................................................................... 29

6. L'intégration des capteurs ..................................................................................................... 30

7. Le dimensionnement de l'installation.................................................................................... 39
7.1. Les indicateurs de performance ................................................................................ 39
7.2. Outils de calcul ......................................................................................................... 41

8. L'évaluation économique des projets .................................................................................... 41

9. Les aides et subventions........................................................................................................ 45

10. Le télésuivi, la Garantie de Résultats Solaires.................................................................. 48

11. Les conseils opérationnels ................................................................................................ 56

12. Le contexte juridique ........................................................................................................ 57

13. Techniques actuelles et évolutions possibles.................................................................... 58

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1. Le gisement solaire, les données climatiques


Le soleil
Un petite étoile dans l’univers Le soleil est un énorme réacteur thermo-
nucléaire, où l'hydrogène fusionne en
Diamètre : 1 400 000 km (environ 1 300 000 fois plus gros que la terre) hélium. L'énergie qu'il envoie dans toutes
Distance Terre-Soleil : 150 000 000 km (ou 8 minutes-lumière) les directions est à la fois énorme (environ
Au centre : La Fusion Nucléaire
10 000 fois les besoins terrestres), mais
4 11H ---> 42He + 2e+ + 2 n e + 2,5.1012 J/mole He malheureusement assez diluée, puisque la
puissance maximale reçue à l'extérieur de
Consommation : 576 millions de tonnes d'hydrogène à la
seconde
l'atmosphère sur une surface d'un mètre
carré perpendiculaire à la direction du
Le Soleil rayonne comme un corps noir à 5 800 K rayonnement est au maximum d'environ
A l'extérieur de l'atmosphère terrestre, une surface de 1m²
1350 W (cette valeur est légèrement
perpendiculaire au rayonnement reçoit 1 353 W. C'est la supérieure en hiver car la distance Terre-
constante solaire Soleil est minimale à ce moment-là)
Énergie reçue sur terre chaque année : 8 000 à 10 000 fois la consommation
Pour récupérer une quantité d'énergie
énergétique de l’homme
importante, il faut donc nécessairement
Espérance de vie : environ 5 milliards d’années. augmenter la surface qui intercepte le flux
solaire. Concentrer le rayonnement solaire

n'augmente pas la puissance ou l'énergie Le cycle des saisons


récupérés, mais seulement le niveau de
température pouvant être atteint. Rotation de la Terre
équinoxe
sur elle-même :
de printemps
δ = 0° Variation diurne
La déclinaison solstice 23°

d’été Rotation de la Terre


δ = 23° 27’
L'axe de rotation de la terre est incliné par 90°
43°6’ autour du soleil +
63°33’
63°33’ 90° axe incliné :
rapport au plan de l'écliptique (plan dans 43°6’
Variation annuelle
lequel la terre se déplace autour du soleil) δ = − 23° 27’
solstice
La déclinaison est un angle qui permet de
d’hiver
prendre en compte cette situation pour équinoxe
calculer la trajectoire apparente du soleil d’automne
dans le ciel. Elle varie entre 23 ° 27 ' au δ = 0°
solstice d'été à – 23 ° 27 ' au solstice
d'hiver, de manière sinusoïdale. Déclinaison δ : angle entre direction
terre-soleil et plan équatorial

Le rayonnement solaire
L'énergie solaire qui arrive sur terre est
Le rayonnement solaire disponible sous forme de rayonnement
électromagnétique émis depuis le soleil. La
rayonnement extra-atmosphérique : 0,01 1 10 100

1 350 W/m²
( mm )
puissance transmise par ce rayonnement
INFRA ROUGE
Limite atmosphère ~2500 km ULTRA VIOLET VISIBLE
proche moyen lointain varie avec la longueur d’onde du
Réfléchi
rayonnement. La plus grosse quantité
d’énergie est apportée par les longueurs
Absorbé
2,5 d’onde visibles (lumière blanche qui est la
W/ m 2. m m
2,0
Pertes par dispersion superposition de toutes les couleurs).
Diffus Absorbé Intensité à la limite
de l'atmosphère
Certaines longueurs d’onde sont absorbées
1,5 partiellement ou totalement par les
Direct Absorption par H2O
1,0
particules de l’atmosphère (les molécules
Absorption par O3 d’ozone absorbent une partie des ultra
0,5
spectre
visible
CO2 violet).
Surface terrestre maximum au sol :
1 000 W/m² 0
0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Il en résulte que la puissance disponible sur
longueur d'onde ( µm ) un mètre carré normal au rayonnement est
Spectre solaire de l'ordre de 1000 W par temps ensoleillé
alors qu’elle est de l’ordre de 1350 W hors
atmosphère.

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Pour pouvoir dimensionner une


installation solaire, il est nécessaire de
connaître la quantité d’énergie disponible.
Pour cela on utilise les données fournies
par la météo nationale.
Ces données sont :
- la fraction d’insolation, égale au rapport
de la durée réelle d’ensoleillement sur
la durée théorique du jour. Cette
grandeur est disponible dans quasiment
toutes les stations météo françaises en
valeur mensuelle. Elle se mesure grâce
à un héliographe.
- l’irradiation globale (kWh/m²/j) :
correspondant à l’énergie solaire
globale reçue sur une surface
horizontale. Elle se mesure avec un
solarimètre ou pyranomètre.
- l’irradiation diffuse (kWh/m²/j) :
correspond au rayonnement reçu de la voûte céleste, hormis le rayonnement direct.
L’irradiation globale verticale (kWh/m²/j) peut être utilisée pour le calcul des apports passifs sur des parois
verticales.
Appareils de mesure
Les pyranomètres délivrent une tension
directement proportionnelle à l'irradiation.
Cette tension provient d'une thermopile
dont la partie supérieure s'échauffe par
exposition à l'irradiation solaire alors que
la partie inférieure protégée de cette
irradiation sert de référence. Ce sont des
appareils coûteux : il y a donc peu de
stations météorologiques qui en utilisent en
France.
Le pyranomètre à rayonnement diffus est
identique au précédent, mais comporte une
"bande d'ombre" qui évite la composante
directe du rayonnement incident.
Le pyrhéliomètre mesure la composante
directe du rayonnement solaire. Il a besoin
d'un "suiveur solaire" et d'un collimateur
pour maintenir en permanence le disque
solaire focalisé et masquer le reste de la voûte céleste. Le capteur est une pile thermoélectrique. Elle mesure le
rayonnement solaire direct.
Par contre, la durée d'ensoleillement est
mesurée dans une centaine de stations
météorologiques en France par des
héliographes. Mais cette grandeur donne
uniquement le nombre d'heures où la
puissance du rayonnement solaire dépasse
120 W/m². Pour en déduire l'irradiation, il
faut utiliser des corrélations.
L'irradiation
C'est l'intégrale de la puissance arrivant
sur un plan caractérisé par son orientation
et son inclinaison.
La carte d'irradiation de la France donne
la valeur moyenne annuelle de
l'irradiation journalière sur un plan orienté
au Sud et incliné d'un angle égal à la
latitude du lieu. On retrouve une valeur

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supérieure d'environ 70 % dans les zones les plus favorisées par rapport aux zones les moins favorisées.
Repérage du soleil
Pour repérer la position du soleil dans le
ciel, on utilise deux angles :
la hauteur h : angle entre la direction du
soleil et sa projection sur le plan
horizontal
L'azimut a : angle entre cette projection et
la direction du Sud : a est compté
positivement vers l'Ouest et négativement
vers l'Est

Ces montagnes qui nous font de l’ombre


Les masques ...
Lorsque l’on veut utiliser l’énergie solaire à
un endroit, il faut non seulement connaître
h l’ensoleillement du site, mais aussi
Un clinomètre peut être
construit avec un rapporteur
déterminer quelle quantité d’énergie vont
sud
et un fil à plomb.
amputer les obstacles entre le soleil et ce
h
a
21 juin
site.
Il faut donc relever les masques à l’endroit
21 mars - 21
60° 11h
12h
septembre où l’on désire implanter l’installation
hauteur

50°
10h
21
solaire.
40°
16h
décembre
Pour cela, il faut se munir d’une boussole
A noël, il n’y a du
soleil que de midi
30° 17h et d’un clinomètre (ou clisimètre) et relever
20°
(solaire) à 15h00,
10°
la hauteur angulaire et l’azimut de tous les
alors qu’en juin, la obstacles potentiels.
montagne ne le -90° -60° - 0° 30° 60° +90° azimut
cache pas de la est 30° sud ouest Ces données, une fois reportées sur un
journée.
Logiciel de tracé de masque :
graphe représentant la projection de la
http://sourceforge.net/project/platformdownload.php?group_id=186836 course fictive du soleil à l’endroit du site,
permettront de déterminer les heures de
lever et de coucher du soleil en fonction de la saison..

Variabilité de l'irradiation

L'irradiance solaire est la puissance du


rayonnement solaire par unité de surface.
Elle s'exprime en W/m².
L'irradiation solaire est l'énergie du
rayonnement solaire sur un intervalle de
temps déterminé. Elle s'exprime en J/m² et
en kWh/m². Entre une journée sans
nuages et une journée avec ciel couvert, la
quantité d'énergie incidente sur un plan
donné peut varier d'un facteur 4 à 5. Dans
le deuxième cas, cette énergie arrive
uniquement sous forme diffuse, et la
puissance atteinte ne permet en général
pas à un capteur thermique d'atteindre un

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niveau de température suffisant pour délivrer une puissance utile.

La puissance maximale atteinte en hiver


est équivalente à celle qu'on peut obtenir
en été. Dans l'exemple, présenté, un peu
plus de 800 W/m² au midi solaire. Aux
équinoxes, cette puissance est plus élevée
sur un plan incliné d'un angle égal à la
latitude du lieu, car l'angle d'incidence au
midi solaire est nul et le rayonnement
solaire arrive perpendiculairement sur le
plan.
Ce qui change entre l'été et l'hiver n'est
donc pars la puissance maximale, mais la
durée du jour.

Calcul de l'irradiation hémisphérique


Calcul de l'irradiation sur un plan quelconque
L'irradiation incidente sur un plan incliné
d'un angle β et orienté avec un azimut γ se
Données météo Données géographiques
compose de 3 parties :
- le direct, calculé à partir du direct sur le
Latitude Φ mois plan horizontal à l'aide d'un facteur de
Fraction solaire σ
transposition géométrique Rb
Déclinaison δ - le diffus, qui est la proportion de diffus
Global horizontal G Global horizontal
Gext
extra-atmosphérique Gext total "vue" par le plan en fonction de son
inclinaison
Diffus horizontal D
- le réfléchi, qui est la proportion de global
Global incliné = direct + diffus + réfléchi horizontal total "vue" par le plan en
Inclinaison β fonction de son inclinaison et du coefficient
G(β,γ) = (G-D).Rb + (1+cosβ).D + (1-cosβ).ρ.G
Orientation γ 2 2 de réflexion du sol (albedo).
Masque
Rb
Données du projet

2. Les différents types de capteurs solaires thermiques

Il existe toute une gamme de capteurs Les capteurs sans vitrage


solaires qui permettent de répondre aux Chauffage des piscines
différents besoins. Il faut choisir le type
de capteurs qui correspond le mieux au
niveau de température auquel on désire «
travailler ». Bien entendu, plus le niveau
de température est élevé, plus les
technologies mises en œuvre sont
Moquette solaire pour le chauffage des piscines.
évoluées et plus les coûts de production Un capteur simple adapté au basses
sont élevés. On n’utilisera pas un capteur températures, résistant et peu onéreux.
sous vide, permettant d’atteindre de très
hautes températures pour réchauffer une Séchage en
piscine. grange
Le capteur moquette
La toiture de la grange peut constituer
Très bon rendement pour les températures un excellent capteur pour réchauffer
proches de la température de l’air l’air nécessaire au séchage du foin.
crédit photo : ASDER

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ambiant. Ne permet pas de produire d’eau chaude sanitaire.


Facilité de mise en œuvre, coût d’environ 100 €/m².
Dimensionnement : entre 1/3 et 2/3 de la
surface du bassin. Les capteurs sans vitrage (2)

Chauffage des piscines


Le capteur plan non vitré en acier à
revêtement sélectif permet d’avoir de
très bonnes performances quand les
Il existe des capteurs non vitrés sélectifs besoins sont en phase avec la
utilisant un absorbeur métallique. Ces ressource. Ils sont peu sensibles à
capteurs permettent d'atteindre des l’angle d’incidence du rayonnement.
températures un peu plus élevées que les
capteurs moquette, ou inversement de
fonctionnement également en dehors de la
période estivale. Préchauffage de l’ECS
Préchauffage de
l’ECS sur des
grosses
installations.

Energie Solaire SA
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Le capteur plan est le capteur le plus


Les capteurs plans répandu et le mieux adapté aux besoins de
chauffage et d’eau chaude sanitaire dans les
Eau chaude bâtiments. Les capteurs vitrés restent les
solaire Le capteur plan vitré est bien plus performants bien que les non vitrés
adapté aux besoins des soient assez utilisés dans de nombreux pays
habitations. Ses températures
européens (essentiellement pour du pré-
Le capteur de fonctionnement
correspondent aux chauffage d’eau chaude sur des
crédit photo : ASDER plan vitré
températures de production de installations collectives).
En caisson ou à assembler in
situ, les capteurs peuvent se
chauffage et d’eau chaude Ce type de capteur se présente sous forme
sanitaire. de caissons de différentes dimensions ou
mettre sur châssis ou
s’intégrer dans l’architecture sous forme d’éléments séparés à intégrer
des bâtiments. Systèmes directement dans l’architecture des
combinés bâtiments.
chauffage Les surfaces mises en œuvre vont de
et eau quelques mètres carrés pour les chauffe-eau
chaude solaires individuels à plusieurs centaines de
crédit photo : Giordano

INES – Institut National de l’Energie Solaire 10


mètres carrés pour les installations
collectives.
Les capteurs sous vide
Les capteurs à tubes sous vide
Les capteurs sous vide permettent
d’atteindre des hautes températures Capteurs sous vide Concentration (CPC)
(150°C) avec des rendements corrects. Le
vide créé à l’intérieur des tubes permet de
réduire de manière importante les
déperditions lors de la montée en
température. Cette technique a été
développée il y a une trentaine d'années
afin d'améliorer les performances d'un
capteur plan. L'air à l'intérieur est évacué
pour faire le vide et le tube est fermé
hermétiquement.
Le principe est simple, mais la fabrication
est difficile à cause des liaisons
verre/métal nécessaires.
Montage 2 tubes Montage avec caloduc Montage avec réflecteur
Ainsi ils sont utilisés pour la climatisation
par absorption où des températures de INES – Institut National de l’Energie Solaire 11

plus de 80°C sont nécessaires, ou pour la


production d’eau chaude haute température. Leur coût reste important.
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Leur utilisation pour le chauffage de l’eau chaude sanitaire est tout à fait possible, cependant les performances d’un
chauffe-eau solaire équipé de capteurs sous vide ne sont pas tellement meilleures qu’avec des capteurs plans vitrés,
dans le cas où l’on produit de l’eau à 50°C.
Le choix du capteur sous vide est donc intéressant pour des plages de températures où les capteurs plans vitrés ont
des rendements qui chutent.
Le coût de ces capteurs est souvent supérieur à 700 €/m². Les capteurs sous vide à concentration combinent l’effet
de concentration des miroirs paraboliques (CPC = Concentrateur Parabolique Composite) avec des capteurs sous
vide permettant d’obtenir des hautes températures avec des surfaces de captage réduites.

Le capteur plan vitré


Le capteur plan vitré
Le capteur plan vitré reste le capteur le
plus répandu. Il se compose :
- d’un élément absorbeur, recouvert la
Vitrage
plupart du temps d’un revêtement
sélectif, en contact avec des tubes Absorbeur
métallique (souvent en cuivre)
véhiculant le fluide caloporteur qui Film
réfléchissant
transporte l‘énergie jusqu‘à l‘extérieur
du capteur
- d’un vitrage pour favoriser l’effet de
Isolant
serre et réduire les pertes par
Chaleur
convection. véhiculée par
- -d’un isolant afin de limiter les pertes le fluide
vers l’extérieur. réchauffé Caisson Rayonnement visible
Pour ce qui est de la structure, ces Rayonnement IR
éléments peuvent être enfermés dans un 16
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caisson ou bien intégrés en toiture. Un


joint d’étanchéité en matériau élastique a pour principale fonction de maintenir l'étanchéité du capteur en empêchant
l'eau de pénétrer quand il pleut.

Comment ça marche ?

Principe de fonctionnement Une partie de l'irradiation solaire qui arrive


sur le vitrage traverse celui-ci pour
Rayonnement
E = irradiation atteindre l’absorbeur. Ce dernier s’échauffe
Text réfléchi par le
solaire
vitrage et transmet la chaleur au fluide caloporteur
8% 100 % qui circule dans les tubes.
8%
1% Comme tout corps qui s’échauffe,
l’absorbeur émet un rayonnement (en
5% grande partie dans les infra-rouges) qui est
Convection
Tm d’une part absorbé par le vitrage, d’autre
15 % part réfléchi par le film placé sur l’isolant.
L’isolant a pour fonction de limiter les
déperditions thermiques avec l’extérieur.
Eu = chaleur En effet, le maximum d’énergie doit être
emportée par Rayonnement
le fluide 3% transmis au fluide, il faut donc limiter les
réchauffé 60 % Pertes thermiques absorbé
pertes avec l’environnement proche.
Rayonnement visible
Rayonnement IR
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Des performances mesurées

La puissance utile Eu que l’on peut Bilan thermique d'un capteur


récupérer d’un capteur solaire dépend de
nombreux paramètres, à savoir des
τ α E = K (Tm − Text ) + m Cp (Tsortie − Tentrée )
.

paramètres extérieurs :
E : la puissance solaire incidente sur
le plan du capteur (W/m²)
m Cp (Tsortie − Tentrée ) τ α E − K (Tm − Text )
.

Tm : la température moyenne du η= =
capteur (approximée à la moyenne E E
entre les températures d’entrée et de .
m Cp (Tsortie - Tentrée)
sortie de capteur) (en °C).
η = α τ −K
(Tm − Text ) E
Text : la température extérieure (en
°C) E
et des paramètres définissant le capteur :
β : le facteur optique du capteur, K (Tm-Text)
qui est le rapport entre
l’ensoleillement absorbé par
l’absorbeur et l’ensoleillement 22 INES – Institut National de l’Energie Solaire

incident sur le vitrage. Ce facteur optique est le produit du facteur de transmission du vitrage par le
coefficient d'absorption de l'absorbeur.
K : le coefficient de déperditions thermiques (W/°C)

Courbe de rendement (norme NF P50-501)


Eu = β E - K ( Tm - Text ) η = Eu = β - K ( Tm - Text ) L’énergie utile est donc égale à la partie de
E E
l’énergie incidente traversant le vitrage
100% moins les déperditions thermiques
Rendement
90% transmission vitrage (proportionnelles à l’écart de température
pertes optiques
80% entre le capteur et l’ambiance).
facteur
70% β=τ.α
optique
60% pertes thermiques
50% absorption absorbeur
40%
30% Tm : température moyenne pente = K : coefficient de pertes
du capteur
20%
Text : température extérieure
10% E : Irradiation (W/m²)
( Tm - Text ) / E
0%
0 0.05 0.1 0.15 0.2

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Nouvelle norme européenne


Cette nouvelle norme introduit un
deuxième coefficient de pertes
thermiques, afin de mieux prendre en
compte les pertes non linéaires
(rayonnement) :
a0 : le facteur optique du capteur,
a1 et a2 : coefficients de déperditions
thermiques (W/m².K et W/m².K²)

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Quel capteur choisir ?


Les courbes de rendement des capteurs montrent que pour un ensoleillement constant, les performances des capteurs
baissent lorsque l’on demande au capteur de «travailler» à une température éloignée de la température extérieure.
Ceci est dû tout simplement aux déperditions thermiques qui augmentent avec la température (de manière linéaire
pour les phénomènes de convection et conduction et à la puissance 4 pour les pertes par rayonnement).
Il faut donc, pour tirer meilleur parti des
capteurs, utiliser une technologie qui
correspond le mieux aux niveaux de
températures auxquels on veut travailler.
Un capteur sous vide aura un rendement
30% supérieur à un capteur plan vitré
pour produire de l’eau à 90 °C. Par contre
il sera moins performant qu’un capteur
moquette pour réchauffer l’eau d’une
piscine de deux degrés par rapport à la
température ambiante.

3. Les techniques solaires


3.1. Le chauffe-eau solaire individuel

Les systèmes monobloc


Chauffe eau solaire individuel (CESI)
Les systèmes monobloc sont des
ensembles capteur/ballon simples et Monobloc
complets qui fonctionnent de manière Eau froide Eau réchauffée
autonome. Leur branchement est
extrêmement simple. L’échauffement du
fluide, lorsque l’ensoleillement est
suffisant entraîne la mise en mouvement
de ce dernier (différence de masse
volumique due à la variation de
température). Fonctionnement
en thermosiphon
La chaleur est donc transférée jusqu’au
stock qui est située au dessus du capteur. • Systèmes simples, pas trop chers, aux
performances correctes, mais difficilement
Ces systèmes simples sont difficilement intégrables de manière esthétique.
intégrables dans l’architecture des
• En général, volumes des ballons peu importants
bâtiments et souvent de dimensions (150l) et l’énergie d’appoint non intégrée au
modestes. La position du ballon ne permet ballon du fait de sa position allongée.
pas d’intégrer une source d’énergie 4
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d’appoint dans le système.


Elle devra se trouver en aval.
Dans les climats froids, les canalisations aller et retour risquent de geler. Ce type de matériel est plutôt adapté aux
pays tropicaux, où l’énergie d’appoint n’est pas nécessaire. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de disposer d’un
circuit primaire antigel. La position relative du soleil à ces latitudes permet de poser les capteurs relativement à plat
sur des toitures en terrasse.

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Bâtiment Lynx – 50 avenue Lac Léman - Parc Technologique de Savoie Technolac
BP 258 – 73375 LE BOURGET DU LAC CEDEX
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Chauffe-eau à éléments séparés


(convection naturelle ou thermosiphon) Chauffe-eau à éléments séparés Eau réchauffée
Convection naturelle ou
Lorsque la configuration le permet, c’est à thermosiphon
dire lorsque le ballon de stockage se situe
à une altitude supérieure à celle des
capteurs, le chauffe-eau à convection
naturelle ou thermo-siphon peut être
installé. Le principe de fonctionnement Implantation en
réside sur la différence de masse toiture
volumique générée par la montée en Eau froide
température dans le capteur, qui va mettre
en mouvement le fluide caloporteur.
Cette technique ne demande ni pièce Des systèmes simples et assez performants. La
contrainte principale étant de pouvoir mettre le
mécanique (circulateur), ni régulation. ballon de stockage à une altitude supérieure aux
Sa grande simplicité en fait donc un capteurs.
système fiable dans la durée, vu que le Les capteurs doivent être adaptés au
fonctionnement en thermosiphon.
nombre de pièces est réduit. Son coût
d’investissement est moindre ainsi que INES – Institut National de l’Energie Solaire 5

son coût de fonctionnement, qui est nul.


Le dimensionnement de ce type d’installations doit être effectué de manières à réduire au maximum les pertes de
charges dans le circuit. La mise en circulation du fluide s’effectue en général pour des différences de températures
(capteur/ballon) de l’ordre de 15°C, ce qui fait que les performances de ces procédés sont relativement réduites en
hiver (fortes déperditions, mauvais
rendement).
Le thermosiphon est en principe utilisé
pour des installations de taille modeste
(chauffe-eau solaire individuel de quelques
m²).

Le chauffe-eau solaire à éléments


séparés et convection forcée

Le chauffe-eau solaire à éléments séparés


et convection forcée est le plus courant des
systèmes. Il présente l’avantage de
s’adapter à la plupart des situations, aussi
bien dans le neuf que dans l’existant.
Les capteurs peuvent s’intégrer dans
l’architecture du bâtiment, le ballon peut se
placer n’importe où dans l’habitation.
L’énergie d’appoint peut être intégrée
dans le ballon solaire tout comme en aval
de celui-ci.
Ces systèmes possèdent une régulation
qui enclenche le circulateur dès que
l’énergie solaire est disponible, ce qui
permet des performances supérieures aux
systèmes en thermosiphon.
La taille de ces chauffe-eau solaires va de
quelques mètres carrés pour les
installations individuelles à plusieurs
centaines de m² pour la production d’eau
chaude solaire collective.
Hormis les capteurs (qui bénéficient des
garanties constructeur), les organes du
chauffe-eau solaire sont des pièces de
plomberie et chauffage ordinaires, qui ne
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nécessitent ni plus ni moins de maintenance qu’un système de production d’eau chaude ordinaire.
La plupart des fabricants proposent des kits chauffe-eau solaire individuels (CESI) comprenant les capteurs, le
ballon de stockage, le module hydraulique et la régulation. Ces organes sont plus ou moins bien intégrés ensemble.

Les composants du chauffe-eau solaire


« classique »

La plupart des composants (circulateurs,


vannes, soupape de sécurité, purgeurs,
vase d'expansion, sondes,…) sont
analogues à ceux utilisés classiquement en
génie climatique.
Il faut par contre faire attention à
sélectionner des composants qui peuvent
résister aux hautes températures pouvant
être atteinte, particulièrement en été, et
adopter quelques particularités de
montage.

Les échangeurs de chaleur

Fonction :
Il permet de transférer la chaleur du circuit
solaire rempli d'antigel au circuit
secondaire d'ECS.
Exigences :
Il sera de préférence en acier inoxydable ou
en cuivre, pour le protéger le plus possible
des problèmes de corrosion et d’entartrage.
Le fait qu’il soit démontable permet un
nettoyage ou un remplacement facile.
Il aura une surface suffisante et une
configuration permettant l'échange
maximal de chaleur entre le fluide antigel
et l'ECS.
Choix :
Echangeur à ailettes
Echangeur à tube lisse
Echangeur externe pour les plus grosses
installations.

3.2. L'eau chaude solaire


collective

Eau chaude solaire collective

Le chauffe-eau solaire collectif fonctionne


sur le même principe que le chauffe-eau
solaire individuel. Seules les dimensions
des éléments diffèrent ainsi que les
schémas hydrauliques et les systèmes de
régulations dans certains cas. Les
installations solaires vont de 10 m² pour
une maison et un gîte rural jusqu’à
plusieurs centaines de mètres carrés pour
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des immeubles collectifs ou des hôpitaux. Dans ce dernier cas, les installations bénéficient d’une garantie de
résultats solaires (GRS).

Ce schéma est le type de schéma le plus


couramment rencontré pour les
installations de production d’eau chaude
sanitaire collective. A noter :
Echangeur à plaques extérieur
Appoint séparé en série après le
préchauffage solaire
Dans le cas où il est indispensable de
mettre des vannes d’arrêt sur ce circuit
primaire, il convient de doter les capteurs
solaires d’une soupape de sécurité (prévoir
un réservoir pour les crachats normaux ou
anormaux éventuels).

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Si le volume de stockage ne peut pas être


couvert par un seul ballon, il faut
fractionner ce volume en plusieurs ballons
qui seront montés en "série" .
Lors de la charge des ballons par la boucle
solaire, l'eau sanitaire du bas du ballon le
plus froid est envoyée à l'échangeur de
chaleur, et le retour se fait à hauteur
intermédiaire du ballon le plus chaud.
Entre les ballons, la circulation se fait du
ballon le plus chaud vers le ballon le plus
froid.
En cas de soutirage, l'eau froide pénètre en
bas du ballon le plus froid, et l'eau soutirée
l'est en haut du ballon le plus chaud. Entre
les ballons, la circulation se fait du ballon
le plus froid vers le ballon le plus chaud.

Si les ballons solaires et l'appoint sont


éloignés, il faut mettre en place un
bouclage qui permet d'alimenter toujours
l'appoint avec de l'eau préchauffée par le
solaire, même après une longue période
de non-soutirage. La production solaire
s’en trouve légèrement pénalisée, mais la
consommation d’énergie d’appoint est
moindre.

Dans le cas d’une production d’eau chaude


d’appoint collective, il y a lieu de prévoir
un dispositif de maintien en température de
la distribution, pour empêcher le
développement de légionnelles.
Différentes solutions existent, la plus
courante étant cependant le bouclage.

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Dans le cas d’une production d’eau chaude Stockage solaire centralisé, appoints individuels
d’appoint individuel, il y a lieu de prévoir un
en général, appoint par cumulus électrique (plus rarement
bouclage sanitaire qui permettra d’irriguer
par chauffe-eau instantané à puissance variable)
en permanence en eau préchauffée, les
ballons d’eau chaude individuel.
Lorsque la production d’appoint est
individuelle, il y a lieu d’être vigilant sur le
type de système d’appoint mis en œuvre.
Pour les appoints à accumulation (ballons
électriques ou chaudières murales avec
ballon de stockage), il n’y a pas de problème
particulier. Par contre, lorsqu’il s’agit de
production instantanée, il convient de
vérifier que le générateur est thermostaté et
accepte des températures « d’eau froide »
pouvant atteindre 50 ou 60° C. Production solaire collective : un bouclage sur la partie solaire peut être
intéressant : même température d'entrée dans tous les appartements
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Stockages solaires individuels, appoints individuels


en général, appoint par cumulus électrique (plus rarement
par chauffe-eau instantané à puissance variable)

Particularités :
volume
appoint
volume - la régulation différentielle
total volume
préchauffage
fonctionne avec des sondes sur la
sortie et le retour du capteur solaire
- des vannes d'équilibrage doivent être
R
placées sur chaque dérivation
alimentant un appartement
Production solaire individualisée = CESI individuels alimentés par une
boucle primaire solaire commune

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Lorsqu’un bouclage sanitaire est mis en


place, le retour de ce dernier est Les schémas : bouclage sanitaire
impérativement ramené au ballon d’appoint
et non au ballon solaire. Un retour sur le
ballon solaire conduirait à un réchauffement 70°C 17 % 55°C 100 %

de ce dernier par l’appoint qui serait 83 %


préjudiciable aux performances. 100 %
Il est aussi possible de disposer une vanne 3 70°C M
52°C
voies de zone sur le retour du bouclage qui
irriguera ce dernier soit vers le ballon
d’appoint, soit vers le ballon solaire si ce
dernier est suffisamment chaud. Cette
solution, qui ajoute de la complexité et des
risques de dysfonctionnements, ne se justifie
qu'en cas de dimensionnement conduisant à
Températures (°C) Débits (m3/h)
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bouclage est ramené Solaire vers le ballon d'appoint 15/60
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des périodes de durée suffisamment longue où la température atteinte dans les ballons solaires dépasse la
température de retour du bouclage.

Pour les installations collectives dans Système avec ballon tampon (1)
lesquelles le stockage d'eau sanitaire à
température non maîtrisée est interdit Préchauffage de l'ECS en instantané
(établissement de santé), un ballon
tampon rempli d'eau morte et un
échangeur instantané supplémentaires
sont, nécessaires.
Dans ce premier schéma, l'eau chaude
sanitaire est préchauffée à partir du P3
tampon, à l'aide d'un échangeur
instantané, nécessairement de puissance
importante. + Protection anti-légionelles assurée
Le débit de la pompe P3 est variable, en
+ Intégration facile
fonction du débit soutiré.
- Régulation délicate
- Asservissement de la pompe P3 au soutirage
- Échangeur grand et cher
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3.3. Le système solaire combiné

Si on considère les besoins énergétiques


du secteur bâtiment et tertiaire, on
constate que la plus grande part est
relative au chauffage. Ceci est encore plus
vrai dans les climats continentaux ou
nordiques.
Pour ces derniers, l'irradiation totale
annuelle n'est guère différente ce celle des
climats continentaux. Par contre, le profil
annuel de la ressource solaire est
différent, avec moins de soleil en hiver est
plus en été. Du fait du climat plus
rigoureux, la saison de chauffage y est
plus longue, et c'est pendant les mi-
saisons que le chauffage solaire se révèle
intéressant.

Les contraintes du chauffage solaire


Le soleil n’est pas une source d’énergie
régulière, les capteurs ne produisent de la
chaleur que lorsque l’ensoleillement est
suffisant. Les besoins de chauffage sont les
plus importants en l’absence de soleil.
La nuit, les capteurs ne produisent rien,
d’où la nécessité d’une inertie suffisante du
bâtiment et d’un stockage de l’énergie.
En hiver, il n’y a pas assez de soleil pour
couvrir tous les besoins de chauffage ; la
solution du stockage intersaisonnier
rencontre des barrières techniques et
économiques difficilement surmontables ;
une source d’énergie d’appoint s’impose.
Pendant la belle saison, la quantité
d’énergie solaire disponible est nettement
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supérieure aux besoins, le système devra donc prendre en compte la production d’eau chaude sanitaire afin de
valoriser cette énergie gratuite.
La problématique du chauffage solaire ne se résume donc pas à dimensionner une surface de capteurs solaires.
C’est un ensemble complexe qui doit
s’adapter au mieux aux caprices de la
météo pour en tirer le meilleur parti,
alliant fiabilité, reproductibilité,
adaptabilité et réalisme économique.

Les systèmes solaires combinés


Le soleil n’est pas une source d’énergie
régulière, les capteurs ne produisent de la
chaleur que lorsque l’ensoleillement est
suffisant. Les besoins de chauffage sont
les plus importants en l’absence de soleil.
La nuit, les capteurs ne produisent rien,
d’où la nécessité d’une inertie suffisante
du bâtiment et d’un stockage de l’énergie.
En hiver, il n’y a pas assez de soleil pour
couvrir tous les besoins de chauffage ; la
solution du stockage intersaisonnier
rencontre des barrières techniques et
économiques difficilement surmontables ;
une source d’énergie d’appoint s’impose.
Pendant la belle saison, la quantité d’énergie solaire disponible est nettement supérieure aux besoins, le système
devra donc prendre en compte la production d’eau chaude sanitaire afin de valoriser cette énergie gratuite.
La problématique du chauffage solaire ne se résume donc pas à dimensionner une surface de capteurs solaires.
C’est un ensemble complexe qui doit s’adapter au mieux aux caprices de la météo pour en tirer le meilleur parti,
alliant fiabilité, reproductibilité, adaptabilité et réalisme économique.
Lorsqu'on veut utiliser la chaleur du soleil pour fournir une partie du chauffage d'une maison, on utilise un système
solaire combiné (SSC) : c'est une installation qui en général utilise deux sources d'énergie (dans de rares cas trois
sources) pour fournir de la chaleur à deux usages, éventuellement trois si une piscine est raccordée sur l'installation.
Contrairement aux CESI, les SSC présentent une grande variété de schémas hydrauliques. En effet, ils peuvent se
différencier par le type de stockage et la stratification de ce dernier, la nature de l'émetteur de chaleur, le mode de
raccordement de l'appoint, le mode de production d'eau chaude sanitaire.

Les premiers systèmes de chauffage solaire


apparus étaient conçus sur le principe de
l’hydro-accumulation.
Le soleil n’étant pas présent toute la
journée ni toute l’année, l’idée de stocker
cette énergie quand elle était disponible est
apparue comme la plus simple pour contrer
ce problème.
Les volumes de stockage conseillés dans
les années 80 pour ce genre de systèmes
pouvait atteindre 3 à 4 m 3 , de manière à
avoir une autonomie de plusieurs jours.
Les émetteurs utilisés étaient les radiateurs,
fonctionnant à des températures de plus de
60°C. Le stock devait donc être au moins à
cette température,... difficile à atteindre et
ce qui suppose des surfaces de capteurs
importantes (de lors de 40 m² pour une
maison individuelle).
Depuis, le niveau d'isolation des maisons à a progressé, permettant de réduire très nettement les besoins de
chauffage, et de ce fait également les surfaces de capteurs et les volumes de stockage nécessaires. De plus, les
planchers chauffants basse température sont de plus en plus utilisés, ce qui permet d'améliorer les performances des
systèmes en permettant au capteur solaire de fonctionner avec un meilleur rendement.

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Créé dans les années 80 par l’école


supérieure d’ingénieurs de Marseille
(ESIM), le concept du PSD apporte une
nouvelle façon d’aborder le chauffage
solaire. Partant du principe qu’une source
d’énergie d’appoint est nécessaire, l’idée
consiste à utiliser l’énergie solaire quand
elle est là, et avec le meilleur rendement
possible, plutôt que d’essayer de la
stocker à tout prix.
Le fluide circule donc directement des
capteurs dans le plancher chauffant sans
échangeur. Pas de stock hydraulique, mais
une dalle en béton relativement épaisse,
qui assure les rôles de stockage, diffusion
et déphasage de la chaleur. La suppression
des intermédiaires entre les capteurs et le
plancher chauffant basse température
permet à ceux-ci de «travailler» à un
niveau de température plus faible et donc de gagner en rendement. Les capteurs peuvent fournir de l’énergie pour le
chauffage même par une froide journée d’hiver.
L’épaisseur de dalle conseillée en 1980-85 était d’une trentaine de centimètres afin d’avoir suffisamment d’inertie
pour éviter les surchauffes.
Depuis, et pour les mêmes raisons d'amélioration de l'isolation des maisons, les épaisseurs des dalles ont été réduites
pour arriver à un optimum de 12 à 15 cm.

Les différences entre les deux technologies (2)

Avantages Inconvénients
PSD - Encombrement réduit - Régulation sophistiquée
- Capacité de stockage - Complexe dans la
élevée compréhension
- Performances - Un seul fabricant
élevées
Hydro - Régulation assez - Pertes de stockage
Accum simple - Encombrement en
- Facile à comprendre chaufferie
- La plupart des - Médiocres performances
fabricants pour certains systèmes

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Des différences de conception

• CESI avec capteur surdimensionné pour


assistance au chauffage
– 15 % en chauffage et 50% en ECS
• Système de chauffage solaire à part
entière
– 35 % en chauffage et 60% en ECS
• Pour 150 m² habitable
– Hollande : 5 à 7 m² de capteur
– Allemagne : 8 à 12 m² de capteur
– Autriche : 12 à 25 m² de capteur
– France : 8 à 20 m² de capteur
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3.4. Les piscines solaires

L'utilisation de l'énergie solaire pour le


chauffage de l'eau des bassins, notamment
dans les piscines découvertes, est
particulièrement adaptée puisque la
demande est en phase avec la ressource
solaire.
La réalisation de telles installations est
particulièrement simple sur le plan
technique :
- pour une utilisation uniquement
estivale, les capteurs non vitrés sont
particulièrement adaptés, compte tenu
de leur très bon rendement à basse
température et de leur prix réduit
- le raccordement de tels capteurs peut
se faire directement par dérivation
d'une partie du débit traité après la
filtration, sans interposition d'un
échangeur.

Par contre, deux obstacles limitent la


diffusion pour les piscines publiques :

- le calcul de telles installations est


assez délicat, notamment au niveau de
l'estimation des besoins qui peuvent
varier beaucoup en fonction de
conditions climatiques locales souvent
mal connues (en particulier le vent)
- malgré des coûts d'investissement bas,
la rentabilité est pénalisée par les tarifs
très bas de l'électricité en heures
creuses et en été. En effet, pour des
usages collectifs, les tarifs Vert ou
Jaune permettent d'acheter des kWh à
très bas prix, et la prime d'abonnement
bénéficie également de coefficients
d'abattement en période estivale et
nocturne.

Piscine de Montmélian

Cette piscine est justement un exemple où


des capteurs vitrés ont été utilisés et non
des capteurs simplifiés : l'installation
solaire assure trois fonctions :
- chauffage des bassins en été
- préchauffage d'eau chaude sanitaire
- chauffage de locaux (salles de
réunion) en hiver.
Ces trois usages complémentaires et
répartis sur toute l'année imposent donc le
choix de capteurs ayant un rendement non
nul en hiver.

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3.5. Les installations collectives combinées

On ne trouve que quelques dizaines


d'installations de ce type en France pour
différentes raisons :
- plus grande complexité que les
installations solaires de production
d'eau chaude sanitaire
- cette cible n'est pas prise en compte
dans le plan Soleil. L'absence de
subventions nationales, même si
quelques régions aident au cas par
cas, rend la rentabilité des projets
aléatoires, d'autant plus qu'en
collectif, les prix des énergies
substituées sont généralement plus
bas qu'en individuel.
- la cible principale est dans le secteur
tertiaire : hôtels, gîtes, établissements
de santé,…, avec pour les premiers la
question de la continuité de
l'exploitation en cas de changement de
gérant ou de propriétaire.
Maison de Retraite pour Personnes
Agées Dépendantes

Les trois installations présentées ci-après


ont été réalisées dans le cadre d'un projet
européen qui a permis de financer plusieurs
installations de Planchers Solaires Directs
dans des bâtiments collectifs
Les trois schémas présentent des variantes,
mais on y retrouve les principes de base
suivants :
- la régulation donne priorité au circuit
demandeur ayant la température la
plus basse
- deux vannes modulantes en série sur le
circuit chauffage, couplées à une
régulation permettant un
fonctionnement en série ou en
parallèle
- la consigne de température intérieure
est plus élevée en mode solaire qu'en
mode appoint, de manière à favoriser
le stockage d'énergie gratuite dans la
dalle
Ici, l'appoint est apporté par une sous-
station alimentée par une chaudière
existante dans la Mairie contigüe.

Centre Léo Lagrange

Particularités
- L'installation est située en montagne,
donc avec un air extérieur qui peut
être très froid en hiver. Un restaurant
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Tél. : 04 79 26 44 33 – Fax : 04 79 25 36 90 - Mail : grosjean@ines-solaire.fr – Internet : www.ines-solaire.com
Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C
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ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE
FCIA093 Bis – Décembre 2007 – Janvier 2008

ayant un taux de ventilation important est équipé d'une centrale de traitement d'air qui préchauffe cet air froid
grâce à une batterie à ailettes alimentée par le circuit solaire. Ainsi, le capteur peut fonctionner à des niveaux de
température très bas, donc avec un bon rendement.
- Deux champs de capteurs solaires sont placés sur des toitures orientées différemment (Sud-est et Sud-ouest).
Le circuit primaire est donc double, avec pour chacun une régulation différentielle spécifique, permettant un
fonctionnement indépendant.
- Grâce à un jeu de vannes, une pompe primaire supplémentaire peur secourir l'une ou l'autre des pompes
primaires principales en cas de
défaillance

Crèche La Poterie

Particularités :
- Dans une crèche, les besoins d'été sont
inexistants. Une utilisation
complémentaire a donc été recherchée
: 40 logements situés à proximité
utilisent l'énergie solaire disponible
pour le préchauffage de l'eau chaude
sanitaire
- L'appoint est apporté par un échangeur
sur chauffage urbain
- Distribution d'eau chaude assez
complexe, avec deux réseaux bouclés
différents.

Les installations présentées ont été


instrumentées. Les résultats présentés
montrent une très bonne productivité pour
la première : les consommations d'eau
chaude sont nettement inférieures aux
prévisions, mais ceci n'est pas pénalisant
car le chauffage est utilisé toute l'année
(1300 m d'altitude, températures de
confort élevées)
Pour la deuxième, la productivité est
correcte, bien que pénalisée par un choix
de régulation qui donne priorité à la
satisfaction des besoins de la crèche, alors
qu'une régulation donnant priorité au
circuit le plus froid (ECS logement) aurait
vraisemblablement conduit à de
meilleures performances.
La première installation a un rendement
Stockage saisonnier global annuel (= énergie solaire utile pour
Solarthermie 2000, Allemagne : des pilotes grandeur réelle ! le chauffage et l'eau chaude, divisée par
l'énergie incidente sur les capteurs) de près
de 40 %, alors que celui de la deuxième est
un peu moins bon, pour les raisons
expliquées ci-dessus.
Réservoir d'eau :
• Rottweil Eau / gravier :
• Solaris-Chemnitz
Autres systèmes de chauffage collectifs
• Hamburg-Bramfeld
• Friedrichshafen-Wiggenhausen • Steinfurt-Borghorst
• Hannover-Kronsberg
Dans certains pays germaniques ou
scandinaves, on trouve des installations de
démonstration de grande taille, comportant
des stockages enterrés de plusieurs milliers
Diffusifs : sondes enterrées :
Aquifère :
• Rostock-Brinkmanshöhe
de m3 et des champs de capteurs de
• Neckarsulm-Amorbach • Berlin-Reichstag

Objectif: Coût du kWh réduit d’un facteur 2 par rapport aux petits systèmes : 15 à 20 c€/kWh ?
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plusieurs centaines à plusieurs milliers de m².


4 techniques principales de stockage sont explorées, dont certains ne sont pas isolés (diffusifs enterrés, aquifère),
l'idée étant que plus la taille du stockage est grande, plus le ratio surface déperditive/volume diminue. Pour de très
grands volume, le rendement de stockage (énergie extraite/énergie injectée) reste intéressant compte tenu du coût
spécifique faible lié à l'économie sur l'isolation.

Stockage saisonnier
Ces systèmes sont dignes d'intérêt, Solarthermie 2000, Allemagne : des pilotes grandeur réelle !
notamment là où existent des systèmes de
chauffage collectif (chauffage urbain,
réseau regroupant plusieurs bâtiments)

Par rapport à une installation individuelle


Réservoir d'eau :
visant au stockage intersaisonnier, ces • Rottweil Eau / gravier :
• Hamburg-Bramfeld • Solaris-Chemnitz
systèmes collectifs présentent l'intérêt de • Friedrichshafen-Wiggenhausen • Steinfurt-Borghorst

ne pas poser de problèmes de surchauffe. • Hannover-Kronsberg

Aquifère :
Diffusifs : sondes enterrées : • Rostock-Brinkmanshöhe
• Neckarsulm-Amorbach • Berlin-Reichstag

Objectif: Coût du kWh réduit d’un facteur 2 par rapport aux petits systèmes : 15 à 20 c€/kWh ?

INES – Institut National de l’Energie Solaire 16

Diminuer le coût du kWh solaire


Utilisation 124 maisons
Habitat groupé et stockage : des quartiers solaires en bande

Surface chauffée (m²) 14 800


HAMBOURG
Surface de capteurs (m²) 3 000

Type de stockage
Eau chaude

Volume de stockage (m³) 4 500

1 610
Besoin de chaleur total (MWh/an)

789
Chaleur solaire fournie (MWh/an)

Taux de couverture solaire (%) 49

Coût de l'installation solaire (M€) 2,2

Coût de la chaleur solaire (€/kWh) 0,257


(avec études, hors subventions et TVA)

INES – Institut National de l’Energie Solaire 17

Diminuer le coût du kWh solaire


NECKARSULM
environ 200
Utilisation
logements,
école magasin
Surface chauffée (m²) 20 000

Surface de capteurs (m²) 5 007

Type de stockage
Diffusif

Volume de stockage (m³) 63 360

1 810
Besoin de chaleur total (MWh/an)

832
Chaleur solaire fournie (MWh/an)

Taux de couverture solaire (%) 39

Coût de l'installation solaire (M€) 1,5

Coût de la chaleur solaire (€/kWh) 0,172


(avec études, hors subventions et TVA)

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3.6. Le froid solaire


Deux familles de systèmes sont possibles :
- alimentation d'un groupe à
compression classique par des
panneaux photovoltaïques. Cette
technique n'est pas envisageable
actuellement essentiellement pour des
questions de coût des panneaux. Mais
dans quelques décennies, lorsque le
prix de ces derniers aura suffisamment
diminué, et que des groupes
frigorifiques utilisant des fluides
frigorigènes sans impacts sur l'effet de
serre ou la couche d'ozone, il faudra se
reposer la question.
- production de chaleur par des capteurs
solaires thermiques (plans ou tubes
sous vide) pour faire fonctionner une
machine frigorifique tritherme (les
capteurs étant la source chaude, le
milieu à rafraîchir ou climatiser la source froide et l'air ambiant la source à niveau de température intermédiaire.

Les systèmes les plus répandus de rafraîchissement utilisant le solaire thermique pour produire du froid, sont
présentés dans le tableau. Ils peuvent être classés en deux grandes familles :

- Les systèmes fermés : un groupe de production de froid à sorption (absorption et adsorption) produit de l’eau
glacée, utilisable aussi bien dans une centrale de traitement d’air (refroidissement, déshumidification), que dans
un réseau d’eau glacée alimentant des installations décentralisées (ventilo-convecteurs par exemple). Les
groupes de froid existants sur le marché et adaptés au solaire sont les machines à absorption (les plus répandues)
et les machines à adsorption (quelques centaines de machines dans le monde, mais présentant un fort intérêt
pour le rafraîchissement solaire).

- Les systèmes ouverts : où l’air est directement traité (refroidissement, déshumidification) en fonction des
conditions de confort souhaitées. Le «réfrigérant » est toujours de l’eau, puisqu’il est en contact direct avec l’air
à refroidir. Les systèmes les plus répandus utilisent une roue à dessiccation rotative.

Climatisation solaire : les procédés

Ce graphique regroupe les composants


des différents procédés (tous n'étant pas
présents simultanément bien entendu)
dans leur environnement complet.
A noter :

- la tour de refroidissement pour


l'évacuation de la chaleur à
température intermédiaire pour les
procédés fermés
- le capteur solaire thermique avec un
réservoir de stockage tampon. En
effet, autant la climatisation solaire
est une utilisation optimale de
l'énergie solaire sur une base de
temps annuelle, contrairement au
chauffage solaire, puisque les besoins
sont en phase avec la ressource
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solaire, autant ceci n'est pas vrai à l'échelle quotidienne. Les besoins peuvent être décalés par rapport à
l'ensoleillement, ou inexistant (locaux non occupés), et le ballon tampon permet de stocker l'énergie fournie par
les capteurs pour l'utiliser le moment voulu.

La production de froid par absorption

Dans les machines à absorption, on


remplace la compression mécanique par
une compression thermique. Cette
compression peut être réalisée par
n ’importe quel dispositif de production de
chaleur (gaz, bois, solaire fioul…).
On garde le même circuit classique,
cependant à la place du compresseur, on a
un cycle d’absorption. Ce cycle utilise des
mélanges binaires à partir d un fluide
frigorigène et d’un absorbant. On va
chercher à appauvrir l ’absorbant en fluide
frigorigène pour qu ’il l’absorbe plus
facilement après.
Le mélange liquide est d’abord riche en
fluide frigorigène et en absorbant. Une
pompe permet de remonter la solution
liquide, issu de l’absorbeur, en pression (de la BP à la HP).

Une fois dans le désorbeur ou bouilleur, un apport de chaleur permet de vaporiser le fluide frigorigène. On sépare
ainsi les deux phases du mélange. De ce fait, la solution est appauvrie en fluide frigorigène et est renvoyée vers la
basse pression après un passage dans une vanne de détente. On peut utiliser un échangeur thermique entre le fluide
montant (froid) et le fluide descendant (chaud) pour une meilleure rentabilité.
La vapeur formée est alors envoyée vers le condenseur afin de commencer le cycle de refroidissement.
En sortie de l’évaporateur, le fluide est sous forme de vapeur et est acheminé vers l ’absorbeur.
A l’intérieur de ce dernier, on retrouve un mélange riche en absorbant et pauvre en fluide frigorigène. Ainsi le
mélange va absorber la vapeur afin de retrouver un certain équilibre. Cette réaction produit de la chaleur et nécessite
une extraction de la chaleur.
Une fois le mélange riche en fluide frigorigène, on recommence le cycle par l’intermédiaire de la pompe. Et ainsi de
suite.
L’utilisation de ces machines repose donc sur un couple de fluides : le fluide absorbant et le fluide frigorigène. On
peut utiliser le mélange eau-bromure de lithium : l’eau constitue le fluide frigorigène, le bromure l’absorbant. Ce
couple est très bien adapté au conditionnement d’air (ces systèmes ne nécessitent pas de basse température).

Exemple d'installation

Une des plus anciennes installations en


Europe a été réalisée en France il y a 15
ans. Elle est toujours en fonctionnement
actuellement.
Elle fonctionne au fil du soleil, le
stockage étant réalisé en froid par les
bouteilles stockées dans la cave.

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Systèmes à dessication

Les systèmes à dessiccation sont des


systèmes ouverts utilisant l’eau, en contact
direct avec l’air, comme réfrigérant. Le
cycle de rafraîchissement est une
combinaison de rafraîchissement évaporatif
avec une déshumidification par un
matériau hygroscopique, qui peut être aussi
bien liquide que solide.
Le terme « ouvert » signifie que le
réfrigérant est évacué du système après
qu’il ait produit son effet refroidissant, et
qu’une nouvelle quantité de réfrigérant doit
être injectée, le tout dans une boucle
ouverte. Seule l’eau peut être utilisée
comme réfrigérant puisqu’elle est en
contact direct avec l’air ambiant.
La technologie la plus courante aujourd’hui
utilise des roues à dessiccation rotatives,
avec du silicagel ou du chlorure de lithium comme matériau de sorption.

Fonctionnement du dessicant cooling

Côté air soufflé


Le procédé de base permettant le
conditionnement d’air est le suivant:
L’air entrant, chaud et humide, traverse
une roue à dessiccation en rotation lente,
et est donc déshumidifié (1-2).
L’air étant réchauffé par le phénomène
d’adsorption, un premier refroidissement
est obtenu au travers d’un échangeur
thermique (roue métallique en nid
d’abeilles, en rotation : (2-3).
L’air est ensuite humidifié, et donc
refroidi, dans un humidificateur (3-4),
permettant d’ajuster le niveau d’humidité
et de température souhaité pour l’air neuf,
puis soufflé dans le local (4-6)
Côté air repris
L’air repris dans la pièce est humidifié pratiquement jusqu’au point de saturation (7-8), pour bénéficier au maximum
du potentiel de refroidissement dans
l’échangeur thermique (8-9). Enfin, la roue
à dessiccation doit être régénérée (10- 11),
en utilisant de la chaleur à un niveau de
température relativement faible (50 °à 75
°C) (9-10), permettant ainsi de poursuivre
le processus continu de déshumidification.

Développement du marché

Même si le potentiel de développement est


important, les techniques de froid solaire
sont encore au stade de la démonstration,

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du fait de la complexité de la mise en œuvre, essentiellement au niveau de l'optimisation des composants et du


système global, notamment en ce qui concerne la régulation.

Développement actuel

Quelques dizaines
d'installations sont
référencées en Europe
actuellement, essentiellement
en Allemagne et Espagne.
Comme indiqué
précédemment, le potentiel
de développement est
important, notamment dans
les pays du pourtour
méditerranéen, ayant un bon
ensoleillement et des
températures estivales
élevées.

4. L'évaluation des besoins pour l'eau chaude collective

Comme pour toutes les applications


solaires thermiques, la rentabilité d'une
installation est d'autant meilleure que le
système fournit une quantité d'énergie
importante.
C'est pourquoi les meilleures cibles sont
les applications pour lesquelles les
besoins d'eau chaude sanitaire sont le plus
régulier possible et bien répartis tout au
long de l'année.

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La détermination des besoins d’ECS est


fondamentale pour un bon fonctionnement
d’une installation solaire.
En effet, des besoins d’eau chaude
surévalués lors de la conception entraînent
une performance de l’installation solaire
nettement moins bonne que celle prévue,
en terme d'énergie d'appoint économisée
(attention aux résultats garantis), et
peuvent générer des températures
excessives dans les ballons de stockage.
Des besoins d’eau chaude sous-estimés
sont paradoxalement moins pénalisants :
l’installation solaire produit dans de très
bonnes conditions, seul le taux de
couverture des besoins est moins élevé que
prévu, mais les économies générées par le
solaire sont plus élevées que celle prévues.

Les valeurs indiquées ici sont les valeurs


Les besoins d’eau chaude sanitaires standard utilisées pour les
dimensionnements de l'appoint. Souvent
Becs = 1,16 . Vecs . ∆ T (en kWh) ces valeurs sont prises par défaut également
Avec : Vecs : volume consommé en m3 pour le dimensionnement de la partie
∆T : élévation de température
solaire.
Logement Les valeurs mesurées dont on dispose
Rénovation donnent des moyennes de l'ordre de 30 à 35
Partir des consommations existantes. l/p à 50 °C en logement social.
Neuf mesures CSTB : Curieusement, on retrouve des
33 l/j.pers à 50 °C
Habitat individuel : 50 l/j/pers à 50°C. consommations analogues également en
Logement collectif : 35 l/j/pers à 50°C. individuel (résultats de la campagne de
Nombre de pièces du logement 1 2 3 4 5 mesure conduite par le CSTB en 2005)
Consommation (litre/jour) à 60°C 40 55 75 95 125 (www.ademe.org)
Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû Sep Oct Nov Déc
1,26 1,20 1,10 1,06 1,00 0,80 0,50 0,60 0,90 1,05 1,15 1,40
Source EDF : Eau chaude électrique Résidentiel et Tertiaire
INES – Institut National de l’Energie Solaire 6

Les contraintes liées à la valorisation


optimale des apports solaires et au respect
des exigences sanitaires (protection contre
la légionnellose) sont contradictoires : la
première conduirait à diminuer la
température de consigne de l'appoint alors
que la deuxième impose des niveaux
minimaux.

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La légionellose

Les légionelles prolifèrent dans les installations d'eau


lorsque la température est comprise entre 25 et 43° C,
lorsque l'eau stagne et en présence de dépôts de
tartre, de résidus métalliques comme le fer et le zinc,
de certains matériaux tels que le caoutchouc, le
chlorure de polyvinyle ou le silicone et d'autres micro-
organismes des milieux aquatiques, comme les
cyanobactéries ou les amibes libres.

INES – Institut National de l’Energie Solaire 11

La légionellose

Pour limiter le développement des légionelles, il


est nécessaire d'agir à trois niveaux :

• éviter la stagnation et assurer une bonne circulation


de l'eau ;
• lutter contre l'entartrage et la corrosion par une
conception et un entretien adapté à la qualité de l'eau
et aux caractéristiques de l'installation ;
• maîtriser la température de l'eau dans les
installations, depuis la production et tout au long des
circuits de distribution.

INES – Institut National de l’Energie Solaire 12

Prévention de la légionellose (arrêté du 15/12/2005)


Aux points de puisage
• pièces destinées à la toilette : température maximale < 50° C
• autres pièces : température maximale < 60°C
• cuisines et les buanderies : 90°C en certains points faisant
l’objet d’une signalisation particulière.
Distribution
Si volume entre le point de mise en distribution et le point de
puisage à risque le plus éloigné supérieur à 3 litres, la
température doit être supérieure ou égale à 50°C en tout point
des systèmes de distribution, à l’exception des tubes finaux
d’alimentation dont le volume est inférieur ou égal à 3 litres
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Prévention de la légionellose (arrêté du 15/12/2005)


Stockages
L’eau des équipements de stockage, à l’exclusion des ballons
de pré-chauffage, doit :
• être en tout point et en permanence à une température
supérieure ou égale à 55°C ;
• ou être portée à une température suffisante dans sa
totalité au moins un fois par 24 heures.

Temps minimum de Température de l'eau (°C)


maintien de la température
2 minutes >= 70 °C
4 minutes 65 °C
60 minutes 60 °C
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5. Le dimensionnement des composants


Le stockage d'eau chaude
Le volume de stockage d’eau chaude
solaire correspond généralement à la
consommation journalière dans les
applications où la consommation d’eau
chaude est relativement régulière au cours
de la semaine. Dans les applications où la
consommation est disparate au cours de la
semaine (exemple des restaurants
d’entreprise où il n’y a aucune
consommation le week-end), on a tendance
à prévoir un volume de stockage
correspondant aux valeurs maximales de
consommation.
Dans les applications de taille importante
(plus de 30 m² de capteurs solaires) les
ballons de stockage sont des ballons type «
Tampon ECS » dépourvus d’échangeur de
chaleur incorporé. En effet, pour des
raisons de coût et de performances, des échangeurs à plaques sont préconisés pour transférer l’énergie provenant des
capteurs solaires à l’eau chaude sanitaire.
Pour certaines applications, ou plus
spécialement certaines implantations des
ballons de stockage avec des températures
basses, on utilise des ballons avec
échangeur interne pour éviter les risques
de gel dans les canalisations et dans
l’échangeur à plaques. Dans ce cas, les
canalisations d’eau froide et d’eau chaude
doivent être efficacement protégées.
Une attention particulière est portée à la
tenue en température des ballons d’eau
chaude sanitaire. Certains produits sont
garantis uniquement si la température de
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stockage est inférieure ou égale à 60° C. Une tenue en température minimale de 80° C est nécessaire pour les
ballons de stockage solaire.

Le capteur solaire
Pour donner des ordres de grandeur du
dimensionnement à obtenir, on cherche à
avoir un taux de couverture de l’ordre de
40 à 60% avec une productivité (le nombre
de kWh fournis par 1 m² ) comprise entre
400 et 600 kWh/m² .an. Bien entendu ces
chiffres ne sont valables que si l’on dispose
d’une consommation pratiquement
uniforme tout au long de l’année. Pour des
logements, on préconise en première
approche une surface de 1.2 à 2 m² de
capteurs solaires par logement.
L'échangeur de chaleur
Pour que l'échangeur pénalise le moins
possible le rendement du capteur solaire, il
faut choisir un appareil avec une grande
surface d'échange, et un pincement faible
(écart de températures en primaire et
secondaire).
Pour des installations de taille conséquente, les échangeurs à plaques, qui fonctionnent avec de la convection forcée
au primaire et au secondaire, contrairement aux échangeurs immergés, sont recommandés. L'entretien est facilité,
ainsi que les modifications en cas d'erreurs de dimensionnement…

6. L'intégration des capteurs

Le champ de capteurs devra être le plus


près possible du local technique pour
minimiser les pertes de distribution.
Dans le cas où les capteurs sont posés sur
châssis, il faudra veiller à bien isoler les
canalisations de raccordement.
On cherchera donc un compromis entre
performances et intégration architecturale
afin que les capteurs ne défigurent pas le
bâtiment.

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Superposition à la toiture
Cas de l'individuel

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Dans le cas de rénovation, lorsque la


Pose sur châssis
toiture n’est pas correctement
Cas de l'individuel orientée, le châssis est une solution
envisageable.
Il peut faire l’objet d’une intégration
sur un bâtiment annexe (garage,
abris bois...).
Dans tous les cas il faut veiller à ce
que les capteurs restent accessibles
(trappe d’accès) au cas où une
intervention soit nécessaire
(remplacement de sonde, purge
bouchée,...)

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Pose sur châssis (exemple)


Cas du collectif

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Intégration au bâtiment
Cas de l'individuel

Sur un bâtiment neuf, il est souvent


possible d’intégrer les capteurs dans
la toiture du bâtiment.

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Intégration au bâtiment (2)


En toiture

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Intégration au bâtiment (3)


En façade

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Intégration au bâtiment (4)


Éléments préfabriqués

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Utilisation de capteurs non vitrés

Attention, pas de
subventions !

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A éviter !

capteur à l'ombre

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Intégration du stockage en dalle "épaisse" (PSD)

• Épaisseur de 12 à 15 cm
• Déphasage et émission de la chaleur
solaire

Déphasage
Dephasing: 4,8 :hours
Déphasage =4,8
4.8 h heures Épaisseur plancher
Epaisseur
Slabdethickness : 20 cm
la dalle =20:cm
cm 20

Solar energy
Énergie solaire injectée
Energie incidente
injected in the floor
Energy emitted
Energie restituée
Énergie
by the floor
émise
Amplitude : 0,25 Emoy
Amplitude = 0,25Emoy

Emoy
Emoy

12 24 12 hours
Heures
Heures

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Solar City à Hanover-Kronsberg

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Toit solaire sur le bâtiment Hélios à Rostock

INES – Institut National de l’Energie Solaire 24

Hotel at 2000 m altitude, Silvretta, Austria


Generic system: Large Tank in Tank Heat Storage ; Collector area: 60 m²;
Storage volumes: 3 x 0.31 m³ for domestic hot water, 14 m³ for space heating;
Auxiliary energy source: electricity

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Hotel, Carinthia, Austria


Generic system: Two Stores (parallel), with an additional connection to a
swimming pool in summer; Collector area: 144 m²

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Two-family house, Hitzendorf, Austria


Generic system: Two Stores (series); Collector area: 92 m²; Storage volumes:
0.5 m³ for domestic hot water, 8.3 m³ for space heating; Auxiliary heater: wood
boiler

INES – Institut National de l’Energie Solaire 27

Multi-family house and kindergarden, Hohenau,


Austria
Generic system: Two stores (series); Collector area: 120 m²; Storage volumes:
2 x 0.8 m³ for domestic hot water, 5 m³ for space heating; Auxiliary heater:
wood boiler

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7. Le dimensionnement de l'installation

7.1. Les indicateurs de


performance
Un indicateur couramment utilisé est le
taux de couverture, appelé par abus de
langage fraction solaire. Ce taux de
couverture peut être calculé au niveau des
besoins (c'est là où il a la signification la
plus claire), mais il est fréquemment
exprimé à l'entrée du stockage (cas des
logiciels T-SOL ou Polysun).
En fait, le bon critère est le taux
d'économie d'énergie, tel que défini dans
les projets de normes prEN 12976 et
prEN12977. Il donne le pourcentage
d'économie réalisé par rapport à une
installation conventionnelle non solaire
qui fournirait le même service, avec la
même énergie d'appoint.
Pour le calculer, il faut donc définir un
système de référence non solaire. Et c'est là que les difficultés commencent :
plus la référence est performante, plus le taux d'économie calculé par rapport à cette référence diminue.
il faut définir des installations de référence pour les différentes énergies, avec les rendements de génération, les
pertes, etc…
Pour l'instant, il n'y a pas de consensus au niveau européen sur la référence pour les SSC
A côté des deux indicateurs sans dimension
Taux de couverture et productivité en énergie utile déjà présentés, on utilise également
fréquemment la productivité, définie
200 l/j à 50°C comme une énergie rapportée à la surface
330 jours /an
2680 kWh
de capteurs solaire. Plus cette valeur est
Méthode "française" :
élevée, plus l'installation est performante
calcul à la sortie du au sens où elle se rentabilisera vite.
stockage Apport solaire : 1600 kWh Pour éviter toute ambigüité, il faut préciser
si on se réfère à l'énergie utile, l'énergie
sortant des capteurs, l'énergie solaire
Surface capteurs : 4 m²
entrant dans le ballon ou l'énergie
économie à l'entrée du générateur
d'appoint. De même, il faut préciser si la
surface prise en compte dans le calcul est
Taux de couverture des besoins = 1600 / 2680 = 59,7 % la surface hors-tout ou la surface d'entrée
des capteurs solaires. Quand on compare
Productivité = 1600 / 4 = 400 kWh/m².an les productivités de différentes
installations, il faut donc veiller à bien
9
INES – Institut National de l’Energie Solaire
utiliser des définitions équivalentes de la
productivité.
Pour une installation donnée, lorsque l'on fait varier les besoins ou la surface des capteurs, productivité et taux
d'économie varient en sens inverse. Par exemple, si pour une surface de capteurs donnée, le besoin diminue, la
productivité diminue également, mais le taux d'économie augmente.

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Performances d’un chauffe-eau solaire type

Les départements sont ombrés en


fonction de la consommation Performances d’un chauffe-eau solaire type
d'énergie nécessaire pour la
production d'eau chaude
sanitaire.
Les histogrammes représentent
l'économie apportée par
l'installation solaire, ainsi que la
consommation d'appoint. Ils solaire appoint
montrent que l'économie solaire
Surface : 4 m²
varie très peu d'un département à
l'autre (les barres rouges ont à Ballon : 250 l
peu près partout la même taille), Consommation : 200 l/j
alors que la consommation
d'appoint (barres vertes) varie Taux de couverture : Bilan énergétique (kWh)
Consommation totale

beaucoup du sud au nord de la de 50 à 70 % 2 500 à


2 400 à
2 600 (21)
2 500 (52)

France (d'un facteur 1 à 4 pour le 2 300 à


2 200 à
2 400 (14)
2 300 (9)

chauffage solaire et d'un facteur Productivité : de 480 Répartition

1 à 2 pour le chauffe-eau à 550 kWh /m².an 1 700

solaire). Ainsi, l'économie varie Economie due au solaire


Consommation d'appoint

de moins de 12 % par rapport à INES – Institut National de l’Energie Solaire 32

la moyenne. Par contre, le taux


de couverture varie grosso modo entre 50 et 70 %.
Bien évidemment, en montagne où le climat est plus rude, mais plus ensoleillé, l'économie peut être jusqu'à 30 %
plus importante.
Pourquoi si peu d'écart sur les économies ? Parce que si le Nord de la France est moins ensoleillé, les besoins
d'énergie y sont aussi bien plus importants (température d'eau froide plus basse !). La "rentabilité" d'une opération
est fonction de la quantité d'énergie économisée et non pas du taux de couverture. Et donc, toutes choses égales par
ailleurs, il est aussi "rentable" de faire du solaire au Nord qu'au Sud. Nos voisins ne s'y sont d'ailleurs pas trompés :
il n'y a qu'à regarder le nombre d'installations et les surface de capteurs solaires vendus annuellement en Autriche,
Allemagne, et même Pays-Bas, Danemark ou même Suède par rapport à la France !
La quantité d’énergie d’appoint économisée est presque la même partout, c’est la quantité d’énergie qu’il reste à
payer qui change.
Mais les habitants du nord et du sud n’ont jamais été égaux devant les besoins de chauffage et d’eau chaude.

Organigramme de calcul
Un dimensionnement précis des
performances peut être effectué en
utilisant un logiciel de calcul. A partir de
données d’entrée : consommation
quotidienne, surface, orientation et
inclinaison des capteurs, emplacement
géographique, masques éventuels,…, ces
logiciels calculent la part des besoins
couverts par le solaire, et la productivité
de l’installation.
Certains programmes utilisent des
modèles mathématiques avec un pas de
temps horaires et donnent donc des
résultats plus précis. Cependant, ce genre
d’outil, s’il est très utile pour la recherche
et le développement, est un peu lourd à
manier pour le dimensionnement d’un
simple CESI.
En France, la méthode la plus répandue
pour le calcul des installations d’eau chaude sanitaire est la méthode SOLO, développée par le CSTB, et qui permet

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de réaliser des calculs rapides à partir de données mensuelles. Ce programme suffit amplement pour les calculs de
CESI.

7.2. Outils de calcul

Logiciels de dimensionnement Logiciels de dimensionnement


SOLO 2000: dimensionnement d’installations d’eau chaude solaire téléchargeable
gratuitement sur le site du CSTB : http://software.cstb.fr. (CESI et collectif) Différents outils gratuits ou payants
POLYSUN : dimensionnement d’installations d’eau chaude et chauffage
existent sur le marché. La difficulté quant à
solaire développé par le centre de test de Rapperswil (Suisse). Logiciel de leur utilisation réside dans le fait que :
modélisation à pas de temps horaire. Version en allemand, français et - ces outils ne traitent que certains
anglais (www.solarenergy.ch) schémas hydrauliques
TSOL : dimensionnement d’installations d’eau chaude et chauffage solaire - certains schémas de systèmes
développé Valentin Software, distribué par Solaire Connexion, importateur de commercialisés ne sont traités par
matériel Sonnenkraft. Modélisation à pas de temps 1 à 3 minutes.
aucun outil
(www.valentin.de)
- les indicateurs calculés ne sont pas les
SIMSOL : dimensionnement d’installations d’eau chaude solaire téléchargeable
gratuitement sur le site du CSTB : http://software.cstb.fr
mêmes d'un outil à l'autre, rendant les
Nouveau logiciel développé dans le cadre d'une collaboration avec l'Agence de
comparaisons difficiles et hasardeuses.
l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME). - ces indicateurs sont souvent différents
Outil basé sur la simulation dynamique (calculs au pas de temps d'une heure) avec de ceux prévus par les normes prEN
TRNSYS. Six configurations d'installations solaires collectives ont été définies. 12976 ou prEN 12977.
INES – Institut National de l’Energie Solaire 63

Autres logiciels de dimensionnement

TRANSOL : très similaire à SIMSOL (noyau de calcul identique), avec de


nombreux autres schémas : http://www.aiguasol.com
Outil basé sur la simulation dynamique (calculs au pas de temps d'une
heure) avec TRNSYS. Possibilité de calcul de CESI, SSC, CESC avec
stockage divisé

GetSolar (GR) : Simulations d’installations solaires thermiques (allemand,


anglais et français)
PSD-MI (FR) : Performances des Planchers Solaires Directs pour la France
métropolitaine, disponible en CD-ROM au CSTB, ou téléchargeable
gratuitement sur le site du CSTB
RETScreen (CAN) : Logiciels gratuits sur les données solaires, simulation
de systèmes photovoltaïques, thermiques, passifs et sur l'émission GES :
www.retscreen.net

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8. L'évaluation économique
des projets

L'investissement pour les chauffe-eau


collectifs

Cette figure montre quelques coûts


spécifiques d'installations collectives de
production d'eau chaude sanitaire réalisées
depuis 6 ans en Savoie, en fonction de la
taille des installations.
Globalement, le coût spécifique décroît
avec la taille des installations et au fil des
années.

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Temps de retour

Le temps de retour est le nombre d'années


nécessaire pour que les économies
cumulées dépassent le coût
d'investissement.
Il est calculé en faisant l'hypothèse
implicite d'une stabilité du prix de
l'énergie, ce qui est évidemment sujet à
caution.
Le graphique illustre pour un projet SSC la
différence entre le temps de retour
théorique calc ulé initialement pour un
projet (un peu plus de 19 ans) et le temps
de retour réel compte tenu de
l'augmentation du prix de l'énergie (un peu
plus de 14 ans)
La courbe rose illustre le résultat
économique si l'excédent d'énergie en été est valorisé pour chauffer l'eau sanitaire de familles voisines. (un peu plus
de 11 ans).

Temps de retour
Calcul en temps de retour (2)
Si on fait varier la surface de capteurs
Temps de solaires, toutes choses égales par ailleurs, le
retour brut temps de retour passe par un minimum,
22 (années)
quoi correspond au dimensionnement
20 optimal. Cet optimum est assez plat, ce qui
Volume de stockage = 1000 l
18 Volume de stockage = 2000 l signifie que le dimensionnement optimal
n'est pas très "pointu" : on peut faire varier
16 la surface de quelques m² autour de cet
14
optimum sans changer notablement le
temps de retour.
12
Surface de capteurs (m²)
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A gauche de l'optimum, le temps de retour augmente car la part des coûts fixes devient pénalisante par rapport à
l'économie réalisée.
A droite de l'optimum, le temps de retour augmente également à cause de la productivité marginale décroissante des
m² additionnels.

Coût global actualisé

Le coût global actualisé est la somme


ramenée à l'année 0 de l'investissement et
de toutes les dépenses futures pendant la
durée de vie prévisionnelle de
l'équipement étudié. Il est basé sur la
notion d'actualisation, qui considère qu'un
euro dépensé dans le futur à moins de
"valeur" qu'un euro dépensé aujourd'hui.
Cette préférence pour le présent est prise
en compte dans le taux d'actualisation.
Le choix de la valeur de ce paramètre est
assez délicate, et la sensibilité du résultat
à la valeur choisie est importante.
Cette méthode est plus complète que la
méthode du temps de retour dans la
mesure où elle permet d'intégrer des
scénarios de dérive des prix des énergies
ou de la main d'œuvre (maintenance).
Pour évaluer un projet ENR, il faut donc comparer son coût global actualisé avec celui d'une solution de référence
conventionnelle.

Prix de l'énergie solaire produite

Une autre approche consiste à calculer le


prix du kWh solaire fourni ou plutôt du
kWh économisé grâce au solaire, et à le
comparer avec le prix du kWh de l'énergie
conventionnelle substituée.

Le paradoxe du solaire

Une installation solaire donnée économisant


d'autant plus d'énergie que les besoins sont
grands, on en conclut que le temps de retour
diminue lorsque les besoins augmentent, ce
qui n'encourage pas à la sobriété ou à
l'économie.
Inversement, la facture d'appoint est d'autant
plus basse que les besoins sont réduits et les
utilisateurs économes.

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Selon que l'on considère le temps de retour ou la facture d'appoint, on arrive à des conclusions contradictoires…

9. Les aides et subventions

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10. Le télésuivi, la Garantie de Résultats Solaires

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Tél. : 04 79 26 44 33 – Fax : 04 79 25 36 90 - Mail : grosjean@ines-solaire.fr – Internet : www.ines-solaire.com
Association Loi du 1er juillet 1901 – N° SIRET : 449 208 164 00029 – Code NAF : 804C
FORMATION LE SOLAIRE THERMIQUE
ECOLE D'ARCHITECTURE DE GRENOBLE
FCIA093 Bis – Décembre 2007 – Janvier 2008

INES EDUCATION – Institut National de l’Energie Solaire 50/60


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Bilan sur 109 installations

Chauffe-eau solaires collectifs


– pour 70 %,
consommation réelle ECS <
consommation ECS prévue
– la plupart ont des
performances
meilleures que prévu
– quelques installations
avec problèmes

source : Tecsol

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11. Les conseils opérationnels

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Sites WEB

• http://www.ines-solaire.com
• http://www.ademe.fr
• http://www.enerplan.asso.fr
• http://www.tecsol.fr
CSTB :
• http://www.cstb.fr
• http://software.cstb.fr/main/home_vl.asp (téléchargement de SOLO,
SIMSOL, et PSD-MI)
• http://www.outilssolaires.com
Commission européenne :
• http://europa.eu.int/en/comm/dg17/dg17home.htm

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12. Le contexte juridique

Permis de construire / déclaration de travaux

Pour un bâtiment existant, la pose de modules solaires n’est pas


soumise à permis de construire, mais il faut faire une déclaration
de travaux.

Pour un bâtiment neuf, il est préférable d’intégrer les modules


dans le permis de construire.

Se renseigner : il peut exister dans votre commune des


dispositions architecturales particulières.

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Contexte réglementaire
• Urbanisme
– Loi 13 décembre 2000 Solidarité et Renouvellement urbain
SRU introduit le « développement durable » mais la
dimension énergétique n’est pas explicitement inscrite
– Ce sont dans les PLU (Plan Local d’Urbanisme), et
notamment dans le PADD (Projet d'Aménagement et de
Développement Durable ) que l’on peut adopter des
dispositions particulières en respectant le code de
l’urbanisme et les documents supracommunaux :
• Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT)
• Directives Territoriales d'Aménagement (DTA)
• Schéma de Structure Communal (SSC)
• ….
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Contexte réglementaire
Il est interdit d’imposer le solaire vis-à-vis de la conformité juridique au
PLU en 2005.

Il n’est pas impossible de favoriser le solaire


• Zonages en fonction de l’ensoleillement potentiel des parcelles
• Règles d’implantation et orientation des bâtiments : « droit au
soleil »
• Règles d’alignement
• = cahiers de recommandations architecturales et paysagères

Pour autant que ces dispositions répondent à un objectif explicite du


PADD Plan Aménagement et Développement Durable = engagement
des élus sur un axe « énergie solaire » nécessaire

Plus important…intégrer la dimension du solaire très tôt dans les


intentions à toutes les échelles spatiales du projet : plan masse,
concours, conception, réalisation, maintenance, etc.…
INES – Institut National de l’Energie Solaire 4

Textes généraux

Loi Pope : Loi de Programme fixant les Orientations de la


Politique Energétique (13 juillet 2005) : production de 10 %
des besoins énergétiques français à partir de sources
d'énergie renouvelables à l'horizon 2010
• caractéristiques thermiques et performance énergétique
des constructions
• dépassement du COS si performance énergétique ou ENR
• dégrèvement taxe foncière pour HLM si travaux
d'économie d'énergie
• crédit d'impôt majoré
• certificats d'économie d'énergie.
Diagnostic de Performance Energétique : au 01 novembre 2006

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13. Techniques actuelles et évolutions possibles

L’état de l’art en France

• En France, 3 cibles privilégiées dans le plan Soleil


(CESI, SSC individuels, ECS collective)

• Cibles exclues : piscine, SSC collectifs

• En gros, prix en baisse dans le collectif, en hausse


pour les CESI et les SSC
• En général, capteurs solaires avec bonnes
performances (avis techniques)
• Moins de connaissances sur les systèmes
– Couplage chauffage /ECS/(autres utilisations)
– Couplage solaire / appoint
– Optimisation de la régulation

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L’état de l’art en France (2)

• Les systèmes diffusés restent très classiques


(CESI à éléments séparés, idem en collectif)
• Des progrès sur l’information de l’utilisateur,
mais encore beaucoup à faire
• GRS en collectif (mais uniquement sur la
partie solaire)
• Nouveaux logiciels (SIMSOL), mais qui ne
permettent pas de traiter les systèmes
complexes (ECS (+ ch) (+ piscine) (+ AN))

INES – Institut National de l’Energie Solaire 37

Les évolutions futures : Composants

• Alliages à mémoire de forme


• Matériaux intelligents
• Plastiques et polymères (capteurs, ballons,
raccordement,…)
• Nouveaux stockages (PCM, stockage chimique, améliorés à
eau)
• Capteur hybride (thermique + PV)
• Nouveaux revêtements sélectifs (non polluants)
• Nouveaux isolants (sous vide, …)
• Nouveaux fluides caloporteurs
• Dispositifs de stratification
• Échangeurs plus performants

INES – Institut National de l’Energie Solaire 38

Les évolutions futures : Composants (2)

• Pompe à haut rendement, débit variable


• Autonomie des systèmes (alimentation par pv ou générateur
thermoélectrique ?)
• Protection contre la corrosion, les dépôts de calcaire
• ….

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Les évolutions futures : Systèmes


• Composants métrologiques adaptés (débit-mètres,
températures,
irradiation,…)
• Électroniques adaptées
• Télésurveillance et maintenance interactive (internet,
régulation avec solution de repli en cas de défaut,….)
• GRS pour tous systèmes
• Compteur d'énergie économisée
• Optimisation des consommations des auxiliaires (débit
variable, régulation-commande)
• Développement de systèmes optimisés (chauffe-eau
solaires collectifs avec appoint à condensation,…)
• Analyse et optimisation systémique (éviter juxtaposition de
systèmes, interaction entre solaire et appoint)
INES – Institut National de l’Energie Solaire 40

Les évolutions futures : Systèmes (2)

• Nouvelles régulations (auto-adaptatives, logique floue,


commande prédictive, prédicteur météo, connexion serveur
météo,…)
• Logiciels de calcul de systèmes complexes (chauffage,
ECS, piscine, préchauffage d’air neuf)
• Analyse multi-critères (performances, performances/coûts,
durabilité/fiabilité, temps de retour énergétique, énergie
primaire économisée, analyse du cycle de vie,…)
• Nouveaux indicateurs
• Analyse de la valeur
• ….

INES – Institut National de l’Energie Solaire 41

Les évolutions futures : Autres pistes

• Capteurs à concentration, à tubes sous vide,…


• Production d’électricité thermodynamique
• Stockage intersaisonnier (souterrain), réseaux de chaleur
solaires
• Froid solaire
• …

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