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SUJET 4: MISE EN OEUVRE DU BUDGET PROGRAMME AU CAMEROUN :


BILAN ET PERSPECTIVES
INTRODUCTION
La promulgation par le président de la république de la nouvelle constitution financière de l'Etat le 26
décembre 2007 marque le couronnement d'un vaste processus de réforme des finances publiques engagé
par le gouvernement de la république depuis plusieurs années.
En effet l'ordonnance du 07 février 1962 qui a précédé la loi N 2007/006 du 26/12/2007 portant régime
financier de l'Etat organisait la gestion de finances publiques sous la forme d'un budget de moyen. Ce budget
des moyens était décomposé par nature et destination de la dépense sans référence à des objectifs et des
résultats attendus. Sa logique était calquée sur la dotation des moyens aux administrations selon
l'expression de leur besoins, c'est-à-dire la dotation d'un crédit minimum pour assurer te fonctionnement
de chaque structure indépendamment du niveau d'activité de chacune d'elle. Cette approche budgétaire
avait plusieurs limites à savoir faible articulation entre le budget et les priorités nationales ; la prise en
compte insuffisante des besoins des populations à la base ; la difficulté de percevoir les finalités des
dépenses dans le budget et de mesurer l'impact de la dépense publique; l'absence d'une exigence de
performance et ta reconduction automatique des moyens d’une armée à l'autre. A contrario, le budget
programme ayant pour catalyseur la démarche de performance est élaboré, présenté et exécuté sous forme
de programmes auxquels sont associés des indicateurs de performance pour la réalisation des politiques
publiques avec comme avantage une meilleure lisibilité du budget ; une information du parlement renforcée
; des comptes de l'Etat plus transparents : tin système de contrôle rationnalisé et efficace ; sans oublier sa
pluri annualité qui fait de lui l’outil de gestion des finances publiques ultime pour accompagner le Cameroun
dans sa marche vers l’émergence en 2035. Car devant s'engager dans des projets d’infrastructures qui
étaient difficilement réalisables avec le budget moyen. Par ailleurs la mise en œuvre effective du budget
programme date de 2013, une analyse voir un bilan à mi-parcours s'avère donc nécessaire et c'est dans ce
cadre que s'inscrit ce travail qui consistera à faire tant bien que mal un bilan de la mise en œuvre du budget
programme, avant d'en évaluer les perspectives. v %,
Pour mieux étayer nos idées, notre exposé s'articulera sur deux points : le premier portera sur la
présentation du concept théorique du budget programme, et le second, l'analyse du bilan et des
perspectives de la mise en œuvre du budget programmé au Cameroun.
MISE EN OEUVRE DU BUDGET PROGRAMME AU CAMEROUN
Parler de la mise en œuvre du budget programme revient à présenter tour à tour le concept
théorique du budget programme(A), ensuite le cadre juridique (B)
A. Présentation du concept théorique du budget programme
Définition des concepts clés du budget programme
Au Cameroun, la loi de 2007/006 du 26/12/2007 introduit le nouvel outil de gestion des finances publiques
de l'Etat, qui consiste à élaborer, présenter et exécuter la loi des finances sur la base de programme. L'article

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18 alinéas 3 précise à cet effet que la loi des finances dans sa seconde partie, « fixe pour le budget général,
les programmes concourants à la réalisation des objectifs assortis d'indicateurs, les montants des
autorisations d'engagements et des crédits de paiement n. C'est donc dire que le budget programme
organise les choix budgétaires de l'Etat autour des choix de politiques publiques. Il se caractérise par le fait
que la dotation budgétaire n'est plus basée sur la structure des services, mais sur les programmes et donc
sur la finalité des politiques publiques.
Il implique une mise en relation automatique entre les résultats à atteindre et les crédits budgétaires alloués.
La clé du budget programme est donc le programme c'est- à-dire un objectif de politique public auquel sont
associés les moyens nécessaires pour l'accomplir à travers les actions, [es activités, et les tâches.
a) Le programme
Conformément à l'article 8 de la loi portant régime financier de ['Etat renvoie à un ensemble d'actions à
mettre en œuvre au sein d'une administration pour la réalisation d'un objectif déterminé dans le cadre d’une
fonction (La fonction correspond à un ensemble d'activité répondant aux besoins collectifs fondamentaux
de la nation dans les différents domaines d'interventions de l'Etat.). Le programme comporte un objectif à
moyen terme, des indicateurs de résultats, un ensemble d'action cohérente et une stratégie de mise en
œuvre. L'implémentation du programme s'effectue sous la responsabilité d'une structure précise chargée
de- sa coordination. La finalité de la mise en œuvre du programme doit aboutir à des produits finis ayant un
impact certain sur l'atteinte des objectifs du ministère ou de l'institution. On distingue généralement deux
catégories de programmes :
S Les programmes opérationnels : qui visent la production des biens et services S Les programmes
supports ; qui assurent le pilotage et l'administration du ministère ou de l’institution,
b) L'action
L'action est définie comme ta composante essentielle d'un programme, à laquelle sont associés des
objectifs précis explicites et mesurables par des indicateurs de performance (art8.a 13). Dans la hiérarchie
des objectifs, l'action vise la réalisation d'un objectif intermédiaire du programme dont elle est partie
constitutive. Le contenu de l'action fait apparaître un ensemble cohérent d'activité nécessitant des
ressources humaines, matérielles et financières pour la production des
biens ou services.

c) L’activité

Elle renvoie à un ensemble cohérent de tâches nécessitant des ressources humaines financières
et matérielles pour la production des biens ou services. Une activité est toujours confiée à une;•
unité administrative qui a la responsabilité de sa mise en œuvre.
L’unité administrative est le service destinataire de la dépense c'est-à-dire le bénéficiaire des travaux,
prestations,- fournitures, équipement financés par les crédits budgétaires. L'on distingue trois types
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d'activités
 Les activités de routines qui contribuent à l'objectif de développement ;
 ' Les activités nouvelles devant insuffler la croissance et le développement ;
 Les activités majeures du fait de leur importance cou de leur caractère déterminant
relativement plus élevé,
d) La tâche
La tâche est la composante opérationnelle d'une action, elle permet une évaluation précise du coût de
l'activité, et vise à établir le lien entre le programme et la nomenclature budgétaire. La tâche doit être
immédiatement évaluable et rattachée à une nature économique de la dépense, conformément à la
nomenclature budgétaire de l'état. Sa définition marque la dernière étape de la programmation.
Les indicateurs de performance
Un indicateur est une variable quantitative ou qualitative permettant d'évaluer ou d'apprécier le niveau,
l'ampleur, le changement d'une situation, ou de l’état d'un phénomène, il s'agit conformément au régime
financier de l'Etat des résultats oblong dans la réalisation des objectifs. Un indicateur permet de porter un
jugement sur l'utilisation des moyens et les résultats obtenus, au regard des visées et des besoins à satisfaire.
La performance est synonyme d'efficacité et d'efficience
1- L’objectif
L'alinéa 4 de l'article 8 du régime financier de l'Etat définit l'objectif comme le résultat à atteindre dans le
cadre de la réalisation d'une fonction d'un programme ou d'une action et mesurable par des indicateurs.
L'objectif est centré sur un résultat désiré, spécifique et qui peut être apprécié dans i' espace-temps.
L'on distingue trois objectifs :
 Les objectifs stratégiques ou globaux qui traduisent les effets que l'on veut atteindre à
moyen long terme ;
 Les objectifs spécifiques ou tactiques qui décrivent les résultats ou produits intermédiaires,
dont la réalisation conduit à celle des objectifs stratégiques ;
 Les objectifs opérationnels qui se rapportent au processus devant aboutir à l'atteinte des
objectifs spécifiques.
En somme les objectifs doivent être SMART : S : Spécifies (spécifique à un résultat bien précis), M Mesurable
(c'est-à-dire quantitativement et qualitativement), Activable (motivant, contrôlable, pertinent) Réalisation
(réaliste et cohérent par rapport aux ressources disponibles), Time bound (mesurable dans le temps).
ii. La cible
Elle est la valeur ou un état de l'indicateur mesurant le niveau de performance dans le cadre d'un
programme. La cible est formulée comme un résultat à atteindre dans une période définie. Au final elle
renvoie au résultat attendu dans le cadre de la mise en œuvre d'un programme.
3, Les autorisations d'engagements et les crédits de paiement
La matérialisation de l'exécution de la Loi des Finances sous la forme des programmes s'identifie à travers

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l'existence d'une part des autorisations d'engagement et des crédits de paiement d'autre part.
i. Les autorisations d'engagements
L'alinéa 15 de la loi portant régime financier de l'Eu dispose que « les crédits ouverts au titre des dépenses
courantes hors intérêts de la dette et des dépenses d'investissement sont constitués d'autorisation
d’engagement et de crédit de paiement, » Les autorisations d'engagements à la lecture de l'alinéa 2
constituent la limite supérieure des dépenses pouvant être engagées au cours d'une période n'excédant pas
trois ans. Les autorisations, d'engagements au-delà de l'exercice budgétaire (pluriannuel) interviennent
généralement dans la budgétisation des dépenses d'investissements. Lorsqu' une dépense dépasse
l'exercice budgétaire, celle-ci donne lieu à une autorisation d'engagement sur la durée de son exécution. Les
autorisations d'engagements sont accordées pour des actions spécifiques à l'intérieur d'un programme.
Chaque année des crédits sont alloués pour faire face aux obligations de paiement, ce sont des crédits de
paiement.
iii Les crédits de paiements
Les crédits de paiement constituent la limite supérieure des dépenses pouvant être engagées et
ordonnancées durant un exercice budgétaire pour la couverture des engagements contractes dans cadre
des autorisations d'engagement, (à 13 art 15). Les crédits de paiements constituent à cet effet une tranche
annuelle de l'autorisation d'engagement.
Exemple pratique
• Grand programme : émergence (or l'émergence passe par l'industrialisation, d'où la nécessité
d'augmenter l'offre énergétique pouvant supporter l'industrialisation}
• Première action : construction des barrages, central à gaz. pôle d'énergie solaire etc. ;
• Tâches : lancement d'un marché pour le recrutement d'un expert pour, mener les études de
faisabilités (c'est pour réaliser l'activité mener les études de faisabilités de faction construction
des barrages pour l'atteinte du grand programme émergence)
• Les autorisations d'engagements constitueront le montant total de la construction des barrages
et autres, et les crédits de paiement représentent par exemple le montant des. études à mener
la première année.
B. Le cadre juridique de l'élaboration du budget programme
Le cadre juridique renvoie aux principaux textes législatifs et réglementaires auxquels doivent se référer de
façon nécessaire tous, les intervenants dans la chaîne de l'élaboration du budget.
l) Le régime financier de l’Etat
La loi N°2007/006 du 26 décembre 2007 portant régime financier constitue la loi fondamentale en matière
de finance publique de l'Etat de l'Etat. C'est le texte de base auquel tous les actes en la matière doivent se
conformer, de la mime sorte que toutes les lois votées dans da nation doivent être conformes à la
constitution, sous peine d’anti constitutionalité. Ainsi, les Lois des finances annuelles, toutes les autres lois
relatives aux finances publiques de l'Etat, et tous les autres textes réglementaires pris dans le domaine ne.

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sont valables que s'ils respectent les principes de base posés par le régime financier.
2) La circulaire du Président de la République
Au départ du processus opérationnel, se trouve la circulaire du PR relative à la préparation du budget de
l'Etat, adressée aux ministres d'Etat, Ministres. Ministres délégués, Secrétaires d'Etat et gouverneurs de
régions. Cette circulaire fixe les orientations générales de la politique budgétaire, ainsi que les dispositions
pratiques pour l'élaboration du projet de budget de l'exercice concerné.
3) La lettre plafond du Premier Ministre
Le budget de l'Etat se prépare en recettes et en dépenses. Ainsi, une enveloppe globale est arrêtée sur la
base des prévisions économiques et des prévisions financières. La prévision économique est une prévision
sur l'activité des agents économiques qui permettent alors d'éclairer les projections budgétaires. La
prévision financière quant à elle permet d'intégrer la notion de planification qui appelle de plus en plus# une
programmation pluriannuelle des projets d’investissement dans laquelle s'insère alors le budget annuel.
Ces données réunies par le MINFI et le Ministère en charge de la programmation des investissements sont
alors transmises au PM. C'est sur la base de ces propositions que le PM après différents arbitrages procède
à la répartition finale de l’enveloppe globale et adresse alors à chaque responsable des chapitres budgétaires
une lettre plafond lui indiquant le montant de l'enveloppe allouée ù sa structure.
4) Les actes des ministres en charge des finances et de la programmation des investissements.
Tout au long du processus de l'élaboration du budget de l'Etat, les Ministres en charge des finances et de la
programmation des investissements peuvent prendre des actes (circulaires, lettres etc.) régissant les aspects
pratiques de la préparation du budget, Exemple : communication des calendriers de passage en pré-
conférence ou en conférence budgétaire ; rappel du respect du calendrier de préparation ; etc. Ces
interventions ont pour vocation d'assurer le suivi permanent de la préparation du budget, afin de garantir
autant que possible le respect du délai du dépôt du projet de Loi des Finances sur le bureau de l'Assemblée
Nationale.
Nous avons ainsi présenté le concept théorique de la mise en œuvre du budget programme. Reste
maintenant à faire un bilan et envisager si possible les perspective de la mise en œuvre de cc budget
programme au Cameroun.
IL MISE EN ŒUVRE DU BUDGET PROGRAMME :
BILAN ET PERSPECTIVES
A. Le cadre stratégique et opérationnel du budget programme
Dans le cadre de l'élaboration du Budget Programme, la collecte des besoins des services est faite sur la base
de leurs contributions aux atteintes des objectifs des programmes et actions.
Il s'agit d'apprécier la pertinence des activités proposées, et d'y allouer des ressources budgétaires au
regard des priorités établies. Le Budget Programme est donc le reflet des objectifs de politique publique
définit dans la vision 2035, le DSCE et les stratégies sectorielles et ministérielles.

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1- Le BP comme reflet des objectifs de politique publique


a. La vision 2035
La vision 2035 a été élaborée en 2010, année de démarrage de la mise en œuvre de la vision de
développement à long terme du Cameroun. Cette vision est le fruit de la concertation entre le
gouvernement, la société civile, le secteur privé et les partenaires au développement. Elle vise à faire du
Cameroun « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité ». Elle s'appuie sur les résultats des
études rétrospectives, les renseignements des populations, et Ses ambitions des politiques. Elfe
systématise les aspirations et vision exprimées" par les différents acteurs en intégrant quatre objectifs
généraux à savoir :
■ Réduire la pauvreté à un niveau socialement acceptable
■ Devenir un pays à devenu intermédiaire
■ Atteindre le stade de NPI (nouveau pays industrialisé)
■ Renforcer l’unité nationale et consolidé le processus démocratique
b. Le DSCE
Le DSCE marque la volonté du gouvernement de poursuivre la réalisation des objectifs du millénaire .pour
le développement (OMD) en plaçant le défi de la croissance et [a création d'emploi au centre de ces actions
en faveur de la réduction
de la pauvreté." Le gouvernement en élaborant le DSCE a voulu se donner un cadre de référence: de la
politique et de l'action gouvernementale. Le DSCE, constitue le vecteur de recherche de la croissance, le lieu
de convergence de la coopération avec [es-partenaires au développement, et la redistribution des fruits de
la croissance jusqu'aux couches les plus vulnérables de la population, avec un accent particulier sur les
femmes et les jeunes : on parle de la croissance inclusive. Le DSCE qui va couvrir les 10 1re années 2010-2020
de la vision à long terme sera centré sur l'accélération de la croissance, la création d'emplois formels, et de
la pauvreté. Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement s'est doté d'une stratégie de croissance, Groupe
de prépa : Le Leader des Majors Bilingue. Contact : 693 698 574/ 656 067 549 / 650 032 787/678 873 080
d'une stratégie d'emploi, d'une stratégie d'amélioration de la gouvernance et de la gestion de l'entreprise.
Dans les prochaines années, la mise en œuvre du DSCE intégrera le « plan d'urgence » et le « plan triennal
jeune ».
c. Les stratégies sectorielles et ministérielles
- Le plan d'action
C'est un ensemble de programmes ordonnés en hiérarchie ascendantes (liens avec les stratégies existantes)
et descendantes (déclinaisons en action et activités) chiffrées et assorties d'indicateurs de résultats sur une
période quinquennale. Le plan d'action est glissant et fait l'objet d'une révision annuelle permettant de tenir
compte de l'évaluation des paramètres du contexte. Il vise à définir de façon précise la manière dont les
choix, stratégies opérés être réalisés sur le court et moyen terme.
- Le plan d'action prioritaire (PAP)

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Le PAP résulte de la prise en compte de la contrainte budgétaire dans le plan d'action, parce que cette
contrainte oblige à hiérarchiser les besoins qui y sont exprimés, et à mieux affecter les ressources. Le
PAP/permet d'achever l'activité de planification. (La période de référence ici est de S ans). .
Le cadre de dépense à Moyen terme (CDMT)
La pénalité du CDMT est de fixer la contrainte financière dans le choix des actions et à mettre en œuvre à C
et MT. Cette contrainte financière a une influence sur la formulation des objectifs stratégiques, la sélection
des programmes et action à mettre en œuvre, ainsi que des indicateurs de résultats. L'outil CDMT est utilisé
à plusieurs étapes du processus de planification. Ainsi, le CDMT centrale qui est élaboré en mars et mis à
jour en ilote sur la base d'un cadrage macroéconomique à C et MT détermine les enveloppe indicatrices des
ressources financières que l'ensemble est susceptible de mobiliser pour chaque ministère et institution. Le
CDMT ministériel présente la répartition des ressources entre les différentes activités à mettre en œuvre
dans le cadre des actions-à budgétiser. Pour être opérationnel pour le BP, les CDMT ministériels doivent par
conséquent décliner les programmes et actions en activités qui sont évalués et programmés sur une période
de 3 ans.
- Planification, programmation, budgétisation, suivi (PPBS) s'agit d'un terme qui renvoie au
circuit de la dépense qui doit faire ['objet d'une planification (en montrant sa nécessité, étape du
diagnostic, les choix stratégiques permettant de résoudre les PB identifiés notamment les
objectifs axes stratégiques, programme action et activités chiffrées) avant sa programmation
(CDMT) et sa budgétisation. Celle-ci (chacune PPBS) doit égalé faire l'objet d'une appréciation de
la qualité à travers le suivi . évaluation.
En somme, la planification fournit un cadre d'intervention dans un horizon plus proche de 5 à 10 ans, la
programmation s'attèle à opérationnaliser et ajuster les interventions dans le C et MT selon les perspectives
de ressources. la budgétisation vise à inscrire les données de la programmation dans la loi des finances. Par
ce biais, le budget de l'entreprise devient la traduction chiffrée des politiques publiques.
2- La collecte et le traitement des informations
Le caractère prévisionnel du budget de l'entreprise n'implique nullement qu'il s'agisse d'une activité basée
sur le hasard.' Les éléments constitutifs des données à consigner dans le projet de budget découlent en effet
d'un L techniques et scientifiques basé sur l'analyse des faits et destiné à mettre en lumière les axes et le
contenu des prévisions. Il s'agit donc du recueil et du traitement, d'une batterie d'informations liées
projection sur la situation générale des acteurs économiques. Pour prendre l'exemple des recettes fiscales,
on prendra ainsi en compte le tissu économique existant c'est-à- dire les entreprises en activités celle dont
le domaine d'activité est appelé à s'étendre ; celle à contrario qui voient leur champs d'action se restreindre,
voir purement et simplement disparaitre ; celles dont la mise en place est annoncée, est la prise en compte
de tous ces éléments permet alors relancer des projections aussi bien sur l'impôt sur les
entreprises que sur rime sur le revenu des personnes physiques à payer par les employés de ces entreprises.
13. Bilan et perspectives

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1- Le bilan
L'environnement économique montre depuis la mise en œuvre effective du budget programme en 2013
une sous consommation du budget d'investissement. Il en ressort des données chiffrées du niveau
d’exécution à mi-parcours sur la période 20082013 que l'exercice budgétaire 2013 affiche le plus faible
niveau d'exécution(34%) en engagements et (22%) en liquidation.
Le MINMAP pour sa part a relevé que le système des marchés publics n'est qu'une cause mineure du
faible niveau d'exécution du BIP, Il note le non-respect de la programmation des marchés publics et le
retard observé dans la transmission des DAO par les maîtres d'ouvrage, le mauvais montage des DAO, la
lenteur dans l'apposition du visa financier, le décalage entre le plan de passation des marchés et
démarrage effectif de l'exécution du budget de ['Etat comme principaux facteurs expliquant la sous-
consommation décriée.
Pour le MINDCAF, les problèmes sont liés à l'élaboration des DAO. Plusieurs va et vient sont en effet observés
entre ses services et ceux du MINMAP pour des corrections, ce qui conjugué aux lenteurs administratives
induit des retards dans la passation des marchés.
Le MINTP quant à lui, évoque la capacité d'absorption de deux réformes qui font face aux résistances et
pesanteurs diverses. Il note l'incompatibilité entre le calendrier budgétaire aligné sur l’année civile et là forte
saisonnalité des travaux routiers tributaires de ta pluviométrie* 11 précise ainsi que la saison sèche au
Cameroun propice aux travaux routiers s'étend généralement de novembre à avril alors que cette période
est, soit marquée par l'arrêt des engagements budgétaires, soit réservée aux procédures de lancement de
l'exécution du budget de l’Etat.
Le budget programme 2015 marque la troisième année de la mise en œuvre, avec pour
chaque administration des programmes, des objectifs assignés ainsi que des indicateurs
de performance, le tout adossé au DSCE. La gestion budgétaire par programme monte
donc en puissance, afin que le budget de l'Etat réponde effectivement aux attentes t ;
quotidien n’es des populations qui doivent en être les principales bénéficiaires. 11 s'agit,
à travers la mise en œuvre effective des programmes retenus, de promouvoir une
croissance forte et durable génératrice d'emplois afin d’améliorer les conditions de vie
des populations. Cette volonté d'action est manifeste à travers l'augmentation du budget
d'investissement publie qui se situe à 1.150 milliards au titre de l'exercice 2015 contre
1.000 milliards en 2014.
Par ailleurs la mise, en œuvre du budget programme a porté de nombreux avantages qui peuvent se
décliner de la manière suivante :
• L'amélioration de la discipline budgétaire globale et de la visibilité de l'action publique dans son contexte
de mutation permanente :
• La responsabilisation plus accrue des ordonnateurs dans la gestion optimale des ressources et l'atteinte
des résultats ;

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• La promotion d'une dépense publique de qualité ;


• La facilitation de l'organisation des services au sein des structures
• L'implication des usagers du service public et des partenaires au développement dans le financement de
l'action publique.) La possibilité de lancement des grands travaux d'infrastructures pouvant tirer le
Cameroun vers l'émergence.
2- Les perspectives
Il ressort de cette analyse que l'investissement public est appelé à jouer un rôle important dans la stratégie
de développement de notre économie à moyen et long terme. Afin d'assurer la pleine de cette FBCF des
administrations publiques, l’État à travers son BIP doit s'assurer la fourniture des infrastructures de base
pour une croissance soutenue et durable. Pour cela une meilleure exécution du BIP est une
condition nécessaire pour la réalisation des objectifs de croissance. Nous pouvons entre autre mentionner
les recommandations de certains ministres lors du colloque de juillet 2013 sur l’exécution du BIP 2 0 1 L u
MINMAP pour sa part prescrit à la suite du séminaire organisé à l’intention des services des marchés des
différents ministères, des cessions de formation internes à chaque ministère, Le MINDCAF quant à lui
suggère une 'collaboration étroite entre les personnels concernes du MINDCAF et du MINMAP, dépouillée
de protocoles administratifs pour gagner en efficacité. Le MINTP suggère la création d'une structure
autonome de maturation des projets.
CONCLUSION
La mise en œuvre du budget programme au Cameroun est très récente c'est-à-dire moins de 2 ans, car la
première utilisation date juste de 2013. L'analyse du bilan et des perspectives de cette notion s'avère donc
difficile car nous ne disposons que des données d'Une année celle de 2013. Le bilan de 2014 est attendu
quant au niveau d'exécution du BIP, toutefois les résultats de l'utilisation du budget programme comme outil
de gestion des finances publiques sont visibles à travers la réalisation des grands projets structurants
actuellement visible dans tout le Cameroun, ce qui n'était pas possible avec le budget moyen.

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