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Système Solide fondamental Arêtes Angles Eléments de

symétrie
Cubique Cube a=b=c = = = 90° 3 4, 4 3, 6L2,
C, 3 , 6P
Prisme droit à 4 faces
Quadratique latérales rectangulaires a=b c = = = 90° 4,
, 2L2, 2L 2,
(Tétragonal) égales, et à 2 bases carrées C, , 2P, 2P
Prisme droit à 4 faces
Orthorhombique latérales rectangulaires
(Rhombique) égales deux à deux et à 2 a b c = = = 90° L2, L 2, L 2,
bases rectangulaires C, P, P , P
Prisme oblique à 4 faces
latérales = = 90°
Monoclinique parallélogrammatiques a b c 90° L2, C, P
(clinorhombique) égales deux à deux et à 2
bases rectangulaires
Prisme oblique à 4 faces
latérales
Triclinique parallélogrammatiques et à a b c 90°
bases C
parallélogrammatiques
égales deux à deux
Rhomboédrique 6 faces losangiques égales a=b=c = = 90° 3, 3L2, C, 3P
(Trigonal)
Prisme droit à 6 faces
Hexagonal latérales rectangulaires a=b c = = 90° 6,
3L2, 3L 2,
égales, et à 2 bases = 120° C, , 3P, 3P
hexagonales

Identification des formes cristallines


Modèle n° 01
Schéma
Forme cristalline : octaèdre forme tronquée du système cubique
description

Notions de Cristallographie
Notions de minéralogie
1.Définition
La minéralogie est la science des minéraux.
Les minéraux constituent des espèces chimiques naturelles se présentant
le plus souvent sous formes de solides cristallins.
La classification des minéraux est basée sur leurs caractères chimiques et
cristallographiques. Elle comporte les principales classes suivantes :
-éléments natifs
-sulfures
-oxydes et hydroxydes
-halog nures (chlorures, fluorures, )
-carbonates
-phosphates
-sulfates
-silicates (les plus nombreux).
Dans une roche déterminée, les minéraux sont dits essentiels, accessoires
ou accidentels, selon qu ils sont abondants, rares ou tr s rares. On distingue
également en première approximation, et du fait des teintes les plus fréquentes,
les minéraux blancs (quartz, feldspaths, feldspathoïdes), et les minéraux noirs
(amphiboles, micas, péridots, pyroxènes), leurs proportions dans une roche
magmatique permettant de définir un indice de coloration.

2.Principaux minéraux
2.1.Eléments natifs
2.1.1.Cuivre
Le mot vient de l expression latine aes cyprium qui veut dire bronze de
Chypre.
Symbole chimique : Cu
N° et masse atomique : 29 et 63,540
Densité : 8,9.
Le cuivre est un m tal rouge orang . Mall able et ductile, il s alt re
superficiellement à l air (vert-de-gris avec malachite et azurite). Il existe à l tat
natif, dans le système cubique, mais rarement bien cristallisé. Il se présente en
fils dendritiques, en feuilles ou en imprégnations. Les gisements sont, en
général, liés à un hydrothermalisme et à des roches magmatiques basiques. Son
attirance chimique pour le soufre fait qu on le retrouve surtout dans des sulfures
(covellite : CuS, chalcocite : CuS2) où il accompagne souvent le fer
(chalcopyrite : CuFeS2 ; cubanite : CuFe2S3 ; bornite : Cu5FeS4, ). Les cuivres
gris correspondent aux sulfures où Cu accompagne As (arsenic) ou Sb
(antimoine). Il forme aussi divers oxydes, dont la cuprite Cu 2O, ou des
carbonates tels que la malachite [Cu2(CO3)(OH)2] et l azurite [Cu3(CO3)2(OH)2].
Selon les gisements, ces divers corps peuvent servir de minerais ; le principal
d entre eux est la chalcopyrite.

2.1.2.Diamant
Le mot vient du grec adamas, adamantis.
Le diamant est un carbone pur cristallisé dans le système cubique. Il se
présente en cristaux souvent maclés, parfois à faces courbes pouvant être
finement striées, à clivage facile, à éclat spécial dit adamantin. Il est incolore et
limpide ou diversement coloré : jaune, vert, rouge et parfois noir. Son indice de
réfraction très élevé (n = 2,217) explique son aptitude à disperser la lumière
blanche en donnant des rayons colorés (feux). C est le min ral le plus dur connu
(indice 10 dans l chelle de duret relative de Mohs). Sa densit est de 3,5.
Elément natif en inclusions dans des cheminées volcaniques remplies de
kimberlites et de roches éclogitiques mises en place à hautes température et
pression (Indes, Brésil, Afrique du Sud, Australie), le diamant proprement dit,
est incolore et limpide. Il constitue la plus précieuses des gemmes. Son poids
s exprime en carats (1 carat = 0,2 g, le plus gros diamant trouv d passe de peu
3 000 carats).
Les variétés (à usages industriels) sont le bort en boules à structure radiée
et le carbonado de teinte noire, en boules pouvant atteindre la grosseur du poing
(voir fig.).

2.1.3.Soufre
Le mot vient du latin sulfur.
Symbole chimique : S
N° et masse atomique : 16 et 32,07
Densité : 2.
Le soufre natif est jaune citron ; il cristallise dans le système
orthorhombique. Il est présent dans les dépôts soit fumérolliens soit liés à des
sources thermales, mais aussi dans les roches sédimentaires où les lits de soufre
sont dus à l action de bact ries (par exemple par r duction du gypse) et alternent
avec des niveaux calcaires ou marneux. On l extrait de tels gisements, par
exemple en Sicile. Actuellement, c est surtout la d sulfurisation des p troles et
des gaz naturels qui en fournit l essentiel. Dans les roches et dans les filons, le
soufre donne de nombreux sulfures : pyrite, marcasite, pyrrhonite. Le soufre
participe également à la constitution de nombreux sulfates métalliques ou non.

2.2.Sulfures

2.2.1.Chalcocite
Le mot vient du grec khalkos, cuivre.
La chalcocite, appelée aussi chalcosine est un sulfure Cu 2S. Elle cristallise
dans le système orthorhombique (forme stable au-dessous de 103°C) ou
hexagonal (forme stable au-dessus de 103°C). Elle se présente en cristaux aplatis
à macles fréquentes. Sa couleur est noire de fer à bleuâtre (irisations bleues et
pourpr es par alt ration facile en covellite). C est un min ral tendre qui se coupe
au couteau. Il est présent surtout dans les gîtes filoniens du cuivre.

2.2.2.Galène

2.2.3.Pyrite
Le mot vient du grec puros, feu.
La pyrite est un sulfure FeS2 ( avec des traces de Ni, Co, Cu, Ag, Au), du
système cubique. Elle se présente en cubes parfois à faces striées (pyrite
triglyphe), en dodécaèdres pentagonaux (ou pyritoèdres), à macles fréquentes
(macle de la Croix de fer). Son éclat est métallique ; sa couleur, jaune vif, brun
par altération (goethite). Elle est largement répandue en masses, veines,
imprégnations et cristaux isolés dans des filons hydrothermaux, et diverses
roches magmatiques, métamorphiques et sédimentaires (riches en matières
organiques pour ces dernières). Elle est souvent associée à la blende, à la galène,
à la chalcopyrite dans des gisements dits B.P.G.C..

2.3.Oxydes
2.3.1.Corindon
2.3.2.Magnétite

2.4.Hydroxydes

2.43.Halite
Le mot vient du grec hals, halos : sel.
La halite ou sel gemme est un chlorure NaCl, du système cubique. Elle se présente en
cubes parfaits montrant trois clivages parfaits orthogonaux, en trémies (par évaporation assez
rapide), plus souvent en masses granulaires. Sa couleur est blanche ou colorée par impuretés
(grise, rosée). Ses gisements sont étendus dans des roches sédimentaires. Elle est exploitée
pour le sel de cuisine, les usages agricoles ou industriels.

2.45 - 46.Fluorine
Le mot vient du latin fluere, couler.
La fluorine est appelée aussi fluorite ou encore spath fluor. La flurine est un fluorure
CaF2, du système cubique. Elle se présente en cristaux en cubes simples ou maclés. Elle
constitue des masses clivables dont certaines faces montrent des stries. L clat est vitreux un
peu gras, et les colorations variées (jaune, vert, violet, bleu, noir) liées à des inclusions
radioactives (U), ou de terres rares, ou de matières carbonées. Il y a souvent une double
coloration, verte par réflexion et bleue par transparence. On la trouve également en masses
concrétionnées formées de couches à contours dentelés, diversement colorées. Elle est
présente dans des roches magmatiques alcalines (granites, syénites, syénites néphéliniques et
pegmatites correspondantes), et dans des filons avec barytine, blende, galène, calcite, quartz.
C est le minerai du fluor.

2.48.Carnallite
Le mot est dédié à M. von Karnall.
La carnallite est un chlorure KMgCl3, 6H2O, du système orthorhombique. Elle se
présente en masses granulaires ou en sphéroïdes. La couleur est blanche de lait à rouge pâle
(inclusions d h matite). On la trouve dans les s ries vaporitiques, en g n ral au sommet des
séries salifères, où elle peut alors être exploitée ; c est le constituant principal des minerais de
potasse.

2.53.Magnétite
Le mot vient du grec magnês, aimant.
La magnétite est un oxyde Fe2+ Fe3+2O4 ( avec 7% ou moins de Ti, titanomagnétite),
du système cubique, du groupes des spinelles. Elle se présente en octaèdres ou en masses
granulaires noir de fer. C est un min ral ferromagn tique agissant sur l aiguille aimant e
(propriété perdue par chauffage à 578°C : point de Curie). Elle est fréquente dans les roches
magmatiques (basiques surtout) et métamorphiques. Elle constitue l un des principaux
minerais de fer.

2.64.Hématite
Le mot vient du grec haima, haimatos, sang.
L h matite est un oxyde Fe2O3, du système rhomboédrique. Elle présente des formes
variées suivant la température de cristallisation ; elle est bipyramidée (à haute température),
lenticulaire ou tabulaire, et enfin à lamellaire (à basse température). Elle est caractérisée par
des macles fréquentes avec certaines faces finement striées. Elle est noire à gris acier
(poussière rouge en rayant au couteau), avec des variétés écailleuses à reflets violacés, et
d autres compactes grises ou rouges. On la trouve en impr gnations, en massifs, et en filons
dans des roches magmatiques alcalines (granites, rhyolites, trachytes, syénites) et dans leurs
aur oles m tamorphiques. C est le principal minerais de fer. M lang e à des argiles, elle
donne l ocre rouge. La limonite est une h matite brune.

2.70.Quartz
Le mot quartz est un ancien terme de mineur allemand.
Le quartz est un tectosilicate SiO2 du système hexagonal. Il se présente en cristaux
xénomorphes limpides ou troublés par des inclusions, à cassure conchoïdale un peu grasse
(aspect de gros sel), ou en cristaux automorphes, prismatiques et souvent bipyramidés.
L clat est vitreux, sans clivage visible mais à faces parfois finement striées
transversalement. C est un min ral tr s fr quent des roches magmatiques plutoniques et
volcaniques et des roches métamorphiques, saturées en silice. Pour que le quartz puisse
apparaître dans une roche magmatique, il faut que le poids de SiO2 atteigne 55 à 60% de celui
de la roche; si SiO2 > 70%, le quartz pourra former 30% en volume de la roche. Sa dureté (il
raye l acier et le verre) et son insolubilit en font un l ment r sistant, tr s fr quent dans les
roches sédimentaires détritiques (sables, grès,...)(voir fig.).
Les variétés diverses sont :
-le cristal de roche ou quartz hyalin, incolore et translucide, dans les filons ou géodes ;
-l améthyste violette à traces de Mn, Fe3+ ;
-l il de chat (ou de tigre) à reflets chatoyants (inclusions de fibres de type amiante) ;
-le quartz bleu à inclusions d aiguilles de rutile ;
-le quartz rose, ou rouge, à traces de Mn, B, Li, hématite (hyacinthe de Compostelle) ;
-le quartz citrine à traces d hydroxydes ferriques ;
-le quartz enfumé à éléments radioactifs.
1.Les minéraux argileux
Les minéraux argileux appartiennent au groupe des silicates, groupe le plus abondant
dans la Croûte terrestre. Les silicates sont caractérisés par le motif élémentaire tétraédrique
[SiO4]4- comportant un atome de silicium Si au centre, et des atomes d oxyg ne O aux quatre
sommets du tétraèdre. Les tétraèdres sont reliés entre eux soit par des cations, soit en partie,
par un ou plusieurs atomes d oxyg ne, communs de ce fait à deux t tra dres.
La classification structurale des silicates comporte six principales familles :
nésosilicates, sorosilicates, cyclosilicates, inosilicates, phyllosilicates, tectosilicates.
Les minéraux argileux se rangent dans la familles des phyllosilicates, réseau cristallin
à tétraèdres disposés en feuillets. Ce sont des phyllosilicates hydratés. Ils se présentant en très
petits cristaux (quelques µm), en plaquettes hexagonales ou parfois en fibres. Leur structure
est identifiable par étude aux rayons X.. Cette technique d identification est appel e
diffractométrie.
La structure des minéraux argileux est caractérisée par la superposition de feuillets
composés de couches tétraédriques et de couches octaédriques. Les couches tétraédriques,
désignées par le symbole ct, sont de formule [Si4O10(OH)2]6-. La couche octaédrique,
représentée par le symbole co, est à base de brucite Mg(OH)2 ou de gibbsite Al(OH)3. Les
feuillets sont de type ct-co ou ct-co-ct, et entre eux se placent divers cations K, Na, Ca. Leurs
épaisseurs sont, selon les cas, de 7Å, 10Å, 12Å, 14 Å (fig.,p.2). Ces valeurs peuvent varier
expérimentalement selon des modalités caractérisant certains de ces minéraux. Ces variations
expérimentales se font soit, au gonflement par traitement au glycérol, soit à la diminution par
perte d eau au chauffage.
Les minéraux argileux peuvent :
1°provenir de l alt ration de roches magmatiques ou m tamorphiques et, apr s
transport, donner des argiles détritiques ; c est le cas le plus fr quent;
2°se former dans le bassin sédimentation, et ce sont des minéraux argileux authigènes
ou néoformés ;
3°proc der d une r organisation min ralogique lors de la diagen se (min raux
argileux diagénétiques).
Les argiles détritiques sont dites couramment argiles primaires ou héritées. Les autres sont
dites argiles secondaires. Leurs transformations au cours des phases d alt ration, de transport ,
de sédimentation et de diagenèse sont complexes et procèdent de phénomènes de dégradation
et/ou d agradation. La dégradation se manifeste par une perte d ions et une d sorganisation
des feuillets ; l agradation, par une fixation d ions et une r organisation des feuillets.
Ces minéraux sont très nombreux, avec principalement : la kaolinite, l illite, les
smectites, les interstratifiés, les minéraux fibreux (auxquels on ajoute les chlorites et les micas
lorsqu ils se pr sentent en tr s petits cristaux).

1.1.La kaolinite
La kaolinite est un minéral argileux de formule Al4[Si4O10](OH)8, à feuillets de 7Å, à
deux couches. Elle est fréquente dans les roches sédimentaires argileuses résiduelles ou
d tritiques. Elle provient de l alt ration de roches acides riches en feldspaths (granites par
exemple) (fig., p.2).
1.2.L illite
L illite est un min ral de formule KxAl2[Si4-xAlxO10](OH)2, à feuillets de 10Å, à trois
couches, à caract ristiques min ralogiques proches de celles des micas, d o l existence
d interm diaires illite-mica blanc. C est le min ral le plus commun des argiles (fig.,p.2).

1.3.Les smectites
Les smectites avec par exemple la montmorillonite, la beidellite et la bentonite sont
à teneurs variables en Na, Al, Fe, Mg. Ces minéraux se présentent en feuillets à trois couches,
de 14 Å. Cette valeur varie en fonction de la teneur en eau (fig.,p.2).

1.4.Les interstratifiés
Les min raux argileux interstratifi s sont form s par l alternance plus ou moins
régulière de feuillets de natures différentes, par exemple illite-montmorillonite, illite-
chlorite, .

1.5.La vermiculite
La vermiculite est proche des smectites, mais chauffée, elle augmente beaucoup de
volume (jusqu à 20 fois) et s exfolie en filaments (ou vermicules).

1.6.La chlorite
La chlorite présente des feuillets de 14 Å, à trois couches. Les intermédiaires avec les
smectites ou les vermiculites sont les chlorites gonflantes à feuillets d paisseurs variables.
Les chlorites gonflantes augmentent par traitement au glycérol. On en rapproche la
berthiérine ou chamosite à feuillets de 7 Å, riche en Fe3+ et Fe2+ ("chlorite" des minerais de
fer).

1.7.Lattapulgite et la sépiolite
L attapulgite et la s piolite sont des argiles riches en Mg. Fibreuses, elles sont
fréquemment néoformés en milieux confinés (lacs, lagunes).

2.Les roches argileuses


Les roches argileuses sont des roches sédimentaires ou résiduelles à grains très fins
(classe des lutites). Elles contiennent au moins 50% de minéraux argileux, auxquels peuvent
s ajouter d autres min raux tr s divers, d tritiques ou non, d o des compositions tr s vari es
(argiles calcareuses, argiles sableuses, argiles micac es, ). Ce sont des roches tendres et
rayables à l ongle. Fragiles à l tat sec, elles font pâte avec l eau, et durcissent à la cuisson.
Elles sont souvent sans stratification apparente (argilite); mais elle peuvent aussi être litées,
rubanées, varvées. Le mot anglais "shale" est souvent utilisé pour désigner ces argiles litées.
Les argiles sont très abondantes dans les formations sédimentaires continentales ou
marines, soit en horizons alternant avec d autres couches (calcaires, gr seuses, ), soit en
couches plus épaisses et continues.
Du fait de leur imperméabilité, elles jouent un rôle important dans les circulations et
les accumulations de fluides (eau, hydrocarbures).
Leur nomenclature est peu codifiée. Elle est basée sur leurs propriétés, sur leur genèse,
sur leur composition minéralogique.
1°Les argiles grasses ou maigres suivant qu elles sont tr s ou peu plastiques.
2°Les argiles smectiques (appelées aussi terre à foulon) sont absorbantes et
dégraissantes.
3°Les argiles d alt ration proviennent de la d sagr gation et de l alt ration chimique
de roches très diverses selon des modalités liées en particulier au climat.
4°Les argiles résiduelles restent sur place après lessivage ou dissolution des roches les ayant
contenues à l origine (par exemple, l argile de décalcification provient de la dissolution de
calcaires

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