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Pharaons

Le champignon magique, secret des , La nuit des mondes ,.

mondiale, et officier pas plus tard qu'en le commandement de la place que celui de l'armée de l'Air. Finalement. les
soldat pendant la Seconde Guerre
1948. deux généraux concernés se mirent d'accord pour me laisser parler, en tant
malins ct me lança :
11 mc toisa comme si j'étais encore un de ces petits que simple soldat, devant un groupe scientifique composé d'officiers et de
vois ces latrines?
Ah, fes toubib, hein? J'ai justement un job pour toi :tu
_
civils. Avant mon recrutemen� favais fait cette même conférence� en février
toi le préposé!
Bon, faut qu'elles soient propres et convenables, et c'est 1953, au Pentagone, pour le groupe consultatif du Bureau de guerre psycholo­

Mes amis de l'extérieur purent finalement, après quatre jours, attirer l'atten­ gique et non conventionnelle, au département de la Défense. Je suppose que
tion du commandant du camp et w1 colonel apparut dans notre chambrée Washington avait dû donner l'ordre à l'école de J>armée de l'Air de refaire
pour regarder de plus près cet embarrassant médecin de seconde classe. Après cette conférence.
quelques excuses, il m'invita à me rendre en voiture avec lui au Quartier géné­ Puisque ce sujet intéressait à la fois l'armee de Terre et l'armée de l'Air,
ral. Lorsque je grimpai auprès de lui, mes camarades d'incorporation poussè­ je demandai une affectation de service qui me permettrait de poursuivre mes
rent des hourras, tandis que le caporal Blankenberg bredouillait de rage. Le travaux de recherches. Je reçus une vague assurance en ce sens.
major du camp me fit rapidement prêter serment comme capitaine et on J'obtins finalement mon brevet d'officier et redevins un • monsieur ». Je fus
m'envoya à la Afedical Field Sen1ice School de San Antonio, au Texas. Une
0 affecté au Centre de recherches chimiques de l'armée de Terre, dans le Mary­
seule déception m'attendait dans ce nouveau séjour. Rien n'avait avancé en land, qui était le cœur de tout un complexe de recherches dans les domaines
ce qui concernait mon brevet d'officier et j'étais donc toujours simple soldat. psychologique, neuro-physiologique et chimique. Sur la foi d'assurances que
Sur la route de San Antonio, je m'arrêtai à Washington pour voir mes amis m'avaient données des officiers de haut rang, j'espérais vraiment être affecté
du Pentagone. Mes aventures de simple soldat les amusèrent et ils me conseil­ à un travail de recherche, puisque telle était ma spécialité. Mais je me heurtai
lèrent de ne pas m'inquiéter, puisqu'il était dans leur intention de m'em à un nouvel obstacle : les services de sécurité ne m'avaient pas encore délivré
ployer
dans mon propre «champ de recherches». Considérant
que tout cela n'était mon habilitation.
rien de plus que des tracasseries militaires et qu'i certain sénateur du Wisconsin ° avait réussi
l valait mieux de ne rien J'allais devoir altendre, car

un
f re, je me mis tranquillement en route pou
r le Texas. Le manège se pou rsu i­ à littéralement paraJyser toutes facultés de jugement chez les officiers chargés
VIt, tout�f01s, et je restai simple soldat
.
pendant encore un mo is complet. Je des services de sécurité.
fus verse dans u�e classe de deux cen
. ts médecins militaires, dont les grades A cette époque, chacun dans l'armée, était sur ses gardes. Je devins le pa­
allal �nt du premier lieutenant à
.
.
lieutenant-colonel. Mo n statut de sim
ple so l- tron du dispensaire de la base. Toute trace de l'intérêt que l'armée pouvait por­
dat evetlla beaucoup de cuno · ·té
.,. . st . Mes camarades de recrutem ter à mes recherches avait disparu et je demeurai un simple toubib pendant six
. ent pensaient
que J eta1s la pour les espion . . .
ner, putsque Je sutva1s les co mois. Comme je suis plutôt consciencieux, j'acquis la réputation d'être le méde­
·

.
d'�ffiacae�s. Mes camarades
urs d'u ne classe
officiers pensaient égalemen
. t que J''étais un espion' cin à consulter lorsqu'on était malade et mes fonctions m'occupaient tellement
putsque Je n'eta.ts q�'un sun
� age et chacun avaat la fro
· p1e soldat. Par ailleurs, la
usse d'y être expédié. Je
guerre de Corée fa isa it
ne m'attirai la sy m pa th ie
qu'il ne me restait plus de temps à consacrer à mes recherches personnelles.
Toutefois, en novembre 1953, mon ami colonel du Pentagone me téléphona
e personne et l'armee .
gardait un stïence de .
soldat.
pierre sur mon statut... de simple un jour pour me dire qu'on avait trouvé un moyen pour que l'année finance
Pendant ma première mes recherches en perception extra-sensorielle. Une université allait servir de
semaine à S an Anton. . . .
to, Je fus mv1te. par le comm prête-nom à l'arm ée dans ce domaine jugé interdit. Après plusieurs mois de
dant de l'Ecole de sante· . . an-
de l'annee de l'Air a· f;atr e un expose sur la perceptio négociations, ce projet-là échoua lui aussi. C'est pourquoi je fus plus que sur-

extra-sensorielle J'ac . n
· cepta·t, mats cela . .
• F..cole
plongea dan œo1 ement aussa b1e n
.S l'au la Commission des acti\'ités anti
militaire de santé. o Joseph Mc Carthy, sénnteur du Wisconsin. président de
uméricnines.

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