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net/publication/285133365
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Laure Guilbert
Paul Valéry University, Montpellier 3
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Résumé
Quels sont les enjeux théoriques et pratiques induits par la construction d’un dispositif
individualisé d’accompagnement à la recherche d’emploi ? Au travers d’une revue de la
littérature, cet article met en perspective différents modèles théoriques sous-jacents aux
problématiques de l’insertion professionnelle, décrit les dispositifs d’accompagnement
actuellement proposés et analyse leurs effets, avant de mettre en exergue les principales
caractéristiques psychologiques rentrant en ligne de compte lors de la mise en œuvre du
conseil à la recherche d’emploi. La conclusion avance des perspectives de recherche
telles que la modélisation d’un accompagnement à la recherche d’emploi différencié et
de ses effets.
Abstract:
What is at stake in the process of elaborating support to provide job seekers with
personal advice, both theoretically and practically speaking? All through a review of
papers, this article focuses on different theoretical schemes in the process of helping
jobseekers to get back to work, but it also details the currently existing support devices
and analyses their effects. Eventually it concentrates on the main psychological features
taken into account in the process of counseling. As a conclusion, this article examines
the perspectives and the consequences of molding and shaping personal counseling for
jobseekers from a research angle.
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base fondamentale dans le conseil et la relation d’aide (Hill & Corbett, 1996).
Rogers, dans son ouvrage « Counseling and Psychotherapy » (1942) décrit une
approche de l’accompagnement centrée sur la personne. Cette méthode
d’intervention et les principes qui en découlent supposent que l’individu
possède les ressources et les moyens de s’adapter à une situation et d’y faire
face. Plus ouvertement centrée sur l’accompagnement prodigué par les
travailleurs sociaux, Ion (1992) décrit un modèle d’intervention « psycho-
éducatif », dans lequel semblent se reconnaître un nombre conséquent de
professionnels intervenant dans ce secteur d’activité. Cette approche s’inscrit
dans une logique à long terme, et vise à transformer l’individu au travers d’une
démarche pédagogique. Le travail d’accompagnement sert à lever les freins de
la personne pour la rapprocher de l’emploi et favoriser son insertion sur le
marché du travail. Ce type d’approche introduit la notion de « parcours » mise
en place par le Pôle Emploi, que doit suivre le demandeur d’emploi pour
retrouver un poste. En adoptant dans un premier temps un point de vue centré
sur le conseiller, Guichard (1997) propose de détailler les différentes postures
adoptées lors d’un accompagnement. La première est celle du
« psychométricien », qui évalue les caractéristiques individuelles, pose un
diagnostic et propose une solution. Cette approche est discutable, ne laissant pas
à la personne la possibilité de participer à des choix qui la concernent. Le
conseiller « éducateur » vise à favoriser l’autonomie de la personne dans ses
choix professionnels. Cependant, il n’est pas toujours possible pour le conseiller
de s’attarder sur les motivations et souhaits de la personne, compte tenu des
impératifs de résultats (retour à l’emploi, temporalité de certaines prestations,
etc.). Le conseiller adoptant une posture « sophiste » doit rendre la personne
active et l’aider à intérioriser les contraintes. Il s’agit ici de permettre à
l’individu de gérer une certaine flexibilité et de l’aider à s’adapter à un contexte
fluctuant. Enfin, la posture du psychologue « maïeuticien » vise à accompagner
la personne dans sa découverte et dans sa construction progressive de soi, et à
permettre par là même son insertion professionnelle. Cette réflexion sur les
postures a fait l’objet, par ailleurs, d’un large débat et de conceptions
alternatives variées (Bernaud, Cohen-Scali, & Guichard, 2007; Fielding, 2000).
Kanfer, Wanberg, et Kantrowitz (2001), s’inscrivant dans la théorie du
« Job Search » développée par Stigler (1962), montrent que l’intensité des
démarches mises en œuvre par la personne a des effets significatifs sur la
réussite rapide de la recherche d’emploi. En d’autres termes, les individus qui
consacrent plus de temps à chercher du travail augmentent nettement leurs
chances d’atteindre leurs objectifs et par là même, de retrouver du travail. Selon
le comportement adopté par la personne pour se replacer sur le marché du
travail, un volume plus ou moins important d’opportunités s’offre à elle, lui
permettant ainsi de faire un choix correspondant à ses aspirations.
L’accompagnement proposé dans ce contexte vise à dynamiser l’individu pour
faire aboutir ses démarches rapidement. Deci et Ryan (2000), avec leur théorie
de l’auto-détermination, mettent l’accent sur les besoins d’appartenance sociale,
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Kanfer, et Banas (2000), les individus ayant une grande auto-efficacité sont
généralement plus actifs dans leurs démarches. De nombreuses études mettent
en évidence les liens entre un sentiment d’efficacité personnelle élevé et une
sortie rapide d’une situation de chômage. Par exemple, Clifford (1988) montre
que les demandeurs d’emploi ayant un haut niveau de sentiment d’efficacité vis-
à-vis de leur recherche d’emploi ont de meilleures chances de retrouver un
poste rapidement. Vinokur, Van Ryn, Gramlich, et Price (1991) proposent à des
ouvriers de suivre une session de formation visant principalement à agir sur leur
niveau de sentiment d’efficacité personnelle. Leur recherche met en exergue les
effets positifs sur le retour à l’emploi. Les individus considèrent en effet
d’autant plus la pertinence de leurs démarches de recherche d’emploi qu’ils
croient en leur efficacité. Eden et Aviram (1993) travaillent sur le niveau du
sentiment d’efficacité personnelle mais également sur le degré de dynamisation
dans la recherche d’emploi des bénéficiaires d’un accompagnement de carrière.
Il en ressort une élévation du niveau de SEP, et ce plus particulièrement pour les
individus ayant un niveau initial relativement faible.
Autre dimension fréquemment évoquée, la « détresse psychologique »
se caractérise par la présence de symptômes, relativement communs, qui
apparaissent généralement dans un contexte d’accidents de vie ou d’événements
stressants et peuvent être transitoires. Pour Warr et Jackson (1983), la détresse
psychologique renvoie à différents facteurs tels que l’anxiété, la dépression, un
faible niveau de moral, un manque de confiance en soi, un faible sens de
l’autonomie personnelle, une inhabileté à faire face aux problèmes de la vie
courante et une insatisfaction de soi et de l’environnement physique et social.
Un grand nombre de recherches se sont penchées sur les effets que pouvait
avoir la perte d’un emploi sur la santé mentale. Nous pouvons par exemple citer
les méta-analyses de McKee-Ryan, Song, Wanberg, et Kinicki, (2005) et de
Paul et Moser (2009), qui mettent en évidence l’impact négatif d’une situation
de chômage sur différentes variables telles que le stress ou des symptômes
dépressifs. Logiquement, le retour à l’emploi a des effets positifs sur la santé
mentale des individus (Murphy & Athanasou, 1999). Roques (2008) explique
qu’une situation de chômage est associée à une diminution du bien-être
psychologique. Ainsi, en comparaison à une population salariée, les
demandeurs d’emploi montrent un plus faible niveau de confiance (Wanberg,
Watt, & Rumsey, 1996), et un niveau élevé de détresse psychologique. Selon le
modèle de privation de Jahoda (1981), une situation d’emploi apporte une
structure temporelle, des contacts, définit le statut de l’individu au sein de la
société, donne le sentiment d’y être utile et force enfin à une activité régulière.
La perte d’emploi déstructure en conséquence l’individu, ce qui peut perturber à
des degrés divers son bien-être psychologique, et donc, son retour à l’emploi.
Les dispositifs d’accompagnement de la recherche d’emploi n’ont pas de
prétentions thérapeutiques et ne prétendent pas pouvoir venir à bout d’une
problématique dépressive, par exemple. Cependant, ils visent indirectement à
renforcer la confiance en soi, le niveau de motivation, le sentiment d’efficacité,
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pour permettre aux personnes de persévérer dans leurs démarches en dépit des
obstacles rencontrés. Creed, Hicks, et Machin (1998) ont travaillé sur
l’évolution de variables telles que le bien-être psychologique, le niveau de
dépression, l’estime de soi, ou bien encore la satisfaction à l’égard de la vie. Ils
montrent ainsi globalement qu’un accompagnement joue un rôle dans
l’augmentation du niveau de ces variables, même si ces résultats sont à
modérer, leurs effets étant relativement modestes à plus long terme. Enfin, si
comme le montre Kanfer et al. (2001), l’intensité des démarches entreprises
pour rechercher un travail sont fondamentales pour un retour à l’emploi rapide,
certains auteurs avancent qu’une recherche intensive d'emploi a plutôt tendance
à détériorer le bien-être ou la santé mentale des demandeurs d’emploi (Leana &
Feldman, 1992, cités par Zikic, 2006), lorsqu’elle demeure infructueuse.
Le rôle de l’estime de soi peut être ensuite évoqué. Hong, Bianca, et
Bollington (1993, cités par Roques, 1995, p. 79) proposent de définir l’estime
de soi comme « une attitude individuelle envers soi-même, impliquant une auto
évaluation sur une dimension positive/négative ». De nombreuses recherches
mettent l’accent sur les liens entre l’estime de soi et la sortie du chômage.
Roques (1995) explique que les individus ayant une meilleure estime d’eux-
mêmes trouvent plus rapidement un emploi. Cependant, d’autres recherches
signalent l’absence de différences de niveau d’estime de soi entre une
population de chômeurs et de non-chômeurs (Hartley, 1980; Gurney, 1980).
Quoiqu’il en soit, Roques (1995, p.218) précise que « l’estime de soi influence
la nature de la stratégie du sujet, et en particulier l’autonomie qu’il manifeste
dans ses démarches pour trouver un emploi ». Ainsi, selon Wanberg (1997), les
individus avec un haut niveau d’estime de soi sont dans de meilleures
conditions pour gérer les différents aspects d’une réinsertion professionnelle.
Les dispositifs d’accompagnement visent en conséquence à influer de manière
plus ou moins directe sur l’estime de soi des bénéficiaires. Creed et al. (2001)
mettent ainsi en rapport le niveau d’estime de soi, et la capacité des individus à
entreprendre des démarches pour sortir de leur situation de chômage.
Le soutien social a également fait l’objet d’un intérêt certain. Une revue
de la littérature concernant la notion de soutien social ne permet pas de mettre
en évidence un consensus concernant sa définition. Cependant, les auteurs
précisent tous le caractère multidimensionnel de la notion, en proposant souvent
différentes terminologies pour une même dimension. Ainsi, Sarason, Levine, et
Basham (1983, p.127) ramènent le concept de soutien social à « l’existence ou à
la disponibilité de personnes sur lesquelles on peut compter ; des personnes qui
nous laissent savoir qu’ils nous aiment, nous apprécient et se soucient de
nous ». La perception d’un nombre suffisant de personnes vers lesquelles il est
possible de se tourner, le degré de satisfaction ainsi que les caractéristiques du
soutien reçu constituent les fondements du soutien social. Plus précisément,
Sarason et al. (1983) identifient les dimensions du soutien social comme suit :
(1) les relations de soutien, tout d’abord, qui correspondent aux comportements
concrets visant à apporter un soutien (écoute, expression des inquiétudes, aide
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financière, aide à réaliser une tâche, opinion des autres, conseil, rétroaction, etc.
(2) le réseau de soutien, ensuite, correspond à la quantité de ressources, au
volume de personnes disponibles en cas de besoin. Les amis, la famille, le
réseau professionnel sont autant de personnes qui peuvent être sollicitées pour
obtenir de l’aide ; (3) la perception du soutien social, enfin, se définit selon
Beauregard & Dumont (1996, p.60) comme « l’évaluation cognitive d’une
personne à propos du soutien qu’elle estime recevoir d’autrui ». Cette
appréciation porte sur la qualité de l’aide reçue à un niveau matériel, financier,
moral, ou affectif. La perception du soutien social n’est pas forcément
objective, dans la mesure où elle peut être affectée par des variables telles que la
détresse psychologique ou le stress. La provenance du soutien peut être
formelle, c'est-à-dire être issue d’une organisation précise (organisme d’aide à
la recherche d’emploi, d’accompagnement, etc.), ou informelle, ce qui
correspond à l’aide apportée par la famille ou par les amis, moins structurée et
plus souple. Le soutien social est une variable ayant des effets importants lors
d’une situation difficile telle que la perte d’un emploi. Le vécu d’une situation
de perte d’emploi va être influencé par les supports sociaux de l’individu. Les
niveaux de stress et de détresse psychologique évoluent ainsi en fonction de
celui du soutien social (Blustein, 1992). De Frank et Ivancevich (1986, cités par
Roques, 1995, p.39) ont montré l’importance de la présence de l’entourage dans
le maintien d’une attitude positive lors d’une situation de perte d’emploi. Par
ailleurs, un soutien social satisfaisant prenant notamment la forme de conseils et
de mises à disposition de ressources a des effets positifs sur la qualité des
démarches mises en œuvre par l’individu pour retrouver un emploi (Blustein,
1992).
Conclusion
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