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Introduction
Dans un monde ou les capitaux sont transnationaux, la comptabilité n’est plus destinée
uniquement à répondre aux besoins de l’administration fiscale pour calculer les différents types
d’impôts et taxes ni même un moyen de preuve. Désormais, la comptabilité est un outil
permettant de fournir aux différents utilisateurs (actionnaires actuels ou potentiels, les dirigeants,
les institutions, les salariés et établissements financiers, l’Etat,….) des informations financières
fiables, comparables et reflétant l’image fidèle de l’entreprise. Elle est donc destinée à aider les
utilisateurs dans la prise de décision.
Il est donc plus qu’indispensable de mettre en place un référentiel comptable normalisé reconnu à
l’échelle mondiale pour permettre une meilleure comparabilité de l’information financière.
Les référentiels comptables les plus connus au niveau mondial sont US GAAP (Généraly Accepted
Accounting Principles) et le Référentiel IAS/IFRS.
Dans ce travail nous nous intéresserons uniquement au deuxième référentiel qu’est l’IAS/IFRS,
toutefois, nous présenterons très brièvement l’US GAAP
Le référentiel américain US GAAP représente le modèle Anglo-Saxon qui est celui de pays de droit
coutumier pour lesquels la réalité économique a la prééminence sur l’habillage juridique.
La normalisation comptable dans ces pays est le fait d’organismes professionnels indépendants qui
se soucient beaucoup plus du fonds que de la forme.
La normalisation aux Etats-Unis a débuté juste après la crise de 1929 avec l’installation en 1933 de
la Securities and Exchange Commission (SEC). La SEC n’est pas un organisme de normalisation
mais elle veille à la qualité de l’information émise par les sociétés.
Le FASB est un organisme privé ayant pour mission d’élaborer et publier les textes qui constitue
les US GAAP, parmi lesquelles les Statements of Financial Accounting Standards (SFAS).
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Pour le FASB, la comptabilité a pour objectif de donner le maximum d’informations à un
investisseur sur la performance présente et future de l’entreprise dont il envisage d’acquérir une
fraction du capital.
la continuité de l’exploitation
l’indépendance des exercices
le nominalisme (coûts historiques). La tendance actuelle est cependant à l’évaluation à la
fair value (juste valeur)
la prudence
la permanence des méthodes auquel s’ajoute le rattachement des charges et des produits
l’importance relative ; le comptable ne doit tenir compte que des éléments significatifs
la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique. Selon cette règle, la
traduction comptable doit uniquement s’attacher à l’aspect financier de l’opération et non
au montage juridique.
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2. Le Référentiel IAS/IFRS
Les normes internationales sont élaborées et publiées par l’IASC (Internatinal Accounting
Standards Committée), désormais appelé IASB (Internatioanl Accounting Standards Bord).
Créé en 1973, l’IASC comité international des normes comptables a publié un cadre pour la
préparation et la présentation des états financiers. Ces normes ont contribué à l’amélioration et à
l’harmonisation financière au niveau mondial.
De 1987 à 1994, l’objectif est la réduction des options ouvertes dans les normes émises, pour
assurer la comparabilité des états financiers des états membres.
La période de 1995 à 1999 a été marquée par une accélération des travaux et par l’apparition d’un
nouveau modèle comptable : la juste valeur
Dès 1997, un groupe de travail a été mis en place avec pour objectif de revoir l’organisation et la
structure de cet organisme. Fin 1999, définition et adoption de la nouvelle structure qui, a le
soutien de la SEC américaine.
La mise en place de la nouvelle structure fait passer l’IASC d’un rôle d’ « harmonisateur » à un
véritable statut de « normalisateur » international.
A l’occasion de la restructuration de l’IASC, l’une des premières décisions prises par le nouveau
conseil de cet organisme, le 1er avril 2001, a consisté à changer le nom de celui-ci en IASB
(International Accounting Standards Board).
L’IASB est un organisme privé non gouvernemental à but non lucratif. Il ne dispose d’aucune
souveraineté sur les pays. Ses membres sont des salariés et ne sont plus les représentants de
leurs pays.
Les entreprises doivent appliquer le référentiel comptable de leurs pays mais la recherche
constante de capitaux internationaux oblige l’utilisation d’un référentiel comptable international
reconnu (permet une lecture facile et rapide des états financiers et donne image fidèle de la
performance de l’entreprise) par l’ensemble des investisseurs quelque soit leur nationalité.
Les normes élaborées par l’IASC/IASB ont pour objectif de répondre aux besoins des utilisateurs
de l’information financière et spécifiquement les investisseurs.
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Désormais, composé d’un « conseil de surveillance » dont les membres sont des trustees, d’un
comité exécutif (Board désigné sous le sigle IASB), d’un comité permanent d’interprétation (SIC)
et d’un comité consultatif de normalisation (SAC).
Le comité exécutif est composé de 14 membres désignés par les trustees. Le rôle opérationnel est
essentiel puisqu’il est chargé principalement de préparer les normes comptables dorénavant
appelées IFRS (auparavant IAS).
La liste des membres désignés a été communiquée le 25 janvier 2001 par l’IASC.
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II- Différences entre la normalisation comptable en Europe
continentale et dans les pays anglo-saxons
Les comptes annuels doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du patrimoine,
de la situation financière et du résultat de l’entreprise.
La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de saisir,
classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité à la date de clôture.
Les normes comptables internationales sont établies à l’intention de l'investisseur. Elles sont
élaborées, adoptées et publiées par l’IASC/IASB.
L’IASC/IASB est un organisme privé indépendant crée en 1973 et a pour objectif d’élaborer des
normes comptables compréhensibles et applicables dans le monde entier. A l’occasion de la
restructuration de l’IASC en 2001, l’une des premières décisions prises par le nouveau conseil de
cet organisme, a consisté à créer une fondation appelée IASCF (International Accounting
Standards Committee Foundation).
L’IASCF est constituée de deux entités majeures (les Trustees et l’IASB) et également d’un
comité consultatif de normalisation (SAC Standars Advisory Council) et d’un comité permanent
d’interprétation (IFRIC International Financial Reporting Interpretations Committee).
1. Les Trustees
Les trustees (administrateurs) sont au nombre de vingt deux (22) désigné par le comité de
nomination avant l’entrée en vigueur en 2001. La répartition géographique des trustees est la
suivante :
Six (06) trustees d’Amérique du nord,
huit (08) trustees d’Europe,
six (06) trustees de la région Asie/pacifique,
deux (02) trustees de toute origine géographique.
Les trustees exercent tous les pouvoirs de l’IASCF à l’exception de ceux réservés à l’IASB, au SAC
et à l’IFRIC.
Assurer le financement ;
Publier le rapport annuel sur les activités de l’IASCF;
Nommer les membres du Board;
Nommer les membres de l’IFRIC;
Examiner la stratégie de l’IASCF;
Approuver le budget;
Etablir et amender le règlement intérieur.
2. L’IASC /IASB
L’IASC, désormais appelé IASB est composé de quatorze membres, salariés, nommés par les
trustees pour une durée de cinq ans renouvelable une seule fois. Sept d’entre eux ont la qualité de
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correspondant (liaison membre) avec sept organismes de normalisation ( Allemagne, Australie,
Nouvelle Zélande, Canada, Japon, Royaume Uni et la France).
L’IASB a pour mission de formuler et publier des normes comptables et promouvoir leur
acceptation à l’échelon mondial.
L’IASB :
définit le programme de l’organisation ;
constitue les groupes de travail (steering committees) ;
est chargé de l’élaboration des textes ;
suit l’avancement des travaux ;
commente les projets qui lui sont soumis ;
se prononce sur l’adoption des normes et des projets
Géographie
Europe Amérique du Nord Autre Total
Profession
Normalisateurs 2 2 1 5
Préparateurs 3 0 1 4
Auditeurs 1 1 1 3
Universitaires 1 1 0 2
Total 7 4 3 14
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IASB Groupe de travail Comité consultatif Public
(Steering committee) S.A.C.
Constitution d’un groupe de travail
Sommaire des
points à traiter
Approbation
Commentaires
Déclaration de
principe
Approbation
Exposé-sondage
Approbation
(majorité de 8/14)
Commentaires
Projet de norme
Approbation
(Majorité de 8/14)
NORME IFRS
L’IFRIC, anciennement SIC (Standards Interpretations Comittee) est composé de douze membres
nommés par les trustees pour une durée de trois ans et d’un président qui ne participe pas au
vote.
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IV- Le cadre conceptuel de l’IASB
Le cadre conceptuel s'intéresse aux états financiers à usage général, y compris aux
états financiers consolidés. Ces états financiers sont préparés et présentés au moins
une fois par an et visent à satisfaire les besoins d'informations communs à un nombre
important d'utilisateurs. Un jeu complet d'états financiers comprend :
un bilan,
un compte de résultat,
un tableau des flux de trésorerie,
un état de variation des capitaux propres,
et des notes contenant un résumé des principales méthodes
comptables et les autres notes explicatives (annexe).
Le cadre conceptuel s'applique aux états financiers de toutes les entreprises
commerciales, industrielles ou autres, qu'elles appartiennent au secteur public ou au
secteur privé.
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1. Les utilisateurs et leurs besoins d'information
Les utilisateurs des états financiers comprennent les investisseurs actuels et
potentiels, les membres du personnel, les prêteurs, les fournisseurs et autres
créanciers, les clients, les Etats et leurs organismes publics et le public. Ils utilisent
les états financiers afin de satisfaire certains de leurs besoins différents
d'informations. Comme les investisseurs sont les apporteurs de capitaux à risque de
l'entreprise, la fourniture d'états financiers qui répondent à leurs besoins répondra
également à la plupart des besoins des autres utilisateurs susceptibles d'être satisfaits
par des états financiers.
C'est d'abord sur la direction de l'entreprise que repose la responsabilité de la
préparation et de la présentation des états financiers.
a- Comptabilité d'engagement:
Les états financiers sont préparés sur la base de la comptabilité d'engagement.
Selon cette base, les effets des transactions et autres événements sont
comptabilisés quand ces transactions ou événements se produisent (et non pas
lorsque intervient le versement ou la réception de trésorerie) et ils sont
enregistrés dans les livres comptables et présentés dans les états financiers des
exercices auxquels ils se rattachent.
b- Continuité d'exploitation:
Les états financiers sont normalement préparés selon l'hypothèse qu'une
entreprise est en situation de continuité d'exploitation et poursuivra ses
activités dans un avenir prévisible. Ainsi il est supposé que l'entreprise n'a, ni
l'intention, ni la nécessité de mettre fin à ses activités, ni de réduire de façon
importante la taille de ses activités. S'il existe une telle intention ou une telle
nécessité, les états financiers peuvent devoir être préparés sur une base
différente, et, s'il en est ainsi, la base utilisée doit être indiquée en annexe.
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passés, présents ou futurs ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées.
La pertinence de l'information est influencée par sa nature et son importance relative.
Importance relative : l'information est significative si son omission ou son
inexactitude peut influencer les décisions économiques que les utilisateurs prennent
sur la base des états financiers. L'importance relative dépend de la taille de l'élément
ou de l'erreur, jugée dans les circonstances particulières de son omission ou de son
inexactitude. En conséquence, l'importance relative fournit un seuil ou un critère de
séparation plus qu'une caractéristique qualitative principale que l'information doit
posséder pour être utile.
Fiabilité : l'information possède la qualité de fiabilité quand elle est exempte d'erreur
et de biais significatifs et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour
présenter une image fidèle de ce qu'elle est censée présenter ou de ce qu'on pourrait
s'attendre raisonnablement à voir présenter.
Image fidèle : pour être fiable, l'information doit présenter une image fidèle des
transactions et autres événements qu'elle vise à présenter ou dont on s'attend
raisonnablement à ce qu'elle les présente.
Prééminence de la substance sur la forme : si l'information doit présenter une
image fidèle des transactions et autres événements qu'elle vise à présenter, il est
nécessaire qu'ils soient comptabilisés et présentés conformément à leur substance et
à leur réalité économique et non pas seulement selon leur forme juridique.
Neutralité : pour être fiable, l'information contenue dans les états financiers doit être
neutre, c'est-à-dire sans parti pris. Les états financiers ne sont pas neutres si, par la
sélection ou la présentation de l'information, ils influencent les prises de décisions ou
le jugement afin d'obtenir un résultat ou une issue prédéterminée.
Prudence : la prudence est la prise en compte d'un certain degré de précaution dans
l'exercice des jugements nécessaires pour préparer les estimations dans des
conditions d'incertitude, pour faire en sorte que les actifs ou les produits ne soient pas
surévalués et que les passifs ou les charges ne soient pas sous-évalués. Cependant
l'exercice de la prudence ne permet pas, par exemple, la création de réserves occultes
ou de provisions excessives, la sous-évaluation délibérée des actifs ou des produits,
ou la surévaluation délibérée des passifs ou des charges, parce que les états
financiers ne seraient pas neutres, et, en conséquence, ne possèderaient pas la
qualité de fiabilité.
Exhaustivité : pour être fiable, l'information contenue dans les états financiers doit
être exhaustive, autant que le permettent le souci de l'importance relative et celui du
coût. Une omission peut rendre l'information fausse ou trompeuse et, en
conséquence, non fiable et insuffisamment pertinente.
Comparabilité : l'évaluation et la présentation de l'effet financier de transactions et
d'événements semblables doivent être effectués de façon cohérente et permanente
pour une même entreprise et de façon cohérente et permanente pour différentes
entreprises. Parce que les utilisateurs souhaitent comparer la situation financière, la
performance et la variation de la situation financière d'une entreprise au cours du
temps, il est important que les états financiers donnent l'information correspondante
des exercices précédents.
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5. Contraintes à respecter pour que l'information soit pertinente et
fiable
La célérité : l'information peut perdre sa pertinence si elle est fournie avec un retard
indu. La direction peut avoir à trouver un équilibre entre les mérites relatifs d'une
information prompte et ceux d'une information fiable. Pour atteindre l'équilibre entre
pertinence et fiabilité, la considération dominante doit être de satisfaire au mieux les
besoins des utilisateurs en matière de prise de décisions économiques.
Le rapport coût/avantage : le rapport coût/avantage est une contrainte générale
plutôt qu'une caractéristique qualitative. Les avantages obtenus de l'information
doivent être supérieurs au coût qu'il a fallu consentir pour la produire.
L’équilibre entre les caractéristiques qualitatives : en pratique, la recherche
d'un équilibre ou d'un arbitrage entre les caractéristiques qualitatives est souvent
nécessaire. L'importance relative des caractéristiques dans les divers cas est une
affaire de jugement professionnel.
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7. La Comptabilisation des éléments des états financiers
Un article qui satisfait à la définition d'un élément de l’actif, du passif, des charges ou
des produits doit être comptabilisé si :
il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié
ira à l'entreprise ou en proviendra;
l'article a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon
fiable.
Un article qui possède les caractéristiques essentielles d'un élément mais qui ne
satisfait pas aux critères de comptabilisation peut néanmoins mériter une information
dans les notes annexes, textes explicatifs ou tableaux supplémentaires.
8. Evaluation des éléments des états financiers
L'évaluation est le processus consistant à déterminer les montants monétaires
auxquels les éléments des états financiers vont être comptabilisés et inscrits au bilan
et au compte de résultat. Ceci implique le choix de la convention appropriée
d'évaluation, qui peut être :
le coût historique :
Les actifs sont comptabilisés pour le montant de la trésorerie ou d’équivalent de
trésorerie payé ou pour la juste valeur de la contrepartie donnée pour les
acquérir au moment de leur acquisition.
Les passifs sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de
l’obligation, ou de certaines circonstances (par exemple les impôts sur le
résultat), pour le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie que l’on
s’attend à verser pour éteindre le passif dans le cours normal de l’activité.
le coût actuel :
Les actifs sont comptabilisés pour le montant de la trésorerie ou d’équivalents de
trésorerie qu’il faudrait payer si le même actif ou un actif équivalent était acquis
actuellement. Les passifs sont comptabilisés pour le montant non actualisé de
trésorerie ou d’équivalents de trésorerie qui serait nécessaire pour régler
l’obligation actuellement.
la valeur actuelle :
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Les actifs sont évalués pour la valeur actualisée des entrées nettes futures de
trésorerie que l’élément génère dans le cours normal de l’activité. Les passifs
sont comptabilisés à la valeur actualisée des sorties de trésorerie nettes futures
que l’on s’attend à devoir consentir pour éteindre les passifs dans le cours normal
de l’activité.
Les produits des activités ordinaires provenant de la vente de biens doivent être
comptabilisés lorsque les conditions suivantes sont satisfaites :
Les produits provenant de l’utilisation par des tiers d’actifs de l’entité correspondent:
Les charges nettement précisées quant à leur objet, que des évènements
survenus ou en cours rendent probables, entraînent la constitution de provisions.
Les provisions sont rapportées aux résultats quand les raisons qui les ont
motivées ont cessé d’exister.
Prix d’achat résultant de l’accord des parties à la date de l’opération - les rabais et
remises commerciaux+ les droits de douanes et autres taxes fiscales non
récupérables + les frais directement attribuables pour obtenir le contrôle de
l’actif et sa mise en état d’utilisation.
Sont exclus du coût d'acquisition les frais généraux administratifs et les frais
engagés à l’occasion de la mise en exploitation d’un bien immobilisé pendant la
période intérimaire entre la fin de son installation (date d’arrêt du cumul des coûts
d’entrée) et son utilisation à capacité normale.
Le coût de production d’un bien ou d’un service = coût d’acquisition des matières
consommées et services utilisés pour cette production + les autres coûts engagés au
cours des opérations de production ( c’est à dire des charges directes et des charges
indirectes qui peuvent être raisonnablement rattachées à la production du bien ou du
service ).
Les charges liées à une utilisation non optimale des capacités de production
(sous-activité) sont exclues lors de la détermination du coût de production d’un actif.
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Une entité apprécie à chaque date de clôture s’il existe un quelconque indice2 montrant
qu’un actif a pu perdre de la valeur. S’il existe un tel indice, l’entité estime la valeur
recouvrable de l’actif.
La valeur recouvrable d’un actif est évaluée à la valeur la plus élevée entre son prix de
vente net et sa valeur d’utilité.
Le prix de vente net d’un actif est le montant qui peut être obtenu de la
vente d’un actif lors d’une transaction dans des conditions de concurrence
normale entre des parties bien informées et consentantes ( juste valeur3 ),
diminué des coûts de sortie.
S’il est impossible de déterminer le prix de vente net d’un actif, sa valeur
recouvrable sera considérée comme égale à sa valeur d’utilité.
Des estimations, des moyennes et des calculs simplifiés peuvent fournir une
approximation raisonnable des calculs détaillés nécessaires pour déterminer la valeur
d’utilité ou le prix de vente net d’un actif tel que prévu dans le présent article.
La perte de valeur d’un actif est constatée par la diminution dudit actif et
par la comptabilisation d’une charge.
A chaque arrêté des comptes, l’entité apprécie s’il existe un indice montrant qu’une
perte de valeur comptabilisée pour un actif au cours d’exercices antérieurs n’existe plus
ou a diminué. Si un tel indice existe, l’entité estime la valeur recouvrable de l’actif.
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La valeur comptable de l’actif est alors augmentée à hauteur de sa valeur recouvrable,
sans toutefois pouvoir dépasser la valeur comptable nette d’amortissements qui aurait
été déterminée si aucune perte de valeur n’avait été comptabilisée pour cet actif au
cours des exercices antérieurs.
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V- Présentation des états financiers
La norme IAS 1 relative à la présentation des états financiers s’applique aussi bien
aux comptes individuels qu’aux comptes consolidés. Elle s’applique à toutes les
entreprises, y compris les banques et les assurances.
La terminologie de la norme IAS 1 est adaptée aux entreprises à but lucratif ;
néanmoins ses dispositions s’appliquent à toute entité d’un autre secteur.
L’objectif des états financiers et de fournir une information sur la situation financière,
la performance et les variations clés de la situation financière d’une entreprise, qui
soit utile à un large éventail d’utilisateurs pour prendre des décisions économiques.
Les utilisateurs des états financiers comprennent les investisseurs actuels et
potentiels, les membres du personnel, les prêteurs, les fournisseurs et autres
créanciers, les clients, les Etats et les organismes publics, et le public.
Les états financiers font partie du processus d’information financière. Un jeu complet
des états financiers comprend :
Un bilan (balance sheet),
Un compte de résultat (income statement),
Un état de variation des capitaux propres (changes in equity
statement),
Un tableau des flux de trésorerie (cash flow statement),
Une annexe (accounting policies and notes).
Le Bilan
La norme IAS 1 n’exige aucun format de présentation du bilan, mais un certain nombre
d’éléments doivent apparaître au bilan ou en annexe. Toutefois, le nouveau référentiel
comptable et financier algérien présente un modèle de bilan précis.
Les rubriques minima que doit comporter le bilan sont les suivantes :
a. immobilisations corporelles ;
b. immeubles de placement ;
c. immobilisations incorporelles ;
d. actifs financiers (à l’exception des éléments f., h. et i.) ;
e. participations comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence ;
f. actifs biologiques ;
g. stocks ;
h. clients et autres débiteurs ;
i. trésorerie et les équivalents de trésorerie ;
j. fournisseurs et autres créditeurs ;
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k. provisions ;
l. passifs financiers à l’exception des éléments j. et k. ;
m. actifs et passifs d’impôts exigibles ;
n. actifs et passifs d’impôts différés;
o. intérêts minoritaires ;
p. capital émis et réserves.
Des postes et rubriques complémentaires doivent être ajoutés, lorsqu’une telle
présentation est nécessaire pour comprendre la situation financière de l’entité.
Quelle que soit la méthode de présentation adoptée, pour chaque ligne d’éléments
d’actif et de passif comprenant des montants qu’elle s’attend à recouvrer ou à régler
au plus tard dans les douze mois à compter de la date de clôture et plus de douze
mois après la date de clôture, l’entité doit indiquer le montant qu’elle s’attend à
recouvrer ou à régler au-delà de douze mois.
Les Actifs
Les actifs sont constitués des ressources contrôlées par l’entité du fait
d’événements passés et destinées à procurer à l’entité des avantages
économiques futurs.
Un actif doit être classé en tant qu’actif courant dans les cas suivant :
- L’actif est détenu à des fins de transaction, pour une durée courte
(inférieure ou égale à une année),
ACTIF COURANT
Stocks et encours
Créances et emplois assimilés
Clients
Autres débiteurs
Impôts et assimilés
Autres créances et emplois assimilés
Disponibilités et assimilés
Placements et autres actifs financiers courants
Trésorerie
TOTAL ACTIF COURANT
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Les Passifs
Les passifs sont constitués des obligations actuelles de l’entité résultant d’événements
passés et dont l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de
ressources représentatives d’avantages économiques.
Les autres passifs doivent être classés en tant que passifs non courants.
Tous les autres passifs sont classés en tant que passifs non courants.
Les passifs à long terme portant intérêts sont classés en passifs non courants même
si leur règlement doit intervenir dans les douze mois suivant la date de clôture de
l’exercice si :
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Présentation du Passif selon le SCF
PASSIF Note N N-1
CAPITAUX PROPRES
Capital émis
Capital non appelé
Primes et réserves / (Réserves Consolidées (1) )
Ecarts de réévaluation
Ecart d’équivalence (1)
Résultat net / (Résultat net part du groupe (1))
Autres capitaux propres – Report à nouveau
Part de la société consolidant (1)
Part des minoritaires (1)
TOTAL I
PASSIFS NON-COURANTS
Emprunts et dettes financières
Impôts (différés et provisionnés)
Autres dettes non courantes
Provisions et produits constatés d’avance
PASSIFS COURANTS
Fournisseurs et comptes rattachés
Impôts
Autres dettes
Trésorerie Passif
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2. Le tableau de comptes de résultat
Une entité doit présenter une analyse des charges en utilisant une classification
reposant :
- soit sur la nature des charges,
- soit sur leur fonction au sein de l’entité,
en choisissant la méthode qui fournit des informations fiables et plus pertinentes.
Les rubriques minima que doit comporter le compte de résultat sont les suivantes :
- les produits des activités ordinaires ;
- les charges financières ;
- la quote-part dans le résultat des entités associées et des co-entités
comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence;
- un montant unique comprenant le total (i) du résultat après impôt des
activités abandonnées et (ii) du résultat après impôt comptabilisé résultant de
l'évaluation à la juste valeur, diminuée des coûts de la vente, ou de la cession
des actifs ou du (des) groupe(s) destiné(s) à être cédé(s) constituant l'activité
abandonnée ;
- la charge d’impôt sur le résultat ;
- le résultat de la période.
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Présentation du compte de résultat par nature selon le SCF
Note N N-1
Chiffre d’affaires
Variation stocks produits finis et en cours
Production immobilisée
Subventions d’exploitation
I - Production de l’exercice
Achats consommés
Services extérieurs et autres consommations
II - Consommation de l’exercice
III-VALEUR AJOUTEE D’EXPLOITATION (I - II)
Charges de personnel
Impôts, taxes et versements assimilés
IV- EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION
Autres produits opérationnels
Autres charges opérationnelles
Dotations aux amortissements et aux provisions
Reprise sur pertes de valeur et provisions
V- RESULTAT OPERATIONNEL
Produits financiers
Charges financières
VI- RESULTAT FINANCIER
VII- RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOTS (V + VI)
Impôts exigibles sur résultats ordinaires
Impôts différés (Variations) sur résultats ordinaires
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Présentation du compte de résultat par fonction selon le SCF
Note N N-1
Chiffres d’affaires
Coût des ventes
MARGE BRUTE
RESULTAT OPERATIONNEL
Produits financiers
Charges financières
Charges extraordinaires
Produits extraordinaires
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3. Tableau des Flux de Trésorerie IAS 7
L'objectif de l’IAS 7 est d'imposer la fourniture d'une information sur l'historique des
évolutions de la trésorerie et des équivalents de trésorerie d'une entreprise au moyen
d'un tableau des flux de trésorerie classant les flux de trésorerie de l'exercice en
activités opérationnelles, d'investissement et de financement.
Champ d'application
Une entreprise doit établir un tableau des flux de trésorerie selon les dispositions de
IAS 7 et doit le présenter comme partie intégrante de ses états financiers pour
chaque exercice donnant lieu à présentation d'états financiers.
Définitions
Les équivalents de trésorerie sont les placements à court terme, très liquides qui sont
facilement convertibles en un montant connu de trésorerie et qui sont soumis à un
risque négligeable de changement de valeur. Ils sont détenus dans le but de faire face
aux engagements de trésorerie à court terme plutôt que pour un placement ou
d'autres finalités.
Les activités d'investissement sont l'acquisition et la sortie d'actifs à long terme et les
autres placements qui ne sont pas inclus dans les équivalents de trésorerie.
Les activités de financement sont les activités qui résultent des changements dans
l'importance et la composition des capitaux propres et des emprunts de l'entreprise.
Le tableau des flux de trésorerie doit présenter les flux de trésorerie de l'exercice
classés en activités opérationnelles, d'investissement et de financement.
Lorsqu'un contrat est comptabilisé en tant que couverture d'une position identifiable,
les flux de trésorerie relatifs à ce contrat sont classés de la même façon que les flux
de trésorerie de la position ainsi couverte.
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Exemples de flux de trésorerie provenant des activités de financement :
Une entreprise doit présenter les flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles,
en utilisant :
- soit la méthode directe, suivant laquelle les principales catégories
d'entrées et de sorties de trésorerie brutes sont présentées ;
- soit la méthode indirecte, suivant laquelle le résultat net est ajusté des
effets des transactions sans effet de trésorerie, de tout décalage ou
régularisation d'entrées ou de sorties de trésorerie opérationnelle passées ou
futures liés à l'exploitation et des éléments de produits ou de charges liés aux
flux de trésorerie concernant les investissements ou le financement.
Les entreprises sont encouragées à présenter les informations des flux de trésorerie
des activités opérationnelles en utilisant la méthode directe.
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Flux de trésorerie en monnaie étrangère
Les flux de trésorerie d'une filiale étrangère doivent être convertis au cours de change
entre la monnaie dans laquelle les états financiers de l'entreprise sont présentés et la
monnaie étrangère à la date du flux de trésorerie.
Eléments "extraordinaires"
Selon la norme 7, les flux de trésorerie liés à des éléments "extraordinaires" doivent
être classés comme provenant des activités opérationnelles, d'investissement ou de
financement, selon le cas, et présentés séparément. Il convient de noter que la notion
d'éléments "extraordinaires" est dorénavant interdite par l'IASB dans les états
financiers (donc dans le tableau des flux de trésorerie, qui est l'un des 5 éléments qui
composent les états financiers).
Intérêts et dividendes
Les flux de trésorerie provenant des intérêts et dividendes perçus ou versés doivent
être tous présentés séparément. Chacun doit être classé de façon permanente d'un
exercice à l'autre dans les activités opérationnelles, d'investissement ou de
financement.
Les flux de trésorerie provenant des impôts sur le résultat doivent être présentés
séparément et classés comme des flux opérationnels de trésorerie, à moins qu'ils ne
puissent être spécifiquement rattachés aux activités de financement et
d'investissement.
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Acquisitions et cessions de filiales et autres unités d'exploitation
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Présentation du tableau des flux de trésorerie selon le SCF
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( Méthode indirecte )
Dividendes payés
Augmentation de capital
Dividendes payés
Augmentation de capital
Solde au 31 décembre N
5. Annexe