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BIOCHIMIE METABOLIQUE

1ère ANNEE DE MEDECINE


2012

I. METABOLISME DES GLUCIDES

Pr. Alami – Ouahabi Naïma

1
Objectifs Globaux
 A la fin du cours l’étudiant doit être capable de:
 Identifier le catabolisme et l’anabolisme
 Maîtriser les grandes Voies métaboliques Bio -
énergétique.
 Identifier les liens réactionnels entre les différents
métabolismes
 Analyser le rôle des processus de régulation Métabolique
dans le maintien de la fonction de la cellule et de
l’organisme
 Identifier les conséquences pathologiques d’une
régulation défaillante des métabolites au niveau de la
cellule et de l’organisme.
 Identifier les processus moléculaires et génétiques de la
synthèse protéique et aux techniques de diagnostic
Moléculaire. 2
Programme de Biochimie Métabolique :

Introduction:
 Définition du métabolisme
 Rôle du métabolisme au niveau de la cellule et de
l’organisme
Métabolisme des Glucides: (10 (10H)
H)
 Digestion et absorption des glucides
 Comprendre la Bio - énergétique dans le cadre de la
Régulation de la Glycémie
 Voie des pentoses et inter conversion entre les oses

3
Métabolisme des Lipides : ((10
10H)
H)

 Rôle biologique des Acides Gras


 Digestion, mobilisation et transport des Acides Gras
 Comprendre la Bio - énergétique dans le cadre de la
Régulation de la Lipolyse.
 Biosynthèse des Corps Cétoniques.
 Biosynthèse des Acides Gras, des Triglycérides et des
Phospholipides.
 Métabolisme des particules Apo-
Apo-lipoproteïque
 Biosynthèse du Cholestérol des Sels Biliaires et des
Hormones Stéroïdes

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Métabolisme des acides aminés : (10H)
•Rôle biologique des acides aminés
•Etapes de synthèse des acides aminés endogènes
•Hydrolyse des protéines alimentaires
•Equilibre azoté et voies d’élimination de l’azote
•Métabolisme des acides aminés Glycine/Sérine
•Métabolisme des acides aminés soufrés Cystéine/Méthionine
•Métabolisme des acides aminés bi - carboxylique
Glutamate/Aspartate
•Métabolisme des acides aminés aromatiques
Phénylalanine/Tyrosine
•Régulation du métabolisme des acides aminés et implications
dans les troubles métaboliques

Métabolisme des acides nucléiques, synthèse protéique et


initiations aux techniques de diagnostique Moléculaire: (5H)
•Rôle et Biosynthèse des acides nucléiques
•Synthèse protéique et régulation de l’expression génétique. 5
•Initiation aux techniques de diagnostic Moléculaire.
METABOLISME DES GLUCIDES

 METABOLISME = ANABOLISME + CATABOLISME

CATABOLISME = OXYDATION DES MOLECULES


= ENERGIE = + ATP.

ANABOLISME = BIOSYNTHESE DE MOLECULES


= BESOIN D’ENERGIE = - ATP.

METABOLISMES BIOENERGITIQUES

6
7
8
9
Le besoin en acide
ascorbique est de l'ordre
de 1 mg/24 h,

10
 La salive est le suc sécrété par les glandes
salivaires
 Les enzymes salivaires ont peu d'activité : la
plus efficace est l'amylase salivaire
salivaire..

 L' amylase est une endoglycosidase qui


hydrolyse les liaisons osidiques de l'amidon.
l'amidon.
 L' -amylase est sécrétée sous une forme
directement active, par les glandes salivaires
et par le pancréas.
pancréas.

11
12
Le suc gastrique est sécrété par les glandes de la paroi
gastrique..
gastrique

 Les entérocytes sécrètent des enzymes qui achèvent


la digestion des glucides (osidases).
osidases).
 Le maltose est un dissacharide issu de la digestion
de l'amidon,
l'amidon, qui est hydrolysé par la maltase en D D--
glucose.
 L' α-D-glucose est le produit final de la digestion de
l'amidon..
l'amidon
 L' α-D-glucose est absorbé par les entérocytes grâce
à un récepteur spécifique de la bordure en brosse

13
Enzymes intestinales

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 L'absorption des nutriments par les entérocytes est
médiée par des récepteurs membranaires
spécifiques très variés.
 Certains ont été individualisés :
récepteurs des oses tels que GLUT-
GLUT-1 ou
GLUT--5
GLUT 15
 La consommation d'ATP est variable au cours du temps et
l'apport alimentaire l'est aussi.
 L'organisme doit donc réguler son métabolisme
énergétique,
 L'ATP lui-
lui-même est une réserve d'énergie pour les cellules,
 mais son poids moléculaire est élevé et il ne peut donner
qu'une liaison riche en énergie.

S'il fallait assurer notre besoin quotidien minimum


en énergie (métabolisme basal) il faudrait 124215 g
d'ATP.
 Or notre organisme tout entier n'en contient que 75 g ce
qui nous assure une autonomie de 52 secondes !

16
Le glucose est un meilleur substrat énergétique pour les cellules, il
peut donner 38 liaisons riches en énergie par mole.
 S'il fallait assurer notre métabolisme basal avec du glucose en
aérobiose, il en faudrait 471 g.
 Or notre organisme tout entier n'en contient que 10 g ce qui nous
assure une autonomie d'une demi-
demi-heure.

Le glycogène est une forme de réserve énergétique. Il peut donner


39 liaisons riches en énergie par mole de glucose.
 S'il fallait assurer notre métabolisme basal avec du glycogène en
aérobiose, il en faudrait 424 g.
 Or notre organisme tout entier n'en contient que 400 g ce qui nous
assure une autonomie de 22 heures 30 mn.

Les triglycérides sont la meilleure forme de réserve énergétique de


notre organisme.
Ils peuvent donner 432 liaisons riches en énergie par mole. S'il fallait
assurer notre métabolisme basal avec la graisse du tissu adipeux, il en
faudrait 190 g.
 Or notre organisme tout entier en contient environ 7000 g ce qui
nous assure une autonomie de un mois !
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Régulation de la glycémie
Glycogénolyse, gluconéogénèse,
glycogénogénèse & glycolyse

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Régulation de la glycémie:
La fonction glycogénique du foie
 Le foie est le lieu principal de stockage du glycogène, réserve
énergétique de glucose.

 Au cours de la digestion le taux de glucose dans la veine porte est très


élevé.

 En présence d'insuline,
d'insuline, des transporteurs de glucose (GLUT 2) sont
exprimés dans la membrane plasmique et font entrer le glucose dans
la cellule où il est activé par la glucokinase,
glucokinase, première enzyme de la
glycogénogénèse.

 A jeun, le taux de glucose diminue beaucoup et les transporteurs de


glucose disparaissent.

 D'autres transporteurs font sortir le glucose-


glucose-6-phosphate, issu de la
glycogénolyse ou de la gluconéogénèse, vers les citernes du réticulum
endoplasmique, où il est dephosphorylé par la glucose-
glucose-6-phosphatase.

 Le glucose libre est alors sécrété par les hépatocytes vers la veine
sus--hépatique pour maintenir la glycémie à son taux normal.
sus 20
21
Régulation de la glycémie
Mécanismes hyperglycémiants et hypoglycémiants

Mécanismes hyperglycémiants
 Notre organisme dispose de deux voies métaboliques
permettant de faire augmenter la concentration de glucose
dans le sang (glycémie):
la glycogénolyse
la gluconéogénèse

Mécanismes hypoglycémiants
 La diminution de la glycémie:
La glycogé
glycogénogénèse
La glycolyse

Regulation hormonale
 L'adrénaline,
 Le glucagon
 Le cortisol
 L’insuline

22
Glycogénolyse (définition)

 Beaucoup de cellules mettent de l'énergie en réserve sous forme de glycogène, surtout


lorsqu'elle dépendent beaucoup de la glycolyse pour leur métabolisme énergétique
(neurones, globules rouges). Mais les réserves principales de glycogène se trouvent
dans les muscles et surtout dans le foie.

 Pour mobiliser le glycogène vers le métabolisme énergétique, il faut dépolymériser cette


substance et libérer le glucose : c'est la fonction des enzymes de la glycogénolyse.

 Le glycogène est découpé par les phosphorylases et l'enzyme débranchant, puis


transformé en glucose-
glucose-6-phosphate. Le glucose
glucose--6-phosphate enfin sera utilisé par la
glycolyse cytoplasmique, ou bien sécrété sous forme de glucose libre dans le plasma.
23
Régulation de la glycémie
Mécanismes hyperglycémiants :
la glycogénolyse

24
Régulation de la glycémie
Mécanismes hyperglycémiants :
la glycogénolyse

25
Régulation de la glycémie
Mécanismes hyperglycémiants :
la glycogénolyse

26
Glycogénolyse (schéma général)

27
Glycogénolyse (bilan)

28
Régulation de la glycémie:
Mécanismes hyperglycémiants
Régulation hormonale de la
glycogénolyse

 Sécrétée par les glandes médullosurrénales.


médullosurrénales.
 Hormone de réponse au stress, elle augmente le taux de
l'AMPc,, ce qui entraîne les effets suivants :
l'AMPc
 activation de la glycogénolyse (muscle, foie)
foie)
 inhibition de la glycogénogénèse (muscle, foie)foie)
 activation de la gluconéogénèse hépatique (action antagoniste
de celle de l'insuline).
l'insuline).
 activation de la lipolyse (lipase hormono-
hormono-sensible du tissu
adipeux))
adipeux
 inhibition de la lipogénèse (foie,
foie, tissu adipeux)
adipeux)

 L'adrénaline est aussi sympathomimétique : elle accélère le


coeur (effet inotrope positif),
positif), ce qui augmente le débit 29
d'Oxygène pour la chaîne respiratoire mitochondriale
mitochondriale..
Régulation de la glycémie:
Mécanismes hyperglycémiants
Glucagon

 Hormone peptidique de 29 acides aminés.


 Sécrété par le pancréas (cellules A2
A2 des îlots de Langerhans), dès que
le taux de glucose dans le sang baisse (glycémie).
 Hormone hyperglycémiante : elle favorise le retour de la glycémie à la
valeur basale.
 Le glucagon augmente le taux de l'AMPc, ce qui entraîne les effets
suivants :
 activation de la gluconéogénèse (action antagoniste de celle de
l'insuline)
 activation de la glycogénolyse
 inhibition de la glycogénogénèse
 activation de la lipolyse
 inhibition de la lipogénèse
30
Activation de la phosphorylase
 Lors de la glycogénolyse, le taux de l'AMPc s'élève dans les cellules
où le glycogène est stocké.
 L'AMPc active les protéines kinases A, qui phosphorylent plusieurs
protéines du cytoplasme.
 Tout d'abord la phosphorylase kinase qui une fois phosphorylée
devient active (Phosphorylée ).
 Elle catalyse la phosphorylation de la phosphorylase inactive, qui
devient active, et phosphoryle à son tour le glycogène en glucose-
glucose-1-
phosphate.
 La phosphorylase kinase est également activée lorsque le taux de
Calcium augmente dans le cytoplasme.
 En second lieu, les protéines kinases A vont activer (phosphoryler)
un inhibiteur des protéines phosphatases, enzymes qui pourraient
catalyser la déphosphorylation de la phosphorylase et de la
phosphorylase kinase.

 Enfin, si le taux du 5'AMP (non cyclique) s'élève dans la cellule, ce


produit est un activateur allostérique direct de la phosphorylase.
31
Régulation de la glycémie: Mécanismes hyperglycémiants : la glycogénolyse
Activation de la phosphorylase.

32
Régulation de la glycémie:
Mécanismes
hyperglycémiants :
glycogénolyse
Insuline

 Hormone peptidique à deux chaînes d'acides aminés : une chaîne A de


21 acides aminés et une chaîne B de 30 acides aminés.
 Sécrétée par le pancréas (cellules ß des îlots de Langerhans), lorsque le taux
de glucose dans le sang (glycémie) est élevé.
 Hormone hypoglycemiante : elle favorise le retour de la glycémie à la valeur
basale .
 L'insuline active le mouvement des transporteurs de glucose dans les
membranes plasmiques, ce qui favorise le transport actif du glucose vers le
cytoplasme.
 L'insuline diminue les taux des messagers secondaires : AMPc et Ca++, ce qui
entraîne les effets suivants :
 inhibition de la glycogénolyse
 inhibition de la gluconéogénèse (action antagoniste de celle du glucagon
et du cortisol)
 activation de la glycogénogénèse
 activation de la lipogénèse
 inhibition de la lipolyse. 33
Inhibition de la phosphorylase
 L'insuline:
Baisse le taux de l'AMPc dans ces cellules,
Inactive les protéines kinases A.
L'inhibiteur des phosphoprotéines phosphatases est déphosphorylé,
Donc inactif et libère l'activité de ces phosphatases qui
Déphosphorylent aussi la phosphorylase kinase et la phosphorylase.

 Dans le foie l'insuline:


Augmente aussi le transport de glucose vers l'intérieur des cellules.
Du glucose est produit aussi par l'enzyme débranchant.
Ce glucose est un activateur de la phosphorylase phosphatase qui
inactive à son tour la phosphorylase.

 Le glucose et le Glucose-
Glucose-6-phosphate ainsi que l'ATP sont aussi des
inhibiteurs allostériques de la Glycogène phosphorylase

34
Régulation de la glycémie: Mécanismes hyperglycémiants : la glycogénolyse
Inhibition de la phosphorylase

35
Gluconéogénèse (schéma général)

 La gluconéogénèse est un ensemble de voies métaboliques qui


conduisent de nombreux substrats au glucose.
 La plupart de ces voies commencent dans le cytoplasme par la
transamination des acides aminés glucoformateurs. Les produits issus
des chaînes carbonées de ces acides aminés pénètrent dans la
mitochondrie pour aboutir :
 à l' α-cétoglutarate (glutamine, glutamate, histidine, arginine,
proline)
 au propionyl-
propionyl-CoA (valine, isoleucine, méthionine, thréonine)
 au fumarate (phénylalanine, tyrosine)
 au pyruvate (cystéine, sérine, glycocolle, alanine, tryptophane)
 à l'oxaloacétate (asparagine, aspartate).
 Des substrats non acides aminés entrent aussi dans la
gluconéogénèse :
 au niveau du pyruvate (lactate)
 au niveau des trioses-
trioses-phosphates (fructose, glycérol).
 La fin de toutes ces voies est commune, conduisant des trioses-
trioses-
phosphates au glucose, qui sort de la cellule hépatique.
36
Régulation de la glycémie:
Mécanismes hyperglycémiants : Gluconéogénèse (définition)

 Au cours du jeûne, les besoins pour maintenir une concentration constante de glucose dans le
sang pour assurer le métabolisme énergétique du cerveau en particulier, sont couverts par la
glycogénolyse. Mais les réserves de glycogène étant limitées, il faut recourir à d'autres
substrats pour synthétiser du glucose et c'est la fonction des voies de gluconéogénèse.

 Les réserves susceptibles d'être converties en glucose au cours du jeûne prolongé sont des
acides aminés contenus dans les protéines des muscles ; jamais les triglycérides. Les acides
aminés qui peuvent être substrats de la gluconéogénèse sont dits glucoformateurs.

 D'autres substrats servent aussi à synthétiser du glucose dans le foie à jeun : le lactate de la
37
glycolyse anaérobie et le glycérol de la lipolyse périphérique.
Gluconéogénèse (schéma général)

38
Enzymes de la Gluconéogénèse
 Les enzymes de la glycolyse cytoplasmique catalysent des réactions
qui sont le plus souvent réversibles et qui sont capables de
fonctionner dans toutes les circonstances métaboliques.

 Toutefois, il existe quelques étapes qui nécessitent des enzymes


propres à la gluconéogénèse que nous venons de détailler.

 La phosphoénolpyruvate carboxykinase (PEPCK) catalyse l'étape


initiale de la gluconéogénèse dans le cytoplasme à partir de
l'oxaloacétate.
Le phosphoénolpyruvate issu de cette réaction ne peut pas être le
substrat de la pyruvate kinase car cette dernière est fortement inhibée
par le glucagon, hormone de la gluconéogénèse.

 La fructose 1,6-diphosphate phosphatase (Fru 1,6-P2 phosphatase)


catalyse une réaction d'hydrolyse du fructose 1,6-diphosphate en
fructose 6-phosphate. Elle est la seule enzyme commune à toutes les
voies de gluconéogénèse et utilisée exclusivement par la
gluconéogénèse. Elle est donc régulatrice de l'ensemble.

 La glucose 6-phosphate phosphatase enfin est commune à la


glycogénolyse et à la gluconéogénèse et contribue à la régulation 39

finale du taux de glucose dans le sang.


Régulation de la glycémie:
Mécanismes hyperglycémiants :
la gluconéogénèse & Cycle des Cori
 Dans le début de l'effort musculaire, la glycolyse cytoplasmique (GC) anaérobie, utilise
rapidement le glucose, et libère du pyruvate.

 Le pyruvate est réduit en lactate par l'excédent de NADH ou transaminé en alanine


lorsque le muscle (à jeun) catabolise des acides aminés.

 Le lactate est transporté par le sang vers le foie dont le métabolisme fonctionne toujours
en aérobiose.

 Le foie peut alimenter son métabolisme énergétique uniquement grâce à la ß-


ß-oxydation
en produisant des corps cétoniques.

 Dans ces conditions, il peut faire sortir le malate hors de la mitochondrie et resynthétiser
du glucose par la gluconéogénèse (GNG).

 Le lactate absorbé par le foie est un substrat de cette gluconéogénèse.

 Le foie libère le glucose dans la circulation qui peut à nouveau être oxydé par les
muscles.

 L'association de la glycolyse anaérobie des muscles et de la gluconéogénèse du foie


constitue le cycle des CORI
(deux biochimistes C. et G. CORI). 40
Régulation de la glycémie: Mécanismes hyperglycémiants : la
gluconéogénèse
Cycle des Cori

41
Régulation de la glycémie:
Mécanismes hyperglycémiants:
gluconéogénèse
Cortisol

 Le cortisol est synthétisé à partir du cholestérol des LDL, par les


corticosurrénales.
 Hormone glucocorticoïde, le cortisol active les facteurs de
transcription des gènes de la gluconéogénèse dans le foie
(antagoniste de l'insuline) :
 cathepsines (protéases des muscles)
 transaminases
 pyruvate carboxylase
 propionyl
propionyl--CoA carboxylase
 phosphoénolpyruvate carboxykinase
 fructose
fructose--1,6-diphosphatase
 glucose
glucose--6-phosphatase.
42
Régulation de la glycémie:
Mécanismeshyperglycémiants :
gluconéogénèse :
Induction par le cortisol

 Les protéines qui se lient au promoteur (facteurs trans-


trans-régulateurs) sont des
effecteurs de la transcription : activateurs (séquences enhancer) ou inhibiteurs
(séquences silencer). Leur liaison avec le promoteur dépend souvent de
circonstances physiologiques qui induisent ou répriment l'expression du gène.
 Ainsi, la séquence GRE (glucocorticoid responsive element), lorsqu'elle est
liée à une protéine spécifique (récepteur nucléaire d'hormone glucorticoïde),
elle--même liée au cortisol (hormone stéroïde hyperglycémiante), active
elle
l'expression du gène situé en aval.
 La reconnaissance de la séquence GRE par le récepteur des glucocorticoïdes
lié au cortisol induit la transcription des gènes de certaines protéases
endocellulaires (cathepsines), des transaminases et des enzymes propres de
la gluconéogénèse : pyruvate carboxylase, propionyl-
propionyl-CoA carboxylase,
43
PEPCK, fructose 1,6-diphosphate phosphatase, glucose 6-phosphate
phosphatase, ...
Régulation de la glycémie: Mécanismes hyperglycémiants:
Interconversions des oses:

HEXOSES PENTOSES.

PENTOSES HEXOSES.

(Voir voie des pentoses)

44
Régulation de la glycémie
Mécanismes hypoglycémiants:
glycogénogénèse

 Notre organisme dispose de deux voies métaboliques permettant de faire


diminuer la concentration de glucose dans le sang (glycémie):
Glycogénogénèse
Glycolyse
 L'augmentation de la glycémie induit un mécanisme endocrinien produisant
une molécule informationnelle (hormone) : l'insuline.
 Cette hormone agit en diminuant le taux intracellulaire d'AMPc (second
messager). Les repas s'accompagnent de la digestion des hydrates de
Carbone qui sont absorbés sous forme de glucose libre dans le sang.
 L'insuline, sécrétée après les repas (période post-
post-prandiale), agit au niveau
du muscle pour activer la glycolyse (au cours de l'effort) ou la mise en
réserve du glucose par la glycogénogénèse (glycogène musculaire).
 L'insuline agit aussi au niveau du foie pour faciliter la captation du glucose
venant directement de l'intestin par la veine porte et la glycogénogénèse
(glycogène hépatique).
 L'insuline agit encore au niveau du foie et du tissu adipeux pour induire les
mécanismes (activation des enzymes, déphosphorylations et transcription
des gènes) de la transformation du glucose sanguin en triglycérides de
réserve (graisse) par la lipogénèse et le stockage de la graisse dans les
cellules du tissu adipeux (adipocytes).
45
Régulation de la glycémie
Mécanismes
hypoglycémiants :
Glycogénogénèse (définition)

 Lors de la digestion, la veine porte conduit de l'intestin vers le foie des


quantités importantes de sucres qui sont captés par les hépatocytes,
transformés en glucose et mis en réserve sous forme de glycogène hépatique.
 A partir du glucose sanguin, dans les périodes de repos, les muscles
reconstituent aussi leurs réserves de glycogène, de même que toutes les
cellules contenant normalement du glycogène. Cette synthèse de glycogène
est la fonction des enzymes de la glycogénogénèse.
 Le glucose entre dans la glycogénogénèse sous forme libre ou sous forme
d'esters : glucose
glucose--6-phosphate ou glucose-
glucose-1-phosphate.
 L'Uridine triphosphate est un coenzyme indispensable à cette voie
métabolique. Un enzyme branchant achève de donner au glycogène linéaire sa
structure définitive.
 Les autres oses provenant de la digestion (galactose, fructose) entrent dans la
glycogénogénèse par des voies métaboliques propres qui n'existent que dans
le foie.
 Le dernier résidu de glucose ajouté par la glycogénogénèse à l'extrémité d'une
branche de la molécule de glycogène sera toujours le premier enlevé par la
glycogénolyse lors de la période de jeûne suivante. 46
Glucokinase = Hexokinase D

47
Phosphoglucomutase

48
Uridine Tri Phosphate = UTP

49
Glucose 1-phosphate uridyl transférase
UDP--glucose pyrophosphorylase
UDP

50
Glycogène synthase

51
Glycogénogénèse (schéma général)

52
Activation de la glycogène synthase

 L'insuline agit principalement en activant les protéines


phosphatases qui déphosphorylent les enzymes de la
glycogénogénèse.
 La glycogène synthase active est déphosphorylée.
 La phosphorylation par la glycogène synthase kinase la rend
dépendante du taux du glucose 6-phosphate
 La glycogène synthase kinase elle même est rendue active
par une phosphorylation dépendant de l'AMPc.
 L'insuline active la phosphatase qui déphosphoryle la
glycogène synthase kinase et donc l'empêche d'inhiber la
glycogène synthase.

 D'autres glycogène synthase kinases sont inhibées par


l'insuline par d'autres voies de transduction, aboutissant à de
multiples déphosphorylations qui activent plus ou moins
efficacement la glycogène synthase. 53
Activation de la glycogène synthase

54
Inhibition de la glycogène synthase

55
Régulation de la glycémie
Mécanismes hypoglycémiants :
Lipogénèse

 Lors de la digestion, des acides gras ou du glucose en excès sont captés


par le foie ou le tissu adipeux pour être mis en réserve sous forme de
graisse dans les adipocytes.
 La transformation des acides gras en triglycérides, et la synthèse des
acides gras à partir des glucides sont les fonctions des voies métaboliques
de la lipogénèse.
 Le coenzyme NADPH est indispensable à la synthèse des acides gras. Les
voies métaboliques conduisent les substrats de carrefour en carrefour
métabolique.

56
Régulation de la glycémie
Mécanismes hypoglycémiants :
La glycolyse

 Le glucose plasmatique est un nutriment pour toutes les cellules.


 Son oxydation en bicarbonate ou en lactate, dont l'énergie permet la production de l'ATP, est
un ensemble de voies métaboliques : la glycolyse.
 Le substrat passe par des carrefours métaboliques : glucose 6-phosphate, pyruvate,
coenzymes transporteurs d'Hydrogène.
 On distingue entre ces carrefours les voies métaboliques suivantes :
 Glycolyse cytoplasmique,
cytoplasmique, du glucose-
glucose-6-phosphate au pyruvate ;
 Cycle de KREBS,
KREBS, de l'acétate au bicarbonate ;
 Chaîne respiratoire mitochondriale,
mitochondriale, des coenzymes transporteurs d'Hydrogène à l'eau
et de l'ADP à l'ATP ;
 Glycogénolyse
Glycogénolyse,, du glycogène au glucose 6-phosphate.
 Le glucose substrat de la glycolyse provient aussi de
 l'interconversion
l'interconversion des oses (galactose, mannose),
 la digestion des polyosides alimentaires. 57
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67
68
69
La glycolyse anaérobie
Lactate déshydrogénase

70
71
Métabolisme du pyruvate
Entrée dans la mithocondrie

72
Métabolisme du pyruvate
Le pyrophosphate de thiamine = TPP

 Pour expliquer le fonctionnement de l'enzyme qui va


utiliser ce pyruvate, il nous faut décrire plusieurs
coenzymes que nous rencontrons pour la première fois.
 Le pyrophosphate de thiamine (ou Thiamine
pyrophosphate, en abrégé TPP) est le premier de ces
coenzymes.
 Le deuxième phosphate est lié par une liaison covalente
avec l'enzyme. La thiamine pyrophosphate est donc un
coenzyme lié.
 L'ensemble de la pyrimidine et du noyau thiazole
constitue la thiamine, ou vitamine B1B1. Le besoin
quotidien de vitamine B1 B1 est de 1 à 2 mg/jour.

73
74
Métabolisme du pyruvate
Aldéhyde + thiazole

 Le pyrophosphate de thiamine est le coenzyme transporteur


d'aldéhydes, à l'exception du formaldéhyde.
 Grâce à son Hydrogène labile la thiamine peut s'additionner sur la
double liaison de la fonction aldéhyde.
75
Métabolisme du pyruvate
Le lipoamide

 L'acide lipoïque est un coenzyme qui a la structure d'un acide gras à


8 Carbones.
 Un noyau est formé par les trois derniers Carbones et deux atomes de
Soufre liés par une liaison covalente.
 La fonction acide du Carbone 1 est liée par une liaison amide à une lysine
de l'enzyme : le lipoamide est donc un coenzyme lié.
76
Métabolisme du pyruvate
Dihydrolipoamide / lipoamide

 Le lipoamide est un coenzyme transporteur d'Hydrogène. En réduisant la


liaison qui unit les deux atomes de Soufre on fixe deux atomes d'Hydrogène.
La forme réduite est appelée dihydrolipoamide.
77
Métabolisme du pyruvate
Le coenzyme A

 Le coenzyme A est un cofacteur très important dont la structure s'apparente à celle des
coenzymes nucléotidiques de la chaîne respiratoire.
 On y trouve d'abord la structure de l'AMP : adénine, ribose et acide phosphorique. Une
deuxième molécule d'acide phosphorique estérifie le Carbone 3 du ribose.
 L'acide pantoïque est amidifié par la ß-
ß-alanine. Ils forment ensemble l'acide
pantothénique ou vitamine B5
B5.
78
Métabolisme du pyruvate
Acyl--coenzyme A
Acyl

 La partie active du coenzyme A est la fonction thiol de la cystéamine


terminale. C'est pour cela qu'on écrit CoA-
CoA-SH pour indiquer la forme
libre du coenzyme.
 Le coenzyme A est un transporteur de radicaux acides.
 La plupart des acides carboxyliques du métabolisme ont une forme
activée liée au coenzyme A. On les appelle acyl-
acyl-coenzyme A. Par 79
exemple l'acide acétique est activé en acétyl-
acétyl-coenzyme A.
80
81
82
Métabolisme du pyruvate
Pyruvate déshydrogénase (bilan)

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84
 Cycle de Krebs (schéma général)

 Le cycle de KREBS est une voie métabolique de la mitochondrie, qui


oxyde l'acide acétique de l'acétyl-
l'acétyl-CoA en bicarbonate, en présence de
coenzymes qui transportent les Hydrogènes vers la chaîne respiratoire
mitochondriale.
85
Sources d'énergie du muscle

86
Le cycle de Krebs

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89
90
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Le cycle de Krebs
Nucléoside diphosphate kinase

 La nucléoside diphosphate kinase est une enzyme présente dans toutes les
cellules.
 Elle catalyse le transfert du troisième phosphate et de sa liaison riche en
énergie d'un nucléoside triphosphate vers un nucléoside diphosphate.
 Elle permet ainsi l'échange d'énergie entre l'ATP et les autres coenzymes
transporteurs d'énergie : GTP principalement, mais aussi UTP et CTP.

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Le cycle de Krebs
Chaîne respiratoire mitochondriale (NADH) (bilan)

 La chaîne respiratoire mitochondriale réoxyde les


coenzymes transporteurs d'Hydrogène et cette
oxydation est couplée avec la phosphorylation de l'ATP.

 Ainsi la réoxydation d'un NADH produit par les


déshydrogènases du cycle de KREBS, consomme
1/2 mol d'Oxygène et produit 3 liaisons riches en
énergie dans l'ATP et 125 kJ de chaleur.

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Le cycle de Krebs
Bilan de la glycolyse aérobie (glycogène)

 Dans le cas où la glycolyse se fait à partir d'un glucose


détaché du glycogène, le bilan se calcule en faisant la
somme des bilans de la glycogénolyse, de la glycolyse
cytoplasmique, de la pyruvate déshydrogénase, du cycle
de KREBS et de la chaîne respiratoire mitochondriale.
 L'oxydation de ce glucose produit 39 liaisons riches en
énergie au lieu de 38,
38, soit un rendement en ATP à peine
plus élevé que celui du glucose libre.
 Dans ce bilan, l'énergie de l'oxydation du glucose
apparaît sous forme d'ATP, mais aussi de chaleur. Le
calcul est fait dans des conditions standard, mais les
concentrations réelles des substrats demandent plus
d'énergie pour permettre la synthèse des liaisons riches
en énergie de l'ATP et libèrent donc moins de chaleur. 104
Voie des pentoses-
pentoses-phosphates (schéma général)

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 La voie des pentoses phosphates, dite aussi « shunt » des pentoses, est une
voie métabolique du cytoplasme partiellement réversible, entre deux
carrefours métaboliques de la glycolyse cytoplasmique : le glucose-
glucose-6-
phosphate et le fructose-
fructose-6-phosphate.
 Elle peut fonctionner pour :
 oxyder du glucose en bicarbonate pour réduire le NADP+ en NADPH
 convertir le fructose en pentoses (ribose, ribulose, xylulose) pour la synthèse des
acides nucléiques, par exemple
 (chez les végétaux ses enzymes participent à la photosynthèse). 106
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