Lettres d'économie appliquée

ISSN : 1350-4851 (imprimé) 1466-4291 (en ligne) Page d'accueil de la revue : http://www.tandfonline.com/loi/rael20

Déterminants de l'entrepreneuriat selon les méthodes des

ensembles flous : Europe vs. non-Europe

Jorge Velilla et Raquel Ortega

Pour citer cet article : Jorge Velilla & Raquel Ortega (2017) : Déterminants de l'entrepreneuriat utilisant les
méthodes des ensembles flous : Europe vs. non-Europe, Applied Economics Letters, DOI :
10.1080/13504851.2016.1276262

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Publié en ligne : 02 janv. 2017.

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LETTRES D'ÉCONOMIE APPLIQUÉE, 2016 http://
dx.doi.org/10.1080/13504851.2016.1276262

Déterminants de l'entrepreneuriat utilisant les méthodes des ensembles flous : Europe vs.
non-européen
Jorge Velilla et Raquel Ortega
Université de Saragosse, Saragosse, Espagne

ABSTRAIT MOTS CLÉS

Cet article utilise des méthodes qualitatives d'ensemble flou, avec les données du Global Entrepreneurship Monitor 2014, Entrepreneuriat; méthodes d'ensemble

pour montrer les différences dans les déterminants de l'entrepreneuriat entre les pays développés européens et les pays flou; fsQCA; Données GEM

en développement non européens. Nous estimons d'abord des modèles de régression de base, puis développons une
CLASSEMENT JEL
analyse comparative qualitative d'ensemble flou pour étudier les conditions nécessaires et suffisantes de l'activité
M13 ; C65
entrepreneuriale. Les résultats indiquent qu'en Europe, les déterminants clés sont l'éducation et l'équité technologique ;
les individus dans les pays en développement et non développés ont tendance à être, ou à devenir, des entrepreneurs
indépendamment du contexte macroéconomique.

Introduction
L'entrepreneuriat, les entreprises naissantes et les start-up
sont des moteurs de développement et il est important
d'analyser comment les promouvoir (Brown et Ulijn 2004; Acs
et al.2005; Thurik2009; Stuetzer, Goethmer et Cantner2012;
Grimm et Paffhausen2015). Par exemple, l'entrepreneuriat a
été analysé en profondeur dans une série de scénarios et à
partir de différentes spécifications au cours des dernières
années. Les gouvernements offrent généralement un large
éventail d'aides aux entrepreneurs, telles que des subventions
financières, des crédits et/ou des programmes spécifiques, et
demandent également aux indépendants et aux
entrepreneurs de payer des impôts. Ceux-ci peuvent
fortement déterminer si une personne qui a l'intention de
fonder une nouvelle entreprise le fait finalement ou non. Mais
non seulement le gouvernement affecte la décision
entrepreneuriale, mais les investisseurs privés, les institutions,
le degré de développement et/ou la situation financière
individuelle jouent également tous leurs rôles. Cependant,
étant donné l'absence de consensus sur l'efficacité de tels
programmes et situations, et la complexité du phénomène
entrepreneurial, de nouvelles méthodes ont récemment été
utilisées pour fournir de nouvelles preuves qui complètent les
analyses de régression quantitative classiques. Par exemple,
Coduras, Clemente et Ruiz (2015) appliquer une analyse
comparative qualitative floue (fsQCA) avec les données du
Global Entrepreneurship Monitor (GEM) pour montrer que
fsQCA étend la
possibilités des indicateurs GEM. D'autres auteurs ont
appliqué la logique floue à l'entrepreneuriat, bien
qu'aucun n'ait analysé les déterminants de
l'entrepreneuriat à l'aide des données GEM. Beynon, Jones
et Pickernell (2016) analyser les attitudes et les activités
entrepreneuriales; Jenson et al. (2016) étudier les modèles
de défaillance des systèmes d'innovation technologique ;
Kuckertz, Berger et Mpeqa (2016) étudier l'entrepreneuriat
dans différents types d'économies ; Lisbonne, Skarmeas et
Saridakis (2016) étudier l'orientation et la performance de
l'entreprise et Muñoz et Kibler (2016) lier les institutions
locales à l'entrepreneuriat social. Un examen récent de
l'utilisation des ensembles flous dans les affaires et la
gestion peut être trouvé dans Roig-Tierno, Kun-Huang et
RibeiroSoriano (2016).
Nous utilisons maintenant fsQCA avec la dernière base de
données GEM 2014 NES disponible pour montrer de nouvelles
différences dans les déterminants entrepreneuriaux entre les pays
développés européens et les pays en développement non
européens. Nous mesurons l'activité entrepreneuriale par
l'indicateur d'activité entrepreneuriale totale (au stade précoce)
(TEA), alors que les déterminants ont été précédemment
sélectionnés comme les meilleurs prédicteurs pour le TEA en
appliquant une nouvelle approche algorithmique qui évite les biais
de signification : formation entrepreneuriale dans les universités,
créativité et l'autosuffisance à l'école, les subventions
gouvernementales et l'équité technologique (Giménez-Nadal et al.
2016). Cet algorithme

CONTACT Jorge Velilla jvelilla@unizar.es

© 2016 Informa UK Limited, agissant sous le nom de Taylor & Francis Group
2 J. VELILLA ET R. ORTEGA
nous assure que l'effet de ces variables sur la variable
dépendante est le plus fort parmi le reste des régresseurs
potentiels. Nos résultats montrent l'importance mondiale de
la formation entrepreneuriale à l'université, ainsi que l'équité
d'accès à la technologie dans les pays européens, mais nous
constatons que les subventions gouvernementales ont un
effet mitigé. Pour les pays en développement et non
développés, nous constatons que, pour une raison
quelconque, les individus ont tendance à être ou à devenir des
entrepreneurs indépendamment des attributs du pays.
Notre contribution est double. Nous utilisons dans un premier
temps les dernières données micro-GEM disponibles sur
l'entrepreneuriat pour développer une analyse fsQCA des
conditions nécessaires et suffisantes de l'activité entrepreneuriale,
notre étude étant la première à analyser les déterminants de
l'entrepreneuriat à l'aide de cette méthode qualitative qui
complète les méthodes quantitatives habituelles. résultats.
Deuxièmement, nous utilisons une approche algorithmique
originale pour sélectionner les variables comme les plus
importantes en termes de pouvoir prédictif, en évitant les biais de
test et de sélection. De plus, cette technique de rééchantillonnage
permet d'éviter la multicolinéarité et les variables bruitées et
assure les meilleurs modèles en termes de prédictions, et donc les
conclusions les plus précises.
II. Données et variables
Données
Nous utilisons les données GEMNES pour l'année 2014 pour
analyser la relation entre le TEA et une série de variables
macroéconomiques, liées aux finances entrepreneuriales, aux
politiques gouvernementales, aux programmes gouvernementaux
d'entrepreneuriat, à la formation à l'entrepreneuriat, aux
transferts de R&D, aux infrastructures commerciales et juridiques,
à la réglementation des entrées, aux infrastructures physiques. et
les normes culturelles et sociales. Chaque variable est d'abord
mesurée entre 0 (absolument pas d'accord/non satisfait) et 5
(absolument d'accord/satisfaction) par 36 experts GEM par pays
puis en prend la valeur moyenne pour chaque pays. Plus
d'informations sur les données peuvent être trouvées dans
http://gemconsortium.org/wiki/1154. Le principal avantage
des bases de données GEM est que GEM est la principale
entité mondiale de recherche sur l'entrepreneuriat, et le
1Nous avons des informations sur les pays de l'OCDE suivants : Allemagne, Australie,
Autriche, Belgique, Canada, Chili, Danemark, États-Unis, Salvador, Slovaquie,
Slovénie, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Japon, Luxembourg, Mexique, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Suède, Suisse et
Royaume-Uni ; et des pays non membres suivants : Angola, Argentine, Belize, Bolivie, Bosnie, Botswana, Brésil, Burkina-Faso, Cameroun, Chine, Colombie,
Costa Rica, Croatie, Équateur, Philippines, Géorgie, Guatemala, Inde, Indonésie, Iran, Jamaïque, Kazakhstan, Kosovo, Lituanie, Malaisie, Panama, Pérou, Porto
Rico, Qatar, Roumanie, Russie, Singapour, Afrique du Sud, Suriname, Thaïlande, Trinité-et-Tobago, Ouganda, Uruguay et Vietnam.
les données collectées sont traitées par des experts du
domaine. Nous prenons les valeurs TEA de GEM NES Global
Key Indicators, une base de données GEM gratuite (http://
www.gemconsortium.org/data/sets). Avec confiance en GEM's
base de données, nous ne faisons aucune restriction dans nos
données. Cela nous laisse des observations pour 69 pays, dont
29 appartiennent à l'OCDE.1 Afin de sélectionner les variables
indépendantes, nous suivons Giménez-Nadal et al. (2016), qui
développent un algorithme de sélection des variables les plus
pertinentes à l'aide d'un processus bootstrap de
rééchantillonnage, de sélection aléatoire de régresseurs et de
pouvoir prédictif sur ensembles de test, évitant ainsi certains
biais dus à l'absence de normalité et aux modèles sur-équipés.
Plus précisément, cette technique est basée sur des itérations
bootstrap. À chaque itération, en utilisant le
rééchantillonnage, nous ajustons un modèle de la TEA à des
régresseurs choisis au hasard en utilisant un sous-ensemble
d'individus, puis estimons la qualité de l'ajustement du
modèle avec un autre sous-ensemble d'observations. La
qualité de ces modèles est estimée à l'aide de leur pouvoir
prédictif sur des individus peu habitués aux estimations des
paramètres, évitant ainsi d'importants problèmes de
surapprentissage, habituellement non pris en compte, et
permettant de déterminer'le meilleur'
variables. Les gains par rapport àR-des mesures au carré et
similaires proviennent de la surperformance de ces derniers.
De plus, cette technique de rééchantillonnage permet d'éviter
la multicolinéarité et les variables bruitées et assure les
meilleurs modèles en termes de prédictions, et donc les
conclusions les plus précises. À la suite de ce processus, les
variables incluses s'avèrent être les meilleurs déterminants de
l'activité entrepreneuriale : disponibilité des subventions
gouvernementales (GOV) ; niveau d'autonomie et de créativité
à l'école (SELF) ; niveau d'éducation entrepreneuriale à
l'université (GROW), et l'équité dans l'accès aux technologies
et à la recherche (TECH), qui assurent la'meilleur' modèle et
l'absence de multicolinéarité. Les descriptions sont affichées
dansTableau 1. Il existe une intuition claire sous-jacente à ces
variables : les subventions gouvernementales et l'accès aux
ressources sont directement liés à la théorie institutionnelle
(North1990), et la formation à l'entrepreneuriat dans les
écoles et les universités a également fait l'objet de plusieurs
études, soutenant ces caractéristiques à partir des théories de
l'entrepreneuriat.
 LETTRES D'ECONOMIE APPLIQUÉE 3

Tableau 1. Statistiques sommaires.

UE Non-UE

Variables La description Signifier Dakota du Sud But Signifier Dakota du Sud But
THÉ Activité entrepreneuriale totale (au stade précoce) 7.820 2.222 0,475 15.716 8.768 0,463
GOV Il existe des subventions gouvernementales suffisantes pour les nouveaux et 3.072 0,451 0,527 2.536 0,570 0,465
entreprises en croissance

SOI L'enseignement dans l'enseignement primaire et secondaire encourage l'auto- 2.313 5.333 0,423 2.249 0,466 0,498
suffisance, créativité et initiative personnelle
CROÎTRE Les collèges et les universités offrent une bonne et adéquate préparation aux 2.618 0,354 0,534 2.732 0,334 0,494
création et croissance de nouvelles entreprises
TECHNOLOGIE Les entreprises nouvelles et en croissance ont tout autant accès à de nouvelles recherches 2.281 0,394 0,465 2.304 0,356 0,464
et la technologie aussi grands, établis
N. Obs. 23 46
L'indice TEA est mesuré en %, et le reste des variables prend des valeurs comprises entre 0 (absolument pas d'accord) et 1 (absolument d'accord). Des variables ont été
transformés en ensembles flous suivant la méthodologie de Ragin (2007) séparément pour les pays de l'UE et hors UE, avec la valeur moyenne pour chaque variable
sélectionnée comme 'croisement', et Q3 et Q1 choisis comme 'borne supérieure' et 'borne inférieure', respectivement. Les scores représentent le degré d'adhésion ou le
degré d'appartenance des pays à la variable correspondante, 1 étant l'accomplissement absolu et 0 le non-accomplissement absolu.

Ensembles flous Tableau 2. Analyse de régression pour les pays de l'UE et hors UE.
(1) (2) (3) (4)
Un ensemble flou mesure le degré d'appartenance à un groupe ou Tous UE Non-UE Hors UE, États-Unis, Chine

la réalisation d'une caractéristique. On peut dire qu'un ensemble Variables des pays des pays des pays et l'Inde
GOV −4,906*** −1,351 −3.714 −3,687
flou est, d'une certaine manière, une relaxation d'une variable
(1.704) (1.506) (2.241) (2.284)
catégorielle, puisque nous autorisons plus de deux valeurs [par SOI −4.416** −1,391 −4.423* −4.414
(1.730) (1.131) (2.336) (3.120)
exemple 0 absolument pas d'accord (non-satisfaction); 0,25 en
CROÎTRE 11.983*** 4.764** 12.331*** 12.322***
désaccord (non-satisfaction), mais pas absolument ; 0,5 ni en (2.840) (1.693) (3.624) (4.189)
TECHNOLOGIE −2.138 0,212 −4.483** −4.395
désaccord (non-accomplissement) ni d'accord (accomplissement) ; (5.573) (1.488) (2.195) (3.832)
0,75 pas tout à fait d'accord (satisfaction) ; 1 accord total Constant 9.056 2.234 11.722 11.444
(5.573) (4.618) (7.612) (11.896)
(satisfaction)]. Il est important de définir le point médian comme N. Obs. 69 23 46 43
point d'inflexion dans la décision/l'accomplissement/ R2 0,287 0,402 0,275 0,178
Wald's Chi2 (<0,001) (0.003) (0.002) (0.021)
l'appartenance qui définit la variable. La logique floue peut être un Racine MSE 6.802 1,899 7.820 8.121
meilleur outil pour analyser les enjeux économiques par rapport La variable dépendante est l'indice TEA. Les variables indépendantes prennent des valeurs
comprises entre 0 (absolument en désaccord) et 1 (absolument d'accord). * Significatif
aux approches traditionnelles étant donné sa plus grande au seuil de 90 %. ** Significatif au seuil de 95 %. *** Significatif au niveau de 99 %.
précision dans la modélisation (Zadeh1965; Lin1996; Armstrong
2012). Plus d'informations sur la théorie des ensembles flous l'Inde, pour éviter les biais. Nous constatons qu'en
peuvent être trouvées danshttp://www.u.arizona.edu/~cragin/ moyenne, la seule relation positive se trouve entre
fsQCA/. Nous suivons Ragin's (2007) méthode directe pour le l'indice TEA et le degré de formation entrepreneuriale à
étalonnage des ensembles flous. Nous avons sélectionné la moyenne l'université. Le reste des variables semble être
et les deux quartiles, Q1 et Q3, de chaque variable comme points de négativement lié à l'activité entrepreneuriale.
référence pour les transformations. Un tableau récapitulatif de nos Lorsque nous nous concentrons sur la colonne 2, nous
redéfinitions d'ensembles flous est présenté dansTableau 1. constatons que, pour les pays de l'UE, l'effet de la formation
entrepreneuriale à l'université est plus faible mais toujours positif,
les coefficients pour les subventions gouvernementales et
III. Résultats et discussion l'autosuffisance et l'éducation créative aux niveaux primaire et
secondaire sont à nouveau négatifs mais plus proche de zéro et,
Résultats de référence
enfin, l'effet de l'égalité d'accès à la technologie est faible mais
Nous estimons d'abord un modèle de régression linéaire sur positif. Les résultats des colonnes 3 et 4 pour les pays hors UE
l'indice TEA en fonction des variables sélectionnées (mesurées en diffèrent à peine de ceux de la colonne 1.
indicateurs prenant des valeurs comprises entre 0 et 5). Les
estimations sont présentées dansTableau 2. La colonne 1 montre
les résultats lorsque tous les pays ont été inclus dans le modèle,
résultats fsQCA
tandis que les colonnes 2 et 3 sont limitées aux pays de l'UE et
hors UE, respectivement. Dans la colonne 4, nous répétons Afin de vérifier et comparer les résultats précédents, nous
l'analyse de la colonne 3 sans les États-Unis, la Chine et développons un fsQCA en utilisant le fsQCA 2.5 gratuit
4 J. VELILLA ET R. ORTEGA

logiciel (Ragin et Stand 2014). L'utilisation de fsQCA est
motivée de différentes perspectives. D'un point de vue
méthodologique, certains auteurs pointent un changement de
paradigme dans l'approximation aux enjeux économiques, et
la fsQCA représente une nouvelle direction de recherche
prometteuse (Woodside, Ko et Huan2012). De cette façon,
fsQCA complète les analyses quantitatives traditionnelles à
partir d'un scénario qualitatif, conduisant à un ensemble
différent et plus précis de résultats et de conclusions. Du point
de vue de l'inférence et de la politique économique, la fsQCA
nous permet d'étudier les relations causales, qui représentent
un avantage majeur par rapport aux techniques de
régression, nous permettant ainsi de développer des
politiques économiques adaptées. Ceci est particulièrement
important sur les marchés du travail, où l'entrepreneuriat
semble être une option pour réduire le chômage résultant de
la crise économique.
étant un pays entrepreneurial, parmi les autres pays de
l'UE : (1) des niveaux élevés d'éducation entrepreneuriale à
l'université et de créativité à l'école ; (2) subventions,
créativité à l'école et égalité d'accès à la technologie ; (3)
l'enseignement universitaire entrepreneurial et l'égalité
d'accès à la technologie, les subventions
gouvernementales étant une caractéristique qui peut ou
non apparaître (avec une plus grande cohérence
lorsqu'elle est absente) et (4) la négation de toutes les
caractéristiques sauf l'égalité d'accès aux La technologie.
Pour les pays hors UE, nous constatons que les conditions
suffisantes ne sont que la négation individuelle de
chacune des caractéristiques indépendantes.
Tableau 4 montre les résultats de l'analyse des conditions
de nécessité, c'est-à-dire des groupes de caractéristiques que
possèdent les pays entrepreneuriaux. Quand on prend
0,75 comme limite inférieure de cohérence pour sélectionner une

Tableau 3 montre les résultats de l'analyse suffisante condition si nécessaire (c'est-à-dire que les conditions avec des valeurs

pour les pays de l'UE et non-UE. Pour le premier groupe, de cohérence supérieures à 0,75 sont considérées comme nécessaires),

nous trouvons les conditions suffisantes suivantes pour nous constatons que, pour les pays de l'UE, l'esprit d'entreprise

Tableau 3. Analyse des conditions suffisantes pour les pays de l'UE et non-UE.
Seuil de cohérence : 0,702 Couverture de la solution : 0,781

Fréquence de coupure : 1.0 Couverture brute Cohérence Cohérence de la solution : 0,695

Modèle 2. THÉ = F(GOV, AUTO, CROISSANCE, Solution complexe. Pays de l'UE

TECH). GOV + SOI 0,576 0,736
CROISSANCE + TECHNOLOGIE 0,415 0,849 (le plus élevé)
GOV + SOI + TECH GOV 0,386 0,723
+ CROISSANCE + TECH 0,460 0,713
TECH 0,243 0,764

Seuil de cohérence : 0,762 Couverture de la solution : 0,933

Fréquence de coupure : 1.0 Couverture brute Cohérence Consistance de la solution : 0,558

Modèle 2. THÉ = F(GOV, AUTO, CROISSANCE, TECH). Solution complexe. Non-UE des pays
Non-GOV 0,744 0,643
Pas soi 0,606 0,555
Non-CROISSANCE 0,706 0,651
Non-TECH 0,782 0,677
Noter: Non-GOV signifie le non-respect de l'attribut GOV (indépendamment du reste des autres caractéristiques), et de même en ce qui concerne les
variables.

Tableau 4. Analyse des conditions nécessaires pour les pays de l'UE et non-UE.
Pays de l'UE Pays hors UE
État Cohérence Couverture Cohérence Couverture

GOV 0,585 0,527 0,583 0,580

SOI 0,583 0,655 0,591 0,549
CROÎTRE 0,810 0,720 0,724 0,678
TECHNOLOGIE 0,605 0,619 0,587 0,586
GOV + SOI 0,714 0,536 0,765 0,559
GOUVERNEMENT + CROISSANCE 0,860 0,596 0,834 0,600
GOV + TECH 0,694 0,541 0,728 0,561
SOI + CROISSANCE 0,817 0,662 0,780 0,575
SOI + TECH 0,746 0,591 0,738 0,545
CROISSANCE + TECHNOLOGIE 0,858 0,643 0,810 0,596
GOV + SOI + CROISSANCE 0,860 0,576 0,856 0,556
GOV + SOI + TECH GOV + 0,767 0,535 0,822 0,547
CROISSANCE + TECH SOI + 0,874 0,584 0,861 0,566
CROISSANCE + TECH 0,858 0,609 0,836 0,551
GOV + SOI + CROISSANCE + TECH 0,874 0,565 0,874 0,540

l'éducation à l'université (et donc toutes les combinaisons
possibles qui l'incluent) et la combinaison des trois
attributs restants (subventions gouvernementales,
autosuffisance et créativité à l'école primaire et équité
technologique) sont des conditions nécessaires. Pour les
pays hors UE, nous constatons que chaque triple
combinaison, et la combinaison de l'ensemble des quatre
caractéristiques, sont des conditions nécessaires, ainsi que
les combinaisons de deux variables (sauf pour les
subventions plus l'équité technologique, et la créativité à
l'école plus l'équité technologique , avec des valeurs plus
proches du seuil critique de 0,75).
Discussion
Résultats pour les pays de l'UE les moins entrepreneuriaux
(Wennekers et al. 2005) sont clairs : les pays qui encouragent
la diffusion des technologies et recherchent les incitations des
individus à devenir entrepreneurs sont autorisés à utiliser les
mêmes technologies que les entreprises établies et les
grandes entreprises. Par ailleurs, dans la mesure où les taux
universitaires et les niveaux de capital humain sont élevés
dans ces pays (Hanushek2013) et les individus hautement
qualifiés sortent des universités et des collèges, plus l'ampleur
de l'encouragement à l'entrepreneuriat est grande, plus la
population entrepreneuriale est importante (Gnyawali et Fogel
1994; Glaeser et al.
2004). Cependant, les subventions gouvernementales
et la créativité à l'école, ou leurs négations, semblent
contribuer en fonction du reste des caractéristiques et,
par conséquent, l'effet global n'est pas clair, comme le
posent Martin, McNally et Kay (2013). LeR2 et la
cohérence des solutions fsQCA montrent que ce
modèle est relativement précis pour les pays de l'UE.
D'autre part, on retrouve dans les régressions que, pour les
pays hors UE, seule la formation entrepreneuriale à
l'université est positivement (et assez fortement) liée à
l'activité entrepreneuriale (conformément à Cho 2014).
Cependant, nos résultats fsQCA montrent que les seules
conditions suffisantes sont la négation individuelle des
attributs.R2 et les cohérences des solutions démontrent que le
modèle est moins précis pour les pays non membres de l'UE.
Lorsque l'on tient compte du fait que les pays en
développement et non développés (la plupart sont des pays
non membres de l'UE) sont les plus entreprenants (peut-être à
cause de leur propre manque de développement), sont
également ceux qui ont les institutions les plus faibles (Chang
2006; Rodrik, Subramanian et Trebbi2004; Acemoglu, Johnson
et Robinson2005; Acemoglu et Robinson2008),
LETTRES D'ECONOMIE APPLIQUÉE 5
y compris l'éducation, cela peut expliquer en partie ces résultats.
On peut également affirmer que dans ces pays, les individus ont
tendance à être, ou à devenir, des entrepreneurs quelles que
soient les conditions macroéconomiques, puisque devenir homme
d'affaires est une condition de travail souhaitable, contrairement à
être un travailleur rémunéré (Mondragón-Vélez et Peña2010;
Naudé2013). Il est possible que les travailleurs rémunérés de ces
pays– à l'exclusion des États-Unis, de la Chine, de l'Inde et peut-
être d'autres – sont les moins bien payés (en raison de niveaux
inférieurs de capital humain) ou ont de moins bonnes conditions
de travail (Ashenfelter et Jurajda 2001), ce qui peut conduire les
individus à accroître leur bien-être en devenant entrepreneurs, et
aussi que les individus deviennent entrepreneurs par nécessité,
sans se concentrer sur les aspects que les individus dans l'UE et les
pays développés prendraient généralement en compte
(Mondragón-Vélez et Peña 2010).
IV. Conclusion
En utilisant la base de données GEM 2014 NES National Level,
cet article présente une analyse qualitative pour constater que
les pays européens et non européens peuvent avoir des
différences structurelles qui conditionnent des motivations
différentes pour l'entrepreneuriat. Pour les pays de l'UE, le
niveau d'éducation et de formation à l'entrepreneuriat dans
les universités et les collèges semble être l'indicateur clé, ainsi
que l'égalité d'accès aux nouvelles technologies et à la
recherche, contrairement aux subventions gouvernementales
et aux attributs de créativité et d'autosuffisance enseignés
dans les écoles. . D'un autre côté, les pays non européens, qui
peuvent inclure des pays en développement et non
développés, semblent produire des entrepreneurs quoi qu'il
arrive.
Ainsi, les décideurs politiques devraient prendre en compte
ces résultats afin de promouvoir l'entrepreneuriat – et, par
conséquent, le développement et la croissance économique –
d'une manière plus efficace. La promotion des cours et de la
formation entrepreneuriale à l'université devrait aider les
individus à développer leurs nouvelles idées et, avec de bons
programmes qui permettent d'accéder aux mêmes ressources
que les grandes entreprises établies, pourrait conduire à une
amélioration des taux d'entrepreneuriat des pays développés.
D'autre part, bien que les pays en développement et non
développés soient les plus entreprenants, s'ils amélioraient la
qualité et l'efficacité de leurs programmes et institutions, les
individus seraient plus susceptibles de devenir des
entrepreneurs, avec un effet ultérieur sur les taux de
croissance économique et les niveaux de développement. .
6 J. VELILLA ET R. ORTEGA
Remerciements
Cet article a été partiellement écrit alors que Raquel Ortega était
professeur invité à la Carroll School of Management du Boston
College (États-Unis), à qui elle souhaite exprimer ses
remerciements pour l'hospitalité et les installations fournies. Nous
sommes reconnaissants pour les commentaires et suggestions de
José Alberto Molina et Alicia Coduras. Toutes les erreurs restantes
sont de notre responsabilité exclusive.
Déclaration de divulgation
Aucun conflit d'intérêt potentiel n'a été signalé par les auteurs.
Le financement
Nous sommes reconnaissants pour le soutien financier apporté par le
Cátedra Emprender (Universidad de Saragosse-Fundación
Emprender en Aragón).
Les références
Acemoglu, D., S. Johnson et JA Robinson. 2005.
"Les institutions comme cause fondamentale de la croissance à long
terme." Manuel de croissance économique 1: 385–472.
Acemoglu, D., et JA Robinson. 2008. Le rôle de
Institutions dans la croissance et le développement. Washington
DC : Banque mondiale.
Acs, ZJ, DB Audretsch, P. Braunerhjelm et B. Carlsson.
2005. "Croissance et entrepreneuriat : une évaluation
empirique." Documents sur l'entrepreneuriat, la croissance et
politique publique n° 3205. Armstrong, JS 2012. "
Illusions dans la régression Une analyse."
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