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: https://www.researchgate.net/publication/336838371

Déterminants macroéconomiques de l'entrepreneuriat dans les pays émergents et


Pays en voie de développement

Article · Octobre 2019


DOI : 10.5296/ber.v9i4.15713

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1 auteur :

Kamilia Loukil
Faculté des Sciences Économiques et de Gestion de Sfax

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Recherche commerciale et économique
ISSN 2162-4860
2019, Vol. 9, n° 4

Déterminants macroéconomiques de l'entrepreneuriat en

Pays émergents et en développement

Kamilia Loukil

Faculté des sciences économiques et de gestion, Université de Sfax

Route de l'aéroport km 4, 3018, Sfax, Tunisie

Courriel : kamilia.loukil@gmail.com

Reçu : 2 juillet 2019 Accepté : 31 juillet 2019 Publié: 27 octobre 2019

doi:10.5296/ber.v9i4.15713 URL : https://doi.org/10.5296/ber.v9i4.15713

Abstrait

Cette étude examine quels facteurs de l'environnement macroéconomique peuvent stimuler l'activité
entrepreneuriale dans les pays émergents et en développement. Nous utilisons une technique System
Generalized Method of Moments (System GMM) pour examiner les déterminants de l'activité
entrepreneuriale pour un panel de 30 pays au cours de la période 2004-2012. Les résultats montrent
l'importance de la demande et du cadre institutionnel pour l'entrée de nouvelles entreprises. De plus,
nous constatons que l'entrepreneuriat est un processus autorégressif.

Mots clés: Entrepreneuriat, Environnement macroéconomique, Demande, Chômage,


Développement financier, Institutions, Pays émergents et en développement

1. Introduction

L'entrepreneuriat est de plus en plus perçu comme un déterminant clé du développement


économique (Baumol 1990; Wennekers et Thurik 1999; Minniti et Lévesque 2008). Selon
Baumol (1990) et Acs (2006), l'entrepreneuriat favorise l'innovation et améliore la création
d'emplois.

Comme il présente de nombreux avantages pour la société, de nombreuses études se sont concentrées sur
l'identification de ses déterminants nationaux. Les chercheurs se sont penchés sur les déterminants économiques,
institutionnels et psychologiques de l'activité entrepreneuriale. Dans cette contribution, nous examinons quels facteurs
de l'environnement macroéconomique peuvent stimuler l'activité entrepreneuriale.

L'objectif de cet article est de mettre en évidence comment les cadres économiques et institutionnels
affectent le niveau d'entrepreneuriat dans les pays émergents et en développement. Cette question est
très importante pour les pays en développement car leur contexte mondial actuel est dominé par la
mondialisation, un phénomène qui augmente à la fois les opportunités offertes et les défis

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à rencontrer. Un exemple d'opportunité est la possibilité de moderniser les activités traditionnelles


grâce aux nouvelles technologies. Les défis s'accentuent car le processus de développement requiert
une quantité considérable de connaissances et un esprit d'entreprise développé.

Notre étude vise à enrichir la littérature existante en examinant les déterminants de l'entrepreneuriat
pour 30 pays entre 2004 et 2012. Pour estimer notre modèle de données de panel dynamique, nous
utilisons une technique System Generalized Method of Moments (System GMM). Nos résultats
estimés montrent un effet positif et significatif de la demande et des institutions sur l'entrepreneuriat.

Le reste de l'article est organisé comme suit : Dans la section 2, nous discutons des problèmes théoriques et des
résultats empiriques relatifs aux études précédentes. Dans la section 3, nous présentons les données et la
méthodologie empirique. Nos résultats empiriques sont présentés et discutés dans la section 4. La section 5
conclut.

2. Déterminants de l'entrepreneuriat : revue de la littérature

La littérature sur l'entrepreneuriat identifie quatre facteurs macroéconomiques affectant


l'entrepreneuriat : la demande, le chômage, le développement financier et le cadre
institutionnel (Makosso, 2013).

L'un des déterminants de l'entrepreneuriat qui a suscité beaucoup d'attention théorique et empirique est la
demande. L'augmentation de la demande de biens et services, attribuée à la croissance démographique, à la
croissance du revenu par habitant et à l'évolution des goûts, entraîne une expansion du marché (Weneker et al.,
2005) et est donc associée à un taux élevé de création d'entreprises (Gaygisiz et Köksal,
2003). La raison en est que l'expansion du marché crée des opportunités de profit (Brusco,
1982).

Deux variables de croissance de la demande ont été utilisées. Le premier était un indicateur de croissance du
produit intérieur brut régional. La seconde était une mesure de la croissance démographique.

La relation entre le PIB par habitant et l'entrepreneuriat n'est pas claire. Ovaska et Sobel
(2004) constatent qu'il n'y a pas d'effet significatif de cette métrique sur le nombre de nouvelles
entreprises pour 1000 habitants. Les résultats de Parker et Robson (2004) indiquent que le PIB par
habitant améliore l'entrepreneuriat. D'autres auteurs comme Noorderhaven et al. (2004) et Bjornskov et
Foss (2008) montrent que le PIB par habitant réduit la formation de nouvelles entreprises.

Pour le deuxième indicateur de demande, de nombreuses études trouvent un impact positif de la croissance
démographique sur l'entrepreneuriat (Audretsch et Fritsch, 1994 ; Reynolds et al., 1994, 1995 ; Santarelli et Tran,
2012). Alors que Sutaria et Hicks (2004) trouvent un effet négatif.

La littérature met l'accent sur le niveau de développement financier comme un facteur affectant la
formation de nouvelles entreprises. La probabilité que des individus deviennent entrepreneurs est de plus
en plus élevée avec le degré de leur richesse et le volume d'actifs qu'ils contrôlent (Evans et Leighton,
1989). Le capital est un déterminant important de la création d'entreprises car il influence non seulement la capacité
des entreprises à pénétrer le marché, mais aussi leur performance ex post. Des études empiriques ont montré que des
ressources financières suffisantes permettent aux nouvelles entreprises de survivre (Kauermann et al., 2005) et de se
développer (Bamford et al., 2004).

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Plusieurs études empiriques ont montré l'effet positif du développement financier sur la formation
de nouvelles entreprises. Par exemple, Aghion et al. (2007) ont utilisé des données au niveau des
entreprises dans un échantillon de 16 pays de l'OCDE, des pays en transition et des pays d'Amérique
latine dans les années 90. Ils ont constaté qu'un niveau plus élevé de développement financier
renforce l'entrée de nouvelles entreprises dans les secteurs qui dépendent du financement externe.
Ghani et al. (2014) ont vérifié que la robustesse de l'environnement bancaire est associée à des taux
élevés d'entrées de nouvelles entreprises en Inde. Klapper et al. (2010) ont constaté que la facilité
d'accès au financement dans un pays est un facteur, parmi d'autres, d'encouragement à
l'entrepreneuriat. Naudé et al. (2008) ont mené une étude pour identifier empiriquement les
déterminants des taux de démarrage en Afrique du Sud.

Le chômage est l'un des déterminants documentés de l'entrepreneuriat. La nature de cette


relation est cependant ambiguë. L'« hypothèse Push » suggère que l'impact serait positif.
Oxenfeldt (1943) a souligné que le travail indépendant peut être une bonne solution pour les
chômeurs. Au contraire, l'« hypothèse d'attraction » indique que l'impact est négatif. Lucas
(1978) et Jovanovic (1982) suggèrent que le chômeur a un niveau de capital humain assez faible
qui l'empêche de créer une nouvelle entreprise.

Des preuves empiriques confirment ce contraste. Certains travaux empiriques ont montré que
le chômage augmente les activités entrepreneuriales (Audretsch et al., 2001 ; Thurik et al, 2008 ;
Evans et Leighton, 1990). D'autres ont montré que le chômage réduit la création de nouvelles
entreprises (Reynolds et al., 1995 ; Garofoli, 1994). Dans d'autres études, l'effet du taux de
chômage sur l'entrepreneuriat s'est avéré légèrement significatif ou non significatif (Santarelli
et Tran, 2012 ; Calàet al., 2016 ; Naudéet al., 2008).

Les institutions sont un autre déterminant documenté de l'entrepreneuriat. Selon le Nord


(1991), les institutions sont les contraintes conçues par l'homme qui structurent l'interaction
politique, économique et sociale. Les entrepreneurs adaptent leurs actions aux opportunités et
menaces du cadre institutionnel. Baumol (1993) analyse les types d'entrepreneuriat qui
apparaissent dans divers environnements institutionnels. Il distingue différentes catégories
d'entrepreneuriat : l'entrepreneuriat productif, improductif et destructeur.

Johnson et al. (2002) constatent que la faiblesse des droits de propriété et des systèmes juridiques entrave l'entrée de
nouvelles entreprises. Desai et al. (2003) constatent que de nombreuses activités entrepreneuriales ont lieu dans des
pays européens avec moins de corruption et de meilleurs droits de propriété.

3. Méthodologie

3.1 Description de l'échantillon

Notre échantillon comprend 30 pays émergents et en développement1. La période d'étude est de

1Dans cet article, nous adoptons le classement des pays selon le rapport du Fonds monétaire international (FMI,
2012), qui classe les pays en deux catégories : « Économies avancées » et « Économies émergentes et en
développement ». Les pays inclus dans notre échantillon sont : Argentine, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Chili,
Colombie, Costa Rica, Croatie, Egypte, El Salvador, Hongrie, Indonésie, Jamaïque, Jordanie, Lettonie, Lituanie,
Malaisie, Mexique, Maroc, Panama, Pérou , Philippines, Pologne, Roumanie, Russie, Thaïlande, Tunisie, Turquie.
Ukraine, Uruguay.

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2004 à 2012.

3.2 Mesure des variables


3.2.1 Variable dépendante

Selon Klapper et al. (2010), l'entrepreneuriat est identifié comme l'initiation d'activités économiques via le
processus légal de création d'entreprise. Cette définition implique que le taux d'entrée de nouvelles
entreprises est une mesure adéquate de l'entrepreneuriat dans un pays. En particulier, pour cet article, le
niveau d'entrepreneuriat (ENT) est mesuré par la densité d'entrée de nouvelles entreprises, qui est définie
comme le nombre de sociétés à responsabilité limitée nouvellement enregistrées par année civile,
normalisé par la population en âge de travailler. La même mesure a été utilisée par Klapper et al.
(2010), Klapper et Love (2011) et Hartwell (2014). Les données sont tirées des Indicateurs du
développement dans le monde de la Banque mondiale.

3.2.2 Variables indépendantes

Selon la littérature sur l'entrepreneuriat, deux métriques sont utilisées pour la croissance de la demande :
le PIB par habitant (PIB) et la croissance démographique (POPG).

Les données sur le PIB par habitant converti en PPA, aux prix constants de 2005, proviennent de la Penn World Table. Les

données sur la croissance démographique sont tirées des Indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale.

Pour mesurer le niveau de chômage, nous utilisons la variable (UNEMP) qui fait référence à la part de la
population active qui est sans travail mais disponible pour et à la recherche d'un emploi.

Le développement financier (FD) est mesuré par le crédit intérieur au secteur privé en pourcentage du PIB.

Les données sur le chômage et le développement financier proviennent des Indicateurs du développement dans le
monde (WDI) de la Banque mondiale.

Le cadre institutionnel est mesuré par l'Economic Freedom Index of the Economic Report
(Gwartney et al., 2014) prenant une valeur comprise entre 1 et 10 (EF).

Toutes les variables sont transformées en logarithme népérien. Les statistiques récapitulatives pour les variables sont
donné dans le tableau 1.

Tableau 1. Statistiques récapitulatives

Signifier Médian Supporter. développeurMinimum Maximum

ORL 2.911 1,278 3.768 0,085 21.487


PIB 7323.799 7385.142 3774.886 1676,217 14782,67
POPG 0,721 1.03 1,095 - 2.258 4.259
FD 50,39 43.868 26.259 9.682 136.301
PNUE8.509 7.9 3.741 0,7 22,8
EF 6.916 6,935 0,531 5.15 8.01

3.3 Estimation économétrique

Pour estimer notre modèle, nous utilisons la méthode généralisée de Instants (GMM). Ce

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La méthode est adéquate pour notre cas dans lequel, comme mentionné par Mileva (2007), l'ensemble de données de
panel a une dimension temporelle courte (T = 9) et une dimension pays plus grande (N = 30). De plus, Bond
(2002) soulignent que cette méthode permet de traiter des dynamiques omises dans les modèles de données de
panel statiques, du fait de la méconnaissance des impacts des valeurs retardées de la variable dépendante. En
effet, Holcombe (1998) note que l'entrepreneuriat génère plus d'entrepreneuriat. Le taux de création
d'entreprises observé au cours de la dernière période doit expliquer le taux actuel.

Il existe deux types d'estimateurs GMM (différence et système).

L'estimation d'Arellano et Bond (1991) commence par transformer tous les régresseurs, généralement par
différenciation, et utilise la méthode généralisée des moments. C'est ce qu'on appelle la « différence GMM ».

L'estimateur de Blundell-Bond (1998) augmente Arellano-Bond en faisant une hypothèse supplémentaire,


que les premières différences des variables d'instrumentation ne sont pas corrélées avec les effets fixes.
Cela permet l'introduction de plus d'instruments et peut considérablement améliorer l'efficacité. Il est
connu sous le nom de « système GMM ».

Pour estimer notre modèle empirique, nous utilisons la technique du système GMM.

Blundell et Bond (1998) soulignent que les instruments de l'estimateur système-GMM incluent les
décalages disponibles dans la différence des variables endogènes, les régresseurs strictement
exogènes et les valeurs retardées de la variable dépendante.

Notre modèle de données de panel dynamique est représenté comme suit :

ORLça =0 + β1 ENTit-1 + β2 PIBça + β3 POPGça + 4 FDça + β5 PNUEça +β5 EFil


+je + εil (1)
i = 1,.., N désigne le pays (dans notre étude, N = 30) et t = 1,…T désigne la période (dans notre
étude, T = 9).

ENT est le niveau d'entrepreneuriat, PIB est le PIB par habitant, POPG est le taux de croissance de la
population, FD est le niveau de développement financier, UNEMP est le taux de chômage, EF est
l'indice de liberté économique, μ est un effet spécifique au pays non observé et est le terme d'erreur
variant dans le temps.

Nos estimations ont été effectuées à l'aide de la commande xtabond2 dans Stata 12.

4. Constatations

Les résultats sont présentés dans le tableau 2 ci-dessous.

La cohérence de l'estimateur GMM dépend de la validité des instruments. Pour résoudre ce problème,
nous considérons trois tests de spécification : le premier est le test de Hansen des restrictions sur-
identifiantes. Les deuxième et troisième tests sont les tests d'autocorrélation de premier et de deuxième
ordre pour le terme d'erreur, qui testent l'hypothèse nulle selon laquelle il n'y a pas d'autocorrélation.
Comme le montre le tableau 2, la valeur p du test de Hansen (1.000 > 0,05) indique que les instruments
utilisés sont valides. Les valeurs p du test Arrelano-Bond sont de 0,1 pour AR(1) et de 0,053 pour AR(2),
toutes deux supérieures à 0,05. Par conséquent, il n'y a pas d'autocorrélation du terme d'erreur. En
conséquence, nous pouvons conclure que l'estimation GMM du système est robuste et appropriée.

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Sur la base de l'estimation du système GMM, nous trouvons des preuves d'un effet positif sur
l'entrepreneuriat d'une valeur décalée d'un an de la densité d'entrée de nouvelles entreprises au niveau
de 1%. Le résultat indique qu'une augmentation de 10 % de l'entrepreneuriat cette année améliorera le
niveau d'activité entrepreneuriale de 7,72 % l'année prochaine. Notre résultat confirme l'hypothèse de
Holcombe (1998) : l'entrepreneuriat génère plus d'entrepreneuriat.

Parmi les déterminants économiques étudiés dans cet article, nous constatons que la demande et les
institutions sont les principaux déterminants de l'entrepreneuriat. En effet, le coefficient relatif au
PIB est positif (0,306) et significatif au seuil de 1%. Cela signifie qu'une augmentation de 10 % du PIB
par habitant s'accompagne d'une augmentation de 3,06 % de la densité d'entrée de nouvelles
entreprises. L'effet de la croissance démographique est également positif et significatif à 10 %. Ces
résultats montrent l'importance de la demande pour l'activité entrepreneuriale dans les pays
observés. Ils corroborent ceux trouvés par Parker et Robson (2004) et Santarelli et Tran (2012).

L'effet du cadre institutionnel est positif (1.769) et significatif à 5%. Ce résultat est cohérent avec
ceux de Johnson et al. (2002) et Desai et al. (2003) qui ont mené leurs études en Europe. La
principale conclusion de ce constat est que, quelle que soit la région, un environnement
institutionnel favorable stimule la création d'entreprise.

Le coefficient relatif au taux de chômage est négatif (-0,074) et significatif à 1%. Ainsi, nous
confirmons l'« hypothèse d'attraction » qui suggère que le chômeur est incompétent pour créer une
nouvelle entreprise. De plus, notre résultat implique qu'un chômage plus élevé reflète une réduction
de la demande. Notre résultat corrobore les conclusions de Reynolds et al. (1995) pour le cas des USA
et Garofoli (1994) pour le cas de l'Italie. En revanche, il est incompatible avec Thurik et al. (2008) qui se
concentre sur un ensemble d'économies développées.

Le développement financier n'a pas d'impact significatif sur l'entrepreneuriat. Cela signifie qu'une
amélioration de la part dans le PIB du crédit au secteur privé n'augmente pas le niveau d'entrée de
nouvelles entreprises. Notre résultat est en contradiction avec Aghion et al. (2007) et Ghani et al. (2014).

Une explication possible de notre conclusion est qu'un système financier bien développé incite davantage
d'entreprises existantes à embaucher de nouveaux travailleurs. Les individus en situation de chômage préfèrent
être salariés plutôt que employeurs.

Tableau 2. Régression du modèle GMM du système

Variables indépendantes Variable dépendante : ENT = densité d'entrée de nouvelles entreprises

Coefficients Erreurs standard


Constant - 5.301 1.182***
PRÊTÉ 0,772 0,077***
PIB 0,306 0,076***
POPG 0,502 0.3*
FD - 0,166 0,111
PNUE - 0,074 0,026***
EF 1.769 0,854**
Observations 210

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Nombre d'instruments 77
Test Hansen J (valeur p) 1.000
Test AR(1) (valeur p) 0,1
Test AR(2) (valeur p) 0,053
Les coefficients et les erreurs types sont donnés dans ce tableau.
* , * * , * * * : les coefficients sont significatifs à 10 %, 5 % et 1 %.
Toutes les variables sont en logarithme népérien.

L.ENT, PIB, POPG, FD, UNEMP et EF désignent respectivement : le retard de l'entrepreneuriat, le PIB par
habitant, la croissance démographique, le crédit intérieur au secteur privé (% PIB), le taux de chômage et
l'indice de liberté économique.

5. Conclusion

Le but de cette étude était d'évaluer le rôle des facteurs macroéconomiques dans
l'entrepreneuriat dans les pays émergents et en développement. De la littérature
pertinente, il apparaît que la demande, le développement financier, le chômage et le cadre
institutionnel sont les principaux déterminants de l'entrepreneuriat. Les preuves
empiriques montrent que la demande et les institutions stimulent l'entrée de nouvelles
entreprises. Alors que le chômage le décourage. Le développement financier n'affecte pas
de manière significative l'activité entrepreneuriale. De plus, nous constatons que la
formation de nouvelles entreprises dans les pays en développement et émergents est un
processus autorégressif : l'entrepreneuriat génère plus d'entrepreneuriat. Pour de futures
recherches, nous proposons d'étudier l'origine de ce processus : est-il dû à la transmission
de la culture entrepreneuriale au sein de la famille,

Les références

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