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ISSN: 2658-8455

Volume 3, Issue 4-2 (2022), pp.266-282.


© Authors: CC BY-NC-ND

Cadrage théorique sur la situation de création


d’entreprise au Maroc a l’instar de la pandémie :
Difficultés, entraves et rôle du système d’appui

Theoretical framework on the business creation


situation in Morocco during the pandemic:
Difficulties, obstacles and role of support system

Ihssane DRISSI, (Doctorante)


Centre des Études Doctorales : Droit, Économie et Gestion
École nationale de commerce et de gestion Tanger Maroc
Université Abdelmalek Essaadi, Maroc

École nationale de commerce et de gestion Tanger,


Adresse de correspondance: Adresse : Route de l’aéroport, B.P 1255 90000 Tanger
Tel : 05 39 313487
Les auteurs n'ont pas connaissance de quelconque
Déclaration de divulgation :
financement qui pourrait affecter l'objectivité de cette étude.
Conflit d’intérêts : Les auteurs ne signalent aucun conflit d'intérêts.
DRISSI, I. (2022). Cadrage théorique sur la situation de
création d’entreprise au Maroc a l’instar de la pandémie :
Difficultés, entraves et rôle du système d’appui.
Citer cet article
International Journal of Accounting, Finance, Auditing,
Management and Economics, 3(4-2), 266-282.
https://doi.org/10.5281/zenodo.6969557

Cet article est publié en open Access sous licence


Licence
CC BY-NC-ND

Received: July 01, 2022 Published online : August 06, 2022

International Journal of Accounting, Finance, Auditing, Management and Economics - IJAFAME


ISSN: 2658-8455
Volume 3, Issue 4-2 (2022)
ISSN: 2658-8455
Volume 3, Issue 4-1 (2022), pp.266-282.
© Authors: CC BY-NC-ND

Cadrage théorique sur la situation de création d’entreprise au


Maroc a l’instar de la pandémie : Difficultés, entraves et rôle
du système d’appui

Résumé :
La création d’entreprise a toujours été, sans doute, une phase qui se caractérise par
des freins et des difficultés pour les porteurs de projet, plusieurs difficultés et entraves
apparaissent tout au long du processus de création, en amant comme en aval. Dans
cette sphère, la situation du Maroc en matière d’encouragement et d’incitations à
l’entrepreneuriat connait de plus en plus de développement, d’efforts remarquables
traduits en mis en place de structures d’appui et programmes d’accompagnement qui
ne cessent de se développer.
Dans le sens global, la création d’entreprise ou l’acte d’entreprendre joue un rôle de
grande importance en matière de développement du tissu économique du pays. La
stimulation de l’entrepreneuriat est la base de cet acte. Dans ce sens, les formes de
stimulation, d’encouragement et d’incitation à l’entrepreneuriat se diversifient tout en
gardant le même objectif devant. Cet acte d’accompagnement est concrétisé à l’aide
des différentes structures d’accompagnement et programmes d’appui à la création
d’entreprise. Nous nous sommes décidés dans ce travail de nous questionner sur la
situation de l’entrepreneuriat au Maroc, les jeunes Marocains porteurs de projets sont-
ils en mesure d’affranchir le pas et de concrétiser leurs projets ? L’impact de la crise
sanitaire qu’a connu le monde ces deux dernières années a-t-elle constitué une barrière
à la création d’entreprise ?
Dans le présent article, nous allons répondre à ces questions en présentant les derniers
chiffres qu’à enregistrer le Maroc en termes de taux de création d’entreprise, nous
présenterons également les différentes difficultés rencontrées par les jeunes porteurs
de projet ainsi que le rôle que jouent les structures d’appui à la création d’entreprise
dans leurs interventions.

Mots clés : entrepreneuriat, création d’entreprise, entraves entrepreneuriales,


Accompagnement entrepreneurial, entrepreneur
Classification JEL : L26
Type d’article : Article théorique

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pandémie : Difficultés, entraves et rôle du système d’appui

Abstract:

Business creation has always been, undoubtedly a phase that is characterized by


obstacles and difficulties for project leaders, several difficulties and obstacles appear
throughout the creation process, both in upstream and downstream. In this sphere,
Morocco's situation in terms of encouraging and incentive entrepreneurship is
experiencing more and more development, remarkable efforts translated into the
establishment of support structures and support programs that are constantly
developing.
In general, the creation of a business or the act of enterprise plays a role of great
importance in the development of the economic fabric of the country. The stimulation
of entrepreneurship is the basis of this act. In this sense, the forms of stimulation,
encouragement and incentive to entrepreneurship are diversifying while keeping the
same objective ahead. This act of accompaniment is concretized with the help of the
various support structures and support programs for business creation. We decided in
this work to question the situation of entrepreneurship in Morocco, young Moroccans
with projects without being able to take the step and make their projects a reality. Has
the impact of the health crisis experienced by the world over the past two years
constituted a barrier to business creation?
In this article, we will answer these questions by presenting the latest figures that
Morocco has to record in terms of business creation rates, we will also present the
various difficulties encountered by young project leaders as well as the role that
business creation support structures play in their interventions.

Key word: Entrepreneurship, efficiency of the structure support, quality of the


entrepreneurial process, satisfaction of incubates.
JEL classification : L26
Paper type : Theoretical research

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1. Introduction

Le phénomène entrepreneurial est aujourd’hui un champ de recherche


multidimensionnel et varié. En effet, les recherches dans ce sens touchent
l’entrepreneuriat comme l’entrepreneur et son comportement, il s’agit donc
d’un champ de recherche qui ne cesse d’intéresser les chercheurs, les praticiens
et les politiciens partout à travers le monde. Aujourd’hui, l’acte d’entreprendre
joue sans doute un rôle important dans la création de richesse du tissu
économique et social du pays, la stimulation de l’esprit d’entreprendre
contribuera grandement à la croissance et au développement local et régional.
Pour l’entrepreneur comme pour la communauté, l’entrepreneuriat correspond
au démarrage des activités ainsi qu’à la création de valeur dans les deux sens,
le but comme nous l’avons mentionné auparavant est la contribution au
développement et l’accomplissement de sois à titre personnel ainsi que la
contribution au développement économique du pays. L’esprit de création
d’entreprise au Maroc n’a malheureusement pas toujours été la priorité dans le
système éducatif du pays, en effet, l’instauration de la culture entrepreneuriale
est un élément important pour chaque nation afin d’avoir une population active
qui contribuera à la création et au développement économique et social.
La variable économique joue un rôle important dans le niveau de faisabilité
dans l’acte d’entreprendre : l’entrepreneuriat est influencé par plusieurs autres
facteurs externes, souvent indépendants de l’individu. Il est clair qu’il existe
entre ces facteurs une interaction qui crée des climats plus au moins favorables
à la création d’entreprises. Gasse (2007) définit la faisabilité comme : « la
faisabilité devient une fonction d’une série de perceptions positives par rapport
à la présence et à l’accessibilité de moyens et de ressources pertinentes à la
création d’entreprise ». En prenant l’exemple d’un pays en transition, la
question qui se pose est de savoir si la présence des conditions
environnementales favorables est suffisante pour un entrepreneuriat
dynamique.
L’importante du capital financier ou de l’aide financière est aussi grande dans
le processus de création d’entreprise. Pour créer son entreprise, l’entrepreneur
doit accéder à des ressources financières et dans cette perspective Belley
(1990) indique : « nous n’avons identifié aucune recherche qui ne confirme
l’importance de la disponibilité du capital et qui ne mentionne la carence de
capital de démarrage comme étant inhibitives de la création de nouvelles
entreprises ».
Le rôle que l’État joue est également déterminant dans le processus de création
d’entreprises par les moyens dont il dispose tel que : programmes et dispositifs
d’aide à la création des entreprises. En effet, comme le signale Boutillier. S et
Uzunidis. D : « l’action entrepreneuriale est indéchable de son environnement

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économique et technique et, bien sûr, de l’intervention de la puissance


publique».
Malgré la motivation des entrepreneurs ainsi que leur conscience quant à leur
grand rôle dans la création d’entreprise, l’entrepreneuriat reste toujours un
champ qui rencontre plusieurs difficultés, la création d’entreprise est donc sans
doute une phase qui reste critique pour le porteur de projet, plusieurs difficultés
peuvent bloquer les créateurs, sur les différentes étapes du processus
entrepreneurial. Nous présenterons dans cet article, la situation
entrepreneuriale du Maroc, les difficultés que les porteurs de projet rencontrent
ainsi que les mesures mises en place par les pouvoirs publics afin de surmonter
ces difficultés.

2. L’entrepreneuriat : Enjeux et caractéristiques


2.1 L’entrepreneur marocain : Profil et caractéristiques
Dans son livre sur Casablanca, Adam (1968) observe que « c’est
l’entrepreneur capitaliste qui a créé, en Occident, l’économie moderne. Du
moment qu’il n’optait pas […] pour le socialisme, le Maroc devait avoir sa
propre classe capitaliste pour la substituer aux étrangers. Mais la bourgeoisie
marocaine n’a pas […] répondu aux espoirs qu’on avait mis sur elle. Riche
d’une vieille tradition du négoce, qu’elle a brillamment adaptée aux
techniques commerciales modernes, elle a reculé en général devant
l’investissement industriel, qui est un placement à long terme, souvent
spéculatif, qui avait fait la fortune de beaucoup de ses membres au cours de la
Seconde Guerre mondiale. Mais elle n’a pas suivi les leçons de l’Européen
dans le domaine de la production, elle a parfaitement imité son comportement
consommateur, suivie en cela par la nouvelle classe des hauts fonctionnaires »
(Adam cité par Ben Haddou, 1997, p. 62). Aussi, Ben Haddou (1997) souligne
qu’« à part une minorité d’hommes très dynamiques, les entrepreneurs
marocains ne possèdent pas encore ces qualités (inhérents à l’esprit du
capitalisme) parce que derrière eux, il y a une éducation et des habitudes de
pensée difficilement conciliables avec l’esprit du capitalisme au sens wébérien
du terme » (Loué & Majdouline, 2015).
Le lien entre la société, l’entreprises et l’entrepreneur été une des principales
contributions qu’a formulé Tangeaoui en 2013, Voulant s’inscrire dans une
perspective historico- critique, elle se démarque des travaux des économistes
du développement qui ont mis l’accent de « manière répétitive, sur le rôle
prépondérant de l’État, sans pour autant tenter de repérer les nouvelles
dynamiques qui se manifestent dans une société marocaine, et d’en saisir les
enjeux et les implications », dans cette conception, l’auteur a mis l’accon sur
deux constats principaux, le premier est que les entrepreneurs marocains
forment « un groupe social hétérogène » caractérisé par des « origines sociales
et familiales diverses » avec « des itinéraires multiples » ; le second consiste à
dire que les « choix qu’opèrent ces élites traduisent une aspiration réelle à la
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modernisation des structures économiques et sociales et des rapports qui les


sous-entendent ».
En effet, l’histoire de l’entreprise marocaine peut-être éventuellement liée à
l’événement du patronat comme a été décrite par Gallissot (1964), il catégorise
ce dernier en 3 catégories, le « grand patronat » des entreprises
multinationales, le « moyen patronat » des chambres de commerce et
d’industrie et le « petit patronat ». Depuis des années, le phénomène de
marocanisation a permis la contribution de nouveaux entrepreneurs dans le
monde de l’économie, un nouveau souffle à connu l’économie en ce qui
concerne la création d’entreprise après l’apparition du programme
d’ajustement structurel à la date de 1983, par la suite la nouvelle politique de
modernisation du gouvernement d’alternance est apparue en 1998, est le but
était de faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs jeunes et
construites.
Tous ces auteurs mettent en exergue le phénomène « d’entreprise sans
entrepreneur » au Maroc qui se réfère à une double réalité : d’un côté, une
faible part d’entreprises dirigées par des entrepreneurs, en comparaison avec
d’autres catégories de responsables qu’on pourrait désigner par la formule de
« managers » ; de l’autre côté, une faible cristallisation de l’esprit d’entreprise
au sens dégagé par Schumpeter qui implique « une démarche de recherche de
performance ». En définitive, il semble qu’à travers des données disponibles,
et à travers les politiques gouvernementales entreprises, qu’il y a bien des
acteurs, entrepreneurs, qui commencent à se positionner sur le plan
politique/économique local, régional et national. Les seuls travaux ayant eu
pour but l’identification des caractéristiques du profil de l’entrepreneur
marocain sont ceux d’Affaya et Guerraoui en 2009. Leur enquête, menée sur
une centaine d’entrepreneurs marocains dont la majorité (75 %) a moins de
50 ans, fait ressortir un certain nombre déterminant, que nous résumons dans
le tableau ci-dessous.
Tableau 1. Typologie des comportements de l’entrepreneur marocain selon Affaya et
Guerraoui (2009),
Caractéristiques Comportements
Caractéristiques - Un niveau d’instruction supérieur.
personnelles - Une activité entrepreneuriale en adéquation avec la
formation suivie.
- Maitrise de plusieurs langues.
- La création de son entreprise est principalement liée à
la recherche de l’indépendance et la liberté d’action.

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Insertion dans - Des activités entrepreneuriales en phase avec les choix


l’environnement stratégiques du Maroc.
socio-économique et - Disposé à changer d’activité au regard des opportunités
réglementaire du offertes au Maroc.
Maroc - Une place importante du respect de la réglementation et
des institutions.
- Un comportement citoyen, mais un engagement
politique limité.
Mode de - Une place faible de la culture dans la gouvernance de
gouvernance l’entreprise.
- Encore lié au réseau familial, même si la parenté n’a
pas beaucoup d’effets sur la gestion de l’entreprise.
- Tire la source de son capital de l’épargne personnelle et
d’appuis familiaux.
- Tendance à solliciter une grande part de son capital
pour la création de l’entreprise à la fois de l’entourage
familial et des institutions bancaires.
Perception du - Une attitude lucide vis-à-vis de la mondialisation
monde des affaires - Croit que le « self made man » est devenu possible au
Maroc.
- Considère que la permanence des rentes, des privilèges
et de la corruption représentent les principaux freins
aux possibilités d’entreprendre et à l’exploitation
maximale des atouts du Maroc.
- Croit que le Maroc connaît l’émergence d’une nouvelle
génération d’entrepreneurs et d’entreprises ainsi que
d’une nouvelle élite économique.
Source : Affaya et Guerraoui (2019)
Le portrait de l’entrepreneur marocain a été classifié par les chercheurs dans la
matière, cette classification a été caractérisée par une approche à la fois
historique et socio-économique de l’entrepreneuriat marocain. La recherche de
l’identification de l’entrepreneur reste difficile dans un sens
« schumpétérien », qui s’inscrit à son tour dans la recherche de la performance.
D’après les travaux effectués et cités ci-dessous pour la définition et
l’identification du profil de l’entrepreneur marocain, nous concluons que
l’orientation des recherches se focalise de façon pointue sur les trais de
personnalités de l’entrepreneur marocain, son parcours, sa persuasion quant a
la société marocaine, sa façon d’inscrire son propre développement, ses
croyances ainsi que ses orientations en matière de business.

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2.2 Les Enjeux de l’entrepreneuriat:


La création et le développement de l’entreprise constituent les enjeux majeurs
de la plupart des entreprises. En effet, le fruit du phénomène entrepreneurial se
traduira en création d’emploi, en opportunité d’innovation, en réduction des
dettes et en beaucoup de points positifs pour le pays. C’est la raison pour
laquelle les gouvernements donnent de plus en plus d’importance à l’appui en
matière de création d’entreprise, en donnant une grande importance à l’activité
d’entreprendre et en mettant en place des politiques d’accompagnement
destinés aux porteurs de projets. Les entrepreneurs jouent un rôle très
important non seulement dans l’économie du marché, mais aussi dans toutes
les autres économies, à travers l’intervention des entrepreneurs en facilitant
l’accès des transactions entre les agents dont les disponibilités en ressources
ne sont pas forcément identiques, ces derniers arrivent à accroitre l’efficacité
de l’économie. En effet, nous ne pouvons que confirmer que l’entrepreneur
étant la personne principale de l’acte d’entreprendre ou l’entrepreneuriat de
façon globale joue un rôle non négligeable dans la croissance économique et
dans la lutte contre le chômage. Du moment où il contribue de façon non
négligeable à la compétitivité en insistant sur l’innovation et à l’évolution
technologique, il participe également à la vitalité des territoires (attractivité,
emploi de la main-d’œuvre locale, recettes fiscales…).Étant donné
l’importance énumérée en haut du texte, les pouvoirs publics ont commencé à
élaborer de véritables stratégies dans ce sens dans le but de promouvoir
l’entrepreneuriat, en sensibilisant l’esprit et la culture de création d’entreprise
et en mettant en place des programmes et structures d’accompagnement pour
que ces porteurs de projets n’aient pas peur de se lancer dans l’aventure de
création.
L’appui de l’état et des autres organismes constitue un moyen de mise en place
d’un climat économique propice à la création d’entreprise. De stimulation et
d’encouragement à la création d’entreprise. À travers les différentes actions
menées dans ce sens, nous pouvons conclure que les pouvoirs publics sont
aujourd’hui conscients de l’importance du développement de l’esprit
d’entrepreneuriat ainsi que l’instauration de la culture d’entreprendre.
L’enjeu majeur de l’acte d’entreprendre est sans doute le développement dans
deux sens, le premier à caractère personnel et lié au porteur du projet, en
accomplissant l’estime de soi, de propres objectifs professionnels, et le
deuxième à caractère macroéconomique en ayant pour objectif le
développement de la croissance économique du pays en contribuant comme
déjà cité en dessus au développement de l’innovation et au renouvellement du
tissu économique.
La relance de l’économie de la majorité des pays du monde commence par le
développement de l’entrepreneuriat, c’est pour cette raison que le phénomène

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entrepreneurial prend une grande ampleur ces dernières décennies. Le


développement de cet esprit d’entreprendre commence par l’instauration de la
culture de l’entrepreneuriat dans les formations et l’éducation de la population
d’où le rôle des pouvoirs publics. Durant ces dernières années, ce rôle s’est
traduit en plusieurs politiques et stratégies d’accompagnement. Aujourd’hui,
l’enjeu majeur de cet accompagnement de création d’entreprise est la
pérennisation de ces créations, identifier les qualités requises pour s’inscrire
dans une création dans la durée reste toujours l’une des clés de réussite de cet
enjeu. Bien entendu tous les organismes intervenant dans l’accompagnement
des créateurs d’entreprise ne se positionnent pas sur l’intégralité des étapes du
parcours du créateur. Pour cela, et dans le cadre de la stimulation de l’activité
entrepreneuriale destinés aux personnes pleines d’initiative, un ensemble de
recommandations a été mis en place et synthétisé en six actions :
1. Garantir la stabilité des conditions macroéconomiques et générales
dans le but d’étayer l’environnement entrepreneurial, telles que la
formulation du cadre réglementaire, le système fiscal, le marché
financier, les marchés d’emploi…etc.
2. La diminution et la simplification des taxes et cout administratifs,
création des guichets uniques d’information pour les PME
3. Promouvoir la culture entrepreneuriale en instaurant cette culture dans
la formation initiale aux écoles et universités sur tous les niveaux,
garantir également l’accès à l’information, aux connaissances
spécialisées entrepreneuriales aux personnes adultes, promouvoir la
diffusion des programmes d’apprentissage et de formation
4. intégrer la dimension du développement local dans la promotion de
l’entrepreneuriat
5. Assurer le suivi des actions et programmes d’accompagnement en
veillant sur les résultats de ces derniers. Pour cela, il faut faire
progresser un système d’évaluation des performances et d’efficacité
6. Assurer un ensemble d’indicateurs permettant de se comparer au
niveau international quant a là l’activité entrepreneuriale et
l’environnement entrepreneurial.
Le passage de l’indifférence entrepreneurial à la prise de décision
d’entreprendre constitue l’enjeu majeur dans le phénomène entrepreneurial, du
moment où l’entrepreneur constitue le moteur du processus visant le
développement économique de chaque nation. En effet, l’importance de la
création d’entreprise et de l’auto-emploi est vitale pour le développement.
Malheureusement, certains entrepreneurs qui ont affranchi le pas vers la
création des projets se retrouvent face à certains freins tels que l’accès au
financement, à l’information, à des barrières d’ordres structurels, commercial
et réglementaire. Afin de faire face à ces freins, il a été décidé de penser à des
modèles des actions plus adaptés ainsi qu’à des actions plus inclusives.

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3. La situation de création d’entreprise au Maroc et


l’intervention des structures d’accompagnement :
3.1 Les chiffres clés de la création d’entreprise au Maroc :
présentation et analyse
Suite aux différents programmes et stratégies de développement, le Maroc a
connu une évolution importante en termes de taux de création d’entreprise
durant les dernières années, cette évolution a malheureusement été
interrompue non seulement sur le territoire national, mais aussi au niveau du
monde entier, cela a été dû à la pandémie mondiale qu’a connue le monde
entier. L’année 2019 et 2020 ont pesé lourd sur la majorité des secteurs de tous
les pays. Or, le Maroc, grâce à la bonne stratégie de redressement et de soutien
qui ont été mis à la disposition par les différentes parties prenantes, les porteurs
de projets ont pu reprendre leurs objectifs et ambitions.
En effet, suite aux conséquences de la crise sanitaire, les créations d’entreprises
ont connu une bonne dynamique au Maroc au titre de l’année 2021, les
statistiques ont enregistré une hausse de 30% par rapport à 2020, selon le
cabinet INFORISK. À la tête des villes, Casablanca est arrivé à un taux de 24%
d’entreprises créées (soit 13.958) sur la même période.
Nos recherches sur la création d’entreprise au Maroc nous ont menés à
approfondir nos sources en se référant à la dernière étude effectuée par le
cabinet « INFORISK », en effet, selon cette dernière étude, le Maroc a
enregistré un trend haussier de 30% par rapport à l’année 2020.En se référant
aux dernières statistiques (2022) concertant le baromètre de création
d’entreprises au Maroc, nous remarquons que le nombre de créations de projets
en 2021 a connu une hausse en enregistrant 104 916 entreprises créées contre
84 997entreprises créées en 2020, le chiffre enregistré ne peut que confirmer
le rôle fort qu’a joué le programme d’accompagnement pour encourager et
supporter les projets en situation difficile ou en situation de démarrage.
Le cabinet INFORISK indique « Environ 99,48% de ces entreprises ont opté
pour la forme juridique Société à Responsabilité Limitée à associer Unique
(SARL)/Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) alors que
0,27% ont été des sociétés anonymes (SA) », précise INFORISK, la même
source indique aussi que le capital social médian lors de la création s’est situé
à 100.000 dirhams, ajoutant qu’en 2021, pour une société défaillante, il y a eu
5,5 sociétés créées.
Pour ce qu’est de la répartition géographique des créations d’entreprise,
comme nous l’avons noté, Casablanca est à la tête et abrite 13.958 des
entreprises créées (24%), devant Tanger (9%), Marrakech (9%), Rabat (6%),
Kenitra (4%), Fès (4%) et Mohammedia (2%). En outre, 31% de ces
entreprises opèrent dans le secteur « Commerce, réparation automobile », 19%

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dans l’Immobilier et Services aux entreprises et 16% dans le Bâtiment et


travaux publics.
Au niveau magrébin, le Maroc reste le mieux positionné en enregistrant un
taux de 69% par rapport aux entreprises crées au Maghreb est ce au titre de
l’année 2020, contre 13% pour l’Algérie et 19% pour la Tunisie. L’étude du
cabinet précise « le Maroc enregistre un bon dynamique entrepreneurial, avec
un taux de 52% entre 2018 et 2021, contre 7% pour la Tunisie ».
Comme indiqué dans les tableaux de bord ci-dessus « les derniers chiffres
disponibles présentés au titre de l’année 2022 » sur le site de l’Office
marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), la création
d’entreprises a repris sa hausse à fin novembre 2021.
Au total, 93.517 entreprises ont été créées sur les 11 premiers mois de l’année
2021, soit une progression de 25% par rapport à la même période en 2020 où
l’on dénombrait 84 997 créations. Par nature d’entreprises, à fin novembre
2021, on dénombrait 104 916 entreprises de personnes morales et 32 630
entreprises-personne physiques. Le nombre d’entreprises de personnes
morales a évolué de 32,6% par rapport à la même période en 2020 et le nombre
d’entreprises de personnes physiques progressait quant à lui de 11,2%.
Nous remarquons que le nombre de créations d’entreprises enregistré ces deux
dernières années a pu atteindre des records et a pu dépasser même les niveaux
d’une année normative comme 2019 où 86.126 créations avaient été recensées
sur la période de janvier et novembre, en revanche, nous expliquons cela à la
situation sanitaire qu’a connu le monde entier.
Quant à la répartition des secteurs d’activité entrepreneuriale, les études
recensées des dernières statistiques démontrent une stagnation dans quelques
secteurs précis, et ce, depuis quelques années, nous concluons donc que les
entrepreneurs tendent généralement vers les mêmes secteurs. En effet, à la fin
du mois de novembre 2021, 37% soit 93.517 entreprises créées ont opéré dans
le secteur du commerce. C’est légèrement moins qu’à la même période en 2020
où le secteur captait 39,1% des entreprises créées. Nous remarquons donc que
malgré la légère différence du taux enregistré, les secteurs stagnent depuis
quelques années, le même cas est pour le secteur du BTP, qui stagne en
deuxième position depuis l’année de 2017.
À l’issue de l’évolution de taux de création d’entreprise, il est important de
marqué le boosté entrepreneurial effectué par les différents mécanismes d’aide
et d’accompagnement. Malgré la situation sanitaire qu’a connue notre pays et
malgré la baisse qu’a enregistré le Maroc en matière de création de projets,
soient 12% jusqu'à l’année 2020, l’écosystème entrepreneurial « Organisme
public, organismes privés, associations professionnelles, chambre de
commerce et autre » ont constitué une base favorable pour le développement,
l’accompagnement des projets.
Amine Diouri, directeur des études et de la communication chez INFORISK
D&B, explique « à partir du dernier trimestre 2020, un bon rebond avait été

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amorcé, entre septembre et décembre 2020, il est vrai que nous observons des
hausses assez importantes. Même historiquement, quand on compare cette
période par rapport à 2019, les créations étaient supérieures en 2020. Il y a
donc eu un effet rattrapage assez important »
Nous ne pouvons que conclure donc que le rattrapage est dans la bonne voie,
les différents programmes de soutien financier ont également contribué à ce
rattrapage, notamment la distribution des crédits INTILAKA, le programme
FORSA et autres.
Sur le chemin de création d’entreprise, les porteurs de projets rencontrent des
difficultés. Malgré leur intérêt pour la création et l’entrepreneuriat, les jeunes
se trouvent face à un certain nombre de contraintes pour franchir le cap. Ces
obstacles prennent différentes formes et apparaissent sur toutes étapes du
processus de création, mais de façon accentué dans les débuts de création du
projet. Nous allons essayer de déceler ces obstacles dans cette partie.
Comme tout début de lancement de projet, l’entrepreneur se trouve face au défi
de recherche d’un capital qui le permettra de subvenir aux différents frais de
départ, comme les frais du matériel, les frais de location des locaux, les frais
de communication de son produit ou service ainsi que d’autres frais qui ont
une liaison avec le bon lancement du projet. Le financement est sans doute la
première chose qui préoccupe la majorité des jeunes porteurs de projet, en
effet, les ressources en capital présentent aux entrepreneurs l’avantage de créer
un lien étroit entre la rémunération dans des marchés incertains et le risque,
pour les PME la nécessité s’avère plus forte vu le manque de soutien dans ce
sens avant, cela est avant le lancement ces dernières années des programmes
d’accompagnement qu’a connu le Maroc. En effet, pour les entreprises
nouvellement crées, à savoir les PME et les entrepreneurs, il sont souvent
indépendants aux instruments classiques de financement à savoir les dettes
pour satisfaire leurs besoins de démarrage et de financement, or ce recours
reste une solution à courte vie, du moment où les différents stades du processus
de création ne répondent pas pleinement à ces besoins de financement, donc
nous pouvons conclure que l’emprunt n’est pas forcément une solution adaptée
aux entreprises nouvelles, en élargissant la gamme des instruments financiers
mis à la disposition des PME et des entrepreneurs, ces derniers arriveront à
surmonter une difficulté qui pèse lourd.
La recherche de clientèle est aussi un problème dont ils sont affrontés les
porteurs de projet nouvellement créés. Comme la nécessité du financement, le
facteur de clientèle s’avère de grande importance pour les entrepreneurs, au
début du lancement du projet, la collecte de clientèle n’est pas toujours facile.
Que ce soit des clients confirmés ou des clients potentiels, leur collecte
nécessite du temps et de l’argent, en effet, le temps de se faire connaitre par le
marché public peut prendre des fois beaucoup de temps. L’investissement

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pandémie : Difficultés, entraves et rôle du système d’appui

dans la communication et le marketing nécessite à son tour un budget, dans la


situation de projet nouvellement créé, dans la majorité des cas, cet
investissement représente une crainte qui s’ajoute immédiatement aux
premières entraves de ressources. Dans ce sens, nous avons remarqué que
différentes structures d’accompagnement ont commencé à donner plus
d’intérêt à ce facteur de communication, s’ajoute à cela l’ère du digital qui
représente une solution de premier degré pour certains produite ou services, les
réseaux sociaux en effet sont aujourd’hui de grande aisance permettant aux
porteurs de projets de se faite connaitre rapidement au grand public.
Le retard de paiement des clients présente aussi une difficulté et une crainte
pour les porteurs de projets, en général, ce problème est récurrent pour la
majorité des entreprises, ayant affaire avez des clients qui ont tendance à payer
après leurs achats. L’organisation est en effet, la clé de cette difficulté dans
tout nouveau projet, afin d’assurer le suivi des recettes en suspens, plusieurs
logiciels de facturation sont mis à la disposition des entrepreneurs, cet outil de
facturation et de gestion permet d’avoir une meilleure organisation en suivant
les montants en suspens, le logiciel permet également d’ajuster les dépenses en
prenant en considération des sommes perçues. Cette solution proposée
permettra donc à l’entrepreneur d’éviter un déficit budgétaire remarquable.
La gestion des frais s’ajoute à la liste des difficultés rencontrée par les
entrepreneurs, cette difficulté est considérée comme l’une des raisons
principales de l’échec de plusieurs entrepreneurs, le savoir-faire en matière de
gestion des flux de trésorerie est un point important que certains entrepreneurs
n’ont pas eu l’occasion pour avoir une formation là-dessus, comme la
préparation du budget en amont n’est pas souvent d’une certaine fluidité, les
entrepreneurs se trouvent face à une situation sensible. Le rôle de
l’accompagnement s’avère de grande importance à ce stade-là comme à tous
les autres stades du processus de création d’entreprise. La formation, le
coaching, le mentorat ainsi que d’autres pratiques d’accompagnement
représentent une nécessité absolue pour les entrepreneurs.
La solitude, le manque de communication avec les gens du métier, représente
une difficulté pour l’entrepreneur. La situation de l’entrepreneur face aux
prises de décisions qui peuvent être positives comme elles peuvent être néfaste
reste à ses yeux critiques, la solution idéale pour cette situation est le
réseautage, l’entrepreneur doit être encouragé à aller à la rencontre et à
l’échange avec les pairs, en effet, l’élargissement du réseau permet non
seulement de socialiser avec l’entourage, mais aussi de connaitre les embuches
des autres entrepreneurs dans la même situation, le réseautage pourra aussi être
utile à éviter de commettre les erreurs des autres.

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ISSN: 2658-8455
Volume 3, Issue 4-1 (2022), pp.266-282.
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3.2 Les structures d'appui : Rôle, Dispositifs et stratégies


d'accompagnement entrepreneurial
Les structures d’accompagnement sont traditionnellement définies comme des
organisations aux comportements managériaux (Hackett et Dilts, 2004 ;
Bergek et Norrman, 2008 ; Somsuk et Laosirihongthong, 2014 ; van Weele et
al. 2017) : la principale mission de ces structures d’accompagnement est de
regrouper des ressources pour les redistribuer aux jeunes entreprises, dans la
finalité de favoriser leur survie. Depuis la dernière décennie, des chercheurs
complètent cette définition. Ils considèrent également les structures
d’accompagnement comme des acteurs stratégiques (Vanderstraeten et
Matthyssens, 2012 ; Bruneel et al. 2012 ; Baraldi et Ingemansson Havenvid,
2016 ; Bank et al. 2017).
Durant ces dernières années, et dans tous les pays, les Petites et Moyennes
Entreprises jouent un rôle de locomotive de l’emploi, de création de richesse
et de réduction de la pauvreté. D’où la préoccupation de tous les organismes
publics et les pouvoirs publics qui donnent de plus en plus un grand intérêt
pour les encadrer, les promouvoir et d’accompagner leurs développements, il
s’agit d’une préoccupation majeure. Cette préoccupation a été plus concentré
à l’instar de la situation pandémique qu’a connu le monde entier depuis l’année
2019, l’impact de la crise sanitaire a en effet pesé lourd sur tous les secteurs de
l’économique du pays, pour les porteurs de projets, notamment les PME, la
situation été très délicate. L’intervention des structures d’appui a toujours été
importante pour les porteurs de projet, mais de façon plus accentuer ces
derniers temps.
Le développement de l’entrepreneuriat ainsi que la promotion de
l’investissement sont donc deux éléments essentiels qui contribuent dans la
croissance de l’économie, cette stimulation et développement à
l’entrepreneuriat se fait à l’aide de plusieurs pratiques, politiques et mesures
spécifiques qui encouragent l’initiative à la création de projets. D’où l’intérêt
porter aux systèmes d’appui de façon générale et aux structures d’appui de
façon particulière.
Les structures d’appui sont des organisations qui proposent qu’un
accompagnement soit entrepreneurial, managérial ou même des services dans
le processus d’accompagnement, éventuellement l’hébergement des
entreprises nouvellement créées ou en crise ou faillite.
Comme nous l’avons cité, le rôle des structures d’accompagnement reste dans
la globalité le même bien que ses structures doivent être pilotées par une
structure nationale en coordination, en l’occurrence un programme de
développement national ou une agence de développement qui aura pour
mission de tracer une stratégie de développement national et de relier toutes
les structures. En prenant en considération bien évidemment la différenciation

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pandémie : Difficultés, entraves et rôle du système d’appui

des besoins associés à chaque entreprise ou entrepreneur. Nous citons ci-


dessous les principales actions des structures d’accompagnement ou d’appui :
• La mise à disposition du porteur de projet un environnement
encourageant l’entrepreneuriat, environnement de sécurité, allant des
services (locaux, conseil…) à la mise en réseau avec d’autres
entrepreneurs
• Permettre au porteur de projet l’acquisition et l’identification de
nouvelles ressources
• La transmission des connaissances aux porteurs de projets
• Améliorer la réputation des projets incubés sur le marché
• Soutenir le développement des opportunités
Il est important de souligner que les actions d’accompagnement déployé par
les structures d’appui cité en dessus demandent un cadrage spécifique en
fonction des étapes de création d’entreprise. En effet, l’intervention des
structures doit être en parfaite harmonie et en coordination avec les autres
éléments externes et intervenant dans la création d’entreprise.

4. Conclusion

Le présent travail de recherche théorique que nous avons mené sur la situation
de création d’entreprise au Maroc, nous a conduit à diviser notre article en deux
volets, en effet, l’objectif derrière notre article est de mettre la lumière sur le
phénomène entrepreneurial au contexte marocain dans le contexte actuel, pour
cela et afin de mieux cerner ce concept, il a été important de commencer par le
personnage principal dans le phénomène entrepreneurial, qui est
l’entrepreneur, l’intention entrepreneuriale est un élément qui a été étudié par
plusieurs chercheurs dans le comportement entrepreneurial. De notre côté,
nous avons choisi de mettre l’accon sur le profil de l’entrepreneur marocain vu
le contexte étudié. À son tour, l’entrepreneuriat à désormais connu ces
dernières années une grande ampleur, le phénomène entrepreneurial constitue
aujourd’hui dans plusieurs pays au monde l’une des principales sources de
croissance et de richesse. Ainsi, nous avons assisté au cours de ces dernières
années à une évolution importante en termes de croissance du nombre
d’entreprises qui créent malgré la crise sanitaire, ce qui a suscité l’intérêt de
plusieurs chercheurs.
Nous expliquons l’évolution du chiffre enregistré en termes d’entreprises
créées durant les dernières années, à l’offre en matière de structures
d’accompagnement et d’aide à la création d’entreprise qui a multipliée. En
effet, les structures s’imposent et de développe progressivement. Afin de
dépasser les difficultés qui se présentent devant le porteur de projet, un
processus d’accompagnement de service est avancé à ces créateurs.
En résumé, nous concluons que malgré la situation sanitaire qu’a connu le
monde, notamment le Maroc, et malgré les difficultés que les porteurs de
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Volume 3, Issue 4-1 (2022), pp.266-282.
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projets font face, en termes d’aide en financement, en formations, en


matériaux, etc., nous remarquons l’intervention remarquable des structures
d’accompagnement a servi aux porteurs de projet de surmonter ces différentes
difficultés.
Nous rappelons que notre article est caractérisé par un aspect de cadrage
théorique et non conceptuel, nous avons essayé de comprendre la situation
actuelle du Maroc en entrepreneuriat dans le contexte actuel, à travers ce
cadrage théorique ainsi que les questionnements qui l’entourent, ce travail nous
permettra dans les prochaines recherches de mener une étude empirique plus
approfondie afin de mieux cerner l’impact de la crise sanitaire sur les nouveaux
projets.

Références :

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