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Résumé
Dans notre projet de fin d’étude nous avons traité les valeurs et les
qualités ajoutées du programme INTILAKA en matière de
promotion de l'entreprenariat : cas de MARRAKECH en basant
sur la facilité économique, juridique et fiscal pour les jeunes
porteurs des projets.

Les nouveautés de ce programme adoptent plusieurs rythmes


dans le financement des projets qui concerne précisément le
secteur informel et les PME dans les deux milieux urbain et rural.

3
Sommaire :
Dédicace……………………………..…………………….……………………1
Remerciement………………………………….………………………………2

Résumé.................................................................................................................3
Sommaire :...........................................................................................................4
Introduction générale..........................................................................................5
Chapitre 1 : Éléments théoriques sur l’entrepreneuriat.................................6
Section 1 : Définition de l’entrepreneuriat et théories de l’entrepreneur...7
Section 2 : Importance et formes de l’entrepreneuriat...............................15
Chapitre 2 : Programme INTILAKA et les composantes financières..........22
Section 1 : Programme INTILAKA.............................................................23
Tableau 1 : Les Conventions.........................................................................24
Conventions........................................................................................................24
Partenaires.........................................................................................................24
Objectifs.............................................................................................................24
Résultats.............................................................................................................24
Section 2 : les composantes financières........................................................27
Chapitre 3 : Cas pratique : Le programme Intégrer D’appui Et De
Financement Des Entreprises...........................................................................38
Section 1 : Présentation de méthodologie de collecte des informations....38
Section 2 : Analyse des résultats de questionnaire......................................42
Conclusion générale:.........................................................................................48
Bibliothèque :.....................................................................................................49
Table de matière................................................................................................50

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Introduction générale
Les statuts Auto-entrepreneur est un régime simplifier de l’entreprise individuelle.
Il est mis en place en 2014 au MAROC, Par le projet de loi de finance. Il est adressé à
toute Personne physique exerçant à son propre non à titre individuel une activité
indépendante (commerciale, industrielle, artisanale ou une prestation de services).

Parmi ses avantages :

 Légale
 Possibilité de facturation
 Financement et facilité
 L’exemption de l’obligation d’inscription au registre commercial
 Pas de chiffre pas de taxe
 Possibilité d’exercice de l’activité a domicile
 Procédure de création simplifiée

Malgré que le statut d’auto-entrepreneur mettre en place Plusieurs qualités, mais il


est insuffisant pour le secteur informel Ainsi que les petites et moyennes entreprises
concernant le coté Fiscal. Pour cette raison sa majesté le roi Mohammed VI nouveau
programme qu’a un l objective principal est facilite l’accès au financement pour les jeunes
porteurs des projets ; dans le milieu urbain et qu’en milieu rural.

Dans ce projet de fin d’étude nous avons traité la problématique suivante :

« L’impact de programme INTILAKA sur le statut Auto- entrepreneur »

Afin de valider cette problématique, nous avons essayé de répondre aux questions
de recherche suivantes ;

5
 En quoi consiste le programme intégré d’appui et de financement des entreprises ?
 L’amélioration fiscale entre l’auto-entrepreneur actuel et précédent ?
 Quel sont les démarches des établissements de crédit pour financer et contrôler les
projets ?
 L’objet de notre recherche il est dans ce qui suit : notre travail est réparti en trois
parties principales :
 Deux partie théorique dans laquelle : nous avons essayé de définir des éléments
théoriques sur l’entrepreneuriat et définir le programme d’appui et de financement
et ses impacts fiscales sur le secteur informel et les TPME ainsi que les produits
financiers que les établissements de crédit accordent aux jeunes porteurs des
projets.
 Ensuite on va aborder le processus d’accompagnement et de contrôle par ces
établissements.
 Dans la partie pratique qu’on va traiter le cas d’une entreprise individuelle réel qui
à bénéficier de programme « INTILAKA », en montrant le processus
d’accompagnement et de contrôle que la banque suit.
 Analyses et interprétations (statistiques sur les projets, l’offre d’emploi,
questionnaire sur l’auto-entrepreneur….)

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Chapitre 1 : Éléments théoriques sur
l’entrepreneuriat
L’Entrepreneuriat et l’entrepreneur sont reconnus depuis longtemps comme des
moteurs importants de la croissance économique, de l’emploi, de l’innovation et de la
productivité par les analystes et les théoriciens de l’économie. Aujourd’hui, ils
représentent un enjeu majeur pour la quasi-totalité des pays. L’ensemble des avantages
qu’ils génèrent justifie énormément l’intérêt croissant qu’ils suscitent.

Pendant ces dernières décennies, Plusieurs travaux de recherche ont porté sur ce thème en
vue de l’expliquer d’une manière bien précise, spécialement à travers l’identification des
facteurs déterminant l’acte d’entreprendre. De ce fait, certaines variables ont été mises en
exergue, entre autres, les traits de personnalité, la création d’organisations, la relation
individu-opportunité, etc. Ce phénomène qui est considéré par les chercheurs et les
décideurs comme étant un moteur majeur du développement économique et social, fait
ainsi apparaître l'entrepreneur comme le pilier de l'économie de marché et son activité
comme porteuse de valeurs. Mais en fait, qu’est- ce que l’entrepreneuriat ? Et comment
peut-on définir l’entrepreneur ?

Pour répondre à ces questions, ce chapitre sera structuré comme suit : après avoir
questionné la notion d’entrepreneur et d’entrepreneuriat dans la première section, l’on
traitera de l’importance de ce phénomène et la valeur qu’il apporte, ainsi que ses
différentes formes, dans la deuxième section.

Section 1 : Définition de l’entrepreneuriat et théories de l’entrepreneur

La théorie de l’entrepreneuriat et de l’entrepreneur est considérée comme un champ très


vaste et complexe à la fois. Effectivement, avoir une seule définition de chacun de ces
deux concepts est une tâche très difficile, et cela remonte à la multiplicité des analyses et
des raisonnements de chaque auteur.

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1.1. Définition de l’entrepreneuriat

Définir l'entrepreneuriat reste une tâche difficile. Bien que la littérature scientifique
s'enrichisse, la définition de l'entrepreneuriat au sein de la communauté scientifique reste
n’est pas consensuelle, et ce concept est souvent utilisé d’une manière floue.

L’un des principaux obstacles au développement des connaissances et de la théorie


générale dans ce domaine est l’absence d’une définition normalisée et généralement
acceptée de l'entrepreneuriat. De ce fait, la question générale qui va nous guider est celle
que Gartner a posée en 1990 : de quoi parle-t-on lorsque l’on évoque l’entrepreneuriat ? 1
Pour répondre à cette question, et si nous voulons saisir toute la complexité de l'objet,
alors une simple définition ne suffit pas.

D’abord, nous devons revenir à la définition d'origine. Le concept d'entrepreneuriat a été


défini à l'origine par le professeur Howard Stevenson de la Harvard Business School :

« L’entreprenariat est la poursuite d’une opportunité au-delà des ressources que vous
contrôlez. La poursuite implique une certaine détermination et concentration dans l’effort.
» (Stevenson H. 1990). Cependant, la recherche sur l'entrepreneuriat a évolué au fil du
temps et est devenue un sujet de préoccupation inévitable pour toutes les parties prenantes
de l'entreprise. Lorsque nous parlons de l'entrepreneuriat, nous trouvons plusieurs
significations qui y sont liées, voici quelques autres définitions 2 : « L'entrepreneuriat est la
création de nouvelles organisations […]. Si nous voulons comprendre le phénomène de
l'entrepreneuriat afin d'encourager sa croissance, nous devons nous concentrer sur le
processus par lequel de nouvelles organisations sont créées. » [Notre traduction]. (Gartner
W. 1989, p.17). À partir de cette définition, Gartner explique l'impact de l'entrepreneuriat
sur le système socio-économique. Il a mis en place un noyau théorique d'entrepreneuriat,
en fonction de la réalité vécue par les entrepreneurs, en mettant l'accent sur l'étude de la
création de nouvelles organisations et ce que font les entrepreneurs. Gartner a limité le

1
What are we talking about when we talk about entrepreneurship? Est un article publié dans Journal
Business Venturing en 1990.
2
Nous n’avons cité que les définitions sur lesquelles il y a un consensus et qui ont inspiré plusieurs travaux de
recherche.

8
concept de l’entrepreneuriat à la création d’entreprises, « l'entrepreneuriat est terminé
lorsque la phase de création de l'organisation est terminée. » [Notre traduction]. (Gartner
W. 1989, p.17).

Or, certains individus décident de lancer leurs propres entreprises alors que d’autres ne le
font pas. C’est pour cela, Filion définit :

L’entrepreneuriat comme étant le champ qui étudie la pratique des entrepreneurs : leurs
activités, leurs caractéristiques, les effets économiques et sociaux de leur comportement
ainsi que les modes de soutien qui leur sont apportés pour faciliter l’expression
d’activités entrepreneuriales (Filion L. J. 1997, p. 29).

Il montre que les effets des traits de personnalité différencient les individus prédisposés au
métier d’entrepreneur à travers la possession des caractéristiques 3 psychologiques propres
les distinguant des individus non-entrepreneurs. De même façon, Verstraete (2003) pense
que l’entrepreneuriat est à l'initiative de l’entrepreneur, mais il ne faut pas oublier
l'organisation. Ce dernier a présenté l’entrepreneuriat comme « un phénomène combinant
un individu et une organisation […], son action induit du changement et conduit à une
modification partielle de l’ordre existant. » (Verstraete T. 2003, cité par Mohamed
Binkkour, 2012). C’est-à-dire, L'entrepreneuriat ne peut être limité aux entrepreneurs ou
aux organisations crées. Par conséquent, l'entrepreneuriat est comme un phénomène qui
apparaît grâce à une relation symbiotique 4 entre les entrepreneurs et les organisations
crées.

Du reste, Shane et Venkataraman (2000) sont parvenus à un consensus selon lequel, d’une
part, l'entrepreneuriat est le processus à travers lequel naissent de nouvelles activités
économiques et de nouvelles organisations (comme il a été décrit par Gartner). Et d'autre
part, les entrepreneurs ne définissent plus l’entrepreneuriat (contrairement à Filion) mais il
en est l’acteur principal entre autres acteurs. Ils adoptèrent alors la définition suivante :

L’entrepreneuriat est un processus qui consiste à identifier, évaluer et exploiter des


opportunités pour créer des nouveaux produits, des nouveaux services, des nouveaux

9
marchés, des nouvelles matières premières ou des nouveaux moyens d’organisation de la
technologie existante en vue de créer de la valeur. (Shane et Venkataraman, 2000 ;
Shane, 2003).

Shane et Venkataraman (2000) illustrent trois étapes du processus entrepreneurial :


l’identification, l'évaluation et l’exploitation des opportunités. Ils montrent la relation
entre les individus et les opportunités en tant que cadre général pour comprendre et étudier
l'entrepreneuriat. Les individus s’engagent à découvrir, évaluer et utiliser les opportunités
pour créer de nouveaux besoins ou répondre aux besoins existants, avec de nouvelles
façons afin de créer de la valeur.

Bref, l'entrepreneuriat ne peut être compris que comme une réalité multidimensionnelle,
même si cette réalité est souvent difficile à définir. Il existe de nombreux points de vue ou
définitions concernant l'entrepreneuriat, mais certaines dimensions clés peuvent être prises
en considération, aux fins de notre recherche. En ce sens, nous garderons la définition
présentée par Shane et Venkataraman :

L’entrepreneuriat est un processus qui consiste à identifier, évaluer et exploiter des


opportunités pour créer des nouveaux produits, des nouveaux services, des nouveaux
marchés, des nouvelles matières premières ou des nouveaux moyens d’organisation de la
technologie existante en vue de crée de la valeur (Shane et Venkataraman, 2000 ; Shane,
2003).

En résumé, l'entrepreneuriat peut être défini comme le fait d’identifier et exploiter de


nouvelles opportunités productives de valeur économique ou sociale. Ce fait est stimulé
par l'initiative et la vitalité de l'innovation qui interagit avec l'environnement. L’axe
essentiel du phénomène est le processus créatif qui structure la dynamique individu/projet
pour l’entraîner vers une configuration entrepreneuriale susceptible d’exploiter avec
succès l’opportunité visée.

Dans le cadre de notre projet de recherche, nous nous concentrerons sur le processus
d'identification, d'évaluation et d'utilisation des opportunités entrepreneuriales dans le

10
contexte de l'interaction entre les individus et les opportunités, et qui représente la réalité
de la pratique entrepreneuriale (au Maroc).

1.2. Les théories économiques de l’entrepreneur

Le concept d’entrepreneur recouvre de multiples significations particulières, si bien qu’il


n’existe pas une définition absolue de cette notion. Historiquement, Les économistes n'ont
commencé d'étudier l'entrepreneur qu'à partir du 18ème siècle. Ainsi que, la
compréhension du mot entrepreneur a évolué au fil des cycles de l'histoire économique.
Passant de « aventurier », à un « organisateur de ressources », à « innovateur » et
personnage mythique dans sa première acception. Ainsi, quatre économistes ont construit
les principaux fondements de la théorie de l’entrepreneur, Richard Cantillon, Jean-
Baptiste Say, Joseph A. Schumpeter et Israel Kirzner, qui ont présenté l'entrepreneur
comme étant la pièce maîtresse du processus économique.

1.2.1. Entrepreneur aventurier

La théorie de l’entrepreneur s’est développée avec Richard Cantillon. Il fait de


l'entrepreneur le pivot de la dynamique économique. En effet, il occupe une place cruciale
dans la production et le commerce.

Dans son ouvrage ‘Essai sur la nature de commerce en général’ paru en 1775 post-
mortem, R. Cantillon était le premier qui a défini qu’est-ce qu’un entrepreneur. C’est un
aventurier, preneur de risque vu qu’il est mis dans une situation d’ambigüité et
d’incertitude. Il présente dans le chapitre XIII (La circulation et le troc des denrées et des
marchandises, de même que leur production, se conduisent en Europe par des
entrepreneurs, et au hasard) quelques expositions sur la fonction de l’entrepreneur : « Le
fermier est un entrepreneur qui promet de payer au propriétaire, pour sa ferme ou terre,
une somme fixe […] sans avoir de certitude de l’avantage qu’il tirera de cette entreprise. »
(R. Cantillon, 1775, p. 18). On peut donc en comprendre que l’entrepreneur effectue ses
achats à des prix bien déterminés alors que les prix de ses ventes sont inconnus et
incertains. Par conséquent, L’entrepreneur doit être capable de supporter les risques et
l’incertitude du marché.

11
Ce concept de la prise de risque a mené Richard Cantillon à faire une distinction entre les
gens à gages certains et ceux à gages incertains. Il classifie l’entrepreneur dans la
deuxième catégorie

Tous les habitants d’un État peuvent se diviser en deux classes, savoir en entrepreneurs,
et en gens à gages ; les entrepreneurs sont comme à gages incertains […] Tous les autres
sont entrepreneurs, soit qu’ils s’établissent avec un fond pour conduire leur entreprise,
soit qu’ils soient entrepreneurs de leur propre travail sans aucuns fonds, et ils peuvent
être considérés comme vivant à l’incertain (R. Cantillon, 1775, p. 20).

À cet égard, peu importe pour Cantillon si l’entrepreneur apporte ou non les fonds, c’est
celui qui se singularise par son aptitude à réaliser une action risquée dans un univers
incertain. Dans ce contexte, une séparation conceptuelle que l’on retrouve également chez
Turgot (1776).

1.2.2. L’entrepreneur gérant et industriel

Au début du 19ème siècle, Jean Baptiste-Say a approfondi plus l’analyse de la théorie de


l’entrepreneur. Il a défini ce dernier comme étant un vrai métier attaché au processus de
production. En effet, Il considère que cet entrepreneur « est l’intermédiaire entre toutes les
classes de producteurs et entre ceux-ci et les consommateurs. Il administre l’œuvre de la
production ; il est le centre de plusieurs rapports, il profite de ce que les autres savent et de
ce qu'ils ignorent, et de tous les avantages accidentels de la production ». (J. Say,1972,
374-375). Ce qui induit que l’entrepreneur est l’acteur principal du tissu économique, qui
harmonise les trois facteurs nécessaires de la production (Terre, Capital et Travail) pour
créer un produit et le vendre pour son propre compte. En outre, Il joue un rôle économique
actif en dirigeant et organisant le processus de production et en supportant aussi tous les
risques. Il doit avoir le talent d’innovation puisqu’il est lié à la fois à la tâche de création
(production) et à celle de recherche du savant. En plus, Say a effectué une distinction
entre la fonction de l’entrepreneur et celle du chef d’entreprise. Ces deux fonctions
peuvent se réunir en une seule personne mais ce n’est pas obligatoire ou essentiel, étant

12
donné que l’entrepreneur est un acteur dynamique qui doit assumer son travail et sa
fonction au niveau économique quelle que soit sa classe sociale.

Dans cette optique, Jean Baptiste-Say a donné une dimension industrielle et gestionnaire à
la figure de l’entrepreneur, c’est « celui qui entreprend de créer pour son compte, à son
profit et à ses risques, un produit quelconque ». (Say, cité par Le Van-Lemesle, 1988). Par
ailleurs, suite au raisonnement de Baptiste-Say, pour réussir l’activité entrepreneuriale, un
ensemble de traits et de caractéristiques managériaux doivent se réunir, non seulement
organiser, cordonner, juger et contrôler mais encore d’être capable de prendre le risque.

1.2.3. L’entrepreneur innovateur

Au cœur du 20ème siècle, Joseph Schumpeter a poussé plus loin le raisonnement de la


théorie de l’entrepreneur. En effet, il estime que l’innovation et le progrès technique sont
les fondements de l’économie. Sa conception constitue une avancée notable pour cette
théorie d’entrepreneur. Il le définit comme un innovateur. Dans ce cadre, Schumpeter a
distingué entre l’innovation3 et l’invention4. Un entrepreneur innovateur n’est pas
forcément celui qui a inventé le produit la première fois.

Par ailleurs, le rôle de l’entrepreneur « consiste à réformer ou à révolutionner la routine de


production en exploitant une invention ou plus généralement une possibilité technique
inédite». (J. Schumpeter, p. 186). C’est celui qui effectue de « nouvelles combinaisons de
facteurs de production. » (Schumpeter, 1935, pp. 329-336). En fait, l’entrepreneur est
celui qui casse la routine en créant une nouvelle composition des facteurs de production
dans le but est d’innover au sein du système économique.

Cette innovation s’articule autour de cinq types :

Une innovation de produits, c’est-à-dire fabriquer un nouveau bien ou service ;

3
C’est l’introduction de nouveaux procédés techniques, de nouveaux produits, de nouvelles sources de matières
premières et de nouvelles formes d'organisation industrielle.
4
C’est la découverte de nouvelles connaissances scientifiques et techniques, qui peut prendre la forme d’un
nouveau produit ou d’un nouveau procès de production.

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 Une innovation de procédés, ce qui signifie créer de nouvelles méthodes et
techniques de production ;
 Une innovation de débouchés, c’est ouvrir ou trouver de nouveaux marchés ;
 Une innovation de matières premières ;
 Une innovation organisationnelle;

Schumpeter fait de la destruction créatrice la force motrice de la dynamique économique.


Elle constitue le « processus de mutation industrielle […] qui révolutionne incessamment
de l’intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis
et en créant continuellement des éléments neufs ». (J. Schumpeter, 1943, pp. 116-117). En
d’autres termes, c’est simplement un mouvement par lequel les nouvelles innovations
remplacent les anciennes. En fait, l’entrepreneur se situe au cœur de la destruction
créatrice.

Joseph Schumpeter a fait donc progresser d’une façon avantageuse l’analyse de la


fonction entrepreneuriale. Il présente l’entrepreneur comme la figure clef de la croissance
et l’évolution économique. Ainsi, il affirme que seules les personnes capables d’innover
en réalisant de nouvelles combinaisons de productions, méritent d’être entrepreneur.

1.2.4. Un entrepreneur vigilant

Israël Kirzner a renouvelé l’analyse de la théorie de l’entrepreneur en synthétisant entre


Knight (l’incertain), Say (l’organisation de la production) et Schumpeter (l’innovation). Il
fait de l’entrepreneur le moteur du processus économique. D’ailleurs, Kirzner voit
l’entrepreneur « comme étant vigilant aux occasions qui existent déjà et qui attendent
d’être remarquées. […] l’entrepreneur doit être considéré comme répondant aux
opportunités, plutôt que comme les créant ; comme capturant des occasions de profits,
plutôt que comme les générant ». (Kirzner, 1973, p. 58). En effet, la théorie de
l’entrepreneur chez Kirzner dépend du binôme opportunité/vigilance 5. Dès lors,
L’entrepreneur kirznerien est une personne attentive et vigilante, qui observe et détecte les

5
Ou « Alterness », peut se définir comme une sorte de capacité particulière des entrepreneurs à acquérir
l’information de façon spontanée

14
opportunités de profit et de gains inaperçues par les autres.

De plus, « le type de connaissance nécessaire pour l’entrepreneuriat est le fait de savoir


où chercher l’information plutôt que le fait de disposer d’informations substantielles sur
le marché. Il semble que le mot vigilance soit le terme qui exprime le mieux ce type de
connaissance » (Kirzner, 1973, p.68). On peut donc en comprendre, que la vigilance est
une compétence, qui permet à l’entrepreneur de découvrir les informations pertinentes
pour acquérir les opportunités du marché. En fait, « C’est l’identification réussie des
finalités et des moyens, plutôt que l’utilisation efficiente des ressources, qui conduit aux
bonnes décisions concernant la qualité des produits » (Kirzner, 1973, p. 139). En d’autres
termes, l’entrepreneur selon Israel Kirzner est l’agent économique qui découvert les
occasions et les opportunités du profit, non seulement en affectant d’une manière optimale
les ressources, mais aussi en définissant les fins et les moyens pour y parvenir.

En somme, le concept d’entrepreneur a évolué tout au long de l’histoire de la pensée


économique. Nombreux sont les auteurs qui ont essayé de définir ce mot chacun selon ses
convictions et son appartenance à une telle école de pensée.

Section 2 : Importance et formes de l’entrepreneuriat

Que ce soit par la participation à la croissance économique, la création d’emplois ou bien


la stimulation de l’innovation, l’importance de l’entrepreneuriat dans le développent
économique des pays a toujours été explicitement admise par les chercheurs et les
pouvoirs publics. En outre, ce phénomène adopte de différentes formes selon les contextes
de chaque pays et aux mutations au niveau économique, social et politique.

2.1. Importance économique de l’entrepreneuriat

L'entrepreneuriat est un phénomène fondamental pour l'économie et l'emploi. Le


développement des activités entrepreneuriales peut avoir des effets positifs pour le
territoire ou la région. De plus, ce phénomène joue un rôle clé dans le développement du
système économique en participant à la croissance économique et en favorisant
l'innovation et la création d'emplois.

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2.1.1. L’entrepreneuriat et la croissance économique

L’entrepreneuriat est considéré comme l'un des facteurs clés de la croissance économique.
En effet, la création de nouvelles entreprises est une action importante de la croissance,
qui sert à stimuler la structure économique d’un pays.

La présence des entrepreneurs permet d’accroître l’efficacité d’une économie, car ils
favorisent la formation de capital en mobilisant les épargnes publiques dormantes. De
même, ils emploient leurs ressources propres aussi bien que les emprunts pour la mise en
place de leurs entreprises. Ces activités entrepreneuriales peuvent apporter une valeur
ajoutée et créer de la richesse, ce qui est essentiel pour le développement industriel et
économique du pays. L’entrepreneuriat joue plusieurs rôles dans la croissance
économique. En premier lieu, il participe à la création et la distribution de richesse. En
effet, toutes activités entrepreneuriales conduisent à l'émergence d'activités secondaires,
ce qui introduit un effet multiplicateur dans l'économie. Autrement-dit, lorsque
l’entrepreneur crée sa propre entreprise ou bien effectue un investissement dans une
entreprise déjà existante (par exemple investir dans une nouvelle gamme de produits), cela
engendre un effet multiplicateur. Ce dernier se traduit par une augmentation des activités
d’autres entreprises qui contribuent au nouveau produit, soit par la production des
matières premières, la fourniture de biens d’équipements, de consommations
intermédiaires, et des différents services.

Les employés recevant des salaires, vont consommer les biens et services produits par
d’autres entreprises, ce qui permet à nouveau de distribuer des salaires, et ainsi de suite,
tout le système économique profite de l’action initiale d’un entrepreneur. De ce fait, il
permet à favoriser une répartition équitable des richesses et des revenus, couvrant une
population plus importante dans une zone géographique plus large ; procurant ainsi des
avantages à une plus grande partie de la société. Ce qui montre que les activités
entrepreneuriales ont des répercussions sur les entreprises et les particuliers.
Effectivement, l’impact résultant de l’entrepreneuriat peut être beaucoup plus large que
l’action initiale.

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2.1.2. L’entrepreneuriat et la création de l’emploi

L’entreprenariat peut être un moyen de lutter contre le chômage et la précarité des jeunes.
Cette solution permet de réduire la dépendance et la passivité.

D’abord, les chômeurs se tournent vers la création d’entreprise pour se sortir du chômage.
Étant donné qu’à travers la création d’entreprise, les jeunes peuvent créer eux-mêmes
leurs propres emplois. De ce fait, l’entrepreneuriat apparait comme une solution de choix.
Créer son propre emploi plutôt que d'en demander un, l’individu se met à son propre
compte. Ainsi, en devenant son propre patron, l’entrepreneur assume des responsabilités
et prend des risques, ce qui lui permet d’améliorer son estime de soi, d’être conscient de
sa capacité d’agir, d'aiguiser ses compétences et d’en développer de nouvelles. Par
ailleurs, en développant son activité, le demandeur d’emploi devient à son tour créateur
d’emploi. C’est une solution qui est de plus en plus perçu comme un moyen pertinent pour
retrouver une activité professionnelle. En effet, en 2017, ce n’est pas moins de 76.447
entreprises qui ont été créés au Maroc. Et ce chiffre a augmenté en 2018 où près de
92.0006 créations d’entreprises ont été enregistrées (OMPIC). De même, le Haut-
commissariat au Plan a recensé 112.000 créations d'emplois en 2018. Le taux de chômage
de la population active atteint son point le plus bas depuis 2011, avec une proportion de
9% (Banque Mondiale). Au contraire, en 2017, elle a enregistré 86.000 créations
d’emplois avec un taux de chômage (9,1%) supérieur à celui enregistré en 2018. Ces
chiffres prouvent que l’entrepreneuriat permet à l’individu de devenir acteur de son propre
avenir professionnel. Dans-ce-cas, un projet d’ouverture d’entreprise, permet de créer des
postes et d’ouvrir des débouchés professionnels qui n’existaient pas auparavant. De ce
fait, l'esprit d’entreprendre créera progressivement de plus en plus d'emplois indirects.

Les entrepreneurs ont toujours joué un rôle actif dans la création de l’emploi et
l'amélioration du climat social, ils sont considérés comme un remède au chômage. Car,
non seulement ils fournissent de l'emploi à grande échelle aux chômeurs mais encore,

6
L'année 2018 fut exceptionnelle : les créations d'entreprises avaient augmenté de 20%, marquant la plus forte
hausse en dix ans.

17
leurs succès ‘‘success stories’’ peut jouer un rôle de formation dans la société, en ouvrant
la voie au développement économique.

Ainsi, l’entrepreneuriat est essentiel pour maintenir la croissance et pour créer des
emplois. Par ailleurs on a aussi une relation entre entrepreneuriat et innovation.

2.1.3. L’entrepreneuriat et l’innovation

Les entrepreneurs apprécient de travailler dans un environnement de changement et


essayer de maximiser les profits par l'innovation. En outre, l’entrepreneuriat accroit la
concurrence, ce qui participe à la dynamisation de l’économie. La conséquence immédiate
de cette concurrence est l’innovation, car les entreprises naissantes arrivent sur le marché
avec de nouveaux concepts, poussant celles existantes à sortir de leur zone de confort et à
proposer de nouvelles offres. Considérons par exemple le cas de la marque Apple qui a
lancé son premier téléphone, l’iPhone. Le premier smartphone avec un écran tactile, dont
le premier exemplaire remonte à juin 2007 et qui s’est vendu à plus de 1,2 milliard
d’exemplaires (la Tribune). Par conséquence, cette innovation a poussé d’autres marques
notamment Samsung à suivre le même chemin. De ce fait, Samsung a lancé en 2008 la
série Player qui partage quelques caractéristiques 7 avec l’iPhone. Ainsi, produisant une
vague des smartphones avec des nouvelles fonctionnalités révolutionnaires, ce qui signifie
que, pour les entreprises privées confrontées à un environnement concurrentiel,
l’innovation est souvent une condition de survie. Lorsqu'une entreprise s’inscrit dans cette
démarche, poussée par l’évolution de la technologie, elle induit des passerelles en amont
et en aval qui stimulent le processus de développement économique dans le pays.
L'innovation et l’entrepreneuriat peuvent donc considérer comme des moteurs
fondamentaux de l’économie, leur objectif est de créer de la différence pour générer de la
préférence.

Pour conclure on peut dire que l’innovation est un vecteur important de la croissance
économique. Or, cette innovation est entreprise par les entrepreneurs. Donc ces derniers
sont indispensables pour entretenir la dynamique. Compte tenu de l’importance des

7
Un écran tactile avec interface TouchWiz et des fonctions multimédia.

18
entrepreneurs pour l’économie, il faut promouvoir l’esprit d’entreprendre auprès de la
population, notamment auprès des jeunes, pour qu’ils soient les futurs entrepreneurs (et
futurs innovateurs).

2.2. Les formes de l’entrepreneuriat

L’entrepreneuriat est un phénomène très vaste et un facteur incontournable dans la


création d’emploi et de la richesse. Elle prend des formes différentes : une entreprise ex-
nihilo, l’essaimage, une reprise d’entreprise, une création en franchise ou l’intrapreneuriat.

2.2.1. Entreprise en ex-nihilo

Ex-nihilo est un mot latin qui signifie « à partir de rien ». Cette forme d’entreprendre est
la plus choisie par les porteurs de projets. Elle se base sur la réalisation d’une nouvelle
idée avec un investissement initial mois important. Par contre, elle est souvent difficile et
plus risquée, vu que le porteur du projet crée sa propre entreprise lorsqu’il ne possède rien
(sans fonds de commerce, ni un rachat d’entreprise, ni une reprise d’entreprise). Il
méconnaît son chiffre d’affaires et ses bénéfices. De plus, la création ex-nihilo demande
beaucoup d’efforts et de travail en matière d’étude de marché et surtout de ses besoins
financiers afin d’éliminer les mauvaises situations qui peuvent survenir.

2.2.2. La reprise d’entreprise

La reprise d’entreprise c’est reprendre une activité ou une entreprise déjà existante. Elle
peut être reprise par une personne physique ou morale qui est le repreneur. En fait, deux
types de reprise d’entreprise peuvent exister : une reprise en bonne situation et l’autre en
cas de difficulté. En plus, Cette forme de l’entrepreneuriat limite le niveau de risque et
permet de gagner plus de temps, étant donné que le repreneur dispose des ressources
financières et humaines et de toutes informations nécessaires sur la structure et le
fonctionnement de cette entreprise.

19
2.2.3. Essaimage ou extrapreneuriat

Une entreprise créée par essaimage est celle créée par un salarié. En effet, l’essaimage
c’est l’aide et le soutien apporté par un employeur à ses employés dans le but est de
réaliser leurs propres projets. En d’autres termes, l’entreprise encourage et incite leurs
salariés à entreprendre. Cette forme de l’entrepreneuriat est généralement remarquée au
sein des entreprises qui s’intéressent à l’innovation et la technologie. De plus, la création
par essaimage comprend trois catégories :

 L’essaimage social (ou à chaud) : c’est un ensemble de pratiques qui visent à


encourager la création des entreprises par les employés dans le cadre d’une
stratégie de réorganisation et de restructuration, en raison d’un problème de
trésorerie ou sureffectif. Plus encore, un soutien sous forme d’une prime de départ
est accordé aux employés pour lancer leurs projets.
 L’essaimage actif (ou à froid) : c’est quand l’entreprise place l’essaimage dans sa
culture entrepreneuriale, c’est-à-dire promouvoir l’esprit innovant et créatif des
salariés. D’ailleurs, Ils profitent d’un suivi pré-création (la formation, la mise en
place du business plan…) et post-création d’entreprise (le conseil,
accompagnement, assistance…). De ce fait, l’entreprise s’intéresse plus à la
motivation du personnel.
 L’essaimage stratégique : consiste à soutenir le salarié à concrétiser son propre
projet et donc créer son entreprise, qui sera partenaire à celle de l’employeur en
vue d’externaliser son activité. Dans ce cas, il y a un transfert des savoir-faire, des
compétences et des procédés.

2.2.4. Entreprendre en franchise

Cette forme consiste à mettre en relation deux entreprises indépendantes au niveau


juridique et économique (financière). L’une est franchiseuse et l’autre est la franchisée. La
franchiseuse possède une marque reconnue et un savoir-faire (méthodes, techniques…).
Elle donne au franchisée l’accès pour utiliser sa marque et de bénéficier de son expertise
pour déposer un produit ou un service sur le marché. En contrepartie, elle paye le droit

20
d’entrée et de redevances. Généralement, la création en franchise repose sur le principe de
partage de la réussite. C’est le cas pour la firme américaine Mc Donald’s 8 (le franchiseur)
qui donne le droit à un entrepreneur (le franchisée) pour utiliser son produit et sa marque
en contrepartie d’une redevance d’exploitation.

2.2.5. L’intrapreneuriat

L’intrapreneuriat (ou l’entrepreneuriat organisationnel) peut se définir comme étant « le


processus par lequel un individu (ou un groupe d’individus), en association avec une
organisation existante, crée une nouvelle organisation ou génère le renouvellement ou
l’innovation au sein de cette organisation ». (P. Sharma et J.-J. Chrisman, 1999). Ce genre
d’entrepreneuriat est pratiquée au sein d’une entreprise. Elle consiste à encourager et
améliorer les compétences entrepreneuriales du salarié. En outre, l’organisation peut
développer des projets internes innovants sans implanter une nouvelle entreprise. Par
conséquent, l’intrapreneuriat représente une opportunité avantageuse pour découvrir ce
métier et avoir de l’expérience au profit de l’intrapreneur (le salarié).

2.2.6. L’entrepreneuriat social

Cette forme d’entrepreneuriat a pour but non lucratif, qui s’intéresse à la création des
entreprises sociales : les coopératives, les fondations, les associations et les mutuelles. Ce
modèle d’entreprises fait partie de l’économie sociale et solidaire 9. Le principe dans ce
cas, c’est d’apporter des solutions innovantes aux problèmes d’ordre social et/ou
environnemental tels que : le chômage, la pauvreté, le développement durable…. En
d’autres termes, l’entrepreneuriat social vise à réaliser des projets répondants aux besoins
sociaux et environnementaux d’une communauté. D’ailleurs, cette forme est très
profitable et avantageuse sur le plan social. Toutefois, elle est peu rentable sur le plan
économique puisqu’elle ne cherche pas à faire profit contrairement à l’entrepreneuriat
classique.

8
Est une chaine de restauration rapide américaine présente dans le monde entier. En effet, 80% des restaurants
Mc Donald’s sont gérés par des franchisés. (Expert-comptables.com, 2017)
9
L'économie sociale ou économie sociale et solidaire (ESS) désigne la branche de l'économie, qui regroupe les
entreprises et les organisations qui cherchent à concilier entre l’activité économique et l’équité sociale

21
Au total, l’entrepreneuriat reste jusqu'à aujourd’hui un phénomène complexe. En effet,
plusieurs chercheurs dans le domaine économique ont essayé de définir cette notion, mais
sans parvenir à une seule définition complète. Shane et Venkataraman traitent
l’entrepreneuriat comme un processus qui vise à identifier et profiter des opportunités
pour créer un nouveau produit, un nouveau service, un nouveau marché ou des nouveaux
moyens d’organisations afin de réaliser une valeur.

De plus, la notion de l’entrepreneuriat s’articule autour une personne clef de la dynamique


économique qui est l’entrepreneur. Dans ce cadre, quatre économistes ont fondé la base de
la théorie de l’entrepreneur. Cantillon définit ce dernier comme un preneur de risque. En
outre, Baptiste-Say souligne que l’entrepreneur est un métier lié au processus de
production. Selon Schumpeter, c’est une personne douée d’imagination et capable
d’innover. Et pour Israel Kirzner, l’entrepreneur est une personne vigilante qui détecte et
profite des opportunités de profit et de gains inaperçues par les autres.

En effet, l’entrepreneuriat sous ses diverses formes, que ce soit ex-nihilo, un essaimage,
une reprise, une création en franchise, l’intrapreneuriat ou l’entrepreneuriat social,
constitue un facteur majeur pour stimuler la croissance économique. Il participe à la
création et la distribution équitable de la richesse. De plus, l’entrepreneuriat est considéré
comme un moyen pour lutter contre le chômage et donc créer de l’emploi.

Après l’aperçu global sur la théorie de l’entrepreneuriat et de l’entrepreneur, il sera


nécessaire donc d’étudier dans un deuxième chapitre le programme INTILAKA et les
composantes financières

22
Chapitre 2 : Programme INTILAKA et les
composantes financières

Section 1 : Programme INTILAKA


1.1. Présentation, objectifs, catégorie ciblée :

Au Maroc le tissu entreprenariat reste dominé par le TPME (très petit et moyenne
entreprise), il représente 93% de l’ensemble de l’entreprise au niveau national, 64% de ces
entreprises sont de TP entreprises, alors que 29% autres sont des PME, les grandes
entreprises pour leur part ne représente que 7%.

Une entreprise sur cinq recourt au financement externe que se présent dans le plus part des
cas sous forme de crédit bancaire, or ces prêts ne sont pas accordés à tous les demandeurs,
les TPE sont alors plus lésées, et pour cause : Elles manquent de garantes suffisant pour
instituer leurs demandes des prêts, Il faut dire que le Maroc a toujours placé
l’entreprenariat au cœur de ses priorités.

1.1.1. Définition de programme INTILAKA :

Programme INTILAKA pour l’appui et le financement des entreprises est une démarche
parmi plusieurs pour améliorer les bases de l’économie marocain (secteur informel,
PME…..) qui a été lancé le début de février 2020 par les directions royales de sa majesté
le roi Mohammed VI ,les opérations d’appui au financement inscrits dans le cadre du
programme intégré et ce sur une durée de trois ans .Il s’agit d’un programme à deux
volets importants destiné aux porteurs des projets à savoir le financement et
l’accompagnement fournie à des conditions avantageuses. Pour bien encourager
l’économie du pays sa majesté a signé trois conventions par lesquelles le programme a été
mis en place.

23
Tableau 1 : Les Conventions

Conventions Partenaires Objectifs Résultats


1 -Ministre de Financement des Appui 3 Milliards Dh
l’économie et des projets et les activités pour le programme
finances contractuelles
-GPBM (Groupement
Professionnel des
Banques du Maroc).
-Bank al-Maghreb.

2 -Ministre de Coordonner les efforts Appui 3 Milliards Dh


l’économie et des pour suivre et pour le programme
finances accompagner le
-Bank al-Maghreb rythme des activités
-GPB des entreprises au fur
-OFPPT et ou mesure
3 -Ministre de L’intégration Appui 2 Milliards Dh
l’économie et des financière du milieu par le fond HASSAN
finances rural II
-Ministre de
l’intérieur
-Bank al-Maghreb
-GPBM
-OFPPT

1.1.2. Les objectifs et les impacts attendus :

INTILKA est une réaction spéciale de l’état marocain afin de développer le pays
économiquement et socialement.

Alors ! Quels sont les objectifs économiques et sociaux et les impacts attendus de cette
initiative ?

 Développement économique du pays.


 Opportunité importante adressée au milieu rural.

24
 Encourager les jeunes diplômés porteurs de projets.
 Facilités fiscales pour obtenir des prêts.
 Libérer le potentiel des jeunes marocains dans le domaine économique.
 Création des projets dans différents secteurs d’activité (industriel, commercial,
artisanal, agricole, prestation de service … )
 Améliorations de conditions sociales :
 Diminution de taux de chômage
 Création de postes de travail
 Conditions de vie favorables

1.1.3. Les catégories ciblées

INTILAKA est un programme qui vise le financement et l’accompagnement des


entrepreneurs marocains, mais d’abord il faut savoir de quel entrepreneur parle –t-on ?
Cet avantageux programme ne s’intéresse pas aux entreprises qui veulent pour être couvée
par les directions royales.
Ils ciblent également les catégories suivantes :

 Jeunes diplômes /qualifies porteurs de projets.


 Auto entrepreneurs inscrits au registre national.
 Entrepreneurs individuel personne physique n’ayant pas le statut d’auto
entrepreneur.
 TPE y compris les commerçants.
 Start-ups.
 Coopérative.

1.2. Les nouveautés et les points de développement programme INTILAKA

Le programme d’appui et de financement des entreprises a été accompagné depuis sa


réalisation en février par des nouveautés fiscales qui facilitent les démarches pour les
jeunes porteurs de projets et même pour les entrepreneurs individuels qui veulent
développer leurs TPME, tout d’abord on connait bien que le taux d’intérêt influence la
demande des crédits, alors que cette initiative est venue pour donner une détermination
spécifique à ce taux.

25
D’ailleurs, le taux d’intérêt applicable par les banques sur les emprunts ordinaires chaque
année a été calculé selon des facteurs déterminés ;

 Le taux directeurs applique pour la banque centrale (Bank al Maghreb) est de


2,25% sur les établissements de crédits (les banques)
 Le taux de risque est calculé à partir des garanties
 Recettes et dépenses

Grace au programme INTILAKA le taux directeur devient 1,25%, cette initiative royale
oblige les banques d’accorder les crédits à un taux constant de 2% dans le milieu urbain et
1,75% au milieu rural.

La caisse centrale de garantie est un établissement de crédits crée en 1949, elle représente
un partenaire avec les banques selon des convention qui ont un objectif principale qui est
remplacement des garanties personnels des porteurs de projets par des garanties pouvant
aller jusqu’à 80% .ces garanties s’appuie sur le fonds d’affectation spécial qui a été créé
dans le cadre de la loi de finance 2020.Ce fonds est doté d’une enveloppe de 6 milliards
de DH dont 3 milliard de DH injectes par le secteur bancaire ,a ce montant s’ajoutant
2milliards de DH alloues par le fonds Hassan II pour le soutien des projets
d’entreprenariat dans le monde rural. L’objectif de la garantie est de faciliter l’accès au
financement des entreprises.

Remarque : cet avantage concerne les catégories ciblées par le programme selon
des conditions bien déterminées !

1.3. Les conditions d’éligibilité à l’offre de financement :

Pour les entreprises en création, un chiffre d’affaire prévisionnel inférieur ou égal à 10


million de DH.

Pour les entreprises existantes ayant leurs activités en zone urbain :

 Un chiffre d’affaire inférieur ou égal à 10million de DH.


 Être crée depuis 5 ans au maximum.

26
Pour les entreprises ayant leur activité en zone rural.

 Un chiffre d’affaire inférieur ou égal à 10million de DH.


 Être crée depuis 5ans maximum. Sont dispense que cette conditions les
exploitations agricoles qui peuvent être soit des créations nouvelles, soit des
reconversions significatifs de l’exploitation soit des investissements innovants ou
permettant une modernisation de l’activité.

Pour les entreprises exportatrices vers l’Afrique, un chiffre d’affaire inferieur à l’égal à 10
millions de DH sans conditions d’ancienneté.

Section 2 : les composantes financières

2.1. Offre de financement

Le programme d’intégration d’appui et de financement c’est une stratégie à fort impact


pour répondre à la problématique de financement pour le qu’il a été mis en œuvre. Cette
stratégie aura un impact positif sur l’ensemble des parties prenantes. Les entrepreneurs
auront ainsi accès à un financement plus simplifié avec beaucoup de facilités et des
conditions avantageuses. Du côté de l’État, ce dispositif contribuera de façon efficace à
réduire les disparités territoriales, notamment en encourageant l’entrepreneuriat dans le
monde rural. L’initiation des jeunes diplômés au monde de l’entreprise réduirait, par
conséquent, le taux de chômage d’autant plus que l’insertion des TPME au circuit de
financement dynamisera la création de l’emploi et favorisera l’inclusion financière.

L’offre de financement se compose de plusieurs produits de financement mis au point par


chacune des banques concernées et qui présentent un certain nombre de caractéristiques
communes. Ces produits se déclinent selon le type de besoin à financer et selon la
localisation

 Besoin de financer un investissement Besoin de financer les dépenses


d’exploitation
 Besoin de financer le fonds de roulement de démarrage

27
 Localisation en zone urbaine selon le référentiel du Ministère de l’Intérieur
 Localisation en zone rurale

Ces produits sont présentés ci-après et comprennent 3 grandes catégories :

28
Les crédits d’investissement et de fonctionnement « Intelak »

Ils sont destinés aux projets et entreprises en zone urbaine, toutes activités confondues à
l’exclusion de la promotion immobilière et de la pêche hauturière.

Montants de financement :

Le cumul des crédits d’investissement et d’exploitation peut atteindre jusqu’à 1,2


million de DH par bénéficiaire

Granités :

 Aucune garantie personnelle


 Garanties liées au projet (local, matériel, fonds de commerce). Aucune garantie
personnelle n’est engagée sous forme notamment de caution.
 Délégation d’assurance Décès Invalidité – Totale.

Tarification :

 Taux d’intérêt préférentiel : 2% HT.


 Frais de dossier : gratuits.
 Prime d’assurance préférentielle : 0.1% HT.

Les crédits d’investissements Intelak :

Il s’agit de crédits bancaires qui financent les dépenses d’investissement relatives aux
projets de création et d’extension : acquisition de local, de matériel et d’outillage
professionnel ou agricole. Ces crédits sont octroyés sur une durée pouvant aller jusqu’à 7
ans. Ils sont remboursables à fréquence régulière selon le cycle d’exploitation de
l’entreprise : mensuelle, trimestrielle, semestrielle, annuelle.

29
Les crédits de fonctionnement « Intelak » :

Il s’agit de crédits qui financent les dépenses liées au fonctionnement de l’entreprise et les
besoins de trésorerie liés à l’activité courante de l’entreprise. Les crédits de
fonctionnement selon la formule Intelak sont octroyés aux bénéficiaires n’ayant jamais
disposé d’un crédit de fonctionnement auparavant. Les crédits de fonctionnement sont
généralement octroyés sur une durée d’une année, qui peut être renouvelables. Ils sont
remboursés selon l’accord conclu avec la banque.

Crédits d’investissement et de fonctionnement « Intelak Al-Moustatmir Al Qarawi


»

Ils sont destinés aux projets et entreprises en zone rurale, toutes activités confondues à
l’exclusion de la promotion immobilière et de la pêche hauturière.

Les montants de financement :

Le cumul des crédits d’investissement et d’exploitation peut atteindre jusqu’à 1,2 million
de DH par bénéficiaire.

Les garanties :

 Aucune garantie personnelle Garanties liées au projet (local, matériel, fonds de


commerce). Aucune garantie personnelle n’est engagée sous forme notamment de
caution
 Délégation d’assurance Décès Invalidité - Totale

Tarification :

 Taux d’intérêt préférentiel : 1,75% HT


 Frais de dossier : gratuits
 Prime d’assurance préférentielle : 0,1% HT

30
Les Crédits d’investissements Intelak Al Moustatmir Al Qarawi :

Il s’agit de crédits bancaires qui financent les dépenses d’investissement relatives aux
projets de création et d’extension : acquisition de local, de matériel et d’outillage
professionnel ou agricole. Ils couvrent :

 La création et l’extension
 La modernisation et la reconversion des exploitations agricoles.

Ces crédits sont octroyés sur une durée pouvant aller jusqu’à 7 ans. Ils sont remboursables
à fréquence régulière selon le cycle d’exploitation de l’entreprise : mensuelle,
trimestrielle, semestrielle, annuelle.

Les crédits de fonctionnement « Intelak Al Moustatmir Al Qarawi» :

Il s’agit de crédits qui financent les dépenses liées au fonctionnement de l’entreprise et les
besoins de trésorerie liés à l’activité courante de l’entreprise. Les crédits de
fonctionnement selon la formule Intelak sont octroyés aux bénéficiaires n’ayant jamais
disposé d’un crédit de fonctionnement auparavant.

Les crédits de fonctionnement sont généralement octroyés sur une durée d’une année
renouvelable. Ils sont remboursés selon l’accord conclu avec la banque.

Prêt gratuit « Start-TPE »

Il s’agit d’un prêt qui vient en complément au crédit d’investissement et qui permet de
financer le besoin en fonds de roulement de démarrage lié à l’investissement.

Il peut bénéficier une seule fois à l’entreprise qui a souscrit un crédit d’investissement
Intelak ou Intelak Al Moustatmir Al Qarawi inférieur ou égal à 300.000 DH.

Il est remboursable après 5 ans maximum sauf en cas d’ouverture d’une procédure de
liquidation de l’entreprise.

31
Le montant de financement :

Le prêt gratuit peut atteindre 20% du montant du crédit d’investissement dans la limite de
50.000 DH.

Les garanties :

Aucune garantie n’est exigée

Tarification :

 Taux d’intérêt : 0%
 Frais de dossier : gratuits.

2.2. Offre d’accompagnement


2.2.1. Définition :

L’offre d’accompagnement correspond aux services rendus aux candidats porteurs de


projet pour les aider à créer leur entreprise et à faciliter l’obtention d’un financement ainsi
que les services rendus aux entreprises créées en vue de leur pérennisation.

Les bénéficiaires de services d’accompagnement prévus par ce programme sont :

 Les porteurs d’idée en phase de conception d’un projet de création d’entreprise


 Les porteurs de projet en phase de réalisation du projet et de création de
l’entreprise
 Les entreprises récemment créées.

2.2.2. Les services d’accompagnement disponibles :

Les services d’accompagnement diffèrent selon la phase où se trouve le candidat porteur


de projet. Celui-ci peut se trouver lors de la phase de :

 Maturation de l’idée
 Conception et montage du projet

32
 Création de l’entreprise
 Recherche des financements et constitution du dossier de crédit
 Développement et pérennisation du projet

Ces services peuvent porter sur divers besoins, à titre d’exemple sur ce qui suit :

 Phase de pré-création de l’entreprise : la formation, l’incubation, l’assistance au


montage du projet et à la mise en place du business plan, le conseil sur les
financements disponibles, et l’assistance au montage du dossier de crédit.
 Phase de création d’entreprises : l’assistance aux démarches administratives et à
l’obtention des autorisations Phase post-création de l’entreprise : Tenue de la
comptabilité, conseil, formation, financements disponibles, assistance juridique,
accompagnement pour la pérennisation et la croissance de l’entreprise ; accès à des
informations sectorielles et régionales
 Phase de difficulté : soutien externe en termes de gestion des difficultés
 Phase de cession ou de reprise de l’entreprise : l’assistance et le conseil

Le suivi et l’accompagnement, deux facteurs clés Il est à noter que ce dispositif intégré
s’articule autour de deux éléments fondamentaux. Citons en premier l’évaluation
périodique prévue pour le suivi des réalisations de ce dispositif. Il s’agit d’un processus
dynamique qui permettra aux principaux intervenants d’apporter les ajustements
nécessaires au moment opportun et d’adapter les actions aux réalités du marché. La
deuxième particularité qui marque ce dispositif est le volet accompagnement. Une
convention a été signée, dans ce sens, entre le ministère de l’intérieur, le ministère de
l’économie, des finances et de la réforme de l’administration, Bank Al-Maghrib, la
CGEM et l’OFPPT (site au tableau numéraux 1). Ce partenariat porte sur la coordination
des actions d’appui et d’accompagnement de l’entrepreneuriat aussi bien en pré qu’en post
création au niveau des différentes régions du Maroc.

Pour les besoins d’information et d’orientation, les candidats éligibles peuvent s’adresser
indifféremment aux structures régionales suivantes :

33
 Les réseaux d’agences bancaires
 Les succursales de Bank Al-Maghreb au niveau des régions
 Les Centres Régionaux d’Investissement
 Les antennes régionales de la Caisse Centrale de Garantie
 Les structures régionales de la CGEM
 Les guichets régionaux d’accompagnement de l’OFPPT
 Les agences et antennes régionales de l’ANAPEC

Ces structures déploient au niveau de chacune des régions du Royaume un réseau


fournissant des services d’information et d’orientation. Elles se réunissent au sein d’un
Comité Régional de Coordination de l’Accompagnement pour coordonner et fédérer leurs
actions dans ce domaine.

Les principales structures pour bénéficier des services d’accompagnement à la


création, a l’accès au financement ou au développement de l’entreprise.

Vous pouvez vous adresser aux structures suivantes si vous avez :

 Une idée et que vous avez besoin d’un appui pour monter un projet,
 Monté votre projet ou que vous avez récemment créé une petite entreprise et
que vous avez besoin d’un appui pour monter le dossier de financement pour
l’obtention de crédits
 Créé récemment votre entreprise et que vous avez besoin d’un appui pour
pérenniser et développer votre activité

Les agences bancaires :

Pour les banques disposant de structures d’accompagnement, les agences vous mettront en
relation avec des conseillers professionnels qui vous assisteront dans le montage du projet
et du business plan (plan d’affaires) ou du dossier de crédit

Les Centres Régionaux d’Investissement :

34
Les CRI vous mettront en relation avec les parties concernées (professionnels établis,
associations, experts) au niveau régional offrant des services d’accompagnement, en
fonction du besoin et du cycle de vie de l’entreprise.

A qui d’adresser pour bénéficier des services d’aide aux formalités administratives de
création d’entreprise et à l’obtention des autorisations nécessaires ?

Il convient de s’adresser aux Centres Régionaux d’Investissement qui apporteront


l’assistance nécessaire pour permettre la création de l’entreprise et l’obtention des
autorisations nécessaires dans des délais rapides.

En cas de difficulté d’accès aux services d’accompagnement, vous pouvez vous adresser
au Centre Régional d’Investissement.

Les guichets régionaux d’accompagnement de l’OFPPT :

Ces guichets fournissent des services de formation et d’accompagnement au montage de


projet, ainsi que des services de formation et d’accompagnement post-création.

Les agences et antennes régionales de l’ANAPEC :

Elles fournissent des services d’appui aux porteurs de projet en phase de pré-création et
lors du démarrage de l’activité ainsi que des séances de sensibilisation à l’entrepreneuriat

2.3. En cas de liquidation judiciaire :

Chaque entreprise peut faire face à des difficultés qui perturbe sa stabilité, ce qui entraine,
dans quelque fois, la dissolution de l’entreprise lorsqu’elle n’arrive pas à payer ses dettes
à cause de la mal gestion, des ressources. ON a déjà mentionné que la CCG c’est
l’établissement de crédits qui garantit les porteurs de projets en cas de faillite. Les
questions posées :

1-Comment la CCG renforce son soutien ?

35
2-Quels sont les entreprises bénéficiaires de ses garanties ?

Dans la relation banque/entreprise, la Caisse Centrale de Garantie (CCG) joue un rôle de


plus en plus important. Grâce à ses instruments, elle ouvre l’accès au crédit bancaire à de
nombreuses entreprises qui n’auraient pas pu y accéder toutes seules. L’activité de la CCG
enregistre une croissance fulgurante, ce qui témoigne de son intérêt dans l’écosystème. .
Mais pas seulement l’accès au financement, la CCG contribue dans le cas de la liquidation
judiciaire d’une entreprise jusqu’à 80% des pertes mais sauf si la raison de cette faillite a
été bien déterminer

La CCG moyenne direct des garanties par couvrir 80% des pertes pour la banque et, 20%
par la cession des matériel, outillages, et outillés d’entreprise, celle le porteur de projet à
des raisons et des preuves touchables qui expliqué son crise. Par contre, si le tribunal
décidé que la crise a un cause personnel, négligence, mal gestion ou bien le fraude ; à ce
cas-là, le tribunal contenue son processus législatif de loi de commerce, sans garanties par
CCG.

36
Conclusion :
Pour lutter contre le chômage, l’État a orienté ses actions vers la création d’un climat
favorable à la croissance économique en encourageant les investissements privés pour créer

de nouveaux emplois. En outre, des mécanismes de financement ont été mis en place à travers

la création des programmes d’appui et de financement, notamment, le programme Crédit

Jeunes Promoteurs, Moukawalati et Intelaka. Dans un premier lieu, Crédit Jeunes Promoteurs,

est le premier programme national d’appui à l’entrepreneuriat marocain. D’ailleurs, malgré de

nombreuses années de mise à l’épreuve, les résultats obtenus par ces mécanismes financiers

apparaissent très faibles. Ceci peut s’expliquer par plusieurs facteurs : lenteur et complexité

des formalités des crédits, les réticences manifestées par les banques...

37
Chapitre 3 : Cas pratique : Le programme Intégrer
D’appui Et De Financement Des Entreprises

Section 1 : Présentation de méthodologie de collecte des informations

Dans notre PFE concernant le sujet de Les réalisateurs du programme intilaka en matière
de promotion de l'entreprenariat : cas de Maroc on va aborder l’exemple d’une société qui
veut bénéficier de programme.

D’abord, Côté Sud Pro est une SARL de nouvelle création par des jeunes entrepreneurs
spécialisés dans le digital, ils accompagnent leurs clients sur l’ensemble des étapes de leur
présence digitale : Conception, développement, optimisation, animation et production.......
Les actionnaires désirent bénéficier d’un crédit auprès des établissements de crédits pour
couvrir les besoins pendant la création de la société, sa création est inferieurs à 5 ans. Elle
est constituée d’un capital social de 1 000 000 DH divisée en trois actionnaires .se situe au
centre de la ville de Marrakech,

D’après les décisions loyales d’établir un programme qui supporte les porteurs de projets,
ce programme permet au demandeur à s’adresser aux agences des banques signataires de
la convention de financement

Le demandeur doit toute l’information et documents requis à l’agence bancaire qui


étudiera sa demande

La banque étudie la demande de financement puis informe le demandeur de la décision


qui a été prise concernant la demande de prêt, oralement ou par écrit

38
Les banques se sont engagée a diffusé les dépenses de prêt dans un délai ne dépasse pas 3
semaine. Après avoir reçu le dossier complet de la demande de prêt.

La demande se passe par plusieurs étapes :

 Diffusion de dossier
 Etude du dossier par l’établissement du crédit
 L’acceptation de la demande
 Entretien avec les entrepreneurs
 Accompagnement

1.1. Diffusion de dossier

Sachez que la banque est dans l’obligation de notifier les motifs de rejet. Si vous contestez
le rejet et que vous estimez la viabilité et le potentiel de réussite de votre projet, vous
devez vous adresser à Bank Al Maghreb, comme l’a expliqué Mohamed Benchaaboun,
Ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration

Sachez au préalable qu’il est important que votre dossier de demande de crédit soit
complet pour pouvoir prétendre à une réponse dans 3 semaines pour reprendre les mots de
Mohamed Kettani, vice-président du GPBM.

Lequel explique que ce dossier comporte une check-list, dont une petite étude de
faisabilité. Si vous n’êtes pas en mesure de mener à bien l’étude de faisabilité, il vaut
mieux s’adresser aux guichets des Centres régionaux d’investissement(CRI), l’Office de
la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), la CGEM, certaines
agences bancaires dédiées voire même à certaines organisations non gouvernementales
(ONG) pour bénéficier des dispositifs d’accompagnement. Veillez à ce que votre projet
soit techniquement faisable et économiquement viable, car l’époque de jeter l’argent par
les fenêtres est révolue.

39
1.2. Étude du dossier par l’établissement du crédit

Les dossiers de prêts inclus dans le cadre de ce programme ont fait l'objet d'une étude
analytique par la banque, qui travaille à évaluer le degré de respect des critères
d'acceptation d'une part. Et la viabilité du projet en termes de viabilité commerciale,
financière d'autre part.

Dans le cas où le projet serait jugé non applicable, la banque rejette la demande de prêt et
informe le demandeur de prêt des raisons justifiant ce rejet

Les dossiers de demande de prêt inclus dans ce programme font l'objet d'une évaluation
par les organes de reporting des banques, qui déterminent le niveau de contribution des
fonds propres.

Pouvez-vous profiter d'un prêt intilaka ou Intelak Al Moustatmir Al Qarawi Dans le


cas d'un prêt antérieur ?

Si l'entreprise a bénéficié d'un prêt investissement dans le passé, elle peut bénéficier d'un
prêt investissement ou opérationnel «Intilaka» ou «Intelak Al Moustatmir Al Qarawi».

Si l'entreprise a bénéficié d'un prêt d'exploitation dans le passé, elle peut bénéficier d'un
prêt investissement «Intilaka» ou «Intelak Al Moustatmir Al Qarawi». En revanche, il
ne peut bénéficier d'un prêt de fonctionnement « Intilaka» ou «Intelak Al Moustatmir
Al Qarawi»

Les établissements concernés par la convention royale fait une étude approfondie des
dossiers afin de rejeter les candidats qui ne sont pas compatible aux conditions et
d’accepter les autres en les faisant un entretien pour évaluer leurs qualités et compétences
relatifs au leurs projets.

1.3. L’accompagnement :
Notre société a déjà mis les pats de projet elle désire justement :

 La recherche de fonds et configuration du dossier de prêt


 Développer le projet et assurer sa pérennité

40
La société Côté Sud Pro a démarré récemment son activité et elle a besoin d'un
accompagnement pour assurer la continuité et le développement de votre activité.

Agences bancaires : Concernant les banques disposant de structures de soutien. Les


agences de ces banques vous permettront de vous mettre en relation avec des conseillers
professionnels qui vous accompagneront dans l'élaboration d'un projet, d'un business plan
ou d'un dossier de prêt.
Résultat de recherche d'images pour "banques en dessins"

Centres régionaux d’investissement : Ces centres vous permettront de vous connecter

avec les parties concernées (praticiens, associations, experts) au niveau régional pour
bénéficier de services de soutien. Selon vos besoins et le cycle de vie de l'entreprise.

Qu’en est-il en cas de non-paiement d’un crédit ? Sachez que vous êtes traité sur un
même pied d’égalité que les autres entreprises.

41
Section 2 : Analyse des résultats de questionnaire
Etes-vous un auto-entrepreneur ?

0.5; 50% 0.5; 50% oui


non

On constat que la moitié des individus sur lesquels on a étudié sont des entrepreneurs

Comment avez-vous financé votre projet ?

emprunt;
0.25; 25%

autofi-
nancement;
0.75; 75%

autofinancement emprunt

La majorité des autoentrepreneurs qui représente 75% finance ses projets par ses propres
moyens

42
Quelle est la durée de votre projet ?

superieur a 5 ans 5%

inferieur a 5ans
25%

nouveau projet

0% 70%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%

Ventes

La pluparts des projets sont nouveaux (70%)


Est-ce que votre société est situé au milieu rural ou urbain ?

65% des
35%
projets 35%

sont

65%
65%

urbain rural
urbain rural
concentrés au milieu urbain mais l’autre pourcentage qui ne représente que 35% présente
une grande importance qui reflexe l’intégration du milieu rural

43
Est-ce que vous avez déjà bénéficié d’un programme pareil à celui (intilaka)

90%
90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20% 10%
10%

0%
oui non

Ventes

On observe que les programmes précédents n’avaient pas le même effet que intilaka

Est-ce que vous avez déjà entendu du programme intilaka ?

89%
90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20% 11%

10%

0%
oui non

Ventes

44
La pluparts de la population connait ce programme 89%
Est-ce que vous avez déjà l’idée de bénéficier de ce programme ?

70% 65%

60%

50%

40%

30%
20%
20% 15%

10%

0%
pourquoi pas possible jamais

Ventes

On constate qu’une partie importante de la population s’intéresse de bénéficier de ce


programme 65%

Est-ce que vous avez déposé vos demandes ?

70%
70%

60%

50%

40%
30%
30%

20%

10%

0%
oui non

Ventes

45
Il y’a que 30% des autoentrepreneurs qui ont déjà disposé leurs demandes
Est-ce qu’elles sont approuvées ?

45%
45%

40% 35%
35%

30%

25% 20%
20%

15%

10%

5%

0%
oui non en attente

Ventes

46
Conclusion :
L’entrepreneuriat est considéré comme un important levier de création d’emplois pour les

jeunes. De ce fait, il est plus important que jamais de mener une réflexion en vue de

comprendre davantage de la réalisation du programme intilaka en matière de promotion de

l'entreprenariat. Notre recherche avait comme objectif de contribuer à l’analyse et la

compréhension de l’intention entrepreneuriale chez les entrepreneurs, et également leurs

connaissances en matière des programmes mis en place pour la promotion de

l’entrepreneuriat. En somme, on peut déduire que l’intention entrepreneuriale est le

résultat de la combinaison entre plusieurs variables, sur la base des résultats obtenus de

notre enquête, nous pouvons constater que les principaux déterminants de cette intention

chez les entrepreneurs sont : les facteurs psychologiques et les facteurs financiers. En

revanche, les réponses obtenues montrent qu’il existe de nombreux obstacles qui freinent

le désir d’entreprendre, notamment le manque d’encadrement, la contrainte financière, et

la peur de la prise de décision. Bref, les données collectées sur le terrain ont montré qu’on

ignore beaucoup de choses sur le comportement entrepreneurial, notamment les traits

distinctifs, les raisons qui les poussant ou les freinant d’aller vers l’entrepreneuriat, la

nature des ressources dont ils besoin pour entreprendre et leur niveau de connaissances sur

les programmes de promotion de l’entrepreneuriat

47
Conclusion générale:
La création des entreprises a une grande importance dans l'économie, en particulier dans

les tissus L'industrie, en particulier dans les pays en développement comme le Maroc. Les

PME sont de plus en plus dépendantes de l'environnement économique international, elles

subissent des impératifs macro-économiques et les conditions de leur survie et du

développement sont certes liées au contexte législatif, financier et social du pays. Au

Maroc, l'expérience de promotion la création des entreprises est très récente, dans ces

dernières décennies que les autorités Marocaines l'ont optée pour résoudre les problèmes

socio- économiques par exemple la réduction du Chômage. Donc il faut encourager la

création des entreprises, cependant le principal obstacle qui entrave son développement

reste le problème de financement, soit par la faiblesse des moyens de financement, soit par

la complexité des procédures à suivre pour octroyer des crédits.

Le programme d’appui et de financement intilaka est une décision royale a but de faciliter

l’accès au financent ainsi que l’intégration de milieu rural cote a cote avec le milieu

urbain qui expliquer par l’ensemble des modes du financement (Intilaka, Intelak Al

Moustatmir Al Qarawi, Start TPE).cette initiative de la majesté a aidé beaucoup des

jeunes porteurs de projets à installer et construire leurs propres idées et les mettre sur terre

,elle a changé plusieurs cotes dans ce cas on parle du cote économique et social du Maroc.

48
Bibliothèque :
ABDELLAH, M. (2020), Les facteurs influençant l’entrepreneur [en ligne]. Disponible sur
:<http://abdallah.over-blog.com/pages/Les_facteurs_influencant_lentrepreneur-
1749435.html>.

www.finance.gov.ma

www.casainvest.ma

www.bmci.ma

www.ccg.ma

www.lebrief.ma

49
Table de matière

Dédicace.................................................................................Error! Bookmark not defined.

Remerciement.......................................................................Error! Bookmark not defined.

Résumé................................................................................................................................1

Sommaire :..........................................................................................................................1

Introduction générale........................................................................................................1

Chapitre 1 : Éléments théoriques sur l’entrepreneuriat.................................................1

Section 1 : Définition de l’entrepreneuriat et théories de l’entrepreneur..................1

1.1. Définition de l’entrepreneuriat........................................................................1

1.2. Les théories économiques de l’entrepreneur..................................................1

1.2.1. Entrepreneur aventurier...............................................................................1

1.2.2. L’entrepreneur gérant et industriel.............................................................1

1.2.3. L’entrepreneur innovateur...........................................................................1

1.2.4. Un entrepreneur vigilant...............................................................................1

Section 2 : Importance et formes de l’entrepreneuriat...............................................1

2.1. Importance économique de l’entrepreneuriat................................................1

2.1.1. L’entrepreneuriat et la croissance économique......................................1

2.1.2. L’entrepreneuriat et la création de l’emploi...........................................1

2.1.3. L’entrepreneuriat et l’innovation............................................................1

2.2. Les formes de l’entrepreneuriat......................................................................1

2.2.1. Entreprise en ex-nihilo..............................................................................1

50
2.2.2. La reprise d’entreprise..............................................................................1

2.2.3. Essaimage ou extrapreneuriat..................................................................1

2.2.4. Entreprendre en franchise........................................................................1

2.2.5. L’intrapreneuriat......................................................................................1

2.2.6. L’entrepreneuriat social............................................................................1

Chapitre 2 : Programme INTILAKA et les composantes financières...........................1

Section 1 : Programme INTILAKA..............................................................................1

1.1. Présentation, objectifs, catégorie ciblée :........................................................1

1.1.1. Définition de programme INTILAKA :...................................................1

1.1.2. Les objectifs et les impacts attendus :.....................................................1

1.1.3. Les catégories ciblées.................................................................................1

1.2. Les nouveautés et les points de développement programme INTELAK....1

1.3. Les conditions d’éligibilité à l’offre de financement :....................................1

Section 2 : les composantes financières.........................................................................1

2.1. Offre de financement...........................................................................................1

2.2. Offre d’accompagnement....................................................................................1

2.2.1. Définition :......................................................................................................1

2.2.2. Les services d’accompagnement disponibles :............................................1

2.3. En cas de liquidation judiciaire :........................................................................1

Chapitre 3 : Cas pratique : Le programme Intégrer D’appui Et De Financement Des


Entreprises..........................................................................................................................1

Section 1 : Présentation de méthodologie de collecte des informations.....................1

1.1. Diffusion de dossier..............................................................................................1

1.2.Étude du dossier par l’établissement du crédit.................................................1

1.3. L’accompagnement :............................................................................................1

51
Section 2 : Analyse des résultats de questionnaire.......................................................1

Conclusion :........................................................................................................................1

Bibliothèque :.....................................................................................................................1

Table de matière.................................................................................................................1

52

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