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Capital immatériel et création de valeur des startups innovantes : quel rôle

modérateur des liens sociaux de l’entrepreneur ?

Intangible capital and value creation in innovative startups: the moderating


role of the entrepreneur's social ties ?

Michel OBIANG ONDO


Doctorant en Sciences de Gestion
Laboratoire d’Economie et de Management Appliqué (LEMA)
Université de Douala (Cameroun)
E-mail :michelobiang3@yahoo.fr
Jean François NGOK EVINA
Professeur-CAMES, Enseignant-chercheur
Laboratoire d’Economie et de Management Appliqué (LEMA)
Université de Douala (Cameroun)
E-mail : ngokevina@yahoo.fr

RESUME

Dans le contexte de l’économie de la connaissance et de l’innovation, les entrepreneurs doivent


assurer une gestion efficace du capital immatériel vecteur d’innovation et d’avantage
concurrentiel pour les entreprises innovantes. L’objectif de cet article est d’expliquer la relation
entre le capital immatériel et la création de valeur des startups innovantes en fonction du rôle
modérateur des liens sociaux de l’entrepreneur. Ainsi, notre analyse empirique basée sur un
échantillon de 204 startups innovantes au Cameroun ont été analysées dans le cadre d'une
recherche en trois phases. Le logiciel SmartPLS 3 a été utilisé pour effectuer une modélisation
par équation structurelle. Les résultats montrent que les composantes du capital immatériel ont
une influence significative sur la création de valeur des startups innovantes. En outre, les liens
sociaux de l’entrepreneur ont un effet modérateur positif sur la relation entre le capital
immatériel et la création de valeur pour les parties prenantes des startups innovantes. Les
résultats de cette recherche permettent de mettre en évidence des implications pour les
entrepreneurs innovants, les pouvoirs publics et les institutions d’appui à l’entrepreneuriat
innovant.

Mots clés : Startup innovante, création de valeur, capital immatériel, liens sociaux, entrepreneur

1
ABSTRACT
In the context of the knowledge and innovation economy, entrepreneurs must ensure the
effective management of intangible capital, which is a vector of innovation and competitive
advantage for innovative companies. The objective of this paper is to explain the relationship
between intangible capital and value creation of innovative startups in terms of the moderating
role of the entrepreneur's social ties. Thus, our empirical analysis based on a sample of 204
innovative startups in Cameroon were analyzed in a three-phase research. SmartPLS 3 software
was used to perform structural equation modelling. The results show that the components of
intangible capital have a significant influence on the value creation of innovative startups.
Furthermore, the entrepreneur's social ties have a positive moderating effect on the relationship
between intangible capital and stakeholder value creation in innovative startups. The results of
this research highlight implications for innovative entrepreneurs, public authorities and
institutions supporting innovative entrepreneurship.

Keywords: Innovative startup, value creation, intangible capital, social ties, entrepreneur

2
INTRODUCTION
Avec l’avènement de l’économie de la connaissance, les actifs immatériels et l'information sont
des ressources précieuses pour la compétitivité des entreprises et la création de richesse d'un
Pays (Kramar et Steane, 2012).Pour cela, une classe pertinente des entreprises innovantes est
au cœur de cette mutation : il s’agit des startups innovantes1. Cette catégorie d’entreprise a été
déclenchée par les nouvelles technologies (Longhi et Keeble, 2017) et proviennent
principalement d'entreprises de haute technologie basées sur Internet. La création d'une Startup
innovante étant conditionnée par la détention du capital immatériel, c’est à dire les capacités
intellectuelles, des savoirs faire, des talents, les connaissances spécifiques, la créativité.
Certains travaux ont aussi montré que le succès en terme de création de richesse d’une entreprise
dépend non seulement du capital financier et physique, mais également du capital immatériel
(North et Kumta, 2018 ; Chen et al.2014).

Au Cameroun, l’émergence de l’entrepreneuriat innovant a contribué à hauteur de 5% de PIB


en 2016 et plus de 10 000 emplois ont été créés2. Les startups innovantes opèrent dans tous les
secteurs de l’économie Camerounaise et le Gouvernement leur accorde une attention
particulière en mettant en place des politiques d’accompagnement pour soutenir leur croissance
par la création de valeur. Cela s'est traduit par des initiatives de soutien sur le plan financier à
travers des concours de meilleurs projets innovants, la création des centres de développement
technologique, des incubateurs, une législation pour rendre l'environnement des affaires plus
favorable à l’entrepreneuriat innovant. La montée en puissance des startups innovantes
constitue un enjeu important du point de vue macro de la croissance économique, et également
pour répondre aux besoins spécifiques des promoteurs des PME au niveau micro par le succès
de leur projet (Kaoutoing & al. 2020). L’approche théorique fondée sur les ressources et
compétence soutient l’idée selon laquelle les actifs immatériels sont des ressources spécifiques,
rares, inimitables et non remplaçables dont dispose l'entreprise. De ce fait, le capital immatériel
est un vecteur d’avantage compétitif et de création de valeur (Wernerfelt, 1984 ; Isckia, 2008 ;
Barney, 1991 ; Valaei et al., 2021).L’importance de l’étude sur le capital immatériel appliquée
aux startups innovantes n’est plus à démontrer dans les secteurs d’activité à forte intensité de
connaissance à savoir les TIC. Les startups innovantes viennent répondre à ses contraintes de
l’économie de la connaissance mais également aux besoins des parties prenantes de plus en plus

1
Le terme « entreprise innovante de croissance » désigne ici des « firmes entrepreneuriales innovantes de moins
de 25 ans qui commercialisent des produits et/ou services à fort contenu technologique et qui ont un haut potentiel
de croissance » (Asquin & Chastand, 2009)
2
Le plan stratégique Cameroun numérique (2020)

3
exigeants (insatisfaction des clients, faibles mobilisation des capitaux, une croissance faible..).
En plus, ce sont des entreprises en réseau dont la création de valeur se construit au profit des
parties prenantes. Pour autant les résultats en termes de création de valeur ne semblent pas
toujours être au rendez-vous en contexte Camerounais.

Les travaux se multiplient autour de la relation entre capital immatériel et création de


valeur mais les résultats demeurent mitigés. Certaines recherches trouvent une relation positive
(Mhedhbi, 2010 ; Tseng & James Goo ,2005 ; El Barrouz, & Chakhat ,2022 ; Lacroix &
Zambon ,2002 ; Hermans & Kauranen, 2005) Nogueiria, et al.2010 ; Bchini, 2015 ; Ngongang,
2020; Zhang et al, 2021) d’autres montrent qu’il existe une relation négative et non significative
(Chang et Hsieh 2011 ; Wang et Chang, 2005 ; Britto et al., 2014 ). Ainsi, l’approche théorique
basée sur les capacités dynamiques a montré que la performance sur le long terme s’appuie sur
les combinaisons de ressources particulières, les opportunités commerciales et les facteurs
environnementaux (Teece et Pisano ,2003). De ce fait, les facteurs contingents pourraient avoir
des effets sur la relation entre le capital immatériel et la création de valeur. Si la création de
valeur d’une startup innovante repose en partie sur le capital immatériel, pour atteindre cet
objectif, les entrepreneurs innovants doivent également tirer parti en s’appuyant sur des
collaborations qui se produisent généralement dans les écosystèmes spontanés d'entrepreneuriat
et d'innovation (Letaifa et Rabeau, 2013). Cette situation est particulièrement bénéfique pour
les startups innovantes, qui manquent de ressources et de capital social (Lonial et Carter, 2015).
Certains auteurs (Mayéglè et Omam, 2015 ; Sahut, 2017) qui ont montré que les liens sociaux
du dirigeant contribuent au succès de l’entreprise nouvellement créé. Dans ce sens, on peut
s’interroger sur l’existence d’une relation positive entre le capital immatériel et la création de
valeur des startups innovantes en fonction des liens sociaux de l’entrepreneur.

Si la création de valeur reste l’objectif au centre des stratégies des entreprises, celle-ci
tend à devenir élargie pour dépasser les limites inhérentes à la seule prise en compte des
actionnaires. A l’instar de Freeman (1984), nous adoptons une vision délibérément large de la
création de valeur en la situant dans divers registres, selon le modèle développé par Khouatra
(2005) à savoir la financière ou économique, la valeur sociale et la valeur organisationnelle.
Peu d’étude ont examiné la relation entre le capital immatériel et la création de valeur appliquée
aux startups innovantes en contexte Africain notamment au Cameroun. En outre, nous
explorons l’influence des liens sociaux de l’entrepreneur dans cette relation. Les startups
innovantes font l’objet d’une attention particulière de la part d’une communauté de chercheurs
s’agissant de leur prise en compte des enjeux sociétaux actuels. Nous posons alors la question

4
de recherche suivante : quel est l’influence du capital immatériel sur la création de valeur
partenariale des startups innovantes ?

Cette étude vise à montrer la relation entre le capital immatériel et la création de valeur
partenariale des startups innovantes. Puis vérifier l’effet modérateur des liens sociaux de
l’entrepreneur sur cette relation. Cet article est structuré en trois parties : la première circonscrit
le cadre théorique de l’étude, la deuxième présente le cadre méthodologique, la troisième sera
consacrée à la présentation des principaux résultats et la quatrième section conclut l’étude en
abordant les implications managériales, les limites de la recherche et les perspectives pour des
études ultérieures.

I. REVUE DE LITTERATURE SUR LE CAPITAL IMMATERIEL ET


STARTUPS INNOVANTES

Le développement des actifs immatériels a été accompagné d'une remise en cause progressive,
des concepts utilisés traditionnellement dans la gestion des entreprises et le processus de
création de la valeur. En effet, l’évaluation des actifs immatériels dans le cadre de la
comptabilité et la finance soulève plusieurs problèmes liés à leur identification, à leur évaluation
et à leur contrôle.

1.1. Le capital immatériel : aperçu du lien en management et finance

Le capital immatériel est défini comme un matériel intellectuel, connaissance, information,


propriété intellectuelle, expérience qui peut être utilisés pour créer la richesse (Stewart, 1997).
Pour Shafique et al. (2021) le capital immatériel est l’ensemble des actifs incorporels d'une
organisation qui ont un impact significatif sur la performance. Pour mieux comprendre le
concept du capital immatériel, il est important de convoquer trois approches. Les premières
recherchent soutiennent la logique dominée par la gestion de la connaissance qui met le capital
humain au cœur de la richesse de l’entreprise. La seconde approche est celle basée sur la
littérature comptable. Elle tire ces origines d’un constat que les pratiques comptables
traditionnelles font qu’il existe un écart entre la valeur financière d’une entreprise et sa valeur
marchande (Rahman, 2012). Enfin, la dernière approche défini le capital immatériel en
s’inspirant de l’approche basée sur la connaissance tout en y intégrant la notion de profit. C’est
dans ce sens que les immatériels sont des connaissances qui peuvent être transformées en profit
(ICM Gathering, 1995;Aâmoum & kadiria ,2020). De ses caractéristiques ressortent trois
composantes généralement utilisées dans la littérature à savoir le capital humain, le capital

5
structurel et le capital relationnel (Bontis, 1998 ; Guthrie et Petty 2000, Steward, 1997 ;
MERITUM; 2002 ; Aljuboori et al., 2022).

D’après certains chercheurs, le capital humain est au centre du capital immatériel (Bontis, 1998
; Subramaniam et Youndt, 2005 ; Montequin et al, 2006 ; Tovstiga et Tulugurova, 2007 ; Hsu
et Fang, 2009). Par définition, le capital humain comprend les compétences (connaissances et
capacités personnelles), les attitudes (motivation et leadership) et l'agilité intellectuelle
(originalité ou flexibilité) de tous les individus (Matricano, 2016).Dans une économie de la
connaissance, les actifs immatériels sont plus importants que les actifs tangibles comme le
capital et la main-d'œuvre (Penrose, 1955 ; Solow, 1956). Il est important de percevoir
l'importance du capital humain pour la création de valeur. Par ailleurs, le capital structurel,
désigne les composantes internes des entreprises, telles que les brevets, le fonctionnement,
l'organisation et la culture partagée (Matricano, 2016). Le capital structurel de l’entreprise
comporte des sous dimensions parmi lesquelles le capital innovation qui renvoie à la capacité
de développer les produits et services innovants susceptibles de contribuer à la création de
valeur des entreprises à travers le développement de produits, le déploiement de nouvelles
technologies de transformation et les pratiques de gestion. Enfin, le capital relationnel est la
façon de mettre en synergie des relations fructueuses avec l'environnement en tant que clients,
fournisseurs ou alliés, gouvernements et investisseurs. Selon Ngah et Razak (2009) l'orientation
client, le soutien du gouvernement et des investisseurs sont très importants dans les PME car,
plus proches de leurs clients et donc capables de capter des informations sur les clients et les
marchés. Nous allons appliquer le capital immatériel aux startups innovantes.

1.2. Qu’est-ce qu’une startup innovante ?

Au regard de la littérature, le concept de startup renvoie à diverses significations. Selon certains


auteurs, la startup est assimilée à l’incubation d’entreprise (Aernoudt, 2004; Grimaldi et Grandi,
2005 ; Guceri-Ucar et Koch, 2016 ; Pettersen et al., 2016).En ce sens que les incubateurs sont
utilisés comme des moyens d’accompagnement et de soutien aux jeunes entreprises innovantes
pour leur réussite. Ce mécanisme de soutien aux jeunes entreprises de l’économie de la
connaissance leur permet d’avoir accès aux conditions commerciales favorables, des ressources
et des installations ainsi qu'une orientation et des conseils (Bikse et al, 2021). Lors de la phase
de démarrage d’une startup innovante, l’entrepreneur est fortement préoccupé par les
possibilités d’accès aux différentes ressources dans le but d’attirer les clients et de réaliser les
premières ventes. En effet, les ressources en question concernent d’une part le financement pour

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le développement du projet (argent liquide, crédits bancaire, le capital-risque, business angels,
aides et subventions, levées des fonds…), d’autre part les ressources matérielles, humaines, et
immatérielles qui permettront de réduire l’incertitude qui tourne autour du projet. L’obtention
de ses ressources dépend du niveau d’accès du promoteur aux ressources externes, clés propices
à l’atteinte d’une certaine stabilité financière et commerciale (Bruyat et Julien, 2001; Stuart et
Sorenson, 2005; Fayolle, 2007).

D'après (Baumol et Schilling, 2008 ; Kritikos, 2014) on distingue deux types d'entreprises en
démarrage ou deux types d'entrepreneurs d’une part, les « entrepreneurs innovants », qui créent
de nouvelles technologies, développent des produits ou des services uniques, des techniques de
marketing et investissent davantage dans la recherche de nouvelles opportunités. D’autre part,
les entrepreneurs non innovants. Nous pensons que la portée de la définition d’une startup
innovante se concentre sur le développement des biens et services compétitifs sur le marché
mondial et à fort contenu technologique. Ainsi, les startups innovantes représentent
l'entrepreneuriat basé sur une idée innovante ou une nouvelle technologie. Elles sont présentes
dans divers secteurs de l'économie, mais le plus souvent dans le domaine des TIC. Après la
création d'une idée, tout bien ou service d’une startup innovante est développé pour être vendu
sur le marché international. C'est ce qui différencie une startup innovante d'une entreprise non
innovante. La condition initiale est que les startups innovantes soient liées à une technologie
nouvelle orientée vers la croissance, le marché mondial avec un accent sur l'innovation, qui
constituerait alors le socle d’une réponse réelle au problème de recherche (Bikse et al,
2021).Selon Aamoucke (2016) « la capacité d’innovation est l’un des indicateurs les plus
importants de la qualité des startups ». Cependant, Bailetti et Zijdemans (2014) ont identifié les
principaux facteurs qui permettent à une startup technologique de se mondialiser tôt et
rapidement notamment l’utilisation intensive d'Internet, le partenariat avec des entreprises de
notoriété mondiale, avoir des cadres supérieurs ayant une expérience internationale; développer
des produits de niche ayant un attrait mondial; se concentrer initialement sur le marché de la
technologie, quelle que soit leur situation géographique ; développer une forte identité de la
marque ; identifier les opportunités internationales ; se concentrer sur les clients. Pour
Schumpeter (1934)3 les entrepreneurs innovants sont rares parce qu'il est difficile d'entreprendre
de nouvelles et constitue une fonction économique distincte. En effet, les entrepreneurs porteurs
des innovations sur le marché trouvent une contribution essentielle, génératrice de valeur

3
The Theory of Economic Development

7
ajoutée pour l’économie. On peut donc établir une relation entre les idées innovantes et la
création de valeur.

1.3. Capital immatériel et création de valeur des startups innovantes

Dans le contexte économique actuel, les actifs immatériels sont plus importants que les actifs
tangibles à l’instar du capital et la main-d'œuvre (Penrose, 1955 ; Solow, 1956). Les études
précédentes sur la relation entre les composantes du capital immatériel (capital humain,
structurel et relationnel) et la création de valeur aboutissent à des résultats mitigés. Cette
relation est susceptible d’être influencé en présence des liens sociaux de l’entrepreneur comme
modérateur.

1.3.1. Le capital humain facteur explicatif de la création de valeur

Les travaux sur le capital humain en relation avec la valeur sont peu concluants.
Kryscynski et al (2021) reconnaissent la nécessité de stimuler les spécificités du capital humain
de l’entreprise vecteur d’avantage concurrentiels et donc créateur de valeur. Certains estiment
que les investissements en ressources humaines deviennent importants car, ils permettent aux
entreprises d'améliorer la qualification de leurs employés, augmentant leur satisfaction, leur
engagement et, par conséquent, leur performance (Unger, et al.2011). Pour Khalique et al.
(2011) les employés sans instruction, ni qualification et formation ne sont pas en mesure
d'améliorer les performances organisationnelles des PME. D’après Ardito et al. (2021) une
relation positive entre le capital humain et leur performance financière PME de haute
technologie et cet effet est renforcé lorsque le propriétaire est issu des minorités ethniques. Dans
la même perspective, Soewarno et Tjahjadi (2020) montrent que le capital humain avait un effet
négatif sur le rendement des actifs (ROA) des banques Indonésiennes cotée en bourse. L'étude
conclut que les entreprises bancaires Indonésiennes dépendent plus du capital physique que des
actifs incorporels, tels que le capital humain. Alhassan et Asare (2016) ont étudié l'effet du
capital immatériel sur la productivité des banques dans les marchés émergents d'Afrique. Les
résultats révèlent que le capital humain a un impact positif et significatif sur la productivité des
banques. Githaiga (2022) indique que le capital humain a un effet significatif sur la performance
des banques kenyanes. Certains ont montré que le capital immatériel a une association
significative avec la performance financière et les décisions d'investissement de 396 entreprises
du secteur non financier du Pakistan (Muhammad et al, 2020). De tous ceci nous déduisons
notre première hypothèse suivante :

8
H1 : Le capital humain influence positivement sur la création de valeur partenariale des startups
innovantes

1.3.2. Le capital structurel comme déterminant de la création de valeur


Les études effectuées par Duho et Agomor (2021) évaluent le lien entre le capital
intellectuel et la performance des entreprises non financières cotées en Afrique de l'Ouest. Les
résultats révèlent que le capital structurel est un facteur important de la rentabilité. Selon Kim
et al. (2012) le capital structurel affecte positivement la performance financière des hôtels en
Corée. D’autres travaux soutiennent l'influence directe du capital structurel sur la performance
financière de l'entreprise (Bollen et al. 2005 ; Khalique, 2011 ; Ahmad et Mushraf, 2011). En
effet, le capital structurel à travers l’innovation est important pour les entreprises de la nouvelle
économie en quête permanente de l’avantage concurrentiel vecteur de création de valeur. C’est
dans ce sens que Tajeddini, (2011) affirme que les entreprises ont besoin d’exploiter les
nouvelles possibilités et de développer de nouveaux produits et marchés pour maintenir un
avantage concurrentiel, et connaitre le succès sur le marché. El Boussadi (2017) ajoute que
l'adoption de nouveaux produits et/ou procédés en réponse aux besoins et aux exigences des
clients pourrait accroître la compétitivité et la rentabilité globale de l’entreprise, car investir
dans l'innovation permettrait aux entreprises d'améliorer leur image, leur efficacité de
production, développé de nouveaux marchés. D’autres études ont souligné que le capital
structurel des entreprises a un effet positif sur leurs avantages concurrentiels (Stewart, 1994).
A cet effet, les stocks de capacités organisationnelles, les engagements de l'organisation,
systèmes de gestion des connaissances, et la culture organisationnelle aident les entreprises à
obtenir et à maintenir des avantages compétitifs. Asare et al. (2021) concluent que l'efficacité
du capital structurel affecte significativement la qualité des actifs des banques. En outre,
Cacciolatti et al. (2020) montre que l’innovation sociale est un vecteur de création de valeur,
car les startups qui poursuivent une mission sociale opèrent souvent sur des marchés
véritablement nouveaux. Selon Filipe et al. (2018) les investissements dans le capital structurel,
tels que les bases de données et les processus, sont utiles à la performance financière future des
PME hôtelières et, par conséquent, améliorent les relations à long terme avec les principales
parties prenantes. Ainsi, nous considérons une deuxième hypothèse concernant l’effet du capital
structurel sur la création de valeur partenariale des startups innovantes :

H2 : le capital structurel influence positivement la création de valeur partenariale des startups


innovantes au Cameroun

9
1.3.3. Le capital relationnel source de création de valeur
Certaines études soutiennent le lien direct entre le capital relationnel et la performance
financière de l'entreprise (Bollen, 2005 ; Wang et Chang, 2005 ; Khalique, 2011). Youndt
(1998) dans une étude montre une relation négative entre le capital relationnel et la croissance
des ventes tandis que la relation est significative avec la réduction des coûts organisationnels,
mais les rendements financiers et les bénéfices croissants ne sont pas significativement liés.
Selon Qmichchou (2016) la valeur est co-créée et coproduite par l'entreprise et ses principaux
partenaires internes et externes notamment des clients, employés, fournisseur et même
concurrents. Yinusa (2018) pour sa part, a montré que le capital relationnel a une relation non
significative avec la performance des banques de dépôt au Nigeria. Le capital relationnel est un
atout important, puisqu'il influe sur la performance organisationnelle par l'entremise de son
incidence sur l'innovation et l'efficacité opérationnelle (El Boussadi, 2017). Le développement
du capital relationnel est susceptible d’apporter un avantage compétitif à l’entreprise par
exemple l’amélioration de l’efficience, la réduction des coûts, le gain de productivité, la
flexibilité, l’apprentissage organisationnel et le transfert de savoir (Claro et al. 2003), ce qui
pourrait donc favoriser une création de valeur supplémentaire pour les parties prenantes. En
examinant le rôle des facteurs relationnels dans la création de la valeur partenariale, Lu et al.
(2021) dans une étude sur l'hétérogénéité des membres d’une société de capital-risque
expliquent principalement l'impact du capital relationnel sur la performance de l'entreprise. Ces
résultats révèlent que le capital relationnel est le plus approprié pour la performance des
entreprises Chinoises soutenues par les sociétés de capital-risque. Pour Bontis (2018) le capital
relationnel affecte positivement les performances économiques des entreprises de coopératives
sociales pour les organisations à but non lucratif en Italie. De tous ceci nous déduisons notre
deuxième sous-hypothèse suivante.

H3 : le capital relationnel influence positivement sur la création de valeur des startups


innovantes au Cameroun

Au regard des travaux antérieurs, certaines variables peuvent être introduites comme
modérateur sur la relation entre capital immatériel et création de valeur. Dans cette étude, nous
allons explorer les liens sociaux de l’entrepreneur comme modérateur de cette relation dans une
étude appliquée aux startups innovantes.

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1.3.4. Les liens sociaux de l’entrepreneur: modérateur de la relation entre capital
immatériel et création de valeur partenariale des startups innovantes

Il existe un fondement théorique important fondé sur les liens sociaux de l’entrepreneur,
développé par Granovetrter en 1973, qui nous sert de cadre d’analyse pour mieux comprendre
l’effet des liens sociaux sur l’accroissement de la valeur de l’entreprise. Selon les travaux de
Githaiga (2022) la relation entre le capital immatériel et la performance des banques de
l’Afrique de l’Est est renforcée par la présence d’un mécanisme de diversification des revenus
comme modérateur. Mhedhbi (2010) a constaté que le capital financier renforce la relation
entre le capital immatériel et la création de valeur dans les PME soumises au programme de
mise à niveau au Maroc. Selon d’autres chercheurs, la nature des liens sociaux a une influence
sur la performance de l’entreprise, mais avantageux pour l’entreprise en création que pour celle
nouvellement créée (Bhide, 1992). Pour Nkakleu (2003) les entreprises dont les dirigeants ont
des liens sociaux assez importants sont plus performantes par rapport aux entreprises dont les
liens sociaux des dirigeants sont faibles. C’est pour cette raison que Granovetter (1982),
classifie ces liens en deux catégories à savoir les liens forts et les liens faibles. En ces sens
Nkakleu (2007), montre que les liens sociaux (faibles) permettent aux entrepreneurs de
bénéficier des contrats commerciaux et renforce sa valeur auprès des parties prenantes. Ces
liens sociaux améliorent les canaux de ventes des produits ou services (Slavec et Prodan, 2012),
et accroissent leur volume de vente au moyen du bouche à oreille (Evald et al, 2006). A cet
effet, il est nécessaire que les entrepreneurs identifient les mécanismes qui mettent en valeur
le capital immatériel, en mettant également à profit leurs relations sociales avec les personnes
extérieures à l’entreprise. Les rapports interpersonnels entretenus par l’entrepreneur à travers
les liens sociaux sont une source d’avantages concurrentiels susceptibles d’accroître la valeur
de la startup innovante auprès des autres parties prenantes.

En effet, les liens sociaux dépendent de l’écosystème dans lequel évoluent les jeunes
entreprises. Certains auteurs ont montré que dans un environnement en pleine évolution, les
liens forts sont plus efficaces pour l’entrepreneur que celui de liens faibles. Pa contre, c’est le
contraire qui est prouvé lorsque l’environnement est stable (Hmieleski et al. 2015). Mayéglè et
Omam (2015) arrivent à la conclusion que les dirigeants doivent renforcer leurs liens sociaux,
car le développement des liens forts facilite l’accès au capital financier dans l’objectif
d’amélioration de la performance des PME. Ce qui conduit à l’hypothèse suivante :

11
H4 : Les liens sociaux de l’entrepreneur ont un effet modérateur positif sur la relation
entre capital immatériel et la création de valeur partenariale des startups innovantes au
Cameroun
H4 1: La présence des liens sociaux de l’entrepreneur modère positivement la relation entre le
capital humain et la création de valeur partenariale des startups innovantes au Cameroun

H4 2: L’effet positif du capital structurel sur la création de valeur partenariale des startups
innovantes est plus fort en présence des liens sociaux de l’entrepreneur au Cameroun
H4 3 : Les liens sociaux de l’entrepreneur renforcent l’influence positive du capital relationnel
sur la création de valeur partenariale des startups innovantes au Cameroun
Figure 1 : Modèle conceptuel et d’hypothèses

Liens sociaux de l’entrepreneur

H41 H43
Capital humain
H1 H42

Capital structurel H2 création de valeur partenariale

H3
Capital relationnel Source : auteur
Liens direct modération

II. METHODOLOGIE

Après avoir présenté les principales caractéristiques de notre échantillon, nous décrirons
l’opérationnalisation des variables et la validation du modèle de mesure.

2.1. Choix de l’échantillon

La collecte des données a été effectuée à partir d’un échantillon de startups innovantes au
Cameroun. Pour mieux cibler les participants souhaitées par l’étude et à l’absence d’une base
de sondage des startups innovantes Camerounaises nous avons utilisé la méthode d’enquête en
ligne et en face à face comme moyen de collecte des données. La version en ligne de notre outil
de collecte de donnée a été configurée sur Google form. Une technique d’échantillonnage par
convenance a été utilisée bien qu’elle ne respecte pas le critère de représentativité. Notre
proximité avec les responsables de l’Agence Nationale des Technologie de l’information et de
12
la Communication (ANTIC) nous a permis d’entrer en contact avec le responsable du point
focal des entrepreneurs innovants pour la région du Centre, du Littoral et du Sud-Ouest du pays
dont les villes regroupent l’essentiel des jeunes entreprises spécialisées dans le développement
des nouvelles technologies. A travers ce responsable du point focal, un message contenant
l’objectif de l’étude et l’adresse URL (Uniform Ressource Locator) a été envoyé aux
promoteurs de startups via leur groupe Whatsapp. Les entrepreneurs innovants de cette
plateforme d’échanges ont participé à l’étude de manière volontaire. Pour la collecte en ligne
nous avons reçu (pour la période allant de décembre 2021 à mars 2022) 166 questionnaires et
les questions filtres nous ont permis d’avoir exclusivement les réponses des entreprises ciblées.
Pour la collecte de données en face à face, certains responsables des incubateurs nous ont
également permis d’entrer en contact avec les promoteurs de startups. Sur un total de 49
questionnaires administrés en face à face, 11 questionnaires ont été exclus non seulement pour
remplissage non conforme mais aussi certaines startups ne faisaient pas parti de la cible, ce qui
revient à 38 réponses conformes. Ce qui justifie notre échantillon définitif constitué de 204
réponses valides. La population mère est dispersée sur tout le territoire Camerounais. Elle est
représentée par 3000 Startups4.
Au regard de la méthode statistique utilisée dans cette étude à savoir la méthode des équations
structurelles selon l’approche d’estimation PLS, nous avons choisi de faire l’analyse sur la base
d’un échantillon de taille supérieure à 100 unités, taille jugée minimale mais suffisante pour
une modélisation en équations structurelles (Roussel et al, 2002).

2.2. Opérationnalisation des variables

Pour chaque affirmation, l’interviewé est invité à se positionner sur une échelle de Likert en 5
points (allant de pas tout d’accord à tout à fait d’accord) et d’exprimer son degré d’accord.

Pour la variable dépendante, la mesure de la création de valeur se réfère à 8 items développés à


partir de la littérature et construits autour de l’idée que l’entreprise doit créer de la richesse tout
en satisfaisant l'ensemble des parties prenantes. Ces mesures de la création de valeur
partenariale (CREVP) : ont été inspirés des travaux de Ab Rahman & Ramli (2014) ; Quiry et
Fur (2001) pour la valeur financière. Pour la « valeur organisationnelle » on s’est appuyé sur
des travaux de Cappelletti et Khouatra (2002, 2004,2005) ; Van Loye (1998) ; Hoarau et Teller
(2001).Enfin les travaux de Paulraj (2011) ; Capron (2000) ; Kalika (1988) ; Kaplan & Norton
(1992) ; nous ont permis de capter « la valeur sociale ». Ces mesures sont adaptables aux

4
Magazine du Ministère des Poste et Télécommunication (2018)

13
startups innovantes, car elles sont d’une importance majeure pour l’efficacité de ces types
entreprises. A cet effet, les indicateurs retenus pour la création de valeur partenariale ont été
mesurés selon l’échelle de Likert en 5 points : « Très faible » pour 1, « Faible» pour 2,
« Moyen » pour 3, « Elevé » pour valeur 4 et « Très Elevé » pour 5.

Pour la variable explicative, la mesure du capital immatériel a été adoptée de Bontis et al. (1998)
.De ce fait, les 7 items retenus pour le capital humain. Pour le capital structurel, il est mis en
place par les individus mais, il appartient à l’entreprise. Les échelles de mesures de la variable
capital structurel inspirées des travaux antérieurs (Mhedhbi 2010 ; El boussadi, 2017 ; Muda et
al.2017. Edvinsson et Malone ,1997 ; Stewart, 1997). Dans cette dimension 6 items ont été
retenus. Pour le capital relationnel, les items que nous avons retenus pour les trois inspirés des
travaux de certains auteurs (Bontis et al.1998 ; Mhedhbi,2010 ; Liu et al.2009). De ce fait, nous
avons retenus 3 items pour cette dimension.

Notre variable modératrice c’est la nature des liens sociaux. Cette variable peut être mesurée
par des indicateurs « les liens forts » c’est-à-dire les membres de sa famille, amis, conjoint le
soutiennent dans l’exercice de ses activités et « les liens faibles » de l’entrepreneur par ses
clients, fournisseurs, membres de son association Reynolds (1999 ; Mayéglè et Omam, 2015).
L’Amélioration leurs canaux de commercialisation des produits ou services (Slavec et Prodan,
2012), et accroitre leur volume de vente au moyen du bouche à oreille (Evald et al, 2006). Pour
cela, nous avons retenus 5 items pour les liens sociaux ont été mesurés selon l’échelle de Likert
en 5 points : « Pas du tout d’accord » pour 1, « Pas d’accord » pour 2, « Ni d’accord, ni en
désaccord » pour 3, « d’Accord » pour valeur 4 et « Tout à fait d’accord » pour 5.

3. Présentation des résultats

Les analyses descriptives nous ont permis d’avoir les informations générales sur les répondants.
Au total, 215 questionnaires ont été distribués en ligne et face à face aux startups. Sur les
questionnaires retournés, 204 ont été correctement remplis avec des informations valides et
chacun d'entre eux a été examiné pour détecter les erreurs. Cela représente un taux de réponse
valide de 80,9 %. Sur les 204 répondants, les hommes ont enregistré 155 (55%) et les femmes
127 (45 %). Quant à l'âge des répondants, la majorité avait entre 26 et 35 ans (n=117, 57,4 %),
11,8 % (n=24) des répondants avaient moins de 25 ans. Sur le plan académique, la plupart des
répondants étaient des étudiants de second cycle de l’enseignement supérieur de niveau bacc+5,
dont 116 promoteurs soit 56,9 %), suivis des étudiants du premier de niveau Bac+3, 40
startuppers soit 19,6%. Quant à la composition membres d’une tontine, 159 répondants (78%)

14
sont des membres d’une tontine tandis 95 (22%) n’étaient pas dans une tontine. Le plus grand
groupe de répondants dans cette étude, représentés par 109 échantillons (53%) étaient membres
d’une association savante, les autres n’appartenaient pas à une telle association 57 % (n=95).
En termes de type de formation, 83,7 % (n=171) des répondants ont suivi des formations
professionnelles dont 39,7% ont un parcours académique de type ingénieur. Ils sont
principalement composés d'étudiants universitaires. D'après les résultats, la majorité des
répondants étudiés (étudiants) sont issus des domaines suivants; 21,6% répondent par«
Pharmacie/biotechnologie» 35,3% répondent par « logiciels, application et solution
informatique» ; 13,7% répondent par « Commerce en ligne». Il ressort qu’en majorité au sein
de notre échantillon, l’activité principale des startups innovantes rencontrées lors de l’enquête
de terrain sont « logiciels, application et solution informatique »

3.1. Evaluation du modèle de mesure

En adoptant la méthode PLS (Partial Least Squares), appelée méthode des moindres carrés
partiels, la fiabilité des items est étudiée par une corrélation des indicateurs de mesures en
respectant leurs construits théoriques. L’adoption de cette méthode été guidé par la nature des
variables et la taille réduite de notre échantillon. Tout d'abord, une analyse factorielle
confirmatoire (AFC) a été réalisée pour tester la fiabilité des items, la validité convergente et la
validité discriminante des échelles de mesure. En se référant au tableau (2), tous les items
dépassent le seuil minimum de 0,7 (Hair et al. 1998) la cohérence interne a été atteinte. En
termes de validité convergente, les résultats actuels ont confirmé que toutes les valeurs de la
fiabilité composite (CR) étaient supérieures au seuil minimum de 0,7 (Chin, 2010) et que toutes
les valeurs de la variance moyenne extraite (AVE) répondaient au critère minimum de 0,50
(Hair et al.2014). Par conséquent, le modèle de mesure était satisfaisant et fournissait
suffisamment de preuves en termes de fiabilité, de validité convergente et de validité
discriminant.

Figure 2. Le modèle de mesure

15
Source : sortie de Smart-PLS
Tableau 1: Résultat de l’évaluation du modèle de mesure sous PLS

Constructs Items Loadings AVE R²


VAR00014 0.730
VAR00017 0.824
VAR00018 0.912
CAPHU VAR00021 0.734 0.634
VAR00023 0.744
VAR00030 0.822
VAR00033 0.796
VAR00039 0.858
VAR00040 0.839
VAR00043 0.724
CAPSTRU VAR00044 0.836 0.681
VAR00045 0.848
VAR00046 0.844
VAR00050 0.773
CAPREL VAR00051 0.900 0.576
VAR00052 0.874
VAR00070 0.808
VAR00071 0.911
VAR00072 0.839
VAR00073 0.711
VAR00076 0.731
VAR00080 0.792 0.633 0,515
CREAVPART
VAR00081 0.904
VAR00084 0.809
VAR00062 0.887
VAR00064 0.906
VAR00065 0.913
LIENSOCIAUX VAR00066 0.814 0.733
VAR00069 0.749

16
Source : établi par nos soins

Pour la validité discriminante, le critère de Fornell et de Larcker (1981) a été rapporté. Sur cette
base (voir le tableau 2 la variance moyenne expliquée (AVE) avait une racine carrée et
témoignait de l'inter-corrélation entre les différents construits dans le modèle de recherche et
toutes les valeurs notées sont supérieures à la corrélation de chacun des construits (Chin, 2010).
La validité discriminante de nos construits est assurée et que les items n’expliquent que les
variables latentes auxquelles ils sont attachés.

Tableau 2 : Validité discriminante des concepts

Caphu Caprel Capstru Creavpart Liensociaux


Caphu 0.796
Caprel 0.695 0.759
Capstru 0.774 0.674 0.825
Creavpart 0.640 0.498 0.625 0.795
Liensociaux 0.790 0.625 0.800 0.671 0.856
Source : sortie de Smart-PLS
3.2.Évaluation du modèle structurel
Pour tester les hypothèses de notre recherche nous avons utilisé la méthode des équations
structurelles à travers le logiciel Smart-PLS 3 qui est largement exploité ces dernières années
(Linan, 2008). Ainsi, la validation ou non des hypothèses de notre recherche est conjuguée par
le signe et le degré de significativité des liaisons structurelles entre les variables latentes du
modèle. Pour examiner nos hypothèses, nous avons étudié la direction, la valeur et le degré de
signification des coefficients de causalité (beta). Ainsi, les valeurs de la régression seront
illustrées par les valeurs du tableau des (Path coefficient). La confirmation ou non des résultats
sera également examinée des indicateurs de détermination R 2 et par l’indice de significativité
t-value. Pour Urbach et Ahlemann (2010), la valeur t-value teste la signification des relations
causales. Dans la méthode PLS, elles sont calculées suivant la modalité du Boostrap. L’étude
des résultats obtenus montrent que toutes les régressions sont significatives à un niveau de 0.05
car les valeurs de T-Statistic dépassent 1.96. Le tableau ci-dessous présente les coefficients de
régression entre les variables latentes sur la base de l’échantillon original et en utilisant la
technique de Bootstrap. Pour des raisons de simplifications de l’analyse, nous allons traiter
chaque hypothèse de recherche à part. Suite à nos hypothèses, nous avons étudié la relation
directe entre les variables indépendantes représentées par le capital humain, le capital structurel

17
et le capital relationnel et la variable dépendante représentée par la création de valeur
partenariale se présente comme suit :

Tableau 3 : Résultats du test des hypothèses


Original Sample Standard
T statistics p-
Sample Mean deviation Décisions
(|O/STDEV|) values
(S) (M) (STDEV)
CAPHU -> CREAVPART 0,392 0,315 0,067 3,004 0,001 Acceptée

CAPSTRU -> CREAVPART 0,236 0,214 0,095 2,470 0,014 Acceptée

CAPREL -> CREAVPART 0,307 0,288 0,119 2,568 0,011 Acceptée


LIENSOCIAUX -> Acceptée
0,687 0,698 0,079 8,753 0,000
CREAVPART
Source : sortie de Smart-PLS

Les résultats du tableau 3 nous indiquent qu’il existe une relation significative entre le
capital humain et la création de valeur partenariale des startups innovantes, du fait des
coefficients relatifs à cette variable (t = 3,004>1,96 et p-value<0,05).De manière pratique le
capital humain au sein des startups innovantes est plus déterminant pour expliquer la création
de valeur partenariale au Cameroun d’où le signe positif de son paramètre ( = +0, 392). Par
conséquent L’hypothèse 1 est validée. Ensuite, d’après les résultats le capital structurel est lié
positivement et significativement à la création de valeur partenariale des startups innovantes au
Cameroun. Pour des coefficients (β=0,236 ; t = 2,470> 1,96 ; p <0,05). Le capital structurel via
les brevets, les marques, le système d’information est un atout pour améliorer la création de
valeur pour les parties prenantes. Par conséquent notre hypothèse H2 est confirmée .Enfin les
résultats nous renseignent aussi que le capital relationnel est lié significativement à la création
de valeur partenariale des startups innovantes (β=0,307 ; t = 2,568 > 1,96 ; p <0,05). En outre,
le capital relationnel est très déterminant pour expliquer la création de valeur d’où le signe
positif de son paramètre ( = +0,307). H3 est donc validée. Nous avons aussi constaté que les
liens sociaux de l’entrepreneur ont une influence significative et positive sur la création de
valeur partenariale, comme (β = 0,687, t-value = 8,753, p-value < 0,05) bien que cela ne fasse
pas partie de l'hypothèse de recherche de l'étude.

Pour tester l’effet de la variable modératrice, une variable multiplicatrice a été construite
pour chacune des variables indépendantes pour représenter l’effet modérateur des liens sociaux
de l’entrepreneur sur les relations avec chaque variable indépendante d’une part et celle
dépendante d’autre part. Ainsi, le test d’interaction des liens sociaux de l’entrepreneur, via la
régression multiple modérée effectué nous donne le tableau ci-après.

18
Tableau 4 : Résultats du test des effets modérateurs
Original Sample Standard
T statistics p-
Sample Mean deviation Décisions
(|O/STDEV|) values
(OS) (SM) (STDEV)
CAPHU*LIENSOCIAUX ->
0,746 0,715 0,324 2,968 0,011
CREAVPART Acceptée
CAPSTRU*LIENSOCIAUX
0,685 0,634 0,282 2,430 0,015
-> CREAVPART Acceptée
CAPREL*LIENSOCIAUX -
-0,106 -0,083 0,094 1,127 0,260
> CREAVPART Rejetée

Source : sortie de Smart-PLS


Le tableau 4 présente l’effet de modération des liens sociaux de l’entrepreneur sur la
relation entre les composantes du capital immatériel et la création de valeur partenariale. Les
résultats du tableau indiquent premièrement, que l’interaction entre les variables « liens
sociaux » et « capital humain » a un effet positif, et significatif sur la création de valeur
partenariale des startups innovantes au Cameroun (β = 0.746 ; t = 2.968 ; p-value < 0.05). Cela
signifie concrètement que la forte implication des liens sociaux de l’entrepreneur (les business
angels, société de capital-risque, amis...) dans le développement des activités d’une startup
innovante renforce l’effet du capital humain à contribuer à la création de valeur pour toutes les
parties prenantes. Pour cette raison, nous avons accepté l’hypothèse (H41) .Deuxièmement, les
résultats montrent que l’interaction entre «les liens sociaux de l’entrepreneur » et «le capital
structurel» a généré une augmentation de l’effet du « capital structurel » sur la création de valeur
partenariale des startups innovantes enquêtées. En examinant le signe positif et significatif du
coefficient de la variable (β = 0,685, t-value = 2,430, p-value < 0,05). La part de la variance de
la création de valeur partenariale expliquée par la régression R² est de 67,4%. L’effet
modérateur des liens sociaux de l’entrepreneur sur la relation qui lie le « capital structurel » à
la création de valeur est donc vérifié dans cette étude (H42 Validée).Troisièmement nous avons
trouvé que l’interaction entre les variables « liens sociaux de l’entrepreneur » et la variable
indépendante « capital relationnel » a un effet négatif, et non significatif sur la création de valeur
partenariale des startups innovantes au Cameroun (β = -0.106, t-value = 1.127, p-value > 0.05).
En outre, le signe négatif du coefficient beta (β = -0.106,) montre que la présence et le
développement des liens sociaux dans une startup innovante peut affaiblir l’effet « capital
relationnel » sur la création de valeur partenariale et pourrait être nuisible si elle n’est pas
contrôlée. Pour cette raison, nous avons rejeté l’hypothèse H43

19
Notre modèle global avec effet modérateur des liens sociaux sur la relation capital immatériel
et création de valeur est illustré par la figure suivante.

Figure 2. Le modèle structurel

Source : sortie de Smart-PLS

Cette étude a utilisé le Q2 de Geisser (1974) pour analyser la précision prédictive. Selon des
études antérieures, un construit cible a une précision et une pertinence prédictives si la valeur
du Q2 est supérieure à 0 (Fornell & Cha, 1994 ; Hair et al., 2017).
Les résultats de cette technique nous montrent que les indices Q² est
positif et différent de zéro pour l’intention création de valeur partenariale (0,326). Ce résultat
indique que le modèle a une validité prédictive. Pour apprécier la qualité du modèle structurel
nous vérifierons la valeur de l’indice GoF (Goodness Of-Fit). Cet indice se calcule par
l’intermédiaire de la moyenne de communalité et la moyenne de R² des variables endogènes.
Donc l’indice GoF se calcule par la communalité et la variance expliqué de la variable création
de valeur partenariale :
𝐺𝑂𝐹 = √0,515 ∗ 0.596 = 0.554 Cette valeur est très satisfaisante, car elle respecte la norme
pour la qualité du modèle structurel avec la taille d’échantillon dont la valeur de GOF est fixé
à 0.36 pour une grande qualité (Wetzels et al., 2009 ).

4. Discussion des résultats


L’objectif de l’étude est de vérifier la relation entre le capital immatériel sur la création de
valeur partenariale des startups innovantes. En outre, l’étude cherche à trouver le rôle
modérateur des liens sociaux de l’entrepreneur les relations du modèle. Les résultats de

20
l’analyse statistiques révèlent que le capital humain influence positivement la création de valeur
partenariale des startups innovantes au Cameroun. Nos résultats corroborent ceux (Aljuboori et
al., 2022 ; Shairi et al.2021) qui ont conclu que le capital humain est une source efficace de
création de valeur des entreprises et surtout dans le secteur technologique. Plusieurs autres
travaux viennent appuyer cette relation positivement significative (Cabrita, 2007 ; Mhedhbi,
2010 ; Florin ,2005 ; Edvinsson, 1997 ; Kryscynski et al 2021 ; Bontis et al, 1999, 2000 ;
Cheng, 2010; Boussadi, 2017 ; Sgrò et al.2020 ; Asare et al 2021) dans laquelle il a éte établi
que le capital humain est un pilier important dans le processus de création de valeur. D’ailleurs,
Porter (1986) soutient qu’une entreprise crée de la valeur grâce à ses compétences et à ses
savoir-faire. En ce qui concerne les startups innovantes au Cameroun, la création de valeur
partenariale tire ses fondements dans le capital humain. En effet, les porteurs de projets
innovants utilisent essentiellement des connaissances spécifiques, compétences, des talents, la
créativité qui sont des vecteurs d’avantage concurrentiels susceptibles de créer de la valeur au
profit des parties prenantes. Ce point de vue renforce l'idée dominante selon laquelle le capital
humain joue un rôle important dans la création de valeur pour les actionnaires ainsi que pour
les autres parties prenantes.

Ensuite, nos résultats indiquent que le capital structurel a une influence positive et
significative sur la création de valeur des startups innovantes au Cameroun. Ceci corrobore avec
les études antérieures (Bollen et al. 2005 ; Khalique, 2011 ; Ahmad et Mushraf, 2011 ; Duho et
Agomor, 2021 ; Abdullah et Sofian, 2012) qui considèrent le capital structurel comme l’une
des composantes qui influence positivement la performance financière de l'entreprise. Par
conséquent pour créer de la valeur pour les parties prenantes de la startup innovante au
Cameroun, les entrepreneurs ou dirigeants doivent s’appuyer sur les éléments tels que la
structure organisationnelle, les propriétés intellectuelles et industrielles, l’innovation, le
système d’information, la diffusion et sa transmission aux niveaux internes. En effet, dans les
startups innovantes au Cameroun, la mise en place d’une structure organisationnelle permettant
de gérer et partager les connaissances à travers les logiciels, les applications, les circuits de
traitement et d’échanges d’informations. Ce qui contribue à la réduction des coûts
cachés, vecteur de création de valeur organisationnelle. Une structure organisationnelle
créatrice de valeur est fonction des capacités d’innovation mise en place au sein de la startup
innovante. L’innovation est donc la clé de la maitrise des coûts cachés. Enfin, la relation entre
le capital relationnel et la création de valeur partenariale est significative. Nos résultats
convergent avec ceux de (El Boussadi, 2017 ; Mhedhbi, 2010 ; Bchini, 2014, Laoufir & El

21
Ghazali, 2021) qui ont conclu que le capital relationnel a une influence sur la création de valeur.
En effet, les startups innovantes au Cameroun doivent enrichir leur relation avec les clients, les
fournisseurs, les partenaires pour créer de la richesse au profit des parties prenantes. En outre,
il faut que les décisions managériales sur le choix des produits et services développés par les
startups innovantes soient plus orientées vers la satisfaction des besoins réels des clients en
tenant compte de leur culture. C’est pour cette raison que les entrepreneurs innovants doivent
créer un cadre d’échanges entre leurs clients potentiels et les partenaires impliqués dans leurs
activités afin de créer la valeur pour tous les acteurs impliqués.
En ce qui concerne l’effet modérateur, nos résultats montrent que les liens sociaux ont un effet
modérateur significatif sur la relation entre le capital immatériel et la création de valeur des
startups innovantes. Ce résultat corrobore avec certains travaux (Sahut 2017 ; kamdem, 2011 ;
Nkakleu, 2007). En effet, une startup dotée d’une capacité d’innovation, de développement des
produits et services innovants pouvant s’adapter aux mutations technologiques attirent les
investisseurs qui apporteront de valeurs supplémentaires à savoir des apports financiers,
techniques et commerciaux nécessaires pour accroitre la productivité et satisfaire les parties
prenantes. Ruf (2002) qui a relevé que les relations de très forte confiance interpersonnelle,
d’affection et d’attachement sont utiles pour l’entreprise nouvelle. Les relations
interpersonnelles de l’entrepreneur produisent des effets bénéfiques pour les parties prenantes
de la startup innovante. Cette idée est soutenue par la théorie des liens sociaux à travers les liens
faibles développée par Gravonetter (1973) qui considère les liens faibles comme une ressource
intangible très importante pour les entrepreneurs et leurs entreprises nouvellement créées.
L’entrepreneur d’une startup innovante camerounaise en phase de démarrage éprouve des
difficultés de faire la publicité, il pourra donc tirer profit de son capital immatériel lorsqu’il
entretient des liens sociaux (faibles) pouvant lui permettre d’augmenter ses ventes, de conquérir
de nouveaux marché et bénéficier des opportunités d’affaires.

III-CONCLUSION
L’objet de cet article a été d’examiner la relation entre le capital immatériel et la création de
valeur des startups innovantes en fonction des liens sociaux de l’entrepreneur .Sur la base d’un
échantillon de 204 startups innovantes au Cameroun dirigées par leurs fondateurs, un test de
modélisation par équations structurelles par la régression multiple partielle (SEM-PLS) a été
effectué. Les résultats de cette étude indiquent que les composantes du capital immatériel ont
un impact positif sur la création de valeur partenariale des startups innovantes. Ce qui présume
que le capital immatériel est un vecteur d’avantage concurrentiel des startups dans une
22
économie dominée par l’innovation. En outre, il est également ressorti de cette étude que les
liens sociaux de l’entrepreneur modèrent positivement la relation entre son capital immatériel
et la création de valeur des startups innovantes. On distingue une catégorie des personnes telles
que les clients, les fournisseurs, les amis, la famille et autres partenaires techniques et financiers
caractéristiques des liens sociaux de l’entrepreneur contribuent considérablement au
renforcement du capital immatériel et par extension à la création de valeur des startups
innovantes.

En guise d’implication managériale, les entrepreneurs innovants sauront désormais que la


création de valeur de la startup innovante est d’abord impulsée et soutenue par le capital
immatériel puis renforcé par les liens sociaux de l’entrepreneur. Malheureusement, certains
entrepreneurs au regard des besoins importants en ressources financières en phase de
développement d’une startup innovante sont peu résilients et estiment ne pas avoir toutes les
capacités entrepreneuriales nécessaires au succès de la startup innovante. Les promoteurs de
startups innovantes doivent noués des liens sociaux susceptibles de faciliter leur levée de fonds
et signer les premiers contrats commerciaux. Sur le plan de la recherche en entrepreneuriat,
cette étude remet le capital immatériel au cœur de la problématique de la création de valeur
pour les parties prenantes. En ce qui concerne les pouvoirs publics et les institutions d’appui à
l’entrepreneuriat, ce travail leur permettra désormais de prendre en compte le capital immatériel
comme atout important à une aventure entrepreneuriale à l’ère de l’innovation.

En dépit de ces résultats, cette étude souffre tout de même de quelques limites qui pourront être
corrigées par les études ultérieures. Premièrement, compte tenu du contexte, nous n’avons pas
pu utiliser des mesures objectives de la création de valeur partenariale. Nous avons eu recours
à des mesures subjectives. Bien que celles-ci soient aussi pertinentes que les mesures objectives,
ces dernières pourraient mieux rendre compte de la réalité. Seulement dans le contexte
Camerounais où les informations financières et comptables diffusées ont un degré de fiabilité
limité ou ne sont même pas disponibles nous ne pouvons utiliser que des mesures subjectives.
Ensuite notre étude a utilisé les promoteurs comme unité d’analyse uniquement, alors que
plusieurs recherches ont démontré l’impact de l’équipe entrepreneuriale sur la création de
valeur de l’entreprise nouvellement créée. Il serait opportun d’analyser l’impact du capital
immatériel des membres de l’équipe entrepreneuriale sur la création de valeur des startups
innovantes. Ce modèle de recherche doit être testé dans d’autres contextes.

23
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