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ISSN: 2658-8455
Volume 3, Issue 4-3 (2022), pp.433-452.
© Authors: CC BY-NC-ND
L’impact de l’audit social sur le climat social des entreprises pour une
optimisation de la performance sociale au travail : cas des entreprises au
Maroc
Résumé :
Le présent article a pour finalité l'étude de l'impact de l'audit social des ressources humaines sur le climat
social pour une performance sociale dans les entreprises au Maroc. Pour conduire cette recherche, nous
avons mobilisé plusieurs orientations théoriques à savoir ; l’approche universaliste et la théorie de
l’échange social. Dès lors, notre hypothèse générale se formule comme suit : existe-t-il un impact de la
pratique de l'audit social des ressources humaines sur le climat social au sein des entreprises au Maroc
? Pour vérifier cette hypothèse, nous avons opté pour une démarche quantitative. L’enquête quantitative
a été conduite à l’aide d’un questionnaire soumis à échantillon aléatoire constitué de 618 employés dans
plusieurs entreprises et différentes villes marocaines. L’analyse, qui est faite à l’aide du logiciel STATA,
l'analyse de la variance (ANOVA) et le test de rang de Kruskal-Wallis, a relevé que les pratiques d'audit
social ont un impact significatif sur le climat social dans les entreprises au Maroc. À l’issue de ces
résultats, on pourrait relever la performance sociale des entreprises en améliorant le climat social par le
biais de l'audit ainsi la validation de l’hypothèse concernant l’impact de la fréquence et la fonction de la
pratique de l’audit social.
Mots clés : Audit social, Climat social, performance sociale, entreprise marocaine, employés.
Classification JEL : G30
Type de papier : Recherche Empirique
Abstract
The purpose of this article is to study the impact of the social audit of human resources on the social
climate for social performance in companies in Morocco. To conduct this research, we have mobilized
several theoretical orientations, namely; the universalist approach and the theory of social exchange.
Therefore, our general hypothesis is as follows: is there an impact of the practice of social auditing of
human resources on the social climate within companies in Morocco? To verify this hypothesis, we
opted for a quantitative approach. The quantitative survey was conducted using a questionnaire
submitted to a random sample of 618 employees in several companies and different Moroccan cities.
The analysis, which was done using STATA software, analysis of variance (ANOVA) and the Kruskal-
Wallis rank test, revealed that social auditing practices have a significant impact on the social climate
of companies in Morocco. At the end of these results, we could raise the social performance of
companies by improving the social climate through auditing as well as the validation of the hypothesis
concerning the impact of the frequency and function of the practice of social auditing.
Key words: Social audit, social climate, social performance, Moroccan company, employees.
JEL Classification: G30
Paper type: Empirical Research
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performance sociale au travail : cas des entreprises au Maroc
1. Introduction
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2. Revue de littérature
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3. Méthodologie de recherche
3.1. Terrain et données de l’étude
Pour étudier empiriquement l’impact de la pratique de l’audit social sur le climat social des
employées de l’entreprise, nous avons collecté l’information sur un échantillon d’employés
(enquête par sondage) au lieu d’un recensement vu le coût et la faisabilité de la réalisation.
Pour tirer des conclusions valables de nos résultats, on doit décider avec soin comment nous
allons sélectionner un échantillon représentatif de notre population. Nous avons sélectionné et
enquêté les employés selon plusieurs phases, à savoir :
Phase 01 : Nous avons cherché à bien déterminer le champ de l’étude, les objectifs visés et les
contraintes potentiellement envisagées. Les contraintes sont essentiellement les contraintes de
coûts, les contraintes dues à la limitation temporelle et technique.
Phase 02 : Chercher la disponibilité d’une base de sondage des employés dans les entreprises.
Phase 03 : Et à cause de la non-disponibilité de la base de sondage, nous avons procédé par un
sondage non probabiliste, pour construire notre échantillon.
Phase 04 : Pour collecter l’information sur les variables nécessaires pour étudier l’impact de
l’audit social sur le climat social, nous avons élaboré les questions du questionnaire par ordre
sous forme des blocs : le premier bloc contient les questions relatives aux caractéristiques des
répondants ; le deuxième bloc contient l’état de la pratique de l’audit social dans l’entreprise de
répondants et le troisième bloc cherche à mesurer le climat social de l’entreprise. Pour le
déroulement des entretiens des répondants, nous choisirons l'interview directe comme un mode
facile et adéquat pour collecter les données.
Phase 05 : Pour les phases de contrôle de qualité des données, codification et l’analyse sont
présentées par la suite de l’analyse quantitative.
3.2. Description de l’échantillon
Notre échantillon est défini par 618 employés dans plusieurs entreprises et dans différentes
villes marocaines. Ils sont repérés par plusieurs caractères individuels (Genre, Âge, Ancienneté
dans l’entreprise, …) et de l’entreprise d’accueil (Fréquent de l’audit social, Climat social, …)
pour avoir une idée sur la pratique de l’audit social dans l’entreprise, leur fonction et sa
fréquence.
• Pour voir une idée sur la situation de la pratique de l’audit social dans les entreprises de
notre échantillon, presque 80% des entreprises pratiquent l’audit social contre 16.67%
qui ne le pratiquent pas.
• Parmi les entreprises de notre échantillon pratiquant l’audit social, elle y a presque 74%
qui pratiquent l’audit social par elle-même, cependant 26 % pratiquent l’audit social à
travers un cabinet externe spécialisé.
• La fréquence de l’application de l’audit social dans les entreprises notre échantillon est
présentée dans la figure 3. Parmi les entreprises qui pratiquent l’audit social, elle y a
75% qui le pratiquent chaque année, 15% qui le pratiquent chaque 6 mois et le restent
le pratiquent pendant chaque 3 mois.
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Dans cette partie, on cherche à présenter toutes les variables de notre base de données et leurs
modalités. Nous commençons par les variables caractérisant le comportement des employés de
notre échantillon. A savoir :
✓ La ville de l’employé
✓ Le genre de l’employé (Masc., Fém.)
✓ Les catégories professionnelles de l’employé
✓ L'ancienneté de l’employé dans son entreprise (0 à 2 ans, …, etc.).
✓ L’âge de l’employé
✓ La qualification de l’employé (Bac+5, Bac+3, …, etc.)
Ensuite, les variables caractérisent le climat social de l’entreprise sous forme des items. Elles
cherchent à requérir l’appréciation des employés de notre échantillon sur leur performance
sociale.
Les variables relatives au climat social dans l’entreprise, (tableau 1)
Tableau 1 : Les items relatives au climat social.
Source : Auteurs
Les variables caractérisant la situation de l’audit social dans l’entreprise. A savoir :
➢ L’entreprise pratique l’audit social des RH.
➢ SI oui, l’audit social est une fonction interne ou externe (par un cabinet
indépendant).
➢ SI oui, à quelle fréquence l’audit social est réalisé
Le choix des variables a été dirigé dans le sens de mesurer les grandeurs nécessaires pour étudier
quantitativement l’impact de l’audit social des ressources humaines sur la performance sociale
des employés dans l’entreprise à travers le climat social.
3.4. Les hypothèses à valider empiriquement
Puisque nous souhaitons répondre à notre question principale de recherche, à savoir
« l’existence de la pratique de l’audit social de la gestion de ressources humaines impact-elle
le climat social ?». Selon cette approche, on peut se demander si l’audit social fait partie des
« Best Practices » de la GRH qui atteint ou optimise la performance sociale, ou impact
indirectement cette dernière par l’amélioration du climat social. Pour cela, nous avons élaboré
trois hypothèses de recherche (HR) selon cette approche.
La suite de la partie de l’analyse quantitative cherche à tester la validité de trois hypothèses à
savoir :
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L’audit social est une pratique qui permet à l’entreprise de bien apprécier la gestion sociale de
l’entreprise et qui permet d’assurer des bonnes pratiques et stratégies de la GRH en général.
Cela correspond tout à fait à l’hypothèse HR1 que nous voulons vérifier selon laquelle "La
pratique de l’audit social à un impact positif et significatif sur le climat social des employés de
l’entreprise.". Une autre pratique RH qualifiée de performante par les chercheurs de l’approche
universaliste est celle relative à la stimulation fréquente des RH. Selon cette théorie, il y aurait
un lien direct entre les pratiques de stimulation fréquente. Notre hypothèse HR2 va dans le
même sens en postulant que "Si l’audit social impact la performance du climat social des
employés de l’entreprise : Leur fréquence change-t-elle le niveau de satisfaction ou pas.". Mais
il est nécessairement l’interpellation de l'hypothèse sur le type de l'audit (interne ou externe).
Cela correspond à notre hypothèse HR3 selon laquelle "La pratique de l’audit comme une
fonction interne ou externe impact-t-elle le climat social des employés."
Ces dernières ont été étudiées statistiquement grâce à une analyse en composantes multiples
(ACM), ANOVA, le test non paramétrique Kruskal-Wallis et le test de Tuky réalisée sous le
logiciel STATA. Une fois la fiabilité et la validité des échelles de mesure démontrées, nous
avons testé nos hypothèses.
4. Résultats et discussion
4.1. Analyse de la fiabilité interne
➢ Étude de la cohérence interne des variables de la pratique de l’audit social
Nous avons utilisé la matrice de corrélation pour évaluer l'importance (intensité) et la direction
de la relation entre deux items. Dans notre cas, la corrélation entre la fréquence de l’audit social
et la fonction de l’audit social est égale à 0.08 (tableau2). Donc, nous pouvons supposer que les
variables de l’audit social ne mesurent pas la même caractéristique avec :
• Audit_soc_RH : la pratique de l’audit social des RH.
• Audit_soc_fct : l’audit social est une fonction interne ou externe.
• Freq_audit_soc : la fréquence de la pratique de l’audit social.
Tableau 2 : Matrice de corrélation des variables de l’audit social
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Tableau 3 : Les résultats de calcul de Alpha de Cronbach des variables de l’audit social.
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Tableau 5 : Les résultats de calcul d’Alpha de Cronbach des items de climat social.
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4.3. Étude quantitative de l’impact de la pratique de l’audit social sur le climat social
Pour valider les hypothèses de la relation potentiellement envisagée entre la pratique de l’audit
social et le climat social dans l’entreprise, nous allons mesurer l’effet de la pratique d'audit
social, leur fonction et leur fréquence sur cette dernière.
Dans la base de données initiales, le climat social est mesuré avec 13 items, mais pour résumer
l’information, nous avons procédé avec une ACM et travaillé avec les axes factoriels. Ce choix
est justifié par la grande cohérence de ces items et validé par alpha de Cronbach.
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Le résultat de Stata pour l'ANOVA à un facteur est présenté dans le tableau 8 ci-dessus, indique
que nous avons une différence statistiquement significative entre les moyennes de nos trois
groupes (les modalités de la variable de la pratique d'audit social). Nous pouvons voir que le
niveau de signification est de 0,0000 (Prob = 0,000), ce qui est inférieur à 0,05. Mais, ce résultat
n’est pas valide. En effet, le niveau de signification de test de Bartlett est de 0,000 (Prob =
0,000), ce qui est inférieur à 0,05 (l’hypothèse nulle de test de Bartlett est rejetée). Donc,
l’hypothèse de l’homoscédasticité n’est pas vérifiée.
Les hypothèses de l’application de l’analyse de variance ne sont pas toutes vérifiées. Alors,
pour faire la comparaison du climat social entre les différents groupes de la variable
indépendante en question (Pratique de l’audit social), nous avons travaillé avec le test non
paramétrique Kruskal-Wallis.
Tableau 9 : Test de rang Kruskal-Wallis du climat social sociale et la variable de la pratique de l’audit
social
Les résultats du test H de Kruskal-Wallis sont mis en évidence dans le tableau 8 ci-dessus. La
ligne supérieure (i.e., "chi-squared with ties = 116.961 with 2 d.f.") donne la valeur du khi-deux
et les degrés de liberté du test. La ligne située sous celle-ci (i.e., "probability = 0.0001") indique
la signification statistique du test H de Kruskal-Wallis (i.e., la valeur p). Nous pouvons voir que
le niveau de signification est de 0,0001 (c'est-à-dire p = 0,0001), ce qui est inférieur à 0,05. Par
conséquent, il existe une différence statistiquement significative dans le climat social entre les
trois différents groupes de la variable indépendante, la pratique de l’audit social (c'est-à-dire
"Oui", "Non" et "Je ne sais pas"). C'est une bonne nouvelle, mais nous ne savons pas quels
groupes spécifiques présentent une différence. Heureusement, nous pouvons le découvrir dans
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la sortie "Comparaisons" par paires de moyennes à variances égales qui contient les résultats
de nos tests post hoc (voir tableau 10 ci-dessous).
Tableau 10 : Résultats des comparaisons deux à deux par le test de Tukey
D'après les résultats obtenus jusqu'à présent, nous savons qu'au moins une des moyennes de
groupe est différente des autres moyennes de groupe. Ensuite, nous pouvons utiliser le résultat
Stata ci-dessus, intitulé Comparaisons deux à deux de moyennes, pour déterminer quels groupes
diffèrent les uns des autres. En examinant la valeur p (c'est-à-dire la ligne P>|t| sous la colonne
Tukey), nous pouvons constater qu'il existe une différence dans le climat social de l’entreprise
statistiquement significative entre le groupe "Oui" des entreprises pratiquant l’audit social et le
groupe "Non" des entreprises qui ne pratiquent pas l’audit (p = 0,003). En revanche, il n'y avait
aucune différence entre les autres groupes.
L’hypothèse HR1 selon laquelle l’audit social est une pratique qui permet à
l’entreprise d’atteindre une bonne performance sociale est vérifiée au niveau du climat
social.
➢ L’effet de la fonction de l’audit social (Interne/cabinet spécialisé) sur le climat social
Tableau 11 : Test de Fisher d’ANOVA du climat social et la variable de la fonction de la pratique de
l’audit social Source : Sortie de logiciel Stata sur les données analysées.
Le résultat de Stata pour l'ANOVA à un facteur est présenté dans le tableau 11 ci-dessus,
indique que nous avons une différence statistiquement significative entre les moyennes de nos
deux groupes (les modalités de la variable de la fréquence de la pratique sociale). Nous pouvons
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voir que le niveau de signification est de 0,0111 (Prob = 0,0111), ce qui est inférieur à 0,05.
Mais, ce résultat n’est pas valide. En effet, le niveau de signification de test de Bartlett est de
0,000 (Prob = 0,000), ce qui est inférieur à 0,05 (l’hypothèse nulle de test de Bartlett est rejetée).
Donc, l’hypothèse de l’homoscédasticité n’est pas vérifiée.
Les hypothèses de l’application de l’analyse de variance ne sont pas toutes vérifiées. Alors,
pour faire la comparaison du climat social entre les différents groupes de la variable
indépendante en question (fonction de la pratique de l’audit social). Nous avons travaillé avec
le test non paramétrique Kruskal-Wallis.
Tableau 12 : Test de Kruskal-Wallis du climat social et la variable de la fonction de la pratique de
l’audit social.
Les résultats du test H de Kruskal-Wallis sont mis en évidence dans le tableau 12 ci-dessus. La
ligne supérieure (i.e., "chi-squared with ties = 13.701 with 2 d.f.") donne la valeur du khi-deux
et les degrés de liberté du test. La ligne située sous celle-ci (i.e., "probability = 0.0002") indique
la signification statistique du test H de Kruskal-Wallis (i.e., la valeur p). Nous pouvons voir que
le niveau de signification est de 0,0002 (c'est-à-dire p = 0,0002), ce qui est inférieur à 0,05. Par
conséquent, il existe une différence statistiquement significative dans le climat social entre les
deux groupes de la variable indépendante, la fonction de la pratique de l’audit social (c'est-à-
dire "Interne" et "Par un cabinet spécialisé").
L’hypothèse HR2 selon laquelle la pratique de l’audit comme une fonction interne
ou externe impacte le climat social de l’entreprise est vérifiée
➢ L’effet de la fréquence de la pratique de l’audit social sur le climat social
Tableau 13 : Test de Fisher d’ANOVA du climat social et la variable fréquence de la pratique de
l’audit social.
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Le résultat de Stata pour l'ANOVA à un facteur est présenté dans le tableau 13 ci-dessus,
indique que nous avons une différence statistiquement significative entre les moyennes de nos
quatre groupes (les modalités de la variable de la fréquence de la pratique sociale). Nous
pouvons voir que le niveau de signification est de 0,0000 (Prob = 0,000), ce qui est inférieur à
0,05. Mais, ce résultat n’est pas valide. En effet, le niveau de signification de test de Bartlett est
de 0,000 (Prob = 0,000), ce qui est inférieur à 0,05 (l’hypothèse nulle de test de Bartlett est
rejetée). Donc, l’hypothèse de l’homoscédasticité n’est pas vérifiée.
Les hypothèses de l’application de l’analyse de variance ne sont pas toutes vérifiées. Alors,
pour faire la comparaison du climat social entre les différents groupes de la variable
indépendante en question (Fréquence de la pratique de l’audit social). Nous avons travaillé avec
le test non paramétrique Kruskal-Wallis.
Tableau 14 : Test de Kruskal-Wallis du climat social et la variable fréquence de la pratique de l’audit
social.
Les résultats du test H de Kruskal-Wallis sont mis en évidence dans le tableau 14 ci-dessus. La
ligne supérieure (i.e., "chi-squared with ties = 83.460 with 2 d.f.") donne la valeur du khi-deux
et les degrés de liberté du test. La ligne située sous celle-ci (i.e., "probability = 0.0001") indique
la signification statistique du test H de Kruskal-Wallis (i.e., la valeur p). Nous pouvons voir que
le niveau de signification est de 0,0001 (c'est-à-dire p = 0,0001), ce qui est inférieur à 0,05. Par
conséquent, il existe une différence statistiquement significative dans le climat social entre les
quatre différents groupes de la variable indépendante, la fréquence de la pratique de l’audit
social (c'est-à-dire "chaque 3 mois", "chaque 6 mois", "Chaque année" et « plus d’années").
C'est une bonne nouvelle, mais nous ne savons pas quels groupes spécifiques présentent une
différence. Heureusement, nous pouvons le découvrir dans la sortie Comparaisons par paires
de moyennes à variances égales qui contient les résultats de nos tests post hoc (voir tableau 15,
ci-dessous).
Finalement, d'après les résultats obtenus jusqu'à présent, nous savons qu'au moins une des
moyennes de groupe est différente des autres moyennes de groupe. Ensuite, nous pouvons
utiliser le résultat Stata ci-dessus, intitulé Comparaisons deux à deux de moyennes, pour
déterminer quels groupes diffèrent les uns des autres. En examinant la valeur p (c'est-à-dire la
ligne P>|t| sous la colonne Tukey), nous pouvons constater qu'il existe une différence dans le
climat social de l’entreprise statistiquement significative respectivement entre le groupe des
entreprises pratiquant l’audit social chaque trois mois, chaque six mois et chaque année et le
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groupe des entreprises pratiquant l’audit social plus d’une année (les p-value associées sont
inférieur à 0.05). En revanche, il n'y avait aucune différence entre les autres groupes.
Tableau 15 : Résultats des comparaisons deux à deux par le test de Tukey
5. Conclusion
En conclusion. Dans cet article nous avons détaillé le principe et la méthodologie des méthodes
quantitatives utilisées pour évaluer l’impact de la pratique de l’audit social sur le climat social
de l’entreprise. Nous avons commencé l’analyse quantitative par une description des différentes
variables de notre base de données collectée sur un échantillon des employées de plusieurs
entreprises du Maroc. Cette description caractérise la distribution des employées selon plusieurs
caractéristiques individuelles et de l’entreprise d’accueil. Aussi, la situation de la pratique de
l’audit social dans cette dernière.
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Après l’analyse descriptive, nous avons présenté les différentes hypothèses que nous cherchons
à valider via des méthodes quantitatives.
Pour le traitement des données et pour assurer la cohérence et la fiabilité des données analysées,
nous avons procédé par plusieurs étapes. La première étape de traitement des données est la
codification de toutes les variables de notre base de données et les modalités associées de
chaque valeur. La deuxième étape est de tester la cohérence des réponses. Il y a deux types de
tests de cohérence. Le test de cohérence logique des réponses et le test de cohérence probable.
Pour l’analyse quantitative, nous avons commencé par le calcul d'alpha de Cronbach pour
évaluer la possibilité de résumer l’information de chaque item de la mesure du climat social.
Pour extraire cette information, nous avons appliqué l’analyse de la correspondance multiple
de chaque sous-groupe.
Notre analyse quantitative est commencée par extraire l’information des items du climat social.
Ensuite, par la mesure de l’effet de la pratique sociale, leur fonction et leur fréquence sur chaque
axe du climat social des entreprises.
Nous appliquons de l’analyse de la variance et les tests statistiques de leur robustesse pour tester
s’il y a une causalité entre la pratique de l’audit social ou pas, ainsi que le test de Kruskal-
Wallis.
S’appuyant sur les résultats de l’application de cette méthode sur la base de données collectées
dans notre échantillon des employés en question, nous pouvons conclure que la pratique de
l’audit social impact significativement le climat social des employées : Car, l’effet de la
pratique de l’audit social, leur fonction et leur fréquence est statistiquement significative sur les
mesures du climat social.
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