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Surveillance de Malade Sous Platre
Surveillance de Malade Sous Platre
INSTITUT LA CONFÉRENCE H I P P O C R AT E
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La Collection Hippocrate
Épreuves Classantes Nationales
ORTHOPEDIE
Surveillance
d’un malade sous plâtre
11-283
Dr Jean GRIMBERG
Praticien Hospitalier
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Surveillance d’un
malade sous plâtre
Objectifs :
– Diagnostiquer une complication chez un blessé sous plâtre.
– Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en char-
ge.
CONFECTION ET SURVEILLANCE
D’UN PLÂTRE
● Il s’agit d’un acte médical qui engage la responsabilité du médecin qui le pratique.
a) Sur un membre propre et sec, les plaies et cicatrices protégées par des compresses stériles,
mise en place de jersey tubulaire.
2. Confection du plâtre
a) En position de fonction
– Pied à angle droit, genou en légère flexion, hanche en abduction-rotation interne.
– Coude à angle droit, poignet en légère extension, pouce en opposition, articulations méta-
carpo-phalangiennes fléchies à 90°, articulations interphalangiennes en extension. Le plâtre
du membre supérieur, le plus souvent antébrachio-palmaire (“ABP”) ou brachio-antébra-
chio-palmaire (“BABP”), s’arrête à la face dorsale de la tête des métacarpiens et à la paume
de la main en regard du pli de flexion distal.
b) Éviter de passer à angle droit dans les creux (pli du coude, creux poplité), éviter les plis
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c) Importance du lissage pour chasser les bulles d’air, facteur de fragilité et pour mouler les
reliefs osseux afin de diminuer le risque de déplacement secondaire.
d) Utilisation de la résine
– Plus onéreuse, on ne l’utilise qu’à distance des phénomènes œdémateux afin d’éviter une
compression postfracturaire immédiate ou comme renfort chez l’enfant d’un plâtre clas-
sique.
1. Clinique
a) État local
– Douleur, odeur, aspect du plâtre.
b) État loco-régional
– Mobilité, sensibilité, chaleur, coloration des segments de membre visibles (doigts, orteils).
c) État général
– Température, fréquence cardiaque et respiratoire.
2. Biologique
3. Radiologique
A/ Locales
a) Signes cliniques
– Douleur, plus ou moins intense, selon l’intensité et la durée de la compression, parfois avec
fièvre.
– Au maximum, l’existence d’une nécrose cutanée et/ou d’une infection se traduit par l’appa-
rition d’une couleur brunâtre en regard de la compression, avec une odeur nauséabonde.
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b) Traitement
– L’ablation immédiate du plâtre va de soi.
– La prévention est le principal traitement et repose sur le respect des principes énoncés plus
haut.
2. Déplacement secondaire
3. Complications trophiques
a) Raideur articulaire
b) Ostéoporose d’immobilisation
c) Amyotrophie
– Seule l’amyotrophie peut être combattue par un travail musculaire isométrique sous plâtre
précoce, quotidien et assidu.
4. Compressions nerveuses
a) Localisations
– Nerf fibulaire commun au col de la fibula.
– Plus rarement, nerf radial ou ulnaire au membre supérieur.
b) Signes cliniques
– Douleurs et paresthésies dans le territoire du nerf concerné doivent évoquer le diagnostic
avant l’apparition d’une parésie, voire d’une paralysie complète.
c) Traitement
– Avant tout préventif par la protection des nerfs lors de la confection du plâtre.
– L’ablation du plâtre s’impose en traitement curatif, il ne supprime pas toujours les signes
neurologiques qui peuvent mettre plusieurs semaines à s’amender, voire, rarement, nécessi-
ter une neurolyse chirurgicale secondaire.
B/ Loco-régionales
1. Syndrome de loges
● Rare, doit être systématiquement évoqué en cas d’apparition de douleurs sous plâtre.
● L’ablation du plâtre est systématique afin de rechercher les signes cliniques en faveur du syn-
drome de loges (cf. “Fractures de jambe”).
● L’absence d’amélioration rapide des symptômes doit conduire à un traitement chirurgical
avec prise des pressions musculaires et aponévrotomie des loges concernées.
2. Complications thromboemboliques
● Beaucoup plus fréquentes.
● Douleur et/ou fièvre doivent évoquer le diagnostic, même avec un traitement anticoagulant
prophylactique.
● L’échographie-doppler après ablation du plâtre fait le diagnostic.
● Tout plâtre circulaire au membre inférieur chez l’adulte doit conduire à la prescription d’un
traitement anticoagulant prophylactique, même si l’appui est autorisé.
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