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VEILLE DE L’APPARITION DE
L’ISLAM (DÉBUT DE VIIE SIÈCLE)
• Au début de VIIe siècle de notre ère, la Péninsule Arabe était occupée par des nomades païens qui
vivaient selon un modèle socio-économique et politique tribal primitif. Malgré ça, la mémoire
collective de ces nomades se souvenaient encore des traces des anciennes civilisations glorieuses
qui ont occupé jadis cette terre et se sont presque fadées tels que Saba au Yémen, Petra des
Nabatéens de la Jordanie et du Hedjaz, Palmyre des Syriens, etc.
En effet, il n’y avait pas des vrais centres urbains dans cette vaste région à part quelques
agglomérations dont les plus grandes sont La Mecque, Al-Taif, Yathrib, Eden, et Sanaa. La qualité
d’Architecture dans ces agglomérations était humble et très modeste, la vraie invention était une
chose rare à trouver. Il parait que la Péninsule a totalement oublié ses anciens savoir-faire. Désormais,
les maisons sont des simples cubes construits avec de l’adobe et des branches de palmiers, la
décoration est limitée, puis la sculpture, même artistique et sacrée des divinités, est plus ou moins
élémentaire.
DES EXEMPLES DE L’ARCHITECTURE À LA PÉNINSULE ARABE
La ville historique de
Al’Ula à l’Arabie
Saoudite
2/ LE LEVANT
• Dans le Levant, les byzantins ont influencé davantage les traditions artistiques et urbaines de cette
région, en développant des centres urbains très prospérés comme Damas, Antioche, et Jérusalem.
Aussi, ils ont parrainé un tout petit royaume arabe chrétien qui s’est installé à Jabālīyah dans le
Golan actuel.
Ces villes prospérées, existantes déjà avant les byzantins et rebâties selon les nouveaux traits
artistiques de ces envahisseurs, ont devenu des vrais chantiers d’innovations architecturales et
culturelles, spécialement lorsqu’on comprend l’engouement et l’effervescence que les byzantins,
chrétiens de religion, ont développés pour ces terres qui ont connu la naissance immaculée et la vie
sacrée de Jésus de Nazareth.
Une fusion entre l’Art oriental et l’architecture levantine ancienne et l’architecture byzantine s’est
effectuée. Le résultat était une architecture exceptionnelle très raffinée.
3/ LES GHASSANIDES
Datant du IIe–IIIe siècle , le monastère du moine nestorien Bahira présente un modèle architectural très spécifique. Flanqué
de portiques, il présentait, à l’origine, une façade à tympan s’ouvrant par un arc (dit fronton syrien) sur un atrium avec des
colonnes couronnées par des chapiteaux ioniques. Sa salle principale se termine par une abside au cul-de-four construite en
pierres volcaniques. C’est un modèle architectural paléochrétien qui a été adopté dans la majorité des églises baties dans la
région levantine jusqu’au début du VIIe siècle.
SERGIOPOLIS (CATHÉDRALE SAINT SERGE)
• Dans le lieu qui a connu la martyre des soldats romains Serge, Bacchus, et Léonce, une église et ensuite une ville sont
fondées. Sergiopolis est la ville qui s’est prospérée en profitant de son site sacré. Au VIe siècle, l’empereur byzantin Justinien
entoura la ville d’une enceinte rectangulaire avec des murs de 3m d’épaisseur, percée de 4 portes.
• La ville est prise par les Sassanides en 616, ensuite, par les Arabes musulmans, lors de la conquête. Elle sera habitée jusqu’à la
prise par les Mongols au XIIIe siècle, à la suite de quoi le sultan Baybars déportera tous les habitants à Hama.
ÉGLISE SAINTS MARTYRES ET SAINT SERGE
1. 4/ L’IRAN L’IRAK ET LES PERSANS SASSANIDES
• Sur le côté Nord-est de la péninsule arabe, les Perses dominèrent toute la région de l’Iran, l’Arménie,
l’Asie central, et l’Irak Actuel. Et c’était la dynastie Sassanide qui domina le trône persan entre 224 J.C
jusqu’au 658 J.C et fonda de grandes villes exceptionnelles à l’instar de Istakhr, Firozâbâd, Bishapour, et
Merv.
En tant qu’héritiers légitime de la gloire de l’Empire Persan, les Sassanides ont profité du savoir-faire
civilisationnel de la région de Fars et ils ont développé une architecture somptueuse, des palais luxueux, et
des temples de feu extravagants. Ainsi, ils ont raffiné les techniques de construction des salles à coupole sur
plan carré et les salles à Iwan. L’édifice emblématique qui peut nous montrer ce génie architectural et nous
résumer ses principes artistiques, n’est rien que Taq-Kisra à Ctésiphon (Al-Madaine).
EXEMPLES DES VILLES SASSANIDES
Les ruines de Taq Kisra Reconstitution du Taq dans le jeu video Total War
5/ LES LAKHMIDES
• Comme le Levant, l’Égypte au début du VIIe siècle était sous la domination des Byzantins. Et c’était
une Égypte loin des mythes pharaoniques, mais plutôt une Égypte qui s’est convertie au
christianisme et qui a tourné le dos à son passé glorieux en se cachant dans les chambres
obscures des monastères et des cloîtres.
Les fidèles égyptiens ont été connus sous l’appellation des Coptes et ils n’ont pas contribué dans la
souveraineté de leur pays. Plus précisément, ils ont été écartés à l’intérieur du pays, et les grandes villes de
l’Égypte ont été soumises à la domination byzantine. L’Alexandrie était la capitale.
Les Égyptiens convertis au christianisme ont inventé le concept du monachisme, aussi bien ils ont
créé des édifices consacrés à ses pratiques solitaires et son mode de vie autonome et indépendant
du monde terrestre. Désormais, le monastère devint le refuge pour ces croyants qui ont donné au
Dieu des alliances de chasteté.
LE MONASTÈRE DE SAINT PAUL
• Dans l’endroit qui a connu la rencontre entre le premier ermite St Paul et le premier moine St Antoine, une
église et un monastère ont été fondés comme un hommage posthume pour ces grandes figures; cet ensemble
de constructions a changé le monde chrétien pour toujours.
• Alors autour de la cave où vivait Paul l’hérmite s’élève une église et des chambres pour les moines qui ont
décidé de vivre selon les chemins érémitiques. L’ensemble des moines vivaient en isolation et ils ne sont
regroupés que pour les messes et les prières.
Élaborée au cinquième siècle, l’architecture du Monastère St Paul est simple et austère. À
l’extérieur les façades sont très simple, aucune décoration ou rythme spécifique. À l’intérieur, il
se trouve des fresques pour des saints et des moines fondateurs de monachisme.
Il faut noter que les fresques du monastère sont un peu primitifs si on les compare avec les
fresques byzantines développées dans la même période. Cela peut être en relation avec le
concept d’ermitage et du monachisme qui invite ces moines à se débarrasser du poids
terrestre en faveur du royaume divin céleste.