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ORSAY

N° d'ordre : 1573
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THESE

PRESENTEE

A L'UNIVERSITE DE PARIS-SUD

CENTRE D'ORSAY

POUR OBTENIR

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LE TITRE DE DOCTEUR EN SCIENCES

par 1 , •' '<•'•" '

Thierry MANDON

DIFFUSION ELASTIQUE ET INELASTIQUE DE DEUTONS POLARISES DE

400 MeV SUR DES NOYAUX DE "C, 24Mg, 4°Ca

soutenue le 18 mars 1991 devant la commission d'examen

Mme N. MARTY Président

MM B. BOîfIN

Y. TERRIEN

Mme N. VINH MAU


THESE

DIFFUSION ELASTIQUE ET INELASTIQUE DE DEUTONS POLARISES DE

400 MeV SUR DES NOYAUX DE X2C, 24Mg, 4°Ca

Th. MANDON

Mme N. MARTY Président

MM B. BONIN

Y. TERRIEN

Mme N. VINH MAU


REMERCIEMENTS

Je voudrais remercier Monsieur G. BRUGE pour m'avoir accepté au sein


du DPhN-ME, ainsi que l'ensemble du Laboratoire pour m'avoir acceuilli cha
leureusement pendant deux ans et m'avoir permis de mener à bien ce travail.
Je remercie Monsieur Y. TERRIEN, Mesdames N. MARTY et N. VIN MAU pour avoir
accepté de faire partie de mon jury de thèse. Je remercie particulièrement
B. BONIN pour m'avoir guidé et m'avoir soutenu par sa présence permanente
tout au long de ce travail.

Je suis reconnaissant à Messieurs A. CHAUMEAUX, B. FABBRO, J. GOSSET,


J.C. LUGOL, J. POITOU et Madame M. AGUER pour leur soutien dans le maniement
des différents outils informatiques.

Messieurs C. DJALALI, M. MORLET, A. WILLIS et Madame N. MARTY m'ont


aidé dans le dépouillement de l'expérience qui fut parfois long et fasti
dieux. Je leur en sais gré.

Les explications sur le plan théorique que m'ont données Messieurs


A. BOUDARD, J.V. VAN de WIELE, F. WELLERS m'ont été très utiles.

Je suis reconnaissant à Mesdames F. LEPAGE, 0. ROZEL et R. CHEVAUX


pour la mise en forme du manuscrit de ce mémoire.

Enfin, je remercie Sylvie, pour sa patience durant la période de pré


paration de cette thèse.
CHAPITRE I

INTRODUCTION

Nous avons réalisé en juillet 86 une expérience auprès de l'accéléra


teur Saturne pour mesurer la diffusion élastique et inélastique de deutons
polarisés sur des cibles de 1*°Ca, 21*Mg et 12C. Le but initial de cette expé
rience était la recherche de résonances portant les nombres quantiques AT =
0 AS = 1 dans le noyau de 1*°Ca, analogues dans l'espace des spins des
résonances AT = 1 isovectorielles qui ont déjà été mesurées. De telles ré
sonances isoscalaires sont prédites par des modèles de type RPA mais n'ont
pas encore été mises en évidence expérimentalement.

La diffusion inélastique de deutons polarisés est une sonde bien adap


tée à cette recherche. Le caractère isoscalaire des deutons permet de sélec
tionner les résonances AT = 0 car les résonances AT = 1 ne sont excitées que
très faiblement, par interaction coulombienne.

De plus, la polarisation fournit, outre l'observable section efficace,

deux observables supplémentaires - les pouvoirs d'analyse vectoriel et ten-


soriel - qui peuvent permettre de signer une résonance AS = 1.

Nous avons également mesuré la diffusion sur les noyaux de 12C et


21*Mg car il existe dans ces noyaux des états AS = 1 de basse énergie dont
les fonctions d'onde sont bien connues et peuvent servir d'états test pour
reconnaître' dans le l*°Ca une éventuelle résonance portant les mêmes nombres
quantiques. On a ainsi la possibilité de bien contrôler le mécanisme de
réaction que nous utilisons.
-8-

Le texte a été divisé en quatre parties :

Dans un premier chapitre, on a décrit le déroulement de l'expérience


et l'appareillage utilisé. Les différents organes intervenant, depuis la
source jusqu'à la détection et l'acquisition par le système informatique,
sont présentés ainsi que leur fonctionnement.

Le deuxième chapitre décrit le dépouillement de l'expérience. Il com


prend notamment la relecture des bandes magnétiques obtenues lors de l'ex
périence, avec l'évaluation et la prise en compte des différents paramètres
expérimentaux. Le calcul des observables de diffusion - section efficace et
pouvoirs d'analyse - est effectué à partir des données expérimentales. Les
spectres de ces observables pour les différents états excités de noyaux sont
représentés, après une éventuelle décomposition par Gaussienne ou une sous
traction de fond.

Dans le troisième chapitre, nous analysons les données obtenues. Les


résultats pour les trois noyaux sont comparés entre eux, ainsi qu'avec les
données de diffusion de protons à des énergies comparables qui ont déjà été
mesurés. Une analyse avec un modèle macroscopique est effectuée.

Le chapitre quatre concerne l'utilisation d'un modèle microscopique et


la comparaison de nos résultats avec les prédictions de ce modèle.
CHAPITRE II

REALISATION DE L'EXPERIENCE

II.1 - Présentation de Saturne

L'expérience a été réalisée auprès du Synchrotron Saturne à Saclay


(fig. II.1).

Fig. II. 1 - Schéma de Saturne 2. Le spectrometre SPES1


est indiqué par la flèche.
-10-

Le faisceau de deutons de 400 MeV était puisé avec un paquet par seconde
et un temps de déversement de 0.5s. Le nouvel injecteur MIMAS n'était pas
encore en fonctionnement, nous avons disposé d'un faisceau de 109 deutons
polarisés par cycles.

Les deutons sont délivrés par la source polarisée "Hyperion". Ils sont
ensuite aiguillés dans l'accélérateur, ou dans le polarimètre à basse
énergie.

La ligne d'expérience utilisée est celle du spectrometre SPES 1.

11«2 - Polarisation d'un faisceau de deutons - le formalisme -

Des nombreux articles décrivant le formalisme des faisceaux polarisés


existent déjà. (RAY 74) (BEU 64). On se bornera à rappeler ici quelques for
mules importantes.

II.2.1 Matrice densité

Un mélange statistique d'états |m> est représenté par la matrice


densité P - I |m> p <m| où p est le poids statistique de l'état|m>. Les
m

états doivent être normes, mais pas nécessairement orthogonaux.

De par sa définition, la matrice densité est hermitique, de trace


égale à 1 : tr(pe) = tr (T*" |m>
I
p <m|)
'm I
m

=l p
"m
tr (|m><m|)
m

= l p tr (<mjm>
m

La valeur moyenne d'une observable quelconque e est donnée par : tr(p8)

II.2.1 Cas d'un faisceau de particules de spin 1.

Un état pour une particule de spin 1 est représenté par un vecteur


colonne de dimension 3. Une matrice densité de particules de spin 1 est une
matrice 3*3. Avec la propriété d'hermiticité et la trace égale à 1, cette
matrice densité dépend de huit paramètres réels.

Elle peut être décomposée en une somme d'opérateurs tensoriels


irréductibles t,„ :

—•
•11

I v +
2S +1 ^ Au Au

Les p se calculent par la formule p. = trace {pt, }. Dans le cas


AU Au Au
d'un faisceau ayant une symétrie autour d'un axe, la matrice ne dépend que
de deux paramètres réels.

Si on choisit la direction de quantification selon cet axe, alors la


matrice densité est diagonale et ne dépend que des deux paramètres p10 et
P20-

En appelant a+, a0, a- les probabilités de trouver un deuton dans les


états (+1, 0,-1) respectivement, avec a+ + a0 + a- = 1, alors p s'écrit :

p = /ct+ 0 0
0 a00
0 0 a.

Les valeurs de Pl0 et P20 sont

PlO J\ Ca+ -a_;


(II.1)

p2o = ~zr (a+ + a- ~ 2c0)


/2

Pour une réaction 1+2 * 3+4 où "1" est polarisée, la section efficace
est donnée par :

4§ {%)
du (6) = ^dsrn.p. (9) I
r P,kq T,kq
* (9) (II.2)

(tt)
du np
est la section efficace non polarisée,

Les T sont les pouvoirs d'analyse de la réaction.

II.3 " La source polarisée

Les deutons étaient délivrés par la source "Hypérion". Cette source


fournit des protons et des deutons polarisés, accélérés à 386 keV avec une
intensité de 230 uA.

Les éléments principaux de cette source sont (fig. II.2) :

- La source atomique qui crée un jet atomique d'hydrogène ou de


deutérium accéléré à une énergie de 15 keV.

——»
•12-

- L'aimant sextupolaire qui sépare par effet Stern et Gerlach les


deutériums en fonction de la direction du spin de l'électron. On ne sait pas
polariser directement le noyau du deutérium. La méthode utilisée est donc de
polariser l'électron puis de transmettre cette polarisation au noyau.

- Les cavités radiofréquences, qui polarisent le noyau du deutérium à


partir de la polarisation de l'électron. Les cavités sont au nombre de
trois. Les particules rencontrent dans l'ordre la petite, la moyenne, puis
la grande transition.

- L'ioniseur, qui ionise les atomes de deutérium en les bombardant par


un faisceau d'électrons. Les deutons sont extraits par une tension de -l8kV
qui assure également le confinement des électrons dans l'ioniseur.

Trhr

CVf

<b © (D © 6) OS)—

S.MÛ m~
ï
Fig. n.2 - Source polarisée HYPERION. (1) Source atomique. (2) Aimant sex
tupolaire. (3) Transition RF. (4) loniseur. (5) Lentilles électrostatiques.
(6) Miroir électrostatique. (7) Solénoïde SOLSPIN. (8) Lentilles électrosta
tiques. (9) Colonne accélératrice. (10) Plateforme haute tension. (11) Sys
tème de contrôle.
•1.3-

Tableau II. 1

Eë£iÊÊ_£EËnsit:i-on : 10>8 M^2 Mo^enne_transition : 343 MHz


m m . m m. m
e d e d e d '"e '"d
1/2 1 -1/2 -1 1/2 0 *•*• -1/2 0
1/2 0 • 1/2 -1 1/2 -1 «-> -1/2 1
-1/2 0 • -1/2 1

Grande transition : 415 MHz

m m m m
e d e d

1/2 0 -1/2 1

On a alors un faisceau de deutons polarisés. La plateforme d'hypérion


étant portée à un potentiel de 360 kV, les deutons sont accélérés à cette
énergie lorsqu'ils rentrent dans l'accélérateur linéaire. Celui-ci les porte
à 10 MeV avant de les injecter dans Saturne.

En définissant n l'efficacité d'une transition, telle que, après tran


sition entre deux états (1) et (2) les populations finales p„ sont en fonc-
r

tion des populations initiales p. :

= p. (1-n) + n Pi (2) (II.3)

P<2) =Pi(2) (n)+ (l-n)Pi(1) ;


on peut calculer les densités des populations de deutons (+1, 0, -1) après
les trois transitions ni, n2, n3 :

[î"'•+ e [n2 + n3 - ni - 2n2 n3]]

«o -j [1 + e n3 (2n2 - 1)] (II.4)

a-.--j [1 + e (n! - na)]

où e est la polarisation de l'électron à l'entrée de la cavité.


2
Si l'efficacité est de 100 %, on obtient des faisceaux constitués de - des
1 i
deutons dans l'un des états (+1, 0, -1) et •? dans l'un des deux autres. On
obtient dans ce cas les matrices densité suivantes (formule (1)):
-14-

Tableau II.2

Le signe + signifie que la transition correspondante est en marche.


Le signe - qu'elle est arrêtée.

max max
H" état Marche des transitions 3 x ma tri ce den site Max.
• p10 p20
PT MT GT

'10 0
1 -
0 0
- -
0 1 0
.0 0 1

0 0 0
2 +
-2//6 0
- -
0 1 0
.0 0 2

'2 0 0
3 - + 2//6 0
-
0 1 0
0 0 0

'10 0
4 +• + o • 0
-
0 1 0
0 0 1;
r2 0 0'
5 - - + 1//6 1//2 0 0 0
0 0 1.
'1 0 0'
6 +• + -1//6 1//2
-
0 0 0
0 0 2.
1 0 0
7 + + 1//6 -1//2 0 2 0
-

0 0 0,
'
0 0 0)
3 + + + -1//6 -1//2 0 2 01
0 0 1
.

Pour notre expérience, nous avons utilisé les mélanges 5, 6, 7 et 8.


Ces quatre états permettent de mesurer la section efficace non polarisée, un
pouvoir d'analyse vectoriel et un pouvoir d'analyse tensoriel. La section
efficace est donnée en fonction des pouvoirs d'analyse écrits en cartésien,
\ ' V et Axx' ?ar :

dQ(e'*) =O np
(9) f1+ /| V8)Pi°
y
C0S* +4H Pao Uyy (9)(1+cos2*)
+ Axx(0) ^1-cos2*))] (II.5)
•15-

L'axe de symétrie et de quantification était vertical. Le plan de


réaction dans le spectrometre est horizontal, ce qui correspond à une mesure
à <j> = 0, d'où

<i><e.o) =<i>np<e> [1+ J\ Ay(e)Pl0 +q P20 Ayy(e)]


D'après les valeurs de p10 et p20 pour les mélanges 5, 6, 7 et 8, les
expressions de onp, Ay(e), Ayy(9) en fonction de (^)5(9), (^)6(9),
^dfi^7^ et ^dfi^8^* not®s °3' as» °7 et a8, sont :
Os+as+qy+Oi
a
np

A . as-a, +a7-a8 . /|. _1_


y os +a6 +a7 +aa /3 p10 vn.o;

A _ g?+o?-Q7-o9 . ^ . _1_
yy a5+a6+a7+a8 p20

On définit de plus A0 = —-L-—s-x q7\ + gj8 qui est nul de par cette
05+a6+a7+a8
définition et sert de test du bon fonctionnement de l'expérience.

II.4 - Le polarimètre "basse énergie"

Pour mesurer la polarisation du faisceau de deutons au cours de l'ex


périence, Saturne dispose d'un polarimètre "basse énergie". Ce polarimètre
est situé à la sortie de la source hyperion, où les deutons ont une énergie
de 386 keV. Cette solution a été préférée à la solution d'un polarimètre
situé à la sortie de l'accélérateur linéaire à 10 MeV, avant l'injection
dans l'anneau de Saturne. Elle permet d'avoir un meilleur taux de comptage
et l'accès au polarimètre reste libre pendant l'expérience. La mesure de la
polarisation avant l'injection dans le linac est possible car il n'y a pas
de dépolarisation des deutons pendant l'accélération (ARV 88).

A la sortie d'hyperion, un dipole permet de commuter le faisceau vers


le linac ou vers le polarimètre. Ce dipole peut être commandé automatique
ment et périodiquement (tous les n cycles) pour effectuer une mesure en
continu de la polarisation du faisceau. Comme la polarisation est très
stable, nous avons simplement effectué des mesures régulières en basculant
le dipole manuellement.
•16-

II. 4.1 Fonctionnement du polarimètre

Le schéma du polarimètre est donné sur la fig. II.3. 11 est composé


d'une cible et de trois détecteurs situés à 0° et ± 120°. Il utilise la
réaction 2H(d,p)3H qui produit des protons de 3~4 MeV. La cible est réalisée
en déposant du titane deuteré sur une pièce d'aluminium. Les détecteurs sont
des jonctions au silicium de 150 uni d'épaisseur.

4itt faç.ta;Hf 18 Q? .0 2 4

Fig. II.3 - Polarimètre à basse énergie


-17-

Les comptages des détecteurs dépendent des polarisations vectorielle


e t tensorielle du faisceau, définies par p10 et p20, et des pouvoirs
d'analyse T10, T20, T22 de la réaction. Ils sont de l'ordre de 50 coups par
seconde pour le détecteur à 0°, et 25 coups par seconde pour les détecteurs
à 120°. Les pouvoirs d'analyse de la réaction ont été mesurés (ARV 88), ce
qui permet de remonter à la polarisation du faisceau en connaissant les
comptages de chaque détecteur.

Tout au long de l'expérience, la polarisation est restée très stable


avec les valeurs suivantes :

Pxo = 0,41 ± 0,03


p20 = 0,60 ± 0,025

II.5 - Le spectrometre

Le spectrometre SPES1 est représenté fig. II.4. Le faisceau de Saturne


est amené dans le SPES1 par la ligne d'extraction SD2. Les premiers quadru-
poles focalisent le faisceau pour obtenir un objet virtuel derrière l'aimant
KAYAK voir (fig. II.5 ). A ce niveau, la largeur en énergie du faisceau est
de l'ordre du MeV. Cette largeur est trop grande pour faire de la spectro-
métrie. Le fonctionnement de SPES1 en perte d'énergie permet d'obtenir une
résolution de quelques centaines de keV sur la focale du spectrometre. Ceci
est obtenu essentiellement grâce aux deux aimants A12 et A23. L'aimant A12
disperse le faisceau sur cible. L'aimant A23 analyse les particules qui ont
diffusé dans la cible. Le fonctionnement en perte d'énergie est obtenu en
réglant les quadrupoles pour que la dispersion de la ligne avant la cible
soit l'opposée de celle de A23. Les particules qui ont déposé la même éner
gie dans la cible (exprimée en %: -£• ; où p est l'impulsion centrale du
po
o

spectrometre et p est l'impulsion de la particule) arrivent avec la même


coordonnée y sur la focale du spectrometre (fig. II.6)

On s'est donc affranchi de la largeur en énergie du faisceau, au prix


d'une perte de résolution angulaire car le faisceau arrive divergent sur la
cible. On moyenne également la diffusion sur la largeur en énergie du
faisceau, mais à 400 MeV, la section efficace varie peu sur une largeur de
quelques MeV.
FENTES H3.V3

\^yu ANALYSEUR

vsXUàj ^w^www

Fig. II.4 - Schéma de la ligne SPES 1


D : dipole
Q : quadrupole
S : sextupole

Fig. II.5
•19-

Clble.

^ Particule d'impulsion PI.

Particule d'impulsion P2.

Plan focal

Fig. il.6

Les courants dans les aimants avant la cible doivent être choisis

également en fonction de la grandeur qu'on veut optimiser : la résolution en


énergie, la résolution angulaire ou un compromis entre les deux. Des abaques
ont été établies, qui donnent les courants optimaux pour un fonctionnement
donné (BON 88). Nous nous attendions pour cette expérience à des distribu
tions angulaires fortement oscillantes avec des pas d'oscillations relative
ment serrés (quelques degrés). Nous avons donc choisi d'utiliser un faisceau
à faible divergence angulaire sur cible, pour optimiser la résolution angu
laire. Un autre impératif contraignant nos choix d'optique était la présence
du solénoïde "Vaurien" (faible diamètre de gorge, Impliquant un faisceau
petit à cet endroit). Ces impératifs nous ont conduit à faire un faisceau
assez large et peu divergent au point objet, avec pour résultat une résolu
tion en énergie assez médiocre. En outre, des cibles épaisses que nous avons
utilisé faisaient subir un straggling en énergie au faisceau qui dégradait
encore cette résolution. Le résultat obtenu est A9 = 0,15° et AE = 300 keV.
-20-

II.6 - Le monitorage

Le spectrometre SPES1 est équipé de trois moniteurs relatifs.

- Le moniteur "Strasbourg" : ce moniteur est basé sur la détection des


électrons d'émission secondaire produits dans des feuilles de Mylar alumi-
nisées placées dans le faisceau à 56 cm devant la cible. Il compte un nombre
de coups proportionnel au nombre de particules qui le traversent.

Etant placé avant la cible, ce moniteur ne rend pas compte d'un éven
tuel décentrage du faisceau sur cible. En outre, il peut dégrader le fai
sceau.

- Le moniteur "M1 " : c'est un télescope de 3 scintillateurs de 1 mm,


1 mm, et 1 cm d'épaisseur visant la cible sous un angle de 50° dans le plan
vertical avec un angle solide de 5,6 msr. Les signaux provenant des scin
tillateurs fournissent une grandeur proportionnelle au nombre de particules
ayant diffusé dans la cible. Comme il est situé dans le plan vertical, il
n'est pas sensible au pouvoir d'analyse dé la cible puisqu'il n'y a pas
d'asymétrie haut-bas avec un faisceau polarisé verticalement.

- le moniteur »M2" : il est constitué de 4 scintillateurs très blindés


et situés à -45° dans le plan horizontal avec un petit angle solide de 0,47
msr.

Ce moniteur est sensible à l'asymétrie droite gauche de la diffusion


dans la cible et n'a pas été utilisé.

Nous avons surtout utilisé le moniteur M1.

Le monitorage absolu est fait avec des pastilles de carbone que l'on
place derrière la cible de manière à recevoir tout le faisceau. On envoie
ainsi le faisceau pendant quelques dizaines de secondes. Une mesure de l'ac
tivité des noyaux llC formés lors de l'irradiation et la connaissance de la
section efficace totale de la réaction 12C(d,x)llC (QUE.80) permettent de
déduire le nombre de deutons incidents avec une précision de 5-7 %. On en
déduit ainsi le rapport entre le nombre de coups dans le moniteur et le
nombre de deutons qui traversent la cible.
•21-

11.7 - La cible

On dispose d'un porte cible sur lequel on peut placer jusque cinq
cibles sélectionnables à partir de la salle de commande du spectrometre.
Nous avons utilisé des cibles de différentes épaisseurs :

12C : 29,7 mg/cm2


88 mg/cm2

2"Mg : 89 mg.cm"2

"0Ca : 100 mg.cm-2


300 mg.cm-2

Les cibles minces sont utilisées pour les petits angles, où le taux de
comptage est important.

Nous avions aussi une cible scintillante qui permet de vérifier que le
faisceau est bien centré en regardant la cible à l'aide d'une caméra.

Une des cases du porter-cible était laissée vide pour vérifier


l'absence d'un halo de faisceau qui viendrait diffuser sur les montants du
porte-cible.

11.8 Constitution de la détection

Le rôle de la détection est de reconstituer la trajectoire des parti


cules après l'aimant d'analyse du spectrometre.

La structure est représentée fig. II.7.

Les plans A, B, C et E sont composés de scintillateurs et servent de


trigger. Ce trigger a deux rôles. Il rejette les événements dus au bruit de
fond pour sélectionner les bons événements qui sont issus de l'aimant d'ana
lyse, et il déclenche le système d'acquisition informatique pour ces bons
événements.
•22-

Aimant d'analyse
du spectrometre.

ABC

Figure II.7

Le rejet des particules parasites est obtenu grâce à la structure


hodoscopée du trigger, avec un grand nombre de coïncidences entre les diffé
rents plans. Cette structure est représentée fig. II.8.

Pour une raison de géométrie, une particule qui traverserait la pa


lette 1 du plan A et la palette 3 du plan B ne peut pas être issue du spec
trometre. On définit donc 5 zones Z1-Z5 et on ne déclenche le système d'ac
quisition que pour un événement qui vérifie toutes les coïncidences de l'une
des 5 zones.

Un temps de vol de la particule est mesuré entre le plan X et le plan


E. Il permet de séparer les deutons des autres particules qui pourraient
traverser la détection. Ce sont uniquement des tritons car les protons, de
par leur masse plus faible, et les 3He, de par leur charge plus grande, sont
trop courbés par le champ du spectrometre pour traverser la détection.

L'amplitude du signal PM de la palette X touchée donne la valeur du —


dx
de la particule dans la palette et fournit une information supplémentaire
pour différencier les particules. Dans notre cas, l'information sur le temps
de vol était suffisante pour différencier les deutons des tritons et nous
n'avons pas utilisé cette donnée.
-23-

Fig. II.

-EZ2-
-EZ3-
-EZ4-
-EZ5-

W (Bi+BI+l}- (-CI^I+i^ EZi

Les détecteurs 1, 2, 3, et 4 sont des chambres à dérive doubles qui


donnent deux coordonnées verticales et deux coordonnées horizontales. Il
s'agit de chambres remplies de méthane, à la pression atmosphérique, dans
lesquelles on crée un champ électrique uniforme (1kV/cm) :

METHANE.1ATM.

POINT OU LA PARTICULE A
TRAVERSE LA CHAMBRE.

CATHODE Fig. II.9


ANODE

ELECTRONS QUI
MIGRENT VERS L'ANODE.
-24-

Lors de son passage dans la chambre, la particule crée des électrons


libres dans le gaz. Sous l'action du champ électrique les électrons libres
migrent vers l'anode avec une vitesse constante. L'anode est entourée d'une
gaine cylindrique portée à un potentiel de 2900 V par rapport au fil.

FIL D'ANODE
Le potential entre la gaine et le fil est
logarithmique et le champ en -. Ce champ plus
intense.à proximité du fil crée une avalanche qui
multiplie le nombre d'électrons. La charge crée
par ces électrons lorsqu'ils arrivent sur le fil
d'anode peut ainsi être détectée électroniquement
Fig. 11.10 par un discriminateur.

Le signal délivré par le discriminateur donne l'instant de fin de


dérive des électrons. En supposant que la vitesse de migration des électrons
dans la chambre à dérive est uniforme, il existe une relation linéaire entre
la coordonnée du point de passage de la particule dans la chambre et la
quantité délivrée par le codeur de temps :

x = Vm,-CT (TDC + Piédestal)

où Vmig et Piédestal sont des paramètres dépendant des caractéristiques de


l'électronique (pente de conversion du codeur , etc..) et de la vitesse
physique de migration des électrons dans le gaz. On obtient ainsi huit coor
données horizontales sur la trajectoire de la particule.

Les chambres à dérive fournissent également des coordonnées vertica


les. Mais nous avons toujours utilisé le spectrometre en fermant suffisam
ment les pelles verticales pour que les particules acceptées dans le spec
trometre aient une composante en $ faible. Nous n'avons donc pas utilisé
cette information verticale.

II.8.1 Détermination des paramètres de migration


Les paramètres Vm.g et les piédestaux pour la coordonnée horizontale
sont mesurés pendant l'expérience. On les obtient en faisant une mesure avec
les pelles horizontales fermées pour sélectionner les particules -ayant
diffusé à l'angle central du spectrometre.
-25-

Le spectrometre a la propriété que lorsque ces particules ont traversé


l'aimant d'analyse, elles semblent issues d'un point unique fi, appelé le
point "magique", dont on connait la position, et qui est caractéristique du
spectrometre.

CIBLE

PELLES HORIZONTALES

n POINT MAGIQUE

CHAMBRES A DERIVE

PLAN A

Fig. 11.11

Un test sélectionnant parmi ces particules celles qui passent par


l'intersection des palettes 1 et 2 ou l'intersection des palettes 4 et 5 du
plan A (les palettes sont très légèrement en quinconce) détermine deux fins
pinceaux de particules dont la trajectoire horizontale est connue. Cette
mesure fournit pour chaque chambre deux couples :

(x), codeur)

Coordonnée physique < I > Temps délivré par le codeur


de la particule

Ceci permet de déterminer les paramètres V . et Piédestal pour chaque


mig " H
chambre.

II.8.2 La reconstitution des trajectoires

Les coordonnées délivrées par les chambres permettent de reconstruire


la trajectoire dans la détection.
-26-

ALH

Focale du spectrometre

Fig. 11.12

P. : point de passage mesuré ;


Yi : coordonnée mesurée par la chambre i ;
ALH^- alignement de la trajectoire sur la chambre i ;
F : plan focal du spectrometre ;
T : trajectoire calculée d'après les coordonnées mesurées.

L'alignement de la chambre i est la distance entre le point de passage


mesuré par la chambre i et la trajectoire reconstituée. Ces variables d'ali
gnement servent de critère de bon fonctionnement des chambres. Ils attestent
de l'exactitude de la position donnée par la chambre. Une limite maximale
est fixée pour la valeur de la variable alignement, au delà de laquelle
l'information délivrée par la chambre n'est pas prise en compte. Un événe
ment pour lequel trop de chambres n'ont pas marché est rejeté, et les in
efficacités correspondantes sont incrémentées et prises en compte pour le
calcul de la normalisation absolue des sections efficaces.

La trajectoire horizontale est paramètrisée par deux variables : Y et


e? qui sont la coordonnée et l'angle sur la focale.

La fig. II.13 représente un spectre de la variable Y et la fig. II.14


un spectre de la variable ep. Ces deux spectres ont été obtenus pendant une
mesure avec la cible "°Ca.
Nombre de coups Nombre de coups

Oj
CD
ro

OP OQ
i

CD
-28-

II.8.3 La remontée au point cible

A partir de la trajectoire de la particule dans la détection, on


reconstruit la diffusion dans la cible. Le fonctionnemment du spectrometre
est tel qu'on peut calculer les variables de la trajectoire au niveau de la
cible à l'aide des deux variables Yp et 9F dans la détection. Les relations
sont :

A Y*
-E = _L_
P 1237

9C - 1.1559 YF - 0.9436 Q?

Fig. 11.15

Pa-Pi
9 est l'angle de diffusion de la particule incidente. -Ê ou p0 est
P
l'impulsion centrale du spectrometre.

Les paramètres Qq et •£ sont suffisants pour calculer la cinématique


de la diffusion. La réaction est entièrement connue quand on a calculé les
deux variables M4 et ec> où M4 est la masse manquante de la cinématique à
deux corps (ou masse de la cible dans l'état final) et 9 l'angle de diffu
sion du deuton.

M* «noyau de recul

deuton Fig. 11.16


inc ident

Ms'deuton diffuse

Des spectres de la variable M4 et de la variable 9 sont donnés fig. 11.17


et 11.18 respectivement. La fig. II.19 montre un spectre bidimensionnel 0 =
f(E*,9) pour la mesure citée précédemment. (E* est l'énergie d'excitation,
E* = M4-M0,'M0 étant la masse de la cible avant la diffusion.
Nombre de coups Nombre de coups

OC' r.:<
G-

C>

i—•
oq
i

KO
•30-

100

Fig. II.19

II.8.4 Calcul des paramètres de migration après l'expérience


Les vitesses de migration et les piédestaux varient au cours du temps.
Ils dépendent entre autres de la température du gaz et de l'électronique.
Cette température varie avec les conditions extérieures, donc avec des ex
tréma le jour et la nuit. Ces variations périodiques sont assez contrai
gnantes car elles obligent à mesurer les vitesses de migration et les pié
destaux très fréquemment, ce qui fait perdre du temps d'acquisition puisque
ces mesures avec les pelles horizontales fermées ne contiennent aucune in
formation physique exploitable. Nous avons donc calculé également ces para
mètres de migration à l'aide des mesures physiques. Pour cela nous relisons
une bande magnétique à l'aide des vitesses et des piédestaux déterminés lors
d'une mesure antérieure de l'expérience. On peut sélectionner dans ces évé
nements ceux qui ont pénétré dans le spectrometre à l'angle central. Ceci
revient à simuler la fenêtre horizontale. On peut ainsi déterminer les deux
fins pinceaux de particules et calculer les paramètres de migration comme on
l'aurait fait avec les pelles horizontales du spectrometre fermées. Ceci
fournit des vitesses de migration et des piédestaux propres à cette mesure.
•31

Nous calculons ainsi un jeu de paramètres de migration environ toutes


les quatre heures de l'expérience.

Les spectres d'alignement permettent de vérifier la validité des para


mètres. Dans le cas où l'on rejoue une bande magnétique avec de mauvaises
vitesses de migration, les spectres d'alignement ne sont pas centrés autour
de zéro et on commet une erreur systématique lors de la détermination du
point d'impact de la particule à travers la chambre. La figure 11.20 montre
un spectre d'alignement correctement centré autour de la position zéro : le
canal 128.

96K

n
ex
64K
O
O

<D
•a

(D

S 32Y
o

6
8 60 128

Alignement (canaux)
Fig. 11.20

Mais le centrage des spectres d'alignement autour de zéro n'est pas


une condition suffisante pour vérifier que les vitesses de migration et les
piédestaux sont corrects. Il y a en effet un seul spectre d'alignement par
chambre pour deux paramètres. Nous nous sommes rendus compte au cours du
dépouillement que plusieurs jeux de paramètres de migration pouvaient donner
des spectres d'alignement centrés autour de zéro, mais avec des spectres
bidimensionnels Yp,/9„ d'allures différentes. Suivant les jeux de paramètres,
le spectre bidimensionnel Y„/9„ peut se translater ou se déformer.
-32-

Cette imperfection provient de l'autodétermination de l'angle central


du spectrometre. Pour calculer un jeu de paramètres de migration sur une
bande de données physiques, on part d'un ancien jeu de paramètres. Ces
paramètres n'étant pas les bons, le calcul de 9q est erroné et le test 9=0
ne sélectionne pas les vraies particules qui passent par l'angle centra! du
spectrometre et donc elles ne proviennent pas véritablement du point
magique. La détermination des nouvelles vitesses de migration et piédestaux
est donc erronée si on ne surveille pas la forme du spectre bidimensionnel
W

Pour s'affranchir de ce problème, on pourrait utiliser les palettes de


scintillateurs du plan E. On peut définir deux intersections à l'aide de 4
palettes. En utilisant les deux intersections définie sur le plan A, on peut
sélectionner les deux fins pinceaux de particules.

— U

Plan E

Fig. 11.21

Les lignes L1 et L2 sont entièrement déterminées par la détection,


sans avoir recours à la condition 9c = 0. Il n'y a plus besoin de fermer la
fenêtre horizontale du spectrometre. Le calcul des vitesses de migration
peut se faire sur des bandes de données physiques.

Toutefois, lors de notre expérience, l'information sur la palette du


plan E touchée n'a pas été écrite sur les bandes magnétiques. Nous n'avons
pas pu utiliser cette méthode. Nous avons donc utilisé la méthode de la
fenêtre sur le spectre 9q, angle de diffusion de la particule, qui est dé
crite plus haut. Cette méthode se "mord la queue" mais donne des résultats
acceptables quand on part de vitesses de migration et de piédestaux proches
de la vérité : ceux déterminés pendant l'expérience avec les pelles horizon
tales du spectrometre fermées.
-33-

II.8.5 Résolution de la détection

La résolution des chambres est d'environ 1 mm (largeur à mi-hauteur).


Cette incertitude provient de la dispersion du temps de dérive des élec
trons. Elle varie suivant le point d'impact de la particule : - 0.7 mm pour
un impact près de l'anode à 1.6 mm pour une dérive à travers toute la cham
bre.

La reconstruction de la trajectoire a lieu sur huit chambres, la pré


cision sur la coordonnée Yp sur la focale est donc nettement meilleure que
celle d'une seule chambre.

Nous avions une résolution de 300 keV, ce qui donne 3 mm sur la


focale. La détection ne contribue pas à cette largeur. Elle provient essen
tiellement de la perte d'énergie dans la cible, et aussi de la diffusion
multiple dans la fenêtre en Kapton à la sortie du spectrometre et dans l'air
puisque la détection n'est pas sous vide.

II.9 - Le système d'acquisition

Les informations fournies par la détection sont transmises, via un bus


CAMAC, à un ordinateur qui les écrit sur bandes magnétiques. L'ordinateur
est un S.A.R. (système d'acquisition rapide). Il permet d'écrire jusqu'à 500
événements/'cycle sur bandes magnétiques. C'est cette vitesse qui limite le
taux de comptage, avec le temps d'acquisition des événements.

Ce temps d'acquisition dépend du temps de dérive des électrons dans la


chambre, du temps de codage des compteurs et du temps de transfert des in
formations.

La vitesse de dérive des électrons dans une chambre est de 100 ns/cm.
La longueur des chambres est de 50 cm, ce qui donne un temps de dérive maxi
mum de 5 us.

Un codeur est construit autour d'une capacité qui se charge pendant la


dérive des électrons. Le codage se fait en mesurant le temps de décharge de
la capacité et dure au maximum 60 ps. Les informations sont lues par des
circuits CAMAC. Il faut lire 3 mots par chambre, 1 mot pour la coordonnée
-34-

horizontale et 2 mots pour la coordonnée verticale. Avec le temps de vol et


les scintillateurs, cela donne environ 30 mots à lire, ce qui demande 75 us.

Le passage d'une particule déclenche une bascule monostable de 150 us


qui signale que la détection est occupée. Dans le cas où une deuxième parti
cule traverse la détection pendant cet intervalle, les deux événements sont
rejetés. On connaît le nombre de particules qui ont traversé la détection et
le nombre de particules qui ont été rejetées à cause de l'anticumul. On a
ainsi une mesure exacte du temps mort : TM = nombre de particules acquises
nombre total de particules '

Nous nous sommes limités à des temps morts de l'ordre de 10 %à 20 %.


Ceci limite le taux de comptage à deux cents événements par burst en moyenne.

Toutes les informations qui arrivent au SAR sont écrites sur bandes
magnétiques. Ceci permet lors du dépouillement de rejouer les mesures comme
pendant l'expérience.

En plus de chaque événement, on écrit pour chaque burst :

- le numéro de l'état de polarisation du faisceau.


- le comptage des moniteurs.
- le nombre de particules qui ont déclenché la détection.
- le nombre de particules acquises.
- le nombre de particules générées.
- le nombre de particules générées reçues.

Les particules générées sont des déclenchements artificiels des plans


A,B,C obtenues par des flashs envoyés au bout des scintillateurs par des
fibres optiques. Ces déclenchements artificiels de la détection sont géné
rées aléatoirement avec une très faible proportion par rapport aux parti
cules réelles. Ils donnent une autre mesure du temps mort en regardant le
nombre de ces déclenchements qui sont rejetés par anticumul. Nous avons pu
vérifier que cette méthode donne des résultats similaires au temps mort
obtenu par le décompte des particules réelles.

Grâce à sa rapidité d'exécution, avec un temps de cycle de 300 ns, le


SAR permet de faire un traitement en ligne des données. On peut ainsi Incré-
menter différents spectres, par exemple des spectres d'alignement, un spec
tre bidimensionnel Yp/9F, qui permettent de vérifier le bon fonctionnement
de l'expérience.
CHAPITRE III

LE DEPOUILLEMENT

III.1. Allure des spectres en énergie

Les sections efficaces que nous mesurons contiennent la contribution


de multiples processus :

Des réactions à deux corps :


- réaction élastique : d + N •* d' + N
A A
- reactions inélastiques : d + N -> d' + N
A r "A

Des réactions à trois corps :


- réactions quasi-élastique : d + N -> d* + N +1 nucléon
d + NA * d* + NA_n + n nucléons
- réactions de pick-up : d + N •* triton + N
suivies de désintégration + A~1
d + n

Les réactions à trois corps n'existent que lorsque l'énergie d'excita


tion est suffisante pour que l'état final puisse être formé. En comparant le
défaut de masse AM = MnQyau - AM12c des constituants de l'état final au
1 2

défaut de masse des constituants dans l'état initial, on peut trouver le


seuil des différentes réactions.

-d+NA -• d' +NA"| +proton


12C : 16 MeV
2"Mg : 16.1 MeV
•» o
Ca : 8.3 MeV
-36-

d + N -> d' + N., + neutron

12C : 18.7 MeV

2"Mg : 16.5 MeV


i* o
Ca : 15.6 MeV

d+NA >d' +MJTj +alpha


12C : 7.3 MeV
21*Mg : 9.3 MeV
h 0
Ca : 6.9 MeV

Tracés en fonction de l'énergie, les spectres de sections efficaces


ont l'allure suivante :

ai
o

O)

c
o
'I™

4->
O
ai
GO

D.

Energie (MeV)

Fig. III.1

On y distingue trois régions :

le pic élastique, pour une énergie d'excitation nulle ;


les niveaux discrets, pour des énergies d'excitation inférieures au seuil
d'émission de particules. Dans cette région, le projectile diffuse inélas-
tiquement sur le noyau cible qu'il laisse dans un état excité. Ce noyau
excité ne peut se désexciter que par l'émission d'un photon. Sa durée de
vie est grande et la largeur en énergie des pics observés est dominée par
la résolution expérimentale.
•37-

- le continuum, pour des énergies d'excitation supérieure au seuil d'émis


sion de particules. Une part de ce spectre continu est due aux réactions à
trois corps. De par leur cinématique à trois corps, ces réactions ont une
dépendance douce en fonction de l'angle et de l'énergie d'excitation. Une
autre part du spectre est due aux réactions à deux corps. Dans cette ré
gion, le noyau excité par diffusion inélastique peut se désexciter par
émission de particules. Sa durée de vie est plus faible et la largeur
intrinsèque s'ajoute à la largeur expérimentale des pics. Ces réactions
apparaissent comme des bosses sur un fond de réactions à trois corps.

Nous nous intéressons dans cette expérience aux réactions à deux corps
Nous devons donc séparer ces réactions des réactions à trois corps, appelées
"fond physique". Ceci est fait par une procédure de soustraction de fond.

III.2. Résultat'd'une mesure avec le spectrometre

Toute l'information délivrée par le spectrometre et sa détection peut


se résumer dans le spectre bidimensionnel a = f(E*,9) :

La zone de ce spectre bidimensionnel exploré pendant une mesure est


déterminée essentiellement par les acceptances angulaire et en moment du
spectrometre, et correspond à ± 1,3° en angle et, pour des deutons de 400
MeV, à environ 20 MeV en énergie d'excitation.

Pour explorer un domaine plus vaste, nous avons effectué plusieurs


mesures, en faisant varier l'angle du spectrometre afin d'obtenir une dis
tribution angulaire :

ai ai

en en
c
<c

Energie

Fig. III.3
-38-

et en faisant varier le champ dans le spectrometre pour obtenir une distri


bution en énergie.

'en
c Fig. III.4
«a:

Energie

Les plages mesurées sont toujours jointives. Cela permet de vérifier


la cohérence des mesures entre elles.

L'acceptance du spectrometre détermine également le domaine de mesure


en <J>. L'angle * est déterminé à l'aide de la trajectoire verticale dans la
détection, grâce aux coordonnées verticales données par les chambres à dé
rive. Pour simplifier ces calculs de trajectoires, nous avons préféré négli
ger cette information verticale, en choisissant une acceptance du spectro
metre telle que les valeurs de <j> restent faibles et soient négligeables lors
du calcul des autres variables :9c, |E, etc.. Ceci nous aconduit àadop
ter la séquence d'ouverture des pelles à l'entrée du spectrometre résumée
dans le tableau III.1. Cette simplification n'est pas pénalisante car elle
concerne simlement les petits angles pour lesquels nous ne pouvons tra
vailler avec l'intensité maximum du faisceau qui saturerait la détection.

Tableau III.1

Séquence d'angles pour l'expérience d + noyau


9
spectro 9 .
mm. max.
(deg.) (deg.) (deg.)

3,5 180 38 2,5 4,5


4,5 240 60 3,2 5,8
6 240 90 4,7 7,3
7,5 240 100 6,2
9 240 100 7,7 10,3
10,5 240 100 9,2 11 ,8
12 240 100

tous les 1,5°


•39-

-- i.
m
o

en
c

a
c
ra

o
o -1. -
~ —

0. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15.


Flcceptance angulaire horizontale

Fig. III.5

Nous obtenons ainsi des mesures allant de 0 à 25 MeV d'énergie d'exci


tation et une plage angulaire allant de 3° à 20° pour 12C, 3° à 25° pour
2"Mg et 3° à 29° pour "°Ca.

Le domaine angulaire est limité aux petits angles par le faisceau non
diffusé qui crée du bruit de fond dans la détection en diffusant sur les
pelles d'entrée du spectrometre. Le domaine angulaire perturbé par ce bruit
de fond est clairement visible dans un spectre bidimensionnel a(E*,9). Il
peut être éliminé au cours du dépouillement.

O)

en
c

bruit de fond pour


9 < 9 .
min,

Energie
Fig. III.6
-40-

La limitation pour les grands angles de diffusion est due au taux de


comptage. Les sections efficaces diminuent fortement quand l'angle de dif
fusion augmente. Les mesures pour les grands angles du spectrometre deman
dent déjà environ cinq heures d'expérience. Faire une mesure supplémentaire
aux grands angles demanderait trop de temps d'expérience.

Le domaine en énergie est obtenu par deux mesures. La première mesure


couvre des énergies d'excitation de 0 à 20 MeV et permet une mesure des
distributions angulaires du pic élastique et des premiers états de basse
énergie. La statistique sur les états excités dans le continuum est faible.
La deuxième mesure couvre des énergies de quelques MeV à environ 25 MeV,
choisies de façon à avoir au moins un état excité discret en commun avec la
première zone. Les particules ayant diffusé élastiquement ne passent plus
dans la détection. On peut donc augmenter l'intensité du faisceau et obtenir
une meilleure statistique sur la diffusion inélastique.

Les grandes étapes du dépouillement sont représentées dans le gra


phique (figure III.7). Au cours des chapitres suivants, nous allons préciser
le rôle et le fonctionnement de chacune.

HI»3. La relecture des bandes magnétiques

La première partie du dépouillement consiste à rejouer les mesures


individuellement à l'aide des bandes magnétiques obtenues au cours de l'ex
périence.

C'est pendant cette relecture des bandes magnétiques que sont pris en
compte définitivement les paramètres de la détection. Les paramètres de
migration à utiliser pour chaque mesure sont déterminés en suivant la procé
dure décrite dans le chapitre "constitution de la détection". L'angle et le
champ dans l'aimant d'analyse du spectrometre sont rentrés dans le programme
de calcul de la cinématique à deux corps.

Des tests sont effectués pour éliminer les quelques événements para
sites : une fenêtre sur le temps de vol accepte les deutons et rejette les
tritons qui ont traversé la détection (fig. III.8).

Les résultats de chaque mesure sont les spectres bidimensionnels


N. = f(E*,e) représentant dans chaque état de polarisation, le nombre de
bandes magné relecture spectres bidi- concaténation spectres bidi- calcul des distributions

tiques écrites mensionnels mensionnels angulaires


pendant des bandes MM/S généraux pouvoirs d'analyse pic élastique
1'expérience individuels

spectres bidi- calcul des distributions

fit par mensionnels pouvoirs angulaires


->- déconvolué ->— des premiers
gaussienne d'analyse états excités

spectres bidi- spectres bidi- calcul des distributions


I
-tr
soustraction mensionnels fit par mensionnels pouvoirs angulaires
fond soustrait ->- fond soustrait des états au
de fond gaussienne déconvolué d'analyse dessus du fond

Figure III.7 - Principales étapes du dépouillement de l'expérience.


-42-

coups en fonction de l'angle et de l'énergie d'excitation. Ces spectres


bidimensionnels sont sauvegardés sur bandes magnétiques.
CENTRE 110.94

Fig. III.

0 69 12Q 18{
UI-H- Normalisation des sections efficaces et concaténation des spectres
bidimensionnels

A partir des spectres bidimensionnels N = f(E*,e) obtenus lors de la


relecture des bandes magnétiques de l'expérience, nous calculons les spec-
dO
très bidimensionnels de section efficace dŒdE* ii/r.* N
f(E*,9) en normalisant à
l'aide du
l'aide du monitorage
monitorage irelatif et de la normalisation absolue mesurée par les
pastilles de carbone :

do
dfidE*
E . , x F x N
absolu relatif

Fabsolu est Xf nombre de coups dans le moniteur par deuton dans le faisceau
relatif = MxTMxfi ou M est le comPtage du moniteur pendant la mesure.
TM est le temps mort, (voir II.9)
fi est l'angle solide pour une unité de la variable e :
± 1,3° en 0 ,
2 mrd en 9 ' 93 Jjsr-
-43-

Nous pouvons alors concaténer ces spectres bidimensionnels individuels


construire pour chaque noyau quatre spectres bidimensionnels généraux
f(E*,9) un dans chaque état de polarisation, qui représentent toute
dfidE*
l'information qu'on obtient de l'expérience. Au cours de la concaténation,
on vérifie le bon recollement des spectres bidimensionnels entre eux dans
les zones de recouvrement. Ceci se fait en visualisant la distribution angu

laire d'une tranche du spectre bidimensionnel, pour une concaténation en


angle, et la distribution en énergie d'une tranche du spectre bidimensionnel
pour la concaténation en énergie.

Les figures III.9 montrent les recollements. On vérifie ainsi que la


normalisation relative est bien calculée.

Les figures III.10 à III. 12 montrent les spectres bidimensionnels des


trois noyaux, basse, moyenne et haute énergie.

III.5. Calcul des pouvoirs d'analyse

Pour chaque noyau, nous sommes en possession des spectres bidimension


nels o = f(E*,9) pour les états de polarisation 5, 6, 7 et 8 du faisceau :
Os » o6, a7 et a8.

A partir de ces quatres sections efficaces, on,peut calculer les spec


tres bidimensionnels de pouvoirs d'analyse, à l'aide des formules (voir
chap. II.3 sur la source polarisée Hyperion) :

Os + Oe + O-r+ Os
o
np 4

os~o6+o7~aa p^ 1
A
y " a5+o6+o7+ae / 3 Pio

1
/2
"yy as + o-6 +a7+ a8 p20

a5~o6-a7+o8
A0 = —-—-—— (i)
0 as+a6+07+a8

De par sa définition, A0 est nul. Ceci permet un test du bon fonction


nement de l'expérience. o5, a6, a7 et o8 étant mesurés séparément, il faut
en effet contrôler que la relation (i) est bien vérifiée.
-44-

rfv
\

f.\ a)
i/N*V"-v
N

il iM I , 1
50. 100 150. 200.
angle (canaux)
39. 43 8. 69.
i " "'" "I" " | m 11111. j •-"I""'-'

LtWl.-
ïfa*%! b)
1_

1 "''1|'"-I.imM.i1mIi,J|ii, ... ,
•X.lll, ,.r
I— I•••
30 • 40. 50. 60. 70
angle
59. 199. 159. 29S. 250. 399. 359.

c)
tràï^

j—i—' ' ' i i j.. . i


50. 100. 209. 250 300 350 > ••-•./ (canaux)\
wkjo. j^u. energXe

Fig. III.9 1 - Recollement pour le 12C. a) en angles pour les "runs"


élastiques, b) en angles pour les "runs" inélastiques, c),d) en énergie.
Les sections efficaces sont données en échelle logarithmique, et sont
intégrées suivant la deuxième dimension.
-45-

d)

113 120 130.


énergie

56. 100. 159. 200.


F\

h
h
V
TN a)

h. v1ty!-..

I —IJU—I II, II. 1 il L u—I I II n _j i i__i L


50. 100. 150. 200.
angle

28. 46. 68. 88.


T " 1 1 1 1 1 1 | 1 1 1 1 1 1 r-

-v*.*

- b)

J i I i t j U li i • -ii. i _| LJ i_

20. 40. 68. 83. angle


Fig. III.9 2 - Recollement pour le 21*Mg. a) en angles pour les "runs"
élastiques, b) en angles pour les "runs" inélastiques, c),d) en énergie.
-46-

guu.
-i—i—i—-j-

c)
J\\r^,. '•>•*••'•" \, -';.;,,,,

^ L
50. 100. 150. i;08.
énergie
a
•^—^^T^,^^

ft A d)
3!/ V n ,P^\ iï:I' ip
.•^.LA^,

11 ;'''••••'•• r-i i .i ii n 111 Uu,|ju.


60. 70. 80. 'M.
' ' ' i i 11
100.
11 i
H0
énergie

59. 100 159. 280


T ' i | "—1 I 1 1—r—|—r—i—i 1-

ff'*\-

a)
X
•ï**v •v.,

50. 100. 150. 200.


angle
Fig. III 9 3 - Recollement pour le ""Ca. a) en angles pour les "runs"
•* Or

élastiques.
-47-

Fondament a 1

9(degré)

58. 188 : —> e*

Fig. III 10 - d + 12C


a) basse énergie, b) moyenne énergie, c) haute énergie

•••••
-48-

da (
E*,6)
dfi '

Fondament a 1
l.E+5
2+.1.31MeV 4+,G.0MeV
| 0+,6.4MeV

af'^."

2+,10.4MeV
l+.9.8MeV

59. 100. ->E*

1080

Fig. III 11 - d + 2"Mg


a) basse énergie, b) moyenne énergie, c) haute énergie
-49-

— (E* e'
Fon darne nia 1
3-/2+.3.OMeV
5-,4.5MeV
l.E+5
1. IMeV
1
a • -i

F
100. -> E

^dft (E*,8
' '

1.E+

80.

(degré) ^)

100.

1.E+

, 59. > E*

Fig. III 12 - d + ""Ca


a) basse énergie, b) moyenne énergie, c) haute énergie
-50-

Pour notre expérience, AQ ne dépasse pas le pourcent, ce qui est cor


rect comparé aux erreurs statistiques.

III. 5.1 £§isal-S9-ilKtl^.-StfC^|^^yïSiCS-dZlîli^-ae


p 1 a5~ff6+o7-a8
3 Pio o5+a6+a7+a8
a5-a6+a7-a8
",.S «b «7 wg *—
En posant R = — a s'écrit
s'éprit :
o-5 +as +a7 +a8', Ay
A S ecrit •< Ay
a = I/
A t/2
" \fô~ y '3
1
p, a * R
T"
La formule de la dérivée logarithmique donne :
AA Ap
AR
Ay Pio R

Les erreurs sur les sections efficaces sont des erreurs statistiques :

Aa. AN.
i i 1
N. „_. . ou Ni est la statistique sur a.,
i

Le calcul de AR s'écrit alors :

(AR) = l (iiL.) (Aa.)


i 9ai x

Ceci donne l'erreur suivante sur le pouvoir d'anal yse vectoriel :

AA
_1
APio 2 J/(o5 +a8)2(A2o5+ A2a7) + (a5 +a7) 2(A2a6+A2a8 )
A
y
Pio (os-a6+a7'og) (a5+a6+a7+a8)

On obtient de la même façon :

AA
—W =
AP2 |/(a7+a8)2(A2as +A2a6) +(as+a6)2(A2a7+A2a8)
A
yy (as+a6-a7-o8) (as+a6+o7+a8)

AA
|/(a6+a7)2(A2os+A2a8) +(a5+a8)2(A2a6+A2a7)
(cr5-a6-o7 +o8)(a5 +a6 +a7 +08)

A2as+ A2a6+ A2a7+ A2a,


np 16
-51

a/aR
l | I I 'I I | I —i—i 1 1 1 1—i—i r-

10

LU

<c
C_5

LU

O a)

♦+ ♦♦*♦♦
o
LU *
00

//'•'• ' >I 'i >' | i i i i I i i i i j i•»•<••/• l'i"," • • v |L -//

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>- 0*5 b)

V
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0.5 C)
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»»«|^»1 I I| I I j I I I I| I I I I| MHt»«H**»M»«»^»»*MM»<i»
J—i i i i L—i i i i L J—L—l—t_J
5. 10. 15. 20. 25. 30. e (deg.)

Fig. III 13 1 - d + 12C élastique


a) section efficace, b) pouvoir d'analyse vectoriel A , c) pouvoir d'ana
lyse tensoriel A
yy
-52-

• • • • | •'
': 1 ' ' ' ' ' ' ' ' ' i •—•- ' • i • • • • | . • .,
♦♦*♦


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A
^0.5 c)

V*
t

H*
LàJfaMlb-1 I •' • • i • I • . , , | i là

5. 10. 15. 20. 25. 30.


6 (deg.)

Fig. III 13 2 - d + 2"Mg élastique


a) section efficace, b) pouvoir d'analyse vectoriel Av, c) pouvoir d'ana
lyse tensoriel A
yy
-53-

-J—1—1—1—1—I—1—1—1 1—1—1—1—1—1—1—1—1—1 1—1—r


♦♦♦♦
ai
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LU

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•*••••«••••«•• 1• I • • • t I 1 • . • [ 1 . . .1 J L-J--J I tu_j I ±4

5. 10. 15. 20. 25.


6 (deg.)

Fig. III 13 3 - d + ''"Ca élastique


a) section efficace, b) pouvoir d'analyse vectoriel A , c) pouvoir d'ana
lyse tensoriel A
yy
-54-

III.6. La décomposition par gaussienne

La résolution expérimentale obtenue est de 300 KeV. Par conséquent,


les états excités séparés de quelques centaines de KeV doivent être déconvo-
lués par un programme d'ajustement par gaussienne. Ceux qui sont proches de
moins^de 200 KeV ne peuvent pas être séparés expérimentalement et ne pour
ront être extraits que par une analyse multipolaire.

La décomposition par gaussienne se fait sur les spectres bidimension


nels généraux contenant la section efficace en fonction de E* et e dans
chaque état de polarisation. Elle consiste à remplacer dans ces spectres
bidimensionnels les niveaux qui se chevauchent par des fonctions delta, pour
obtenir des spectres bidimensionnels déconvolués de la largeur expérimen
tale.

->

-*

-*

Fig. III.14

Ceci est fait en ajustant des gaussiennes sur chaque histogramme en


énergie du spectre bidimensionnel. Plutôt que des gaussiennes, certains
expérimentateurs reprennent la forme du pic élastique pour effectuer les
ajustements sur les états de basse énergie pour lesquels on ne voit que
l'élargissement dû à la contribution expérimentale. En fait l'utilisation de
gaussiennes s'est avérée tout à fait suffisante, sauf dans un seul cas :
celui de l'état 3" à 9,6 MeV du 12C, dont nous reparlerons plus loin.

Seules les hauteurs des gaussiennes sont ajustées à chaque histo


gramme. Leur position est rentrée à partir de tables de niveaux (LED). Leur
-55-

largeur est choisie par l'utilisateur pour obtenir le meilleur ajustement de


l'histogramme en énergie représentant la somme du spectre bidimensionnel sur
tous les angles.

Le principe du programme d'ajustement de la hauteur des gaussiennes


est obtenu d'après le calcul d'un x2 entre la courbe expérimentale et la
somme des gaussiennes.

En appelant H(i) la valeur de l'histogramme au canal i et en écrivant


la courbe à ajuster à l'histogramme f(i) = 1 h. f (i) (où les f. sont les
k
fonctions à ajuster à l'histogramme et h les coefficients de ces fonc
tions), le X2 s'écrit :

X2 = l (H(i) - Ihkfk(i))2
i k

La dérivée partielle de ce x2 par rapport à h^ s'écrit :

â&-l2 (H(i) -IVVi)) (-fL(i))


L i k

L'ajustement optimal correspond au minimum du x2» il est obtenu quand


les dérivées partielles sont nulles :

2 l [(H(i) - l h'f. Ci)) (-fL(i))] = 0


i k

—> l \d fk(i)fL(i)) = I H(i)fL(i)


k i i

Ceci est un système linéaire dans les variables h . Sa résolution en


inversant la matrice fournit la valeur des coefficients.

Pour ce problème, les fonctions f sont des gaussiennes :

1 i*ck
f (i) = exp •% (
2
) où c et a. sont les positions et largeurs rentrées
K C. 3., K K
k
par l'utilisateur.

~———i—
-56-

III.6.1 Cas du calcium

Les niveaux connus sont indiqués dans le tableau III.2

Tableau III.2

N° Spin Energie Commentaires


niveaux (MeV)

0+ le fondamenta
T : 3- 3.74
Les expériences précédentes en protons ont
2+ 3.90
montré que le 2+ est très peu excité, (Will 68
C'est principalement le 3- qui est vu. Nous
avons donc pris une seule gaussienne pour ces
deux états.

4.49
Il doit être déconvolué du 3-/2+.

0+ 5.21
Ces états sont mélangés avec le fond expé
2+ 5.25
rimental, nous les séparons afin d'enlever les
4+ 5.28 contributions au 5-.

4+ 6.51
4+ 6.54

3- 6.58
Nous séparons ces deux groupes en prenant
une gaussienne pour chacun.
(2+) 7.112

(3~) 7.113

Nb de
coups

2008 '

Fig. III.15
Résultat du fit sur le
1000 spectre bidimensionnel
sommé sur l'angle.

9a- Canal en
énergie.
-57-

III.6.2 Cas du magnésium

Les niveaux connus sont indiqués dans le tableau III.3

Tableau III .3

N° Spin Energie Commentaires


niveaux (MeV)

0+ le fondamental

2+ 1.368 Ce niveau est bien séparé du fon


damental et ne nécessite pas une
décomposition par gaussienne.

4+ 4.12 Ces deux niveaux ne peuvent pas


2+ 4.238 être déconvolués.

3+ 5.236 Cet état sort très faiblement et


se trouve mélangé avec le bruit de
fond expérimental.

3 : 4+ 6.010 Ces deux états sont séparables.


^ : 0+ 6.432 (2 gaussiennes).

5 : 2+ 7.3^8 Nous n'avons pas séparé ces états.


1- •7.553 (1 seule gaussienne large).
3" 7.616

6+ De par sa grande multiplicité, ce


niveau sort à grand angle, nous ne le
voyons pas dans nos bidims.

3~ 8.35
4+ 8.43 Nous ajustons une seule gaussienne
1- 8.45 sur ces états.

2+ 8.65
-58-

Nb de
coups
90. 180.

2.5
24;
E+04 Mg
2.E+94

1.5
E+84F

1.E+04
ji
5300.

\ i , . ,
L^cL 1:i.ffîyrTTrs^,, .J\\., tfcràC,. .i. .iu,. .,i^LJ
sa. 73. 80. 90. iaa- Canal en
ensrg îe .

Fig. III.16
Fit de l'histogramme obtenu.

III.6.3 Cas du carbone

Pour le carbone, les premiers états excités sont le 2+ à 4.44 MeV et


le 0+ à 7.6 MeV. Ils sont bien séparés et n'ont pas besoin d'être déconvo-
lués par gaussienne. Les états suivants, à partir du 3" à 9.6 MeV sont au
dessus du seuil d'émission de particules et nécessitent une soustraction de
fond dont nous parlons au chapitre suivant.

A partir de ces spectres bidimensionnels, on peut calculer les spec


tres bidimensionnels de pouvoirs d'analyse.

Les figures III.17.1 à III.17.5 montrent les distributions angulaires des


états de basse énergie après fit par gaussienne pour les réactions sur le
carbone et le magnésium.

III.7. La soustraction de fond

Une procédure de soustraction de fond repose sur l'hypothèse que les


réactions à deux corps et les réactions à trois corps sont de processus
discernables. La section efficace mesurée est alors la somme des sections
efficaces des deux processus de réaction, sans terme d'interférence. La
validité de cette hypothèse peut être mise en doute puisque dans une réac
tion à deux corps le noyau excité décroit en émettant une particule, ce qui
laisse également trois corps dans l'état final.
-59-

5. 18. 15. 28. 25. 39.


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J. 10. 13. 20. 23. 30. a t. \


8 (deg.)
Fig. III.17.1 - d + 12C niveau 2+, 4,4 MeV. a) section efficace, b) pouvoir
d'analyse vectoriel A , c) pouvoir d'analyse tensoriel A

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-60-

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10. 15. 20. 25. 30.
8 (deg.)
Fig. III.17.2 - d
+ 2C niveau 0+, 7,6 MeV. a) section efficace, b) pouvoir
d'analyse vectoriel A c) pouvoir d'analyse tensoriel A
y yy
-61

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' | ' ' • 15.
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5. 10. 15. 20. 25. 30.e (deg.)
Fig. III.17.3 - d + 2"Mg niveau 2+, 1,37 MeV. a) section efficace,
b) pouvoir d'analyse vectoriel A , c) pouvoir d'analyse tensoriel A

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-62-

5. 18. 15.
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5- 10. 15. 20. 25. 30.
6 (deg.)
Fig. III.17.4 - d + -Mg niveau 4-, 6,0 MeV. a) section efficace,
b) pouvoir d'analyse vectoriel A c) pouvoir d'analyse tensoriel A
yy
-63-

T 1 1 1-
10. 15. 20. 25. 30.
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***

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E-01

-i i i i i- • •••!••• | | I | | 1 1 1 1 1 1 1 1 L.
5. 10. 15. 20. 25. 30.
e (deg.)
Fig. III.17.5 - d + 2"Mg niveau 0+, 6,4 MeV. a) section efficace,
b) pouvoir d'analyse vectoriel A , c) pouvoir d'analyse tensoriel A
yy
-64-

En fait, cette hypothèse est réaliste pour les états de basse énergie.
Ces états ont une durée de vie qui est grande devant le temps d'interaction
du projectile. Pour des énergies d'excitation plus élevées, les états ont
une durée de vie plus courte qui devient comparable au temps d'interaction.
Les processus à deux corps et les processus à trois corps ne sont plus vrai-
ment discernables.

Le temps d'interaction peut être évalué en considérant que le noyau a


une taille de l'ordre de d = 5 fm. La vitesse du projectile est égale à e.c
avec S - 0.57 pour des deutons de 400 MeV. Ceci donne un temps d'interaction
BC " 3-10--S.

Le principe d'incertitude AE At > h donne une largeur associée

AE > H- - ££ 1 - 197 - 22 MeV


- At At' C " 3.10-î 3.1 0:

Dans le domaine d'énergie d'excitation qui nous concerne, la largeur


des états est négligeable devant 22 MeV. Nous pouvons donc appliquer à nos
données cette procédure de soustraction de fond.

On utilise la propriété des réactions à trois corps d'avoir une sec


tion efficace qui varie lentement en fonction de l'angle et de l'énergie
d'excitation tandis que les réactions à deux corps apparaissent sous forme
de bosses sur le fond.

Fig. III.1.

Energ ie .

Le problème est de trouver une forme pour ce fond.


-65-

Nous avons choisi de calculer un spectre bidimensionnel de fond que


nous soustrayons au spectre bidimensionnel expérimental. Le spectre
bidimensionnel de fond est calculé pour s'ajuster le mieux possible au
spectre expérimental.

Ce principe est avantageux car il assure que le fond choisi est conti
nu à la fois en fonction de l'angle et de l'énergie.
La paramétrisation choisie est la suivante :

f(E*,e) = exp [h1+h2(E*-E0)+h3Log(E*-E0)+8(h„+h5(E*-E0)+h5log(E*-E0)]

On a ainsi une dépendance exponentielle en 9.

en
o

Fig. III.19

flng le

La forme en énergie est donnée sur la fig. III.20,

Fig. III.20

Energ i e
-66-

E0 peut être comparé à un seuil d'émissi on de particules. Nous l'avons


pris de l'ordre de 8 MeV.

Le principe du programme qui calcule les paramètres du fond optimal


est le ^même que celui qui ajuste les gaussiennes sur un histogramme, mais
étendu à deux dimensions.

On calcule un x2 :
X2 = I (LogBU.j) - l h f. (i,j)
ij k K K

où B(i,j) est le spectre bidimensionnel expérimental.

fk sont les fonctions de la paramétrisation du fond :

(E-E0)
Log(E-E0)
1

S(E-E0)
6Log(E-E0)

Le calcul des coefficients hk qui minimise le X2 est identique au cas


de l'ajustement par gaussiennes.

Toutefois, le domaine de sommation sur i,j doit être réduit aux ré


gions où il n'y a pas de réaction à deux corps.

Sur un histogramme d'énergie

CD
o
ra
o
r-f

<H_

<û Fig. III.21


d
O
<eg ions ou le
o
fond doit passer
en

Energ ie
Le choix de ces régions est dirigé par l'expérimentateur. Le fond doit
être suffisamment contraint pour qu'il épouse bien le spectre bidimen
sionnel

Tant que les bosses sont bien isolées, les régions sont bien détermi
nées. Mais dans le cas où les niveaux sont plus serrés et plus larges, le
choix des régions de fit devient ambigu et le jugement de l'expérimentateur
intervient.

La section efficace expérimentale est entachée d'une erreur statis


tique. Toutefois, comme les régions sont suffisamment larges l'erreur sta
tistique du fond reste faible devant les autres sources d'erreur.

En outre nous nous attendions à des états ayant un faible rapport pic sur
fond environ 20 % de la section efficace. Nous avons acquis assez de statis
tique pour avoir une précision correcte sur les pouvoirs d'analyse de ces
états. En conséquence, la statistique sur le fond est suffisante.

CD
O
ra
o

M" Fig. I I I . 2 2.
CD

C
O

Régions de fit
o
CD

Energ îe .

Cette soustraction de fond donne donc quatre spectres bidimensionnels

fonds soustraits et quatre spectres bidimensionnels de fond. Les procédures


d'ajustement de gaussiennes et de calcul de pouvoir d'analyse peuvent être
utilisées sur ces spectres.

De la même façon que nous avons vérifié que le pouvoir d'analyse Ao


des mesures de l'expérience était nul, il faut vérifier que le pouvoir
d'analyse Ao pour le fond et pour les pics fond soustrait est nul. Dans le

•••
-68-

cas où cette condition n'est pas vérifiée, il faut corriger les fonds choi
sis. Cette correction n'est pas dépourvue d'ambiguïtés. Pour modifier Ao, on
peut jouer sur les quatre sections efficaces. Là encore le jugement de
l'expérimentateur intervient.

Avec les fonds que nous avons pris, le pouvoir d'analyse Ao ne dépasse
jamais 0.03 en tout point du spectre bidimensionnel. Cette valeur est rai
sonnable car cela correspond également à une erreur absolue sur A ou A de
0.03 . y yy

En effet, étudions le cas où l'erreur dans la soustraction de fond est


faite uniquement sur un état de polarisation (c'est le pire des cas). Par
exemple 5.
noté
^dépouillement = asvrai + A°5 = °s + Aas
ndfeé
06,7 "dépouillement = as,7,8vrai = ff6,7,8
La valeur de Ao s'obtient par :

Ao = q5+Aa.-aK-a7+qa
a5+Ao5+a6+a7+a8

gs-o6-a7+qa Ao.
a5+Ao5+6+o7+a8 as+A05+a6+a7+oe •'
= 0

Une valeur de Ao de 0.03 donne :

•& = o rn
as+Aa5 +crs +a7+08 -)

Le pouvoir d'analyse vectoriel obtenu avec ce dépouillement vaut :

Ay,, , = os+Ao,-afi+o7-qe
dépouillement a5+Aas+as+a7+a 8

Ay., = °s-Oz +Oy-o» Aa 5_


dépouillement as+Aa5 +a7+a7+a8 "" os+Aa5 +as +a7 +a

Ay . + 0.03
Jvrai J
-69-

On commet donc une erreur absolue de 0.03 sur Ay ou Ayy, ce qui est
raisonnable comparé aux barres d'erreurs statistiques sur les pics fonds
soustraits.

Nous avons voulu tester l'influence du jugement de l'utilisateur sur


les sections efficaces et les pouvoirs d'analyse obtenus. Un mauvais choix
de la part de l'utilisateur donne un effet important. Quel est alors l'in
fluence des ambiguïtés entre des choix raisonnables ?

Pour répondre à cette question, nous avons effectué deux soustractions


de fond indépendantes, faites par deux utilisateurs différents. Les résul-
tats obtenus sont quasiment identiques, ce qui donne une bonne confiance
dans notre méthode de soustraction de fond.

Une décomposition par gaussienne a ensuite été faite sur ces spectres
bidimensionnels fond soustrait :

III.7.1 Cas du 12C :

Les états connus sont les suivants :

Tableau III.4 Le 0+ est très faiblement excité à coté

du 3-. Ajuster une gaussienne sur le 3-


N° Spin Energie
(MeV) conduit à une erreur assez importante sur

1 9.6
le 0+ : la largeur du 3- n'étant pas due à
3-

2 0+
sa largeur intrinsèque mais à la perte en
10.3

1- 10.84
énergie dans la cible, sa forme n'est pas
3
exactement une gaussienne.
4 2+ 11 .16

5 2- 11 .38
6 1+ 12.7
CD
7 2- 13.35 o
rn
8 4+ 14.08 o

9 2+ 15.44

10 1+ 18.13 CD

C
O

o
CD

Fig. III.24
Energ le
-70-

L'élargissement est plus important vers les haut es énergies.

Comme le 3~ est fortement excité, la queue n'est pas négligeable com


parée au 0+. Pour tenir compte de ce problème, nous avons utilisé une forme
faite de la somme de deux gaussiennes :

f •exp (- i
2 (n ^ „..,)')
I0.143 MeV +0.119 expF (- ï
2
(E-O-358 MeV 2}
0.96 MeV ; '

Ce procédé n'est nécessaire que pour le 3-. Il n'y a pas d'autres cas
où un état très faiblement excité jouxte un état fortement excité, avec un
rapport comme celui du 0+ au 3- dans le l2C.

Au total, nous ajustons neuf gaussiennes + une fonction à l'histo


gramme, ce oui donne :

50. 100.
Canal en énergie

Fig. III.25

50. 100.
Canal en énergie
Fig. III.26
-71

III.7.2 Cas du 2"Mg

Les niveaux sont les suivants

Tableau III.5

N° Spin Energie
niveaux (MeV)

3- 8.35
4+ 8.43 On prend une gaussienne pour ces états
1- 8.45

2+ 8.65

2 : gros paquets entre 8.9 On ne cherche pas à obtenir une dis


3 : MeV et 9.5 MeV consti tribution angulaire de ces états mais
tué de sept états 2,3, simplement à éliminer leur contribution au
1+. Nous les représentons par deux gaus
siennes.

1+ 9.829 On peut l'extraire convenablement,


2+ 10.355 On peut aussi l'extraire.

Voici le fit obtenu

Nb da
coups
6000

25- Canal en
énergie.

Fig. III.27

On peut maintenant calculer les spectres bidimensionnels de pouvoirs


d'analyse à partir de ces bidims fond soustrait déconvolué par gaussienne.

^™ !"
•72-

On obtient ainsi les distributions angulaires de section effi cace non pola-
risée et de pouvoir d'analyse.

Figures III.28 1 à III.28 3 montrent les distributi ons angulaires des états
fond soustrait.

-l—l—1—|—l—i—i—r-
| ' ' ' • I ' • • l | l l'l l j l l
• • I

/ *
* *

LU

<

u.
LU

a)
LU
00

//l I I I I I I' ' I' ' i i I' i i i i i i i I i i i i -+-+• ;/

0.5
++
t+ M
T+
0.
\
«C

'^li '''''I''''I'IH»|»M>IMI| l|t»IIMI>^. b)

-0,5

'•* '• ''I'•' ''1''''I'|''|iiii|iiii|iiii|V

0.5 J
*S
>-
>•

1*1* \*\ IIIII[ I I I I II I I ** \**t m* <j»m«t»i»[> »>iMti>^ c)

-0,5-

L_ i i i i i i • • • • i i
5. 10. 15. 20. 25. 30.

Fig. III 28 1-3+"c niveau 3", 9,6 MeV. a) section efficace, b) pouvoir
d'analyse vectoriel A c) pouvoir d'analyse tensoriel A
y yy
-73"

I ' ' ' ' I •• i • > i ' | ' ' " > i

*♦♦

<c
o

a)

0.1

C_)
LU
GO
**

11 \ I I I l I I I I I I I I. I | I I I I I I I I I | I I [ I I I M l-f//

0.5

\
'-*♦< b)

•0,5

//i i i i l i i i i | i i i i | i i i i | i i i i | i i i i | i i i i |//

0.5 .
I
>-
0. >«♦> \*»i ♦!♦♦<(♦» H»»!»[> »♦!» ♦*!♦!» c)
3ïf+t4+
>- >-«♦» i i iii '«

H
•0,5

I , . I • • i i I • i • i I i i i i I

5. 10. 15. 20. 25. 30.

Fig. III.28 2 - d + 12C niveau 1+, 12,76 MeV. a) section efficace,


b) pouvoir d'analyse vectoriel A , c) pouvoir d'analyse tensoriel A
y yy

—•——
-74-

-i—i—i r-
-1—r—t—t—r—j—, , r-, . , ,_,-

o
<
1—I

u. a)
Lu

O 0.1 % /♦+♦
LU
oo
Vt +
H
7 ''•' I I I I I | I ,1 I I | I I I | | | | | | | | | ! I , ,,../

0.5

>-
^'"fa" HH I I Ml-l-f+t MM»|m>MI»M|>< M«♦»«]♦ MH ; b)

•0,5

tu1' ' •I • •M 1' i\ i I hi i i1ii ii| i ii i I ii/

0,5

>-
"*'** '1' iï t'-+*4 f-t 41 f*l MIH»^«»MIH«|«i«>H»» «]»*■■«♦ c)
w
•0,5

'•'''' I '' i i I • i i.i I i i • • I .... I • •


5. 10. 15. 20. 25. 30.
Fig. III.28 3 - d + 2"Mg niveau 1+, 9,8 MeV. a) section efficace,
b) pouvoir d'analyse vectoriel A c) pouvoir d'analyse tensoriel A
y yy
CHAPITRE IV

Dans ce chapitre, nous avons analysé les résultats à l'aide de modèles


simples comme l'approximation de Born et le modèle du disque noir. Ces mo
dèles ont permis de comparer les résultats entre eux. En particulier, nous
avons pu comparer les observables pour des états excités ayant des nombres
quantiques J et n identiques. Ils ont permis également de comparer nos ré
sultats à ceux sur la diffusion de protons de 200 MeV.

Nous avons utilisé un code d'équations couplées permettant de résoudre


l'équation de Schrôdinger représentant la diffusion deuton-noyau. Ce code
donne la possibilité de calculer des potentiels phénoménologiques en faisant
un ajustement sur les courbes expérimentales. Nous avons ainsi obtenu des
potentiels optiques phénoménologiques, ainsi que des potentiels de transi
tion pour la diffusion versz certains états excités que nous avons mesurés.
Ce code nous a également permis de calculer la diffusion élastique avec une
prescription de modèle macroscopique. Cete prescription a été utilisée pour
le diffusion inélastique vers les états de parité naturelle avec un certain
succès, surtout en ce qui concerne l'observable de section efficace. Nous
avons tenté de l'utiliser pour la diffusion vers des états de parité non
naturelle mais avec un moindre succès dans ce cas.

IV.1. Analyse en voies couplées

Pour calculer la diffusion deuton-noyau, nous résolvons l'équation de


Schrôdinger : Hï ;? E!, où Y est la fonction d'onde du système, E son énergie
et H son hamiltonien.

Nous utilisons pour cela la méthode des voies couplées. Elle consiste
à développer ï en ï = I ï où les ¥ correspondent aux différentes voies et
^ ''a a
a

——
-76-

sont orthogonaux entre eux. Dans notre cas, la diffusion élastique, les
différentes réactions inélastiques, cohérentes ou incohérentes, les réac
tions de pick up correspondent à autant de voies possibles pour Y.

Ya est la fonction d'onde des Ap + Ac nucléons dans le référentiel du centre


de masse, et dépend donc de Ap + Ac - 1 variables. Ces variables peuvent
être choisies comme :

Ap-1 variables représentant les Ap nucléons du projectile dans le


référentiel de leur centre de masse.
Ac-1 variables représentant les Ac nucléons de la cible dans le
référentiel de leur centre de masse.
R coordonnée relative entre les deux centres de masse.

* = I *„ (?-i , p2, r"


a
a
Ap ' PAp+1 rAp+Ac-l) (IV-1)
projectile cible

Cette représentation est toutefois mal commode et nous écrivons Y sous la


forme :

*=K<8>o*p(?pl,...:,?psp)0,ç(?(!] KJ uv2)
OÙ *(rp1 'rpAp) est la fonction d'onde du projectile dépendant des Ap
.Cr+ •* -,
9 lrc1 ' ' rcAc J est la fonction d'onde de la cible dépendant des Ac

S l.rJ est la fonction d'onde du mouvement relatif des deux


noyaux.

(j) (resp.$c) contient la fonction delta ô(I•^ rH .- ?y ) (resp.ô(£. rGJ.- rC ))


pour assurer la contrainte du centre de masse.

H peut être développé avec la même forme : H = H + H + H où H n<a<H +


mt p c p d»1G
que sur les nucléons projectile, Hq n'agit que sur les nucléons cible :

<ep -Hp) ^ =o
(ec - He) *C =0
-77-

H. . = T + V. .
mt int

où Vint représente l'interaction entre le projectile et la cible.

et T, l'énergie cinétique du mouvement relatif des deux noyaux,

L'équation s'écrit alors :

(H [Te
P + Hc + T + V.int'
J
L£ S (R) va
<j>p (r ) $C (?
wpi a > ij E¥ (IV.3)

En projetant cette équation sur <j)P\X (r JJ x ) $c,


ex
(r C J.), on obtient (SAT 83)p8'

t> a,", (r pi. ) $a*. (r cj.) (H p +H c + T+V.int'


J Lï Ç cbP $ = Te
^a va a L
d>P
kP
9a'
<S>~
*c
a' 9a
dT
.P f*c r
a ^a

En utilisant l'orthonormalisation des <J> et $, il reste

E-e -e -t ,
p c a' a a' int
P,$C,>) Ç ,(R) = I < <»P,*C,
a' a a' a'
V.
int a a a

Où ta, est l'énergie cinétique de la voie a*

On a ainsi un système d'équations couplées en E .


a

En pratique, on ne considère pas toutes les voies ouvertes. Seules


quelques unes d'entre elles sont calculées. Les autres sont prises en compte
par la partie imaginaire des potentiels. Dans notre cas, nous ne considérons
que la diffusion élastique et l'excitation des niveaux discrets de basse
énergie. Notons l
<j>p$0> la voie élastique et *x
I la
*?•>
la
les voies inélastiques
que l'on considère. Le potentiel optique est donné par :
uopt,- <♦? •S|vlnt(S, ?pl/9j! C6o $0>.

/•*•» •* p c
Les potentiels U , = <d>p,$c, V. ..<R,.-r . r .) <b $ > sont des
int
a 'a pi, cj a' a' a a

potentiels de transition qui couplent les voies entre elles.

Dans notre cas, la voie élastique est prépondérante. Les sections


efficaces inélastiques sont très faibles devant la section efficace élas
tique. Ceci permet de négliger certains termes dans les équations, comme le
couplage des voies inélastiques entre elles. On peut également négliger pour
cette raison les termes du membre de droite de l'équation de la voie élas
tique. Les équations couplées s'écrivent alors :
-78-

(E ' £p " ec " fc° "Uopt)Ç° -° pour la voie élastique .


et
(IV.4)
(E - e - e
P c " fca " Uaa)5Ia = Ua'0 ^ pour une voie inélastique

Elles se ramènent au formalisme DWBA (SAT 83)

L'élastique est découplé des états excités et les états excités ne


sont couplés qu'avec l'élastique. La résolution du système se trouve donc
simplifiée.

IV.2. Calcul d'un potentiel par folding

Dans le cas où le potentiel entre la cible et le projectile est une


somme de potentiels à deux corps entre un nucléon de la cible et un nucléon
du projectile :

int c p nn cj pi (IV.5)
lj

Projectll«
Cibla

Fig. IV.1

Les potentiels optiques et de transition peuvent s'écrire d'une manière


commode pour les calculs.

En reprenant l'expression du potentiel de transition écrite précédemment :

a*a' -<V V lVint (i*'VV I$a ^a > (IV'6)


-79-

En utilisant l'opération convolution notée *,

a -> a
, = I vnn (r> < 5(r-r .)• bPa >* < $C,
a'
5.r(r-r .) U
cj I a
>
PJ
ij

2. <* , ô(r-r ) $ > est appelé densité de transition de l'état a vers

l'état a'. On la notera pL


tr a>a'
..De même T < à ,
. a'
p(r-rp.) > est une
i

densité de transition. Toutefois, notre projectile est un deuton, qui n'a


pas d'étatst excités. Cet élément de matrice sera donc toujours égal à la
densité du deuton qu'on notera p .

„ p „ c
v * p * p. (IV.7)
a-a ' nn tr a-*a'

Cette formule est le calcul d'un potentiel par folding. (MOF 77,
KER 59, CHA 83, GLA 58, DAR 71, DAR 75).

Dans le cas de la diffusion élastique, p est à remplacer par la


densité de l'état fondamental du noyau. On calcule alors le potentiel
optique

V; * p * p (IV.8)
opt nn

IV.3. Calcul d'une densité de transition dans le cadre d'une description


macroscopique du noyau

Pour calculer la densité de transition qui intervient dans le calcul


par folding, on peut décrire le noyau de plusieurs manières. La densité de
transition peut être calculée en utilisant une description microscopique,
fondée par exemple sur un modèle en couche à particules indépendantes du
noyau. Pour un état collectif, on peut utiliser aussi une descrition macros
copique du noyau où il est représenté par une goutte liquide. Nous décrivons
ce modèle dans ce paragraphe.

Le noyau est représenté par une goutte liquide dont la surface est à
une distance R(9,<b) du centre du noyau. La goutte liquide est soumise à des
déformations qui représentent les excitations du noyau. La déformation de la
goutte liquide pour une excitation de multipolarité L s'écrit :

»
-80-

R(8,4>) >R0 (1 +bl Y^ (9,4,))


Si on assimile le noyau à une goutte liquide d'un fluide homogène, la
fonction d'onde ne dépend plus que de la coordonnée généralisée r, et on
peut écrire ;,

Ye(r,9,(b) =4<0(r(1 +6L Y^(6,4»))) (iv.9)


où <ie est la fonction d'onde de l'état excité
et y% est la fonction d'onde de l'état fondamental.
En notant r pour 9,<b, cela s'écrit :

V?) -£ (r(1 +6L Y^ (h)) (iv. 10)


Un développement en série de Taylor au premier ordre 8 donne :

yr) -t0é) +8Lr^Y^ (r) (IV.11)


Notons 5p(R) la densité de transition et ptp(R) la formule radiale de la
densité de transition pour une multipolarité L : ôp(R) = p (r) yM(r).
Ptr se calcule par la formule :

V" - <\ ]**$&• «E t*) |». >


En remplaçant vQ par l'expression (1), on obtient :

Ptr(R) - (f„<3> ♦ BLr 11* (?) YML(h)^l Y^)*0(rVdrdrA (IV.12)


Quand on intègre sur A, seul le terme en Y^(r) de ¥q donne une contribution
non nulle, à cause de l'orthogonalité des harmoniques sphériques.

2LR ÏÏF* ^(R)

BL hu/_z
= -s R
2 dr

ptr(R) =r Rd^(R) (I'V.13)


11-

On obtient ainsi la densité de transition

ôp(R) =^ RffiA(R) YL(^ (IV.14)


IV.3-1• Remarque :

En général, le noyau est à bord franc. La densité de transition est


piquée à la surface du noyau. 8TR peut alors être remplacée par une
constante 8,', qui est homogène à une longueur. Ce facteur s'appelle longueur
de déformation.

IV.3.2. Conclusion

On obtient le résultat très simple que, dans ce modèle, la densité de


transition radiale se calcule comme la dérivée de la densité radiale de

l'état fondamental. Nous aurons à réutiliser ce résultat plus loin.

IV.4. Calcul approché de la diffusion

Avant de résoudre exactement le problème de la diffusion deuton noyau


au moyen d'un code en voies couplées, et de potentiels microscopiques, il
nous a paru utile d'utiliser des modèles très simples, comme le modèle du
disque noir et l'approximation de Born. Ils permettent de mieux saisir la
physique sous-jacente, et ils autorisent une comparaison directe entre les
observables de diffusion élastique et inélastique proton-noyau et deuton-
noyau, ainsi qu'entre différentes cibles. De plus, ces modèles constituent
deux extrêmes : le disque noir correspond au cas d'un projectile fortement
absorbé tandis que l'approximation de Born est valable pour des potentiels
faibles. Ils encadrent bien la réalité et permettent ainsi de cerner le
problème.

IV.4.1. Le modèle du disque noir

Il correspond au cas d'un potentiel imaginaire pur, très profond et à


bord franc. Le projectile quitte la voie élastique dès son contact avec la
cible. Dans le centre de masse du système, on peut représenter ce cas par
une onde plane qui vient diffuser sur un disque noir. Il s'agit d'un calcul
de diffraction qui peut être fait en calculant la diffraction par un trou
(le résultat est le même, sauf à zéro degré) :
-82-

Fig. IV.2

L'amplitude de l'onde à un angle 9 à une distance infinie du potentiel


vaut :

f . r u
F(9) ikr sine sincb
Jr=0 J cb=0 e * rdr d<j>

Ji(qR)
F(9)
qR (IV.15)

où Jj(qR) est la fonction de Bessel non sphérique du premier ordre et


q = K sine = ke.

D'où la section efficace a est proportionnelle à :

Ui(qR) ,
(IV.16)

On obtient une section efficace oscillante et qui s'annule périodiquement.

IV.4.2. Calcul avec l'approximation de Born

Pour des potentiels faibles, la matrice de diffusion peut s'approximer


par :

M =. uV
M M
où u est la masse réduite du système : u = -C——
M +M
c P

et V est la transformée de Fourier à trois dimensions du potentiel.


-83-

Le potentiel peut être par exemple celui obtenu dans un calcul de folding

V = pp * vnn * pc
y

V = pp * vnn * pG

-p - - c
= p . v . p
nn y

Dans le cas où la cible est une sphère à bord franc et de rayon R, le calcul
de la transformée de Fourier à trois dimensions de p (r) donne :

3 Ji(qR)
p„(q)
c ^ qR

où J! est la fonction de Bessel sphérique d'ordre 1.

En faisant l'approximation d'un projectile de taille petite et d'une inter


action nucléon-nuléon de portée petite devant la taille du noyau, c'est-à-
dire P (q) = 1 et v (q) = ete = t0, on obtient :

Ji(qR)

JV'(qR)
D'où la matrice de diffusion = 3u t0 (IV.17)

d_ Ji(qR) ?
et la section efficace (voir fig. IV.3) §~
dp,
= 9 y2 t02 ( =—1'
qR
(IV.18)

On remarque que comme pour le disque noir, la section efficace est une
fonction de (qR).

IV.4.3.Validité des deux modèles

On peut tester la validité du modèle du disque noir en calculant le mo


dule des éléments de la matrice S de la diffusion. Pour une onde partielle L
(ou, classiquement, une trajectoire de moment angulaire L) un élément de
matrice S : <f S if> donne la probabilité que l'onde passe de la zone ab-
sorptive du potentiel. Dans le chapitre "calcul de la diffusion élastique",
-84-

nous avons obtenu des potentiels


phénoménologiques qui repro
duisent bien nos données de
diffusion élastique deuton-
noyau. Nous avons calculé les
éléments de matrices S avec ces
potentiels. Les calculs sont
faits à l'aide du code ECIS de
0.00 6.28 12.51 résolution de l'équation de
Schrôdinger, que nous décrivons
Ji(qR) plus loin.
Fig. IV.3 - (_^)

Les figures IV.4 à IV.6 représentent le module des éléments de matrice


S en fonction de L. Ces courbes montrent que les deutons ne sont pas
complètement absorbés par le noyau. Le modèle du disque noir est peut-être
valable pour de gros noyaux comme le calcium, mais il l'est moins pour les
petits noyaux comme le carbone.

Le domaine de validité de l'approximation de Born est déterminé par


(SCH 55) :
Va
« 1
hv

où a est le rayon du potentiel (imaginaire ou réel)


V est la profondeur du potentiel
v est la vitesse du projectile.

Les rayons des potentiels phénoménologiques qui reproduisent nos don


nées expérimentales sont de l'ordre de 5 fm. Avec un tel rayon et pour des
deutons de 400 MeV, le critère de validité de l'approximation de Born impose
des profondeurs de potentiel petites devant 22 MeV. Les potentiels reprodui
sant la diffusion élastique sont plus profonds. Le critère de validité de
l'approximation de Born n'est pas rempli pour la diffusion deuton-noyau à
400 MeV.

•"•
-85-

nii'ii'ii'n'ii'i'i'ii'ii'ii'ii'ii'i'i'ii'ii'ii'ii'ii'i'i'i'ii'ii'ii'ii'i'i'i'ii'ii'ii'ii'ii'i'i'ii'ii'ii'ii'ii'i'i'ii'ii'ii'im-


a
a


cn 0.5 CD

0. 1,iiil iiiili iiil niiIi•• iIiiiiI•• iiI•inIiiiiIin •Il n il iniInIiIIIII IMIil MIIIIIIIIIIM1IIIIIII Iil "
0. 10. 20. 30. 40. 50. 60. 70. 80. 90. 100.
J

Fig. IV.4 - Eléments de matrice S pour d + 2l*Mg

l • I • I ' I ' I ' I '


li|i|iaiiiiM'iiiri'iia'ii'tt'ii'ii'i'i'ii'ii'ii|ii'i'i|i'ii|ii'ii|ii'n|i|i|iHiliiMiliili'ii'ii'iNi'iilii'i'i4n^|iiwii'i'iiHi'ii'ii^

a
a
ca
a
Q

en 0.5

0. I,,,|| !•! |Il I•il II! il III IIIIII I1ml III III I1il III 1I•III lu Iil III Ili 11 il IIIIIIIn III1111 Im1111111 1111
0. 10. 20. 30. 40. 50. 60. 70. 80. 90. 100,

Fig. IV.5 - Eléments de matrice S pour d + 12C


-86-

MTMl'Il'H'U'H'Il'Il'l'Il'Il'I'l'l'l I nPTOïïnrrmiiiiii t'H'H'ilun


a

CD
CD
co 0.5 •
a
CD
CD
CD
CD
CD

0"10. in
10. ?n20. '"Vrî30. 40.
'•'••••'••••'••••I....ImmI
50. 60. 70. |80. 90.t^xi^xxj100.

Fig. IV.6 - Eléments de matrice S pour d + ""Ca

Comme nous l'avons dit, ces deux modèles constituent deux extrêmes :
absorption forte pour le disque noir et potentiels faibles pour l'approxima
tion de Born. La vérité est entre les deux et aucun de ces modèles n'est
parfaitement valable. Toutefois, même si les prédictions pour les valeurs
des observables sont différentes, dans ces deux modèles, on voit que la
variable déterminante est qR. On peut donc penser que dans un cas intermé
diaire, cette variable qR va jouer un rôle dominant. Ceci permet de comparer
la diffusion de deutons sur des noyaux différents en traçant les données en
fonction de qAl/3, où A est le nombre de nucléons du noyau cible.

IV.4.4 Cas de la diffusion inélastique

L'approximation de Born peut être appliquée également pour la diffu


sion inélastique. On calcule la matrice de diffusion M = PV en utilisant un
potentiel de transition obtenu par folding :

tr nn 'tr (IV.19)

Dans le cas d'un noyau à bord franc et pour une excitation collective
de multipolarité L, la densité de transition s'écrit en suivant le modèle
collectif :
-87

dp0
P+Jr)
'trw ' =" "°
Ro dr
h^- Yr(r)
^Lv' ' = Ro <5(r=R0)
- "° UV1 ~'l°y pa(0)
MoW; Y,
V (r) (IV.20)

d'où la transformée de Fourier de la densité de transition :

ptr(q) = j eiqr Ro ô(r=R0) po(0) YL(r)d^r


=4tt Ropo(O) /" JL(qR) ô(r=Ro) r^dr
= 4ir Ro po(0) Ro2JL(qRo)
Ptr(q) = 3 JL(qRo) (IV.21)

En faisant les mêmes approximations que prédédemment, projectile ponc


tuel et interaction de portée nulle, on obtient :

⣠= 9 u2 t20 j2(qR0) (IV.22)

Pour la diffusion inélastique aussi, la variable déterminante est qR.

On voit donc que l'on peut comparer des états de même multipolarité de
noyaux différents à condition de comparer pour des valeurs de qR identiques.

IV.4.5. Comparaison des observables des différents noyaux pour la diffusion

élastique et inélastique

Nous avons donc tracé nos résultats en fonction de qAl/3 (voir fi


gures). Les résultats montrent que les pouvoirs d'analyse sont caractéris
tiques de la multipolarité de l'état considéré. Ils se superposent bien pour
une même multipolarité, les oscillations sont bien en phase, les minima et
maxima se correspondnet. Ils sont nettement différents pour deux multipola-
rités différentes. Ces pouvoirs d'analyse sont donc bien adaptés pour signer
une multipolarité donnée. Notons cependant que le pouvoir d'analyse vecto
riel pour la diffusion inélastique vers l'état 2+ du 12C à 4,4 MeV devient
négatif à grand angle tandis qu'il croît vers 1 pour l'état 2+ du 21* Mg à
1.37 MeV.

Cet accord est moins bien marqué pour les sections efficaces. Il y a
des différences pour des noyaux différents, même si la position du maximum
-88-

reste caractéristique de la multipolarité. Pour la diffusion élastique, les


sections efficaces ne se comparent pas, les minima ne sont pas en phase.

Cette comparaison plus nette des pouvoirs d'analyse peut se com


prendre. Le modèle de l'approximation de Born que nous avons utilisé,
néglige les distorsions. Or, il est connu que l'effet des distorsions est
principalement de renormaliser les sections efficaces (différemment pour
différents noyaux). Les pouvoirs d'analyse, étant des rapports de section
efficace, sont affranchis de cet effet et leur comparaison est bonne.
104

Fig. IV.7 - Diffusion élastique Q l2C - A 2*Mg - * -°Ca


-89-

UJ
u
CL"
U

Ll
Lj_
UJ

U
LU

5-
CE

>-
>-
en

Fig. IV.8 - Etats 0+: p niveau 7,6 MeV du l2C - A niveau 6,6 MeV de 2"Mg
!-••
OQ

RYY flY SECTION EFFICHCE.

m
et
0) ~i i i i 1 i r—i—i 1 1 1—i r- ~i i i • i i i 11 '—i 1—i—i i i i 11 n—i—i : i i i
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HYY flY SECTION EFFICACE

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C

3:

<;

CL
CD
-92-

Fig. IV.11 - Etats 3": Q niveau 9,6 MeV du 12C - A niveau 3,74 MeV de
2*Mg
M.
OQ

AYY RY SECTION EFFICACE.


ro

r t»
2 CD
OQ cl-
Cfl

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KO
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C

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CD
-94-

Les états AS = 1 ont des pouvoirs d'analyse différents de ceux des


états AS -0. Dans le cas d'un état AS =0, Ay et A sont croissants et
tendent vers 1, rappelant l'effet d'arc-en-ciel déjà observé dans les diffu
sions noyau-noyau. Par contre, pour les états AS = 1, A et A sont sensi
blement nuls pour les petits angles. Y yy

Ceci peut se comprendre à l'aide d'un petit modèle classique qui uti
lise la propriété que pour les diffusions AS = 1, le projectile subit un
retournement de spin au cours de sa trajectoire.

Dans une approche classique, la


diffusion d'une particule peut être
représentée par un projectile qu'on
tire dans un potentiel, (fig. IV.13)

Fig. IV. 13

Par l'action du potentiel, le


projectile est dévié d'un angle 6.
0.
Admettons que la section efficace en
Rng 1a. fonction de 9 ait l'allure donnée
Fig. IV.14 dans la fig. IV.14.

Dans le cas d'un projectile doté d'un spin, le potentiel a une partie
spin-orbite. Celle-ci agit de façon opposée sur des projectiles de spin en
haut ou en bas. En supposant que le potentiel vu par les particules de spin
en haut est plus grand que celui vu par les particules de spin en bas, les
sections efficaces différentielles af et o+ de diffusion de spin en haut ou
en bas se placent respectivement comme suit : (fig. IV.15)
-95-

Fig. IV.15

flng le,

Le calcul du pouvoir d'analyse vecto

riel de la diffusion A
% + %
donne alors un résultat positif :
(voir fig. IV.16).

Ang la.

Fig. IV.16

Les courbes a+ et o+ se rejoignent en 9 = 0 et le pouvoir d'analyse


s'annule. Ceci vient de l'invariance par symétrie qui impose que a (9) =T

a+(-9) et interdit par conséquent une asymétrie à 0°.

Lorsqu'il s'agit de l'excitation d'un état de parité non naturelle du


noyau, le projectile peut subir un retournement de spin. Des mesures et des
calculs effectués par Cornélius et Nanda (COR 79, NAN 87, GLA 87) ont montré
que lors d'une diffusion proton-noyau avec excitation d'un état de parité
non naturelle, la probabilité de retournement du spin du proton est de l'or
dre de 2/3.

Si ce renversement a lieu toujours à la fin de la traversée du poten


tiel, les trajectoires sont inchangées et le pouvoir d'analyse ne reste le
même qu'en l'absence de retournement de spin. Si par contre le projectile
-96-

subit toujours un retournement de spin ayant lieu au début de la traversée


du potentiel, alors les trajectoires sont exactement inversées et le pouvoir
d'analyse est changé en son opposé. Dans un cas intermédiaire où le spin
peut se retourner à un endroit aléatoire de la trajectoire, le pouvoir
d'analyse se situe entre ces deux cas extrêmes et est sensiblement nul.

Spln-flip à la fin.

Fig. IV.17

Spln-fUp au début

Bnglt

C'est ce qu'on observe expérimentalement, (voir figures représentant la


diffusion vers les états 1+).

IV.4.6. Conclusions :

Les résultats sont encourageants puisqu'ils donnent l'espoir de pou


voir mener une analyse multipolaire fondée sur des pouvoirs d'analyse bien
distincts suivant les nombres quantiques AL et AS de la transition. Mais il
reste à prouver que nous sommes capables de décrire la diffusion inélastique
dans le cadre d'un modèle plus raffiné, tel que la DWBA ou DWIA.

IV.5. Comparaison deuton-proton

Il nous a paru intéressant de comparer les résultats de nos mesures


avec les données obtenues en diffusion de protons. L'enjeu de cette
comparaison est important : les données de diffusion inélastique p-N vers
les états de parité non naturelle sont très difficile à interpréter
théoriquement (CRA 83, LOV 81). Il s'avère que les données d-N vers les
mêmes états sont aussi très difficiles à interpréter, s'agit-il du même
problème pour proton-noyau et deuton-noyau ? La comparaison des données p-N
et d-N ne résoudra pas ce problème mais elle peut montrer que la cause de
ces difficultés est la même pour les deux systèmes.
-97-

Les deux approches utilisées pour la comparaison entre noyaux, le


modèle du disque noir et l'approximation de Born, nous permettent aussi de
comparer les observables de diffusion de protons et de deutons. Pour les
protons comme pour les deutons, ces deux modèles ne sont pas parfaitement
valables, mais ils suggèrent que les résultats se comparent en traçant les
résultats en fonction de qR.
Nous avons également étudié la diffusion d'un deuton en le considérant
comme deux nucléons indépendants, ce qui fournit des relations entre la
diffusion d'un deuton et la diffusion d'un nucléon.

IV.5.1. Tracé en fonction de qR

Pour la diffusion de protons, si on considère le proton comme ponc


tuel, le rayon R est égal au rayon de la cible. Pour la diffusion de deu
tons, la dimension du deuton doit être prise en compte. R dépend de r0 Al/3,
rayon de la cible, et de rd rayon du deuton. Ceci indique que les résultats
doivent se comparer si on dilate l'échelle des abscisses des données deuton-
noyau. C'est ce qu'on observe effectivement. La courbe de section efficace
12C(d,d) élastique se superpose aux données 12C(p-p) si on dilate d'un fac
teur 1,33 l'échelle des abscisses. Pour les données d+'40Ca, le facteur vaut

1,27. Si on prend pour R une loi R = V(r0 Al/3)2 + r2 on obtient r = 2 fm,


d ' d
ce qui est une valeur raisonnable pour le rayon du deuton. (fig. IV.18 et
IV.19).
103!

Fig. IV.18 - Comparaison deuton-proton pour la diffusion élastique sur


l2C : Q proton, x deuton
-98-

Fig. IV.19 - Comparaison deuton-proton pour la diffusion élastique sur


"°Ca : D proton, A.deuton

IV.5.2. Remarque :

Dans le chapitre précédent nous n'avons pas pris en compte le rayon


du deuton. Nous avons utilisé R = r0 Al/3 au lieu de :
R
/(r0 Al/3)2 +r 2. Toutefois, on voit ici qu'entre le 12C et le *°Ca, le
/r0 Al/3)2+ R 2
rapport ~ varle de 1,27 à 1,33. Ceci est négligeable devant
r0 A1/3
la variation de r0 due au passage d'un noyau à l'autre, et explique pourquoi
nous n'avons pas eu à introduire le rayon du deuton dans la discussion du
chapitre précédent.

La comparaison des pouvoirs d'analyse est plus difficile. Quand on


tient compte du spin du projectile, la comparaison du pouvoir d'analyse de
la diffusion d'un projectile de spin 1/2 à celle d'un projectile de spin 1
n'est pas immédiate. Il n'est pas évident qu'on puisse écrire directement
l'égalité des pouvoirs d'analyse vectoriels. Expérimentalement, on observe
que le pouvoir d'analyse vectoriel de la diffusion élastique l2C(p,p)
devient négatif, tandis que ce même pouvoir d'analyse en 12C(d,d) reste
positif (fig. IV.20). De même quand on compare A pour différents états 3"
connus (fig. IV.22).

Curieusement, une comparaison semble possible pour les états 2+ déjà


mesurés. Les Ay des diffusions vers l'état 2+ en deutons ont la même forme
en fonction de qR qu'en diffusion de protons (fig. IV.21). Cette comparaison
est intéressante car on retrouve en protons la même différenciation qu'en
-99-

Fig. IV.20
n n
àf A Comparaison . des
4» A' pouvoirs d'analyse
o. vectoriel pour la
>-
CE
diffusion élas
tique de protons
et de deutons sur
le 12C.

-1. "
_J L_ I
0. 5.

OH1'3

1.0 i r

^ .90 Zr
<40
Ca
2.75 MeV

3.74 MeV

0.5
ê i l

0.0
i
Fig. IV.21 - Diffusion vers des
états 3". Comparaison des pouvoirs
d'analyse vectoriel de diffusions r
-0.5
de protons (en haut) et de deutons
(en bas). L'échelle des abscisses
est choisie pour que les valeurs
de qA1/,a coïncident entre les deux
graphiques.

Qfr

•«——••
•100-

az

QH"

Fig. IV.22 - Diffusion vers des états 2+. Comparaison des pouvoirs d'analyse
vectoriel de diffusions de protons (en haut) et de deutons (en bas). L'é
chelle des abscisses est choisie pour que les valeurs de qA1/3 coïncident
entre les deux graphiques.

deutons entre la courbe pour l'état 2+ du 2"Mg à 1.37 MeV qui présente une
deuxième oscillation et la courbe pour l'état 2+ du 12C à 4.4 MeV qui de
vient négative.

La comparaison met ainsi en évidence des résultats qui dépendent de la


structure spécifique de la cible et non plus simplement du spin de l'état
excité. Cette dépendance dans la structure de la cible constitue une compli-

wmm
-101-

cation dans le mécanisme de réaction qui va gêner l'identification des dif


férents états dans les spectres bidimensionnels. Une décomposition multipo
laire sera plus difficile puisque les observables de diffusion ne restent
pas typiques pour des paramètres J donnés.

IV. 5.3. Modèle avec deux nucléons indépendants

Le but de ce paragraphe est de trouver une relation entre les obser-


vables de diffusion de protons a , A d'une part, et les
les observables
observables de
de diffusions de deutons a _,, A _,, A d'autre part, dans le cadre d'un
d' yd' yyd
modèle simple.

L'idée de départ pour ce modèle consiste à calculer la diffusion


deuton-noyau en supposant que le proton et le neutron diffusent indépendam
ment sur le noyau cible. Cette hypothèse permet d'exprimer la matrice de
diffusion deuton-noyau M en fonction des matrices de diffusion proton-noyau
et neutron-noyau M et M .
P "

Les matrices M et M sont des matrices 2x2 opérant sur le spineur du


p n K
projectile. En première approximation, elles peuvent être prise égales. Nous
regardons un cas simple, celui de la diffusion élastique. Ces matrices de
diffusion ne dépendent alors que de deux paramètres et ont la forme :
M =( ) (RAY 74). Pour étudier la diffusion du deuton, il faut passer
à un système à deux nucléons. Dans une base non couplée :
( )\ —> spineur du proton
( )j —> spineur du neutron
les matrices 4x4 M et M s'écrivent en fonction des matrices 2x2 M et M
P n p n
correspondantes :

M
et
0_ 0 \
0 M
n /
L'hypothèse que les deux nucléons diffusent indépendamment s'écrit M = M +M
M q « P
soit M
M
n

Un élément de matrice de M s'exprime en fonction des éléments de matrices


de M et M :

< S , S
zp zn Md|Szp' Szn > " <Szp|Mp|S'zp >6(Szn-Szn>
+ ^zp- Szp) < Szn Mn Szn > (IV.23)
-102-

Cette relation permet d'exprimer la matrice Md en fonction des varia


bles a et b. Le calcul de la section efficace et des pouvoirs d'analyse à
partir de cette matrice permet ainsi de comparer ces observables à celles de
la diffusion de protons.

La matrice de diffusion doit, pour permettre les calculs de section


efficace et de pouvoir d'analyse, être exprimée dans la base où les spins de
deux nucléons sont couplés. Soit trois vecteurs de ba se I, I > : 1,1> ;
z
1.0> ; 1,-1>. L'état singulet 0,0> ne doit pas être pris en compte car il
ne concerne pas le deuton qui un pur spin 1. La matrice M + M , de dimen
sion 4x4, se ramène ainsi à une matrice 3x3 de spin 1. Le calcul se fait en
exprimant ces vecteurs sur la base
S - 1) z proton' z neutron5" proton
neutron 2

Exemple :

<1,1 |Mdh,0> = < ++ 2"'


1 + 1
+? (Mp + * i i 1
n l/2 2 /? + ?>
^ [<+J Mp +J>«<+J,- J) +6(+ J, +1)<+\ M.

M, -J > ô(+ J., +i) + ô(+ i, -i) <••''; M


n
+ #:>]
-
2

= /2 b

2a /2" b 0
La matrice obtenue est la suivante : M - •? b 2a v^ b (IV.24)
0 - V£ b 2a

La section efficace et les pouvoirs d'analyse s'expriment à l'aide de cette


matrice :

do +
-rr = trace (MM )

trace(MS M )/trace(MM+)

yy
trace(MS M+)/trace(MM+)

0 -i 0

1_
S - -i- i 0 -i
/2 0 i 0

-1 0 -3
et 3 = 3 s2 - 2 = J- 0 2 0
yy y 2
-3 0 -1
-103-

do
On obtient ainsi (3a* a + 2b* b)

a* b - b* a
Ad = 2i 3a* a + 2b* b
(IV.25:

2b* b
yy 3a* a + 2b* b

De même, la matrice de diffusion en proton donne la section efficace


et le pouvoir d'analyse suivant :

— = trace(MM ) = a* a + b* b
au

0 -i
AH = trace(Ma M ) avec a
y y i 0

. a* b - b* a
= i

a* a + b* b ~

Enfin, l'élimination des variables a et b entre les observables


deutons et protons fournit deux relations :

d Ad
ap ss
(IV.26)
n.p
et

oP
n.p.
Ap
y
= 18 odn.p. Ady

Nous avons tracé le résultat de ces calculs sur les figures IV.23 à
IV.25 pour nos données expérimentales de diffusion sur du 12C et sur du ""Ca.

Les produits aA sont difficiles à comparer en coordonnées linéaires


car la section efficace diminue rapidement. Nous en avons donc pris la va
leur absolue afin de pouvoir les tracer sur un diagramme logarithmique.

Les résultats sont peu convaincants !


-104-

10

10- § a

8
10'
LU
U
Q D
cr
u
101 fsDx
H Cl

Ll
Ll 10° 8g_x d
LU
\* « m m
a 10-1 jo8e0Q8c£*x a m
E->
u
8e8oX«,
@EI »w
D ;r>
LU
10'2
O8R0Qf!BQ2*X.
"H
10
%,

10

5.

QR,/a

Fig. IV.23 - Comparaison deuton-proton pour le calci um

O ap
n.p.
X av
n.p.
(0) i ad
4 n.p. 1 ♦-**)

Fig. IV.24 - Comparaison deuton-proton pour le carbone


,d
• oP
n.p.
X a
n.p. ' (C-)) 1 ad
4 n.p.
fi +JX)
2 ;
-105-

10

101È-
k n

10 i x
a

- I k
x
n
,

Πt
% 10_V
lu"3 |- a m

io-4L ê
a a

10 -51
5L
5. 10.
Qfl1'3

Fig. IV.25 - Comparaison deuton-proton pour le carbone :


D cP
'-'n.p.
AP,
y'
Xf8 adn.p. Ady

Le modèle ci-dessus semble trop grossier. Une amélioration consiste à


prendre en compte la liaison entre le proton et le neutron du deuton projec
tile par l'intermédiaire de la densité du deuton.

Dans le cas où le potentiel noyau-noyau est une somme d'interaction


nucléon-nucléon, il se calcule par un produit de convolution entre la densi
té de la cible et le potentiel nucléon-nucléon : V = p * v * o
c nn proj

Dans l'approximation de Born, l'amplitude de diffusion se calcule à


partir du potentiel noyau-noyau par :

M = uV = up v p (IV.27)
c nn proj

On peut ainsi écrire les amplitudes de diffusion de protons et de deutons :

M , = u p v p (IV.28)
proton p proton nn c

M. , = u. p , v p (IV.29)
deuton d deuton nn c

Ce qui fournit la relation

M
wd deuton
M
deuton proton
u P 4.
p proton
-106-

ou 'i-z
et
Voton " 1 sl on considère le proton comme ponctuel.

On obtient finalement

M , . = 2 p M
deuton Kdeuton proton (IV.30)

Cette équation entre les amplitudes ressemble à l'équation matricielle


que nous avons obtenu précédemment, dans le cas M = M et avec en plus le
facteur PdeutQn. Nous avons donc repris les relations quï en découlaient, en
rajoutant le facteur P~deuton. L'équation de comparaison des sections effica-
ces devient :

4 ad (1 + -¥•) °P (^d)2 (IV.31)

Nous avons tracé les deux membres de cette égalité sur les figures
IV.26, IV.27). Elles montrent que cette prise en compte de la densité du
deuton n'apporte pas la bonne correction. Le produit ap(p"d)2 diminue trop
rapidement avec le moment de transfert. Les diffusions de protons et de
deutons ne se comparent pas par ce modèle.

LU
U
CE
U.

U.
Ll
LU

U
LU

Fig. IV.26 - Comparaison deuton-proton pour le 12C


o'(pd) (0) i4 ad(1 +Adyy/2)
-107-

QfV

Fig. IV.27 - Comparaison deuton-proton pour le ''"Ca


• oPCp.)
d
, (0) i
4
ad(1 + Ayy/2)

IV. 5.4. Conclusion : Les comparaisons que nous avons faites donne deux

résultats remarquables. Les sections efficaces élastiques tracées en


fonction de qR, se supperposent bien pour des diffusions de protons et de
deutons vers une même cible. Les pouvoirs d'analyse de diffusion vers des
états 2+ ont un comportement différent en fonction du noyau cible, mais
cette différenciation a lieu de la même façon en diffusion de deuton et en
proton.

Ces deux propriétés montrent bien que les mécanismes qui régissent la
diffusion de protons et celle de deutons ont des points en commun. Même si
des aspects comme la différence spin -? spin 1 séparent les résultats proton-
deuton, ces-résultats doivent pouvoir s'analyser dans le même cadre.

IV.6. Résolution de l'équation de Schrôdinger

Dans les chapitres précédents, nous avons utilisé des modèles très
simples pour faire ressortir la physique sous-jacente. Nous allons mainte
nant résoudre l'équation de Schrôdinger en utilisant un code informatique.
Nous avons utilisé le code ECIS développé par Raynal. Ce code résoud l'équa
tion de Schrôdinger par une méthode de développement en ondes partielles
(RAY 65) (voir IV.4).
-108-

IV.6.1. Utilisation d'ECIS

La méthode des ondes partielles a des conséquences sur la façon dont


les potentiels sont rentrés dans ECIS. Nous expliquons brièvement les para
mètres utilisés par le code pour décrire les potentiels.

Le code prend en compte un potentiel optique et des potentiels de


transition entre les différentes voies.

Dans ECIS, les potentiels se rentrent sous forme d'éléments de matrice ,


<(U1, S1)J1, I1JJJ |(Q(AL),Q(AS))AJ, Q(AJ) |((L2, S2)J2, I2)JJ >
Les kets
((..M, S1)J1, iijjj >et |((L2, S2)J2, I2JJJ >représentent les
deux états couplés

LKL2) est le moment cinétique entre la cible et le projectile,


S1(S2) est le spindu projectile,
11(12) est le spin de la cible,
JKJ2) est le couplage de L1 et SI (L2 et S2),
JJ est le spin total du système.

Q(AJ), Q(AS), Q(AL) sont des opérateurs qui agissent respectivement sur la
fonction d'onde de la cible, la fonction d'onde du projectile et la fonction
d'onde relative.

AL = L2 - L1 représente le transfert de moment angulaire projectile-cible


entre l'état 1 et l'état 2. AS est le transfert de spin pour le projectile
et AJ est le transfert de spin pour la cible.

Entre deux états donnés, le potentiel de transition est une somme de


termes définis par leur AL, AS, AJ et leur forme radiale.
Ces paramètres doivent vérifier l'inégalité triangulaire AL+AS+AJ = 0
afin que le potentiel soit scalaire et conserve le spin total. Le potentiel
doit également conserver la parité, ce qui impose que (-1 )AL =tt1 .tt2.*1 .tt2,
0Ù %':ll'vc*?l sont les Parités du projectile et de la cible dans l»état°1
et 2. Dans notre cas, le projectile est un deuton de parité + et la cible
dans son état fondamental est toujours un état 0\ il faut donc respecter
(-DAL = TT2c .
-109-

Exemple : Les termes possibles sont

Pour l'excitation d'un état 3- Pour l'excitation d'un 1+

AL AS AJ AL AS AJ

3 0 3 0 1 1

3 1 3 2 1 1

1 2 3 2 2 1

3 2 3
5 2 3

Chaque terme possède une partie centrale, une partie spin-orbite et


une partie coulombienne. La partie spin-orbite est paramètrisée sous la
forme v{v(r)} A y . S . Dans le cas d'un potentiel sphérique, cela se ré-'
_. • • • •i•• 's. 1 -•a •••
duit a la forme —
1 '•''dV, s'•* -i
—(r) L.S.
r dr

Les formes radiales des potentiels peuvent être rentrées point par
point ou paramétrisées avec une forme de Woods-Saxon ou de dérivée Nième
d'une forme de Woods-Saxon.

V
W.S =

1 + e a

Un exemple de fichier contenant un potentiel de transition est donné


fig. IV.28. Il comprend 5 termes : un terme central et quatre termes
tenseurs qui sont ici nuls. Ces termes comprennent :

Code - 6 : potentiel réel


7 : potentiel imaginaire
8 : potentiel spin-orbite réel
9 : potentiel spin-orbite imaginaire
10 : potentiel coulombien

-2 indique le choix d'une dérivation du potentiel.


-4 indique le choix de trois dérivations.
0.17 est un coefficient multiplicateur.
-110—

Nombre de termes

AL AS AJ
1er terme 3 0 3 0.17
2ème terme 3 1 3 0.0
3ème terme 1 2 •\ 0.0
4ème terme 3 2 3 0.0
5ème terme 5 2 3 0.0

6 -2
4.188 6 -4
'1.977 0.6861 o> 00.0 3.0 0.6
7 -2
7 -4
1
01
6Ji6 2.990
8
0.7778
01
4J
-0.0 3.0 0.6
-2 01
10 -4
" -0.7857 2.438 0.6407 .01
a
0.0 1. 0.0
01 9 -2
0.0677 4.268 0.1648
6 -4
10 -2 00.0 3.0 0.6
6. 2.9763 0.000 S
01 7 -4
u
-0.00 3-0 0.6
6 -2 01
eu -0.0 B 10 -4
3.0 0.6 -01 0.0 1.
g 7 -2
0.0
l> 0.00 3.0 0.6
tu 6 -4
10 -2 01 00.0 3.
§ 0.0 1. 0.0 e
0.6
0) 7 -4
u
-0.00 3.0 0.6
01
s 10 -4
/O) 0.0 1. 0.0

Fig. IV.28

Pour chaque distribution angulaire, ECIS calcule un x2 entre les


points expérimentaux et la courbe calculée.

xa.z (w"'-w>j3
n aiexp

Il calcule ensuite un x2 global qui est une somme pondérée des x2 de


chaque distribution angulaire, élastique ou inélastique. Le choix de la
pondération permet de privilégier une observable :section efficace ou pou
voir d'analyse. Nous avons toujours calculé nos x2 avec le même poids pour
toutes les observables.

Dans le cas où la forme radiale des r mtiels est paramètrisée, ECIS


permet de faire une recherche sur les paramè•. es pour minimiser le X2. C'est
ainsi que nous avons obtenu des potentiels optiques phénoménologiques ajus
tés sur les observables de diffusion élastique,et, dans certains cas, des
potentiels de transition phénoménologiques ajustés sur les observables de
diffusion inélastiques.
-111-

IV.6.2. Etude de la diffusion élastique

La première étape pour l'utilisation d'ECIS consiste à trouver un


potentiel optique qui permette de reproduire les données élastiques. Ce
potentiel optique nous est nécessaire pour calculer la diffusion inélas
tique.

Le potentiel optique possédant une partie imaginaire, le calcul est


fait sans couplage. Cette partie imaginaire rend compte de l'absorption du
projectile par les voies autres qu'élastiques : inélastiques, knock-out,
cassure du deuton, etc..

Le potentiel optique est paramétrisé de la façon suivante :

Uopt = - fRe
c
- ifIm
cv
♦ 4iAIm f-fIm + X2{
es dr es
1 UfRe + ifIm))(t
ir r dr^ LS
S)
LS- j^*p;
(IV 32)
Uï,^i

V
a
où f —d est une fonction de type Woods-Saxon
1+exp(-r-^)
a

et X2 = (-!£—) = 2 fm2
ir
m C2
1T

Nous avons utilisé un potentiel de surface pour la partie imaginaire.


Le potentiel spin-orbite a une partie réelle et une partie imaginaire.

En principe, il faut un terme tenseur. Il provient de l'état d du


deuton et aussi du fait que l'interaction nucléon-nucléon a des termes ten
seurs. Nous avons testé l'influence d'un potentiel tenseur sur la diffusion.
Il faut une profondeur de l'ordre de 10 MeV pour que les distributions angu
laires soient modifiées. Cette profondeur n'est pas réaliste : une étude de
la diffusion élastique deuton-noyau à 56 MeV (MAT 86) donne un ordre de
grandeur du potentiel tenseur de 2 MeV. Par ailleurs, Raynal a étudié l'im™
portance d'un terme tenseur et conclut que son influence est négligeable
pour la diffusion élastique (RAY 63).

Nous n'en n'avons donc pas mis.


-112-

Pour ces données élastiques, nous avons obtenu des potentiels phénomé
nologiques à l'aide d'ECIS (fig. IV.29 à IV.31).

Les potentiels obtenus sont les suivants

POTENTIELS DEUTON-NOYAU PHENOMENOLOGIQUES


D+ *0Ca élastique
Profondeur Rayon Diffusivité
Central réel 14.262 MeV 4.9738 fm 0.6513 fm
Central imaginaire 56.273 MeV 4.1382 fm 1 .5045 fm
Central imaginaire (surface) -14.374 MeV 4.2623 fm 1.4005 fm
Spin-orbite réel 1.422 MeV 3.6220 fm 0.7315 fm
Spin orbite imaginaire -0.872 MeV 2.9857 fm 0.7776 fm
Coulombien produit des charges 20.000 4.4446 fm 0.0000 fm
CHI2 =154.

D+ 2"Mg élastique POTENTIEL 2,


Profondeur Rayon Diffusivité
Central réel 11.447 MeV 4.3193 fm 0.7254 fm
Central imaginaire 26.676 MeV 3.8614 fm 1.0311 fm

Central imaginaire (surface) -5.374 MeV 3.8371 fm 0.9642 fm


Spin-orbite réel 1.336 MeV 2.7296 fm 0.7517 fm

Spin-orbite imaginaire -0.288 MeV 3.1563 fm 0.5841 fm


Coulombien produit des charges 12.000 3.7491 fm 0.0000 fm
CHI2 = 372.

D+ l2C élastique
Profondeur Rayon Diffusivité
Central réel 4.142 MeV 5.002 fm 0.6760 fm
Central imaginaire 15.461 MeV 3.053 fm 0.7616 fm
Central imaginaire (surface) 0.0891 MeV 8.409 fm 0.1847 fm
Spin-orbite réel 0.6059 MeV 2.636 fm 0.5843 fm
Spin-orbite imaginaire -0.0642 MeV 4.337 fm 0.1377 fm
Coulombien produit des charges 6.000 2.976 fm 0.0000 fm
CHI2 = 297.

Les données d + "°Ca sont bien reproduites avec un x2 de 1 par point.


Par contre, nous n'avons pas réussi à reproduire parfaitement les données
d + "-"Mg et d + 12C, notamment en ce qui concerne leur pouvoir d'analyse
tensoriel.
-113-

10'

CJ
ec
u

u.
Ll
10
QJ

CJ
LU
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Uris

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0, 10. 20.
ANGLE CM.

Fig.IV.29 - 12C élastique potentiels phénoménologiques.


AYY AY SECTION EFFICACE.
i-^
OQ

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aA • i . i i i i i t i i—i—i—i—i—i—r^n—i—i—i—i—i—i—i—i-
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0. 10. 20. 30,


ANGLE CM.
Fig. IV.31 - """Ca élastique potentiels phénoménologiques
-116-

IV.6.3. Détermination de la zone sensible du potentiel


Des études de diffusion élastique de particules alpha d'énergie in
termédiaire ont montré que le potentiel optique n'est pas déterminé sans
ambiguïté (BON 85 et références incluses). La recherche des paramètres du
potentiel optique est utilement complétée par une étude de la région radiale
dans laquelle le potentiel est bien déterminé. Nous avons pour cela utilisé
la méthode de l'encoche (CRA 68), qui consiste à perturber localement le
potentiel donnant le meilleur accord avec les données et à observer l'influ
ence de la perturbation sur la diffusion élastique. La perturbation est une
dérivée de Woods-Saxon que nous avons choisie d'une largeur égale au dixième
du rayon du potentiel, et d'une profondeur égale au quart de la profondeur
locale du potentiel.

Exemple de potentiel perturbé par une encoche


Qi -

rayon

Fig. IV.32

Les courbes représentant le x2 obtenu avec le potentiel perturbé, en


fonction de la position R0 de la perturbation sont données figure IV. 33 à
IV.39.

Nous avons mené cette analyse pour les différents noyaux étudiés. Dans
chaque cas, on observe que le potentiel n'est sensible que dans une plage de
valeurs de R0. Les distributions angulaires ne sont pas sensibles à la ré
gion centrale du potentiel. On retrouve ici le phénomène connu aux basses
énergies que les deutons sont fortement absorbés en surface du noyau (NGU
85). Elles ne sont pas non plus sensibles aux valeurs du potentiel pour les
grandes valeurs de r. En effet, la zone sensible du potentiel ne saurait
excéder la zone où le potentiel existe.
-117-

Les zones sensibles obtenues sont les suivantes

partie réelle centrale partie imaginaire centrale

*°Ca 3.8 + 5.4 fm 2.8 + 6.4

21*Mg 2.8 -> 5.1 1. + 5.5

12C 2.8 -> 5.9 0.6 * 4.8

Globalement, la région où le potentiel est bien déterminé est située


entre 3 et 6 fm.

Fig. IV.33 ~ Test de l'encoche, potentiel central imaginaire pour le 1*°Ca.

x
u
N.
t—i

X
u

Fig. IV.31* - Test de l'encoche, potentiel central imaginaire pour d + 2,*Mg,


— 118-

x
u

X
u

-s*—*—*—* *—*

10.

Fig. IV.35 - Test de l'encoche, potentiel central imaginaire pour d+


!C.

190.
180. 1

170. -

160. -

150. -

140. -

130. -

120. -

a
110 -

T 101). -

U
90. -

80.
X
U 70.
60.
50. -
-

40.
30.
20.
10. -

O.t a -r.—m— —-9—a/. i r- ' w- B —a— "

10.

Fig. IV.36 - Potentiel central pour d + "°Ca.

X
u
X

X
u

Fig. IV.37 - Test de l'encoche potentiel central réel pour d + 2" Mg.
-119-

x
u
X.

X
u

Fig. IV.38 - Potentiel central réel pour d + 12C

x
cj
X
I—1

x
u

Fig. IV.39 - Potentiel central réel pour d + 12C


(pour une perturbation deux fois plus grande).

•———>»«
-120-

IV-7' A"alyse de la diffusion inélastiaue avec le modèl e macroscopique

Nous avons analysé la diffusion vers les états excités avec une près-
cription de modèle macroscopique.

Le modèle macrocospique permet de calculer un potentiel de transition


a partir du potentiel optique. Pour un état collectif, la densité de transi
tion correspond à une déformation de la densité de l'état fondamental. Le
modèle macroscopique repose sur l'idée intuitive que le potentiel de transi
tion s'obtient en effectuant la même déformation sur le potentiel optique.
Ceci se visualise par le schéma suivant :

déformation
Po > p Dans le cadre du modèle collec
tr
tif, la densité de transition est la
dérivée de celle du fondamental. De
façon similaire, le potentiel de
déformation
identique
transition peut se calculer en pre
opt
-> U nant la dérivée de la forme radiale
tr
du potentiel optique.

IV.7.1. ^ification^une telle approche pour un projectile fortement


absorbé en surface du noyau.

Cette relation est surtout valable pour des états très collectifs.
Beaucoup des états que nous avons mesurés le sont. Certains le sont moins.
Mais, de même que pour le potentiel optique, le potentiel de transition
n'est bien déterminé qu'en surface du noyau. Nous l'avons vérifié à l'aide
d'un notch test sur les potentiels de transition pour les diffusions vers
les états >2C 4.4 MeV 2+ et 2*Mg 1.37 MeV 2+ (figures IV.40 et IV.41). Cela
est également observé dans des études menées en diffusion inélastique d'al-
phas (BON 83 et références incluses). Il suffit donc que le potentiel de
transition ait la bonne forme en surface pour que les résultats expéri
mentaux soient bien reproduits. Ceci justifie l'utilisation de la formule de
dérivée du potentiel optique pour calculer la diffusion vers des états moins
collectifs.
-121-

x
u
X

X
u

Figure IV.40 - 2.8 •> 5.9


Potentiel de transition réel central pour d + (2"Mg 1.37 MeV 2+),

x
u
X
(—H

X
u

Figure IV.41 - 2.6 ^ 5


Potentiel de transition central réel pour d + (12C 4.4 MeV 2+)

IV.7.2. Etats de parité naturelle

Le potentiel de transition à la forme suivante

U .-i ^2EtVr)
tr r ÛQ L
-122-

où L est le spin de l'état considéré.


Uopt est le P°tentiel optique.
8 est un coefficient que nous ajustons sur les données expéri
mentales.

Nous prenons donc un potentiel de transition ayant une partie centrale


et une partie spin-orbite, calculées en dérivant la forme radiale des par
ties centrale et spin-orbite du potentiel optique.

IV.7.2a Connexion avec le modèle de foldi ng

Cette forme peut être retrouvée en utilisant un calcul de potentiel


par folding avec la densité de transition du modèle collectif.

Le modèle de folding s'écrit :

n _';, * „Pr°J* cible


tr ~ nn p ptr ' pour un Potentiel de transition

ii _ „ * „Pr°J* cible
0 ~ nn p Po • pour le Potentiel optique

En faisant l'hypothèse d'une interaction de portée nulle et d'un projectile


ponctuel, les formules deviennent :

U,tr = vnn (0) Ktr


p°ible

Uo = vnn (0) K0
p°ible

r- •> ^ cible
En remplaçant p par l'expression du modèle collectif :

cible
cible „ dPo
'o
ptr"' =8r "dr YL^r)' on retrouve bien la forme du modèle macros
copique :

dU0
Utr = 6r dr~YL(r)

IV.7.2b Calcul de la diffusion avec des potentiels macroscopiques


ECIS est tout à fait adapté pour calculer la diffusion avec un poten
tiel de transition donné par le modèle macroscopique. Ce potentiel de tran
sition est rentré en prenant un terme AL = J ; AS = 0 ; AJ = J, où J est le
-123-

spin de l'état excité, avec la forme radiale du potentiel optique et en


demandant une dérivation de cette forme radiale. Le facteur multiplicatif
disponible permet d'introduire le paramètre S. Nous donnons un exemple pour
l'état 3- 9.6 MeV du l2C. Le paramètre B est choisi pour obtenir le meilleur
ajustement sur les données.

l
4.1421 5.0019 0.6760
2
15.4614 5.0525 0.7616 0.0891 8.4085 0.1847
S
0.6059 2.6356 0.5845
4 potentiel optique
-0.0642 4.3373 0.1377
5
6. 2.9763 0.000

3 0 3 (0<l7) <! &


6 -2
4.1421 5.0018. 0.6760
7 -2
15.4614 3.0525 0.7616 0.0891 8.4085 0.1847
8 -2
0.6059 2.6356 0.5843 potentiel de transition
9 -2
-0.0642 4.3373 0.1377
10 -2
6. 2.9763 0.000

IV.7.2c Choix des potentiels optiques pour les calculs inélastiques

Pour les calculs de diffusion inélastique, nous utilisons les poten


tiels optiques phénoménologiques obtenus dans le chapitre sur la diffusion
élastique.

La partie imaginaire de ces potentiels remplace le couplage de l'élas


tique avec toutes les autres voies. En toute rigueur, il faudrait modifier
cette partie imaginaire du fait qu'un état excité est explicitement pris en
compte et ne doit plus y être inclus. Dans notre cas, les observables élas
tiques ne sont pratiquement pas sensibles au couplage avec les états excités
que nous considérons. La diffusion élastique est aussi bien reproduite avec
ou sans couplage. En effet, à haute énergie, le contenu réactif du potentiel
imaginaire est essentiellement le knock-out nucléon-nucléon quasi-libre et
le couplage avec les premiers états excités ne joue plus qu'un rôle mineur
(BON 87). Nos potentiels optiques phénoménologiques restent donc valables
pour les calculs inélastiques, quand on couple avec un état excité.

«••"••
-124-

Nous avons aussi étudié l'influence de la qualité du fit de l'élas


tique sur les observables de 1'inélastique. Pour cela, nous avons utilisé
deux potentiels optiques qui reproduisent correctement les données de diffu
sion élastique d + 2*Mg. Ces deux potentiels ont des paramètres différents :
un des deux possède un terme de surface dans la partie imaginaire centrale,
l'autre non.

Les paramètres de ces deux potentiels sont 1es suivants

D+ 2"Mg élastique POTENTIEL 1.


Profondeur Rayon Diffusivité
Central réel 11.1 MeV 4.355 fm 0.747 fm
Central imaginaire 24.4 MeV 3.230 fm 0.828 fm
Spin-orbite réel 1.18 MeV 2.802 fm 0.721 fm •
Spin-orbite imaginaire -0.257 MeV 3.288 fm 0.598 fm
Coulombien produit des charges 12.000 3.749 fm 0.0000 fm
CHI2 = 151.

D+ 2l,Mg élastique POTENTIEL 2,


Profondeur Rayon Diffusivité
Central réel 11.447 MeV 4.3193 fm 0.7254 fm
Central imaginaire 26.676 MeV 3.8614 fm 1.0311 fm
Central imaginaire (surface) -5.374. MeV 3.8371 fm 0.9642 fm
Spin-orbite réel 1.336 MeV 2.7296 fm 0.7517 fm
Spin-orbite imaginaire -0.288 MeV 3.1563 fm 0.5841 fm
Coulombien produit des charges 12.000 3.7491 fm 0.0000 fm
CHI2 = 372.

La diffusion inélastique pour l'état 4+ à E* = 6 MeV du 2"Mg a été


calculée avec ces potentiels dans le cadre du modèle macroscopique. Chaque
potentiel optique génère un potentiel de transition. On peut alors comparer
un calcul avec les potentiels optiques et de transition (1) à un calcul avec
le potentiel optique (2) et le potentiel de transition (1). De même, on peut
comparer un calcul avec les potentiels optiques et de transition (2) à un
calcul avec le potentiel optique (1) et le potentiel de transition (2). Les
résultats montrent que les observables de diffusion inélastique ne sont pas
modifiés par l'échange des potentiels optiques. Nous nous attendions à ce
résultat. Le calcul de la diffusion élastique permet de générer les ondes
-125-

distordues nécessaires pour calculer la diffusion inélastique. Ces comparai


sons montrent que les ondes distordues restent les mêmes tant que la diffu
sion élastique est bien reproduite.

On peut également comparer un de ces calculs avec un calcul dans le


quel on a perturbé le potentiel en modifiant un paramètre. Le résultat mon
tre que quand l'élastique est mal reproduit, les observables inélastiques
sont également modifiées, mais dans une moindre mesure (figures IV.42a,
IV.42b).

10

LU
O

Lu
UJ

O
LU

-i~—L—l I l l_

LU

o
LU 10"

10" . I • • ' I

0. 10. 20.

ANGLE CM.

Figure IV.42 - La ligne continue correspond au calcul non perturbé. La ligne


tiretée, au calcul avec le potentiel élastique modifié, a) sections effi
caces élastiques, b) sections efficaces inélastiques.

En conclusion, ces calculs nous donnent une bonne confiance dans nos
potentiels optiques. D'éventuelles anbiguités sur ces potentiels n'influ
encent pas les résultats inélastiques. Les imperfections résiduelles du fit
de l'élastique ne peuvent pas introduire de biais.
-126-

IV.7.2d Résultats obtenus

Les résultats sont en accord qualitatif avec les courbes expérimen


tales (voir figures IV.7e à IV.71). La forme des distributions angulaires
est bien reproduite, même si les x2 sont encore grands.

<:
<_3

Figure IV.43
LU

12C 4.43 MeV 2+


modèle macroscopique
O
LU

Figure IV.44 *

12C 7.6 MeV 0+


modèle macroscopique

10.
ANGLE CM.
•127-

Figure IV.45

12C 9.6 MeV 3~


U- modèle macroscopique
LU

LU

>-
<

0. 10. 1' :
E-F I1
ANGLE CM.
CO
•'•'r/1>^~"^
ACE SEIICCDTIONCD

i| ...
1.
'

\\jU
_L^
"1'

o.
«r

Figure IV.46 *

12C 14.1 MeV 4+


modèle macroscopique
10.
ANGLE CM.
-128-

LU
O
Figure IV.47

2"Mg 1.37 MeV 2+


Ll_
LU modèle macroscopique

O
LU
GO

>-

Figure IV.48 •*

2"Mg 6 MeV 4+
modèle macroscopique
0. 20.
ANGLE CM.
-129-

. p_ ._. 1 ,
10' <- Figure IV.49
101 f \
< 2"Mg 6.4 MeV 0+
modèle macroscopique
! «»^/ »JX
LU
1 Ni * A
10
O

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LU 10"'

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li
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LU
O
.. i .... i
<
o
10. 20.
ANGLE CM.

o
LU

Figure IV.50 * >-


>-

2*Mg 10.4 MeV 2+


modèle macroscopique
-130-

Habituellement, le modèle macroscopique a de meilleurs résultats. Mais


les fits sont faits sans les pouvoirs d'analyse. Les paramètres du potentiel
optique sont ajustés pour reproduire les sections efficaces élastique et
inélastique lors d'un calcul avec le modèle macroscopique. Toutefois, nous
avons en plus deux observables de pouvoir d'analyse à reproduire. Ceci est
bien plus contraignant et notre méthode a été différente :nous avons ajusté
notre potentiel sur les données élastiques et nous avons calculé la diffu
sion inélastique avec le modèle macroscopique sans changer le potentiel
optique. Ceci explique que nos ajustements ne soient pas parfaits.

IV.7.2e Potentiels de transition phénoménologiques


On peut se poser la question de savoir si pour chaque état excité mesu
ré, il existe au moins un potentiel de transition, paramétré avec des formes
de Woods-Saxon et des dérivées de Woods-Saxon, qui permet de reproduire
correctement les données.

Pour répondre à cette question, nous avons recherché des potentiels de


transition par une méthode de recherche automatique similaire à celle utili
sée pour les potentiels optiques décrivant la voie élastique. Pour des rai
sons de temps de calcul, nous nous sommes limités à des états de faibles
spins (0+, 2+).

Pour chacun des états que nous avons étudiés, nous avons pu obtenir un
potentiel reproduisant bien les données. Les paramètres de ces potentiels
sont donnés ci-dessous, ainsi que les résultats obtenus avec ces potentiels
(fig. IV.51 à IV.54). Ces résultats nous donnent bonne confiance pour conti
nuer l'analyse des données avec ECIS.

D+ 12C 2+ 4.44 MeV

L = 2, S = 0, J = 2 8 = 1.969
Profondeur Rayon Diffusivité
Central réel 0.3828 MeV 4.574 fm 0.2155 fm
Central imaginaire 3.247 MeV 3.131 fm 0.7346 fm
Central imaginaire (surface) 0.0324 MeV 6.135 fm 0.7843 fm
Spin-orbite réel 0.1043 MeV 2.823 fm 0.2855 fm
Spin-orbite imaginaire -0.0131 MeV 4.167 fm 0.0410 fm
Coulombien produit des charges 6.000 2.976 fm 0.0000 fm
-' - 89.
X:

D+ 12C 0+ 7.6 MeV


L=0, S=0, J=0 B = 0.1
Profondeur Rayon Diffusivité
Central réel 3.770 MeV 5.719 fm 0.6706 fm
Central imaginaire 11.141 MeV 4.223 fm 0.7185 fm
Central imaginaire (surface) 3-3198 MeV 6.713 fm 2.7398 fm
Spin-orbite réel 0.7299 MeV 3.276 fm 0.5684 fm
Spin-orbite imaginaire -0.6077 MeV 4.029 fm 0.9971 fm
Coulombien produit des charges 6.000 2.976 fm 0.0000 fm
X2 = 83.
— 131 —

+• Figure IV.51
<
12C 4.44 MeV 2+
potentiel de transition
phénoménologique

o
LU

>-

>-

<

Figure IV.52 *

12C 7.6 MeV 0+


potentiels de transition
phenomenolog iques

10.

ANGLE CM.
-1 32-

D+ 2I*Mg2 + 1.37 MeV


L = 2, S = 0, J=2 = 0.4

Profondeur Rayon Diffusivité


Central réel 6.779 MeV 4.668 fm 0.5800 fm
Central imaginaire 26.480 MeV 3.341 fm 0.7517 fm
Central imaginaire (surface) 0.0 MeV fm fm
Spin-orbite réel 1.239 MeV 3.036 fm 0.6666 fm
Spin-orbite imaginaire -0.7458 MeV 3.117 fm 0.7920 fm
Coulombien produit des charges 12.000
12.000 3.749 fm 0.0000 fm
X2 = 220

Figure IV.53

2"Mg 1.37 2+
potentiels de transition
phénoménologiques

10. 20.
ANGLE CM.
-133-

D+ 2l*Mg 0+ 6.4 MeV


L = 0, S = 0, J=0 0.07

Profondeur Rayon Diffusivité


Central réel 1.048 MeV 5.023 fm 0.01643 fm
Central imaginaire 10.908 MeV 4.422 fm 0.6397 fm
Central imaginaire (surface) 9.7851 MeV 4.105 fm 3.9984 fm
Spin-orbite réel 3.2199 MeV 3.966 fm 0.4421 fm

Spin-orbite imaginaire -0.0466 MeV 6.953 fm 0.4016 fm


Coulombien produit des charges 12.000 3.749 fm 0.0000 fm

X2 = 728.

10
LU
cj

CJ)

-1
LU 10
•z.
o
h—4

h— 10 A A
CJ
LU
C/1
-3
10
-U^^-f -U-L.
1. Figure IV.54

i 2"Mg 6.4 MeV 0+

/"", potentiels de transition


phénoménolog iques

\
m
•—• >••••}- l...r._,_,_4

r\ f
\
vr: \s

m\y]]...
>-
>•
$

0. 10. 20.

ANGLE CM.
-134-

IV.7.3- Etats de parité non naturelle

Nous avons tenté d'analyser la diffusion vers les états de parité non
naturelle dans le cadre du modèle macroscopique.

Pour ces états, la même remarque que pour les états de parité naturel
le s'applique également : le fait que dans une diffusion de deutons à 400
MeV, les potentiels ne sont bien déterminé qu'en surface du noyau permet
d'utiliser le modèle macroscopique, même si les états de parité non naturel
le sont en général peu collectifs.

Avec la prescription macroscopique, pour un état de parité non natu


relle, le potentiel de transition a deux parties. Pour un état de spin I, on
a :

AL = 1-1 AS = 1 AJ = I
AL =1+1 AS = 1 AJ = I

Le potentiel de transition s'écrit :

dU dU
V "6I-1 r~f*
dr
YI-1 (r) *z +BI+1 r-S*
dr
YI+1 (r) « (IV.33)
Le potentiel dépend de deux paramètres : ST et 8

De même que pour les états de parité naturelle, cette prescription ne


contient pas de terme tenseur. Dans le cas des états de parité non natu
relle, cette carence va nous poser des problèmes car elle n'est pas justi
fiée.

IV.7.3a Connexion avec le modèle de folding

On peut également retrouver la prescription macroscopique en utilisant


la formule de folding avec une densité de transition de modèle collectif.
Pour cela, nous avons généralisé le calcul de la densité d'un état collectif
de parité naturelle à celui d'un état collectif de parité non naturelle.
Dans le même esprit que le modèle de Goldhaber-Teller pour un état collectif
isovectoriel (GOL 48), nous avons modélisé une résonance géante de spin sous
forme de deux fluides, un fluide de spin en haut et un fluide de spin en
bas.
-135-

L'équation de la surface du noyau s'écrit :

R(6,p) - r (1 + 6L ïJJ(e,cj») o )

C'est l'introduction de a , la matrice de Pauli de spin ^, qui consti-


Z 2
tue la nouveauté de cette formule.

On a ainsi deux surfaces :

r (i + SL YL (9»<î0) P°ur les nucléons de spin en haut


r (1 - 8L ï£ (9,cJ>)) pour les nucléons de spin en bas

qui représentent les fluides de spin en haut et en bas qui oscillent en <j>
opposition de phase. La densité de trransition vaut p^tr = 8,L r ^-^
dr
Ym(e,cb)a.
E z
Il y a deux valeurs de L qui contribuent : L = 1+1 et L = 1-1 , où I est le
spin du noyau dans l'état excité.

Cette densité doit être convoluée avec l'interaction nucléon-nucléon


pour donner le potentiel noyau-noyau. L'interaction possède un terme cen
tral, un terme spin-orbite et des termes tenseurs dont un terme en aï. a2
(où Oi agit sur le spineur du nucléon projectile et a2 agit sur le spineur
du nucléon cible). Le terme central et le terme spin-orbite ne contribuent
pas pour un état de parité non naturelle. En convoluant la densité de tran-
•> -»•
sition avec le terme en a^ o2, on retrouve la forme de la prescription
macroscopique.

En effet, la convolution s'écrit :

„ .v * .Proj * cible
tr nn H Ktr

•V>vV'»,rei'«'îfV»"2,'
En faisant l'approximation d'un projectile de taille petite devant celle du
noyau et d'un potentiel à courte portée, on obtient :

U,tr - vnn (OlîpMrJl


dr
YTL (r) o02z

calculons le terme de spin :

°2z (V °2> =°2z (a1x°2x +°1y a2y +a1z 02z}


-136-

En utilisant la commutation de o, et a2, puisqu'ils agissent dans deux espa


ces différents, et l'égalité a.,. a2j =16..., on obtient :
a2z (ov. a2) = ^ a.

D'où : U. = v (0) R r Ififi. v CA^i 1


Utr =V(0) 6ra^YL(fi)iCTlz CTV.3:4.)
En utilisant la forme du potentiel optique avec les approximations
ci-dessus, UQpt =Polble vnn(0), on trouve :
n - s r, opt v ,A.
Utr - 4 r —aT~ YL(r) a1z ^IV-35)

On retrouve bien la forme de la prescription macroscopique.

La convolution de la densité avec les autres termes de l'interaction


nucléon-nucléon fournit également des potentiels tenseurs. Ces potentiels
tenseurs nous posent des problèmes : nous ne possédons pas de code de réso
lution de l'équation de Schrôdinger qui permette de les prendre en compte !

Dans un premier temps, nous avons essayé de les négliger et de calcu


ler la diffusion dans le cadre de la prescription macroscopique. Mais les
résultats obtenus n'ont pas le même succès que dans le cas des états de
parité naturelle : nous avons tenté d'ajuster les deux paramètres sur les
courbes expérimentales mais nous n'obtenons jamais un bon accord. Il semble
donc que ces potentiels tenseurs soient nécessaires.
•.. ' '• •

Cette nécessité est également observée en diffusion de protons


(LOV 70). Des calculs de diffusion de protons sur les états (2+ ; E* = 1.37
MeV) et (1+; E* = 9.8 MeV) du 2*Mg ont été faits par Willis (WIL 88). Dans
le cas des protons, des codes de DWIA (KER 69) permettent de prendre en
compte les termes tenseurs de l'interaction nucléon-nucléon. Il s'agit d'un
formalisme de spin j qui est moins compliqué qu'un formalisme de spin 1.
L'interaction utilisée s'écrit :

t = A(q) + C(q)(o! + aa).n + B(q) (at.n) (a2.n)

+ E(q) (frx.q) (a2.q) + F(q) (ax.Q) (a2.Q) (IV.36)

* i* ;*•. ->->•-> ->.»._*


où q = k - k' ; Q=k+k'; n =q AQ
-137-

k et k' sont les impulsions relatives des nucléons avant et après la


collision.
* •* - 1
Gj et a2 sont des operateurs de spin — agissant sur les spins du nucléon 1
et du nucléon 2.

Certains des calculs ont été faits en prenant en compte tous les ter
mes de l'interaction nucléon-nucléon, tandis que d'autres sont faits en
annulant un ou plusieurs tenseurs B, E, F de l'interaction, (voir figures
IV.55 à IV.560. Ces calculs montrent que, pour des états de parité non natu
relle, ce sont les termes tenseurs de l'interaction nucléon-nucléon qui sont
prépondérants, contrairement aux états de parité naturelle pour lesquels les
termes tenseurs ont une contribution négligeable devant le terme central et
le terme spin-orbite (OSL 79).

1 .00

0 .50
LU
C J
<
U
1—4

U.
Li
LU u 10
Z
O
i—i 0. 05
h-
C )
LU
oo

0.01

.0

0.5

2- 0.0

-0.5 -
Matrice avec B=E=»F=0

•1.0 , i , u 1 1 1 I u : -i.o
10 15 I , , i , I
20
10 15 20
Thêta cm. Thêta cm.

Figure IV.55
Diffusion vers un état de parité non naturelle
-138-

îT— — ZT^vCompI

LU
O
<

o
LU
1/5

0.1
I I I I I I I I I I 1 I I I I I
1.0 Figure IV.56

Diffusion vers un état de parité


naturelle

S"
«c

-J 1 1 1 ! I MI

5 10 15 20

Thêta cm.

IV.7.4. Conclusion

D'après cette étude, il semble nécessaire de prendre en compte des


potentiels tenseurs pour pouvoir calculer la diffusion vers des états de
parité non naturelle. La poursuite de l'analyse de ces états passe donc par
la réalisation d'un nouveau code de résolution de l'équation de Schrôdinger,
prenant en compte ces termes tenseurs pour des particules de spin 1.
CHAPITRE V

CALCUL MICROSCOPIQUE DU POTENTIEL

Pour des diffusions proton-noyau à des énergies de quelques GeV, des


calculs microscopiques basés sur le modèle de folding permettent de repro
duire les données expérimentales (ALK 77, BAU 79, CHA 78, KER 59, LAY 78,
SAT 85, WAL 81). Les bons résultats obtenus par ces modèles nous incitent à
les appliquer à nos données. Toutefois, notre problème présente des diffi
cultés particulières. Tout d'abord, notre projectile est un deuton, dont le
spin 1 et la nature composite compliquent les calculs. L'accord avec l'expé
rience est difficile à obtenir puisqu'il y a trois observables à reproduire
simultanément : — , Ay, Ayy. De plus, à nos énergies, l'interaction
nucléon-nucléon servant de base à un calcul microscopique est modifiée par
les effets de milieu (BEH 80, BRI 77, BRI 78, BRI 75, CLE 55, FAE 84, FLE
77, GOR 76, HER 80, JEU 77, KIK 68, MOS 78, MUL 80, PRU 70, VAR 74, VON 82,
ZIN 75). Deux effets sont essentiellement à prendre en compte :

1) Le mouvement de Fermi des nucléons dans le noyau, qui n'est plus


négligeable devant le mouvement relatif des deux noyaux.
2) Le principe de Pauli, qui diminue l'espace de phase disponible pour
la collision de deux nucléons liés.

Pour tenir compte de ces effets de milieu, Bernard Bonin a développé


un modèle (BON 87) permettant de calculer une interaction effective à partir
de l'interaction nucléon-nucléon libre. L'interaction effective est utilisée

dans un calcul de folding pour calculer le potentiel noyau-noyau. Ce modèle


obtient un grand succès pour reproduire les sections efficaces 12C -'12C et
12C - 208Pb. Le but de ce chapitre est d'utiliser ce modèle pour analyser
nos données. Pour l'étendre à la diffusion de deutons, nous avons calculer
un potentiel spin-orbite par la même méthode.
•140-

v-1 - Description du modèle

V.1.1 Calcul de l'amplitude effective

L'interaction effective est calculée à partir de l'interaction


nucléon-nucléon libre. Nous décrivons ci-après la façon dont elle prend en
compte le principe de Pauli, puis le mouvement de Fermi des nucléons dans
les noyaux.

V.1.1a Principe de Pauli

Le principe de Pauli est pris en compte en multipliant l'interaction


libre par un facteur d'atténuation Q qui représente la probabilité que la
collision soit permise par le principe de Pauli.

teff(k,q) =Q(k) tlibre(k,q) (V.1)

où k est le moment relatif des deux nucléons


et q est le moment transféré.

^Cette équation est justifiée sur la base d'arguments généraux àpartir


de l'équation de Bethe Goldstone (GOL 67, HUF 72).

Le facteur d'atténuation Q(k) est déterminé de la manière suivante :

On considère la collision de deux milieux nucléaires infinis. Dans


l'espace des moments, ce système se représente par deux sphères de Fermi :

Fig. V.1

Représentation dans l'es


pace des phases d'une colli
sion noyau-noyau. Le projec
tile et la cible ont des
sphères de Fermi de diamètre
kFp et kFC, séparées par le
moment relatif moyen 2k„
et
kp
kc sont les moments ini
tiaux des nucléons en colli
sion, k p et
v-v k'c sont les
moments des nucléons après
kFÇ la collision, q est le mo-
ment transféré.
-1:41.:

Les énergies qui nous intéressent se situent au-dessous du seuil de


création de pions, donc la collision nucléon-nucléon ne peut être qu'élas
tique. La conservation de l'énergie et de l'impulsion impose qu'après la
collision les deux nucléons soient, dans l'espace des moments, sur une
sphère ayant pour diamètre le segment qui joint leur position initiale (fig.
V.1). La collision est permise par le principe de Pauli si les deux nucléons
se trouvent après collision à l'extérieur des deux sphères de Fermi. Le
facteur Q est déterminé par une méthode de Monte-Carlo simulant une colli
sion entre deux nucléons liés (BON 87).

La taille finie des noyaux est prise en compte en considérant qu'un


nucléon occupe une case quantique dont la dimension est inversement propor-
tionnelle à la taille du noyau : Ak = =-. La collision n'est pas interdite
par le principe de Pauli si un nucléon retombe après collision sur une case
quantique libérée par la collision. Il peut s'agir de sa propre case quan
tique ou de celle libérée par le nucléon de l'autre noyau. Ces effets de
taille finie sont eux aussi pris en compte dans le cadre du programme de
simulation Monte-Carlo.

V.1.1b Mouvement de Fermi des nucléons dans le noyau. • '

Le mouvement de Fermi fait que la collision entre deux nucléons ne se


produit pas uniquement à la valeur centrale k0, impulsion par nucléon. La
figure V.2 montre, pour différentes tailles de la sphère de Fermi du projec
tile, la probabilité P(k0,k) calculée par Monte-Carlo, que la collision ait
lieu à l'impulsion k quand le moment relatif par nucléon est k0.

§ Fig. V.2
kFP
2 i :.";./ (fm"1)
je
La densité de probabilité
0.15
P(k0,k) en fonction du moment
-tus
k„=1.2<» fm"1 // relatif des deux nucléons en
2 _ kFT=0.L5 fm"1 | -0.75 collision pour différents
1.05 rayons de la sphère de Fermi du
1.35 projectile. Le moment relatif
1.65 moyen est k0 = 1.24 fm-1.
1

1 . l_^r )<< •< / A i k,. k (fm"1)


-142-

La section efficace nucléon-nucléon variant notablement avec l'énergie, il


est nécessaire de prendre en compte ce mouvement de Fermi. Ceci est fait en
moyennant l'interaction sur les différentes valeurs de k :

telf(k0,q) = f P(k0,k) [Q(k) tllbre(k,q)] dk (V.2)


Le calcul de l'interaction effective ci-dessus est général. Il con
vient aussi bien pour un terme central, un terme spin-orbite ou des termes
tenseurs. Pour la diffusion de 12C (seul cas étudié jusqu'ici utilisant ce
modèle), seul le terme central est utilisé. Dans le cas des deutons, nous
aurons à prendre en compte également le terme spin-orbite.

V.1.1c Interaction dépendante de densité locale

L'interaction effective est dépendante de densité locale (voir SAL 77,


DI- 81, RIK 84, JEU 77, MAH 78, BRI 77, VON 79, MUL 80) sur les interactions
dépendantes de densité en général). Nous décrivons dans ce paragraphe d'où
vient cette dépendance.

L'interaction effective a été construite à partir de l'interaction de


deux nucléons présents dans deux milieux nucléaires infinis en collision,
(en y rajoutant des effets de taille finie). Elle dépend des densités de ces
milieux nucléaires infinis, via les rayons des sphères de Fermi k ,k qui
sont reliés aux densités par la loi kFpjG =(2tt Pp>c)l/3. Cette dépendance
est transformée en une dépendance en densité locale 'des deux noyaux en pre
nant pour densité Pp, Pq les densités locales pp(rp) et p,^), aux posi
tions r et rQ des deux nucléons au sein des noyaux.

Notre interaction effective dépend ainsi des densités locales des deux
noyaux, aux positions des deux nucléons :

.eff .eff, ,
= fc (pp,pc,q) (v-3)
V.1.1d Propriétés asymptotiques

Outre les densités, l'interaction effective dépend de la taille des


noyaux, Rq et Rp, par l'effet de taille finie dans le calcul du principe de
Pauli. Elle dépend également du moment relatif k0 des deux noyaux et du
moment transféré q. Il est intéressant de noter que l'interaction présente
de bonnes propriétés asymptotiques : elle tend vers l'interaction libre


-143-

lorsque les effets de milieu deviennent négligeables. Ceci regroupe trois


cas : p * 0, R •* 0 et k0 •*• ».

Il est clair que le cas p -> 0 représente un nucléon isolé et qu'il n'y
a plus d'effet de milieu. Dans ce cas, l'interaction effective tend bien
vers l'interaction libre puisque les rayons des sphères de Fermi s'annulent,
ce qui retire tout mouvement de Fermi et tout effet du au principe de Pauli.

Dans le cas R -> 0, le moment des nucléons n'est plus défini, du fait
du principe d'incertitude. Le principe de Pauli ne joue donc pas. C'est le
cas pour notre interaction puisque dans ce cas, la case quantique d'un
nucléon devient grande dans l'espace des moments et l'effet de taille finie
rend le facteur Q égal à 1, c'est à dire que le blocage de Pauli ne joue
plus.

Dans le cas k0 -*• °°, en fait simplement à des énergies de l'ordre du


GeV, il est connu que les effets de milieu ne jouent plus et que les diffu
sions noyau-noyau peuvent être calculées en utilisant l'interaction nucléon-
nucléon libre (ALK 77, BAU 79, CHA 78, KER 59, LAY 78, SAT 85, WAL 81).
C'est le cas pour notre interaction. Pour k0 * °°, le moment relatif devient
grand devant la taille des sphères de Fermi, qui ne jouent plus aucun rôle.

Ces bonnes propriétés asymptotiques rendent l'interaction effective


intéressante pour étudier les réactions aux énergies intermédiaires où les
effets de milieu ne sont pas dominants et interviennent sous forme de
corrections.

V.1.1e Interaction libre utilisée

Pour calculer l'interaction effective, nous n'avons retenu que les


parties centrale et spin orbite de l'interaction libre :

•+ ->

tlibre =tc(k>q) +tso(k,q) ^ (cx +a2) (V.4)


1 i. for*©
où t ' est paramètrisée séparément pour neutron-neutron et proton-proton,
suivant la paramétrisation de Lehar et al., (LEH 87) :

t(kl„ .^k(l. «c<k» e<-6C(k) *1YC<k""! (V.5)

——•
-144-

tso (k>q) =^T k^ +aso(k)^ e(-6so(k) +iYso(k)^2 ^v-6)


où les paramètres c,, ac. Bc. Yc, s, aSQ, 8S0 ,YSQ ont été tirés des ana
lyses en déphasage de Lehar et al. (LEH 87).

Les pentes 6C et 8SQ ont été ajustées dans une plage de 0 à 1 fm, par
une procédure de moindre carré. On peut noter que la dépendance gaussienne
en q de l'amplitude n'est pas parfaitement vérifiée pour des énergies de
200 MeV. Cela induit quelques incertitudes sur la détermination des para
mètres 6C et 8S0.

V.1.2 Calcul du folding

Nous utilisons un calcul de convolution pour générer un potentiel à


partir d'une interaction nucléon-nucléon et de densités :

n h2 - . -
uopt " 2T7! Pp fc Pc (V.7)
où le symbole - représente une transformée de Four1er à trois dimensions.

Ce potentiel est ensuite utilisé dans le code ECIS pour résoudre


l'équation de Schrôdinger.

En plus de sa simplicité, la formule ci-dessus possède plusieurs avan


tages : t étant complexe, elle génère un potentiel optique complexe avec un
traitement identique pour la partie réelle et la partie imaginaire. De plus,
elle correspond au premier ordre de la théorie de Kerman, Me Manus, Thaler,
et se retrouve aussi (avec des approximations différentes) comme la limite
optique de la théorie de Glauber (GLA 58).

V.1.2a Calcul avec une interaction dépendante de densité


Le calcul de folding utilisé permet de prendre en compte une inter
action qui dépend de la densité du projectile et de la cible. Nous décrivons
ici la façon dont nous avons traité cette dépendance en densité dans un
folding calculé dans l'espace des moments.

En posant F = pp t pc, la formule de folding s'écrit :

%t =2^ f CV.8)
-145-

Pour une densité spherique, la transformée de Fourier à trois dimensions de


p vaut :
4it f
P = —- I p(r) r sin qr dr (V.9)

En remplaçant dans F, il vient

F(q) -i^f ( Pp(rp) rp sin qrp drp) t( pc(rc) vq sin qrc drc (V.10)

La dépendance en densité de l'amplitude est alors introduite sous la forme :

F(q) =^ // pP(rp) pc(rc) t (pp'pc'q) rp rcsin qrP sin qrc drc dr


(V.11)
I—>interaction
Lon dépendante de
de o et p
p et o
p c

F(q) est alors transformé de Fourier pour obtenir le potentiel.

Cette formule peut être utilisée avec une interaction t contenant des
termes central, spin-orbite et tenseur. Nous explicitons plus loin le cas du
terme spin-orbite.

V.1.2b Ingrédients du modèle de folding

V.1.2c Interaction :

L'équation (1) est généralement utilisée avec l'approximation d'im-


,1ibre,, s _ . ',
pulsion,
n, t = t (k0,q).
(k0.q). En suivant la
1; référence (BON 87), nous avons
utilisé l'interaction décrite précédemment.

V.1.2d Densité du projectile

La densité du deuton est prise dans l'article de Varma (VAR 77,


YAN 86). Nous avons négligé l'état d du deuton (VAR 77).

La densité est paramètrisée par une somme de trois gaussiennes de la


/ r2
forme a. (ir8.)~3/2 exp (- — ), avec les valeurs données dans le tableau V.1.
J J S
-146-

Tableau V.1

r est la demi-distance entre le proton et le


a B neutron. Les densités du proton et du neutron
sont égales.
1 0,34 5,51
2 0,58 1 ,02 Nous avons utilisé ces paramètres tels quels
3 0,08 0,6 sans les ajuster sur nos propres données.

V.l.2e Densité des noyaux cibles

Les densités que nous avons utilisées sont celles publiées par
Chaumeaux (CHA 78). Ce sont des densités phénoménologiques. Les densités de
protons ont été mesurées par diffusion d'électrons (JAE 74). Les densités de
neutrons ont été obtenues par Chaumeaux par analyse de la diffusion
proton-noyau à haute énergie.

Les densités sont paramétrisées sous la forme de Fermi trois paramètres :

1f, W(|)
(r-R)/a (V.12)
1 + e

Les paramètres pour les noyaux qui nous intéressent sont donnés dans
le tableau V.2. Ils sont pris directement dans la référence (CHA 78), nous
n'avons fait aucun ajustement sur ces données.

Tableau V.2

W W
n

12C 2,355 2,355 0,522 0,522 -0,149 -0,149


16q
2,61 2,51 0,51 0,47 -0,051 -0,051
2"Mg 3,108 3,108 0,607 0,607 -0,163 -0,163
""Ca 3,68 3,60 0,59 0,59 -0,102 -0,102
58Ni 4,31 4,04 0,52 0,58 -0,131 -0,131

V#I1 " Généralisation à la diffusion de deutons - Calcul d'un potentiel


optique spin-orbite

Le modèle décrit précédemment permet de générer un potentiel com


prenant une partie centrale, une partie spin-orbite et des termes tenseurs,
-147-

ef f
car les formules donnant t et U sont générales. Lors de l'utilisation
du modèle pour la diffusion de 12C, seul le terme central avait été calculé.
Les termes spin-orbite et tenseurs n'existent pas pour un projectile de spin
0. Pour notre part, nous nous intéressons à la diffusion de deutons. Pour ce
projectile de spin 1, il faut prendre en compte, outre le terme central, le
terme spin-orbite du potentiel.

Nous ne calculons pas les termes tenseurs qui n'ont pas d'influence
sur la diffusion élastique (RAY 63) (voir chapitre sur la diffusion élas
tique). Pour calculer la diffusion vers les états excités de parité non
naturelle, ces potentiels tenseurs sont nécessaires et pourraient être cal
culés par l'intermédiaire de ce modèle. Malheureusement, nous ne disposons
pas d'un code de résolution de l'équation de Schôdinger qui prenne en compte
ces potentiels tenseurs dans le cas d'un projectile de spin 1. Dans cette
thèse, nous nous limiterons donc à la diffusion élastique, et inélastique
vers des états de parité naturelle.

Le calcul du potentiel spin-orbite est similaire au calcul du poten


tiel central. Le terme spin-orbite de l'interaction nucléon-nucléon libre
génère.une interaction effective nucléon-nucléon spin-orbite en prenant en
compte les facteurs P et Q représentant le mouvement de Fermi et le principe
de Pauli. Le potentiel optique spin-orbite Uq s'obtient en convoluant l'in
teraction effective avec la densité des noyaux. Quelques étapes de ce cal
cul, propres aux variables de spin, sont intéressantes à développer.

V.2.1. Passage des spins des nucléons aux spins des noyaux

L'interaction nucléon-nucléon spin-orbite s'écrit :

.eff .eff,. , .->. •*• . qAk0 ,„ ,_.


^0 =fcS0 (k°'q) (aproj + acible} V (V,13)
x * * •*
ou q = k„ - k. est le moment transféré au cours de la collision,
r 1

k0 est le moment relatif nucléon-nucléon moyen.

-* •»

et a ., a ... sont les spineurs des deux nucléons en collision,


proj cible

——•—•*•
-148-

Un potentiel optique ne peut agir que sur le spin des noyaux. Il faut
donc faire apparaître dans la convolution un opérateur de spin 1 agissant
sur le spin du deuton à partir des matrices de Pauli a et a
proj cible
agissant sur le spin des nucléons. Pour cela, on écrit les degrés de liberté
de spin explicitement dans la convolution en séparant le rôle joué par
chaque nucléon. L'équation (V.7) appliquée au potentiel optique spin orbite
donne

nso h2 -
opt " 27^ FS0 <v-1^

avec F = 7 o 1 t1Jn^ rV-i'cS


SO L pproj ^SO pcible (V'15)

pp]c éfcant les densités à un corps dans les noyaux projectile et cible
respectivement.

-> •>

FS0 - l. Voj «so <"» <Voj *yb*> ^ hLe

-\ . Voj «30 "» Voj Ht Pcible


* »J
JV..16)
+1. . Pnrni t__ (q) ajK1
proj SO M cible
Ma.
k0
pJ
Hcible
1 »j

Nous considérons la diffusion d'un deuton sur un noyau de spin nul. La


somme sur j de la deuxième expression est donc nulle. Il reste :

FSC -lj Voj «« <Q> Voj *é 'cible


"4 Voj Voj' W> ^ J 'cL. Çï-'ir!
-> "t
pP . aP +pn on 1t (a) ^Ai< s.
proj proj Voj proj; US0 vq; k0 Hcible
p.

où p désigne le proton du deuton projectile


et n désigne le neutron.

Or on a :

PP?P+pn;n= PP+p" (;p+a")+ pp-p" (J P.; ") (v.18)


2 2
•149-

Si on ne considère que l'état s du deuton qui représente 95 % de la


fonction d'onde du deuton, le spin du deuton est égal au couplage des spins
du proton et du neutron :

§d = S P + t n (V.19)

a - a est un opérateur antisymétrique dans l'échange du proton et


du neutron. Agissant sur la fonction d'onde du deuton qui est symétrique, il
donnera toujours zéro.

D'où PP i P" 3 t (a) qAk' (V.20)


:S0 'd °S0 Jcible

FS0 = pproj Pcible fcS0(q) §d *%^

V.2.2 Remarque

Le calcul de Fg peut être fait avec une interaction t_ dépendante de


densité de la même façon que pour une interaction centrale. Dans l'hypothèse
du deuton et du noyau cible sphériques on a :

FS0 =i|i- jf W Pc(rc) tso^p'Pc'^5 rprc sin ^rp sin ^c drc drp
§_,• qAi<n (V.21)
a V

V.2.3 Calcul du potentiel optique spin-orbite

Pour obtenir le potentiel spin-orbite, il faut calculer la transformée


de Fourier de F„_ :

h2 =
U (V.22)
SO 2Tr2m SO

La transformée de Fourier de FSQ s'écrit :

Fso .Fourier (p^. ^ t^Cq) q)A£ ,Sd (V.23)


En utilisant la propriété Fourier (q V(q) = V* Fourier (v(q)), on obtient

ko
F = V* Fourier (p p t (q)) A —- •s (V.24)
proj cible SO ko
-150-

r est la distance entre les deux noyaux.

En posant ^ (r) =Fourier [? p^.^ t^),] (v.30)> œla ^^

FS0 = V aS0(r) A iia .Sd CV.25)


ko

Dans le cas d'un potentiel optique, cxSQ est à symétrie spherique et le gra
dient se réduit à V+ = r d
r -
r dr

D'où • c" _• 1 dacn^r) ;* *


• FS0 -1 r
-^°_
dr
?A *i
kr
.Sd (V.26)
•o

Le terme r À k, j est proportionnel à un terme L.S .


k0 d

Pour connaître le facteur de proportionnalité, il faut se rappeler que


le code ECIS dans lequel nous rentrerons le potentiel résoud l'équation de
Schrôdinger décrivant le mouvement d'un projectile dans un puits de poten
tiel fixe. Dans ce problème équivalent à la diffusion deuton-noyau, le pro
jectile a une masse égale à mAxA2/(A1+A2), où A, et A2 sont le nombre de
masse du deuton et du noyau cible respectivement et m, la masse d'un nu
cléon. Le moment cinétique L de ce projectile s'écrit :
-> ->•->• - -> ->.
L = RAP = h RAK.

K et k0 sont proportionnels avec comme facteur de proportionnalité le rap


port de la masse du projectile à la masse d'un nucléon :

-* •*
K k0
Al A;
Ax+A2
Au total on a

r A ils. Ai+A2 1_ £ (V.27)


k0 AXA2 hk0

En posant C = AXA2 1 et en reportant dans l'expression de F


Ax+A2 hk0 SO

on obtient :

FS0 =£ -_!S0 (r) L. S (V.28)


r dr

Ce potentiel a ainsi la forme habituelle en L. S des potentiels spin-


orbite. Il a également une dépendance radiale proche d'une forme de Thomas-
-151-

Fermi. En effet dans l'approximation d'une interaction nucléon-nucléon de


courte portée (ce qui correspond à t _ constant) et d'un deuton de taille
petite devant celle du noyau, la formule (V.30) montre que acn est propor-
tionnel à la densité du noyau cible, ce qui donne une forme de Thomas Fermi
pour le potentiel. Vu sa facilité d'emploi, nous garderons cependant la
forme complète (V.28) pour calculer la partie spin-orbite du potentiel
optique.

V.III - Résultats obtenus

Nous avons calculé avec cette méthode les potentiels optiques d +


l2C, 2"Mg, "°Ca, 160, 58Ni. Les données des diffusions d + 160 et d + 58Ni
ont été mesurées par Y. Yanlin (YAN 86). Ces potentiels optiques ont ensuite
été utilisés pour calculer la diffusion à l'aide du code ECIS. La partie
imaginaire de ces potentiels représente la diffusion inélastique où un nu
cléon est arraché au noyau : d + AX —> d + A~1X + n. Anos énergies,
cette diffusion est prépondérante devant les différentes diffusions inélas
tiques existantes et le couplage avec les états excités de basse énergie
n'est pas nécessaire (BON 87). (voir figures V.3 à V.7).

Une comparaison de ces résultats avec des calculs faits avec notre
modèle mais en supprimant les effets de milieu montre que ces effets de
milieu jouent un rôle mineur. La moyenne de l'interaction sur le mouvement
de Fermi est négligeable. Le principe de Pauli affecte surtout la section
efficace et peu les pouvoirs d'analyse. Ce principe de Pauli a pour effet de
réduire le potentiel dans la région sensible d'un facteur 1.3 et dans la
région centrale d'un facteur 1.6. Le potentiel se rapproche ainsi des poten
tiels en "cul de bouteille" parfois utilisés pour les potentiels phénoméno
logiques.

Les potentiels obtenus ont une dépendance douce en fonction de la


masse de la cible. La partie centrale des potentiels est plus profonde pour
les noyaux les plus lourds, tandis que la partie spin-orbite est plus pro
fonde pour les petits noyaux, à cause de la dépendance radiale approximati
vement de la forme de Thomas-Fermi - -£-. Egalement, la partie imaginaire du
potentiel spin*-orbite est petite devant la partie réelle, conformément à ce
qu'on obtient habituellement pour les potentiels phénoménologiques.
-152-

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0, 10. 20.

Fig. V.3 - d + 12C. Diffusion élasti que


-153-

10'

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0. 10. 20. 30. 40.


RNGLE CM.

Fig. V.4 - d + l60. Diffusion élastique


•154-

10'

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0. 10. 20.
RNGLE CM.

Fig. V.5 - d + 2"Mg. Diffusion élastique


-155-

10 :

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0. 10. 20. 30,


• RNGLE CM.

Fig. V.6 - d + "°Ca. Diffusion élastique


-156-

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0, 10. 20. 30,
RNCLE CM.

Fig. V.7 - d + 58Ni. Diffusion élasti que


-157-

V.3.1. Modifications de l'interaction

Comme nous l'avons dit précédemment, le calcul du folding de l'inter


action et des densités dépend essentiellement des valeurs à faible transfert
de l'interaction, du fait de la décroissance rapide du facteur de forme
nucléaire. L'interaction effective que nous avons utilisée est calculée à
partir d'une interaction libre phénoménologique. Or cette interaction libre
n'est bien connue que pour des transferts t >> 0.1 (GeV/c)2. En effet, beau
coup des données de diffusion nucléon-nucléon utilisées pour les analyses en
déphasage ne sont mesurées que pour des angles supérieurs à 15° (dans le
repère du laboratoire). Il semble donc qu'une incertitude importante sub
siste dans l'interaction libre que nous avons utilisée lors du calcul de
notre interaction effective (RAH 81).

Pour tester ce point, nous avons fait des calculs en modifiant cette
interaction libre pour les faibles transferts. L'interaction modifiée a la
forme suivante :

tsom0d(q) =(ae~Bq+ 1) tsJibre(q) . (V.29)


où a et S sont deux paramètres libres.
a caractérise l'ampleur de la modification à q = 0.
S donne la portée de cette modification.

Nous avons pris a = -0,9 et B = 1,1 fm"1. A partir de cette inter


action libre modifiée, nous avons calculé une nouvelle interaction effective
et de nouveaux potentiels deuton-noyau. Les figures V.8 à V.12 donnent les
résultats de ces calculs. Les sections efficaces comme les povoirs d'analyse
sont nettement mieux reproduits. Une telle modification de la partie spin-
orbite de l'amplitude nucléon-nucléon à l'avant avait été trouvée nécessaire
par d'autres auteurs, (RAH 81) pour reproduire des données de diffusion
élastique proton-noyau.

Ces calculs montrent la nécessité d'une mesure plus précise de l'in


teraction libre. Une étude plus approfondie des effets de milieu passe
désormais par une meilleure connaissance de la diffusion nucléon-nucléon à
nos énergies, notamment aux faibles transferts.
-158-

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Fig. V.8 - 3 + 12C - Diffusion élastique


•159-

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0. 10. 20. 30. 40.

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Fig. V.9 - 3 + l60 - Diffusion élastique

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-160-

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Fig. V.10 - 3 + 2"Mg - Diffusion élastique


-161-

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0. 10. 20. 30,

ANGLE CM.

Fig. V.11 - 3 + "°Ca - Diffusion élastique

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-162-

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0. 10, 20. 30,

ANGLE CM.

Fig. V.12 - 3 + S8Ni - Diffusion élastique


CHAPITRE VI

CONCLUSION

L'expérience que nous avons réalisée a apporté de nombreux résultats


sur les diffusions élastique et inélastique de deutons polarisés de 400 MeV.
Ces résultats délivrent des informations nouvelles dans un domaine jusqu'à
présent peu exploré : celui de la physique avec des particules polarisées
de spin 1 (deutons), en particuliers aux énergies intermédiaires.

Les premières études que nous avons menées sur ces résultats, à
l'aide de modèles grossiers, ont permis de montrer qu'on comprend qualitati
vement ce qui se passe en diffusion de deutons, en ce qui concerne les dif
fusions élastique et inélastique vers des états de parité naturelle. D'une
part, les distributions angulaires ressemblent qualitativement aux formes
théoriques calculées dans le cadre du modèle du disque noir et de l'approxi
mation de Born. Par exemple, les distributions angulaires pour différents
noyaux se comparent bien lorsqu'on les représente en fonction de la variable
qR. D'autre part, les résultats ont de nombreux points communs avec ceux
obtenus en diffusion de protons dans le même domaine d'énergie. En parti
culier, les sections efficaces de diffusion élastique de protons d'énergie
moitié : 200 MeV, se superposent très bien sur nos données.

Une étude plus raffinée dans le cadre d'un modèle de folding prenant
en compte des effets de milieu, a également rencontré un succès certain. Les
résultats du calcul sont très sensibles à l'interaction nucléon-nucléon pour
les faibles moments de transfert, dans un domaine où cette interaction est
hélas mal connue. Pour une diffusion deuton-noyau à nos énergies cette in
teraction est toutefois affectée par des effets de milieu. Le blocage dû au
principe de Pauli ainsi que le mouvement de Fermi des nucléons dans le noyau
ont une influence sur les distributions angulaires, surtout sur les sections
efficaces.
-164-

Mais le deuton a ses spécificités. La nature composite et le spin 1 de


ce projectile compliquent fortement l'analyse théorique des résultats ex
périmentaux. Notamment, l'analyse de,la diffusion vers des états de parité
non naturelle s'avère difficile. L'étude de ces états AS = 1 passe par le
développement et l'utilisation de nouveaux outils. D'abord l'utilisation
d'un polarimètre permettra de mesurer des variables de transfert de spin.
Nous avons pu constater sur nos résultats l'utilité des pouvoirs d'analyse
Ay St Ayy P°Ur déterminer les nombres quantiques AL et AS d'un état excité.
Des distributions angulaires d'observables de transfert de spin permet
traient d'enrichir encore les données afin de faciliter une décomposition
multipolaire qui reste difficile à mener pour l'instant. Cette décomposition
multipolaire est nécessaire pour isoler la résonance géante de spin que nous
cherchons et la séparer des autres résonances présentes dans les spectres.
D'autre part, le développement de codes de calcul permettant de résoudre
l'équation de Schrôdinger dans le cas de potentiels ayant une partie ten
seur, semble être une étape nécessaire pour l'analyse de ces états de re
tournement de spin. Ces codes pourront être utilisés avec les potentiels
optiques que nous avons déterminés et les potentiels de transition pourront
être calculés à l'aide du modèle microscopique que nous avons utilisé.

Ce domaine d'étude est donc un domaine ouvert où beaucoup de travail


reste à faire. D'autres expériences sont actuellement en cours, utilisant
notamment le nouveau polarimètre à deutons "POMME".
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LISTE DES FIGURES

Fig. II.1 - Schéma de Saturne 2. Le spectrometre SPES1 est indiqué par


la flèche 9
Fig. II.2 - Source polarisée HYPERION. (1) Source atomique. (2) Aimant
sextupolaire. (3) Transition RF. (4) loniseur. (5) Lentilles
électrostatiques. (6) Miroir électrostatique. (7) Solénoïde
SOLSPIN (8) Lentilles électrostatiques. (9) Colonne accéléra
trice. (10) Plateforme haute tension. (11) Système de
contrôle 12
Fig. II.3 - Polarimètre à basse énergie 16
Fig. II.4 - Schéma de la ligne SPES 1. D : dipole, Q : quadrupole,
S : sextupole 18
Fig. H-5 18
Fig. II.6 19
Fig. II.7 22
Fig. II.8 23
Fig. II.9 23
Fig. 11.10 24
Fig. 11.11 25
Fig. 11.12 26
Fig. 11.13 27
Fig. 11.14 , 27
Fig. 11.15 28
Fig. 11.16 28
Fig. 11.17 29
Fig. 11.18 29
Fig. 11.19 30
Fig. 11.20 31
Fig. 11.21 32

Fig. III.1 36
Fig. III.2 37

Fig. III.3 37
Fig. III.4 38
Fig. III.5 39
Fig. III.6 - Bruit de fond pour 9 < 9 : 39
min.

«•-»«—-^—«-—«—-——••—•—-———•«•
-1 70-

Fig. m,j - Principales étapes du dépouillement de l'expérience.. 41


Fig. III.8
42
Fig. III.9.1 - Recollement pour le 12C. a) en angles pour les "runs"
élastiques, b) en angles pour les "runs" inélastiques, c),d)
en énergie
44
Fig. III.9.2 - Recollement pour le 2*Mg. a) en angles pour les "runs"
élastiques, b) en angles pour les "runs" inélastiques, c),d) en
énergie
•••• 45
Fig. III.9.3 - Recollement pour le *°Ca. a) en angles pour les "runs"
élastiques
i ^
Fig. III.10 - d + 12C - a) basse énergie, b) moyenne énergie, c) haute
énergie ;
Fig. III. 11 - q + 2l,Mg - a) basse énergie, b) moyenne énergie, c) haute
énergie 4g
Fig. III.12 - d + *°Ca - a) basse énergie, b) moyenne énergie, c) haute
énergie ' 4g
Fig. III.13.1 - d + 12c élastique - a) section efficace, b) pouvoir
d'analyse vectoriel Ay, c) pouvoir d'analyse tensoriel A 51
Fig. III.13.2 -d+2"Mg élastique -a) section efficace, b) pouvoir
d'analyse vectoriel Ay, c) pouvoir d'analyse tensoriel A ...... 52
Fig. III.13.3 - d + -Ca élastique - a) section efficace, b) pouvoir
d'analyse vectoriel Ay, c) pouvoir d'analyse tensoriel A 53
Fig. III.14 yy
54
Fig. III. 15 - Résultat du fit sur le spectre bidimensionnel sommé sur
l'angle r,
50
Fig. III. 16 - Fit de l'histogramme obtenu 58
Fig. III.17.1 - d + 12C niveau 2+, 4,4 MeV - a) section efficace,
b) pouvoir d'analyse vectoriel Ay, c) pouvoir d'analyse
tensoriel A
+ yy 59
Fig. III.17.2 - d + I2C niveau 0+, 7,6 MeV - a) section efficace,
b) pouvoir d'analyse vectoriel Ay, c) pouvoir d'analyse
tensoriel A ,„
+ yy 60
Fig. III.17.3 - d + 2-Mg niveau 2+, 1,37 MeV - a) section efficace,
b) pouvoir d'analyse vectoriel A ,c) pouvoir d'analyse
tensoriel A
+ yy • 61
Fig. III.17.4 - d + 2*Mg niveau 4+, 6,0 MeV - a) section efficace,
b) pouvoir d'analyse vectoriel A , c) pouvoir d'analyse
tensoriel A
yy • 62
— 171 —

Fig. III..17.5 - d + 2"Mg niveau 0+, 6,4 MeV. a) section efficace,


b) pouvoir d'analyse vectoriel A , c) pouvoir d'analyse
tensoriel A 6^

Fig. III. 18 64
Fig. III. 19 65
Fig. III.20 65
Fig. III.21 66
Fig. III.22 67
Fig. III.23 67
Fig. III.24 69
Fig. III.25 70
Fig. III.26 70
Fig. III.27 71
Fig. III.28.1 - d + l2C niveau 3", 9,6 MeV. a) section efficace,
b) pouvoir d'analyse vectoriel A , c) pouvoir d'analyse
tensoriel A 72
_> yy '.-
Fig. III.28.2 - d + l2C niveau 1+, 12,76 MeV. a) section efficace,
b) pouvoir d'analyse vectoriel A , c) pouvoir d'analyse
. tensoriel A 73
+ yy °
Fig. III.28.3 - d + 2"Mg niveau 1+, 9,8 MeV. a) section efficace,
b) pouvoir d'analyse vectoriel A , c) pouvoir d'analyse
tensoriel A 74
yy '

Fig. IV. 1 78
Fig. IV.2 82

Fig. IV.3 - J!(qR)/qR 84


Fig. IV.4 - Eléments de matrice S pour d + 2"Mg 85
Fig. IV.5 - Eléments de matrice S pour d + 12C 85
Fig. IV.6 - Eléments de matrice S pour d + "°Ca 86
Fig. IV.7 - Diffusion élastique 12C - A 2lfMg - * *°Ca 88
Fig. IV.8 - Etats 0+: niveau 7,6 MeV du 12C - A niveau 6,6 MeV
de 2"Mg 89
Fig. IV.9 - Etats 1+: niveau 12,7 MeV du 12C - A niveau 9,8 MeV
de 2"Mg 90
Fig. IV.10 - Etats 2+: niveau 4,43 MeV du 12C - A niveau 1,37 MeV
de 2"Mg - * niveau 10,4 MeV de 2"Mg 91
Fig. IV.11 - Etats 3": niveau 9,6 MeV du 12C - A niveau 3,74 MeV
de 2"Mg 92
-172-

Fig. IV.12 - Etats 4+: niveau 14,1 MeV du 12C - A niveau 6,0 MeV
de 21*Mg. • 93
Fig• IV. 13 94
Fig. IV. 14 . g4
Fig- IV. 15 95
Fig. IV. 16 g5
Fig- IV. 17 96
Fig. IV.18 - Comparaison deuton-proton pour la diffusion élastique sur
sur 12C : proton, x deuton 97
Fig. IV.19 - Comparaison deuton-proton pour la diffusion élastique
sur *°Ca : proton, x deuton 98
Fig. IV.20 - Comparaison des pouvoirs d'analyse vectoriel pour la dif
fusion élastique de protons et de deutons sur le 12C 99
Fig. IV.21 - Diffusion vers des états 3~. Comparaison des pouvoirs
d'analyse vectoriel de diffusions de protons (en haut) et de
deutons (en bas). L'échelle des abscisses est choisie pour
que les valeurs de qAl/3 coïncident entre les deux gra
phiques 99
Fig. IV.22 - Diffusion vers des états 2+. Comparaison des pouvoirs
d'analyse vectoriel de diffusions de protons (en haut) et
de deutons (en bas). L'échelle des abcisses est choisie pour
que les valeurs de qAl/3 coïncident entre les deux gra
phiques ]00

Fig. IV.23 - Comparaison deuton-proton pour le calcium : ap X od


(0) ¥4 a„~l1
np +ôA
2 yy;J 104
'UH
Fig. IV.24 - Comparaison deuton-proton pour le carbone : <jP , X ad
m\
(0) ¥1 <Cd r, t* T .d J>
U +ôA np np' 104
4 n.p. 2 yy' IUH
Fig. IV.25 - Comparaison deuton-proton pour le carbone : a A
y3 d Ad n-p- y'
X 8 Vp. Ay • • • 105
Fig. IV.26 - Comparaison deuton-proton pour le l2C : aP(p ) ,
(9) iad(1 +Ady/2) ?....... 106
Fig. IV.27 - Comparaison deuton-proton pour le "°Ca : aP(p ) ,

Fig. IV.28
(9) i°d(1 +Ayy/2) ••••• 1°7
110
Fig. IV.29 - 12C élastique potentiels phénoménologiques 113
Fig. IV.30 - 2"Mg élastique potentiels phénoménologiques 114
Fig. IV.31 - —Ca élastique potentiels phénoménologiques 115
Fig. IV.32 116
-173-

Fig. IV 33 - Test de l'encoche, potentiel central imaginaire pour


le "°Ca 117
Fig. IV 34 - Test de l'encoche, potentiel central imaginaire pour
d + 2"Mg 117
Fig. IV.35 - Test de l'encoche, potentiel central imaginaire pour
d + 12C 118
Fig. IV.36 - Potentiel central pour d + 12C 118
Fig. IV.37 - Test de l'encoche potentiel central réel pour d + 2,*Mg 118
Fig. IV.38 - Potentiel central réel pour d + 12C 119
Fig. IV.39 - Potentiel central réel pour d + 12C (pour une perturbation
deux fois plus grande) 119
Fig. IV.40 - 2.8 •*• 5.9. Potentiel de transition réel central pour
d + (2"Mg 1.37 MeV 2+) 121
Fig. IV.41 - 2.6 * 5. Potentiel de transition central réel pour
d + (12C 4.4 MeV 2+) 121
Fig. IV.42 - La ligne continue correspond au calcul non perturbé.
La ligne tiretée, au calcul avec le potentiel élastique
modifié, a) sections efficaces élastiques, b) sections
efficaces inélastiques 125
Fig. IV.43 - 12C 4.43 MeV 2+ 126
Fig. IV.44 - 12C 7.6 MeV 0+ modèle macroscopique 126
Fig. IV.45 - l2C 9.6 MeV 3~ modèle macroscopique 127
Fig. IV.46 - 12C 14.1 MeV 4+ modèle macroscopique 127
Fig. IV.47 - 2,*Mg 1.37 MeV 2+ 128
Fig. IV.48 - 2"Mg 6 MeV 4+ modèle macroscopique 128
Fig. IV.49 - 2"Mg 6.4 MeV 0+ 129
Fig. IV.50 - 2"Mg 10.4 MeV 2+ modèle macroscopique 129
Fig. IV.51 - 12C 4.44 MeV 2+ 131
Fig. IV.52 - 12C 7.6 MeV 0+ potentiels de transition phénoménologiques. 131
Fig. IV.53 - 2"*Mg 1.37 2+ potentiels de transition phénoménologiques... 132
Fig. IV.54 - 21*Mg 6.4 MeV 0+ potentiels de transition phénoménologiques 133
Fig. IV.55 - Diffusion vers un état de parité non naturelle 137
Fig. IV.56 - Diffusion vers un état de parité naturelle 138

Fig. V.1 - Représentation dans l'espace des phases d'une collision noyau-
noyau. Le projectile et la cible ont des sphères de Fermi de
diamètre k„D et k__, séparées par le moment relatif moyen 2k„
k et k sont les moments initiaux des nucléons en collision,
P c
k' et k' sont les moments des nucléons après la collision,
P c
q est le moment transféré 140
-174-

Fig. V.2 - La densité de probabilité P(k0,k) en fonction du moment rela


tif des deux nucléons en collision pour différents rayons de
la sphère de Fermi du projectile. Le moment relatif moyen
est k0 = 1.2 fm~l Il(1
Fig. V.3 - d + 12C. Diffusion élastique 152
Fig. V.4 - d + 1S0. Diffusion élastique ,«
Fig. V.5 - d + 2"Mg , 14
Fig. V.6 - d + —Ca .
155
Fig. V.7 - d + 58Ni ,
156
Fig. V.8 - d + 12C .,
158
Fig. V.9 - d + 160 ..
159
Fig. V.10 - d + 2*Mg
160
Fig. V.11 - d + -Ca
161
Fig. V.12 - d + 58Ni
162
TABLE DES MATIERES

CHAPITRE 1 7
INTRODUCTION 7

CHAPITRE II ., 9
REALISATION DE L'EXPERIENCE 9
II. 1 - Présentation de Saturne 9
11.2 - Polarisation d'un faisceau de deutons - le formalisme - 10
11.2.1. Matrice densité 10
11.2.2. Cas d'un faisceau de particules de spin 1 10
11.3 - La source polarisée 11
11.4 - Le polarimètre. Basse énergie 15
II.4.1. Fonctionnement du polarimètre 16
11.5 - Le spectrometre 17
11.6 - Le monitorage 20
11.7 - La cible 21
II. 8 - Constitution de la détection 21
11.8.1. Détermination des paramètres de migration 24
11.8.2. La reconstitution des trajectoires 25
11.8.3. La remontée au point cible 28
11.8.4. Calcul des paramètres de migration après l'expérience 30
11.8.5. Résolution de la détection 33
II. 9 - Le système d'acquisition ...... 33

CHAPITRE III. 35
LE DEPOUILLEMENT 35
III. 1 - Allure des spectres en énergie 35
111.2 - Résultat d'une mesure avec le spectrometre 37
111.3 - La relecture des bandes magnétiques 40
111.4 - Normalisation des sections efficaces et concaténation des
spectres bidimensionnels 42
111.5 - Calcul des pouvoirs d'analyse... 43
III.5.1. Calcul de l'erreur sur les pouvoirs d'analyse 50
111.6 - La décomposition par gaussienne 54
III.6.1. Cas du calcium 56
-176-

III.6.2. Cas du magnésium c-7


III. 6.3. Cas du carbone ,-g
III. 7 - La soustraction de fond c-q
111.7.1. Cas du 12C : 6g
111.7.2. Cas du 2"Mg : 71

CHAPITRE IV
75
IV. 1 - Analyse en voies couplées t>oi 75
IV.2 - Calcul d'un potentiel par folding 78
IV.3 - Calcul d'une densité de transition dans le cadre d'une
description macroscopique du noyau 79
'IV.3.1. Remarque : n,
IV.3.2. Conclusion : 81
IV.4 - Calcul approché de la diffusion 81
IV.4.1. Le modèle du disque noir 81
IV.4.2. Calcul avec l'approximation de Born 82
IV. 4.3. Validité des deux modèles 83
IV. 4.4. Cas de la diffusion inélastique 86
IV.4.5. Comparaison des observables des différents noyaux pour la
diffusion élastique et inélastique 87
IV.4.6. Conclusions : 9g
IV.5 - Comparaison deuton-proton ç 9g
IV.5.1 . Tracé en fonction de qR 97
IV.5.2. Remarque : 9g
IV.5.3. Modèle avec deux nucléons indépendants. 101
IV.5.4. Conclusion : 107
IV.6 - Résolution de l'équation de Schrôdinger 107
IV.6.1. Utilisation d'ECIS 108
IV.6.2. Etude de la diffusion élastique m
IV.6.3. Détermination de la zone sensible du potentiel 116
IV.7 - Analyse de la diffusion inélastique avec le modèle
macroscopique ^n
IV.7.1. Justification d'une telle approche pour un projectile
fortement absorbé en surface du noyau 120
IV.7.2. Etats de parité naturelle 121
IV.7.2a Connexion avec le modèle de folding 122
IV.7.2b Calcul de la diffusion avec des potentiels macroscopiques 122
IV.7.2c Choix des potentiels optiques pour les calculs
inélastique 123
-177-

IV.7.2d Résultats obtenus 126

IV.7.2e Potentiels de transition phénoménologiques 130


IV.7.3. Etats de parité non naturelle 134
IV. 7.3a Connexion avec le modèle de folding 134
IV.7.4. Conclusion : 138

CHAPITRE V 139
CALCUL MICROSCOPIQUE DU POTENTIEL 139
V.1 - Description du modèle , 140
V.1.1. Calcul de l'amplitude effective 140
V.1.1a Principe de Pauli 140

V.1.1b Mouvement de Fermi des nucléons dans le noyau 141


V.1.1c Interaction dépendante de densité locale 142
V.1 .1 d Propriétés asymptotiques 142
V.1.1e Interaction libre utilisée 143
V. 1 .2 Calcul du folding 144
V.1.2a Calcul avec une interaction dépendante de densité 144
V.1.2b Ingrédients du modèle de folding 145
V.1 .2c Interaction 145

V.1.2d Densité du projectile 145


V.1.2e Densité des noyaux cibles 146
V.2 - Généralisation à la diffusion de deutons - Calcul d'un potentiel.
optique spin-orbite 146
V.2.1. Passage des spins des nucléons aux spins des noyaux 147
V.2.2. Remarque 149
V.2.3. Calcul du potentiel optique spin-orbite 149
V.3 - Résultats obtenus 151

V.3.1. Modifications de l'interaction 157

CHAPITRE VI 163
CONCLUSION 163

REFERENCES 165

LISTE DES FIGURES 169

TABLE DES MATIERES 175


RESUME

Une expérience de diffusion de deutons polarisés de 400.MeV sur les


noyaux 12C, zl*Mg et —Ca a été réalisée auprès de l'accélérateur Saturne.
Les observables mesurées sont la section efficace non polarisée — et les
du
pouvoirs d'analyse vectoriel et tensoriel, A et A
y yy

Une analyse avec un modèle optique phénoménologique est présentée,


ainsi que l'utilisation d'un modèle microscopique décrivant la diffusion
deuton-noyau en terme de collisions nucléon-nucléon indépendantes. La né
cessité de corriger l'interaction nucléon-nucléon libre afin de prendre en
compte les effets de milieu est discutée.

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