M.M.

C VIII (4 Pages)
TAGHI

CH VIII PROBLÉMES PLANS

I- Introduction

La résolution des équations aux dérivées partielles secondes des composantes du déplacement (équations de Navier)
ou des composantes des contraintes (équations de Beltrami) est en général très difficile. Dans certains cas, il arrive
qu’on puisse introduire des simplifications importantes. Nous allons examiner ce type de cas qui se produit
fréquemment (problème plan) surtout des barres en flexion.

La définition d’un problème plan (élasticité plane) se traduit par :

• Une direction privilégiée est une direction principale du tenseur des contraintes (donc des déformations) en tout
point du domaine, à priori la direction choisie est l’axe z
• Les composantes du tenseur des contraintes sont indépendantes de la coordonnée z (x3)
(Donc celles du tenseur de déformations aussi)

II- Champs de contraintes planes

II-1 Définition

 est dit un tenseur de contraintes planes si et seulement si i 3 sont nulles i et les autres sont
indépendantes de z. On dit alors, que le champ de contraintes est un plan // au plan (z=0).

II-2 Notation

On note les coefficients d’un tenseur de contraintes planes de la façon suivante :

 x  
 =  

(VIII-1)
  y

II-3 Équations de Beltrami

Pour des contraintes planes, les équations du mouvement s’écrivent en absences des forces volumiques (VI-5) :

(1 +  )  ij + ( I ) ,ij = 0 avec i et j = 1 ou 2 (VIII-2)

En cas des forces volumiques non négligeables, ces forces se limitent au cas le plus fréquent, force de gravité : fx =0
et fy =-g (l’axe des y est pris vertical vers le haut), la solution particulière des équations de Beltrami :

y = gy et x =  = 0 (VIII-3)

Ainsi, la solution générale des équations de Beltrami est une somme d’une solution particulière (VIII-3) et d’une
solution de (VIII-2) sans forces volumiques. Dans ce qui suit, nous supposerons les forces volumiques négligeables.

II-4 Loi de comportement

La loi de Hooke pour un milieu E.L.H.I (IV-4), s’écrit :

 1+  
ij = E  ij − E  Iij i et j = 1 ou 2
 
(VIII-4)
 i 3 = 0 33 = −  i = 1 et 2
 1 −  ii

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D’où le tenseur de déformations est indépendant de z mais il n’est pas un tenseur plan ( 33  0). Ces déformations
doivent vérifier les relations de compatibilité et les équations d’équilibre qui se réduisent à:

 xx , yy +  yy , xx − 2 xy , xy = 0 probléme de déformations planes

(III-15), (VIII-2) et (VIII-4)  
  I = Ax + By + C A, BetC cons tan ts (VII − 5)

Alors, la solution d’un problème à contraintes plane peut-être résolue à partir d’un problème à déformations planes à
condition (VIII-5) d’être satisfaite.

III Champs de déformations planes

III-1 Champs du déplacement

Les déplacements d’un problème à déformations planes (dans le plan xy) ont la forme suivante:
u ( x , y , t )
→ 
U = v (x , y , t ) (VIII-6)
 w=0

III-2 équations de Navier

Les équations de Navier (VI-2) s’écrivent :

 G
G1u + 1 − 2 e, x = 0
 G
(VIII-7)
G1v + e, y = 0
 1 − 2

Avec G : coefficient de cisaillement, e (la trace du tenseur de déformations) et 1 opérateur de Laplace.

À partir des lois du mouvement, des lois de Hooke et la relation de compatibilité, la résolution du problème plan se
réduit à résoudre uniquement l’équation (VIII-8) ci-dessous :

 1 ( x +  y ) = 0 (VIII-8)

À retenir, les déformations planes ne conduisent pas en général, les contraintes planes. On constate, la condition
(VIII-5) est l’une des solutions de (VIII-8), alors un problème à contraintes plane peut-être résolu à partir d’un
problème à déformations planes.

IV- Fonction d’Airy

IV-1 Définition

Par la suite, nous essayons de définir une fonction de contraintes (x,y) dite fonction d’Airy, pour résoudre des
problèmes plans, qui satisfait les équations d’équilibres (VIII-8) et les conditions aux limites. La recherche d’une
telle fonction à partir des équations (VIII-9) ci dessous, nous facilite à trouver les contraintes du milieu.

 x =  ,22 , y =  ,11 et  = − ,12 (VIII-9)

(VIII-8)  = 0 biharmonique (VIII-10)

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Pour le cas des problèmes à contraintes planes, (VIII-5) et (VIII-9) conduisent la relation (VIII-10) :

 = Ax + By + C   = 0 (VIII-11)

IV-2 Coordonnées polaires

Il arrive parfois dans certains problèmes plans, que l’utilisation des coordonnées polaires (r, ) au lieu des
coordonnées cartésiens (x, y), facilite la résolution du problème. Alors, les équations (VIII-9) et (VIII-10) se
transforment :

1  1  2  d 2  1 
r = +  =  r = − ( ) (VIII-12)
r r r 2  2 dr 2  r r 
 2 1  1  2    2  1  1  2  
 2+ + 2 2  2 + + =0 (VIII-13)
r r  r r     r r  r r 2  2 
Un formulaire au sujet des coordonnées cylindriques et sphériques se trouve à la fin du chapitre I.

IV-3 Méthode directe de La solution

Cette fonction d’Airy s’écrit très souvent sous forme d’un polynôme (VIII-14), ce qu’on appelle la méthode directe
de la solution. L’ordre de ce polynôme dépend des conditions aux limites. Les problèmes plans, on les retrouve
généralement, dans les cas des plaques et poutres en flexion.

 ( x , y ) = cmn x m y n
2 ≤ m+n (VIII-14)

V- Étude de poutres chargées

Soient certaines fonctions polynomiales p (avec m+n=p) de degré p.

 2 ( x, y ) = A1 x 2 + A2 xy + A3 y 2
3 ( x, y ) = B1 x3 + B2 x 2 y + B3 xy2 + B4 y 3
 4 ( x, y ) = C1 x 4 + C2 x3 y + C3 x 2 y 2 + C4 xy3 + C5 y 4
5 ( x, y) = D1 x5 + D2 x 4 y + D3 x3 y 2 + D4 x 2 y 3 + D5 xy4 + D6 y 5

V-1 Exemples

V-1-1 Flexion simple

On choisit χ sous la forme  ( x, y ) =  3

V-1-2 Poutre en console

On choisit χ sous la forme  ( x, y ) =  2 +  3 +  4

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V-1-3 Poutre sur deux appuis

On choisit χ sous la forme  ( x, y) =  2 + 3 +  4 + 5

V-1-4 Traction simple

On choisit χ sous la forme  ( x, y) = 2

L’avantage de cette étude nous donne des résultats bien précis. Mais l’inconvénient, il y a trop de calculs si le degré
de polynôme dépasse 6.

V- 2 Exercice
 
On considère une poutre encastrée sur l’une de ses extrémités, et sur l’autre est appliquée 2 charges FetP dirigées
 
respectivement selon l’axe de la poutre ox et l’autre suivant oy (voir figure VIII-1). Donner la forme de
polynôme  ( x, y ) , puis déterminer les constantes.
A
L -h

C F
o -1/2 1/2 z
x


P h
’
y A
Fig VIII-1 Console y
Coupe A-A’

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