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Structures métalliques
Partie I
Les aciers et les produits sidérurgiques
Les poutres et poteaux métalliques
La structure des matériaux métalliques à été étudiée dans le module MX1. Vous connaissez donc
les différents éléments constitutifs des aciers et les modes d’obtention de ces matériaux industriels.
Les aciers de construction possèdent une structure atomique leur conférant des propriétés
particulières avec des conséquences importantes sur leur utilisation en génie civil :
5. La conductivité électrique élevée des aciers est une propriété utilisée dans de
nombreuses méthodes de soudage permettant d’effectuer une continuité matérielle fine entre deux
pièces. La conductivité électrique peut néanmoins être pénalisante dans le cas de structures
équipées d’installations à courants forts : dans ce cas, les résistances mécaniques sous charges
Comme toujours en génie civil, l’utilisation optimale d’un matériau de construction demande une
grande connaissance de ses diverses propriétés. Lorsque toutes ces propriétés ont été prises en compte, il
est possible de choisir la ou les solutions adéquates en fonction du coût. Le choix ne dépend pas
uniquement de la structure seule mais aussi de son environnement et des contraintes de mise en œuvre lié à
l’entreprise et aux transports.
Il est très important de noter que les aciers possèdent une structure bien connue et stable, produite
industriellement avec une variabilité très faible comparée à d’autres grands matériaux de construction (béton
ou bois). Ce point est d’autant plus important que les méthodes de dimensionnement semi-probabilistes (cf.
module ST1) permettent d’affecter les résistances des matériaux structuraux de coefficients partiels de
sécurité optimisés : les aciers possèdent actuellement les coefficients les plus faibles. Les économies
engendrées lors du dimensionnement sont fort appréciables.
Pour finir, pour les aciers de construction l’Eurocode 3 fixe les grandeurs physiques suivantes :
7850 kg.m3
masse volumique :
.
12.10 6 K 1
coefficient de dilatation thermique : pour T ≤ 100 °C.
Caractéristiques mécaniques
Une fois que l’acier a été choisi pour construire, la principale propriété qui intéresse le projeteur sont
les caractéristiques mécaniques intrinsèques du matériau. L’objectif est de pouvoir déterminer les quantités
de matière dans la structure permettant de supporter les différentes sollicitations.
Les aciers possèdent une désignation symbolique normalisée (NF EN 10027) basée soit sur les
caractéristiques mécaniques ou physiques (groupe 1) soit sur la composition chimique (groupe2). Pour le
dimensionnement, la première désignation est plus appropriée :
Symboles Symboles
principaux additionnels
1 2 3 4
exemple S 355 J2 N
Température [°C]
20 0 -20 -30 -40 -50 -60
Energie de 27 JR J0 J2 J3 J4 J5 J6
rupture (Kv) 40 KR K0 K2 K3 K4 K5 K6
[J] 60 LR L0 L2 L3 L4 L5 L6
NF EN 10025 « Produits laminés à chaud en aciers de construction non alliés » : cette norme
concerne des aciers de limites d'élasticité échelonnées de 235 à 460 MPa. Ces aciers sont normalement
livrés soit bruts de laminage, soit à l'état normalisé ou équivalent.
Le choix des qualités d'acier, notamment la résilience (résistance aux chocs), devient indispensable
pour des constructions qui sont réalisées dans des conditions climatiques particulières, par exemple dans des
stations de sports d'hiver où la température de service peut être très basse. Dans les cas les plus courant de
la construction métallique, la nuance S 235 est utilisée par défaut avec la meilleur rapport qualité/prix. Les
nuances S 275, S 355 et S 450 sont utilisées plus rarement, par exemple pour les ouvrages d'art.
Enfin, les normes actuelles autorisent le calcul en plasticité (étudié au module MS4) dans l'analyse
globale des structures ou de leurs éléments, à la condition que l'acier satisfasse aux trois exigences
suivantes :
f
1. la contrainte nominale à la rupture en traction notée u , doit être supérieure de 15 % au
f
moins à la limite d'élasticité y ,
r
2. l'allongement relatif à la rupture doit être supérieur à 15 % ,
r
3. l'allongement à la rupture doit être supérieur à 15 fois l'allongement limite élastique e .
Les nuances d'acier figurant dans le tableau suivant extrait des normes aciers NF EN satisfont à ces
trois exigences. Elles permettent donc un dimensionnement plus économique puisque l’on peut utiliser le
« réservoir de plasticité du matériau ». Nous étudierons cette possibilité dans le cours sur la résistance en
flexion.
Vous possédez un catalogue de profilés usuels que nous continuerons d’utiliser durant ce cours.
Les tableaux ci-dessous présentent les grandes familles de produits. Chaque profilés est conçu pour
remplir des fonctions mécaniques bien particulières au sein d’une structure que nous découvrirons au fur et
à mesure du cours.
IPN IPE
HEA HEB
Poutrelles classiques
UPN UAP
Laminés
marchands
usuels Fer plat Rond Carré
Profils creux
(les profils creux peuvent être laminés à chaud ou formés à froid puis soudés)
Produits Tôle laminées à chaud ou bobine ; bande refendue au chaud ; tôle forte et plaque ; tôle
plats laminée à froid en feuille ou en bobine.
Tous ces produits sont livrés en longueur de 6 ou 12 mètres sauf pour les bobines.
Important : les notations de ce cours seront celles utilisées par l’Eurocode 3 (Partie 1-1 1.6.7). Les anciennes
notations CM sont données pour mémoire dans votre catalogue fourni.
Les épaisseurs normalisées des tôles et plaques sont (en mm) :
1,5 – 2 – 2,5 – 3 – 4 – 5 – 6 – 8 – 10 – 12 – 15 – 16 – 18 – 20 – 22 – 25 – 30 – 35 – 40 – 45.
Elles sont fabriquées à partir de poutrelles standards I ou H par découpe de l’âme suivant une ligne
en dent de scie et soudure avec ou sans ajout de « plaquettes intercalaires ». Cette solution permet
d’augmenter les portées franchies avec la même quantité de matière. De plus, les alvéoles permettre le
passage d’éventuels équipements techniques.
Les ponts
Les ponts ou ouvrages d'art représentent un secteur d'activités important pour la construction
métallique. Il s'agit de ponts à poutres droites ou courbes, de ponts en arc ou à béquille, de ponts suspendus
ou haubanés. La dalle peut être en acier (dalle constituée d'une tôle de platelage raidie par des nervures
longitudinales) ou en béton. Dans ce dernier cas, elle est souvent liée à la structure porteuse en acier par
l'intermédiaire de connecteurs et elle prend le nom de dalle collaborante ; l'ouvrage rentre alors dans la
catégorie des ponts mixtes acier-béton.
Pendant longtemps, les ponts ont été constitués de poutres en treillis réalisées à partir de cornières et
de plats assemblés par rivetage ou par boulonnage. Ces poutres étaient alors disposées pour permettre la
mise en place de la dalle supportant le trafic, soit au niveau de leur membrure supérieure, soit au niveau de
leur membrure inférieure ; le choix dépendant essentiellement du gabarit à respecter sous l'ouvrage, De
nombreux ponts de chemin de fer ont été construits selon la dernière disposition afin de limiter la différence
de niveau à franchir.
De nos jours, les progrès réalisés en matière de soudage permettent de concevoir la plupart des
ouvrages d'art en acier à partir de poutres ou de caissons à âme pleine en acier possédant des formes
relativement complexes.
Conclusions
Les modules MS vous permettent de prédire le comportement mécanique des poutres mais n'aborde
pas le comportement des coques et/ou des plaques. Il en résulte que nous concentrerons à l'IUT notre étude
des constructions métalliques aux bâtiments et à certains types de ponts (les bi-poutres par exemple).
La suite du cours traite donc exclusivement des éléments porteurs tels que les poutres et les
poteaux ainsi que leurs assemblages divers et variés. Les figure n°3 et n° 4 de la page suivante présentent
des charpentes métalliques types correspondant à cette limitation. Elles sont accompagnées du vocabulaire
minimal qu’il est nécessaire de connaître.
o des poutres à âme pleine comportant deux semelles et une âme (ex : IPE)
o des poutres en treillis avec des membrures, des montants et des diagonales,
o des poutres métalliques associées à des dalles en béton constituant des poutres mixtes.
L’ossature verticale constituée de poteaux qui transmet jusqu’au fondations les charges
verticales cumulées. Ces poteaux sont le plus souvent constitués de profils I ou H éventuellement
renforcés par soudage de plat en cas de fortes charges. Les profils creux sont également utilisés et
présentent des avantages architecturaux.
Notons que les profils creux peuvent être associés à du béton éventuellement armé.
Tous les éléments structuraux sont liés entre eux à l’aide d’assemblages mécaniques de conception très
variées. La fonction de ces assemblages est d’assurer la transmission des sollicitations à travers la
structure et d’assurer la stabilité globale de celle-ci.
Ce code européen de « calcul des structures en acier » et son Annexe Nationale (AN) permettent de
concevoir et de vérifier les constructions métalliques telles que les bâtiments, les ponts les mâts et pylônes
haubanés, les silos, les réservoirs, les canalisations, les pieux, les palplanches ainsi que les chemins de
roulement.
Le tableau de la page suivante présente les différentes parties de l’Eurocode 3 qui ont été publiées par
l’AFNOR depuis 1992. A ce jour, ces textes qui définissent les exigences de résistance, d’aptitude au
service et de durabilité des structures aciers représentent un document papier de près de 2000 pages.
La typologie présentée à la partie 3 sert en partie à structurer le corps de l’Eurocode 3.
Nous n’utiliserons dans ce cours que les parties concernant les bâtiments. Seule une petite partie de cette
sélection (les zones grisées) vous sera présentée au fur et à mesure du cours : l’objectif n’est pas de vous
faire utiliser directement les textes réglementaires mais plutôt de vous fournir en fonction des besoins les
« morceaux choisis ».
L’Eurocode 3 utilise l’Eurocode 1 pour la détermination des actions et de leurs combinaisons. En ce qui
concerne les coefficients partiels M affectant les résistances caractéristiques des aciers, l’Eurocode 3 utilise
M
une collection de valeurs i que nous découvrirons tout au long du ce cours.
Cela signifie, par exemple, qu’une section d’une poutre en acier suffisamment sollicitée en flexion
peut voir ses fibres les plus déformées entrer dans le domaine plastique alors que des fibres voisines, moins
f y
sollicitées, restent dans le domaine purement élastique ( ). Si la sollicitation vient alors à augmenter,
les fibres déjà plastifiées présenteront la même résistance (en réalité légèrement supérieure) en continuant
à se déformer et ce sont certaines fibres précédemment moins déformées qui entreront alors dans le
domaine plastique. Progressivement, la sollicitation augmentant, toutes les fibres de la section peuvent ce
plastifier pour former une rotule plastique. Le moment résistant de la section augmente jusqu’à ce que
toutes les fibres soient plastifiées : il devient alors constant (non nul) d’où le vocable de rotule plastique.
L’Eurocode 3 permet de prendre en compte cette capacité de plastification des sections qui permet,
à quantité de matière égale, de reprendre des sollicitations plus élevées (cf illustration à la figure 10). Il
précise toutefois que, dans certains cas, cette plastification peut être partiellement ou totalement limitée. La
figure 10 présente les différents cas pouvant se produire dans le cas d’une section fléchie susceptible de
plastifier.
Figure 10 : relation moment-rotation dans une section fléchie sans déversement (extrait EC3)
Mel.Rd
Le moment élastique résistant de calcul est obtenu lorsque la fibre la plus déformée arrive à la
f y Mpl.Rd
contrainte élastique . Le moment plastique résistant de calcul est quant à lui obtenu lorsque
toutes les fibres sollicitées sont plastifiées : ce moment représente la résistance de la rotule plastique décrite
plus haut. La figure 10 montre différents comportements pour diverses sections de poutre : quatre classes
de section sont ici représentées. Elles font référence aux classes de comportement en flexion définies par
l’Eurocode 3.
• Classe 1 - Sections transversales pouvant former une rotule plastique avec la capacité de
rotation requise pour une analyse plastique.
• Classe 2 - Sections transversales pouvant développer leur moment de résistance plastique,
mais avec une capacité de rotation limitée à cause d’un voilement local.
• Classe 3 - Sections transversales dont la contrainte calculée dans la fibre extrême comprimée
de l'élément en acier peut atteindre la limite d'élasticité, mais dont le voilement local est susceptible
d'empêcher le développement du moment de résistance plastique.
• Classe 4 - Sections transversales dont la résistance au moment fléchissant ou à la
compression doit être déterminée avec prise en compte explicite des effets de voilement local.
Le principal paramètre de cette classification est le risque de voilement local de la section ou plus précisément des
différents plats constituant cette section lorsque ceux-ci sont comprimés. La figure 11 présente des exemples de
ce type d’instabilité locale de forme.
Il apparaît ci-dessus que les réductions de résistance dues aux effets de voilement local des sections
de classe 4 sont prises en compte à l’aide de la méthode des « largeurs efficaces » qui consiste à ne pas
prendre en compte une partie des parois comprimées dans les calculs résistants. Cette méthode développée
au chapitre 5.3.5 de l’EC3 n’est pas présentée ici. A titre d’exemple, la figure 12 présente différents cas
usuels de réduction. Pour de plus amples informations, consulter l’EC3.
Les tableaux 5.3.1, 5.3.2 et 5.3.3 de l’Eurocode 3 (pages 19 et 20) permettent aux projeteurs un
classement systématique d’une section en fonction des élancements des différentes tôles de celle-ci mais
aussi de la sollicitation agissante qui engendre ou non des zones de compression. Le tableau ci-dessous
présente une synthèse de classement des profilés usuels de nuance S235.
1 a,b,c ou d
Calcul de
NEd NRd
: :
Nœuds fixes
cr Nœuds déplaçables
cr
L L 2L
L 2 2 L
E. E
Ncr 2 cr 2
2
cr 2
1
Le point d'intersection P des deux courbes théoriques représente la valeur théorique maximale de
l'élancement d'un poteau comprimé jusqu'à la limite d'élasticité. Cet élancement limite, où cr est égal à la
limite d'élasticité de l'acier, est donné par l'expression :
1 f 235 MPa
Par exemple, est égal à 93,9 pour y
1 cr max
La contrainte minimale est obtenue à partir de l’élancement
P
fy
Point
d'inflexion
1
Comparé aux courbes théoriques, le comportement réel montre de plus grandes différences dans le
domaine d'élancement moyen que dans le domaine d'élancement élevé. Dans la zone des valeurs moyennes
de (représentant les éléments comprimés les plus couramment utilisés), l'effet des imperfections
structurales est significatif et doit être soigneusement étudié. La réduction la plus importante de la valeur
théorique se situe dans la région de l'élancement limite 1. La courbe limite inférieure est obtenue par une
analyse statistique de résultats d'essais et représente la limite de sécurité pour le chargement.
Un poteau peut être considéré comme élancé si son élancement est supérieur à celui correspondant
au point d'inflexion de la courbe limite inférieure indiqué dans la figure 15. La charge de ruine ultime pour
ces poteaux élancés est proche de la charge critique d'Euler et elle est donc indépendante de la limite
d'élasticité de l’acier.
Les poteaux moyennement élancés sont ceux dont le comportement s'écarte le plus de la théorie
d'Euler. Lorsque le flambement se produit, certaines fibres ont déjà atteint la limite d’élasticité et la charge
ultime n'est pas simplement fonction de l'élancement; plus les imperfections sont nombreuses, plus grande
est la différence entre le comportement réel et le comportement théorique. Les défauts de rectitude et les
contraintes résiduelles sont les imperfections qui ont l'effet le plus significatif sur le comportement de
cette sorte de poteau. Les contraintes résiduelles peuvent être réparties de diverses façons dans la section
comme indiqué dans la Figure 16.
La combinaison de contraintes résiduelles et de contraintes normales produit finalement une
plastification prématurée dans la section transversale, et l'aire efficace capable de supporter l’effort normal
est donc réduite.
0,2 f y
traction
0,2 f y
compression
contraintes résiduelles
+ = ou
Un défaut de rectitude initial eo, provoque un moment fléchissant donnant une contrainte de flexion
maximale B (cf. figure 17a), qui, lorsqu'elle est ajoutée à la contrainte résiduelle, R donne la répartition
élastique de contraintes indiquée dans la figure 17b. Si max est supérieure à la contrainte limite d'élasticité,
la répartition finale sera partiellement plastique et des zones de certaines sections de l'élément subiront une
plastification en compression, comme indiqué dans la figure 17c.
e0
+ + =
(b)
P
Zones
plastifiées
P (c)
l'élancement réduit :
A.f y A eff .f y
sections de classe 1, 2 et 3 ou sections de classe 4
N cr N cr
Ce sont les « courbes de flambement » empiriques présentées en Figure 18 qui fournissent la
valeur de pour différents types de sections transversales affectées de différentes valeurs d’un facteur
d'imperfection .
Courbe de flambement a0 a b c d
Facteur d’imperfection 0,13 0,21 0,34 0,49 0,76
Les courbes de la figure 18 sont obtenues à partir des expressions suivantes analytiques suivantes :
1 2
1 [1 ( 0,2) ]
2
2 et 2 2
Ces dernières étant lourdes à utiliser manuellement, il est possible de déterminer directement le
coefficient de réduction en fonction de l'élancement réduit et de la courbe de flambement avec le
tableau fourni à la page suivante.
La courbe de flambement appropriée est choisie en fonction de l’axe de flambement et de la section
du poteau à l’aide du tableau 6.2 de l’EC3 également fourni ci-après.
2
Ces relations sont à utilisées pour un calcul informatisé par tableur ou autres logiciels.
Type de
Section brute section ? Section nette
Boulons Boulons
ordinaires précontraints
( catégorie C )
A.f y 0,9.A net .fu A net .f y
Npl,Rd Nu, Rd Nnet, Rd
M0 M2 M0
La résistance en traction est traitée durant l’étude en TD des assemblages boulonnés compte
tenu de l’importance de la présence d’éventuels trous de perçage venant transformer les sections brutes en
sections nettes.
A vérifier :
Section de M c , Rd
Weff ,min . f y
classe 4 M0
L hL
17 10 où L est la portée de la poutre,
0, 3 h b 0, 4 h ,
tw h
120 pour garantir une âme fléchie de classe 3 au pire,
t f est obtenue en supposant que seules les semelles équilibrent le moment
agissant
fy
MEd h.t f .b.
Soit :
m0
VEd Vpl,Rd
Av
. fy 3 Détermination de l’aire de cisaillement.
(pour laminés cf. catalogue)
M0 hw et tw sont respectivement la hauteur et l’épaisseur d’âme.
A vérifier :
A
PRS en ou H, charge suivant l’âme : v h w .t w
A A
PRS en , U ou H, charge suivant les semelles : v hw .t w
A 2A/
Sections creuses circulaires : v
ρ.A v 2 f y
M v,Rd Wpl -
4.t w
M0
N
pl,Rd h w .t w fy
M
pl,z,Rd si N
Ed min 4 ; . et n a
MN,z,Rd
2
M0
n a 2
min Mpl, y,Rd .1 - ; Mpl, y,Rd sinon
1 a
Remarques : il n'est pas nécessaire de considérer l'incidence de l'effort normal sur le moment résistant
plastique autour de l'axe y -y lorsque les deux critères suivants sont satisfaits :
fy
NEd 0, 5 .hw .t w .
NEd 0, 25 .Npl,Rd m0
et
Il n'est pas nécessaire de considérer l'incidence de l'effort normal sur le moment résistant plastique autour
de l'axe z -z lorsque :
fy
NEd hw .t w .
m0
Afin d'éviter le dépassement de ces états limites, il est donc nécessaire de limiter les déformations,
les flèches et les vibrations.
Valeurs limites
Les notations des valeurs limites de flèches verticales indiquées ci-après sont représentées sur la figure
page suivante dans le cas de la poutre simplement appuyée, où :
w max w tot w c
3
Il s’agit d’un effort de compression ou de traction
4
Pour d’autres formes de profilés, cf. EC3 - 6.2.9 Flexion et effort normal
w 1 = partie instantanée de la flèche de la poutre due aux charges permanentes après la mise en charge,
w 2 = partie différée de la flèche de la poutre due aux charges permanentes (nulle avec le métal),
En ce qui concerne les bâtiments, des valeurs limites recommandées de flèches verticales sont
données ci-dessous, où L est la portée de la poutre. Pour les poutres en porte à faux, la longueur L à considérer
est égale à deux fois la longueur du porte-à-faux.
Conditions w max w3
w max L / 250 -
Cas où peut nuire à l'aspect du bâtiment.
C1 On entend par toitures en général, les toitures non accessibles aux usagers. Ces toitures supportent,
uniquement, le passage des personnes chargées de l'entretien.
C2 Les conditions d'utilisation de certaines machines peuvent nécessiter des flèches admissibles plus
faibles que celles fixées par les règles générales ; ces limites sont alors à préciser par accord entre le
client et le concepteur ou l'autorité compétente.
C3 Cette limitation n'est à considérer que si la flèche de ces planchers a une influence sur le
comportement de la structure supportée par ces poteaux. Dans le cas contraire, on se reportera aux
limitations des deux cas précédents.
En fonction de leur forme générale, elles sont classées en fermes triangulaires, trapézoïdales ou
droites ( à membrures parallèles). Les fermes en treillis triangulaires sont articulées à leurs appuis et
reposent en général sur les poteaux alors que les fermes trapézoïdales ou droites peuvent être encastrées.
Selon la disposition des barres (figure 19), on distingue divers systèmes de triangulation. Les plus
courants étant les treillis en N (Pratt ou Howe), en V (Warren) ou en croix de Saint-André.
Pr
att
H
o
w
e
War
ren
Dimensions
Pour le choix des dimensions d’une poutre en treillis, il est conseillé de respecter les conditions ci-
dessous pour obtenir une poutre économique de portée L et de hauteur h la :
L hL
12 7
60
0 0
30
Le treillis est une structure en équilibre, donc chacune de ses parties et composantes (barres, nœuds et
sections) est en équilibre. Afin de déterminer les forces internes de traction ou de compression dans les
barres, plusieurs méthodes sont proposées :
méthodes manuelles : Crémona, méthode des nœuds et méthode de Ritter. Il faut que les barres soient
articulées, que les efforts s'appliquent sur les nœuds et que le treillis soit isostatique (avec Ritter on peut
résoudre des treillis hyperstatiques).
méthode simplifiée
P
F
L
P/2 P/2
Tout d’abord, il faut s’assurer que le chargement que doit supporter un treillis doit être appliqué
aux nœuds. Cependant, les barres de treillis vont être soumises soit à un effort de traction ou bien
un effort de compression. Dans le cas contraire, c’est à dire lorsque une charge est appliquée
entre les nœuds d’une barres, ceci provoquerait un effort de flexion qui pourrait conduire à la
ruine de ce dernier. La démarche de dimensionnement suivante ne concerne pas ce dernier cas.
Les longueurs des barres (L) à prendre en considération pour les calculs sont données dans le
tableau 2.
Les longueurs de flambement Lcr extraites de EC 3 sont données dans le tableau suivant (tableau3)
en fonction de type de barre, type de profilé et plan de flambement.
Remarque : pour le cas des Treillis en profilés ouverts les barres sont assemblées soit par des
goussets et boulons (pour les cornières c’est le système le plus utilisé), soit directement par des
soudures quand les formes s’y prêtent. Lorsque les diagonales et montants sont attachés avec un
seul boulon, Lcr = L dans tous les plans car les barres sont articulées dans tous les sens.
Membrures (inférieures et
supérieures)
Diagonales et montants
w = wM + wV = 7.wM/3
Actuellement on fait travailler l'acier plus près de fy : on soude de plus en plus (contraintes
résiduelles) et on utilise des nuances d'acier souvent plus dures donc moins déformables d'où la
nécessité de bien connaître les efforts secondaires.