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INF 229
Notes de cours
Rédaction technique en
informatique version 5.0
octobre 2009
Tout commentaire ou toute demande de renseignement peut être acheminé à :
Luc LAVOIE
luc.lavoie@usherbrooke.ca
© Les marques déposées ou non ainsi que les noms de produits enregistrés appartiennent à leurs
propriétaires respectifs.
3 Rédaction..................................................................................................... 8
3.1 Règles générales ...................................................................................................................................8
3.2 Rappels grammaticaux ........................................................................................................................13
3.3 Outils d’aide à la rédaction...................................................................................................................13
3.4 Outils d’aide à la présentation..............................................................................................................15
3.5 Normes et standards............................................................................................................................15
4 Documents généraux.................................................................................. 17
4.1 Lettre et courriel ...................................................................................................................................17
4.2 Compte-rendu et procès-verbal ...........................................................................................................17
4.3 Note technique .....................................................................................................................................17
4.4 Rapport technique................................................................................................................................17
4.5 Procédure et directive ..........................................................................................................................17
6 Documents contractuels............................................................................. 19
6.1 Appel d’offres .......................................................................................................................................19
6.2 Cahier des charges ..............................................................................................................................19
6.3 Offre de service ....................................................................................................................................19
6.4 Devis ....................................................................................................................................................20
1 Introduction
1.1 Objet et portée du recueil de notes
Le présent recueil de notes est l’assemblage de divers éléments utilisés par les auteurs dans plusieurs
formations et activités pédagogiques au cours des dix dernières années. Son contenu a été utilisé auprès
de divers lectorats tels que :
o rédacteurs techniques et responsables de la documentation appelés à rédiger et produire des
documents techniques ;
o chargés de projets, responsables de produits et analystes de processus appelés à superviser ou à
gérer une production documentaire ;
o analystes informatiques et informaticiens impliqués dans le processus de documentation ;
o responsables de l’assurance de la qualité appelés à valider des processus documentaires.
Nous avons donc voulu réunir ces éléments pour permettre à ceux‐ci d’y référer commodément durant
et après leur formation.
1.2 Contenu
Les principales rubriques sont les suivantes :
o Introduction à la rédaction technique et scientifique.
o Types de documents : lettre, procédure, directive, note technique, rapport, etc.
o Communication en langue claire et simple.
o Conception graphique des documents en contexte multimédia.
o Normes et standards : ISO, IEEE, OLFQ, etc.
o Processus de rédaction et de contrôle de qualité des documents en technologies de
lʹinformation :
1. Présentation du processus.
2. Analyse : définir les besoins.
3. Conception : préparer une table des matières structurée.
4. Modélisation : préparer et valider les modèles.
5. Assemblage : préparer le brouillon.
6. Correction : réviser et valider le brouillon.
7. Mise en forme.
8. Revue linguistique.
Tableau 1 – Méthodes de rédaction.
Œuvre littéraire 2 Œuvre d’ingénierie
La documentation, sʹil en est, fait partie du La documentation fait partie dʹun processus
processus dʹécriture de lʹauteur. préalable, indépendant et généralement réalisé par
un « expert du domaine » distinct du rédacteur.
Peu d’effort mis sur la préparation. La plupart des efforts sont mis sur la préparation :
définition, conception, modélisation.
L’œuvre naît sous la forme dʹun brouillon, dont Le brouillon est en fait la mise en œuvre de la
la rédaction est souvent interrompue par le conception et non la création du document.
manque d’idées et d’inspiration.
La plupart des efforts sont mis sur la correction La quantité de corrections est réduite au minimum,
des erreurs et des problèmes. puisque les erreurs et les problèmes sont détectés à
l’étape de planification, au moment où leur
correction entraîne le moins de coûts.
Une œuvre littéraire n’est pas présentée pour Une œuvre d’ingénierie subit plusieurs révisions
lecture avant qu’elle soit terminée et que par plusieurs intervenants à chaque étape de son
l’auteur en soit pleinement satisfait. développement.
1 Les termes «œuvre d’ingénierie» et «œuvre littéraire» sont utilisés ici pour simplifier la comparaison et
représenter deux cultures différentes. Le lecteur est prié de ne pas considérer que nous portons un jugement
de valeur sur les méthodes utilisées par les artistes pour produire leur œuvre littéraire.
2 Il faut prendre en considération que plusieurs auteurs littéraires utilisent désormais des techniques
apparentées, voire inspirées, du processus de rédaction technique.
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o Les problèmes les plus graves dans un produit complexe se rencontrent le plus souvent dans les
connexions et les interfaces. Il est donc plus approprié de bâtir (d’analyser) un document en
partant du général au particulier (du haut vers le bas) puis de le valider (synthétiser) du
particulier au général (du bas vers le haut) : on s’assure ainsi que lʹinformation présentée est
exacte et complète et qu’un plan logique est établi avant même la rédaction du brouillon.
o Si un document nʹest pas modélisé et conçu a priori, une équipe de rédacteurs mettra plus de
temps à produire le document quʹun rédacteur travaillant seul. Si les délais de production des
documents sont courts, ces derniers doivent suivre un modèle détaillé, des règles de conception,
des normes de rédaction.
o Les coûts liés à lʹentretien dʹun produit complexe sont souvent plus élevés que ceux liés à la
simplification de la conception du produit. On dit souvent quʹil nʹy a jamais suffisamment de
temps ni dʹargent pour produire des documents de qualité ; cela est presque toujours faux si
lʹon considère non seulement les coûts de développement, mais aussi les coûts de mise en
service et dʹexploitation.
o Lʹoriginalité pendant les phases de modélisation et de conception est coûteuse, car elle nécessite
le développement et la mise au point de méthodes et de techniques nouvelles, donc non
éprouvées. Il en découle des délais plus longs et des besoins en formation.
Un problème détecté tôt est plus facile et moins coûteux à corriger.
Il est plus économique de concevoir un document du haut vers le bas
Un document conçu entièrement dʹabord permet de réduire le temps de rédaction.
Une conception simplifiée réduit les coûts d’entretien.
Figure 1 – Niveau dʹintervention du rédacteur dans différents types de documents.
Souplesse La plupart des concepteurs techniques ont une version encyclopédique des
documents, notamment du guide d’utilisation. Ils fournissent donc un seul document
très épais et lʹutilisateur doit se débattre pour y retrouver lʹinformation.
Accessibilité Le document ne doit pas seulement contenir les sujets qui intéressent le lecteur. Les
sujets doivent aussi être faciles dʹaccès. On doit donc organiser le document de façon
à minimiser les branchements, les boucles et les détours.
Clarté Tout texte technique doit être univoque. Cʹest le premier souci du rédacteur au
moment de lʹécriture.
Lisibilité Même les rédacteurs dʹexpérience ne peuvent pas écrire un paragraphe clair du
premier coup. Il est donc primordial de bien relire tous les textes et de les faire
corriger par un spécialiste.
CRITÈRE COMMENT Y RÉPONDRE
LISIBILITÉ
(facile à lire) RÉVISION PROFESSIONNELLE
facilité de compréhension.
CLARTÉ
RÉDACTION
(non ambigu)
(TEXTE)
une seule interprétation possible
ACCESSIBILITÉ
(bien organisé) CONCEPTION
informations dans le meilleur ordre (STRUCTURE)
possible.
SOUPLESSE
ANALYSE
(en accord avec les tâches/intérêts)
(MODÈLE)
DISPONIBILITÉ
SENSIBILITÉ AUX BESOINS DES
(la documentation est‐elle présente
UTILISATEURS
lorsquʹelle est nécessaire ?)
Figure 2 – Critères et niveaux de qualité.
Note : les critères dʹexactitude et de complétude des informations sont considérés en dehors du champ
de la rédaction technique. Le processus de rédaction technique doit toutefois intégrer les mécanismes
de contrôle pour sʹassurer du respect de ces deux critères.
3 Rédaction
3.1 Règles générales
3.1.1 Principes généraux reliés à la rédaction technique
o Si on écrit pour soi, alors on écrit un journal personnel. Cependant, écrire pour d’autres
implique qu’on doive faire attention (ce n’est pas parce que l’on comprend ce que l’on veut dire
que c’est nécessairement le cas de nos lecteurs).
o Si on écrit à quelqu’un, il faut que notre document se défende tout seul. Vrai aussi pour un
essai, une demande de subvention, un curriculum vitae et n’importe quel document qui
s’adresse à un public cible.
o Le pouvoir est entre les mains de celles et ceux qui reçoivent la documentation.
o La rédaction technique vise à guider, à convaincre.
o Déterminer ses objectifs est un art, soit, mais préciser ses objectifs (définir ses intentions) avant
de rédiger est essentiel.
o La première lecture doit suffire. Si plusieurs lectures sont nécessaires pour comprendre un
document, c’est habituellement que le ménage des idées n’a pas été fait au préalable ou que la
structure des phrases et du texte n’est pas adéquate (« Ce qui se conçoit bien s’énonce
clairement – et les mots pour le dire arrivent aisément » Boileau 3, L’Art Poétique, 1674).
3.1.2 Éléments qui priment dans une communication orale ou écrite
Avant d’entreprendre une communication quelconque, il faut établir trois éléments déterminants, par
exemple :
o de qui émane la communication (vous‐même, votre supérieur, l’organisation, ...) ;
o à qui la communication est‐elle destinée (à vos supérieurs, à vos collègues, au personnel de
l’organisation, à un client, à un fournisseur, au public) ;
o pourquoi la communication est‐elle entreprise (intentions), par exemple :
• [vos supérieurs] présenter des projets, demander des fonds, assurer le suivi d’un dossier,
persuader qu’un changement est requis ;
• [vos collègues] expliquer votre démarche, convaincre du bien‐fondé de votre intervention,
discuter de changement ;
• [votre personnel] expliquer un projet, donner des directives, faire appliquer des procédures,
faire accepter des changements ;
• [votre clientèle] «vendre» la technologie, vulgariser l’information, satisfaire les attentes.
3 Le premier vers énonce le principe fondamental auquel le rédacteur technique adhère, le deuxième est
l’aboutissement de son apprentissage et de sa pratique du métier.
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L’objectif d’une communication, d’un texte, c’est que la rencontre entre le communicateur (qui peut
être un tiers pour lequel vous rédigez), les destinataires et le sujet se réalise.
3.1.3 Schéma de la communication
Le communicateur, aussi appelé « destinateur » intervient de la façon suivante dans la communication :
Figure 3 – Schéma de la communication : Roman Jakobson (1963).
La fonction référentielle : concerne principalement le référent auquel renvoie le message. Autrement
dit à cet état du monde dont parle le message. Il sʹagit de la fonction informative de tout langage (ex :
« Alors, que s’est‐il passé au premier tour des élections françaises ? »).
La fonction expressive : centrée sur le destinateur, sur lʹémetteur et lui permet dʹexprimer son attitude,
son émotion et son affectivité par rapport à ce dont il parle. Tous les traits dits suprasegmentaux ‐
intonation, timbre de la voix, etc. ‐ du langage parlé se rattachent à la fonction expressive.
La fonction conative (incitative) : centrée sur le destinataire. Il sʹagit de reconnaître au langage une
visée intentionnelle sur le destinataire et une capacité dʹavoir sur ce dernier un effet (inciter à écouter,
chercher à émouvoir, à convaincre, etc.).
La fonction phatique (de contact) : sert « simplement » à établir la communication, à assurer le contact
et lʹattention entre les interlocuteurs. Il sʹagit de rendre la communication effective et d’en assurer le
maintien (Allo? Vous m’entendez ? Test… 1‐2… Test, etc.).
La fonction métalinguistique : répond à la nécessité dʹexpliciter (de clarifier) parfois les formes mêmes
du langage. A chaque fois que je mʹassure que mes interlocuteurs partagent le même code que moi, je
fais appel à la capacité quʹa la langue de pouvoir expliciter ses propres codes, ses propres règles et son
propre lexique (ex : faire la différence entre une souris, l’animal, et une souris, le dispositif
informatique).
3.1.4 Niveaux de langue
Dans un dictionnaire, les mots sont identifiés en fonction du niveau de langage auquel ils
appartiennent :
Figure 4 – Niveaux de langue (origine inconnue).
La rédaction technique fait appel aux niveaux « neutre » et « soutenu ».
3.1.5 Particularités de la langue écrite
La langue écrite, par son caractère moins direct, possède des particularités qui demandent qu’on la
soigne encore davantage que sa variante orale. Dans un contexte de rédaction technique, le traitement
est encore plus rigoureux, comme le montrent les conseils suivants :
3.1.6 Pour réussir sa communication
Définir le but (intention de communication) : quelles sont les actions que je veux que mon destinataire
prenne? Quelle information est‐ce que je souhaite que mon destinataire retienne suite à la lecture de
mon texte ? Qu’est‐ce que je cherche à atteindre en écrivant ceci ? Écrire sans but peut être amusant,
mais est (en rédaction technique) une perte de temps.
Penser au destinataire : quelles sont les caractéristiques qui lui sont propres ? Quelle est son attitude
face au sujet ? Que connaît‐il, que perçoit‐il du sujet ? Il est difficile d’écrire un texte efficace si on ne
sait pas à qui il s’adresse.
Dresser une liste initiale d’idées (nécessité de faire un plan) : identifier et écrire toutes les idées
susceptibles de faire réagir le destinataire.
Éliminer le superflu (principe du résumé) : être le plus efficace possible en utilisant le moins de mots
possible) en fonction du but à atteindre, ne retenir que les idées essentielles.
Organiser les idées : agencer les idées retenues dans un ordre logique afin que le destinataire sache
exactement ce que vous attendez de lui. Si les idées sont utilisées avant d’être présentées ou définies,
alors il est probable qu’il y ait un vice de structure. S’il faut plusieurs lectures pour comprendre le
propos, alors le texte n’est pas clair et est conséquemment inefficace.
Changer de rôle : se mettre dans la peau du destinataire et évaluer les éléments que vous avez retenus.
Si vous êtes le destinataire, seriez‐vous convaincu d’agir dans le sens attendu ? Retiendrez‐vous les
idées souhaitées ? Si la réponse à l’une de ces questions est négative, alors le document n’est pas prêt.
Faire une révision : réviser attentivement le document final pour éliminer toute erreur d’orthographe,
de frappe ou de syntaxe.
3.1.7 Augmenter la lisibilité
Vocabulaire : mots courts, chargés d’information, connus du destinataire (mots précis). Objectif
principal : précision. Adverbes avec parcimonie seulement (on abuse facilement de mots comme trop,
très, beaucoup) et choisis de manière à éviter les répétitions lyriques. Si le destinataire risque de ne pas
connaître le mot, alors le définir (fonction métalinguistique) et utiliser le même terme tout au long du
document. Si absolument nécessaire, indiquer des synonymes ou des parents, les situer dans leur
contexte par une expression. (Attention, tous les synonymes n’ont pas la même valeur Æ niveaux de
langue).
Phrase : structure adéquate, entre 20 et 25 mots chacune (le lecteur moyen retient 18 mots, interprète le
reste) mais à adapter au propos, emploi judicieux de charnières, ne les utiliser qu’en cas de nécessité
absolue ([RTAS] pp. 421‐430 et annexe C).
Style : habituellement un style plus direct (sans être brusque) est plus efficace. Préférer les verbes et les
noms aux adverbes et aux adjectifs (éviter le remplissage). Si les phrases sont complexes, alors marquer
le rythme et assister la lecture d’une ponctuation judicieuse et choisie avec soin. Éviter si possible les
tournures négatives et dubitatives. Éviter les inversions. Utiliser (sans abuser) les puces et les
énumérations.
Présentation matérielle : texte bien disposé, invitant à lire, ponctuation adéquate, découpage judicieux
en paragraphes. Gras, italiques, soulignements.
Office québécois de la langue française, OQLF
On retrouve sur le site de l’Office québécois de la langue française (OQLF) une multitude d’outils.
o le Grand dictionnaire terminologique (GDT) : http://www.granddictionnaire.com/
o des lexiques, des glossaires thématiques, des vocabulaires :
http://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/dictionnaires/index_lexvoc.html
o lʹInventaire des terminologies dans Internet, Inventerm (un complément aux banques de
terminologie) : http://www.inventerm.com/
o la Banque de dépannage linguistique (orthographe, grammaire, etc.) :
http://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/bdl.html
o des capsules et des articles traitant de terminologie ou de linguistique :
http://www.oqlf.gouv.qc.ca/actualites/capsules_hebdo/index.html
o des jeux : anagrammes, devinettes, charades, correspondances, pendu, phrases à compléter,
questions à choix multiples : http://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/divertissements/index.html
o des liens vers d’autres outils : http://66.46.185.83/liensutiles/index.asp
Antidote de Druide Informatique
Le logiciel Antidote réunit en un tout cohérent un correcteur de nouvelle génération, dix grands
dictionnaires et dix guides linguistiques qui interagissent pour aider à explorer tous les aspects dʹune
question linguistique. Antidote est de plus accessible directement de votre texte par un simple clic sur
un bouton ou dans un menu.
Pour en savoir plus : http://www.druide.com/a_description.html
Le Multidictionnaire de la langue française
Marie‐Éva de Villers, Le Multidictionnaire de la langue française, 5e édition, Québec Amériques, 2009, 1736
pages, 978‐2‐7644‐0623‐6
Ouvrage de référence de langue générale et de difficultés, en format papier et en format électronique
(correspond toutefois à la 3e édition). Il englobe dix types de difficultés et sʹoffre ainsi comme étant dix
dictionnaires en un :
o Dictionnaire orthographique,
o Dictionnaire grammatical,
o Dictionnaire de distinctions sémantiques,
o Dictionnaire des anglicismes,
o Dictionnaire des canadianismes,
o Dictionnaire typographique,
o Dictionnaire des conjugaisons,
o Dictionnaire de prononciation,
o Dictionnaire d’abréviations,
o Guide de correspondance.
La Nouvelle grammaire en tableaux
Marie‐Éva de Villers, La Nouvelle Grammaire en tableaux, 5e édition, Québec Amériques, 2009, 344 pages.
ISBN 978‐2‐7644‐0690‐8
o 135 tableaux incluant de nouvelles synthèses utiles notamment sur la concordance des temps
dans le texte, le discours rapporté, les familles de mots, la formation du pluriel et du féminin
des adjectifs, la progression de lʹinformation, la reprise de lʹinformation, les rectifications
orthographiques, 38 tableaux bonifiés depuis la dernière édition ;
o un tableau établissant la correspondance entre la terminologie de la grammaire traditionnelle et
celle de la nouvelle grammaire (ex. : déterminant, anciennement nommé article) ;
o un tableau sur les québécismes originaires de France, les québécismes de création et les
québécismes dʹemprunt ;
o un tableau sur les anglicismes qui distingue les anglicismes utiles des anglicismes inutiles, dont
les anglicismes sémantiques (faux amis) et les anglicismes syntaxiques (calques) ;
o un tableau sur le courrier électronique et de nouveaux modèles de curriculum vitæ ;
o 76 modèles complets de conjugaison ;
Termium®
Termium® est la banque de données terminologiques et linguistiques du Gouvernement du Canada.
Cet outil en ligne offre :
o une banque de données trilingue ‐ anglais, français, espagnol – dont les termes sont classés par
domaine et qui permet de vérifier le sens dʹun terme spécialisé ou trouver le sens dʹun terme
appartenant à un domaine de pointe ;
o un outil dʹaide à la rédaction contenant 14 ouvrages électroniques
L’outil n’est toutefois pas gratuit.
http://www.btb.termiumplus.gc.ca/site/termium.php?lang=fra&cont=001
3.5.1 Organisation internationale de normalisation, ISO
LʹOrganisation internationale de normalisation (International Organization for Standardization), ISO, est
un organisme privé de normalisation composé de représentants de plus de 150 pays. Elle a pour but de
produire des normes internationales dans les domaines industriels et commerciaux.
http://www.iso.org/iso/fr/home.htm
Principales normes :
o La norme ISO 9001 définit les exigences pour les systèmes de management de la qualité
http://www.iso.org/iso/fr/iso_catalogue/management_standards/iso_9000_iso_14000/iso_9000_e
ssentials.htm
ISO9001:2000 (en vigueur)
http://www.iso.org/iso/fr/iso_catalogue/catalogue_tc/catalogue_detail.htm?csnumber=21823
3.5.2 IEEE
L’Institute of Electrical and Electronics Engineers, IEEE, est un organisme sans but lucratif qui a pour but
de promouvoir la connaissance dans le domaine de l’ingénierie électrique.
IEEE : http://www.ieee.org/
IEEE Canada (français) : division canadienne de lʹIEEE et la société constitutive de lʹInstitut canadien
des ingénieurs (ICI) pour les champs techniques de lʹélectricité, de lʹélectronique, et de lʹingénierie
informatique : http://www.ieee.ca/indexf.htm
Corpus des normes en « Software Engineering » :
http://ieeexplore.ieee.org/ISOL/package.jsp?punumber=28&type=P
3.5.3 OQLF
http://www.oqlf.gouv.qc.ca/
La mission de l’Office québécois de la langue française est :
o de définir et de conduire la politique québécoise en matière dʹofficialisation linguistique, de
terminologie ainsi que de francisation de lʹAdministration et des entreprises ;
o de veiller à ce que le français soit la langue habituelle et normale du travail, des
communications, du commerce et des affaires dans lʹAdministration et les entreprises ;
o dʹaider à définir et à élaborer les programmes de francisation prévus par la loi et en suivre
l’application ;
o de surveiller lʹévolution de la situation linguistique au Québec et dʹen faire rapport tous les cinq
ans au ministre ;
o dʹassurer le respect de la Charte de la langue française, agissant dʹoffice ou à la suite de la
réception de plaintes ;
o dʹétablir les programmes de recherche nécessaires à lʹapplication de la loi et dʹeffectuer ou de
faire effectuer les études prévues par ces programmes.
Source : http://www.oqlf.gouv.qc.ca/office/mission.html
3.5.4 Standards
Chaque organisation peut définir un standard pour ses propres. Souvent ceux‐ci sont inspirés ou
adaptés de normes en vigueur. Un exemple parmi d’autres :
http://pages.usherbrooke.ca/llavoie/projets/GLOGUS
4 Documents généraux
4.1 Lettre et courriel
Section 1.1 de [RTAS].
5 Documents techniques
5.1 Définition des besoins
http://pages.usherbrooke.ca/llavoie/projets/GLOGUS – voir le document EPP
6 Documents contractuels
6.1 Appel d’offres
Source GDT.
Procédure dʹappel à la concurrence, par laquelle un acheteur éventuel de biens, de fournitures ou de
services invite des fournisseurs à lui présenter des propositions précises en vue de lʹattribution dʹun
marché.
Appel dʹoffres avec concours : appel dʹoffres lancé sur la base dʹun programme établi par
lʹAdministration qui indique les besoins à satisfaire, les contraintes et les exigences à respecter, et à
partir duquel les candidats définissent le plus exactement possible les prestations quʹils proposent pour
répondre aux besoins indiqués. LʹAdministration fait habituellement appel à cette procédure lorsque
des motifs dʹordre technique, esthétique ou financier justifient des recherches particulières. Le concours
peut porter sur lʹétablissement dʹun projet, sur son exécution ou sur les deux à la fois.
Appel dʹoffres ouvert ou public : appel dʹoffres caractérisé par la publicité dʹune mise en concurrence
et suivant lequel tout fournisseur de biens ou de services qualifié peut présenter une offre. Dans le
terme appel dʹoffres public, lʹadjectif public signifie « accessible, ouvert à tous ».
Appel dʹoffres restreint : procédure dʹappel à la concurrence entre plusieurs soumissionnaires, limitée
aux seuls fournisseurs préalablement sélectionnés par lʹacheteur. Cette procédure peut être précédée
dʹun appel de candidatures en vue dʹarrêter la liste des fournisseurs admis à présenter une offre.
Appel dʹoffres sur invitation : procédure par laquelle une administration publique invite un nombre
limité de fournisseurs (généralement deux ou trois), préalablement inscrits au fichier des fournisseurs,
à présenter une offre de service ou une soumission. Voir également Le processus dʹinvitation à
soumissionner du Gouvernement du «Canada : http://www.contractscanada.gc.ca/fr/biddin‐f.htm
Appel dʹoffres en ligne ou électronique : demande en ligne adressée par un acheteur à des
fournisseurs potentiels de produits ou de services, afin que ceux‐ci fassent connaître leurs propositions
concernant une éventuelle transaction. On utilise également le terme demande de prix en ligne lorsque les
propositions portent essentiellement sur le prix des produits ou des services. Par exemple, le Service
électronique dʹappels dʹoffres du Gouvernement du «Canada :
http://www.contractscanada.gc.ca/fr/tender‐f.htm
6.4 Devis
Section 2.3 de [RTAS].
Stratégie − erreurs de planification et d’analyse :
o Ne pas analyser ni planifier les besoins en documentation.
o Refléter dans le document la structure du produit au lieu des intérêts et des tâches du lecteur.
o Considérer qu’un document de type encyclopédique couvre tous les besoins.
o Ne pas adapter le document au vocabulaire et aux aptitudes des lecteurs visés.
Structure − erreurs de conception et de modélisation :
o Ne pas concevoir d’esquisse du document ou tout autre type de spécifications.
o Utiliser des méthodes d’esquisse superficielles et inadéquates.
o Ne pas soumettre les esquisses et les spécifications à une révision rigoureuse de la part des
utilisateurs et des lecteurs.
Forme − erreurs d’édition et de révision :
o Erreurs lexicales et syntaxiques.
o Style brouillon et lourd.
o Phrase ambiguë.
Stratégie o définition incorrecte des utilisateurs
(Analyse des tâches et o définition incorrecte des tâches
des utilisateurs) o absence dʹun plan dʹensemble général de la
documentation à réaliser pour un produit
Structure o absence d’esquisse
(Élaboration du plan o test inadéquat de l’esquisse
général et du modèle) o révision de l’esquisse sans les utilisateurs
Forme o incohérences (texte, terminologie)
(Présentation) o style brouillon
o correction et révision inadéquates
Figure 5 – Les types dʹerreur en documentation.
Orienté vers le produit o Le lecteur connaît l’organisation de produits de même type, il
(spécification de conception) désire connaître les spécificités et les détails techniques relatifs à
celui qui est décrit.
o Le niveau de langue et la terminologie sont ceux de la mise en
œuvre.
Orienté vers les tâches o Le document présente les tâches qui peuvent être réalisées à
(guide de l’utilisateur) l’aide du produit.
o Le lecteur sait ce qu’il veut faire ; le guide lui indique ce qu’il
doit savoir pour le faire.
o Le niveau de langue et la terminologie sont ceux utilisés par le
lecteur dans l’exercice de ses tâches.
La plupart des utilisateurs veulent savoir comment réaliser leur projet, résoudre leur problème et
augmenter leur productivité. Pour qu’un guide soit efficace, il doit donc contenir : les procédures
d’installation, les procédures et les notions qui permettent aux utilisateurs de réaliser leurs tâches, les
moyens de résoudre les problèmes qu’ils peuvent rencontrer.
Document orienté vers le produit Document orienté vers les tâches
1. Administration du système 1. Installation du produit
1.1 Définir la configuration 1.1 Copier les disquettes de distribution
1.2 Initialiser les fichiers 1.2 Définir les règles de sécurité de lʹorganisation
2. Gestion des fichiers 2. Personnalisation du produit
2.1 Définir un fichier 2.1 Bâtir un plan comptable
2.2 Lire un fichier 2.2 Transférer les données actuelles
2.3 Relier des fichiers 3. Préparation des rapports budgétaires
2.4 Mettre à jour les fichiers 3.1 Analyser les profits et les pertes par poste
3. Préparation de la saisie budgétaire
3.1 Tableurs 3.2 Comparer les écarts annuels
3.2 Saisie des données 3.3 Préparer un budget
3.3 Modification des données 3.4 Établir les prévisions des revenus et des dépenses
4. Résultats 3.5 Simuler des budgets
4.1 Impression 3.6 Simuler des rendements
4.2 Impression des graphiques 4. Présentation des résultats
4.3 Enregistrement 4.1 Créer des graphiques de tendance
Annexe I Choix de configuration 4.2 Créer des graphiques de capital‐actions
Annexe II Exemples de rapport 4.3 Créer des graphiques de comparaison
Figure 6 – Exemple de tables des matières.
L’indice de fiabilité d’un document est :
Plus lʹutilisateur doit sauter des passages
et faire des allers‐retours aux pages suivantes ou précédentes,
moins le document est utile.
Il est évident que les documents sont rarement lus du début à la fin et que les branchements sont
nécessaires. Mais il ne faut jamais perdre de vue que chaque branchement entraîne des coûts et réduit
l’efficacité et l’utilité du document.
Les sauts et les branchements peuvent être regroupés en trois catégories qui recoupent les trois erreurs
les plus fréquentes en documentation.
Simplicité
L’organisation des modules et leurs liens doivent être simples du point de vue conceptuel. En
regardant des représentations graphiques du document, on peut déjà donner de bonnes indications sur
la simplicité. Lorsqu’on a besoin de plusieurs pages pour expliquer un échange entre des modules, on
peut être sûr qu’il ne s’agit pas d’une structure (d’un système) simple. Attention, il y a des systèmes qui
ont une complexité propre qui ne peut pas être réduite en dessous d’un certain seuil. Il faut aussi
ajouter qu’il y a des facteurs subjectifs.
Lisibilité
Il faut qu’il soit facile de comprendre non seulement le sujet (du document) dans son ensemble, mais
aussi chacune de ses parties. La normalisation des présentations (des modules), l’emploi d’un langage
que tous les lecteurs peuvent comprendre y contribue pour beaucoup.
Réutilisation (du texte ou de la conception)
On a deux possibilités de réutilisation : concevoir en réutilisant ce qui a déjà été écrit ou concevoir afin
que les autres puissent réutiliser ce que nous concevons (en rédigeant par la suite en fonction de
lectorats différents, dans des langues différentes). Quand on veut réutiliser ce qui existe déjà on doit
généralement renoncer à certaines « belles » idées de conception, car la nouvelle idée impliquerait,
peut‐être, des coûts, de l’apprentissage, etc. La difficulté énorme qui existe est de savoir quand la
récupération devient négative, car elle empêche l’évolution. Concevoir afin qu’on puisse réutiliser
implique prévoir du temps et des ressources. Attention à la manie de faire les choses trop générales
pour pouvoir les récupérer partout !
Fiabilité
On trouve toujours ce dont on a besoin...
Validité
…et ce qu’on trouve est exact !
Coût de développement
Cet attribut ne nécessite pas beaucoup de commentaires, car il est plus qu’évident. C’est aussi un
attribut qui cause, parfois, des mauvaises conceptions (attention il ne faut pas nécessairement faire un
lien direct entre coûts et qualité, surtout quand on parle de conception !) Parfois il y a des idées
« géniales » qui permettent d’avoir un document peu coûteux, simple, lisible, etc.
Compatibilité avec d’autres documents
La compatibilité (quant à la structure et la forme) est souvent une contrainte très forte qui peut obliger
le rédacteur à des tours de force surtout si les autres documents évoluent, car dans ce cas il faut les
suivre !
Respect des normes
Le respect des normes implique bien sûr une limitation à la liberté du rédacteur, mais, en même temps,
peut être un élément qui facilite la productivité, car le rédacteur peut se concentrer sur les éléments
nouveaux.
Extensibilité (modifiabilité)
La capacité de pouvoir ajouter facilement des modules, des tâches, des sections au document.
Temps de développement
Un attribut qui, comme le coût, est une contrainte souvent très dure. Le problème avec le temps de
développement est que lorsqu’on coupe trop, on risque énormément en terme de faisabilité. Ici les
problèmes liés à la gestion de projet et à la conception sont terriblement liés. Note : temps et ressources
(coût) ne peuvent compenser l’un pour l’autre.
Environnement de développement
Le choix d’un environnement de développement à la place d’un autre peut avoir des impacts énormes.
Le choix est très complexe et parfois le désir d’avoir le meilleur environnement possible (ou le plus
d’avant‐garde) se paye très cher. Pensez à Leonardo da Vinci comme exemple (et comme contre‐
exemple).
Transportabilité
Lorsqu’on conçoit en vue de la traduction et de la localisation, on doit souvent définir une couche de
conception supplémentaire et utiliser des outils informatisés plus complexes.
7.7 Exercice :
o Certains critères sont qualitatifs d’autres quantitatifs, lesquels ?
o Certains critères sont évaluables a priori d’autres a posteriori, lesquels ?
8 Processus de
développement documentaire
8.1 Présentation du processus
8.1.1 Objectifs d’une méthode de rédaction
Le but d’une méthode de développement documentaire est de permettre d’insérer cette activité au sein
du processus de développement d’un produit, donc de la rendre planifiable et gérable, mais aussi de
pouvoir garantir a priori l’adéquation et la qualité des documents rédigés. Ce sont là les deux objectifs
de la méthode.
Établir un processus déterministe : La méthode permettra de découper l’activité en processus et en
tâches ce qui en permet la planification et la gestion. Elle permet de déterminer les ressources requises,
le travail et la durée impartie.
Établir le lien entre les tâches et les critères de qualité : La description de chacune des tâches en
étapes permet de contribuer à l’atteinte de critères de qualité précis et permet de pondérer les efforts en
regard des résultats escomptés.
8.1.2 Définition de la structure
Le terme «structuré» sʹapplique à la documentation de deux façons. Premièrement, la méthode de
développement de la documentation utilisateur est qualifiée de « méthode structurée ».
Deuxièmement, les documents eux‐mêmes sont appelés « documents structurés ».
Analyse structurée : « Forme dʹanalyse dans laquelle la construction dʹun programme se fait par
décomposition du problème global en sous‐problèmes, eux‐mêmes décomposés en actions plus
élémentaires jusquʹà ce que le niveau choisi pour la description du problème dans un langage donné
soit atteint » 4.
Conception structurée : Art de concevoir les composantes dʹun système et les relations entre ces
composantes de la meilleure façon possible OU Méthode de décision qui permet de régler un problème
bien défini en choisissant les composantes et la meilleure façon de les relier.
Tableau 5 – Application dʹune méthode structurée à la documentation.
Données Traitement Résultats
Analyse des sujets et des lectorats Matrice Sujets / Lectorats Modélisation de la documentation
Modélisation de la documentation Ébauche du plan de travail Conception des documents
Revue de projet
Conception des documents Brouillon Version préliminaire du document
Version préliminaire du document Révision technique et stylistique Version finale du document
4 SIPPL, Charles J. Dictionnaire de la micro‐informatique.
INF 229 − Rédaction technique en informatique page 27 de 81
version 5.0 – 2009-10-07
8.1.3 Définition des modules
Les modules sont fonctionnels
o Un module réalise une tâche ; un module bien conçu réalise la tâche au complet.
o Un module bien conçu est prévisible : il réalise toujours la même tâche de la même façon si les
conditions ne sont pas modifiées.
Les modules sont indépendants
o Le changement d’environnement d’un module ne modifie pas son fonctionnement.
o Tout module peut faire partie d’une bibliothèque de modules et être utilisé par plusieurs
produits.
Les modules sont petits
o Le nombre d’instructions (en programmation) ou de pages (en documentation) d’un module est
en général limité.
o Le fait de créer des modules trop gros tend à réduire leur cohésion (un module réalise plusieurs
fonctions).
o Le fait de créer des modules plus petits tend à augmenter le nombre de sauts vers les autres
modules.
Avantages
o Permet de prévoir le nombre de pages avant la rédaction du document.
o Permet à plusieurs rédacteurs de travailler en même temps sur un même document tout en
réduisant au minimum leurs interrelations.
o Produit un document plus facile à lire et à consulter.
8.1.4 Aperçu de la méthode
Les cinq étapes nécessaires à la réalisation dʹune bonne documentation sont les suivantes :
o Analyse : définir les documents à réaliser.
o Modélisation : construire des modèles du document et les valider.
o Conception : préparer une table des matières structurée pour chacun des documents.
o Assemblage : produire un brouillon complet.
o Entretien : apporter les changements nécessaires.
8.1.5 Tâches associées à chaque étape de la méthode
1.0 Analyse des besoins de documentation
1.1 Former lʹéquipe de documentation
1.2 Étudier la description du système ou du produit.
1.3 Définir les utilisateurs et les lectorats visés
1.4 Dresser la liste des fonctions, des tâches et des sujets
1.5 Préparer une matrice sujet / utilisateur
1.6 Définir lʹensemble des documents et des autres documents
1.7 Assembler les spécifications
1.8 Valider le plan et le modifier au besoin
2.0 Modéliser le document
2.1 Choisir un document
2.2 Assigner lʹéquipe de conception
2.3 Prendre les sujets de la matrice
2.4 Tracer une esquisse
2.5 Faire un plan des sujets (étape optionnelle)
2.6 Faire un plan des modules
3.0 Concevoir le document ‐ préparer le synopsis
3.1 Élaborer un plan pour chaque module.
3.2 Planifier et organiser une présentation du synopsis.
3.3 Afficher le synopsis.
3.4 Revoir le synopsis avec les rédacteurs.
3.5 Revoir le synopsis avec les utilisateurs.
3.6 Apporter les modifications nécessaires.
3.7 Obtenir une approbation officielle du synopsis.
4.0 Assemblage du brouillon
4.1 Assigner les rédacteurs.
4.2 Récupérer le matériel existant.
4.3 Coordonner la rédaction, ramasser les brouillons.
5.0 Révision du texte
5.1 Vérifier si le brouillon est conforme aux spécifications.
5.2 Vérifier la clarté et la lisibilité du texte.
5.3 Vérifier si les phrases sont bien construites, si le vocabulaire utilisé est correct, sʹil y a
uniformité dans lʹutilisation du temps des verbes, sʹil y a uniformité dans lʹécriture
des nombres, si la terminologie est uniforme, etc.
5.4 Vérifier le contenu technique.
6.0 Validation du document
6.1 Développer des jeux dʹessai.
6.2 Planifier des séances de test.
6.3 Sélectionner des sujets.
6.4 Tester.
6.5 Interpréter les résultats.
6.6 Réviser le document. Tester de nouveau.
7.0 Mettre à jour les documents
7.1 Assigner un rédacteur à la mise à jour des documents.
7.2 Créer des historiques de mises à jour.
7.3 Obtenir des réponses des utilisateurs.
7.4 Chercher des réponses en provenance des utilisateurs.
7.5 Tester encore et toujours.
7.6 Modifier les documents : matériel supplémentaire, améliorations.
Figure 7 – Diagramme de développement de la documentation.
Type
Les documents peuvent prendre la forme d’études, de spécifications, de plans ou de guides. Ils
couvrent l’information de référence, les tutoriels, les procédures d’utilisation, etc.
Portée
Il importe d’établir la portée (et le but) de chaque document en prenant en compte les lecteurs visés et
leurs intérêts.
Support
Les documents peuvent prendre la forme d’un imprimé, d’une présentation audio‐visuelle, d’un
hypertexte, d’une aide en ligne, etc. Le support (ou médium) est déterminant quant à la présentation
du contenu, le choix du niveau de langue, etc.
Pour assurer la qualité d’un document, ses attributs, pour chacun des documents de l’ensemble,
doivent être définis avant l’élaboration de quelque table des matières que ce soit.
Le respect de cette contrainte contribue grandement à éviter tout travail inutile induit par des
duplications entre documents.
L’analyse est le préalable à la modélisation des documents qui précède elle‐même leur conception.
8.2.2 Former l’équipe de développement de la documentation
L’étape ANALYSE débute par la formation de l’équipe de planification de la documentation. Cette
équipe doit idéalement être composée d’un ou plusieurs représentants des catégories suivantes :
Tableau 6 – Équipe de planification de la documentation.
Note : très (trop) souvent, les trois rôles sont tenus par une seule et même personne, le rédacteur
technique.
8.2.3 Dresser la liste des sujets
L’expert technique établit en premier lieu la liste des sujets à traiter dans la documentation. Il ne faut
pas confondre la liste des sujets avec la table des matières. La table des matières est une structure, le
plus souvent hiérarchique, de présentation de sujets. La table des matières détermine le regroupement
des sujets notamment dans le but d’en assurer un ordre de lecture cohérent.
Idéalement, la liste des sujets doit refléter les tâches qui peuvent être réalisées à l’aide du produit à
documenter : ce qu’on peut faire avec le produit. Toutefois, elle est tout aussi valable, si elle est établie
en termes de :
o composantes du produit à documenter,
o fonctions du produit,
o caractéristiques du produit,
o etc.
En établissant la liste des sujets, ne pas perdre de vue que chaque sujet doit couvrir un domaine :
o suffisamment petit pour permettre de déterminer quelles catégories de lecteurs y seront
intéressées ;
o suffisamment large pour éviter les branchements.
La meilleure façon d’éliminer les branchements dans un manuel
est d’orienter le manuel vers les tâches d’un lectorat précis.
La définition de plusieurs classements est souvent utile afin de s’assurer de la couverture effective de
l’information.
8.2.4 Dresser la liste des auditoires
Le représentant des utilisateurs établit en premier lieu la liste des lectorats. Cette liste doit contenir :
o tous les utilisateurs du produit,
o tous les lecteurs de la documentation à produire.
Par la suite, il :
o regroupe les éléments de la liste en fonction de leur titre, de leur poste ou de leur fonction dans
l’organisation ;
o divise chaque groupe formé à la première étape en sous‐groupes, en prenant en compte leur
expérience ou leur formation ;
o divise de nouveau chaque sous‐groupe, en fonction de leur capacité d’utilisation d’une
documentation.
Il est courant que la dernière division soit escamotée. De plus, dans certains cas, la deuxième l’est aussi.
Les groupes et les sous‐groupes définis peuvent être structurés de la façon suivante (voir la figure
présentée à la page suivante) :
o les groupes définis à la première étape forment le premier niveau de la structure ;
o les niveaux inférieurs sont créés en rattachant chaque sous‐groupe à son groupe ;
o le dernier niveau de chaque branche de la structure contient un lectorat à prendre en compte
dans la planification de la documentation.
Type de lecteur (X et Y)
9 10
Saisie des Saisie des
données, N 1 données, N 1
X Y
Figure 8 – Structure des lectorats
8.2.5 Créer la matrice sujets‐auditoires
À cette étape, deux listes ont été produites : la liste des sujets et la liste des lectorats. Le coordonnateur
crée alors la matrice sujets/lectorats :
o les sujets forment les lignes de la matrice ;
o les lectorats forment les colonnes de la matrice.
L’ordre de présentation des sujets et des lectorats n’est pas important à cette étape de la méthode. Par la
suite, le coordonnateur établit la relation entre les lectorats et les sujets en cochant les lectorats
intéressés par chaque sujet. La figure suivante présente un exemple de matrice complétée.
Figure 9 – Exemple de matrice sujets/lectorats complétée.
8.2.6 Valider et analyser la matrice sujets‐auditoires
Lorsque la matrice sujets/lectorats est complétée, l’équipe de documentation l’analyse dans le but de :
o déterminer la documentation à produire ;
o constater que des lectorats aux intérêts divergents peuvent avoir les mêmes besoins en
documentation ;
o vérifier qu’aucun lectorat n’a été oublié ;
o s’assurer que tous les besoins de tous les lectorats seront couverts par la documentation.
Quelques trucs pour valider et analyser la matrice sujets/lectorats
La matrice contient‐elle principalement des « Oui » ?
Si oui, vérifier si les sujets et les lectorats sont suffisamment détaillés. Si les deux listes sont complètes,
conclure que les besoins en documentation de chaque lectorat se recoupent : ils sont tous intéressés par
les mêmes sujets.
La matrice contient‐elle des lignes vides ?
Si oui, vérifier si la liste des lectorats est complète. Si aucun lectorat n’a été omis, conclure qu’il existe
un ou plusieurs sujets qui n’intéressent aucun lectorat et vérifier si ces sujets devraient être retirés de la
liste.
La matrice contient‐elle des colonnes vides ?
Si oui, vérifier si la liste des sujets est complète. Si aucun sujet n’a été omis, conclure qu’il existe un ou
plusieurs lectorats qui ne sont pas intéressés par aucun sujet et vérifier si ces lectorats devraient être
retirés de la liste.
Lorsque la matrice est validée, l’équipe détermine alors les besoins en documentation en prenant en
compte les sujets à traiter pour chaque lectorat et leur niveau d’expertise.
Manuels personnalisés Manuels de référence
Avantages Avantages
Adaptés à lʹutilisateur Faciles à organiser
Courts, accessibles Faciles à produire
Préviennent les abus Faciles à mettre à jour
Protègent la sécurité du système Favorisent lʹapprentissage
Servent à la formation Font partie dʹune base de données documentaire
Désavantages Désavantages
Compliquent la mise à jour Livres longs et difficiles à lire
Sous‐estiment lʹutilisateur Intimident lʹutilisateur
Coûtent plus cher (à court terme) Incommodent les formateurs et les groupes
dʹassistance
Nécessitent un index détaillé
Figure 10 – Compromis dans le choix des documents.
8.2.7 Préparer le rapport de documentation
Lorsque l’équipe de planification de la documentation a déterminé tous les documents à produire, le
rapport de documentation doit être préparé. Ce rapport indique la stratégie de documentation qui sera
appliquée. Le rapport peut être préparé par un seul membre de l’équipe ; il doit toutefois être validé
par tous les membres de l’équipe. La figure suivante présente quelques exemples de rapport de
documentation.
Figure 11 – Exemples de rapport de documentation.
8.2.8 Limites de la méthode d’analyse simplifiée
Lorsqu’un projet technique (technologique) est réalisé selon les règles de l’art, le rédacteur technique
dispose de toute l’information nécessaire à l’application de la méthode de rédaction modulaire. Ceci
n’est pas toujours le cas. Plusieurs raisons peuvent être invoquées : l’urgence du besoin, le manque
d’expertise au sein de l’organisation, les contraintes budgétaires, l’inutilité (perçue) de documenter le
processus de développement et d’évolution technologique, etc.
Dans ce cas, il est très difficile de dégager les sujets, de les lier aux bons lectorats et de les décrire en
faisant appel à des assises solides (concepts clairement définis).
8.2.9 Méthode complète
La méthode simplifiée convient bien aux petits projets ponctuels exécutés rapidement. Elle ne permet
toutefois pas d’aborder la constitution d’un plan documentaire pour un produit, même de complexité
moyenne.
La méthode complète s’arrime à l’analyse des processus (processus d’affaire, processus administratif,
processus d’ingénierie) et utilise la décomposition des processus et des concepts qui en découle. Une
analyse de processus s’attache à décrire les concepts (par le biais de modélisations statiques et
dynamiques) et les processus (par la description de services et l’élaboration de cas d’utilisation).
Les processus sont décomposés en tâches et en activités. Celles‐ci utilisent certains concepts dans leurs
exposés. Les concepts sont définis à l’aide d’attributs et de méthodes. Les sujets seront donc déterminés
à la fois par les processus (et leurs sous‐composants) et par les concepts. Il est généralement utile de
composer trois matrices processus/lectorats, concepts/lectorats et processus/concepts pour induire
ensuite la matrice sujets/documents qui constitue la base du plan documentaire.
8.2.10 Analyse de processus
Les activités d’une organisation sont organisées en processus. Chaque processus est défini par rapport
à la mission de l’organisation et est essentiel à l’atteinte des objectifs de cette mission. Les processus ne
se chevauchent pas bien qu’ils partagent des informations et des ressources.
Les processus sont le plus souvent définis par rapport à un produit ou un service. (Note : dans une
entreprise de services, le service offert est considéré comme un produit).
Exemples : imprimerie, traiteur, courtier d’assurance.
Ce vaste sujet est abordé tant en administration, en gestion qu’en génie logiciel. Plus particulièrement
les étudiants d’un programme en informatique développeront les techniques appropriées dans le cadre
de l’ingénierie des exigences (IGL301, à l’Université de Sherbrooke).
Figure 12 – Défauts des tables des matières classiques.
8.3.2 Motivation de la nécessité d’une esquisse structurée et modulaire
Il est naturel de planifier un document en élaborant en premier lieu une esquisse qui présente de façon
hiérarchique et séquentielle les sujets à traiter. Pour qu’une esquisse réponde aux besoins d’une
méthode structurée, il faut par la suite la transformer en une esquisse structurée et modulaire qui
rencontre les critères suivants :
o Le libellé de chaque entrée indique clairement le sujet traité.
Utiliser des manchettes au lieu des titres traditionnels.
o Chaque entrée correspond à une quantité de matériel prédéfinie.
Fixer une limite supérieure à l’espace que chaque entrée peut occuper.
INF 229 − Rédaction technique en informatique page 40 de 81
version 5.0 – 2009-10-07
Chaque entrée d’une esquisse structurée et modulaire est en fait un module, qui traite d’un sujet
précisdans un nombre de pages prédéfini.
Les activités de préparation d’une table des matières structurée et modulaire sont les suivantes :
o Tracer l’esquisse du manuel en utilisant la méthode traditionnelle (par sujets).
o Traduire les titres en substantifs.
o Tracer l’esquisse structurée et modulaire.
o Valider l’esquisse et la modifier au besoin.
Tableau 8 – Différences entre les esquisses classique et structurée.
Esquisse classique Esquisse structurée
Titres énigmatiques. Titres clairs et précis.
Titres qui ne correspondent pas à une mise en Chaque titre correspond à un nombre de pages
page ou à un nombre de pages identique. identique, défini au préalable.
La conversion en manuel est laissée à la phase de Le format et la mise en page du manuel sont
mise en forme et de production. inséparables de la table des matières.
Lʹéchéancier et le coût de production ne peuvent La table des matières est un plan de travail qui
pas être estimés à partir de la table des matières. permet dʹestimer facilement lʹéchéancier et le
coût de production.
On pourrait croire qu’un manuel modulaire ne permet pas de présenter efficacement des processus
hiérarchiques ou à branchements conditionnels, tel n’est pas le cas. Une publication modulaire peut
présenter toute logique qui peut être présentée dans un manuel classique. Les sauts et les branchements
sont permis dans un manuel modulaire bien conçu ; la seule contrainte est qu’ils doivent apparaître à la
fin d’un module. Ceci permet d’assurer l’efficacité d’un manuel même si une notion est présentée dans
plusieurs modules. La table des matières structurée peut comporter plusieurs niveaux et mises en
retrait : l’information est ainsi plus facile à trouver.
8.3.3 Technique de définition d’un module de documentation
(..)
8.3.4 Modules typographiques
Un manuel modulaire est composé d’un ensemble de modules, dont la longueur, le contenu, et la
présentation sont prévisibles. La limite de chaque module peut être fixée à :
o 1 page :
Quelquefois trop court pour permettre de développer un thème au complet dans le même
module.
o 2 pages en vis‐à‐vis :
Présentation naturelle : correspond à ce qu’on voit quand on ouvre un livre.
Permet une variété de formats de présentation de l’information (texte et illustrations).
Permet de traiter de sujets longs ou courts : les espaces vides sont permis.
Éléments dʹorganisation
Manchette
Résumé du module
Illustrations
Texte
(200 à 700 mots)
Éléments dʹorganisation : Repères qui guident le lecteur. Les en‐têtes et les pieds de
page contiennent le numéro du document, le nom de la
section, la date, le titre du manuel, le nom du système.
Manchette : Provient de l’esquisse.
Résumé : Courte présentation du module.
Texte : Traitement du sujet identifié par le titre.
Illustrations : Saisies dʹécran, diagrammes, dessins, tableaux illustrant le
sujet.
Figure 13 – Exemple de module HUGUES.
8.3.5 Modules rédactionnels
Module linéaire
La forme la plus simple, lorsque le contenu peut être ordonné linéairement sans référence avant ni
référence arrière dans un même module. Elle suit directement le plan du contenu de la fiche modulaire
à raison, idéalement, dʹun paragraphe par élément. Ce type de module peut ou non contenir des
illustrations et des tableaux, mais ils sont généralement accessoires. Lorsque le contenu est dense,
chaque élément peut être précédé dʹun intertitre.
Cʹest la forme la plus simple, celle quʹon peut le plus facilement confier à un rédacteur novice.
Module alterné
Forme dérivée de la forme linéaire, mais dont les tableaux et les figures sont essentiels. La présentation
prend la forme dʹune suite dʹalternance entre lʹobjet commenté et le commentaire. La structure de
lʹalternance est donnée par le contenu du module et sans références avant ou arrière.
Module illustré (ou figuratif)
Cette forme est utilisée lorsque la plus grande partie dʹun contenu dense et moyennement complexe
repose sur un tableau (figure) complexe comportant plusieurs interrelations qui peut difficilement être
divisé en plusieurs tableaux plus petits indépendants rendant ainsi la forme alternée impraticable. Le
tableau doit alors être présenté dʹemblée puis commenté en plusieurs parties en utilisant non un
élément structurel (comme dans la forme alternée) mais des cas dʹutilisation dont la somme couvre la
totalité du contenu. Il y a ici un risque de redondance plus grand que dans la forme alternée. Si certains
éléments apparaissent dans tous les cas dʹutilisation, ils peuvent être factorisés immédiatement avant
ou immédiatement après le tableau.
Cette forme est plus complexe puisquʹelle nécessite le dosage entre redondance et référence, il est
souhaitable que sa rédaction soit confiée à un rédacteur expérimenté.
Spiralée
Il nʹexiste pas dʹordre linéaire permettant de placer les éléments sans référence avant ou arrière. Alors
plutôt que dʹintroduire ces références, on découpe chacun des éléments en plusieurs parties et on
présente en plusieurs cycles les éléments. Par exemple, si on a trois sujets a, b, c., on les découpe en
trois parties et on les présente ainsi : a1, b1, c1, a2, b2, c3, a3, b3, c3. Afin de faciliter la prise de
connaissance, le module débute souvent par une énumération des éléments, par exemple :
‐‐‐
Le processus dʹactivation se déroule en trois étapes :
‐ a,
‐ b,
‐ c.
Lʹétape a consiste en ...
Lʹétape b prend en charge ...
Lʹétape c permet de terminer ...
Lors de lʹétape a, certaines erreurs peuvent survenir, auquel cas lʹétape b est supprimée et lʹétape c
est amorcée de suite...
Au cours de lʹétape b, ...
Si une interruption de service survient dans lʹétape x, il faut reprendre lʹétape à partir de ...
‐‐‐
Variante : il est possible que tous les éléments ne soient pas découpés en un même nombre de parties,
entraînant que certains cycles soient incomplets.
Sʹil faut plus de trois cycles pour présenter les modules, il faut probablement remettre en question la
structure des modules.
8.3.6 Notes complémentaires sur les modules
Ordre entre le commentaire et lʹélément commenté
Lorsqu’une présentation côte à côte n’est pas possible (en raison de l’espace requis par les tableaux et
figures), il importe au sein dʹun même document de toujours respecter le même ordre entre le
commentaire et lʹélément commenté (tableau ou figure) ; toujours avant ou toujours après. Dans
lʹoptique du document comme outil, ce positionnement systématique facilite le repérage de
lʹinformation. Ceci nʹa rien à voir avec les légendes (lʹusage, en français, place la légende des figures
après celles‐ci et la légende des tableaux avant ceux‐ci).
8.3.7 Rédiger les manchettes
Chaque titre d’une table des matières structurée et modulaire est en fait une manchette laquelle
exprime clairement le sujet traité dans le module. L’objectif est de rédiger une table des matières
compréhensible pour tous et qui peut être facilement révisée et validée.
La principale différente entre la manchette et le titre classique est que la manchette est fonctionnelle
(relie le lecteur à une fonction qu’il peut accomplir à l’aide de l’objet décrit) alors que le titre est
structurel (se rapporte à la structure de l’objet décrit).
La rédaction de manchettes requiert une plus grande variété de syntaxes que celles habituellement
utilisées dans les esquisses :
o Avec verbes :
Ouvrir un compte
Comment ouvrir un compte
Deux façons d’ouvrir un compte
o Avec adverbes :
Où classe‐t‐on les cartes d’inscription ?
Quand peut‐on ouvrir un compte ?
o En apposition :
Nouveaux comptes : qui peut les autoriser ?
Codes de compte : comment les interpréter ?
o Recommandation :
La façon d’établir de nouvelles classes de comptes
L’importance de mettre à jour la liste des abonnés
o Phrases :
Dix comptes peuvent être traités à l’heure
Mémoriser la formule du code
8.3.8 Convertir une esquisse classique en une esquisse structurée et
modulaire
Remplacer les titres de l’esquisse classique en manchettes. Les manchettes doivent permettre de
déterminer le thème, l’idée ou la procédure qui sera développé dans le module.
Si le sujet ne peut pas être traité dans un seul module : le décomposer en modules et écrire une
manchette pour chaque module.
Si un sujet ne peut pas être traité dans un seul module, le décomposer en sous‐modules (et non en
modules), dans ce cas, le premier module présente les différents sous‐modules.
Lorsque chaque manchette peut être traitée dans un seul module, la table des matières structurée est
complétée.
8.3.9 Prévoir le nombre de modules
L’esquisse structurée et modulaire permet de prévoir le nombre de modules et d’illustrations du
document. Elle permet également d’évaluer à l’avance le nombre de pages du document : le format
prédéfini des modules (1 ou 2 pages) détermine l’espace maximal occupé par chaque module.
8.3.10 Gérer les hiérarchies de modules
La présence des intertitres est souhaitable dans les cas suivants :
o à partir du moment où il est possible (car utile au lecteur) de se positionner directement au sein
dʹun module sans devoir le lire en entier
o si lʹenvergure du module est telle quʹil faille ajouter un élément structurant pour en faciliter la
compréhension (sʹil dépasse une page par exemple)
Les intertitres apparaissent sur une seule et même ligne sous une forme constante et clairement
identifiable (faire appel au changement de corps, de graisse, voire de police). Ils peuvent être
numérotés ou non selon les conventions en usage. On remarquera quʹils sont le plus souvent numérotés
dans les documents destinés au personnel technique alors que la tendance présente est plutôt de faire
disparaître la numérotation pour les autres types de lectorats.
8.3.11 Exercices
Réaliser les étapes d’analyse, de conception et de modélisation du guide d’utilisation correspondant à
la spécification proposée. Plus spécifiquement, vous devez produire les éléments suivants :
o inventaire des lectorats ;
o inventaire des concepts ;
o inventaire des processus et des activités ;
o matrice processus/lectorats ;
o matrice concepts/lectorats ;
o matrice processus/concepts ;
o fiches modulaires de deux modules parmi ceux que les matrices auront permis de dégager ;
o table des matières du guide d’utilisation.
8.4.2 Avantages d’une structure immuable, sans branchements
L’approche modulaire offre les avantages suivants :
o Le manuel volumineux, monolithique et rébarbatif se transforme en une série de petits manuels,
indépendants les uns des autres.
o Le temps de rédaction d’un module est court.
o L’ordre de rédaction des modules n’a pas d’importance.
Un manuel modulaire modifie considérablement la tâche de rédaction : les auteurs produisent
plusieurs petites publications autonomes au lieu de rédiger une suite de paragraphes, fortement liés
entre eux. Les auteurs ne créent pas le manuel : ils en réalisent la mise en œuvre.
Un manuel sans branchements permet de créer des modules qui sont indépendants les uns des autres,
qui peuvent être rédigés dans n’importe quel ordre et par différents auteurs et, qui peuvent être révisés
au fur et à mesure où ils sont complétés sans se préoccuper de la place qu’ils occupent dans le manuel
ou des liens qui les unissent avec les autres modules.
8.4.3 Rédiger une spécification de module
La fiche modulaire
Titre : Démoulage de la pièce
No de contrôle : GU ‐ 1
Priorité : A
Lectorat : R.T. ‐ C.M – O.S
Rédacteur : Jean‐Christophe Alexandre de la Motte
Ressources : 10 heures
Échéance : Juin 2010
Références : Entrevue responsable technique, schémas,
Contenu : Objectifs, préalable, technique dʹapplication, contrôle, problèmes/solutions.
Introduction : Lʹobjectif du module est de fournir les instructions nécessaires au bon déroulement
du démoulage de la pièce fabriquée.
Conclusion : Une fois les procédures de démoulage terminées, il est possible de passer à lʹétape
suivante soit le contrôle de la qualité. On devra tenir compte des normes dʹusage à
lʹinterne.
Préalables : Après lʹouverture du moule effectué selon les règles, le démoulage de la pièce sera
facilement réalisable. Température ambiante 18/27 degrés. Taux dʹhumidité et de
ventilation adéquats.
Figures à intégrer : reproduction du moule avec coins de démoulage.
Tableaux à intégrer : aucun
Utilisations prévues :
8.4.4 Concevoir un module
o Concevoir un module qui motive
o Concevoir un module qui oriente un utilisateur débutant
o Concevoir un module qui guide un utilisateur expérimenté
o Concevoir un module de référence efficace
o Assembler et réviser le story‐board avec les auteurs et les utilisateurs
o Ajuster le story‐board
8.5.2 Techniques de présentation d’une procédure
(..)
8.5.3 Avantages et inconvénients des répétitions
Avantages : les répétitions réduisent les branchements et peuvent faire la différence entre un document
utile et un document non utilisé.
Inconvénients : les répétitions augmentent la complexité et la difficulté d’entretien et de mise à jour.
8.5.4 Sélection et gestion des auteurs
Les auteurs ajoutent les détails manquants (texte et illustrations), un module à la fois. Ils doivent
fournir les détails corrects, sur un matériel prédéfini, dans un espace prédéfini, sans se préoccuper du
style ou de la grammaire. À l’étape du brouillon, le but est de s’assurer de l’exactitude des
informations techniques et non de créer un style linguistique parfait.
8.5.5 Techniques de gestion de projet appliquées à la production du
brouillon
La méthode structurée modifie le travail de rédaction : l’accent est mis sur la gestion de projets.
Dans la méthode structurée, le responsable débute par une période de planification, d’analyse et de
conception de l‘esquisse. Après la validation, le responsable assigne les modules aux rédacteurs qui
ajoutent les informations techniques aux modules qui leur sont assignés, dans le laps de temps alloué.
Les retards pouvant être détectés rapidement, le responsable peut rapidement apporter les correctifs
nécessaires. Plus la conception modulaire est renforcée, plus il est possible d’utiliser des outils de
gestion, de respecter les budgets et les échéanciers et de réduire les chemins critiques.
Éléments essentiels
Dans un plan, on doit pouvoir distinguer :
o idée directrice, présente dès le début, vers lequel les autres idées convergent ;
o idées principales, en essayant d’en avoir une par paragraphe, par section ou par chapitre (selon
le genre de texte) ;
o idées secondaires (expliquent ou commentent chaque idée principale) ;
Types de plans
o plusieurs stratégies possibles (pas une seule bonne option par sujet ou par personne) ;
o plus facile d’identifier un mauvais plan qu’un bon plan (ex. : pas de plan comparatif s’il n’y a
rien à comparer) ;
o quelques formes usuelles de plan suivent et montrent comment on peut articuler un
argumentaire. Ceci n’empêche pas une rédactrice ou un rédacteur de faire preuve
d’imagination, mais donne des pistes (évidemment, cela s’applique un peu moins bien aux
types de textes à rédiger aussi sauf dans une lettre, une note technique, etc.).
Plan par confrontation
o constitué de paragraphes (plusieurs divisions) axés sur plusieurs arguments ;
o forme dite «classique» ;
o se termine par une partie faisant la synthèse des précédentes (peut être fait ainsi division par
division) ;
o typique des plans mettant en relation le pour et le contre (plan dialectique) ou comparant deux
sujets semblables, par exemple deux produits ou deux technologies (plan comparatif ou
analogique) ;
o s’il est dialectique, identifie la thèse (le pour), l’antithèse (le contre) et la synthèse (l’examen
comparatif du pour et du contre).
Plan démonstratif
o organise plusieurs paragraphes (plusieurs divisions) autour d’un seul argument ;
o structure plus variable que celle du plan par confrontation, au sens où cette forme repose sur
des règles définies par le rédacteur pour organiser le traitement des éléments essentiels de la
question ;
o puisque plusieurs paragraphes (plusieurs divisions) s’articulent autour d’un même argument, il
faut doser l’espace accordé à chaque division pour refléter l’importance des paragraphes ;
o identifie des thèmes et les regroupe par appartenance, de manière à assurer un le caractère
logique et fluide du narratif ;
o fait en sorte que les argumentaires de chaque division convergent vers un point (généralement
annoncé, mais pas toujours).
Annexe B : Le rapport
Types
La rédaction de rapport est une activité courante dans de nombreux secteurs de la vie professionnelle.
Il existe une importante variété de rapports en fonction des divers domaines d’activités auxquels ils
s’appliquent : ingénierie, administration, informatique, commerce, finance, recherche, etc.
Par exemple, un rapport peut avoir pour objet : l’achat d’équipement, l’utilisation ou non d’un nouveau
type de médicament, la mise en place d’un programme d’actions, la construction d’un nouvel édifice, la
description et l’évaluation d’activités périodiques, des enquêtes internes ou judiciaires, etc.
Parmi ces différents rapports, on peut dégager deux types :
o Le rapport d’information : strictement informatif, communique des renseignements en laissant
le destinataire libre de porter lui‐même un jugement ou de prendre une décision. Ne comporte
ni propositions ni recommandations.
o Le rapport d’analyse et de recommandation : consiste à exposer des faits dans un premier
temps avant de tirer des conclusions et proposer des solutions.
Caractéristiques
Le rapport s’appuie sur une situation pour dégager les informations nécessaires pertinentes conduisant
à l’action des destinataires. C’est un document qui aide à la prise de décision.
Le rapport oblige celui qui le rédige à un travail de recherche, de réflexion et de synthèse il se
caractérise généralement par l’établissement de conclusions (à la suite de l’analyse de faits) et par la
formulation de recommandations sur lesquelles le destinataire du rapport aura à se prononcer.
L’essentiel du rapport repose sur l’émergence d’un avis personnel découlant de l’étude de faits et
d’informations exactes.
Il est basé sur une démonstration rigoureuse partant d’une analyse systématique des faits et des
données recueillis, et aboutit à des recommandations pratiques et justifiées.
Importance du destinataire
Il est essentiel pour le rédacteur de s’interroger à la fois sur les connaissances, la formation, les
responsabilités et même parfois la personnalité du destinataire, car on n’écrit pas de la même manière
selon la personne à qui l’on s’adresse.
Caractéristiques du rédacteur
Le rédacteur doit bien maîtriser les différentes règles de la communication écrites. Il doit savoir à la
fois décrire, analyser et argumenter.
Le rédacteur doit être intègre et, par conséquent, présenter tous les points de vue, même ceux auxquels
il n’adhère pas. Toutes les données qu’il expose doivent être vérifiées. Il doit choisir les bons
arguments, les étayer de façon solide afin de convaincre le destinataire de la pertinence de la position
défendue dans ses propositions.
Le rédacteur intervenant généralement à titre d’expert de la question à l’étude, il doit la décrire avec
une certaine distance et en donner une vue aussi globale que complète. Cependant, il doit s’efforcer
d’orchestrer sa stratégie de démonstration pour arriver à faire partager son point de vue.
I ‐ PRÉPARATION
Première étape : Délimitation précise du sujet
Définition de l’objet du rapport et de toutes ses implications possibles. Le rédacteur se doit de bien
saisir le sens de chacun des mots qui constituent l’énoncé du sujet et de bien comprendre les liens qui
les unissent afin de bien saisir ce qui est demandé de lui.
Bonne compréhension du mandat et des besoins du destinataire. Le rédacteur doit s’assurer de
répondre à ce que le destinataire attend de lui.
Deuxième étape : Élaboration d’un plan provisoire
Il ne s’agit en aucun cas du plan de rédaction définitif, il faut davantage le percevoir comme un plan de
travail qui servira de guide à la recherche. Le rédacteur devra établir une liste des aspects à considérer
et des démarches à effectuer.
Il devra également établir un calendrier de travail, un échéancier.
Troisième étape : Collecte des informations
Selon le sujet et selon la situation, le rédacteur devra s’appuyer sur différents types d’informations. Il
devra toujours s’efforcer de couvrir tout le sujet tout en ne touchant que ce sujet.
Ainsi, il pourra s’appuyer sur sa propre observation de la situation.
Quatrième étape : Analyse et sélection des données
Le rédacteur doit s’appliquer à faire le tri des informations qu’il juge importantes et pertinentes en
fonction du sujet et du besoin des destinataires.
Cinquième étape : Organisation matérielle des données
Il importe ici de comparer et de distinguer entre eux les différents faits afin de les catégoriser selon
certains critères et de les regrouper en thèmes qui serviront ensuite à l’élaboration du plan détaillé du
document.
Le classement des éléments d’information sera facilité par la constitution de fiches, de résumés, de
dossiers qui permettront une meilleure gestion des données.
II ‐ STRUCTURATION
Sixième étape : Élaboration du plan détaillé
Le rédacteur doit faire le choix de ses idées directrices ou principales.
Il est primordial de voir à ce que les arguments s’articulent de façon logique au cours de la
démonstration.
Les différents éléments d’informations doivent être agencés de façon précise afin de respecter la
logique.
Septième étape : Structure du rapport
Pages préliminaires
o Page‐titre
o Page de remerciements
o Résumé (Abstract)
o Table des matières
o Liste des tableaux
o Liste des figures, illustrations, etc.
o Liste des abréviations et sigles
Introduction
o Présentation du sujet traité, des buts poursuivis
o Objet du rapport
o Énoncé de la problématique
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o Annonce des étapes essentielles du document
Développement
o Articulation des idées directrices
o Articulation des idées secondaires
o Exposé des faits, des éléments d’information
o Démonstration de l’hypothèse de travail
o Formulation d’une proposition
Conclusion
o Synthèse des thèmes de la recherche
o Récapitulation concise de l’articulation de la démonstration
o Présentation du résultat final de la recherche, des réponses apportées aux problèmes soulevés,
des recommandations
Structure générale d’un paragraphe (structure type) :
o Idée directrice (un aspect de la problématique)
o Idées secondaires (2 ou 3, chacune correspondant à un fait)
o Illustration (exemple, etc.)
o Explications
o Analyse de la situation, regard critique, causes
o Propositions pour tenter de régler le problème)
III ‐ LA RÉDACTION
Huitième étape : La rédaction
Le rédacteur doit rédiger son texte en exprimant de façon à la fois raisonnée et spontanée les idées, les
faits élaborés aux étapes précédentes.
Il doit veiller à intégrer de façon logique dans son texte les éléments d’information, les citations, ses
recommandations.
Il doit s’appliquer fréquemment à vérifier la concordance de son texte avec le plan détaillé.
Neuvième étape : Révision du rapport
Sur le plan du contenu
o Le rapport atteint‐il l’objectif ?
o Les besoins en informations du destinataire sont‐ils satisfaits ?
o Le rapport est‐il adapté au destinataire ?
o Le texte respecte‐t‐il la structure du plan détaillé ?
o Les différentes parties du texte sont‐elles équilibrées ?
o Les transitions permettent‐elles de bien réunir les différentes parties du texte ?
Sur le plan de la forme :
IV ‐ PRÉSENTATION
Dixième étape
Vérifier les aspects suivants :
o Présence d’une lettre de transmission impeccable
o Présentation attrayante et conforme de la page de titre
o Disposition aérée et agréable du texte
o Hiérarchisation des titres
o Exactitudes des renseignements de la table des matières
o Présentation correcte des tableaux et graphiques
o Bon ordre des annexes et des appendices (s’il y a lieu)
o Précision de la bibliographie
Présentation suggérée :
o Page de présentation
o Page de titre
o Résumé (Abstract)
o Table des matières et liste des tableaux et des figures)
o Introduction
o Développement
o Conclusion
o Notes de fin de document (sʹil y a lieu)
o Annexes (sʹil y a lieu)
o Bibliographie
Plan
Aussi court soit‐il, tout rapport doit comporter un plan. Celui‐ci doit convenir au sujet et respecter la
logique de ce dernier.
Langue et vocabulaire
Le rapport est rédigé dans une langue neutre et correcte. Le registre familier est à proscrire.
Il n’y a pas de vocabulaire strictement propre au rapport. Cependant, le vocabulaire utilisé doit être
approprié à la discipline et à la méthode.
Style et ton
Le style et le ton du rapport doivent être parfaitement adaptés au contexte du rapport et à son
destinataire.
Personne
Si le rédacteur parle au nom de plusieurs personnes ou au nom de l’organisme ou de l’entreprise qu’il
représente, il emploiera la première personne du pluriel.
Si le rédacteur écrit en sa qualité d’expert, il utilisera le « nous »de modestie en prenant soins
d’accorder adjectifs et participes au masculin singulier, si c’est un homme, et au féminin singulier si
c’est une femme.
Le rédacteur n’utilisera le je que s’il parle en son propre nom.
Il est impératif de conserver la même personne tout au long du rapport.
Conditionnel
Dans les propositions et dans les recommandations, il est parfois plus pertinent d’employer le
conditionnel que le futur.
Liens
Les transitions sont essentielles, car elles appuient l’argumentation et aident à, jalonner les étapes du
raisonnement. Elles facilitent le passage d’une idée à l’autre, d’un paragraphe au suivant, et elles
mettent en relief une remarque, un fait, un commentaire.
Le lien logique qui existe entre le fait constaté et la proposition à laquelle on aboutit ne doit jamais être
sous‐entendu. Le fait d’affirmer quelque chose ne signifie pas pour autant que l’on prouve ce que l’on
affirme. Étant donné que le rédacteur doit amener le lecteur à penser comme lui, il est nécessaire de
bien établir et expliquer ce lien logique.
Développement et conclusion
Chaque partie du développement doit participer à l’homogénéité du tout et préparer à la conclusion
finale.
Un développement bien construit doit prédisposer le lecteur à la conclusion.
Toute information ou observation retenue doit être utile à la démonstration.
INF 229 − Rédaction technique en informatique page 58 de 81
version 5.0 – 2009-10-07
Le rédacteur ne doit donner son avis qu’après l’avoir suffisamment préparé par l’argumentation tout
au long du développement.
Introduction
Les tests d’utilisabilité sont d’une valeur inestimable. Ils permettent en effet d’améliorer la qualité de la
documentation et, simultanément, le produit. Il s’agit d’un outil économique, simple et efficace. C’est
également un très bon exercice de relations publiques : les utilisateurs sont souvent flattés et
impressionnés par le fait que leur point de vue sur un produit et sa documentation soit pris en compte.
En outre, si les participants sont des utilisateurs novices, ils peuvent être formés dans le même temps.
Les tests d’utilisabilité prennent sans doute beaucoup de temps, mais ils comportent de trop nombreux
avantages pour que nous les considérions comme une contrainte. Ainsi, je pense qu’ils doivent être
intégrés au cycle de révision de tous les documents, si possible.
Étude de cas
J’ai voulu tester une série de trois manuels expliquant à des opérateurs œuvrant dans des centres de
support réseau comment utiliser une application de gestion de réseau. Par‐dessus tout, je voulais
m’assurer que les manuels expliquaient aussi clairement que possible cette application assez complexe
et que l’organisation des informations était la plus logique possible.
J’ai fait tester les manuels dans un nouveau centre de support réseau. Les opérateurs n’avaient pas
encore utilisé l’application et n’avaient jamais posé les yeux sur la documentation.
Cinq opérateurs devaient mener à bien six tâches. Tous ont mis au moins une demi‐journée pour les
réaliser. Un certain esprit de concurrence régnait entre eux. C’est pourquoi j’ai rapidement abandonné
l’idée de les chronométrer. Certains étaient hostiles au produit.
Les tests ont mis en lumière un certain nombre d’erreurs techniques et de sections mal organisées, alors
que ces manuels avaient déjà été rédigés et révisés pour plusieurs versions de l’application. Les tests,
ainsi qu’un questionnaire que j’ai envoyé à d’autres centres de support réseau, étaient donc
indispensables pour améliorer la qualité de cette documentation.
En outre, cet exercice s’est révélé positif sur plusieurs points :
o Les tests ont fourni une occasion de présenter l’application aux utilisateurs et de répondre à des
questions techniques (une fois les tests terminés).
o Les utilisateurs ont ainsi été poussés à utiliser l’application et ont pu dépasser leur hostilité
envers celle‐ci.
o Les participants ont pris conscience que leurs réactions et leurs points de vue étaient pris en
compte, ce qui est important pour un centre nouveau et relativement isolé.
o J’ai pu voir comment les utilisateurs travaillent et me rendre compte de ce qu’ils attendent des
applications et de la documentation qu’ils doivent utiliser quotidiennement. Il n’existe pas de
meilleur moyen pour connaître vos utilisateurs.
Annexe D : Conventions de
présentation et de typographie
Introduction
Cette annexe vise à définir les principales conventions à appliquer lors de la rédaction et la présentation
de documents techniques. Les conventions se rapportent :
o à la mise en page : format du papier, marges, interlignes, espacement de ponctuation ;
o aux caractères : emploi de l’italique, du souligné, du gras, des guillemets ;
o aux tableaux et aux figures,
o aux notes et références en bas de page,
o à la bibliographie,
o aux citations,
o les conventions de rédaction.
La mise en page
Formats de papier
Dans l’usage courant, les formats les plus usuels en Amérique du Nord sont :
o le format lettre US (8,5 x 11 po – 21,59 x 27,94 cm), pour les lettres, les rapports, les
communiqués, les documents reprographiés, etc. ;
o le format légal (8,5 x 14 po – 21,59 x 35,56 cm), principalement pour les documents juridiques et
administratifs.
Marges
Il n’y a pas de norme qui régisse l’emploi des marges. L‘usage québécois veut toutefois que la marge
du haut soit d’environ 5 cm sur la première page de chacune des parties du corps du texte (chapitre,
annexe, etc.) et de 2,5 cm pour les autres pages. La marge du bas ainsi que les marges de gauche et de
droite varient généralement entre 2,5 et 4 cm. Enfin, l’usage veut que la marge de gauche soit de
dimension au moins égale, sinon supérieure à la marge de droite.
Tableau 9 – Emploi de l’italique
On met en italique : Exemple
La ponctuation qui fait partie intégrante d’un passage écrit en Archimède s’écria : Eurêka !
italique. Comprenez‐vous bien le proverbe
pierre qui roule n’amasse pas mousse ?
Les signes typographiques et les chiffres qui appartiennent à un Le texte anglais parle de stress
passage écrit en italique, mais non les chiffres et les lettres fracture 1.
utilisées comme appel de note.
La parenthèse se compose de préférence dans le même caractère La crassula (Crassula argentea)
que la phrase principale tandis que les guillemets sont composés possède des feuilles charnues
dans le même caractère que les mots qu’ils encadrent. Elle a employé le mot latin « sic ».
Les titres de livres, journaux, revues et œuvres d’art. Seuls les Avez‐vous vu Autant en emporte le
mots faisant partie du titre exact sont en italique. De plus, les vent ?
noms sacrés sont écrits en caractère ordinaire. Pour les noms de L’évangile selon saint Luc.
prières, l’usage est variable.
Les lettres minuscules de l’alphabet employées isolées ; on peut La figure b est très détaillée.
aussi utiliser le gras romain ou le gras italique. En général, les Le jour J.
lettres majuscules ne se mettent pas en italique. Soit a la distance de B à D.
Les devises et maximes (les devises s’écrivent toujours sans Qui s’y frotte s’y pique.
guillemets).
L’appellation de certaines créations de luxe telles que les parfums un flacon de Neiges
et les vêtements de haute couture.
Les noms d’opérations techniques dont l’administration désigne l’opération Carcajou
certaines de ses grandes organisations.
Les mots empruntés aux langues étrangères et dans les citations casa grande
en langue étrangère qu’elles soient accompagnées ou non de leur « Je ne comprends pas » se traduit
traduction. par I don’t understand.
Les locutions latines, abrégées ou non, et en particulier celles ad lib.
utilisées dans les travaux de recherche et d’édition, s’écrivent idem
5 Aurel Ramat, Le Ramat de la typographie, 4e éd., Montréal, A. Ramat, 1999, p. 101‐106.
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On met en italique : Exemple
généralement en italique. id.
Cependant, les expressions et les mots latins qui sont francisés ou alter ego
entrés dans l’usage français se composent en romain. in vitro
erratum
Les noms des notes de musique (seule la note est en italique). un fa dièse
Les noms propres de véhicules (bateaux, avions, trains, etc.). Mes ancêtres arrivèrent sur
L’Albatros.
Mise en relief. Pour détacher un mot de la phrase que l’on juge Je vais vous parler du dieu des
important. athées.
Les noms de lois, de règlements, d’ordonnances et de décrets. Je déteste la Loi de l’impôt sur le
revenu.
Emploi du soulignement
Le soulignement servait en dactylographie à remplacer l’italique. Avec l’utilisation des logiciels de
traitement de texte, l’utilisation de l’italique devrait toujours être privilégiée. Cependant, dans certaines
circonstances, on peut utiliser le soulignement pour indiquer le titre des ouvrages dans une
bibliographie ou encore attirer l’attention du lecteur sur un élément du texte. Il faut se rappeler que le
soulignement nuit souvent à la clarté du texte.
Emploi du gras
On emploie le caractère gras pour mettre en valeur un mot, une expression, un titre. Les majuscules
peuvent jouer le même rôle que le gras. Les titres définis dans les gabarits utilisent le caractère gras. Il
ne faut pas abuser de l’emploi du gras.
Emploi des guillemets
Les guillemets servent à isoler des mots ou des phrases. Ils s’apparentent à l’italique. Leur fonction
première est d’encadrer les citations ; c’est leur rôle traditionnel. En plus de ce rôle, les guillemets
peuvent être utilisés pour :
o citer un fragment de phrase ou une phrase incomplète ;
o annoncer un dialogue ;
o dans les tableaux comme signe de répétition ;
o pour indiquer un mot inexact dans un errata.
Dans les cas suivants, on peut parfois remplacer l’italique par des guillemets :
o dans les noms de livre, journaux, revues et œuvres d’art ;
o dans les noms propres de véhicules ;
o dans les noms de créations de produits de luxe ;
o dans les mots et les expressions qui s’écartent du langage régulier ;
o pour les mots qui se désignent eux‐mêmes ou qui sont introduits par des verbes comme appeler
ou nommer ;
Espacement de ponctuation
Les règles d’espacement sont basées sur les normes définies dans Le Ramat typographique 6. En
typographie de qualité, il faut utiliser l’espace fine.
Tableau 10 – Espacement de ponctuation.
Énumérations
Les énumérations forment un bloc d’information. Il existe deux façons de faire une énumération. Dans
la première, on écrit l’énumération au fil du texte (énumération horizontale) ; dans la deuxième, on
effectue un retour à la ligne pour chaque élément de l’énumération (énumération verticale).
Dans l’énumération horizontale, on met la minuscule à tous les termes de l’énumération courte,
présentée à l’horizontale. Les éléments peuvent être présentés juxtaposés au moyen de la virgule, ou
séparés par un point‐virgule et mis en valeur par un numéro ou une lettre d’ordre.
Une énumération verticale est généralement introduite par les deux‐points. La présentation des
éléments peut être renforcée par l’utilisation de lettres, de numéros ou par d’autres jalons comme les
puces.
Si l’on considère que la phrase est interrompue entre la proposition d’introduction et le début de
l’énumération, on met une lettre majuscule au début et un point à la fin. Si les éléments de la liste
complètent la phrase d’introduction, on met une minuscule au début de chaque partie et une virgule à
la fin.
Notes de bas de page et de fin de document
Il peut être parfois souhaitable d’appuyer le texte par des notes complémentaires au bas des pages. Il
peut s’agir d’une explication, d’un commentaire, d’un renseignement ou d’un renvoi important pour la
compréhension, mais qui, inséré dans le texte, briserait la continuité.
Citations
Une citation est un emprunt fait au texte d’un autre auteur. Elle commence toujours par une majuscule
et elle est placée entre guillemets. Elle doit être présentée de façon appropriée et être suivie de
remarque ou de commentaires. Toute citation doit être suivie d’une note en bas de page donnant la
référence bibliographique.
En principe les citations doivent être recopiées intégralement, sans aucune modification. Cependant, on
peut effectuer les modifications suivantes :
o On peut abréger une citation : On remplace les mots que l’on désire retrancher par trois points
de suspension placés entre crochets.
o On peut citer une erreur dans la citation en la recopiant telle quelle, mais en faisant suivre la
faute du mot « sic » placé entre crochets.
o On peut insérer une explication dans une citation en la plaçant entre crochets.
o On peut remplacer la majuscule de la première lettre d’une citation par une minuscule (si la
grammaire le permet) lorsque l’on place la citation à l’intérieur d’une phrase.
o On peut souligner un ou plusieurs mots dans une citation pourvu que l’on en indique la
mention entre crochets à la fin de la citation.
Une citation de moins de trois lignes n’est pas détachée du texte. Si la citation comporte plus de trois
lignes, elle doit être retranchée du texte. Si la citation comporte plusieurs paragraphes, il est d’usage
d’utiliser des guillemets ouvrants au début de chaque paragraphe et des guillemets fermants à la fin de
la citation.
Références bibliographiques
Une référence bibliographique complète se compose, dans l’ordre, des éléments suivants : l’auteur, le
titre, les auteurs secondaires, le numéro de l’édition, l’adresse bibliographique, le nombre de pages ou
de volumes, la collection et les notes (renseignements supplémentaires).
La mention de l’auteur se termine toujours par un point. Les éléments qui suivent sont séparés par une
virgule jusqu’au nom de la collection qui est suivi d’un point. S’il y a des notes, elles sont ajoutées à la
suite et elles se terminent aussi par un point. On a donc le schéma suivant :
Auteur. Titre, auteurs secondaires, numéro de l’édition, adresse bibliographique, nombre de
pages, collection. Notes.
Dans la pratique, on utilise souvent une forme abrégée. On ne donne alors que le nom de l’auteur, le
titre, le numéro de l’édition et l’année de publication. Il est important de présenter les références de
façon uniforme à l’intérieur d’une même bibliographie.
Auteur Dans une liste bibliographique, le nom de l’auteur s’écrit avant son prénom. Dans
une note au bas de page, le prénom précède le nom. S’il y a deux ou trois auteurs,
seul le nom du premier auteur est inversé et son prénom est suivi d’une virgule. Le
dernier nom est relié au précédent par et.
On n’inscrit pas plus de trois auteurs. S’il y a quatre ou plus auteurs, on inscrit le
premier nom suivi d’une virgule et de l’expression « et coll. » (abréviation de
collaborateurs). Le nom s’écrit en majuscules ou en petites capitales.
Titre Le titre est toujours en italique. Si le document comporte un sous‐titre, on le met
aussi en italique, en le séparant du titre par les deux points.
Si la consultation du document requiert l’emploi d’un appareil, il y a lieu
d’indiquer immédiatement après le titre de quel type de document il s’agit :
disquettes, film, diapositive, etc. Cette mention se fait entre parenthèses.
Les titres en langue étrangère sont présentés de la même façon qu’en français, sauf
pour l’emploi des majuscules qui doivent être conformes à l’original.
Lorsque le titre d’un document est donné en deux ou plusieurs langues sur la page
de titre, chaque titre parallèle est annoncé par un symbole d’égalité, précédé et
suivi d’un espace. Si le rédacteur juge important de donner à la fois le titre original
et le titre traduit, l’élément traduit est placé entre parenthèses, en caractères
ordinaires, après le titre original.
Auteurs L’auteur secondaire est une personne ou une collectivité qui a joué un rôle
secondaires secondaire dans la réalisation d’un document. La nature de la contribution est
mentionnée, par exemple, on indique s’il a été « éditeur scientifique »,
« illustrateur », « traducteur », etc. Cette mention vient immédiatement après le
titre.
Numéro de Le numéro de l’édition est transcrit tel qu’il figure dans le document et est toujours
l’édition écrit en chiffres arabes. On se sert des abréviations usuelles.
Adresse Elle est composée de trois éléments : le lieu de publication, la maison d’édition, la
bibliographique date de publication.
Lieu de On ajoute entre parenthèses le nom du pays, de la province, de l’État, etc., si on
publication juge cette précision nécessaire. Lorsque le document fait mention de plusieurs
lieux de publication pour un même éditeur, on indique seulement le premier. Si le
lieu est inconnu, on inscrit l’abréviation « s.l. » (sans lieu).
Maison On supprime dans le nom de la maison d’édition les termes accessoires tels que
d’édition « cie », « ltée », « inc. » ou l’article initial dans le cas d’un organisme.
Lorsque l’auteur d’un document est lui‐même l’éditeur, on inscrit soit la mention
« chez l’auteur » ou l’on reprend le nom de l’auteur sous une forme abrégée.
Dans le cas d’une collectivité‐éditeur, on peut employer une forme abrégée avec
article, par exemple, le Ministère.
Date de La date de publication est l’année de parution de l’édition du document. Elle
publication correspond habituellement à la date du copyright. Il ne faut pas confondre la date
de publication avec la date de réimpression.
Elle est écrite en chiffres arabes.
Quand la date est inconnue, on peut indiquer la date d’impression, soit la date
probable à laquelle le document a été publié, suivie d’un point d’interrogation. Si
la date est tout à fait inconnue, on utilise l’abréviation « s.d. » (sans date).
Nombre de pages On indique le nombre de pages par l’abréviation « p. », précédée du numéro de la
ou de volumes dernière page. Le nombre de volume est suivi de l’abréviation « vol. ».
Collection Si le document fait partie d’une collection, on peut indiquer le nom entre
guillemets et préciser, s’il y a lieu, le numéro que porte le document.
Notes Il peut être utile de donner à la fin des renseignements additionnels sur le
document, par exemple, le titre de l’original d’une traduction, etc.
Si la référence est un site internet, ajouter la date de la dernière mise à jour ou la
date de la publication ainsi que la mention « Disponible sur <adresse URL>.
(Consulté le : ) ».
Il peut y avoir plusieurs notes successives, séparées chacune par un point.
Pour en savoir plus, voir : http://www.revue‐texto.net/Reperes/Themes/Kyheng_References.html.
Figures
Les figures comprennent les graphiques, les dessins, les photographies, etc. Elles sont centrées sur une
page et elles ont autant que possible toujours la même orientation (portrait ou paysage). La figure est
suivie de sa légende et elle doit être numérotée. La numérotation peut être en chiffres romains ou en
chiffres arabes et comporter ou non un préfixe indiquant le numéro du chapitre ou de l’annexe.
Caractères spéciaux
Le tiret dans les tableaux Selon l’usage québécois, le tiret indique la nullité dans les tableaux,
les rapports comptables, les factures, etc. alors que les guillemets
indiquent la répétition. Cette convention est particulière au Québec ;
en France, c’est exactement le contraire, le tiret marquant la
répétition et les guillemets signifiant la nullité.
La barre oblique (/) La barre oblique sert à exprimer une fraction ou un rapport (3/4 ;
km/h), et à marquer une opposition (le cycle ouvert/fermé, les
rapports dominant/dominé). Elle est également utilisée dans la
correspondance :
o pour faire état des références (N/Réf.) ;
o pour séparer les initiales d’identification (AL/mp) ;
o pour abréger l’expression « aux soins de » (a/s de).
On ne peut pas utiliser la barre oblique pour indiquer le féminin
d’un mot, dans les désignations de métiers et professions. Dans ce
cas, on écrira et la forme masculine et la forme féminine. La barre
oblique n’est pas non plus indiquée pour séparer les éléments d’une
date.
La perluète ou La perluète, ou l’esperluète, est utilisée en français seulement dans
esperluète (&) les désignations de sociétés (Pouliot & Associés ; Dupuis & Fils).
Dans tous les autres cas, on lui préfère la conjonction « et ».
L’arobas (@) Jusqu’à récemment, ce caractère n’était pas utilisé en français. Il est
maintenant employé dans les adresses de courriel.
Noms de personnes
Les noms et prénoms s’écrivent en minuscules, sauf pour la première lettre qui est en majuscule.
Noms de sociétés et d’organismes publics ou privés
De façon générale, il est d’usage d’employer la majuscule seulement pour le premier terme des
désignations de sociétés ou d’organismes. Exemple : la Société générale de financement ; l’Union des
producteurs agricoles ; la Société des alcools du Québec ; l’Assemblée nationale.
Toutefois, dans le cas des ministères du gouvernement, l’usage est de mettre une majuscule au
domaine qu’ils gèrent, ministère s’écrivant avec une minuscule. Exemple : le ministère de la Santé et
des Services sociaux ; le ministère de l’Emploi.
Dans le cas des raisons sociales composées d’un générique et d’un spécifique, l’usage est de mettre une
majuscule aux deux termes. Exemple : les Ameublements Pion inc. ; le Magasin d’alimentation
Brassard enr.
Enfin, il en est de même pour les désignations officielles d’établissements scolaires. Exemple :
L’Université de Montréal ; l’École Polytechnique de Montréal.
Adresses postales
Une adresse postale complète comprend le nom de la personne à qui l’envoi est adressé, le nom de la
société ou de l’organisme auquel elle appartient le cas échéant, le numéro et le nom de la rue, le nom de
la ville et de la province, le code postal, le nom du pays dans le cas d’un envoi à l’étranger. La
présentation de l’adresse doit respecter les conventions suivantes :
o Chacun de ces éléments est placé sur une ligne et ils ne sont pas séparés par des virgules.
o Une virgule sépare le numéro du domicile du nom de la voie de communication.
o Le nom de la voie de communication doit toujours être précédé des mots : rue, boulevard
(boul.), avenue (av.), côte, chemin, selon le cas.
o Lorsque les mentions Est, Ouest, Nord, Sud sont nécessaires, elles sont placées immédiatement
après le nom de la rue.
o Le nom de la province s’écrit entre parenthèses, après le nom de la ville ou du village.
o Le code postal alphanumérique est composé de deux séries de trois caractères, séparés par un
espace.
Exemple :
Monsieur Pierre Untel
Direction des Communications
Association des oiseaux migrateurs du Québec
9999, boul. de Maisonneuve Ouest
Montréal (Québec)
Z9Z 9Z9
Numéros de téléphone et de télécopie
Les numéros de téléphone sont composés en Amérique du Nord d’un indicatif régional, à trois chiffres,
d’un code local, à trois chiffres également, et d’un code personnel, à quatre chiffres. Il est d’usage
d’écrire l’indicatif régional entre parenthèses, suivi du code local et du code personnel, ces deux
derniers éléments étant séparés par un trait d’union. Exemple : (416) 524‐8745.
Nombres
Le système international d’unités (SI) est en vigueur au Québec depuis 1970. Il comporte les
particularités suivantes :
o Les abréviations des unités de mesure ne sont jamais suivies d’un point abréviatif et ne
prennent jamais la marque du pluriel. Exemple : km (kilomètre), cm (centimètre).
o Le signe décimal est la virgule (sur la ligne). Exemple : 27,2 km ; 4,35.
Les nombres de cinq chiffres et plus sont séparés par tranches de trois chiffres et ce, tant pour la partie
des unités que pour celle des fractions. Il est recommandé d’utiliser soit un demi‐cadratin ou un quart
de cadratin typographiques comme séparateurs de tranches, soit une espace insécable (caractère 192
dans l’alphabet latin no 1) pour les applications informatiques. Exemple : 1 807 915 ; 0,014 75 mais
4232 ; 0,0147.
Dates
Les dates s’écrivent en lettre dans le texte courant et en chiffres dans les tableaux. De façon générale, la
présentation numérique d’une date doit être constituée de la manière suivante : quatre chiffres pour
indiquer l’année, deux chiffres pour le mois et deux autres chiffres pour la journée. Si l’on veut utiliser
des séparateurs, on peut mettre un trait d’union ou encore un espace entre ces trois éléments. Exemple :
19960322 ou 1996 03 22 ou 1996‐03‐22
Heures
La période de 24 heures constitue la base de référence pour la présentation numérique de l’heure. On
utilise la lettre h dans un texte courant, c’est‐à‐dire chaque fois que la date est écrite en lettres. Quand la
date est elle‐même écrite en chiffres ainsi que dans les tableaux, l’indication de l’heure est suivie de
celle des minutes, les deux éléments étant séparés par les deux‐points (sans espace). Les heures et les
minutes ont toujours deux chiffres.
Exemples :
03:00 et non pas 3 :00 ;
17:30 et non 5h30 P.M. qui correspond à l’usage américain ;
La remise des notes a eu lieu le lundi 3 mars 1997 à 18 heures précises.
Dans un texte, si le nombre est entier et est entre un et neuf inclusivement, on l’écrit en lettres ; tandis
qu’on l’écrit en chiffres à partir de 10. Le mot heures ne s’abrège pas. Exemple : Une période dure trois
heures en tout mais c’est un cours de 50 heures.
Quand il est nécessaire d’indiquer la durée exacte, on utilise alors les abréviations du système
international d’unités (h, min, s). Exemple : Jean a couru le marathon en 2 h 13 min 23 s. Il faut
cependant reconnaître que la tendance actuelle est d’écrire les durées comme les moments précis, c’est‐
à‐dire avec les deux‐points : 01:02:12.
Pour plus de précision et quand le contexte le requiert, on peut indiquer les mentions HNE (heure
normale de l’Est) ou HAE (heure avancée de l’Est).
Unités monétaires
Le symbole d’unité monétaire est placé après la valeur numérique (et ses décimales le cas échéant), et
séparé de cette dernière par une espace insécable. Exemple : 250 $ ; 24,95 $ 1288,01 $.
Si le nombre est entier et qu’il n’y a pas de comparaison, on n’utilise pas de virgule, ni de zéros. Mais
s’il y a comparaison, on peut utiliser la virgule suivie de deux zéros. Exemple : Le prix de cet article est
passé de 15 $ à 10,30 $.
Le symbole d’unité monétaire peut être précédé du symbole M, pour « million » ou encore G, pour
« milliard ». Cependant, on ne peut utiliser un symbole que s’il est précédé d’un nombre écrit en
chiffres. Exemple : 98 M$ ; 12 G$.
Remarque : Ces usages sont réservés aux tableaux et aux textes de nature statistique ou financière.
Dans les tableaux, on doit aligner les dollars et les cents. On utilise la virgule et les deux zéros. En cas
de chiffres inférieurs à l’unité, on met un zéro avant la virgule.
Dans les échanges internationaux et lorsqu’on veut éviter toute ambiguïté, on s’en remettra à la norme
ISO 4217, qui précise les codes des devises. Le code attribué au dollar canadien est CAD ; le code USD
désigne le dollar américain, le code LBP pour la livre libanaise, et ainsi de suite avec une exception
notable pour l’Euro dont le code est EUR. Le code précède immédiatement le chiffre ; les deux éléments
sont séparés par une espace insécable (sur la même ligne). Exemple : CAD 48 ; USD 789.
Abréviations
L’abréviation d’un mot se fait toujours avant une voyelle, lorsqu’il n’existe pas d’abréviation
conventionnelle ; le terme ainsi abrégé se termine par un point. Exemple : div. (divers) ; compl.
(complément) ; part. (partie).
Le français comporte par ailleurs plusieurs abréviations d’usage courant, notamment :
o dans les formules de politesse : Mlle (mademoiselle) ; Mme (madame) ; Mmes (Mesdames) ; Mr ou
M. (monsieur) ; MM. (messieurs) ; S.V.P. (s’il vous plaît) ;
o pour les titres ou fonctions Dr (docteur) ; Pr (professeur) ;
o dans les toponymes : St (saint) ; Ste (sainte) ;
o pour indiquer un ordre de classement : 1er (premier) ; 2e (deuxième) ; no ou nos (numéro et
numéros).
L’abréviation se termine par un point dans tous les cas où la dernière lettre du mot ne fait pas partie de
l’abréviation.
Sauf pour les abréviations suivantes, les abréviations, tout comme les symboles d’unités de mesure, ne
prennent pas la marque du pluriel : 1ers, 1res, 2es, nos, Mes, Cdes, Mss.
Les majuscules accentuées des mots abrégés doivent également apparaître, le cas échéant, dans les
abréviations. Exemple : N.‐É. (Nouvelle‐Écosse).
Sigles et les acronymes
Sigle : Suite de lettres initiales constituant lʹabréviation de plusieurs termes formant une unité de
dénomination fréquemment employée. Les lettres constitutives des sigles sont le plus souvent écrites
en majuscules et le plus souvent suivies dʹun point (S.N.C.F.), mais le point est de plus en plus facultatif
(SNCF).
Acronyme : Groupe dʹinitiales abréviatives plus ou moins lexicalisé. On les prononce comme sʹil
sʹagissait dʹun nouveau mot, «prononciation intégrée» (lʹUrs) ou en considérant chaque lettre
séparément (U.R.S.S.).
Les sigles et les acronymes s’écrivent en majuscules non accentuées. Exemple : REER (régime enregistré
d’épargne retraite) ; ENAP (École nationale d’administration publique) 7.
Quelques acronymes se sont avec le temps transformés en véritables mots ; c’est le cas en particulier de
laser et de cégep (collège d’enseignement général et professionnel). Ils sont alors traités comme tels.
Coupures de mots en fin de ligne
Le terme coupure englobe la division de mots et la séparation de mots. La séparation est le fait d’avoir
sur deux lignes différentes deux mots qui devraient rester sur la même ligne.
On peut diviser les mots selon les règles suivantes :
o Division étymologique : basée sur la formation du mot. Exemple : chlor‐hydrique
o Division syllabique : puisqu’il est parfois difficile de connaître l’étymologie, la division
syllabique sera tolérée. Exemple : com‐mis‐sion.
o Division entre deux consonnes : on peut diviser entre deux consonnes sauf entre les consonnes
données dans la liste des divisions interdites.
Dans les exemples, les divisions interdites sont représentées par une barre oblique et les divisions
permises par un trait d’union. Il est interdit de diviser :
o Entre certaines consonnes. Ne pas diviser entre bl, br, ch, cl, cr, dr, fl, fr, gl, gn, gr, pl, pr, th, tr,
vr. Exemple : semb/lable, ac/ronyme.
o Après la première lettre d’un mot.
o Entre deux voyelles (sauf si l’étymologie le permet). Exemple : cré/ancier, pro‐éminent.
o Avant ou après une apostrophe.
o Après le deuxième trait d’union d’un groupe de mots avec deux traits d’union. Cependant, il est
permis d’effectuer une division après le premier trait d’union. Exemple : c’est‐à‐/dire, cria‐t‐
/elle.
o Mots composés. Il est interdit de diviser un mot composé ailleurs quʹà sont trait d’union.
o Avant une syllabe finale de moins de trois lettes, ni avant une syllabe finale muette de moins de
quatre lettres. Exemple : porte‐mon/naie, tim/bre‐poste.
o Avant et après les lettres x et y placées entre deux voyelles. Exemple : deu/x /ième, cor/y/ance.
7 Dans la langue parlée, les sigles se prononcent toutefois selon les règles de la phonétique française.
INF 229 − Rédaction technique en informatique page 74 de 81
version 5.0 – 2009-10-07
o Des abréviations. Exemple : M/Hz
o Des sigles et des acronymes. Exemple : C/R/T/C
o Des nombres écrits en chiffre, même après la virgule. Exemple : 2 000/000
o Dans les opérations ou suites mathématiques.
o Si la division est malsonnante ou prête à ambiguïté. Exemple : J’ai mal occu/pé ma jeunesse à
faire des cu/lottes de drap.
o Des noms propres et des prénoms, sauf s’il s’agit de noms et prénoms composés qui peuvent
être divisés au trait d’union.
o D’un mot en fin de paragraphe.
o Plus de deux mots de suite.
o On ne peut pas séparer les mots :
o Dans les symboles et unités de mesure,
o Dans les énumérations, ne pas séparer le chiffre ni la lettre du texte qui suit ou précède,
o Dans les dates, ne pas séparer les éléments,
o Dans les noms propres, ne pas séparer les prénoms abrégés, les titres de fonction ou de civilité
des noms propres qu’ils accompagnent.
La ponctuation
Section 6.13 de [RTAS], pages 314 à 331.
Références bibliographiques
Langue générale
[Robert2007]
REY, Alain, Josette REY‐DEBOVE et COLLECTIF LE ROBERT.
Le Nouveau Petit Robert de la langue française 2007
Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française.
40e éd., Paris, Dictionnaires Le Robert, 2007, 2880 p.
ISBN 2‐84902‐133‐4.
[RobertCollins2006]
COLLECTIF.
Le Robert & Collins, dictionnaire français‐anglais, anglais‐français.
8e éd., Paris, Dictionnaires Le Robert, 2006, 2285 p.
ISBN 2849021172.
[Forest1998]
FOREST, Constance et Denise BOUDREAU.
Le Colpron, le nouveau dictionnaire des anglicismes.
4e éd., Montréal, Beauchemin, 1998, 289 p.
ISBN 2761610539.
[Villers2003]
VILLERS, Marie‐Éva de.
Multidictionnaire de la langue française.
4e éd., Montréal, Québec Amériques, 2003, 1632 p.
ISBN 2‐7644‐0203‐1.
Langue technique
[Beer2004]
BEER, David F. et David MCMURRY.
A Guide to Writing as an Engineer.
2nd ed., New York, John Wiley & Sons, Inc., 2004, 272 p.
ISBN 0‐471‐43074‐9.
[Dufour01]
DUFOUR, Hélène.
En bonne et due forme : production de documents ‐ Cahier d’apprentissage.
Montréal, Chenelière/McGraw‐Hill, 176 p.
ISBN2‐89461‐263‐2.
Langue administrative
[FaB]
GUILLOTON, Noëlle et Hélène CAJOLET‐LAGANIÈRE.
Le français au bureau.
6e édition, revue et augmentée par Noëlle Guilloton et Martine Germain.
Office québécois de la langue française, Les Publications du Québec, 2005, 760 p.
ISBN 2‐551‐19684‐1.
[FaB_EX]
LAJOIE, Élaine et Esther POISSON.
Le français au bureau en exercices.
Office québécois de la langue française, Les Publications du Québec, 2005, 87 p.
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Rédaction scientifique
[Baillargeon2005]
BAILLARGEON, Normand.
Petit cours d’autodéfense intellectuelle.
Lux Éditeur, Montréal, 2005.
ISBN 2‐89596‐006‐2.
Normes
[IEEE Std]
IEEE Software Engineering Collection on CD‐Rom;
IEEE, New York, 2004, cédérom;
ISBN 0‐7381‐3757‐X
[ISO/IEC 12207‐1995]
ISO/IEC 12207 ‐ Information Technology—Software Life‐Cycle Processes;
1995.