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Romania

Revue internationale des études balkaniques, première année,


tome I (1934)
M. R.

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R. M. Revue internationale des études balkaniques, première année, tome I (1934). In: Romania, tome 62 n°245, 1936. pp.
132-133;

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Revue des études latines, XII (1934)'. — P. 96-116. Jos. Schrijnen,
Le latin chrétien devenu langue commune. Article très important dont les
thèses essentielles sont : 1° II s'est formé sur le territoire romain une langue
spéciale basée sur les rapports sociaux du groupe des premiers chrétiens :
c'est le latin chrétien. 2° Cette langue spéciale est devenue, et est restée,
pendant un temps considérable, la langue commune de la Romania. »
Mgr Schrijnen marque lui-même les rapports (et les différences) de sa
conception et de celle de M. H. Müller sur l'unité spirituelle prolongée de la
Romania, malgré la dislocation de l'Empire.
M. R.

Revue internationale des études balkaniques, première année,


tome I (1934). — Cette nouvelle revue, fondée, à Belgrade en août 1934,
est dirigée par MM. M. Budimir, de l'Université de Belgrade, et P. Skok,
de l'Université de Zagreb. Elle paraîtra chaque année en deux gros fascicules
d'environ 320' pages. Elle doit embrasser l'ensemble des questions
balkaniques, c'est-à-dire que la linguistique, la littérature et le folklore qui nous
intéressent ici, n'en occuperont qu'une partie et les faits proprement romans
y auront nécessairement une place plus restreinte encore. Mais aussi bien
c'est le grand intérêt des études balkaniques de montrer que l'évolution de
chacun des groupes ethniques, linguistiques ou nationaux, de la région
balkanique ou danubienne ne peut pas le plus souvent être considérée comme
indépendante de l'évolution des autres groupes, et ce sera l'honneur de la
nouvelle revue, succédant au Balkan-Archiv de Weigand et à V Archiv de
Baric, que d'aider à l'étude commune de ces développements communs.
Voici, dans le tome I, les articles qui doivent être particulièrement signalés
aux romanistes outre l'article initial de MM. Budimir et Skok (p. 1-28), Bu
et signification des éludes balkaniques, et une brève note de M. A. Meillet
(p. 29-30), Le problème de la linguistique balkanique. — P. 100-107.
Kr. Sandfeld, Note de syntaxe comparée des langues balkaniques. M. S. reprend
et précise la question, déjà étudiée dans ses Rumänske Studier, de l'origine
des constructions conjonctives diverses après les verbes déclaratifs et volitifs
(roum. ça et ca sa) et voit dans la seconde un calque ancien du grec. —
P. 108-iJi. E. Anickov, Les romans courtois dans les Balkans. Du français au
blanc-russien par l'italien et le serbo-croate. — P. 165-171. Carlo Tagliavini,
Miscellanea etimológica balcánica. 1. Sui nonti délia cutrettola in albanese.
Complément à l'étude de M. R. Hallig sur les noms romans de la bergeronnette
(cf. Romania, LIX, 602) : les dénominations albanaises les plus certaines se
rattachent aux types longue-queue ou hoche-queue ; — 2. Alb. (ciam.) bobëlë
« lumaca » = vénit. d'Istrie et de Dalmatie bobolo, altération de borolo <
bore; — 4. Alb. (gh.) ko/en, kofna « nassa ». De l'ital. cofa « panier » ; —
5. Gh. mer. guverla « Bettdecke ». Le mot est signalé par G. Weigand et
M. T. a quelques doutes sur la qualité de l'explosive initiale; mais c'est
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vraisemblablement le vénitien coverta, emprunté peut-être par l'intermédiaire
d'un autre parler; — 6. Gh. stivue « accatastare ». Vén. stivar « lier,
ranger » ; — 7. Alb. tsop(ë) « pezzo ». M. T. conteste l'étymologie de
Gustav Meyer par le turc cap et signale le vén. \opa « pièce de terre ». —
P. 188-210. S. Stefanovic, Die Legende vom Bau der Burg Skutari ; ein
Beitrag \ur interbalhanischen und vergleichenden Lagenforschung. C'est la
légende roumaine de Mes ter u Manóle, aroumaine du pont sur l'Arta,
albanaise du pont de Dibra, etc. — P. 211-231. Th. Capidan, Le jeu aux osselets
che^ les Roumains, les Slaves et les Albanais. Étude, d'une remarquable
information, qui révèle à la fois la richesse du vocabulaire technique de ce jeu de
tous les temps et les ressemblances de ce vocabulaire entre groupes
balkaniques divers.
Notules. — P. 269-70. Leo Spitzer, Esp. levente, du turc osm. levend
« soldat volontaire, vagabond ». — P. 270-272. Leo Spitzer, Rum. mire
« Bräutigam ». Note sur le voisinage des sens de « époux » et de « vaillant ».
— P. 276-277. P. Skok, Aroum. lanotâranli, pi. de lano'ta. Ce type de
pluriel serait une combinaison du pluriel turc (persan) en -an et du pluriel
aroumain en -Fi.
Comptes rendus. — P. 287. P. Fulvio Cordignano S. J., Di^ionario alba-
nese-italiauo e italiano-albanese, parte albanese-italiana (C. Tagliavini). —
P. 296-298. B. Recatas, L'état actuel du bilinguisme che^ les Macédo-Roumains
etc. (P. Skok; cf. Romania, LXI, 519). — P. 298-299. C. Tagliavini,
Penetra^ione e adattamento délie voci italiane e croate nel dialetto albanese di
Borgo Eriiio (Zara) (P. Skok).
Le t. II (1935) de cette première année de la Revue est constitué par la
première partie d'un recueil sur Les Balkans, leur passé et leur présent,
composé de notices de caractère un peu général et qui ne nous intéressent pas
directement. Nous y signalerons cependant quelques pages de P. Kretschmer
(p. 41-48) : Sprachliche Vorgeschichte des Balkans, de Jacques Zeiller (p. 76-81) :
L'expansion du christianisme dans la Péninsule des Balkans du /er au V^ siècle,
de Kalmi Baruh (p. 173-179) : Les Juifs balkaniques et leur langue.
M. R.

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