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Moustapha NDIAYE Montpellier, le 13 mars

2015
200 Avenue de vert-bois
34090 Montpellier
Email : moustaphaa.ndiaye@gmail.com
Téléphone : 0609156580

Objet : dénonciation des agissements de Monsieur Thierry Wacrenier, directeur de la Cité


universitaire des Arceaux

A Monsieur Philippe PROST Directeur du CROUS de Montpellier,

Je viens vers vous pour dénoncer les agissements de Monsieur Thierry Wacrenier, directeur
de la Cité universitaire des Arceaux.

Etudiant de mon état, j’ai intégré la Cité universitaire des Arceaux depuis septembre 2013 en
qualité de vacataire remplaçant garde de loge (accueil le jour et veilleur de nuit). Le 27 février
2015, Monsieur Wacrenier m’a informé de sa décision de ne pas renouveler mon contrat.
Certes, au regard du caractère dérogatoire du contrat de vacataire par rapport au contrat de
droit commun, qui permet au CROUS d’établir des CDD de 6 mois renouvelables, pouvoir
discrétionnaire lui est légalement laissé de ne pas renouveler un contrat. Le non-
renouvellement de mon contrat, je l’accepte avec beaucoup de dignité. Cependant, je tenais à
dénoncer d’une part la brutalité inouïe avec laquelle il y a mis fin et d’autre part l’absence de
grief professionnel comme fondement à sa décision.

Je considère sa décision brutale dans la mesure où Monsieur Wacrenier aurait pu me prévenir,


au moins un mois en avance, qu’il ne renouvellerait pas mon contrat. Tous les vacataires
étudiants qui ont eu à travailler aux Arceaux et qui à un moment devaient partir lui ont
transmis un préavis. Si j’avais été dans ce cas de figure, je n’aurais pas agi différemment. Je
pense que le préavis a été institué dans la pratique juridique du contrat pour permettre à toute
partie de prendre ses dispositions et de ne prendre aucune à dépourvu. Dans le cas d’un CDD
normal, le terme du contrat, fixé d’avance constitue, en soi un préavis. Mais dans le cas de nos
contrats de vacataire étudiant, particulièrement au regard de la pratique de Monsieur
Wacrenier, le renouvellement est tacite. En ce qui me concerne, j’en étais à mon 19 ème
avenant couvrant la période allant du 1er septembre 2013 au 27 février 2015. Me prévenir était
la moindre des choses. Mais il a attendu le 27 février au matin, pour dire à l’agent d’accueil
titulaire, en l’occurrence Madame DUPLAN, de m’informer de sa décision alors que j’étais
déjà inscris sur le planning pour travailler le 28 février ainsi que pour le mois de mars. Ceci
constitue tout simplement une rupture abusive de contrat. Et il mesure bien les conséquences
désastreuses de sa décision puisqu’il sait que nous sommes tous des étudiants salariés. Ce
caractère délibéré de son acte le rend d’autant plus inadmissible.

Après avoir été informé par Madame DUPLAN, je l’ai appelé pour savoir le motif du non-
renouvellement du mon contrat et le fait qu’il l’ait fait sans préavis. Il m’a fixé un rendez-
vous dans l’après-midi. Sur place, il m’informe qu’il ne renouvelait pas mon contrat parce que
j’avais eu une altercation avec le veilleur de nuit titulaire Monsieur Patrick Engone-Nguema.
Mon différend avec ce dernier remontait au mois de novembre, parce qu’il voulait imposer
une règle non inscrite sur nos tâches à accomplir et surtout parce qu’il le faisait sous fond de
chantage sur nos contrats précaires d’étudiants. Autrement dit, il me faisait savoir que je
devais obéir à ses moindres injonctions sous peine de me faire renvoyer. Je me suis donc
opposé à lui que sur le fait du chantage que j’ai trouvé puéril. Hormis ce différend avec
Monsieur Engone-Nguema, que je considère comme de l’harcèlement, je n’ai jamais eu de
problème d’indiscipline ou d’insubordination avec les agents titulaires de la loge. J’ai toujours
accompli mon travail avec sérieux. Jamais Monsieur Wacrenier n’a eu de remontrances à faire
dont j’ai été l’auteur direct. Jamais dans mon parcours professionnel antérieur à la cité des
Arceaux, que ce soit comme cuisinier, comme vacataire chargé de travaux dirigés à la faculté
de droit, je n’ai été l’objet de tels reproches. Et le jour de ma dernière entrevue avec Monsieur
Wacrenier, lui-même reconnaissait ne me reprocher aucune faute dans l’accomplissement de
mes vacations à la loge des Arceaux depuis mon arrivée jusqu’à ce différend. En d’autres
termes, le seul motif du non-renouvellement de mon contrat est l’acharnement crypto-
personnel de Monsieur Engone-Nguema à mon endroit.

Mon cas est symptomatique du management de la cité des Arceaux par Monsieur Wacrenier.
En ce qui concerne le personnel, il s’acharne particulièrement certaines personnes. Il s’agit
des deux titulaires de l’accueil jour à savoir Mesdames Christine Puech et Maryline Duplan.
Son manque de respect à l’égard des dernières, dont j’ai été témoin à plusieurs reprises, est
constant. Il les engueule sans raison. Il leur met des avertissements injustifiés comme moyen
de pression. Par crainte des représailles hiérarchiques qui entacheraient leurs carrières, elles
subissent une humiliation permanente. C’est son harcèlement qui avait poussé Madame
Annick à demander sa mutation il y a deux ans. Son chef du personnel, Monsieur Maurice
Pierichon participe activement à ce harcelèment. A cause de leur méthode, Madame Marie-
Ange Cuadrado, agent des espaces verts de la cité est en arrêt maladie pour dépression. La
méthode employée pour faire craquer Mme Cuadrado a consisté à la surcharger de travaux
très pénibles pour une femme.

Sous leur férule, le seul électricien de la cité, à savoir Monsieur Alain BEL a été muté contre
son gré parce qu’il s’insurgeait contre leur manière de faire. Il n’est pas étonnant, qu’en virant
les compétences pour privilégier le copinage, qu’il y ait eu une fuite importante de gaz qui a
failli faire sauter la cité au mois de février. C’est également la gestion par les amis qui
explique que cette année et la précédente aussi, la cité du Parc soit restée deux semaines sans
chauffage ni eau chaude en plein hiver parce que leur gestion du réservoir de fuel est
défaillant. J’aurais pu multiplier leurs erreurs grossières de gestion. Mais ce qu’il y a plus de
plus ahurissant est que Messieurs Wacrenier et Pierichon entretiennent aux yeux de tous et au
frais du CROUS leurs relations avec leurs maitresses qui travaillent sur les lieux. A leurs
niveaux de responsabilités, la confusion entre le travail et la vie privée crée un climat malsain
au sein du personnel, engendre un conflit d’intérêt et complètement aux antipodes des règles
de gestion du service public. C’est ainsi que la promotion de la maitresse de Monsieur
Pierichon comme responsable des femmes de ménage ait pu créer de la frustration. J’aurais
encore pu égrener le chapelet du climat délétère qui prévaut aux Arceaux et dû principalement
aux méthodes de Monsieur Wacrenier et de son chef de personnel. Cependant, je m’en arrête
pour le moment.

En tant que directeur général du CROUS de Montpellier, j’ai estimé nécessaire de vous saisir
en premier lieu avant de m’adresser aux organisations syndicales des étudiants et à la presse
pour le dénoncer. Ceci parce que j’ai gardé de vous et de votre épouse, quand vous veniez
chercher vos courriers, l’image de personnes simples et humbles.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le directeur, l’expression de
mes salutations distinguées.

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