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Chapitre 2. Stratégie et cadre de la politique agricole .................. Erreur ! Signet non défini.
1.1.1 Identifier les principales contraintes ....................... Erreur ! Signet non défini.
1.1.2 Définir des priorités d’action ................................... Erreur ! Signet non défini.
1.3 Faisabilité d’une politique agricole ................................ Erreur ! Signet non défini.
1.5 Mise en œuvre des stratégies et des politiques ............... Erreur ! Signet non défini.
II. Principaux instruments de politique agricole ....................... Erreur ! Signet non défini.
2.2 Classification des politiques agricoles ............................ Erreur ! Signet non défini.
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III. Analyse des politiques ............................................................ Erreur ! Signet non défini.
3.2 La Matrice d’analyse des politiques (MAP) .................. Erreur ! Signet non défini.
3.2.2 La rentabilité économique au prix de référence ..... Erreur ! Signet non défini.
3.2.3 Les divergences entre les prix financiers et les prix économiques ....... Erreur !
Signet non défini.
3.3 L’instrument d’analyse des incitations à l’agriculture . Erreur ! Signet non défini.
3.3.1 Le bénéfice financier net (BFN) ............................... Erreur ! Signet non défini.
3.3.2 Le coefficient de protection nominale (CPN) .......... Erreur ! Signet non défini.
3.3.5 Equivalent des subventions à la protection (ESP) .. Erreur ! Signet non défini.
3.4.1 Le bénéfice économique net (BEN) .......................... Erreur ! Signet non défini.
3.5 Evaluation de la cohérence des politiques à travers les résultats des analyses
d’incitations et de pénalisation des produits .......................... Erreur ! Signet non défini.
3.6 Une évaluation des cohérences des politiques à travers les objectifs politiques
.................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
3.3 Stratégie nationale de promotion des exportations ....... Erreur ! Signet non défini.
3.4 Observatoires des pratiques anormales ......................... Erreur ! Signet non défini.
4.1 Les instruments de protection directe ............................ Erreur ! Signet non défini.
4.1.5 Les barrières sanitaires et phytosanitaires ............. Erreur ! Signet non défini.
4.2 Les instruments de protection indirecte ............................. Erreur ! Signet non défini.
4.2.2 Les programmes par produit ................................... Erreur ! Signet non défini.
4.2.4 Les subventions aux intrants et les exonérations d’impôtsErreur ! Signet non
défini.
5.1 Instruments de soutien aux prix et de gestion du risque lié au prixErreur ! Signet
non défini.
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Introduction
Au début des années 1990, plusieurs pays surtout ceux en développement ont adopté des
programmes d’ajustement structurel (PAS), visant à libéraliser l’économie et à améliorer la
gestion des finances publiques. Malgré cela, l’intérêt porté à la formulation et à la conduite de
nouvelles stratégies et politiques agricoles n’a pas diminué. Au contraire, c’est souvent la
réalisation des programmes d’ajustement économique qui a amené à accorder une priorité
croissante à la recherche de politiques qui revitalisent le secteur agricole. Cette motivation
trouve en partie sa source dans le besoin de redéfinir le rôle de l’agriculture en conformité avec
les nouvelles visions de l’économie, et en même temps, d’agir en sorte que les besoins des
populations rurales soient pris en compte dans ce contexte. La pauvreté rurale est envahissante
et tenace, et la croissance agricole est le moyen le plus efficace d’y remédier.
Nombreuses sont les nouvelles approches à la politique agricole qui sont élaborées,
perfectionnées et exécutées. On en apprend les leçons et on les adapte aux circonstances. Et
néanmoins, la littérature économique disponible a peu à offrir aux décideurs des politiques
agricoles, pour ce qui est d’une «distillation» des découvertes issues de l’expérience
internationale et de la recherche. Souvent, les Ministères de l’agriculture et d’autres organes
publics sont à la recherche de solutions nouvelles: ils s’efforcent de s’écarter des formes
traditionnelles d’intervention gouvernementale, telles que le recours aux prix de soutien, les
systèmes étatiques de mise en marché, la propriété étatique des biens de production, le crédit
subventionné, le contrôle des importations, ou la fourniture centralisée de services à
l’agriculture. Cependant, des directives pour les orienter de façon pratique vers de nouvelles
politiques possibles ne sont pas toujours facilement disponibles.
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Chapitre 1 : Politique agricoles, et principaux concepts
I. Définitions des principaux concepts
Le terme de « Politique » peut être défini comme étant l’action du gouvernement à l’opposé de
celle des individus. La « force » des pouvoirs publics sera par conséquent mise à la disposition
des politiques. Ne pas avoir de politiques impliquera donc d’utiliser de arrangements
volontaires. La politique économique peut être définie comme l’offre des mesures économiques
prises par les pouvoirs publics en vue d’orienter l’activité économique, conformément aux
objectifs de développement préalablement définis. Il s’agira donc d’expliquer les choix de
politiques et d’en prédire les conséquences.
Politique agricole : une réalité complexe. Tout en prenant acte de cette complexité, on se
contentera ici de reprendre la définition qui fait le plus largement consensus et qui associe la
politique agricole à un ensemble de mesures dirigées vers le secteur agricole. Plus précisément,
une politique agricole est « un ensemble de mesures réglementaires, dispositifs structurels,
moyens financiers et humains interdépendants, mis en œuvre par la puissance publique pour
contribuer à la progression du secteur agricole ». L’incidence des mesures de politique
générale (fiscale et monétaire par exemple) doit également être prise en compte au titre de
l’intervention publique dans le secteur agricole.
Une politique agricole se compose d’un ensemble d’interventions publiques qui portent sur la
production agricole nationale ou sur les importations et exportations de produits agricoles.
Cette définition d’une politique agricole « idéale » repose sur un certain nombre de conditions
qui ne sont que rarement réunies dans le contexte africain. Elle suppose :
• qu’il y ait une cohérence globale tout au long du processus de politique agricole, depuis
le choix de la stratégie, la formulation des objectifs spécifiques, l’identification des
instruments et mesures, leur mise en œuvre et leur évaluation, et qu’il y ait une
cohérence avec les autres politiques sectorielles menées (commerciale,
environnementale, etc.) ;
• qu’il existe des moyens inscrits dans la durée permettant de mettre en œuvre ces
mesures, sans rupture dans le financement, de manière à ce que la politique soit
appliquée de manière stable.
Bien que plusieurs interprétations du terme « politique agricole » existent, deux d’entre elles
sont le plus fréquemment reprises :
1.la première consiste à parler de la politique agricole en se référant avant tout aux
intentions, c’est-à-dire en évoquant les textes d’orientations et les objectifs généraux, même si
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ceux-ci ne sont pas mis en œuvre. Cette démarche, plutôt volontariste, tend à faire passer la
politique agricole pour ce qu’on voudrait qu’elle soit plutôt que pour ce qu’elle est réellement ;
Le recensement des différents projets s’apparente à une compilation d’actions superposées qu’il
n’est pas aisé de relier à un quelconque objectif commun : à titre d’exemple, au Burkina Faso,
l’Union européenne et les différents pays membres de l’UE ont bien cherché à coordonner leurs
interventions dans le cadre de Plans d’actions par filière, mais cela n’empêche aucunement la
Banque mondiale, la Coopération chinoise et des Fonds arabes d’intervenir dans ces mêmes
filières sans se référer aux Plans d’actions élaborés avec l’appui des Européens.
Il existe dans la littérature plusieurs définitions qui dépendent de l’angle selon lequel on se
place. Ainsi, T. Pouch propose plusieurs définitions de la politique agricole, chacune
correspondant à un point de vue particulier. La politique agricole est tour à tour (i) « un mode
d’allocation des ressources plus efficace que le marché » si l’on met en avant l’existence de
défaillances de marché et le besoin de les corriger, (ii) « un système social visant à préserver
les intérêts de certaines catégories de la population ou groupes de pression » si l’on se place du
point de vue de l’économie politique, (iii) « un ensemble de moyens permettant aux agriculteurs
de préserver ou d’étendre leur compétitivité interne et externe et de dégager des parts de marché
au détriment de leurs principaux concurrents » si l’on privilégie une approche en termes
d’économie internationale.
De nos jours, les objectifs des politiques agricoles sont nombreux, et n’ont pour la plupart pas
évolué avec le temps ; on peut notamment mentionner les suivants :
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• Porter les revenus agricoles (ou les revenus des ménages agricoles) à un niveau
acceptable.
• Réduire la variabilité des revenus (ou les fluctuations à la baisse des revenus).
• Proposer des produits alimentaires sains et de bonne qualité (au juste prix).
Les politiques agricoles ont connu d’importantes évolutions au cours du temps. Mais des
politiques interventionnistes nationales aux politiques d’intégration régionale en passant par
l’ajustement structurel, les évolutions n’ont pas mené au développement tant attendu d’un
secteur pourtant vital.
Les facteurs déterminants des politiques agricoles ont été essentiellement exogènes. Même si
les stratégies sont différentes d’un pays à l’autre, les soubassements idéologiques des politiques
ont été les mêmes et fortement influencés par le contexte socio-politique et économique
international. En se référant aux acteurs impliqués ainsi qu’au contexte de leur mise en place,
les politiques agricoles en Afrique subsaharienne peuvent être regroupées en trois grandes
générations.
Les politiques interventionnistes. La fin des années 50 marque pour la plupart des pays de
l’Afrique subsaharienne le début des régimes d’autonomie avec la période des Indépendances.
Les États post-coloniaux s’étaient orientés pour la plupart dans la construction de leurs
économies. L’agriculture devait être le moteur de la croissance économique et sociale. Le
contexte sociopolitique et économique est marqué également par la sortie de la seconde guerre
mondiale et la prédominance des thèses keynésiennes et socialistes du rôle de l’État dans le
fonctionnement de l’économie. Cette première période est marquée ainsi par une très forte
implication des États comme acteurs incontournables et promoteurs du développement du
secteur agricole.
Cependant, le changement porte plus sur l’acteur pilote. Les orientations des politiques
agricoles, elles, restent les mêmes. Elles ont pour principal soubassement la continuation
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des stratégies mises en place pendant la période coloniale. En effet, le volontarisme d’État
renforce les options de développement de l’agriculture de rente et des filières d’exportation
mais selon deux formes différentes.
Les options politiques libérales. La forte présence des États dans la sphère économique a été
remise en question par le courant du libéralisme fortement porté par les institutions de Bretton
Woods à la fin des années 70. L’hégémonie de l’État constituait un frein à l’essor économique.
Au volontarisme de l’État s’est substitué le volontarisme des bailleurs de fonds avec la mise en
place des Programmes d’ajustement structurel.
La libéralisation n’a pas contribué à inverser les grandes tendances de l’agriculture africaine :
faible productivité, baisse des parts de marchés au niveau des marchés d’exportation,
paupérisation rurale de plus en plus importante. Outre les questions du rôle de l’agriculture dans
les économies de la région, les orientations politiques de la fin des années 90 portent également
sur d’autres défis liés à l’éradication de la faim et de la pauvreté, à la préservation des
ressources, etc. L’agriculture est ainsi de plus en plus au cœur des documents de politiques de
réduction de la pauvreté.
L’agriculture de l’Afrique subsaharienne n’est pas en marge de ces dynamiques. Les politiques
publiques
• et du développement des complémentarités entre les pays par les échanges intra-zones.
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l’Afrique (NEPAD), dégage la vision de l’agriculture africaine pour l’atteinte des objectifs du
millénaire à l’horizon 2015.
Depuis la fin des années 90, le débat sur les orientations de l’agriculture de la région est de plus
en plus porté par la société civile notamment les organisations de producteurs.
Les approches dirigistes et souvent portées de l’extérieur sont ainsi fortement indexées comme
principales causes des différents échecs.
Le renouveau des politiques agricoles est défendu tant du point de vue de la participation des
agriculteurs dans leur élaboration que dans la souveraineté des choix et des options mais
également du financement de ce secteur.
Les politiques agricoles ne peuvent plus faire abstraction des priorités relatives au
développement de l’agriculture vivrière pour nourrir les populations de la région souffrant de
la faim, générer des revenus pour réduire la pauvreté mais également préserver les ressources
productives. L’implication de la société civile agricole, qui se présente comme un acteur
incontournable, marque une rupture importante dans les processus d’élaboration et
d’application des politiques publiques. Cependant, beaucoup d’étapes restent à franchir.
L’évolution de l’agriculture de la région dépendra en grande partie de la capacité de la société
civile à infléchir les choix et à proposer des alternatives aux modèles qui ont jusque-là conduit
aux différentes impasses.
L’agriculture a une importance très variable dans les économies des différents pays, mais
comme on peut s’y attendre, cette importance diminue à mesure que le PIB par habitant
augmente et que l’économie se transforme, d’un point de vue structurel.
- le groupe des pays les moins avancés, elle assure 27% (selon des chiffres de 2009)
Au cours des dernières décennies, la croissance agricole était, en grande partie, due à la
croissance de la productivité de la main-d’œuvre agricole qui, contre toute attente, a augmenté
plus rapidement que la productivité de la main-d’œuvre hors secteur agricole, depuis les années
60. Cette croissance rapide de la productivité de la main-d’œuvre agricole a été rendue possible
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par un exode des travailleurs agricoles, sous l’effet combiné de l’attraction du secteur industriel
et de la volonté de quitter l’activité agricole.
Dans l’ensemble, la croissance agricole a probablement un rôle plus important à jouer en tant
que facteur de réduction de la pauvreté, plutôt que comme moteur de la croissance économique.
Cela s’explique par le fait que la proportion des individus travaillant dans l’agriculture est
nettement supérieure à la part de la production économique provenant de l’agriculture. Dans les
pays les moins avancés, la population active occupée dans le secteur agricole représentait, en
2009, plus de 66% de la population active totale, soit le double de la part de l’agriculture dans
le PIB. On peut en déduire que les travailleurs agricoles ont en général des revenus moindres,
comme l’indique d’ailleurs le fait que la pauvreté est surtout concentrée dans les campagnes.
Étant donné que beaucoup de pauvres travaillent dans l’agriculture, la croissance agricole aura
probablement des effets plus bénéfiques pour les pauvres que la croissance non agricole.
Selon une étude détaillée récente, analysant la croissance, d’un pays à l’autre, la croissance
agricole réduit la pauvreté parmi les plus démunis, à condition que les inégalités de revenus ne
soient pas trop criantes. Dans les pays à faible revenu dotés de peu de ressources, un taux donné
de croissance du PIB dû à la croissance agricole réduit cinq fois plus la pauvreté que le même
taux de croissance du PIB dû au développement d’autres secteurs (sauf en Afrique
subsaharienne). En Afrique subsaharienne, la croissance agricole se révèle 11 fois plus efficace.
Il est donc essentiel d’accroître la production et la productivité agricoles si l’on veut réduire la
pauvreté de manière efficiente, surtout dans les pays à faible revenu.
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Economies
fortement
tributaires Economie en
de phase de Economie
l'agriculture transformation urbanisées
Contribution de l'agriculture à la
croissance du PIB (part en %, 1993-
2005) 32 7 5
Source : Banque mondiale, 2008. Rapport de 2008 sur le développement dans le monde :
l’agriculture au service du développement. Washington, DC
Il faut également dire que la croissance agricole apporte, entre autres, une stimulation bénéfique
en créant des marchés pour les biens et services non-agricoles, ce qui diversifie la base
économique des régions rurales. A mesure que les économies croissent, l’importance des
activités non-agricoles augmente dans l’économie rurale. Leur développement, cependant,
dépend en partie de la croissance agricole. Ce sont des facteurs complémentaires, et non pas
substituables, du développement rural.
Créée en 1957 et mise en place en 1962, la Politique Agricole Commune (PAC) est un accord
des différents pays de l'Union Européenne dont le but est de garantir un apport alimentaire pour
les populations tout en garantissant des revenus acceptables pour les agriculteurs.
Origine de la PAC
C’est en 1957 que la PAC naît, lors du traité de Rome, qui a vu la création de l’Union
Européenne (à l’époque CEE). Elle est mise en place quelques années plus tard, en 1962. À la
sortie de la guerre, l’agriculture européenne est paralysée. La France ne fait pas exception, au
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contraire. Pourtant, dans un contexte économique également délicat, il faut nourrir les
populations. C’est de ce constat que la PAC est née.
Elle a pour principal objectif de fournir des denrées alimentaires à la population, à des prix
abordables, tout en fournissant des revenus corrects pour les agriculteurs. La PAC repose donc
sur deux grands principes : le contrôle des prix et le financement des agriculteurs.
Ces objectifs doivent être remplis tout en respectant l’environnement, en produisant une
alimentation de qualité et saine et, depuis 1999, en contribuant au développement rural.
Chaque année, tous les pays de l’UE versent une contribution en fonction de leur richesse.
Actuellement, ce budget constitue le plus important de l’UE avec 58 milliards d’euros par an
(un peu moins de la moitié du budget total).
Ensuite, cet argent est redistribué aux États qui s’en servent notamment pour reverser des aides
financières aux agriculteurs en fonction de différents critères, notamment la taille de
l’exploitation agricole et le respect des consignes imposées par la PAC.
La réforme de la PAC
Une nouvelle version de la PAC verra le jour en 2014, et ce jusqu’en 2020. Fin 2013, le cadre
budgétaire sur lequel les différents pays européens s’étaient mis d’accord prendra fin.
La nouvelle PAC aura notamment pour objectifs de prendre en considération les nouveaux
problèmes auxquels les sociétés sont confrontées, comme le changement climatique. Elle visera
également à répartir plus équitablement les aides financières aussi bien au niveau national qu’à
celui de l’UE, tout en continuant à remplir les objectifs de 1957.
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4.2 Politique agricole commune de l’UEMOA
Pour atteindre les objectifs, la politique commune s’articule autour de trois axes d’intervention
: (i) le développement et l'adaptation des grandes filières régionales ; (ii) l'approfondissement
du marché commun pour le secteur agricole, et (iii) l'insertion de l'agriculture régionale dans le
marché mondial.
Depuis les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) dans les années 1990, le Burkina Faso
a considérablement et progressivement amélioré sa gestion macro-économique. Cela s’est
caractérisé par un assainissement des finances publiques, la libéralisation progressive de
l’économie, le désengagement de l’Etat de certains secteurs de production et l’adoption de
nombreuses stratégies de développement et de lutte contre la pauvreté. Ces efforts ont favorisé
un afflux de capitaux étrangers dans l’économie et une amélioration de la croissance
économique.
Le secteur agricole a été au premier plan des réformes engagées à cause de la place qu’il occupe
dans l’économie nationale. Ainsi, plusieurs stratégies et politiques agricoles ont été adoptées et
mises en œuvre avec notamment des volets importants en investissement public.
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développement rural ont élaboré des documents de politiques et stratégies sectorielles entre
1995 et 2003, dont les principaux sont les suivants :
Le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) produit en 2000 et révisé en 2003
mentionne que l’objectif du gouvernement est de stimuler la contribution du secteur agricole à
la croissance en créant, d’une part, un climat économique plus favorable aux investissements
privés (particulièrement dans les domaines de la production, du marketing et de la
transformation industrielle) et au développement de petites et moyennes entreprises en milieu
rural et dans les poches de pauvreté, et d’autre part, un environnement biophysique favorable à
la croissance rapide.
Dans le but de traduire les objectifs du CSLP en activités concrètes, le gouvernement a adopté,
en 2003, une Stratégie de Développement Rural (SDR), qui vise la croissance durable du secteur
agricole comme mécanisme de choix pour assurer une plus grande sécurité alimentaire et
promouvoir un véritable développement rural. Les principaux objectifs de la SDR sont:
• augmenter les revenus grâce à une diversification des activités économiques en milieu rural ;
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• renforcer la liaison production/marché ;
•améliorer la situation économique et le statut social des femmes et des jeunes en milieu rural;
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La politique nationale d’environnement (PNE). Son adoption par le Gouvernement en janvier
2007 dote le secteur de l’environnement d’un cadre de dialogue pour les acteurs et les
partenaires nationaux et internationaux. En fédérant toutes les ambitions du gouvernement en
matière d’environnement en un seul document de référence, elle vise à favoriser l’intégration
de la dimension environnementale dans les politiques, plans et programmes de tous les acteurs
et partenaires. Son opérationnalisation s’est fait jusque-là à travers essentiellement le Plan
décennal d’action de l’environnement et du cadre de vie (PDA/ECV).
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En outre, une problématique essentielle pour le développement agricole au Burkina Faso
mobilise la classe politique et toute une partie de la société civile concernée. Il s’agit de la
question foncière. L’insécurité foncière est un problème majeur pour les agriculteurs du pays
et les la RAF (Réforme agraire et foncière) de 1984, révisée en 1991 et 1996 ne régla pas les
problèmes. Le gouvernement se ressaisit de la question en 2007 en annonçant un Programme
national de sécurisation foncière en milieu rural (PNSFMR), qui se traduit par l’adoption en
juin 2009, d’une loi portant régime foncier rural. Cette loi doit permettre :
• d’assurer un accès équitable aux terres rurales pour l’ensemble des acteurs ruraux ;
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