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Mr C est âgé de 59 ans (25/11/1956). Il a été institutionnalisé à Pouancé au Domaine du Lac suite à
une perte d’autonomie liée à sa sclérose en plaque. La sclérose en plaque s’est déclarée en 1986.
Mr C a pour antécédent une fracture du col du fémur gauche traitée par plaques et vis.
Mr C souffre d’une escarre de l’ischion. Pansement au niveau de son escarre à réaliser tous les trois
jours sauf s’il est souillé ou mal adapté. Pansement s’effectuant par pression négative : système de
VAC par pression négative.
Les soins d’hygiène s’effectuent au lit. Nous effectuons un changement de position toutes les deux
heures. Le personnel soignant ne fait plus de transfert à Mr C. Son matelas est donc anti escarres (air
duo). Son lit ne doit pas être incliné à plus de 30°.
L’escarre de Mr C est apparue car il s’est mis au régime de lui-même donc il y avait une diminution de
l’alimentation. A cela s’ajoutait une perte de mobilité étant donné qu’il ne se mobilisait plus et donc
une augmentation du temps passé au lit. Ces faits favorisaient l’apparition d’escarres. De plus, il
portait des jeans et l’escarre s’est formée à cause de la couture à l’arrière des jeans.
Evolution de la plaie :
Le 24/08/15 : escarre ischiatique droite stade 3, fibrineuse, un diamètre 6 cm. Mise en place
de changement de position au lit, changement de coussin au fauteuil, matelas à air,
alimentation hyper protidique (albumine à 35 g/l), détersion mécanique aux ciseaux et
traitement par pansement alginate.
Le 18/09/15 : aggravation de l’escarre vers un stade 4 avec nécrose. Renforcement du régime
hyper protidique, coussin à air dynamique au fauteuil et diminution du temps de lever au
fauteuil. Détersion toujours mécanique aux ciseaux ainsi que le traitement par alginate.
Le 28/10/15 : pose d’une sonde vésicale (posée suite à un globe urinaire et maintenue pour
favoriser la cicatrisation) Evolution favorable avec un ramollissement de la fibrine.
Le 03/12/15 : escarre stade 3, retard de cicatrisation : berges bourgeonnantes mais
difficultés de détersion de la fibrine profonde et pansement malodorant et très exsudatif.
Consultation escarre auprès du Dr Salim, médecin référent escarre à Châteaubriant. Le
scanner montre une fistule descendant jusqu’à l’ischion. Antibiothérapie pendant 6
semaines, traitement de la plaie par méchage hydrofibre et irrigation antibiotique (flagyl).
Alitement strict au lit.
Le 28/01/16 : amélioration de la plaie, diminution de la taille de la plaie mais pas en
profondeur. Un avis chirurgical demandé au CHU de Nantes : échec de la cicatrisation. Par la
suite, proposition d’une chirurgie par lambeau avec pose de thérapie par pression négative
pour favoriser la cicatrisation.
Le 25/02/16 : première pose de TPN. Plaie d’un diamètre de 3 cm. Installation d’une mousse
à l’intérieur et à l’extérieur de la plaie. Dépression prescrite : 88 mmHg
Le 28/02/16 : premier pansement à J3, diminution de l’exsudat, diminution de la fibrine et
apparition d’un bon tissu de granulation.
Le 19/03/16 : J23, pas de fibrine, seulement bourgeonnent de bonne qualité
Le 11/04/16 : dernier pansement de TPN, plaie de diamètre inférieur à 1 cm
Le 21/04/16 : chirurgie de recouvrement par lambeau
Il s’agit d’un procédé mécanique et non invasif pour traiter des plaies chroniques et/ou aigues. Le
système permet d’exercer une pression négative locale et stimule le processus de cicatrisation de la
plaie.
Selon l’HAS, il s’utilise en 2ème intention pour les plaies chroniques après un échec de la cicatrisation
dirigée. Il doit être posé et suivi par une équipe formée à l’utilisation de ce dispositif.
Il nécessite le suivi 24h/24h. Le générateur doit être arrêté une heure avant la réfection du
pansement.
Pour réaliser la réfection de ce pansement, il faut se munir d’un générateur de TPN, d’un réservoir
pour exsudats ainsi que d’un kit comprenant mousse et tubulure d’aspiration.
Réduire l’œdème
Améliorer la circulation sanguine au niveau de la plaie
Stimuler le tissu de granulation
Contrôler les infections