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2 études de texte car présente une vision du peuple révolutionnaire totalement différente
dans des oeuvres de fictions : négative chez Flaubert et positive chez Vallès
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La Commune est une révolution qui éclate notamment en réaction à l’entrée en France de
l’armée prussienne qui menace d’entrer à Paris. Le peuple de Paris défend la ville puisque
le IInd Empire de Napoléon III est vaincu. La République est proclamée et la Commune
instaure un gouvernement autonome. D’autres villes, notamment Marseille, vont faire de
même mais la reprise de Paris est organisé par les conservateurs, réfugiés à Versailles. On
les appelle les versaillais. Ils vont récupérer la ville et massacrer les communards. Les
communards se réfugient au cimetière du Père Lachaise et ils sont fusillés sur un mur qui
est aujourd’hui un mur de pèlerinage pour une partie de la gauche et de l’extrême gauche.
1. Le bruit et la fureur …
Pour Flaubert, c’est l’enfer au sens métaphorique : chaleur insupportable, la foule brûle une
série d’objets (7 bûchers). Le peuple a des allures sataniques : visages rouges, sueurs. Le
peuple se laisse aller au plus bas instinct : colère, gourmandise… Fantasme de la foule ivre.
Péché de la luxure.
Ruban de la légion d’honneur pour faire une ceinture par les prostitués (reconnaissable aux
ceintures jaunes, dorées). Une prostituée fait la statue de la liberté. La liberté se vend aux
plus offrants.
Idée que la révolution de 1830 n’a mené à rien en dehors d’une liberté mal entendue.
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On peut se poser la question de si c’est le peuple qui les dégoûte, cette énergie.
Les 2 héros ne sont pas sensibles à cette nouvelle forme d’héroïsme. Vision désidéalisé du
peuple : beaucoup plus terre à terre, réel du peuple qui est susceptible de casser le mythe
romantique du peuple en action. Quand Frédéric continue de trouver le peuple magnifique, il
dit qu’il préfère s’en tenir aux clichés du romantique plutôt qu’à la réalité. Ça signifie qu’il ne
juge le peuple que du point de vue esthétique. Mais dans une scène pareille, est-ce
vraiment la beauté qui compte et non l’efficacité politique d’un tel mouvement ?
Les seuls portraits qu’on a sont stéréotypés qui associent le peuple au crime : galérien,
chenapan, violeurs en puissance, …
Animalité mis en avant : mugissement et grouillante
3. La déroute du sens
Le peuple ne donne aucun sens (synonyme de direction et de signification) à son action, qui
n’est pas mue par une idéologie politique mais l’envie. Ce qui motive secrètement la foule ce
n’est pas une véritable idéologie mais l’envie (aspiration aux honneurs et à la richesse).
Flaubert dénonce la fausse union qui s’opère autour de ce symbole révolutionnaire : La
Marseillaise. Quand il nous dit que chacun satisfaisait son caprice, il nous peint le peuple
comme un enfant. Le peuple semble s’agiter plutôt qu’agir. La scène révèle une perte de
sens dans l’histoire. Cette perte de sens se traduit dans le texte par la suppression des
connecteurs logiques.
Il brouille les points de vues (avis contradictoires sur le peuple).
La scène n’est pas réaliste, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Flaubert ne décrit pas
février 1848 mais n’importe quelle révolution, ce qu’il imagine être n’importe quelle
révolution.
Film : Un peuple et son roi : pas très bon film mais prise de la Bastille semblable au passage
de Flaubert donc toutes les révolutions semblables dans l’imaginaire
L’héroïsme individuel est impossible car le héros, Frédéric, reste un simple observateur,
passif, en retrait. Il engage un polytechnicien à s’interposer plutôt que de le faire lui-même.
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II. Etude du texte de Jules Vallès extait de L’Insurgé (posthume, 1886)
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2. Par-delà la mort, une communauté vivante
L’extrait est traversé par l’opposition entre les 2 camps : communard et versaillais.
Au départ cette opposition est d’abord figuré dans le texte par la tension entre le “je” du
narrateur-personnage et la manière impersonnelle et vague “ils” ou “on” dont sont désignés
les adversaires. Plus loin, sont évoqués les soldats et la Perquisition (p majuscule car sorte
d’allégorie de la répression).
A cet adversaire insaisissable et vague s’oppose un “nous”, une communauté. Image de ce
qu’est la grande fédération des douleurs.
Le personnage fait son examen de conscience et en tire quelques certitudes : “je sais que
les fureurs des foules sont crimes d’honnêtes gens”. Ici la colère du peuple est jugée
positive, compréhensible et même bénéfique. Crime ici est une trace du langage des
versaillais car les communards considèrent qu’ils sont dans leur bon droit. Ces crimes sont
signalés plus loin de manière imagée (“enfumée et encaillotée de sang”). Enfumée renvoie
aux incendies allumés par les communards pour détruire les symboles du pouvoir (chateau
des tuileries, hôtel de ville de Paris qui a été reconstruit à l’identique) et empêcher les
versaillais de prendre possession des lieux. Encailloté renvoie aux cailloux
Ce texte dit que ceux qui sont tombés ne sont pas morts pour rien, que leur mémoire restera
vivante. Le héros a la conviction que la vérité finira par triompher et a donc la conscience
tranquille. C’est pour ça qu’il dit qu’il est prêt à mourir. Ces rancunes sont mortes “je suis en
paix avec moi-même”. C’est en replaçant son parcours dans l’histoire que le héros parvient
à dédramatiser son sort. Il comprend que ce n’est pas le premier à avoir souffert.
Le héros ressent une forme de fierté à l’idée d’avoir lutté pour les autres, de ne pas être
resté les bras croisés : “mon nom restera affiché [...] fainéant”
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On est dans le témoignage en temps réel.
Le narrateur ne sait pas où il se trouve exactement mais il sait que d’une certaine manière il
s’est échappé.
Lui qui avait peu d’espoir peut enfin s’exclamer comme étant libre.
La lutte continue. D’autres révolutions sont prévisibles : “si le peuple est rejeté dans la rue”
Une nouvelle vie s’offre au personnage : il relève la tête, retrouvant ainsi une certaine
dignité.
La nature semble solidaire de la révolution (ciel bleu = blouse bleu = tenue de travail).
On retrouve la métaphore du flot (“inondé” de sang dc des martyrs)
Le roman se terminerait par une allusion au drapeau bleu (ciel) blanc (blanc typo) rouge
(sang)
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