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Courbes paramétriques

Le plan R2 est muni d’un repère orthonormal R (O, →



e 1, →

e 2 ). I un intervalle de R non vide non
réduit à un point

0.1 Définition - Interprétations

0.1.1 Définition

Définition 1. 1. On appelle courbe paramétrée (ou arc paramétré) tout couple Γ = (I, f ) où
f : I −→ R2 , t 7→ (x(t), y(t)) de classe C k , (k ≥ 1).

2. Pour tout t ∈ I, le point M (x(t), y(t)) du plan est dit le point de Gamma dont un paramètre
est t on le note M (t).

3. L’ensemble {M (t) / t ∈ I} est appelé le support ( d’ou le lieu géométrique ) de Γ.

Remarques



 x(t)

1. Le système , t ∈ I appelé représentation paramétrique de Γ.



 y(t)

2. Souvent on confond Γ et son support.

Exemples



 x(t) = t − 1

1. , t ∈ R Droite



 y(t) = t + 1



 x(t) = 2 cos(t)

2. , t ∈ [0, 2π] Cercle



 y(t) = 2 sin(t)

1
0.1.2 Interprétation

1. Une courbe paramétrée Γ := (I, f ) représente un point en mouvement dans le plan.

2. ∀t ∈ I, M (t) désigne le point matériel à l’instant t

3. ∀t ∈ I le vecteur f 0 (t) (resp. f 00 (t)) est le vecteur vitesse (resp. accélération) à l’instant t.

4.

0.1.3 Tangente en un point de Γ

Définition 2. Soit Γ = (I, f ) un arc de classe C k avec k ≥ 1 , t0 ∈ I et A(t0 ) un point de Γ.


On dit que A(t0 ) est un point régulier si f 0 (t0 ) 6= 0, sinon (c.à.d f 0 (t0 ) = 0) on dit que A(t0 ) est
un point stationnaire de Γ.

Proposition 1. 1. Si A(t0 ) est régulier alors la tangente à Gamma en A est dirigée par le vecteur
f 0 (t0 ) = (x0 (t0 ), y 0 (t0 )).

2. Si A(t0 ) est stationnaire alors la tangente à Gamma en A est dirigée par le premier vecteur
f (p) (t0 ) = (x(p) (t0 ), y (p) (t0 )) non nul (s’il existe),( c.à.d p = min i ∈ J2, kK, f (i) (t0 ) 6= 0 ).


Exemple :



 x(t) = sin(t)

1. Γ : ,t ∈ R


 y(t) = t2 + 1

A(0) = f (0) = (0, 1), f 0 (0) = (1, 0) 6= (0, 0) Donc A(0) est régulier, la tangente à Γ en A(0)
est dirigée par f 0 (0) = (1, 0). L’équation de la tangente T à Γ en A(0) :

−−→
N (x, y) ∈ T ⇐⇒ AN et f 0 (0)sont colinéaires
−−→
⇐⇒ det(AN , f 0 (0) = 0

0
x − x(t0 ) x (t0 )

x − 0 1

⇐⇒

=0=
⇐⇒ y = 1
0
y − y(t0 ) y (t0 ) y − 1 0




 x(t) = t2 + 2

2. Γ : ,t ∈ R


 y(t) = t3

A(0) = f (0) = (2, 0), f 0 (0) = (0, 0) 6= (0, 0) Donc A(0) est stationnaire, la tangente à Γ en
A(0) est dirigée par f 00 (0) = (2, 0). Trouver l’équation de la tangente T à Γ en A(0).

2

0.2 Plan d’étude d’une courbe paramétrée

0.2.1 Domaine de définition





 x(t)

Soit Γ = , t ∈ R une courbe paramétrée, le domaine de définition de Γ est D =



 y(t)
∩Dy .
1


 x(t) = 2t +


 2t − 1
1 1
Exemple Γ = , t ∈ R le domaine de Γ est ) − ∞, 2 [∪] 2 , +∞[.

 y(t) = t2 − 1



2t − 1

0.2.2 Périodicité

Si x et y sont des fonctions T - périodique (t > 0), alors ∀t ∈ D, M 0 (t + T ) = (x(T + t), y(T + t)) =
(x(t), y(t)) = M (t). Ainsi (le support) Γ est complètement obtenue si t ∈ DE = D ∩ [a, a + T [
T
(dans la pratique on prend a = − , oua = 0, ...) donc il suffit d’étudier Γ sur DE . Exemple Γ =
 2
 x(t) = r cos(t)



, t ∈ R D = R, x ety sont 2π périodique donc DE = [0, 2π] ou DE = [−π, π].



 y(t) = r sin(t)

3
0.2.3 Parité

1. Si x et y sont des fonctions tous impaires, alors ∀t ∈ D, M 0 (−t) = (x(−t), y(−t)) = (−x(t), −y(t)) =
SO (M (t)). Donc il suffit d’étudier Γ sur D ∩ [0, +∞[ puis compléter par SO

2. Si x est paire et y impaire, alors ∀t ∈ D, M 0 (−t) = (x(−t), y(−t)) = (x(t), −y(t)) =


S(Ox) (M (t)). Donc il suffit d’étudier Γ sur D ∩ [0, +∞[ puis compléter par S(Ox) .

3. Si x est impaire et y paire, alors ∀t ∈ D, M 0 (−t) = (x(−t), y(−t)) = (−x(t), y(t)) =


S(Oy) (M (t)). Donc il suffit d’étudier Γ sur D ∩ [0, +∞[ puis compléter par S(Oy) .

4. Si x et y sont paires. alors ∀t ∈ D, M 0 (−t) = (x(−t), y(−t)) = (x(t), y(t)) = M (t). Γ est
complètement obtenue si t décrit D ∩ [0, +∞[ rien à compléter.

Exemples :



 x(t) = t3

1. Γ : ,t ∈ R D = R, x est impaire et y paire donc DE = R+ . γ sera


 y(t) = t2 + 1

compléter par S(Oy) .




 x(t) = cos(t)


2. Γ : ,t ∈ R D = R, x est paire et y impaire donc DE = R+ . γ sera
 
t


 y(t) = sin


3
compléter par S(Ox) .

4
0.2.4 Branches infinies

Soit Γ une courbe de domaine d’étude DE et t0 une borne de DE , t0 ∈ R.



 lim x(t) = x0 ∈ R


1. Si t→t0 alors la droite d’équation x = x0 est une asymptote à Γ.
 lim y(t) = ±∞


t→t0

 lim x(t) = ±∞


2. Si t→t0 alors la droite d’équation y = y0 est une asymptote à Γ.
 lim y(t) = y0 ∈ R


t→t0

 lim x(t) = ±∞


y(t)
3. Si t→t0 On calcule lim
t→t0 s(t)
 lim y(t) = ±∞


t→t0
y(t)
(a) si lim = 0, alors Γ admet une branche parabolique de direction (Ox).
t→t0 x(t)

y(t)
(b) si lim = ∞, alors Γ admet une branche parabolique de direction (Oy).
t→t0 x(t)

y(t) ∗
(c) si lim = a ∈ R on calcule lim [y(t) − ax(t)] :
t→t0 x(t) t→t0

i. Si lim [y(t) − ax(t)] = b ∈ R, alors la droite d’équation Y = aX + b est asymptote à Γ.


t→t0

ii. Si lim [y(t) − ax(t)] = ∞, alors Γ admet une branche parabolique de direction Y = aX
t→t0
au V (t0 ).

Exemple :



 x(t) = t3 − t

1. Γ : ,t ∈ R


 y(t) = t3 + t

(a) Réduction de D : x et y sont impaires donc DE = [0, +∞[. Puis on complète par SO .

5
y(t)
(b) Branche infinies : on a lim x(t) = +∞ et lim x(t) = +∞. Puis lim = 1 ∈ R∗ et
t→+∞ t→+∞ t→+∞ x(t)
lim [y(t) − ax(t)] = lim [y(t) − x(t)] = +∞. Donc Γ admet une branche parabolique de
t→+∞ t→+∞
direction Oy.

(c) variation de x et y. on fait comme d’habitude


1
t 0 √ +∞
3
x0 (t) − 0 +

0 +∞
x(t)

y 0 (t) +

+∞
y(t)
0

(d) Traçage de Γ

Y =X

Y =X

on complète par SO
 1
 x(t) =
t(t − 1)




2. Γ : , t ∈ R\{0, 1}

t2


 y(t) =

1−t    
1 1
(a) Réduction de D : On a x = y(t) et y = x(t) donc M (1/t) = (x(1/t), y(1/t)) =
t t
(y(t), x(t)) = SY =X (M (t)) alors il suffit d’étudier Γ sur [−1, 0[∪]0, 1[ puis on complète par
la symétrie axiale de droite Y = X.

(b) Branches infinies :


i. lim x(t) = +∞ et lim y(t) = 0 donc X = 0 asymptote à Γ de (même si t → 0+ )
t→0− t→0−

6
y(t)
ii. lim x(t) = −∞ et lim y(t) = +∞. lim = −1, puis lim [y(t) + x(t)] = −3 donc
t→1− t→0− x(t)
t→1− t→1−
la droite Y = −X − 3 est asymptote à Γ au voisinage de 1.

iii. Variation de x et y.

t −1 0 1/2 1

x0 (t) + + 0 −

+∞ −4
x(t)
0.5 −∞ −∞

y 0 (t) − 0 +

0.5 0.5 +∞
y(t)
0

Y =X

• •

Y = −X − 3

Remarque

A. La partie bleu correspond à la restriction de Γ à ] − 1, 0[∪]0, 1[ la partie verte cor-


respond à la restriction de Γ à ] − ∞, −1]∪]1, +∞[.

B. Pour tracer la partie bleu on commence de (0.5, 0.5) et on va à droite (x croissante)


vers le bas (y décroissante) l’asymptote est Y = 0. puis en commence de (x →
∞, y = 0) on va vers la droite (x croissante) vers le haut (y croissante) jusque au
point (−4, 0.5), puis à gauche vers le haut vers l’asymptote Y = −X − 3.

7
0.2.5 Étude locale : position de Γ par rapport à la tangente

Soit Γ := (I, f ) un arc paramétrée de classe C k , (k ≥ 1). Soit A(t0 ) ∈ Γ, on suppose l’existence
de :

1. p = min i ∈ J1, kK / f (i) (t0 ) 6= 0 donc la tangente à Γ en A est dirigée par f (p) (t0 ).


2. q = min i ∈ Jp + 1, kK / f (p) (t0 ) et f (i) (t0 ) sont non colinéaires . Donc (→



u,→

v ) = f (p) (t0 ), f (q) (t0 )
 

est une base de R2 .

la formule de Taylor à l’ordre q en t0 pour f s’écrit pour h assez petit :

hp−1 hp
f (t0 + h) = f (t0 ) + f 0 (t0 )h + ... + f (p−1) (t0 ) + f (p) (t0 )
(p − 1)! | {z } p!
| {z } =−→u


=0
hp+1 hq−1 hq
+ f (p+1) (t0 ) + ... + f (q−1) (t0 ) + f (q) (t0 ) + hq (ε1 (h), ε2 (h))
(p + 1)! (q − 1)! | {z } q! | {z }
| {z } =−→v =α(h)−→
u +β(h)−→v
=λ−

u

= f (t0 ) + X(h)→

u + Y (h)→

v
   q 
hp hq−1 p q
Avec X(h) = p! + α(h) ∼ hp! et Y (h) = hq! + β(h) ∼ hq! .
+ ... + (q−1)!

Donc f (t0 + h) − f (t0 ) = X(h)→−


u + Y (h)→ −
v.
−−→
c.à.d AM = X(h)→ −u + Y (h)→−
v . Ainsi
 les coordonnées du point M (t) = M (t0 + h) dans le nouveau
p q

h h
repère (A, →

u,→−
v ) sont approchées par , .
p! q!

y →

v

M (t0 + h)

• X
A(t0 ) →

u

On peut alors situer la courbe Γ par rapport à la tangente dirigée par →



u selon le signe de h et la
parité de p et q ; D’où la discussion suivante :
On a quatre cas à distinguer :

8
p impair p pair



v T


v →

u


u T

q pair point ordinaire rebro. 2ième espèce

T
T


u →

u


v



v
q impair point d’inflexion rebro. 1ere espèce

Remarques :

1. On pratique pour déterminer la nature d’un point , soit on calcule les dérivées successives soit
on détermine les DL en t0 de x(t) et y(t).

Exemples



 x(t) = t(3 − 2t)(t − 1)2

(a) Γ : , t ∈ R Étudier la nature du point M (1).
1


y(t) = (t − 1) +


t



 x(t) = t2 ln(1 + t)

(b) Γ : , t ∈ R Étudier la nature du point M (0).

  
 y(t) = t2 et2 − 1

2. Pour trouver les points d’inflexions éventuels d’une courbe Γ en résout l’équation

det f 0 (t), f 00 (t) = 0.






En effet si A(t) est un point d’inflexion de Γ alors p et q sont impairs, si f 0 (t0 ) = 0 alors


det (f 0 (t), f 00 (t)) = 0 si f 0 (t0 ) 6= 0 alors la famille {f 0 (t), f 00 (t)} est liée.

Exemple

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