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Lundi
Une des antiennes de la Liturgie des Heures pour le carême nous adresse cette
invitation : « les yeux fixés sur Jésus-Christ, entrons dans le combat de Dieu ».
C’est dire que, Lui-même Jésus est notre repère dans notre vie de foi. Et Lui-
même nous fait comprendre dans l’Evangile qu’il se tient chez le frère ou la
sœur que nous croisons quelle que soit sa condition ; comme pour nous rappeler
la valeur de la relation au prochain. A vrai dire, bien avant Jésus, Dieu nous
invitait à l’amour du prochain par la bienfaisance. C’est ce que nous révèle le
livre du Lévitique à travers la première lecture. Dès lors, le secret d’une bonne
vie chrétienne se trouve dans la Parole de Dieu. Comment alors ne pas croire
avec le psalmiste que Les paroles du Seigneur sont esprit et elles sont vie ?
Seigneur tu as les paroles de la vie éternelle (une de tes compositions je pense
bien)…
Mardi
Le carême est aussi un temps d’exercice à la maîtrise de nos sens pour affiner
notre esprit et avoir une ardente soif de Dieu. C’est à cette soif de Dieu que la
Parole vient se greffer pour nous porter à la vie intime avec Dieu par la prière.
En ce sens, la Parole, comme nous le rappelle le prophète Isaïe, ne reste pas en
effet. Et puisque, c’est la Parole que Jésus nous donne comme prière, il est clair
que Dieu ne nous abandonnera jamais. De plus, si l’homme ne vit pas seulement
de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu, la prière du Pater est
vraiment un plan de vie. Elle nous donne véritablement de pouvoir croire avec le
psalmiste que le Seigneur nous délivre de toutes nos angoisse… Pecaam
yakar’es no Yaal oxe, fa lay um a xola…
Mercredi
La conversion n’est pas chose facile. Elle vise toujours le bien mais au passage
elle embrasse la douleur et la souffrance qui viennent du sacrifice. A la
proclamation de Jonas dans la première lecture, les habitants de Ninive entrent
en jeûne et changent de train de vie. C’est leur conversion que Jésus nous donne
en exemple dans l’Evangile. Si les païens comme les ninivites et la reine de
Saba peuvent laisser leur cœur tourner vers le Seigneur, combien ceux qui ont
connu Jésus doivent-ils s’empresser de revenir à Dieu. Par l’imposition des
privations nous cherchons à maîtriser nos corps en vue du bien car, comme nous
le rappelle le psalmiste, Dieu ne repousse pas un cœur brisé et broyé…
Jeudi
La providence divine. Le Seigneur pourvoira. Voilà des expressions bien
courantes de la spiritualité de notre temps. Facile à dire mais en pratique ne nous
arrive-t-il pas d’en douter ? Peu importe. Dieu dans sa parole nous conforte et
nous rassure en nous signifiant dans l’Evangile qu’il exauce nos demandes. Et
dans la première lecture, Esther est comme un exemple pour nous. En toute
confiance, elle s’est tournée vers le Seigneur et s’est abandonnée à Lui. On peut
croire alors quand Jésus nous dit « quiconque demande reçoit, qui cherche
trouve… ». Dès lors, comment entrer en action de grâce avec le saint chantre…
car quand je crie vers le Seigneur, Il répond à mon appel… Pecaam yakar’es no
Yaal oxe, fa lay um o xoola
Vendredi
Les chemins du renouveau nous présentent la conversion du cœur et l’ouverture
à l’amour du Christ. Il s’agit d’adopter la conduite du juste qui, dans sa vie,
s’attache à Dieu et évite de se détourner de ses voies. Sa justice contribuera à
son salut. Toutefois, elle devra aller au-delà de celle des scribes et pharisiens qui
(la justice) pouvait permettre le mal en rendant coup pour coup.
La charité du Christ ne conçoit aucun mal et promeut la réconciliation et la paix
avec le prochain ensuite avec Dieu car comme le rappelle le psalmiste, s’il
retient nos fautes, qui de nous subsistera ? … So japé soumay toogn…
Samedi
Le choix d’une vie en Dieu implique une attention à tous les secteurs de la vie.
En plus, d’un attachement à sa volonté, il implique une nouveauté qui dépasse
une vision populaire du rapport au prochain. En effet, plus qu’une superficialité
dans l’exercice de la charité, cette nouveauté qui est la nouveauté évangélique
nous présente le devoir d’aimer nos ennemis pour vraiment imiter et incarner la
perfection de notre Père céleste. « Nul n’est parfait si ce n’est Dieu » pouvons-
nous penser. A juste raison. Mais Jésus en son humanité à imiter et incarner
cette perfection pour donner l’exemple. C’est par égard pour Dieu et en
marchant selon ses voies que cela sera possible… Ce qui ferait chanter le
psalmiste… Adaaya oxa sadar na o Yaal oxe…