Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction
2.1 Cadre des activités de Kaizen et des points essentiels de chaque étape de développement
....................................................................................................................................... S-2
Tableaux et Figures
Figure 1-1 Caractéristiques et effets du Kaizen.............................................................................. S-2
Figure 2-1 Système des activités nécessaires à la promotion du Kaizen ........................................ S-3
Figure 2-2 Vérification de la dissémination du Kaizen à travers le cycle PDCA........................... S-5
Figure 3-1 Structure des formateurs et des consultants en Kaizen ................................................. S-7
Figure 3-2 Compétences pour le Kaizen ........................................................................................ S-8
Figure 3-3 Déroulement de la formation du formateur en Kaizen ............................................... S-10
Figure 3-4 Déroulement de la formation intra-entreprise (ICT)................................................... S-11
Tableau 3-1 Titres et qualifications requises des consultants en Kaizen ........................................ S-12
Liste des abréviations
Introduction
Le manuel original comprend une centaine de pages organisées conformément à la table des
matières (titres et sous-titres) suivante.
1. Aperçu du Kaizen
Le mot « Kaizen » en tant que terme général signifiant « techniques et outils pour
l’amélioration de la qualité et de la productivité » a été utilisé pour la première fois dans l’industrie
manufacturière japonaise, mais il est aujourd’hui reconnu dans le monde entier. Toutefois, les
points de vue et perspectives quant au sens et à l’étendue varient d’une personne à une autre.
Dans ce manuel, la valeur fondamentale de « Kaizen » est axée sur la création de l’attitude
partagée parmi tous les membres d’une organisation qui cherchent constamment des niveaux
avancés de qualité et de productivité, et non pas sur l’application pure et simple de la méthode de
gestion en question. Par conséquent, le Kaizen est une connaissance complète composée d’un large
éventail de technologies tels que les 5S, les 7 outils de contrôle de qualité, la TQM, le TPS, le
système de production allégée, etc. pour poursuivre les activités dans le cadre de cette valeur
fondamentale.
La Figure 1-1 résume les principaux effets et caractéristiques du Kaizen. Il y a cinq
caractéristiques telles que « Participatif », « Continuité », « Approche scientifique »,
« Économique » et « Universalité ».
Participatif
Une participation des cadres
supérieurs aux ouvriers sur
la chaîne de production est
essentielle. Les ouvriers sont
encouragés à faire des
suggestions..
Universalité Continuité
Les activités consistent en
Applicable dans n’importe petits efforts continus sur
quels pays, industries, une base journalière,
secteurs, et organisations, s’ajoutant les uns aux autres
indépendamment de leur pour produire des
taille. changements importants.
Approche
Économique scientifique
L’important est de solliciter
son intelligence plutôt que Mesures rationnelles basées
des budgets. Applicable sur une analyse statistique
même avec des ressources des données.
limitées.
Effet Encourage le travail d’équipe et Effet Crée une organisation forte qui Effet Crée un environnement de
améliore la communication continue à évoluer et à se travail sûr et confortable
développer
S-1
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
Source : Adaptation par la mission d’étude de la JICA de la brochure de la JICA « Approche de la gestion de KAIZEN
pour l’amélioration de la qualité et de la productivité : Moteur du développement économique »
Les pays africains n’ont pas forcément besoin de copier les mêmes modèles de
développement industriel des pays d’Asie, mais ils peuvent s’inspirer des expériences et des
enseignements provenant de l’Asie et d’autres pays à travers une reconnaissance précise des
enjeux et défis auxquels ils sont confrontés, de manière à concevoir de nouveaux modèles de
développement qui correspondent à leurs propres besoins. Quels que soient les modèles qu’ils
développent, promouvoir l’industrialisation et accroître la compétitivité demeurent des défis
communs au niveau national. Au niveau de l’entreprise, il est essentiel d’améliorer les capacités
des entreprises requises par le marché pour satisfaire aux exigences du triptyque Qualité / Coût /
Délai.
Ce manuel décrit principalement l’applicabilité du Kaizen basée sur les circonstances
actuelles d’affaires dans l’industrie manufacturière en Afrique. En outre, l’efficacité du Kaizen, y
compris le concept et les outils de base tels que le système de production allégée, a été vérifiée non
seulement dans l’industrie manufacturière, mais également dans d’autres industries dans de
nombreux pays.
En conclusion, le Kaizen est considéré comme étant une mesure efficace pour améliorer la capacité
des états.
2.1 Cadre des activités de Kaizen et des points essentiels de chaque étape de
développement
La dissémination du Kaizen dans les pays africains a été effectuée dans le cadre de leurs
politiques industrielles et autres initiatives gouvernementales pour appuyer les sociétés et
organisations, et le gouvernement et les organisations de promotion du Kaizen jouent un rôle de
premier plan à cet égard. La plupart des pays qui ont adopté le Kaizen ont un système ou cadre
similaire d’activités pour sa dissémination, comme illustré à la Figure 2-1. Le système ou cadre
d’activités comprend l’établissement d’organisations de promotion du Kaizen, la formation de
S-2
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
formateurs en Kaizen, une variété d’activités de promotion, ainsi qu’un suivi. Les pays qui
souhaitent promouvoir le Kaizen devraient mettre sur pied des organisations et systèmes
appropriés, dans le but final d’établir le système indiqué à la figure suivante.
L’établissement du système peut être classé en « Phase d’introduction », « Phase de
dissémination », et « Phase de mise en œuvre complète ».
Phase d’introduction : Période d’essai avec des ressources limitées
Phase de : Dissémination à travers des ressources humaines, organisations,
dissémination systèmes et politiques appropriés
Phase de mise en : Utilisation de ressources du secteur privé, en assurant une
œuvre complète indépendance financière en tant que programme
Politique et finance
Création de demandes
Mise en œuvre du
Évaluation des résultats du Kaizen service de Kaizen Formation de formateurs en Kaizen
Services de consultation
Pendant la phase d’introduction de dissémination du Kaizen, il est probable que les activités
du Kaizen soient menées sur une base expérimentale, en tirant le meilleur parti possible des
ressources limitées. Pour généraliser le Kaizen à l’échelle nationale, il est important de produire
S-3
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
des résultats tangibles étape par étape sur la base d’un plan, au lieu d’essayer de faire tout d’un
coup.
Plus précisément, le gouvernement devrait être impliqué dans la phase d’introduction, comme suit.
2) Budget
Pour les organisations de promotion du Kaizen, le fait d’assurer un budget pour permettre
leurs opérations représente un enjeu majeur. Dans les pays de développement en général, la
dissémination du Kaizen n’est pas suffisamment subventionnée, ce qui a, dans de nombreux cas,
interrompu les opérations des organisations de promotion du Kaizen.
Il faudrait, sur la base de ces observations, que le gouvernement alloue le montant
approprié de financement aux activités de Kaizen pour les soutenir, tout en considérant
l’utilisation de fonds privés comme la fourniture parallèle de services tarifés dès les premières
étapes.
3) Leadership
En disséminant le Kaizen à l’initiative du gouvernement, un leadership fort des Premiers
ministres, ministres et autres hauts fonctionnaires ainsi que leur intérêt et leur compréhension
S-4
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
peuvent mener à une portée étendue et intensive du Kaizen à l’échelle nationale à travers des
politiques nationales qui reflètent leur engagement.
Les domaines prioritaires pendant la phase de dissémination parmi les activités consistent à
accroître de manière significative la demande relative au Kaizen, à satisfaire la demande, et à
former des formateurs en Kaizen en mesure de fournir des techniques de Kaizen plus
perfectionnées. Pour y parvenir, il est essentiel d’établir un système autonome pour la formation
des formateurs (FdF), qui forme sans cesse des formateurs en Kaizen.
• Compréhension du Kaizen et collecte d’informations • Mise en œuvre s’appuyant sur le plan d’adoption du
• Analyses des conditions sociales et économiques Kaizen
• Confirmation de la compatibilité avec le plan de 1. Prévision et formation des formateurs en Kaizen
développement national et de la politique industrielle 2. Fourniture de services de consultation portant sur
• Discussions entre parties prenantes le Kaizen (consultation, conférence)
• Considérations relatives à l’adoption du Kaizen 3. Développement d’outils de dissémination du
• Planification de l’adoption du Kaizen (vision, politique, Kaizen
but, plan d’action, budget, personnel, méthodes, etc.) 4. RP (séminaires etc.)
• Processus d’approbation au sein du 5. Coopération entre les milieux industriel-
gouvernement 1. Planifier 2. Faire universitaire-gouvernemental, collaboration avec
les organisations concernées
6. Dissémination et promotion des activités de Kaizen
4. Agir 3. Vérifier
• Examen du plan d’activité • Vérification des activités de Kaizen et de
• Planification et mise en œuvre du plan l’efficacité du plan d’activité
d’activité du Kaizen • Compte-rendu portant sur l’efficacité au
ministère concerné
• Suivi par le ministère concerné
• Discussions entre parties prenantes
1
Cycle PDCA (planifier-faire-vérifier-agir) : Un outil qui facilite la mise en œuvre de la gestion de la production, du
contrôle de la qualité, et autres processus opérationnels, en répétant les quatre étapes « planifier », « faire », « vérifier », et
« agir » pour assurer l’amélioration continue des affaires.
S-5
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
activement dans ses efforts visant à promouvoir le Kaizen pour créer une demande des services
relatifs au Kaizen. En outre, alors que les organisations publiques n’ont pas à leur disposition les
fonds leur permettant d’embaucher un grand nombre de formateurs en Kaizen, elles doivent
externaliser une part de leurs opérations au secteur privé et développer une structure de promotion
du Kaizen qui utilise efficacement les capacités du secteur privé. En d’autres termes, c’est la phase
d’établissement de la coexistence des secteurs publics et privés dans le déploiement et la
promotion du Kaizen.
2
Le titre « Chef de Kaizen » ne fait pas référence au chef des cercles de CQ établis au sein d’une organisation, mais à la
personne qui dirige les activités de Kaizen au sein de l’organisation.
S-6
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
Source : Mission
Diagramme d’étude
schématique de la JICA et spécialistes en Kaizen
des consultants
Les qualifications exigées vis-à-vis des formateurs en Kaizen sont énumérées ci-dessous et
sont divisées en gros en compétences pour l’amélioration de la qualité et de la productivité et en
compétences pour la gestion des affaires. La portée de chaque domaine est indiquée ci-dessous
prenant en considération les structures industrielles et niveaux des entreprises en Afrique.
S-7
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
Il est fréquent que les managers de très petites entreprises, et petites et moyennes entreprises
(TPE / PME) dans les pays africains n’aient pas les connaissances de base relatives à la gestion des
affaires. Ainsi, il n’est pas rare qu’il soit demandé aux formateurs en Kaizen de fournir des
conseils portant sur la gestion des affaires ainsi que sur le Kaizen sur le lieu de travail (aussi bien
dans l’industrie manufacturière que l’industrie des services). En outre, pour aider ces managers à
exploiter les résultats des activités du Kaizen dans leurs affaires pour une croissance et un
développement soutenus, les formateurs doivent fournir des conseils sur des questions en gestion
des affaires. Par conséquent, les formateurs en Kaizen doivent acquérir des compétences relatives à
l’amélioration de la qualité et de la productivité ainsi qu’à la gestion des affaires.
Module II ModuleIV
ModuleI ModuleIII
Module I : Les compétences de base en Kaizen telles que les 5S, le contrôle visuel, et le
Muda-dori.
Module II : Les compétences nécessaires au Kaizen avancé pour fournir des conseils visant les
grandes entreprises ou le développement futur de l’industrie. Systèmes de gestion
totale pour les activités de production.
Module III : Connaissances de base dans la gestion d’entreprise et compétences dans
l’identification et résolution de problèmes.
S-8
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
Module IV : Compétences en gestion visant l’excellence en gestion pour l’entreprise dans son
ensemble, qui sont nécessaires en tant qu’organisations pour continuer à se
structurer davantage et accroître le niveau de gestion organisationnelle.
Pour achever chaque module indiqué à la Figure 3-2, il faut commencer avec le Module I.
Pour aider les PME à appliquer les compétences de Kaizen apprises dans le Module 1 d’une
manière qui leur permet de survivre et de se développer, les connaissances et compétences en
gestion des affaires énumérées au Module III sont également nécessaires. Par conséquent, les
domaines (compétences nécessaires) que les formateurs en Kaizen devraient étudier en premier
sont les Modules I et III, qui sont ainsi positionnés en tant que Kaizen de base. Après avoir étudié
le Kaizen de base, ils apprennent des méthodes plus spécialisées pour l’amélioration de la qualité
et de la productivité sur le lieu de travail dans le Module II, qui constitue une partie du Kaizen
avancé. L’acquisition de connaissances plus approfondies portant sur la gestion des affaires
couverte dans le Module IV, un autre élément du Kaizen avancé, est également nécessaire pour
conseiller les entreprises en matière d’amélioration de l’organisation sur le lieu de travail, en
particulier lorsqu’il s’agit de les aider à améliorer leurs performances sur l’ensemble de
l’organisation.
Les formateurs en Kaizen sont formés par le biais de la formation en classe (CRT) et de la
formation intra-entreprise (ICT). La formation à l’étranger est optionnelle. Le déroulement de la
formation de base est indiqué à la Figure 3-3.
S-9
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
La formation en classe est conçue pour assurer que des conférences sont données par des
experts ou des formateurs avancés, avant la formation intra-entreprise, dans le but de fournir les
éléments théoriques requis de compétences aux futurs formateurs de base et formateurs avancés.
La première phase utilise les manuels préparés par les experts. À partir de la deuxième phase,
les formateurs avancés révisent les manuels si nécessaire. La période de programme standard pour
les formateurs en Kaizen est de 2 semaines (10 jours ou 60 heures). La formation en classe pour
les formateurs avancés est de 3 semaines (15 jours ou 90 heures, y compris la séance de clôture).
S - 10
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
CRT pour les chefs de Kaizen Former les chefs de Kaizen des entreprises
pilotes
CRT dans l’entreprise Former tous les employés dans les entreprises
Établir un CCQ et établir un CCQ
Une période de formation standard pour les formateurs de base est de 24 semaines (6 mois),
comprenant 2 semaines pour la CRT, 3 semaines pour la sélection des sociétés pilotes, 1 semaine
pour la CRT pour les chefs de Kaizen, et 18 semaines pour l’ICT. Une période de formation
standard pour les formateurs avancés est de 48 semaines (12 mois), comprenant 3 semaines pour la
CRT, 4 semaines pour la sélection des sociétés pilotes, 1 semaine pour la CRT pour les chefs de
Kaizen, et 40 semaines pour l’ICT.
Ce manuel propose un système d’attestation qui est lié au programme de formation pour les
formateurs en Kaizen expliqué dans les sections précédentes. Dans le système proposé, seuls les
formateurs avancés, qui ont suivi jusqu’au bout les deux programmes de formation pour les
formateurs de base (Module I et III) et les formateurs avancés (Module II et IV) peuvent présenter
S - 11
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
une demande d’attestation en tant que consultants en Kaizen. Le Tableau 3-1 indique les titres et
3
qualifications requis par le système d’attestation.
Pour développer des normes d’attestation, il est souhaitable de déterminer à l’avance qui met
en œuvre les examens d’attestation, comment ils sont mis en œuvre, ainsi que l’intervalle et les
conditions de vérification pour le renouvellement et l’expiration de l’attestation afin d’assurer la
qualité et la crédibilité des consultants. Par exemple, les consultants doivent renouveler leur
attestation tous les quatre ans en Argentine, et tous les trois ans à Singapour. Si un pays donné a
des attestations similaires, les cohérences avec celles-ci devraient alors être considérées. Par
exemple, une dérogation dans le cadre des examens peut être considérée pour les candidats qui ont
des qualifications liées à la gestion de la qualité et de la productivité ou pour les personnes qui ont
un Master en études de gestion et génie industriel.
Le Kaizen améliore à long terme le rendement des affaires telles que les ventes et les profits.
Toutefois, les effets du Kaizen ne sont pas toujours reflétés dans l’amélioration des performances
des entreprises à court terme. En outre, la valeur ajoutée générée par une société est le résultat de
toute l’activité de la société, dont une partie est le Kaizen, et il est irréaliste d’expliquer toute
l’augmentation réalisée par le Kaizen seul. Il est donc logique de mesurer les effets du Kaizen en
les évaluant sur une base d’activité. Les effets de Kaizen devraient être évalués en les mesurant
quantitativement en ayant recours à des indices d’évaluation, dans toute la mesure du possible en
termes monétaires et en identifiant clairement les effets qualitatifs aussi.
3
Ceci est une proposition au moment de la préparation du présent manuel, et le système d’attestation qui sera concrètement
développé peut être différent. Par exemple, un système d’attestation uniforme pourrait être développé en Afrique à l’avenir.
S - 12
MANUEL DE KAIZEN (résumé)
Les indices utilisés pour l’évaluation comprennent non seulement ceux utilisés pour mesurer
les effets concrets (indices de réalisation), mais aussi ceux utilisés pour évaluer un changement
dans le comportement d’un employé et l’environnement de travail, y compris la sécurité (indices
d’activité et d’environnement). Plusieurs raisons expliquent cela. Premièrement, outre les effets
concrets, le Kaizen attache de l’importance au développement de ressources humaines, à la
sensibilisation et au changement d’attitude des ressources humaines. Deuxièmement, le Kaizen
implique souvent des améliorations de la sécurité au travail. Troisièmement, l’apparition d’effets
concrets et quantitatifs prend souvent du temps, en particulier les effets économiques, surtout
lorsqu’il est nécessaire de consacrer beaucoup de temps au développement ou à l’amélioration de
l’environnement de travail et/ou les systèmes de travail, avant de commencer à résoudre les
problèmes. En revanche, les effets qualitatifs sont généralement obtenus avant la réalisation des
effets quantitatifs, et ne devraient donc pas être sous-estimés.
S - 13