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• TP 01: Mise en place d’un réseau

• Nom de l’enseignant : Pr Anass Sebbar


• Niveau : 2ème année

TP n° 01
Mise en place d’un réseau
Etude des protocoles ARP et ICMP

1- Objectifs :

L’objectif de ce TP est de mettre en place un réseau entre différentes machines et d’apprendre à


faire les configurations réseau nécessaires.

Nous allons nous intéresser à ce qui suit :

- Configuration de l’adressage IP des machines Linux et Windows ;


- Découvrir les commandes et les fichiers de configuration du réseau ;
- Découverte des protocoles ARP et ICMP ;
- Utilisation du sniffer linux tcpdump et wireshark.

Consignes :

Le compte-rendu du TP doit être rendu une semaine après la séance du TP en format électronique
à:

sebbar.anass1@gmail.com

Le TP doit être travaillé en classe en groupes de 2 étudiants maximum. Les groupes du TP doivent
rester les mêmes pour les comptes-rendus et pour les prochains TP.

1. Déroulement du TP :

Durant ce TP nous allons travailler avec des machines virtuelles. Chaque groupe devra avoir au
niveau de son ordinateur 3 machines virtuelles, 2 machines avec le système d’exploitation Linux et
une machine avec le système d’exploitation Windows.
1.1. Mise en place du réseau
1.1.1. Raccordement du matériel :
Lorsque le contrôleur réseau des machines virtuelles est de type « Bridged », ces machines
peuvent communiquer entre elle en réseau. Assurez-vous que c’est bien ce type qui est configuré au
niveau de vos machines.
Ceci est équivalent physiquement, à des machines réelles connectées entre elles par un
équipement réseau afin de constituer un réseau.
1. A votre avis, quel équipement réseau peut-on utiliser pour réaliser un réseau entre trois
machines physiques ?
2. Quelle est la différence entre un Hub et un Commutateur ?

1.1.2. Configuration des machines :


Votre réseau est prêt maintenant, il faut à présent configurer les machines au niveau système afin
qu’elles se reconnaissent et qu'elles puissent dialoguer.
Pour les machines Linux, vous pouvez rendre votre réseau opérationnel de deux façons :

Soit en modifiant des fichiers de configurations précis et en rebootant les machines pour que celles
-ci prennent en compte vos modifications.
Soit en lançant manuellement les commandes qui permettent aussi de configurer vos
machines.
Concernant la machine Windows, à priori vous savez comment faire.
a. Choix des adresses IP des machines :
Choisissez une classe d'adresses. Dans cette classe, choisissez une adresse pour votre réseau.
Enfin, choisissez une adresse pour chaque machine.
Faites un schéma de votre réseau, notez les différentes adresses. Attention, ce plan
d'adressage est important lors de la configuration d'un réseau.

b. Configuration par la commande ifconfig :


La commande utilisée pour configurer les interfaces Ethernet s'appelle ifconfig (InterFace
CONFIGuration).

Configurer une interface consiste à l'initialiser, lui associer un certain nombre d'informations
(l'adresse INTERNET de la machine entre autre), et enfin la déclarer en état de marche.

Avant de configurer l'interface d'une machine, il faut que vous connaissiez son nom système.
Les noms d'interface sont toujours de la forme : <nom><numéro>.
La configuration avec ifconfig est de la forme suivante :
ifconfig <nom interface> <adresse INTERNET>
Configurez l'interface des trois machines.
Marquage de l'interface à l'état marche (UP) Maintenant que l'interface est initialisée et
configurée, vous pouvez la marquer prête à l'emploi. La commande à lancer est :

ifconfig <nom interface> up


On peut aussi taper en une seule fois :
ifconfig <nom interface> <adresse INTERNET> up
Afin de configurer l’adressage IP en mode graphique, utilisez la commande system-confignetwork,
afin d’ouvrir la fenêtre de configuration. Là aussi, vous pouvez retrouver le nom des interfaces
physiques.
Remarques :
• lo0 est une interface virtuelle servant au rebouclage (loopback) sur la machine, son adresse
est toujours 127.0.0.1. Il ne faut pas la modifier.
• En configurant votre machine avec la commande ifconfig, la configuration est temporaire et
disparaît lorsque vous rebooter la machine ou si vous redémarrer le service network.
• La commande ifconfig permet aussi de déterminer la valeur du MTU (Message Transfert
Unit). Le MTU représente la taille maximale d'un paquet pouvant être transmis en une seule
fois (sans fragmentation) sur une interface. Pour Ethernet, la valeur de MTU est 1 500 octets
par défaut.
Tapez la commande ifconfig, et vérifiez la valeur du MTU de votre int erface réseau.

Vous pouvez modifier la valeur par défaut du MTU vers la valeur 300 par exemple en tapant la
commande :
Ifconfig eth0 mtu 300
c. Configuration par modification manuelle des fichiers:
Les fichiers de configuration des paramètres réseau sont les suivants :

• /etc/sysconfig/network-scripts/ifcfg-xxxx : configuration de chaque interface


réseau
• /etc/sysconfig/network : nom de la machine, paramètres généraux
• /etc/hosts : liste des noms de machines locaux
• /etc/modprobe.conf (anciennement /etc/modules.conf) : paramètres matériels des
cartes réseau (entre autres)
• Le fichier « /etc/services » contient la liste des ports standards.
Essayez d’ouvrir ces fichiers afin de découvrir le rôle de chacun d’eux. Décrivez le contenu de
chacun de ces fichiers.
2.2. Découverte du protocole ARP
La commande arp permet de visualiser ou modifier la table du cache arp de l'interface. Cette table
peut être statique et (ou) dynamique. Elle donne la correspondance entre une adresse IP et une
adresse MAC (Ethernet).
A chaque nouvelle requête, le cache ARP de l'interface est mis à jour par l’ajout d’un nouvel
enregistrement. Les options les plus importantes de la commande arp sont :
• arp -a [nom_machine] : afficher les entrées concernant la machine spécifiée et si une
machine n'est pas spécifiée, toutes les entrées ARP de la table ;
• arp -d nom_de_la_machine : pour supprimer de la table une entrée pour la machine
spécifiée ;
• arp -s nom_machine adr_mac : crée manuellement une correspondance d'adresse ARP
pour la machine nom_machine avec l'adresse matérielle (MAC) positionnée à adr_mac.
• Voir la page man pour les autres options : man arp.

La table ARP et le fonctionnement du cache ARP :


Dans ce qui suit, nous allons faire une série de tests afin de bien comprendre le fonctionnement du
protocole ARP.
Première partie :
1. Affichez le contenu de la table ARP avec la commande : arp –a ;

2. Si la table contient des entrées, supprimez chaque ligne avec la commande arp -d @ip, où
@ip est l'adresse IP de chaque hôte apparaissant dans la table ;

3. La commande arp -a ne devrait plus afficher de ligne ;


4. Faites un ping, sur une station du réseau local ;
5. arp -a, affiche la nouvelle entrée de la table. Décrivez le résultat obtenu.

6. Connectez-vous sur Internet, vérifiez l’adresse IP et l’adresse MAC de votre passerelle par
défaut.
7. Faites un ping sur le site de la faculté « uir.ac.ma » et relevez son @IP.

8. Affichez le nouveau contenu de la table avec arp -a. Le cache ARP ne contient pas l'adresse
Ethernet du site distant, mais celle de la passerelle par défaut. Cela signifie que le client n'a
pas à connaître les adresses Ethernet des hôtes étrangers au réseau local, mais uniquement
l'adresse de la passerelle. Les paquets sont ensuite pris en charge par les routeurs.
2.3. Découverte du protocole ICMP
La commande ping permet de vérifier si une machine distante répond en lui envoyant des paquets
ICMP ECHO_REQUEST. La machine de destination répond en envoyant des paquets ICMP
ECHO_RESPONSE à la machine expéditrice.
1. pour envoyer 5 pings à la machine dont l'adresse IP est 192.168.1.1, on tape la commande
suivante :

# ping 192.168.1.1

On peut aussi utiliser le nom de la machine, si celle-ci est renseignée dans votre fichier Hosts. Si
vous ne placez pas l'option -c 5 pour n'envoyer que 5 pings, la commande ne s'arrête pas. Utilisez
alors Ctrl C.
2. faites appel à l’application wireshark afin de voir la requête ping envoyée ainsi que sa
réponse. Pour cela, lancer wireshark, et dans un autre terminal, videz le cache ARP avant
de passer aux tests suivants
3. faites appel à la commande tcpdump afin de voir la requête ping envoyée ainsi que sa
réponse. Pour cela, exécutez la commande tcpdump dans un terminal, et dans un autre
terminal, videz le cache ARP avant de passer aux tests suivants.
4. Exécutez un ping de la machine 192.168.1.1 vers la machine 192.168.1.2.
5. Sachant que ping utilise les paquets de type ICMP, analysez et commentez le
fonctionnement de ping. En plus des paquets concernant directement ping (le protocole
ICMP), d’autres paquets (de type ARP) devraient apparaître.
6. Analysez les paquets capturés par tcpdump.
7. Analysez les paquets capturés par wireshark.
8. Comment s’appelle le message ICMP envoyé par la requête ping, et comment s’appelle le
message de réponse ?
9. Vérifiez le contenu de la table ARP. Pourquoi les paquets ARP n’apparaissent pas
systématiquement avant chaque paquet de requête ICMP ?

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