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TITRE

« Pratique de santé et santé pratique en contexte de crise sanitaire  »

Nous voulons d’entrée de jeu élucider quelques considérations conceptuelles. « La pratique
de la santé et la santé pratique » que nous mobilisons sont est la paraphrase de ce que Jean-
Pierre Olivier de SARDAN, désigne par « pratique de la norme et la norme pratique ».

La pratique de la norme renvoie à ce qui est officielle, normée, structuré, réglementé,


assermenté, codifié, légalisé, officiel et la pratique de la norme renvoie à l’opposée à ce qui
informel, déstructuré, inorganisé, officieux. Ces deux concepts se démarquent certes au
niveau des acteurs qui les animent mais aussi et surtout au niveau de leur démarche
respective.

Pour faire simple, disons que la pratique de la santé est tout acte de soin au malade qui obéit
aux critères scientificité reconnus et validés par les instances homologuées. Il s’agit en
quelques sortes des pratiques observées la plus part du temps dans les hôpitaux, les centres de
santé et autres officines de santé telles que les pharmacies et autres points de
commercialisation des médicaments. La pratique de la santé est à notre sens toutes approches
de diagnostic, santé qui respectent les règles scientifiques validées par les instances
homologuées. Tandis que la santé pratiquée est tout acte médical entrepris par des voies
parallèles à la pratique de santé.

On pourrait en déduire que, « la pratique de la santé » relève de l’ordre tandis que la santé
pratique s’inscrit dans une dynamique de désordre, c’est-à-dire, refusant de se conformer aux
injonctions des instances validations et homologations des pratiques sanitaires.

Caricaturer ainsi «  la pratique de la santé « et « la santé pratique » c’est courir le risque de
faire une analyse biaisée de la covid-19 en contexte camerounais où ces deux approches se
complète plus qu’elle ne s’oppose. Dans la mesure où la santé pratique est réalité la version
adaptée et adoptée de normes officielles. Autrement dit à notre des
Pratique de santé et santé pratique deux approches complémentaires en contexte de
covid-19 au Cameroun

Depuis des premières contaminations, les autorités camerounaises ont mis en place des règles
et mécanismes conformes à la règlementation en vigueur pour stopper l’expansion de la
covid-19. Notamment les mesures barrières : le port de cache nez, la distanciation sociale, le
lavage des mains et même le confinement, bien que ce dernier reste toujours un sujet à débat.
Dans le cadre de la pratique de sante on a également assisté à la mise en place des centres
d’urgence de traitement de dépistage, de mise en quarantaine et de traitement des malades.
Mais ces mesures non pas pour autant influencer la courbe de contamination.

La recherche de médicament

Face à cette situation des initiatives ont été entreprise pour booster la riposte contre cette
pandémie dont les ravages dans d’autre pays comme en Italie faisaient paniquer le monde
entier. C’est dans ce contexte d’incertitude et d’inquiétude que Madame le ministre de la
recherche scientifique fait une remarquable communication en interpellant la communauté des
chercheurs camerounais à se mettre en branle pour trouver le plus rapidement possible un
médicament. Cette invitation qui faisait suite à la prouesse présumée de la chloroquine pour
soigner efficacement la covid-19 a été l’élément déclencheur de la pratique de santé. On a
assisté une foultitude de recette thérapeutique émanant de la santé pratique.

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