TP Granulométrie. S4 STU. Pr. A.

Benmohammadi, 2020-2021

Morphoscopie des grains de quartz

Définition :
La morphoscopie, consiste à trier par tamisage les principales fractions granulométriques d’un
sédiment, puis à classer les grains par observation à la loupe binoculaire (grandissements de 5
fois à 80 fois) pour tenter de déterminer les milieux de dépôt de ceux-ci. Ce classement tient
compte de deux critères :
 la forme des grains ;
 leur aspect de surface.
Méthodologie de laboratoire:
-Granulométrie classique
-Sélection des fractions comprises entre 50 et 630 um (<50 prépondérance facteurs
chimiques sur les mécaniques et > à 630 prépondérance des facteurs mécaniques sur
les chimiques)
-Examen des trois fractions :
 0,050 - 0 ,300
 0,300 – 0,500
 0,500 – 0,630

-Triage des grains de quartz seulement car c’est le plus résistant à l’altération au cours
du transport au transport et donc celui qui peut conserver sur sa forme et son aspect de
surface l’histoire qu’il a connue.

-Observation à la loupe binoculaire sur un fond noir avec des agrandissements de 5 à

80 fois
-On étudie 100 grains de chaque lot
-On calcule les % des grains de différentes catégories

Etude morphoscopique :

On s’intéresse à deux critères : la forme et à l’aspect de surface. Pour la forme on

examine comme indiqué l’arrondi des grains.

Les caractères morphologiques (forme et émoussé) des grains sont des critères importants
pour l'interprétation car ils résultent de l'usure des grains. Cette usure est directement liée au
niveau énergétique et à la durée d'action (longueur du transport ou du remaniement) de l'agent
dynamique auquel le grain a été soumis. Dans le langage courant, le terme d'émoussé, est
souvent remplacé par celui d'arrondi. Le tableau suivant montre les différents degrés
d'émoussé ou d'arrondi selon Pettijohn et al., 1973.

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Pour l’aspect de surface, il en existe plusieurs mais on s’intéressera qu’à deux :

- L’aspect luisant : les grains sont polis et brillants, translucides ou transparents
avec une bonne réflexion de la lumière.
- L’aspect mat : les grains sont polis, lisses et picotés. Ils ne sont pas transparents
et ne réfléchissent pas la lumière et montrent des traces de chocs.
Ces observations ont pour but de préciser la nature de l’agent de transport (éolien,
aquatique ou glaciaire) et d’évaluer la durée du transport.
Mais il faut noter que les grains peuvent avoir des caractères hérités et connaitre
plusieurs phases de transport.

Des études statistiques montrent une relation étroite entre forme et aspect. Ainsi, on
distingue :

-Non usés (NU) : les grains ont des formes anguleuses, les arêtes (angles saillants) ne
présentent aucun polissage ni d’arrondissement, cassures fraiches ….grains peu transportés.

-Emoussés luisants (EL) : usure, dominance d’arêtes arrondies, présence de faces planes,
grains émoussés, longue usure mécanique dans l’eau frottement et polissage en milieu
aquatique continentaux rivières et fleuves ou d’évolution en milieu marin plages.

Rond mat (RM) : ils sont sub-sphériques, dépolis et mats : pas d’arêtes ou cassures fraiches
dépolissage éolien, tous les contours sont arrondis mais la forme reste irrégulière. Evolution
en milieu éolien (dunes littorales et déserts).

Charte visuelle permettant l’estimation de la sphéricité

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La relation entre la vitesse du courant et la granulométrie. (doc.8)

Pour mettre en évidence la relation entre la granulométrie et la vitesse du courant, on
propose la manipulation suivant :

 On applique un courant d’eau à un mélange de sédiments puis on observe le dépôt de différents

Figure1 Figure2 Figure3

1.Réaliser la manipulation précédente et décrire les résultats obtenus.

2.Que représente la figure 2.
La figure 3 représente le diagramme de Hjulstrom qui permet de relier la vitesse d’un courant à
son action sur des matériaux de granulométrie variée.

3.Déterminez les vitesses correspondantes aux points A, B et C. Quelle vitesse est responsable
du dépôt de particule dont le diamètre est 0,1 mm ?
4.Dégagez les conditions qui favorisent la sédimentation dans un cours d’eau. Document 8 :
Éléments de réponse
Résultats : le transport des sédiments dans un cours d’eau dépend de la vitesse du
courant d’eau qui dépend du débit et de la pente, ainsi de l’amont vers l’aval on va
trouver des sédiments de taille décroissantes.
figure 2 représente un granoclassement qu’on peut le trouver le long d’une rivière, il
s’agit d’un granoclassement horizontal, en revanche on assiste aussi d’autre type de
granoclassement vertical. 3. Les vitesses correspondantes aux points A, B et C sont
respectivement : 100cm/s, 18cm/s et 2,5cm/s. La vitesse responsable du dépôt de la particule
dont le diamètre est 0,1mm est une vitesse inferieure 5cm/s.

Les conditions qui favorisent la sédimentation dans un cours d’eau sont :

 La diminution de la vitesse du courant d’eau.
 L’augmentation de la taille des particules transportées.

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