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IDENTIFIER LE SYSTÈME
CONSTRUCTIF
DES PANNEAUX MASSIFS

Sommaire

I. Introduction ......................................................................................................... 2
II. Principe .................................................................................................................... 2
III. Propriétés ................................................................................................................ 3
IV. Utilisation .............................................................................................................. 4
V. Système constructif ......................................................................................... 5
VI. Isolation ................................................................................................................... 8
VII. Supports de revêtements extérieurs .................................................... 9
VIII. Fluides et gaines ............................................................................................. 10
IX. Tenue au feu ..................................................................................................... 10
X. Références normatives ............................................................................... 11

Documentations complémentaires

• Mur en panneaux contrecollés :

www.crit.archi.fr/Web%20Folder/bois/Bois/5.TechnologiesInnovantes
/MurPanneau/MurPanneau.html
• AGEKA : www.ageka.fr/panneaux_massifs_mm_bsp.php
• KLH : www.klhelement.com/fr/produit
• BBS : www.binderholz.com/fr/produits/panneaux-en-bois-massif-
contrecolle-bbs.html
• Comité national pour le développement du bois
CNDB :www.cndb.org/
• SFS intec : www.sfsintec.biz/internet/sfs04.nsf/PageID/Timber_Work

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I. INTRODUCTION

Les panneaux de bois lamellé-croisé (cross-laminated timber, CLT), communément

appelés « panneaux massifs », ont vu le jour en Autriche et en Allemagne au début des
années 1990. En Europe, ce produit est largement utilisé dans la construction
résidentielle et dans la construction non résidentielle de bâtiments multi-étages de
plus de 4 niveaux.
L’immeuble Stathaus de Londres, aussi appelé la « Timber Tower », est à ce jour
le plus haut bâtiment construit avec ce type de produit (9 étages : 8 étages en bois
sur une plateforme de béton). Le panneau de bois lamellé-croisé est reconnu pour ses
grandes performances thermiques et acoustiques, son excellent comportement en
situation d’incendie et ses fortes résistances structurales.
Ce produit, fabriqué en France dès les années
1950 par la société Rousseau, a surtout été
utilisé en toiture, son épaisseur étant limitée à
environ 55 mm.
Des milliers de m² ont été mis en œuvre dans
des bâtiments encore visibles de nos jours sous
le contrôle des grands noms de l’architecture
de l’époque : Jean Prouvé, Le Corbusier, etc.

II. PRINCIPES

Les panneaux contrecollés sont composés de planches collées entre elles en couches
croisées. En fonction de l’utilisation et de l’épaisseur requises, les panneaux sont
constitués de 3, 5, 7 couches, voire plus, toujours en nombre impair. L’épaisseur varie
de 60 à 300 mm.
Grâce à la disposition croisée des planches longitudinales et transversales, les variations
dimensionnelles sont considérablement réduites et les performances mécaniques
ainsi que la rigidité accrues. Comparés aux produits en bois massif non reconstitué,
les panneaux contrecollés ont de meilleures performances mécaniques. Les charges ne
sont pas reprises dans un sens, mais dans tous les sens. Un véritable « effet de voile »
du panneau.
Le collage des différentes couches de planches est effectué à l’aide de colle polyuréthane
ou phénolique.
La matière première pour la production provient de planches de résineux.

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Grâce à leur grand format, les panneaux peuvent être utilisés en continu sur plusieurs
étages. Les problèmes dus aux tassements ou aux déformations sont exclus.
Les panneaux présentent deux types de finition. En qualité brute, ils reçoivent en
général un revêtement intérieur (plaques de plâtre, panneau OSB, contreplaqué, etc.)
et un revêtement extérieur (bardages multiples, etc.). Avec un parement soigné, il est
possible de laisser les panneaux visibles à l’intérieur.
La découpe et les dimensions des panneaux dépendent du projet. Il est facile de
fabriquer des pans de mur de grandes dimensions avec une géométrie précise. Le
percement des baies est inclus.
Les panneaux contrecollés peuvent aussi être utilisés comme plancher.

III. PROPRIÉTÉS

Les panneaux contrecollés sont principalement utilisés pour :

• leurs performances mécaniques ;
• leurs performances thermiques (inertie thermique, déphasage, effusivité, régulation
hygroscopique, étanchéité à l’air) ;
• leurs performances acoustiques ;
• le respect de l’environnement et de la santé ;
• leur facilité de mise en œuvre ;
• leurs performances mécaniques ;
• l’effet voile travaillant dans plusieurs directions ;
• leur raideur et leur rigidité ;
• leur résistance aux séismes ;
• leur résistance au feu.

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Facilité de mise en œuvre :

• souplesse d’utilisation ;
• panneaux de grandes dimensions ;
• livraison prête à poser (panneaux découpés) ;
• réduction de la main-d’œuvre sur le chantier ;
• facilité d’assemblage et de fixation
des panneaux entre eux ;
• résistance aux chocs ;
• simplification de l’intervention des autres corps
d’État ;
• intégration aisée dans des systèmes constructifs
mixtes.

IV. UTILISATION

Les panneaux massifs sont utilisés pour :

• les planchers ;
• les murs ;
• les voiles travaillants ;
• les toitures.

Les panneaux massifs sont utilisés pour construire :

• des bâtiments industriels ;
• des bâtiments municipaux ;
• des bureaux, des commerces ;
• des hôtels, des restaurants ;
• des bâtiments socio-éducatifs ;
• des bâtiments hospitaliers ;
• des extensions, des surélévations ;
• des maisons Individuelles ;
• des logements collectifs ;
• autres.

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V. SYSTÈME CONSTRUCTIF

1. Prédimensionnement

L’épaisseur des panneaux est choisie en fonction :

• des charges verticales appliquées ;
• des poussées du vent ;
• de la hauteur de flambement ;
• des exigences en matière de feu et d’acoustique.
L’épaisseur des murs est comprise entre 60 et 300 mm Les panneaux comprennent
communément 3 à 7 plis dont l’épaisseur varie de 20 à 40 mm.
La hauteur maximum des panneaux est de 15 m. Il est recommandé de ne pas
dépasser 3,00 m de hauteur de flambement.
Les largeurs des panneaux sont comprises entre 50 et 480 cm selon les fabricants.
Le poids propre des panneaux est compris entre 300 et 590 kg selon les essences et
selon la structure des produits.

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2. Assemblages

La liaison entre deux éléments verticaux de murs est assurée par des couvre-joints
en bois rapportés ou intégrés aux panneaux.
Le couvre-joint vient à fleur de la surface du panneau. Ainsi, il n’existe pas de
discontinuité de surface. Des feuillures ou des rainures et des fausses languettes sont
également possibles.
L’assemblage au droit des joints est réalisé par vissage. Le nombre et la section des vis
dépendent des charges à reprendre. Elles sont généralement espacées tous les 25 cm,
disposées en rangée simple ou double.
Il est également possible d’utiliser un poteau cornier pour réaliser la jonction.
Des planches Couvre-joint renforçant l’étanchéité à l’eau.

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3. Appuis

La fixation des murs sur les fondations peut se faire de deux manières :
• par fixation sur une lisse basse en chêne, mélèze ou pin autoclave (classe 4) située
entre 20 et 30 cm au-dessus du niveau du sol extérieur ;
• par fixation directe sur le béton avec joint d’étanchéité, assurant une protection
durable contre l’humidité montante par capillarité (la fixation doit se trouver au
moins 20 à 30 cm au-dessus du niveau du sol extérieur).

Les joints de contact entre les murs et les planchers courants sont assurés par une
bande de calfeutrement à l’air.

4. Baies

Les ouvertures pour fenêtres et portes sont

réalisées directement par découpe dans le
panneau contrecollé.
Une grande liberté est permise dans la
géométrie et la dimension des ouvertures.
La découpe est réalisée avec précision en
atelier. Une feuillure peut être intégrée à
l’ouverture.
On veillera à ce que la hauteur de la zone formant linteau ne soit pas inférieure à 1/5
de la largeur de la baie.
La vérification par le calcul ne prendra en compte que l’épaisseur des planches
parallèles au sens de la portée.

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5. Trémie

La réalisation d’une trémie de faibles dimensions

(gaine, trappe de visite, etc.) ne requiert pas l’ajout
de pièces de charpente particulières. La découpe des
trémies peut être faite en atelier.
Lorsque la trémie est de grandes dimensions
(escalier), il est nécessaire de prévoir un chevêtre et
de s’assurer que le plancher est suffisamment épais
pour respecter la flèche admissible.

VI. ISOLATION

1. Isolation thermique

A. Thermique d’été
Avec une capacité thermique comprise entre 1 000 kJ/m3 K et 1 200 kJ/m3 K
(proche de celle d’une construction en brique pleine (1 400 kJ/m3 K), les panneaux
contrecollés garantissent un confort thermique d’été de qualité.

B. Thermique d’hiver
Grâce à une conductivité thermique voisine de 0,14 W/mK, les panneaux
contrecollés participent à l’isolation thermique des parois. En complément, un isolant
extérieur ou intérieur assure un bon confort thermique en hiver. Conditions à
respecter : la construction sans ponts thermiques et des joints étanches à la convection
d’air.

C. Hygrométrie
Les panneaux en bois contrecollé agissent comme
des amortisseurs des variations d’humidité de l’air
ambiant.
Humidité Humidité Teneur
relative (%) du bois (%) en eau (l/m3)
80 16 69
65 12 50

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Les panneaux assurent également une bonne diffusion de la vapeur d’eau. Ces
constructions peuvent être utilisées sans pare-vapeur pour la réalisation de « murs
respirants ».

2. Isolation acoustique

Grâce à sa structure massive, le panneau contrecollé

permet un amortissement phonique satisfaisant.
La mise en place d’un isolant acoustique complé-
mentaire est parfois nécessaire pour régler les
problèmes d’affaiblissement acoustique aux bruits
aériens.

VII. SUPPORTS DE REVÊTEMENTS EXTÉRIEURS

Le panneau contrecollé n’est pas destiné à rester apparent en extérieur. Un

revêtement extérieur assure l’étanchéité et la protection du panneau.

Les revêtements les plus employés sont :

• les bardages en bois à lames ou à clin ;
• les bardeaux ;
• les panneaux de contreplaqué (CTBX)
en classe 3 ;
• les panneaux composites bois/ciment et
les panneaux de résine ;
• les bardages métalliques ;
• les enduits hydrauliques sur support.

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VIII. FLUIDES ET GAINES

Des gaines techniques peuvent être intégrées aux

murs et aux parois lors de la fabrication des
panneaux.
Cette solution technique, qui convient bien pour
la mise en œuvre de panneaux en qualité
« apparente », nécessite une conception détaillée
en amont.

IX. TENUE AU FEU

La massivité des murs en panneaux contrecollés et leur teneur en eau (environ

45 l/m3 de panneau en ambiance normale) permettent d’offrir une stabilité au feu
pouvant atteindre sans difficulté 30 minutes pour des panneaux 3 plis et jusqu’à
90 minutes pour des panneaux 5 plis.
Au-delà, des solutions sont possibles conformément à la réglementation incendie :
• accroissement de l’épaisseur des murs ;
• écrans coupe-feu.
La vitesse de combustion des panneaux contrecollés est comprise entre 0,65 mm/m et
0,76 mm/m selon les colles utilisées.

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X. RÉFÉRENCES NORMATIVES

Il n’existe pas de DTU pour ce système constructif.

Avis techniques KLH® :
• l’Agrément technique européen (ETA-06/0138) : chaque panneau est identifié
d’un marquage CE ;
• le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) a homologué le panneau
de bois massif en tant qu’élément structural de toiture, plancher et mur porteur ;
www.cstb.fr/evaluations/atec-et-dta/rechercher-un-atec-ou-un-
dta.html?numAtec=3/06-477
• le certificat PEFC atteste que le bois de sciage utilisé pour la production des
panneaux provient d’une exploitation forestière à gestion durable.

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