le Maysir: c’est toute forme de contrat dans lequel le droit d’une partie contractante
dépend d’un événement aléatoire.
Selon le cadre législatif dédié à présenter les produits financiers de la finance islamique au
Maroc (Article 58 de la loi n°103.12), Les banques participatives peuvent procéder au
financement de la clientèle à travers
notamment les produits ci-après :
a) Mourabaha
Tout contrat par lequel une banque participative vend à son client un bien meuble ou
immeuble déterminé et propriété de cette banque à son coût d’acquisition augmenté d’une
marge bénéficiaire, convenus d’avance.
Le paiement par le client au titre de cette opération est effectué selon les modalités
convenues entre les deux parties.
b) Ijara
Tout contrat selon lequel une banque participative met, à titre locatif, un bien meuble ou
immeuble déterminé et propriété de cette banque, à la disposition d’un client pour un usage
autorisé par la loi.
L’Ijara prend l’une des deux formes suivantes :
- Ijara tachghilia, lorsqu’il s’agit d’une location simple ;
- Ijara montahia bi-tamlik, lorsqu’au terme de la location, la propriété du bien, meuble
ou immeuble, loué est transférée au client selon les modalités convenues entre les parties.
c) Moucharaka
Tout contrat ayant pour objet la participation, d’une banque participative, à un projet, en vue
de réaliser un profit.
Les parties supportent les pertes à hauteur de leur participation et partagent les profits selon
un pourcentage prédéterminé.
La Moucharaka prend l’une des deux formes suivantes :
- Moucharaka Tabita : la participation des parties au projet demeure jusqu’au terme
du contrat les liant ;
- Moucharaka Moutanaqissa : la banque se retire progressivement du projet
conformément aux stipulations du contrat.
d) Moudaraba
Tout contrat mettant en relation une ou plusieurs banques participatives (Rab el Mal) qui
fournissent le capital en numéraire et/ou en nature et un ou plusieurs entrepreneurs
(Moudarib) qui fournissent leur travail en vue de réaliser un projet. La responsabilité de la
gestion du projet incombe entièrement au(x) entrepreneur(s).les bénéfices réalisés sont
partagés selon une répartition convenue entre les parties et les pertes sont supportées
exclusivement par Rab el Mal, sauf en cas de négligence, de mauvaise gestion, de fraude ou de
violation des stipulations au contrat par le Moudarib.
e) Salam
Tout contrat en vertu duquel l’une des deux parties, banque participative ou client, verse
d’avance le prix intégral d’une marchandise dont les caractéristiques sont définies au contrat,
à l’autre partie qui s’engage à livrer une quantité déterminée de la dite marchandise dans un
délai convenu.
Le vendeur et le client doivent être deux personnes physiques ou morales distinctes. En effet, si le vendeur et le
client sont une seule et même personne ou entité juridique, l’opération de mourabaha sera automatiquement contraire
aux dispositions de la Charia puisque cette dernière prohibe les situations impliquant deux ventes en une, en vertu d’un
hadith du Prophète.
Les jurisconsultes en autoriser la banque islamique de prendre une garantie en cas de paiement différé
MOURABAHA
On entend par Mourabaha tout contrat par lequel un établissement de crédit acquiert, à
la demande d’un client, un bien meuble ou immeuble en vue de le lui revendre à son coût
d’acquisition plus une rémunération convenue d’avance.
ETAPES DU CONTRAT :
Conditions de validités : Il est d’abord évident que l’objet de l’achat doit être licite.
Transparence du coût
Mourabaha permet au client de maîtriser le coût de sa transaction : il connaît à l’avance le
prix d’acquisition du bien, la rémunération de la banque ainsi que les échéances à régler.
RISQUES :
- Risque de crédit : Le risque de crédit est généralement défini comme le risque potentiel
qu'une contrepartie ne remplisse pas ses obligations conformément aux conditions
convenues, c'est-à-dire lorsque la contrepartie se trouve dans l’incapacité de répondre
pleinement à ses obligations à la date prévue
- Risque de liquidité : Ce risque surgit en cas d’insuffisance des liquidités pour les besoins
des opérations courantes des banques, réduisant ainsi leur capacité à satisfaire la demande
de leurs clients. Pour le contrat Mourabaha, ce risque est accentué étant donné que les
emprunts à intérêt sont prohibés par la Charia.
- Risque de marché : Le risque de marché est défini comme le risque de pertes sur des
éléments de bilan et de hors-bilan, résultant des fluctuations des prix du marché, c'est- à-
dire des fluctuations des valeurs des actifs susceptibles d'être négociés, commercialisés ou
loués (y compris les Soukouk) et sur des portefeuilles individuels de hors-bilan (par
exemple, des comptes d'investissement restrictifs).
-Risque opérationnel :
Etant des institutions de création récente, les banques islamiques encourent un risque
opérationnel provenant essentiellement du manque de personnel qualifié capable de
mener efficacement des opérations financières islamiques.
• De la Charia
• Economique
En cas de résultat positif « Rab al mal » récupère son capital investi ensuite procède à un partage des gains
suivant une clé de répartition préétabli lors de la signature du contrat.
· En cas de résultat déficitaire seule la banque supporte la perte puisque la pénalisation de
l'entrepreneur est la perte de sa propre force de travail ainsi que sa rémunération néanmoins
si la cause de perte est une négligence, mauvaise exécution du contrat ou si le « Moudarib »
fraude il incombera l'intégralité du
déficit. La banque étant un partenaire dormant, n'a ni le droit de décision ni celui de regard à
la conduite de l'entreprise.
· Le bénéfice à distribuer doit être net de toute dépense quel que soit sa nature.
· Le contrat donne aux partenaires la possibilité du retrait du projet..
Risque d’investissement :
Il connut que les banques islamiques et dans le cadre du principe de PPP partagent les pertes
et les profits avec leurs déposants. Ainsi la banque s’engage à fructifier l’argent dans des
projets différents. Ces derniers sont susceptibles d’échouer, et donc naturellement la banque
perdre les fonds loués à ces projets puisque la responsabilité est partagée entre le lient et sa
banque
Les capitaux investis via une Moudaraba peuvent être utilisés pour acheter les actions d’une
société cotée en bourse ou d’une entreprise détenue par des capitaux privés, ou investis dans
un projet ou un portefeuille spécifique ou dans un fonds commun de placement. Dans le cas
d’un projet spécifique,
2. Risque de crédit :
IJARA
Ijara est un mode de financement à moyen terme par lequel la banque achète un bien
(meuble ou immeuble) et en transfère l'usufruit au bénéficiaire pour une période durant
laquelle elle conserve le titre de propriété.L’opération Ijara peut :
Consister en une location simple ; il s’agit alors d’un contrat dit Ijara tachghilia ;
Être assortie d’un engagement d’acquisition ferme de la part du locataire à l’issue d’une
période convenue d’avance et l’engagement ferme de la Banque de lui céder ce bien à l’issue
de la même période ; il s’agit alors d’un contrat dit Ijara wa iqtina.
Wa iqtina Tachghilia
Le client identifie le bien immobilier qu'il Premièrement on le client doit faire la
souhaite acquérir et donne l'ordre à la demande de financement se fait pas l'envoi
banque d'acheter l'immeuble qu'il aura d'un dossier
désigné
La banque fait une étude de rentabilité du
Le client signe deux contrats simultanément projet.
La location et la vente ne peuvent être mis
dans le même contrat et la location doit La propriété doit rester entre les mains de la
précéder la vente banque jusqu'à la fin de la transaction et le
terme de la location ne peut être modifié sauf
le client signe un contrat de location et verse si une telle clause a été prévue dès le départ.
tous les mois un loyer à la banque pour La banque assume la responsabilité découlant
occupation des lieux de la propriété
Le client s'engage par une promesse d'achat: A la fin du contrat, il peut soit restituer le
Il acquiert la propriété pour le montant initialbien, soit opter pour une seconde location du
payé par la banque et rembourse le montant bien. Il peut enfin décider d'acquérir ce bien,
avancé par elle graduellement sur échéancier mais cela doit être l'objet d'un contrat de
de 7 ans et 6 mois minimum et 25 ans vente distinct du premier
maximum
1. Le contrat d’Ijara wa qtina ne peut être conclu par les deux parties qu’après l’acquisition
parfaite, par l’établissement de crédit, du bien objet du contrat ; en droit musulman, la
promesse de vente ne vaut pas vente.
2. Le contrat d’Ijara wa qtina et la promesse de vente ou d’achat doivent être couchés
dans deux contrats distincts.
3. L’utilisation du bien objet du contrat d’Ijara wa qtina doit être licite et conforme à la
charia.
4. Le loyer de l’Ijara doit être connu et accepté par avance par le client )
5. En cas de retard de paiement ou d’inexécution des obligations contractuelles, il est
interdit de faire augmenter les loyers.
6. En cas de destruction totale du bien objet de l’Ijara wa qtina , par un fait indépendant
de la volonté du client, ce dernier a le droit d’arrêter le paiement des loyers.
7. En cas de destruction partielle, également par un fait indépendant de la volonté du
client, le locataire est en droit de demander la résiliation du contrat ou de demander la
baisse des loyers. Si la destruction est causée par un fait imputé au client, ce dernier
assume son entière responsabilité.
8. L’établissement financier, en qualité de propriétaire du bien, est tenu à une obligation
de garantie de l’immeuble ; il prend en charge les grosses réparations puisqu’elles
profitent plus à lui qu’à son client locataire, l’entretien courant reste à la charge du
client
9. L’établissement financier qui interviendra dans l’Ijara wa qtina peut exiger du client qui
signera la promesse de location de payer une avance forfaitaire « Hamich Al Jidiya »