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Réglementation REACH
Réglementation REACH
REACH
No Data, No market
Introduction au règlement REACH
Le système REACH
EnRegistrement
de toutes les substances fabriquées ou importées à plus de 1 tonne par an
Evaluation
des substances, des propositions d’essais et des dossiers d’enregistrement
Autorisation
pour les substances extrêmement préoccupantes et restrictions pour les
substances
CHimiques
31 mai 2018,
dernière échéance
d'enregistrement des substances chimiques
Un règlement européen (ou règlement communautaire) est un acte juridique qui émane des
institutions de l'Union européenne de portée générale et obligatoire. Tous les Etats membres
doivent obligatoirement le mettre en oeuvre dans toutes ses dispositions de manière
immédiate et directe (sans qu'il soit nécessaire de le transposer dans le droit national,
comme les directives). Il se différencie de la décision, elle aussi obligatoire, mais
uniquement pour les Etats membres qui y sont désignés.
Définitions,
DIRECTIVE
Autrefois appelées "directives communautaires", les directives européennes ou de l'Union
européenne sont des actes juridiques du droit européen adoptés par la Commission
européenne ou le Conseil de l'Union européenne. Leur objectif est d'harmoniser les législations
des Etats-membres de l'Union européenne.
Les directives européennes peuvent être à destination d'un seul, de plusieurs ou de l'ensemble
des Etats-membres. Elles sont publiées sur le Journal Officiel des Communautés Européennes
(JOCE)
Les directives européennes lient les Etats-membres et les obligent à les appliquer. Ce sont des
"lois-cadres" qui fixent des objectifs et indiquent le délai dans lequel elles doivent être
transcrites dans le droit national des Etats-membres, en laissant à ceux-ci le choix de la forme
et des moyens d'effectuer cette transposition. Les Etats qui ne respecteraient pas leurs
obligations peuvent être sanctionnés par la Cour de justice européenne.
Distinction entre substances
nouvelles et existantes
EINECS et ELINCS,
Distinction entre :
- les substances « existantes » qui étaient déjà sur le marché européen avant. Elles
sont répertoriées sur la liste EINECS (European INventory of Existing commercial
Chemicals Substances) : environ 100 000.
- les substances « nouvelles » qui ont été mises sur le marché après. Elles sont
inventoriées sur la liste ELINCS (European LIst of Notified Chemical Substances) :
environ 3000.
-1981 : notifier les nouvelles substances
48 modifications avant d'être intégrée le 1er juin 2009 dans l'annexe XVII de REACH
Pourquoi ?
La procédure d'évaluation des risques et l'introduction de mesures de gestion des
risques conformément au règlement (CEE) 793/93 s'est avérée très lente.
C'est pourquoi, on a admis qu'il fallait une nouvelle politique des substances chimiques...
Le Livre Blanc :
Février 2001 :
adoption de principe de réforme REACH,
à travers le « Livre Blanc »
→ méthodes substitutives
Quelques dates repères...
Octobre 2003 :
●après :
●- plus de 6 000 contributions reçues en provenance d’États membres, d’États étrangers à l’Union
Novembre 2005 :
Le règlement REACH est adopté en première lecture par le Parlement européen.
Décembre 2005 :
Le Conseil européen (conseil des ministres de l'UE) adopte à son tour le projet
REACH mais la proposition de loi continue à être étudiée et modifiée par le
Parlement et le Conseil européen qui doivent s’accorder sur sa version finale.
Juin 2006 :
Les négociations informelles engagées entre le Parlement européen, la Commission
européenne et le Conseil européen, aboutissent à une position commune.
Décembre 2006 :
Adoption définitive de Reach par le Parlement européen et le Conseil européen.
Juin 2007 :
Entrée en vigueur du règlement REACH et ouverture de l’ ECHA (Agence
européenne des produits chimiques)
La réglementation abrogée,
40 textes
REACH abroge environ 40 directives,
Les textes abrogés sont indiqués dans le règlement REACh à l’article 139.
« Article 139 Abrogation
La directive 91/155/CEE est abrogée.
Les directives 93/105/CE et 2000/21/CE et les règlements (CEE) n°793/93 et (CE) n°1488/94 sont abrogés avec effet au 1er juin 2008.
La directive 93/67/CEE est abrogée avec effet au 1er août 2008.
La directive 76/769/CEE est abrogée avec effet au 1er juin 2009.
Les références aux actes abrogés s'entendent comme faites au présent règlement.»
MAIS
Ce règlement a été abrogé avec effet différé le 01 juin 2008. Il établit les principes
d’évaluation des substances concernées par le règlement (CEE) n°793/93. Il était
donc totalement modifié par le règlement REACh.
5.La directive 93/67/CEE
Cette directive a été abrogée avec effet différé le 01 août 2008. Elle établissait les
principes d’évaluation des risques pour l’homme et l’environnement. Ceux-ci étant
modifiés par REACh, la directive a été abrogée.
Et de la réglementation « Cosmétiques »
- par le règlement (CE) n°1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30
novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques depuis le 11 juillet 2013, à l’exc
eption de certaines dispositions qui ont été applicables avant cette date). Les
annexes de ce règlement sont régulièrement mises à jour par des règlements de
la Commission européenne. Pour le présent document, l’ensemble constitué du
règlement (CE) n°1223/2009 et des règlements modifiant ses annexes est
dénommé « règlement cosmétique» et
- par le code de la santé publique (CSP), notamment les articles L.5131-1 à L.
5131-8 et L. 5431-1 à L.5431-9 issus de la loi n° 2014-201 du 24 février 2014
portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le
domaine de la santé (article 3, I et II).
La mise en place du Règlement REACh,
Juin 2008 :
Démarrage de la procédure
d’enregistrement des substances
2018 :
Aboutissement de la mise en œuvre de
REACH. C'est la fin de la période
d’enregistrement des substances.
Le Système REACH
Quels sont les objectifs de REACH ?
- Protéger la santé humaine et l'environnement face aux risques potentiels des
substances chimiques ;
- Instaurer une information identique et transparente sur la nature et les risques des
substances, telles quelles ou dans un mélange, du fournisseur jusqu’au client final ;
REACH suit une approche basée sur les substances : les obligations ne concernent
pas directement les préparations et les articles (à l’exception des exigences relatives
aux Fiches de Données de Sécurité qui s’appliquent aussi aux préparations).
- impuretés :
Toutes les impuretés ≥ 1% doivent être identifiées et quantifiées
Toutes les impuretés importantes pour la classification et/ou l’évaluation PBT *
* PBT : persistants, bioaccumulables et toxiques
Les substances exemptées de Reach (art. 2)
-substances radio-actives
-Substances soumises à un contrôle douanier,
-Intermédiaires* non-isolés
-Le transport de substances dangereuses
-Les déchets tels que définis dans la directive 2006/12/CE
-Les États membres peuvent prévoir des exemptions pour
certaines substances, lorsque cela s'avère nécessaire aux
intérêts de la défense.
* Intermédiaires :
Un intermédiaire est une substance qui est manufacturée ou utilisée dans le traitement chimique dans le
but d’être, par la suite, transformée en une autre substance.
Substances UVCB
(Unknown or Variable composition, Complex reaction products or Biological materials)
Un distributeur ou un consommateur n’est pas un utilisateur en aval. Par contre un re-importateur exempté par
l’article 2(7)c doit être considéré comme un utilisateur en aval.
Chaque industriel doit identifier son statut (fabricant/importateur/distributeur ou utilisateur en aval ?) pour
chaque « produit » (substance/mélange ou article ?) et les obligations qui en découlent. En ce sens, chaque
acteur est responsable quant à ces décisions. En outre, conformément à l’article 36, il doit avoir à disposition et
conserver toutes les informations dont il a besoin pour s’acquitter des obligations que lui impose le règlement. Il
est donc essentiel de documenter toutes ses décisions et tous ses actes.
Les Etats membres :
- interviennent pour
faire fonctionner le dispositif au niveau des comités de l’ECHA
faire appliquer le dispositif au niveau national.
Ils sont assistés par l’Anses, qui apporte aux ministères l’expertise nécessaire à la mise
en œuvre de ces règlements. L’Anses propose aux ministères des substances chimiques
pour lesquelles elle estime pertinent que soient mises en place des mesures d’évaluation
et/ou de gestion des risques, et élabore les dossiers techniques.
Ces informations sont communiquées à l'ECHA au moyen d'un dossier d'enregistrement contenant
les informations en matière de danger et, s'il y a lieu, une évaluation des risques que l'utilisation de
la substance peut présenter ainsi que la façon de les maîtriser.
Les substances utilisées à raison de plus d'une tonne par an pour des activités de recherche et de
développement axées sur les produits et les processus (RDAPP) peuvent également être exemptées
de l'obligation d'enregistrement pendant une période de 5 ans. Pour bénéficier de cette exemption, une
notification RDAPP doit être soumise à l'ECHA.
L'ECHA contrôle la notification RDAPP et peut imposer des conditions à l'exemption au titre de RDAPP. Le
fabricant ou importateur de la substance doit se conformer aux conditions imposées et informer les clients
concernés impliqués dans les RDAPP.
Si une substance utilisée pour des RDAPP est soumise à une restriction ou à une autorisation, les
décisions y afférentes préciseront comment elles s'appliquent aux RDAPP. Elles définiront aussi les
quantités maximales de la substance pouvant bénéficier d'une exemption au titre des RDAPP.
Partage de données
- aspect fondamental de REACH :
réduire les coûts d'enregistrement
éviter des essais inutiles, en particulier sur des animaux vertébrés.
Les codéclarants doivent faire tout leur possible pour s'assurer que le coût du partage des informations
requises pour l'enregistrement conjoint est déterminé de façon équitable, transparente et non
discriminatoire. Toutes les parties doivent satisfaire en temps utile aux obligations qui leur incombent en
matière de partage des données et de soumission conjointe. Si les parties ne peuvent pas parvenir à
un accord, l'ECHA peut contribuer à la résolution des litiges concernant le partage des données. Cette
possibilité ne doit cependant être utilisée qu'en dernier recours.
Composition du dossier d'Enregistrement
dossier technique + rapport sur la sécurité chimique (si ≥10 tonnes par an)
Avant de remplir leur dossier d’enregistrement conjoint, les déclarants d’un forum d’échange d’informations sur les
substances (FEIS) doivent commencer par évaluer l’ensemble des données disponibles sur les propriétés
intrinsèques d’une substance. C’est uniquement lorsque ces données ne satisfont pas aux exigences de REACH
que des essais supplémentaires peuvent s’avérer nécessaires. Cependant, avant de procéder à des essais sur des
animaux vertébrés, il convient d’envisager le recours à des méthodes alternatives et à toutes les autres options
possibles (article 13 de REACH).
Les exigences d’information standard sont les exigences minimales auxquelles il faut répondre afin de satisfaire aux
obligations imposées par le règlement REACH aux fins de l’enregistrement. Elles dépendent de la quantité de
substance qui est fabriquée ou importée au sein de l’UE/EEE et sont décrites dans les annexes VI à X de REACH.
Les exigences minimales en matière de données peuvent être adaptées suivant le cas. Cela signifie que certains
Rapport sur la Sécurité Chimique (CSR)
L'ECHA a identifié 4 scénarios exceptionnels où les déclarants pourraient être dans l'impossibilité de soumettre un
dossier d'Enregistrement complet à temps du fait de difficultés extérieures, indépendantes de leur volonté.
Pour toute nouvelle substance créée après le 31 mai 2018, il faudra démarrer une
procédure d’Inquiry auprès de l’ECHA.
Cette dernière indique que « les sociétés qui prévoient d'enregistrer une (nouvelle)
substance ne bénéficiant pas du régime transitoire ou une substance (existante)
bénéficiant du régime transitoire, les deux étant non préenregistrées, sont tenues de
demander à l'ECHA si un enregistrement a déjà été soumis pour une telle substance ».
Une fois le dossier d’Inquiry déposé, l’ECHA dispose d’un délai de 20 jours ouvrés pour
répondre.
Comment faire pour procéder à l’inquiry ?
L’ECHA dispose ensuite d’un délai de 20 jours ouvrés pour répondre à la demande
déposée. Lorsque l’ECHA valide l’inquiry, un numéro d’inquiry (commençant par 06)
est attribué. Il est indispensable à l’enregistrement REACH, mais donne également des
informations relatives aux dossiers déjà déposés pour la substance.
Cette étape permet d'orienter le déclarant vers le bon SIEF et de l'aider à choisir son
mode de soumission, qu’elle soit conjointe ou individuelle.
Attention ! Si un SIEF existe mais que le dossier n’a pas encore été déposé, l’ECHA ne
transmet pas l'information.
Quels sont les coûts associés à ces procédures ?
Ces données analytiques sont également requises, dans la plupart des enregistrements.
Attention ! Pour les intermédiaires, les données inquiry ne font pas partie des données
nécessaires pour le dossier d’enregistrement en tant que membre de la soumission
conjointe : il s’agit donc dans ce cas de données analytiques qui seront produites
uniquement pour la procédure d’inquiry.
Des projets de durcissement des contrôles sur les dossiers d’enregistrement et d’autorisation REACH ont
été prévus par le Forum pour 2019. Il a également été convenu d’une action réalisée en collaboration
avec les parties prenantes afin d’améliorer la qualité des Fiche de Données de Sécurités (FDS).
Le Forum d’échange d’Informations sur la mise en œuvre des contrôles réglementaires (ou Forum) est
un réseau d’autorités chargées de la mise en œuvre des règlements REACH, CLP et PIC de l’Union
Européenne, de Norvège, d’Islande et du Liechtenstein.
Les travaux à réaliser par le Forum sont répartis entre dix groupes de travail qui proposent des solutions
dans des domaines de mise en œuvre spécifiques. Ces groupes de travail sont composés de
mandataires des autorités nationales de contrôle, telles que la DGCCRF en France. Le Forum tient trois
séances plénières par an.
Le contrôle des dossiers d'enregistrement REACH
Durant sa 27ème assemblée plénière qui s’est tenu en juin 2017, le Forum a décidé que son septième
principal projet de mise en œuvre REF-7 (REACH-EN-FORCE-7) se concentrerait sur la vérification
des obligations liées à l’enregistrement des substances et l’enregistrement d’intermédiaires.
Les inspecteurs vérifieront que les entreprises ayant besoin d’enregistrer des substances seules ou
dans des mélanges après la dernière date butoir pour l’enregistrement (2018) ont un enregistrement
valide (Articles 6 et 7 de REACH).
Les inspecteurs ont déclaré ne pas se limiter aux « nouveaux » enregistrements soumis en 2018.
Dans leur supervision des obligations d’enregistrement, les inspecteurs coopèreront également avec
les autorités douanières pour assurer un contrôle approprié pour les substances importées.
La procédure d'
EVALUATION
L’évaluation des substances
États Membres chargés de l'évaluation de substances
coordonnée par l'ECHA.
visent à lever ou confirmer une suspicion qui pèse sur une substance
permettent
d’imposer à l’industriel de fournir des essais supplémentaires
d’aboutir à la proposition de mesures de gestion des risques.
Ces évaluations sont menées, sur une base volontaire, par les Etats membres après
l’inscription de la substance au « plan continu d’action communautaire » (CORAP)
coordonné par l’ECHA. L’Agence établit des critères en collaboration avec les Etats
Membres, sur les substances à évaluer en priorité et donc de leur inscription au
CORAP.
Les principaux acteurs du processus d'évaluation
Déclarants
- personne physique ou morale
- établie dans l'Espace économique européen (EEE),
- fabriquant ou important une substance dans l'EEE en quantités égales ou supérieures à 1 tonne par an
- ou qui a été désignée comme représentant exclusif conformément à l'article 8 du règlement REACH.
Tierces parties
- citoyens, des organisations, des universitaires, des entreprises ou des autorités autres qu'un déclarant.
- fournissent des informations sur des propositions d'essais impliquant des animaux vertébrés.
Le secrétariat de l'ECHA
- apporte un soutien aux comités et au forum en fournissant les services scientifiques, techniques et
réglementaires les meilleurs possible d'une manière efficace et transparente.
États membres
Les autorités compétentes des États membres peuvent :
- émettre des commentaires et proposer des modifications aux projets de décision de l'ECHA,
- proposer des substances devant faire l'objet d'une évaluation.
- effectuer l'évaluation afin d'examiner de façon plus approfondie tout risque potentiel que pourrait poser la
substance pour la santé humaine ou l'environnement.
- apporter des informations supplémentaires par le biais d'une décision de l'ECHA.
- imposer des actions nationales sur les substances ou les déclarants,
- initier l'adoption de mesures de gestion des risques au niveau de l'UE (par exemple des valeurs limites
d'exposition professionnelle, des restrictions au niveau de l'UE, une classification et un étiquetage
harmonisés dans l'UE).
Commission européenne
Toutes les décisions d'évaluation prises par l'ECHA doivent recueillir l'unanimité des États membres. Si un
accord unanime ne peut pas être obtenu, la Commission européenne doit préparer le projet de décision à
AUTORISATION & RESTRICTION
Quelles sont les substances « extrêmement préoccupantes » visées par la
réglementation REACH ?
La procédure d’autorisation
- débute lorsqu’un État membre ou l’ECHA, à la demande de la Commission,
propose d’identifier une substance comme étant une SVHC.
- comprend une consultation publique de 45 jours.
Les substances identifiées comme SVHC sont incluses dans la liste des substances
candidates.
L’inclusion dans la liste des substances candidates entraîne des obligations
immédiates pour les fournisseurs de la substance, telles que:
- fournir une fiche de données de sécurité;
- communiquer des informations quant à une utilisation sûre;
- répondre aux demandes des consommateurs dans les 45 jours;
- notifier l’ECHA si l’article qu’ils produisent :
contient une SVHC en quantités supérieures à une tonne par
producteur/importateur par an
si la substance est présente dans ces articles dans une concentration
supérieure à 0,1 % masse/masse (w/w).
L’ECHA évalue régulièrement les substances issues de la liste des substances candidates afin
d’établir quelles substances doivent être incluses en priorité dans la liste d’autorisation. La
détermination des substances prioritaires s’appuie sur les informations relatives aux propriétés
intrinsèques, aux applications fortement dispersives ou aux quantités importantes qui relèvent du
champ d’application de l’obligation d’autorisation.
- la date d’expiration à partir de laquelle la mise sur le marché et l’utilisation de la substance sont
interdites, sauf si une autorisation est octroyée ou que l’utilisation est exemptée d’autorisation;
- la date limite pour l’introduction des demandes avant laquelle les demandes doivent être reçues si
le demandeur souhaite continuer à mettre la substance sur le marché ou à l’utiliser après la date
d’expiration;
- les périodes de révision pour certaines utilisations, le cas échéant;
- les utilisations exemptées de l’obligation d’autorisation, le cas échéant.
Le comité des États membres rédige son avis sur le projet de recommandation en tenant compte des
commentaires reçus au cours de la consultation publique.
L’avis du comité et les commentaires reçus au cours de la consultation publique aideront l’ECHA à
finaliser sa recommandation. La recommandation de L’ECHA est soumise à la Commission, qui décide
quelles substances inclure dans la liste d’autorisation.
Au 18 décembre 2017 :
la liste
contient 43 substances.
Le rapport le plus récent du deuxième pilote d’autorisation indique que 90% des entreprises
européennes sont en accord avec leurs obligations d’autorisation REACH. Les autorités ont d’ailleurs
pris des mesures légales à l’encontre des treize entreprises non conformes.
Les inspecteurs vérifieront donc que les entreprises utilisant ou plaçant des substances faisant partie
de l’annexe XIV sur le marché après la dernière date butoir d’enregistrement ont l’autorisation requise.
Le projet débutera également début 2019 et sa date d’achèvement est prévue pour juin de la même
année. Le rapport devrait être disponible à la fin de l’année.
En plus de toutes les actions annoncées précédemment, le Forum a également lancé sa première
action en collaboration avec son association d’acteurs accrédités (organismes commerciaux et ONG)
pour l’amélioration de la qualité des FDS.
Des représentants de l’association rejoindront le groupe de travail du Forum – qui se réunira à la mi-
juillet – pour rédiger un plan d’action. Le Forum tentera alors d’analyser les irrégularités les plus
courantes et développera, avec l’association, des idées pour aborder lesdites irrégularités. Une fois que
les deux parties auront approuvé le plan, les parties prenantes devront communiquer et mettre en
œuvre les mesures.
La procédure de Restriction
- annexe XVII de REACH
- justifiée par les avis rendus par le comité d’évaluation des risques et le comité d'analyse
socio-économique
- instrument permettant de protéger la santé humaine et l’environnement contre des
risques inacceptables présentés par des substances chimiques.
Les restrictions servent généralement
- à limiter ou à interdire la fabrication, la mise sur le marché (y compris
l’importation) ou l’utilisation d’une substance
- imposer des conditions pertinentes, comme des mesures techniques
ou des étiquetages spécifiques.
Avant de soumettre leur dossier, les déclarants ont la possibilité de demander que certaines données
demeurent confidentielles et de vérifier quelles informations seront rendues publiques. La demande de
confidentialité n'est valable que pour un ensemble limité de données et requiert une justification qui sera
évaluée par l'ECHA. Dans le cas où la/les demande(s) de confidentialité est/sont rejetée(s) par l'ECHA, le
déclarant peut demander à l'Agence de réexaminer sa décision de rejet dans un délai déterminé.
L'exigence de partager les informations relatives aux substances fabriquées, importées,
mises sur le marché et utilisées dans l'UE constitue un aspect fondamental de REACH.
Grâce à ce partage, les déclarants d'une même substance peuvent réduire les coûts
d'enregistrement et éviter des essais inutiles, en particulier sur des animaux vertébrés.
Lorsque des informations sont disponibles, les études comportant des essais sur des
animaux vertébrés doivent être partagées entre les déclarants afin d'éviter la répétition
d'essais. Il n'est pas possible de répéter de nouvelles études sur des animaux vertébrés.
Les études qui ne comportent pas d'essais sur des animaux vertébrés doivent également
être partagées afin de réduire les coûts d'enregistrement.
-les forums d'échange d'informations sur les substances (FEIS), utilisés pour les
substances (existantes) bénéficiant d'un régime transitoire, qui ont fait l'objet d'un
enregistrement préalable;
-la demande ou inquiry, utilisée pour les (nouvelles) substances ne bénéficiant pas
d'un régime transitoire et celles bénéficiant d'un tel régime qui n'ont pas été enregistrées
au préalable.
Les codéclarants doivent faire tout leur possible pour s'assurer que le coût du partage
des informations requises pour l'enregistrement conjoint est déterminé de façon
équitable, transparente et non discriminatoire. Toutes les parties doivent satisfaire en
temps utile aux obligations qui leur incombent en matière de partage des données et de
soumission conjointe. Si les parties ne peuvent pas parvenir à un accord, l'ECHA peut
contribuer à la résolution des litiges concernant le partage des données. Cette possibilité
ne doit cependant être utilisée qu'en dernier recours.
FORUM D'ECHANGE D'INFORMATIONS SUR LES
SUBSTANCES (FEIS)
L'article 29 de REACH prévoit la formation d'un FEIS pour partager les informations entre les
fabricants et les importateurs de la même substance «bénéficiant d'un régime transitoire», et
d'autoriser la participation de détenteurs de données (par exemple, des utilisateurs en aval) et
d'autres parties intéressées afin d'éviter la répétition des essais, en particulier les essais sur des
animaux vertébrés.
1. s'inscrire à REACH-IT
L'obligation de mettre tout en oeuvre s'applique à toute information requise, qu'elle concerne des données concernant des essais sur des animaux vertébrés ou
d'autres données ne concernant pas d'essais sur des animaux vertébrés.
Toutes les parties doivent remplir leurs obligations de partage des données en temps utile. Les déclarants potentiels sont encouragés à prévoir un délai
raisonnable pour les négociations avant l'enregistrement et à déployer rapidement leurs efforts pour garantir le partage des informations avant même la
soumission effective du dossier conjoint.
Étant donné que les activités de partage des données sont entreprises en dehors de REACH-IT, il est conseillé aux entreprises d'enregistrer soigneusement toute
communication avec une autre partie, car ceci pourra leur être demandé par l'ECHA dans le cadre d'une demande de litige sur le partage de données ou par les
autorités compétentes nationales aux fins de la mise en oeuvre de la réglementation.
Conformément à REACH, l'ECHA a institué des procédures d'aide à la résolution des litiges sur le partage de données. Les procédures de litige sur le partage de
données ne doivent être engagées qu'en dernier recours, c'est-à-dire seulement après que tous les efforts et arguments possibles aient été épuisés et que les
négociations aient échoué.
Un déclarant potentiel engageant une procédure de litige sur le partage de données avec l'ECHA doit démontrer les efforts déployés par toutes les parties pour
parvenir à un accord et doit fournir une preuve écrite appropriée.
Dans l'attente du traitement d'un litige sur le partage de données, l'ECHA encourage toutes les parties à continuer à mettre tout en oeuvre pour parvenir à un
accord.
La décision de l'ECHA sur un quelconque litige est basée sur une évaluation des efforts respectifs des parties pour parvenir à un accord sur le partage des
données et ses coûts d'une manière équitable, transparente et non discriminatoire. Un déclarant potentiel ne peut escompter une décision favorable de l'ECHA
que s'il ressort à l'évidence des informations mises à disposition qu'il a déployé tous les efforts nécessaires pour parvenir à un accord avant de contacter l'ECHA.
Tout déclarant potentiel associé à un litige sur le partage de données doit toujours obtenir une décision de l'ECHA l'autorisant à procéder à l'enregistrement avant
de soumettre le dossier d'enregistrement. Les dossiers soumis alors qu'une procédure de partage des données est toujours en cours ne seront pas conformes
aux exigences relatives aux données.
Outre leurs obligations de partage des données, les déclarants de la même substance, qu'elle bénéficie ou non d'un régime transitoire, doivent également remplir
leur obligation de soumettre conjointement les données conformément à l'article 11 ou 19 du règlement REACH.
RMOA et PACT
RMO, RMOA, Best-RMO(A) : de quoi parle-t-on ?
RMOA
- identité de la substance,
- dispositions réglementaires applicables,
- données sur les dangers,
- données sur les tonnages et usages,
- comparaison de différentes options de gestion.
L’Etat membre responsable peut de plus choisir d’inclure dans une RMOA des éléments
relatifs à la disponibilité d’alternatives ou des données socio-économiques.
= base de discussions pour permettre aux Etats membres, à l’ECHA et à la Commission
d’échanger informellement sur les options disponibles avant que ne soit initiée une
mesure réglementaire le cas échéant.
Conclusions de plusieurs type à l'issue de la RMOA :
- nécessité d’initier une mesure de gestion dans le cadre de REACH ou CLP :
dossier d’identification d’une substance en tant que substance extrêmement
préoccupante en vue de son inclusion à la liste candidate puis à l’annexe XIV de
REACH,
dossier de restriction pour inclusion à l’annexe XVII de REACH,
dossier de classification en vue de l’inclusion à l’annexe VI de CLP ;
- nécessité de proposer une substance à évaluer au plan d’action communautaire
CoRAP dans le cadre de REACH car les informations disponibles sont insuffisantes pour
lever une préoccupation pour l santé humaine et/ou l’environnement ;
- nécessité d’initier une action dans le cadre d’une autre réglementation (fixer une
valeur limite d'exposition professionnelle par exemple) ;
- action non réglementaire (engagement volontaire de l’Industrie par exemple) ;
- absence de nécessité d’initier une action réglementaire.
Si la RMOA conclut qu’une mesure est nécessaire dans le cadre de REACH ou CLP,
l’État membre (ou l'agence européenne) qui a conduit la RMOA élabore le dossier
correspondant pour proposer cette mesure, qui sera ensuite discutée au niveau
européen entre les États membres, les comités scientifiques de l'agence européenne et
la Commission européenne.
Publication du PACT (Public Activities Coordination Tool)
L’ECHA publie sur son site une liste de substances, ayant fait ou faisant l’objet d’une
analyse de la meilleure option de gestion des risques (RMOA) : la préoccupation
initiale ayant motivé le lancement de la RMOA est indiquée, l’Etat membre responsable
(avec mention d’un contact) est identifié. Lorsque l’analyse est finalisée, la conclusion
est indiquée.
L'inventaire
de la
classification
et de
l'étiquetage
L'inventaire de
la classification et de l'étiquetage
- lancé le 13 février 2012
- concerne 90 000 substances chimiques
- accessible sur le site Internet d’ECHA.
Avec ce C&L Inventory, ECHA veut contribuer à une communication plus efficace sur les
substances chimiques dangereuses envers les travailleurs et les consommateurs.
L’industrie peut utiliser les données dans l’inventaire comme base pour des discussions
entre entreprises afin de parvenir à un accord sur la classification et l’étiquetage des
substances dangereuses.
Pour soutenir la communication sur les substances dangereuses, ECHA a conçu le projet
de créer une plateforme IT qui doit favoriser le contact entre les notifiants de substances
chimiques. De la sorte, ils ont la possibilité de discuter leurs différentes opinions et
éventuellement de parvenir à une classification comparable et uniforme.
L'amélioration continue des informations stockées exige un effort commun de toutes les
parties concernées. Les notifiants sont encouragés à vérifier la classification de leurs
substances dans l'inventaire et à mettre à jour leurs notifications si nécessaire.
Informations contenues dans l'inventaire
Les informations suivantes sont publiées, conformément au règlement CLP (article 42):
Toutes les notifications sont incluses dans l'inventaire, quelle que soit la substance
publiée. Cela est valable pour les notifications relatives aux substances non classifiées.
Les bénéfices et les limites de la réglementation R
Un objectif ambitieux :
Santé et développement durable / libre circulation et
compétitivité
Depuis 2010, ce sont 65 000 dossiers d'enregistrement des principaux produits chimiques fabriqués
et utilisés dans l'UE qui ont été présentés, ce qui a permis à l'UE de construire la base de données
sur les produits chimiques la plus complète au monde. Ainsi, une meilleure connaissance et une
meilleure gestion par les entreprises des risques que présentent les substances chimiques ont
conduit à une meilleure protection de la santé humaine et de l'environnement.
En ce qui concerne la procédure d'autorisation REACH, une récente étude publiée par la
Commission révèle des résultats notables. Jusqu'à présent, 181 substances chimiques susceptibles
de provoquer de graves effets sur la santé humaine et l'environnement ont été identifiés comme tels
et 43 sont inscrites sur la «liste d'autorisation REACH». Cela signifie également que les entreprises
remplacent progressivement ces substances à mesure que d'autres solutions appropriées sont
disponibles.
Par exemple, selon les estimations, la restriction applicable au chrome VI dans les articles en cuir a
permis à 1,3 million de personnes allergiques au chrome d'utiliser des articles en cuir, et le nombre
de nouveaux cas d'allergie au chrome diminue d'environ 10 800 cas par an.
Un autre exemple concret est la restriction applicable à l'utilisation du plomb dans l'UE. Le plomb
provoque des lésions au système nerveux central et est donc interdit dans les articles de bijouterie
depuis 2013, ainsi que dans de nombreux autres produits de consommation depuis juin 2016. Les
enfants en particulier courent un risque car ils peuvent mettre des produits directement en bouche.
Aujourd'hui, treize millions d'enfants de moins de trois ans sont moins exposés au plomb, ce qui
aura des effets positifs à long terme sur leur développement neurologique. En outre, la restriction
applicable aux groupes de substances, comme les composés perfluorés, protège l'environnement
(et la vie sauvage) ainsi que l'homme (exposé par l'environnement) des risques associés aux
substances toxiques persistantes qui s'accumulent dans les organismes vivants.
-fondement juridique du règlement :