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Histoire du pommier

Nous sommes arrivés à l’époque de Mr Xhibitt, à ce temps-là, il avait son château mais
aussi un grand parc. Pour s’occuper de son domaine, il avait engagé un jardinier, un vieil
homme tout tordu.

Il était amoureux de la nature, et tout en prenant son temps, il s’occupait des arbres du
parc, le rendant joli et plein de vie.

Figurez-vous que dans le fond du parc, là où le vieux jardinier n’allait plus, un jour est
venu se poser un petit pépin qui avait trouvé un coin bien charmant et bien confortable
en haut d’un talus… Ce petit pépin avait germé, et poussé, et il avait fait un petit
pommier sauvage. Près du muret, il avait fait son nid et petit à petit il s’était tordu, tout
comme le jardinier lui-même. Il grandit si bien que ses branches passèrent par-dessus le
mur, et retombèrent.

A force de grandir, le jardinier l’avait bien repéré, mais il avait décidé de ne pas
s’occuper de lui parce que monter dans le talus c’était bien trop compliqué pour lui.

Vous pensez que le pommier était malheureux qu’on le laisse tranquille ? Pas du tout, le
pommier, il était heureux d’être en paix car vous savez-vous quoi les amis ? Tous les
matins et tous les soirs, des écoliers passaient près du mur et le pommier était heureux
de voir et de les entendre. Les enfants pouvaient observer les branches du pommier et
s’amusaient à les voir évoluer avec les saisons. Ainsi, à l’arrivée du printemps, des
bourgeons naissent au bout de branches, et les feuilles en sortent. Ensuite naissent les
fleurs qui émerveillent les enfants. Lorsque l’automne arrive, les petites pommes qui ont
poussé deviennent bien rouges et sucrées. Et même si elles restent petites (car après
tout, c’est un pommier sauvage), elles deviennent bien rouges et bien croquantes… Et à
ce moment-là, cela fait le bonheur des enfants qui se régalent !

Et de voir tant d’enfants réjouis par ses fleurs et ses fruits, cela faisait le bonheur de
l’arbre. Et les années passèrent…

Le vieux jardinier se faisant de plus en plus vieux, il décida de prendre sa retraite.

Alors, Mr Xhibbitt lança un appel à la population : on avait besoin d’un nouveau jardinier
au château. Plusieurs personnes répondent à l’appel, Monsieur Xhibitt en choisit un
grand, jeune, bien carré avec une belle moustache. Les choses, il ne les faisait pas à
moitié.

Les premiers jours, il prit connaissance des lieux, des arbres et lorsque son regard
passa près du talus au fond du parc, son attention arrive sur le petit pommier tordu, il
n’avait pas fière allure, avec ses branches par-delà du muret.

« Hors de question, pas de petit pommier tordu dans mon parc ! » s’exclama le jeune
jardinier. Alors, il mit un tuteur au pommier tordu et il attacha l’arbre au poteau. Ainsi,
l’arbre est redressé. De plus, le jeune jardinier greffe notre pommier sauvage pour qu’il
ait de grosses pommes “digne d’un jardinier” pensais-t-il. Voilà donc notre petit pommier
tout coincé par son tuteur, il n’arrive même plus à passer ses branches par-dessus le
mur… Et il en est très malheureux car il ne peut pas expliquer au petits écoliers ce qu’il
lui arrive. Les enfants, eux, s’étonnent d’abord de ne plus voir le petit pommier puis au
fil des semaine, ils l’oublient et n’en parle plus… Le temps passe…

Le printemps arrive, le petit pommier sens ses feuilles pousser et ses fleurs arriver.
Alors, il se sent pris d’une telle tristesse, de mélancolie car le rire des enfants lui
manque plus que tout.

Le temps passa encore, et Les fleurs ont laissé place aux pommes qui ont tant grossi
qu’elles semblent bien lourdes sur les branches du petit pommier, peu habitué à un tel
rendement ! Et dire que pas un seul enfant ne pourra goûter de fruits si gros à présent…
Un soir, le pommier sait que ses pommes sont bonnes à être mangée car il a entendu le
jeune jardinier dire “ah, voilà de vraie pommes, demain je viendrai les cueillir pour les
mettre sur la table de M. Xhibitt, il sera fier de mon travail”. Cette nuit là le petit
pommier est plus malheureux que jamais; il ne veut pas que des gens qu’il ne connait
même pas mange ses pommes; il veut les offrir aux enfants... « Il faut que je trouve un
moyen de passer à nouveau ma branche par là-bas, mais comment faire ? »

Je ne sais pas qui entendit la complainte du petit pommier, mais cette nuit-là, un fameux
orage éclata, un orage tel qu’on en voit peu par chez nous. Avec le vent, la pluie et les
liens qui serraient l’arbre à son poteau se sont brisés et de toute ses forces notre
pommier à tendu ses branche par dessus le mur...avec le poids des pommes, son tronc n’a
pas résisté s’est brisé.

Au petit matin, les enfants surpris découvrirent à nouveau des pommes au-dessus du
mur ! Regardez les grosses pommes ! on n’en a jamais vu des pareilles… Et regardez,
qu’est-ce qui lui est arrivé ? Son tronc est cassé… Il va mourir… Les enfants ont croqué
les pommes, ont gardé des feuilles en souvenir de leur pommier et ils ont laissé au vent
des petits pépins du pommier pour qu’il continue à vivre quelque part sur un talus ou dans
le fond d’un jardin!

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