'
.'•-.:': :S'. "", DE -.
troîmcthm VlouvdU;
w&mjiï;.
A. SAUTELETET G0 ET CHARLES GOSSELIN
•r -
LIBRAIRES-ÉDITEURS.
MDCCC XXVI.
;n. TommiER
iMPnjiiEra.
OEUVRES COMPLETES
DE
TOME DIX-HUITIEME.
IMPRIMERIE DE H. FOURNIER,
RUEDE SEIHE,M0 14.
L'ANTIQUAIRE.
( th« %nti(\mtï). )
TOME DEUXIEME.
Jeconnaissais
Anselme , ilétaithomme sage!
etplusfln,certes
Très-inslruit, denous.
, qu'aucun
Mais desonenfantillage,
onétaitsurpris
Etdelevoirencorrechercher lesjoujoux:
Telsquepetitshouquinsornésd'enluminures ,
dontlarouille
Médailles cflaçalesfigures
,
Etmême l'airnotédequelque TI«UXrefrain
onherçajadisleroiPépin.
Dontpeut-être
^ANTIQUAIRE.
(Wi\c 2lnttquarij.)
CHAPITRE XVII.
« C'était
làqu'autrefois
depieuxsolitaires
» Lanuità l'Eternel
adressaient
leursprières.
» Lecoeur d'ennuis
chargé ypouvait ;
respirer
» Lavengeanceetlahaine
y venaient ;
expirer
» Lapitié,desremords la crainte,
adoucissant
» Al'orgueil durepentir
imprimait l'empreinte.
CRAUBÏ.
HTelungriffon ailépoursuit
d'unvolrapide
i L'ennemidéloyaldontlaruseperfide
i Asuluidéroberl'orqu'ildevait
garder;
Telleroidesenfers n
ÏMiLiox, Paradis
perdu.
« Monchercousinlebravecapitaine
» Àfièrement I
reçunotrejeunesoldat
n Elpourquoi
cependantcefunestedébat?
HPourunebagatelle,
unrien,unevétille.
» Surunnom,surungradeons'estcherchécaslïlle.
T.aQuerelle.
« Àl'bouncur sivousn'êles
aujourd'hui fidèle,
ii Gardcz-Tous
désormais pourelle:
desoupirer
ii Desarmes
renoncezàl'honorableétat;
» Perdezenuninstant nomdesoldai,
jusqu'au
wTelletristelaurier,frappé
parletonnerre,
-iVoitsonnoblefeuillage '
lapoussière.
éparssur
LaQuerelle.
pardesdegrés
« Ildescendit magiques,
.11Dieusaitjusqu'où dansl'enfer
, peut-être ;
iiEtsilediable étaitriche,ilestclair
» Qu'illevola,cardanssouabbaye ,
11Alorssipauvre,etdepuis enrichie,
MII rapportaforceor, qu'ilenterra.
» Moiseuljesaisoùgîtcetrésor-là.II
•LaMerveilled'unroyaume.
(l) Valant16sousenviron.—El).
L'ANTIQUAIRE. 93
mettez vos billets dans votre poche, et donnez-moi un
shilling blanc de lys.
Sur les articles qu'Edie regardait comme intimement
liésavec l'honneur de sa profession vagabonde, il était
d'airain et de diamant. Toute l'éloquence et toutes les
prières du monde seraient venues se briser contre la
fermetéde sa résolution. Lovel fut donc obligé de lui
céder, et lui fit ses adieux en lui secouant affectueuse-
ment la main et en l'assurant qu'il n'oublierait jamais
le service important qu'il lui avait rendu. Ensuite le
tirant un instant à part, il lui recommanda le secret sur
l'aventure dont ils venaient d'être témoins.
— Soyez tranquille, répondit Ochiltrie, jamais je
n'ai parlé de ce qui s'est passé dans cette caverne,
quoiquej'y aie vu bien des choses.
La chaloupe s'éloigna alors du rivage avec toute la vi-
tesseque pouvaient lui communiquer six bons rameurs.
Le vieillard resta quelque temps à la regarder; et Lovel
le vit encore agiter en l'air son bonnet bleu comme
pour lui faire ses adieux, et se retirer ensuite le long
des sables pour reprendre le cours de sa vie vaga-
bonde.
CHAPITRE XXII.
<;Cmii-hé
sursoncreuset
,Raymond , quisecroitsiigb,
u Dans dudanger
l'aspect unnouveau"courage,
puise
n TIavutoussesLions
sefondreensonfourneau •-
» Y)eux :
estalléeà Yau-l'cau
foissonespérance
i>Hlais
untroisième réussissant
effort ,
peut-être
» Sous mains
sesheureuses ilverra »
l'orrenaître.
Anciennecomédie.
Tour, XVIII.
CHAPITRE XXIII.
« Quand
deMalcolm-Baltard
latombeontrouvera,
KDeKnockwinnock »
alorsperleet gainadviendra.
r Vous letrésor
verrez duroidesmetidians.
» Revenez
enceslieuxavantqu'unjoursepasse:
s Mais
sivousy manquez, n'attendez »
pointdegraee.
LaBuisson duMendiant.
«Viisecouer
Les
sacsduCCEmoines avares ,
« Délivre
deprison
cesanges {i)malheureux.
» Onvoudrait
vainementm'éloigner deceslieux.
DAunomdetouslessaints: quand c'estl'orquim'appelle,
» Certes,
jebraverai
cloche, livreetchandelle (2).»
LeroiJean.
Sn.4KSPt.\TiE.
it Etplusd'ungrandseigneur
Donneraitdesesbienshimoitiédel)On
coeur
Pourapprendreà savoir
mendierengrandsfjle.»
Lebuisson
dumendiam.
TOM. XVIII. 16
CHAPITRE XXVIII.
« Celnnneau revêtu
d'uneforce
magique
« Itelrace
à monespritdesscènes
deterreur,
» D'amour, dedésespoir,
deplaisir
etd'horreur;
»
Lefatalmariage.
KOnlevoyait
présiderà leursjeux:
» Arbitre
nédetoutesleursquerelles,
» Siquelquefois entreeux.n
ils'euglissait
CIUJIHE. LeVillage.
* Quelesl-il?
Obivraiment, iln'apassonégal)
» C'eslunhomme pourquisebattreestunrégal.
r.Silalerreluimanque , ilsebattra
surl'onde.
» I]a dernièrement,audace sansseconde
,
» Défiélahaleine,éléphantdespoissons,
» L'appelantBelhcmotli,avecsesaufesnoms !
» Al'espadon,
unjourHalivrébataille,
» Ens'esciimant,monsieur, eld'estoc
eidetaille.
« Maislepoissona suvaincre sonennemi,
wIIenportedumoins quelquesmarquessurlui.»
Ancienne comédie.
» Osez-vous vospsaumes,
comparer
n Filsd'une
u AuxcontesdesFcnicns
auxbrasnus..
— Ètes-vous bien sûr, Hector, que vous traduisez
fidèlement ces trois derniers mots ?
— Très-sûr, monsieur, répondit Hector avec un peu
d'humeur.
— C'est que j'aurais cru qu'on aurait dû parler de la
nudité d'une autre partie du corps.
Hector continua sa traduction, sans daigner répondre
à ce sarcasme.
« Jenemeferaipasgrandscrupule
» D'arracher
votretétcchauve
dedessus
vosépaules....»
— Que vois-je là-bas ? s'écria-t-il en s'interrompant
lui-même.
L'ANTIQUAIRE. 217
; '-—Un membre du troupeau de Protée, répondit l'an-
tiquaire , un phoca, c'est-à-direun veau marin (1).
A ces mots Mac-Intyre, avec la vivacitéd'un jeune
chasseur, oublia sur-le-champ Ossian, saint Patrice, son
oncle et sa blessure, et s'écriant,— Je l'aurai! je l'au-
rai ! il arracha brusquement la canne des mains de son
oncle, au risque de le faire tomber, et courut à toutes
jambes pour se placer entre la mer et l'animal, vers
laquelle celui-ci, ayant pris l'alarme, faisait rapidement
sa retraite.
Sancho, quand son maître interrompit un récit qu'il
lui faisait pour aller charger un troupeau de moutons,
ne fut pas plus confondu de surprise que ne le fut Old-
buck en voyant cette escapade soudaine de son neveu.
— Il a le diable au corps ! s'écria-t-il. Aller troubler
une bête qui ne pensait pas à lui! Hector! ajouta-t-il en
élevant la voix, mon neveu! fou que vous êtes ! laissez
là le phoca ! laissez-le tranquille , vous dis-je; ces ani-
maux mordent comme des enragés. Allons, l'y voilà!
bien ! le phoca a le dessus; j'en suis bien aise; oui, j'en
suis enchanté au fond du coeur, répéta-t-il quoiqu'il
fût réellement alarmé pour la sûreté de son neveu.
Dans le fait le veau marin, voyant sa retraite coupée
par notre militaire au pied léger, lui fit face courageuse-
ment, et ayant reçu un grand coup de bâton qui ne
produisit aucun effet, il se rida le front, comme le font
ces animaux quand ils sont en colère, saisit la canne
(1)Lecalocephalus vitulinus, ou phocawtulina.Cet animal
a environtrois piedsde long.Par son museaucl sa formeil a
quelqueanalogieavecun petitboule-dogue.Tlaimeparticulière-
ment,la musiqueet le sondela voixhumaine.Il y a aussien
Ecossele phoca~barbata.—ED.
TOM.XVIII. 19
2i8 L'ANTIQUAIRE.'
avec une de ses pattes de devant, et ne pensa ensuite
qu'à gagner la mer, qui était à quelques pas, sans faire
d'autre mal au capitaine que de le renverser en passant.
Hector, un peu décontenancé par l'issue de cet ex-
ploit, se releva à temps pour recevoir les félicitations .
ironiques de son oncle sur un combat singulier digne
d'être célébré par Ossian lui-même, — Puisque, dit l'an-
tiquaire, votre ennemi a pris la fui te, quoique non'avec
desailes d'aigle, et vous a abandonné le champ de bataille.
Sur ma foi, il s'est éloigné avec l'air majestueux d'un ,
triomphateur, et il a emporté ma canne en guisé de
spolia opima.
Tout ce que Mac-Intyre put dire ppur se justifier fut
qu'un montagnard écossais ne pouvait jamais voir un
daim , un veau marin ou un saumon, sans éprouver une
envie irrésistible de s'en emparer, et qu'il avait oublié
qu'il portait un de ses bras en écharpe. Il trouva dans
cette chute un prétexte pour retourner à Monkbarns; el-
échappa ainsi au désagrément d'entendre les railleries
de son oncle et ses lamentations sur la perte de sa canne.
— Je l'ai coupée, dit celui-ci, dans les bois classiques
d'Hawthornden (i), dans un temps où je né croyais pas
vivre et mourir garçon. Je ne l'aurais pas donnée pour
tous les veaux marins de l'Océan. O Hector, Hector ! le
héros dont tu portes le nom était né pour être le soutien
de Troie; mais tu es né^j5p.urêjfela ruine de Monk-
barns. ''
/„<£-•*. \'.M
(i) Prèsde Roslin.Yorcjlci,$^§0:^Ulôrésques del'Ecosse.
y;V- *''*"'' '"/ ÉD.
FIÏÏDUTOME
DEUXlÈMli:.
OEUVRES COMPLETES
DE
SIR WALTER SCOTT.