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Fondation Institut
Pasteur de Dakar
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Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés
Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
S O M M A I R E
INTRODUCTION
Préambule 4
Organigramme 9
Les ressources humaines 10
SERVICES COMMUNS
Service Informatique 111
Service Qualité 116
Service Métrologie / Plateau Commun Technique 119
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Introduction
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Préambule
Les missions de l’IPD s’articulent autour de cinq composantes : recherche, santé publique, services,
production de vaccins et enseignement.
En 2014, les activités de recherche ont été valorisées par les scientifiques de l’IPD par 50 publications
(articles parus dans des revues scientifiques internationales référencées à comité de lecture ou
chapitres de livres) dont 30 en tant que premier ou dernier auteur. Ce nombre est en augmentation
sensible par rapport à 2013 (43 publications dont 18 en premier ou dernier auteur).
Simultanément à leurs activités de recherche, les laboratoires sont engagés dans des activités de santé
publique à travers les centres de référence qu’ils hébergent :
- centres nationaux de référence pour la grippe et les virus respiratoires, la rougeole, la
poliomyélite et les virus entériques, les rotavirus, les entérobactéries, la rage,
- le centre collaborateur OMS pour les arbovirus et les fièvres hémorragiques virales et ;
- le centre inter pays de référence OMS pour la poliomyélite.
L’Institut Pasteur de Dakar participe à différents enseignements de l’Université Cheikh Anta Diop de
Dakar (faculté de médecine et de pharmacie, master en épidémiologie, master en entomologie, master
d'immunologie des maladies infectieuses) et de l’Université Gaston Berger de Saint Louis, ainsi qu’à
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l’Institut Pasteur à Paris. En 2014, l’Institut a accueilli 109 étudiants et stagiaires sénégalais et
étrangers : 19 thésards, 20 étudiants en master et 70 stagiaires en BTS, DTS….
L’Institut a, depuis 1937, une mission originale de production de vaccin antiamaril. Il est le seul des
quatre producteurs de vaccins antiamarils dans le monde pré-qualifiés par l’OMS : Sanofi-Pasteur
(France), Bio Manguinhos (Brésil), l'Institut Chumakov (Russie), à être situé en Afrique.
L’Institut a débuté cette année un projet de construction d’une nouvelle unité de production pour
remplacer l’unité actuelle.
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Le 2ème Conseil scientifique de l’Institut Pasteur de Dakar s’est tenu du 28 au 30 avril. Ce Conseil,
qui a pour mission de renforcer le développement scientifique de l’Institut Pasteur de Dakar et
d’accompagner l’élaboration et la mise en œuvre de nouvelles stratégies scientifiques, a noté
l’évolution très satisfaisante depuis le dernier Conseil et que même si des efforts restaient à faire la
situation était très encourageante.
Au cours du 2ème semestre de l’année, le Dr Cheikh Loucoubar, à la suite d’un processus très sélectif, a
obtenu le financement d’un Groupe à 4 ans (G4) « Bioinformatique, biostatistiques et
modélisation ». Cette structure, financée pendant 4 ans à plus de 90% par l’IP Paris, permettra de
développer des compétences utiles à l’IPD en relation avec l’’Unité d’épidémiologie dont elle
partagera les murs. L’IPD disposera ainsi d’un hub de compétences dans le domaine des
biostatistiques dont profitera l’ensemble des unités. Ce groupe sera installé au cours du premier
trimestre 2015.
Le laboratoire d’analyses médicales a ouvert, en août 2014 un centre annexe de prélèvement. Cette
annexe, avenue Pasteur, permet de préserver l’attractivité du laboratoire en accueillant un nombre de
patients toujours plus important dans de meilleures conditions de confort et en réduisant les délais
d’attente.
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Une convention ayant l’objectif de soutenir les activités de santé publique et de recherches menées à
l’IPD et d’en renforcer les capacités a été signée le 5 décembre 2014 avec le Ministère de la santé et de
l’action sociale. Signé pour une durée de 5 ans, le montant annuel de cette subvention est de 50
millions de CFA.
Enfin signalons que sur le plan de la gouvernance de la Fondation Institut Pasteur de Dakar, les
membres du Conseil de Fondation désignés en 2010 ont vu leur premier mandat renouvelé lors de la
réunion du Conseil de Fondation de décembre 2014. A la date du 17 décembre 2014, la composition
du Conseil de Fondation était la suivante :
- membres désignés par l'Etat du Sénégal
o Monsieur Moussa MBAYE, Secrétaire Général du Ministère de la Santé et de l’Action
Sociale
o Madame Aminata SALL-DIALLO, Conseiller technique Ministère de l’Enseignement
supérieur et de la recherche
o Mr Papa Ousmane GAYE, Secrétaire Général, Ministère de l’Economie, des finances
et du Plan.
- membres désignés par l'Institut Pasteur :
o Monsieur Christian BRECHOT, Directeur Général IPP
o Monsieur Marc JOUAN, Directeur International IPP
o Son Excellence, Monsieur Mr Jean FELIX-PAGANON, Ambassadeur de France au
Sénégal
- Personnalités qualifiées désignées conjointement par l'Etat du Sénégal et l'Institut Pasteur :
o Monsieur Mame Thierno SY
o Monsieur Andrew ASSAMOAH
- 2 représentants du personnel IPD
o Madame Aïssatou TOURE, personnel scientifique
o Monsieur Babacar DIOUF ; personnel non scientifique
.
Le Président Andrew ASAMOAH a été reconduit pour un second mandat de quatre ans comme
Président du Conseil de la Fondation Institut pasteur de Dakar.
Dr André SPIEGEL
Professeur agrégé du Val-de-Grâce
Administrateur Général de l’Institut Pasteur de Dakar
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Service médical / Médecine du travail Comptabilité Unité des Arbovirus et V.F.H. Unité d'Immunogénétique
Mamadou K. DIALLO - 312 Khoudia DIOUF, Jeanne Aguida DIAGNE - 204 Amadou Alpha SALL - 223 Alioune DIEYE - 242
Ndèye Anta DICKO - 256 Fama DIENG - 205 Ousmane FAYE - 400 B. MBENGUE-333 R.N. DIALLO, G. DIOP-136
Infirmière Facturation Iumar FAYE, Gamou FALL DRAME - 322 Technicien Alassane THIAM - 333
Fatou Bintou BADJI - 211 El Hadji TRAORE - 205 Techniciens
Caisse Rouguietou SYLLA - 320 / Moussa DIA - 321 Unité de Bactériologie expérimentale
Bibliothèque - 310 Léonildo SANTIAGO - 303 Oumar NDIAYE -322 /, Magueye NDIAYE - 336 Amy GASSAMA SOW - 235
Mame Birame NDIAYE - 302 Aide de labo. - Idrissa BADIANE Technicien
Contrôleur de Gestion Agent de labo. - Ibrahima DIALLO Abdoul Aziz WANE - 328
Service Général Papa Moussa NDIAYE - 109 Manœuvres spécialisés - M. GUEYE, M. NDIAYE Aide de labo.
Gabriel KANE, Alpha Bocar DIALLO Agent Technique de labo. Carlos FORTEZ - 336 Amadou Makhtar GUEYE
Standardiste Service Logistique Unité de Virologie Médicale Unité d'Epidémiologie des maladies infect.
Yancouba BODIAN - 9 Alioune SOW - 207 Chef d'unité - 223 Vincent RICHARD - 247
Approvisionnement - Magasin Mbayame NIANG - 222 Fatoumata DIENE SARR - 246
Vaguemestre Alioune SOW - 207 A. Kader NDIAYE - 244 Awa NDIR - 221
Assane BODIAN - 9 Jean CORREA, Cheikh Abdou Lahat KHOUMA - 208 Ndongo DIA - 225 Djamilatou THIAM -318
Transit Techniciens Techniciens
Ferme de Mbao Alioune SOW - 207 Hamet FALL, Aïcha FALL, Abdour. FAYE - 341 Joseph FAYE - 338 Abdoulaye BADIANE - 251
Hassan SAMATEY - 33 834 01 72 Malick DIAGNE - 209 Déborah GOUDIABY - 320 Aide de labo.
Agents d'élev. Chefs d'équipe Mame Coumba SEYE, Alioune SONKO - 209 Manœuvres spécialisés Gaoussou DIAKHABY
Camara NDIAYE, Ibrahima SOW Lingerie Atab SY, Moussa KEÏTA (Corridor) - 337 Stagiaires - 334-323-339
Agents d'élevage Christine TEXEIRA
Seydou DIALLO Unité d'Immunologie Unité d'Entomologie médicale
Manœuvre spécialisé Service Technique-Infrastructure Aïssatou TOURE - 241 Mawlouth DIALLO - 228
Issa SALL Laurent ROBINEAU - 216 Ronald PERRAUT - 131 Makhtar NIANG - 134 Ibrahima DIA - 248 Yamar BA - 227
Chauffeur - Abdoulaye DIOP Marie Louise DOS REIS - 131 Diawo DIALLO Laboratoire - 349
Mécanicien - Ndiaga MBODJ - 110 Technicien Agent Technique de labo.
Babacar DIOUF - 135 Amadou THIAW
Maintenance scientifique Stagiaires - 329 Agent de labo.
Luc MENDY - 217 Aide de labo. - El Hadji Oumar SAMB Abdou Karim BODIAN
Technicien - Malick MBAYE Manœuvre spécialisé - Malick DIOP Manœuvre spécialisé
Frigoriste - Simon NDIAYE Bureaux - 317-240-243-245 Maodo Malick MANGA
Labo. de sécurité alimentaire et Laboratoire d'Analyses Médicales Unité Vaccin Fièvre Jaune Service informatique
hygiène de l'environnement Raymond BERCION - 230 Nathalie ROBINEAU - 218 Haby SARR-NJIWA - 226
Amy GASSAMA SOW - 235 Secrétariat LABM Demba DIOUM - 308
Secrétariat LSAHE Henriette FAYE - 232 Laboratoire de production HelpDesk
Catherine BASSE - 340 Accueil - 233 - 181 Djibril NDIAYE - 215 Mamadou THIAW - 280
Responsable Technique Biologistes Techniciens
Maram MBOW - 234 A. SECK, C. DOUALA DJEMBA, T. A. DIALLO-231 Chef d'équipe - Adama SARR NDIAYE Service qualité
Responsable Qualité Major A. SOUMARE, El H. O. SECK Chef de service - 229
Colette GOMIS MANSALY - 342 Ousmane CISSE - 350 Chérif N. SYLLA, Adama CAMARA, Babacar Gning - 220
Techniciens Chargé Clientèle El H. Abdou Khadir CISSÉ - 335
Mame Fatou DEME, N. Mossane DIEBATÉ El Hadj Malick FALL - 355 ZAC - 314 Service métrologie
N. Adama SARR KA - 342 Secrétaires Agents de labo. Mamadou DIAKITE - 263
Seydou Nourou DEME - 304 Patricia PINA - Delphine MBODJ - Nadia AGNE Ndick DIONE, Demba SENE - 315 Technicien
Chargé Clientèle Astou LY, Awa TALL - 352 Manœuvres spécialisés Michel FAYE
Ibra FALL GAYE - 319 Techniciens Amadou DIA, B. Etienne DIAMÉ, Malick DIAGNE
Agent Technique de labo. A.M. SENGHOR, D. BADIANE, F.B. DIEYE - 306 Labo de haute sécurité P3 : 254
Vincent DASYLVA - 311 Jocelyne SANKARE - 325 Laboratoire de contrôle de qualité
Manœuvre spécialisé F.K. DIAGNE, R. DIALLO, R. DJIGUEUL, Y. THIAM - 326 Antoine DIATTA - 255
Joseph CABO A. BISSILA - 353 Techniciens
A. MBAYE, K. DRAME - 354 Ramata F. DIALLO, Nassansou COULIBALY
Centre antirabique / vaccination Infirmières Khady GADJI, Serge Amdy FAYE - 346
Mamadou Korka DIALLO - 312 M. FALL, M. DIENG, G. SARR, A. COLY, S. NDENE, Ed. FAYE - 324 Aide de labo.
Ndèye Anta DICKO - 256 Aides de labo. Mamadou DIA - 316
Infirmière S. KONATE, D. GNINGUE, M. BOLI - 311
Fatou Bintou BADJI - 211 Manœuvre spécialisé
Chérif DIALLO
Responsable qualité LABM Cellule assurance qualité
Estelle NIATI - 347 Marième DIA - 258
Annexe LABM
Accueil - 182 Projet AfricAmaril
Secrétaires - 105 Cheikh MBAYE (Ingénieur Travaux) - 113
Infirmières - 111
Anatomopathologie
Bureau - Etudiants - 219
36, Avenue Pasteur B.P. 220 Technicien
Dakar - Sénégal Mame Libasse Laye NIANG - 327
Téléphone standard : 33 839 92 00 Manœuvre spécialisé
Mamadou DIENG
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Personnel de la DRH
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La répartition du personnel permanent (194) de l’IPD selon le type d’activité est représentée ci-
dessous.
3 Recherche
13 Lab d'analyses médicales
19 65 Service Support
16 Direction
26 Unité vaccin Aièvre jaune
LSAHE
52
Service médical ‐ CAR ‐ CVI
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Personnel de l’unité
Responsable scientifique : Amadou Alpha SALL, Chef de laboratoire, PhD
Adjoint : Ousmane Faye, Chargé de recherche, PhD
Autres personnels scientifiques : Oumar Faye, Assistant de recherche, PhD, Gamou Fall Dramé,
Assistant de recherche, PhD, Abdourahmane Sow, MD, Cheikh Loucoubar, postdoctorant, PhD,
Fanny Balique, Postdoctorant
Collaborations et partenariats
Institut Pasteur de Dakar
- Unité d’entomologie médicale: Dr Mawlouth Diallo, Dr Yamar Ba, Dr Ibrahima Dia
- Unité de virologie médicale : Dr Mbayame Niang, Dr Kader Ndiaye
- Unité d’épidémiologie : Dr Vincent Richard, Dr Adama Tall, Dr Fatoumata Diène – Sarr
- Unité d’immunologie : Dr Aïssatou Touré
- Centre de vaccination anti-rabique : Dr Korka Diallo
Au niveau national
- Université Cheikh Anta Diop de Dakar : Pr Mbacké Sembène
- Université de Thiès : Pr Cheikh Saadibou Boye
- Institut Sénégalais de Recherches Agricoles : Moustapha Lô
- IRD : Jean Marc Duplantier, Khalilou Ba, Laurent Grangeon
- Ministère de la santé et de la prévention médicale : Dr Mamadou Ndiaye, Dr Oumar Ba, Dr
Youssoupha Ndiaye, Dr Cheikh Saadibouh Senghor, Dr Ndao (Ninefecha), Mr Mansaly, Mr
Faty
- Service de Santé des armées : Mr Tine, Mr Aziz Ndiaye
- Hôpital de Fann Clinique des Maladies Infectieuses : Pr Bernard DIOP, Pr Sylvie Diop, Pr
Moussa Seydi
- Hopital Principal de Dakar : Pr Bakary Diatta, Dr Mansour Fall, Dr Khalifa Wade
- Hopital Aristide le Dantec : Pr Thérèse Moreira
- Ecole Inter états de Science et Médecine Vétérinaire : Pr R. Alambedji, Dr Philippe Koné
- Représentation nationale de l’OMS à Dakar : Dr M Coly
Au niveau international :
- Columbia University of New york: Pr Ian Lipkin, Pr Amit Kapoor
- University of Sidney (Australia) : Dr E. C. Holmes
- Université de Sao Paulo (Brésil) : Dr P. M. de A. Zanotto, CCM Freire
- Centre National d’Hygiène, Nouakchott (Mauritanie) : Dr Hampaté Bâ
- Institut Pasteur Paris: Dr Hervé Bourhy, Dr Laurent Dacheux
- Institut Pasteur de Côte d’Ivoire : Dr Edgar Adjoua
- Institut Pasteur de Bangui : Dr Emmanuel Nakouné
- Université de Gottingen : Dr Manfred Weidmann et Dr Frank Hufert
- Université de Galveston au Texas : Pr Scott Weaver, Dr Nikolas Vasilakis
- Université du nouveau Mexique : Pr Kathy Hanley
- John Hopkins University : Pr Derek Cummings
- Université de Vienne : Tim Skern
- Robert Koch Institute : Matthias Niedrig
- Réseau des laboratoires Fièvre Jaune de l’OMS, Région Africaine : Dr Annick Dosseh
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SOUTIENS FINANCIERS
Projets de recherche :
- Direction des affaires internationales (IPP), Union Européenne, GIZ, Institut Pasteur de Dakar
Activités de santé publique
- OMS AFRO et Genève (GOARN, VPD, TDR)
Activités de formation
- Direction des affaires internationales (IPP), Bourse de la direction des affaires internationales
Introduction
L’unité des arbovirus et virus des fièvres hémorragiques (UAVFH) est un Centre Collaborateur OMS
pour les arbovirus et virus de fièvres hémorragiques, Centre régional de référence pour le réseau OMS
des laboratoires de diagnostic de la fièvre jaune et Centre d’expertise FAO pour la fièvre de la vallée
du Rift. L’unité abrite aussi le centre national de référence sur la rage. En 2014, cette unité compte 23
membres incluant 8 cadres scientifiques nationaux (un chef de laboratoire, un chargé de recherche, 2
assistants de recherche, 1 médecin chargé des activités de terrain, 2 post-doctorants, une responsable
de la qualité), 8 techniciens supérieurs, 4 étudiants en thèse, 2 étudiantes en master, 1 stagiaire dans la
démarche qualité, 5 agents techniques de laboratoire et 1 assistante administrative.
En 2014, les priorités de l’unité ont porté sur i) le développement et le renforcement des missions de
l’unité dans les domaines la recherche et les activités de santé publique – investigations d’épidémies
d’hépatite E et la maladie à virus Ebola- et ii) le renforcement de la démarche qualité au niveau de
l’unité notamment pour les activités de diagnostic, de l’isolement et de l’identification des arbovirus
mais aussi dans certains projets de recherche.
1. Activités de recherche
Les activités de recherche en 2014 peuvent être regroupés en 4 thématiques : développement et
amélioration d’outils de diagnostic, l’évolution moléculaire des arbovirus, les interactions virus-
vecteurs et modélisation et évaluation des risques d’émergence, la découverte de pathogènes
nouveaux.
1.1.1. Test au chevet du malade (POC) pour le diagnostic du virus Ebola dans les Centres de
traitement
Ce projet de recherche avait été financé par le Wellcome Trust et Enhancing Learning and Research
for Humanitarian Assistance (ELRHA). Il s’agit d’une collaboration entre l’UAVFH qui assure la
coordination (PI/ Amadou Alpha SALL), 3 laboratoires européens (l’Université de Stirling, le Centre
Primate d’Allemagne (DPZ) de Gottingen, l’Institut Robert Koch de Berlin) et une PME anglaise
(TwistDx) spécialisée dans les tests moléculaires rapides. Au sein de l’UAVFH, le Dr Oumar Faye et
Ousmane Faye sont chargés de la mise œuvre technique.
L’objectif de ce projet est de développer un test moléculaire rapide au chevet du malade pour le VEBO
et de l’évaluer dans le contexte de l’épidémie de Guinée.
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appartiennent aux lignées 1, 2, 8 et Koutango du VWN, et montre une grande diversité génétique,
particulièrement au niveau du site de N-glycosylation de la protéine d’enveloppe et l’extrémité 3’ non
codante. Ces différentes séquences ont permis aussi l’obtention d’amorces consensus et lignée-
spécifique pouvant être utilisés pour le diagnostic du VWN en Afrique par RT-PCR temps réel.
Conclusion et perspectives: L’ensemble des résultats montre donc un impact de la diversité génétique
sur le plan biologique avec un effet type cellulaire ou espèce de moustique dépendant.
L’approfondissement des mécanismes impliqués dans ces processus sera examiné du point de vue de
l’ARNi, l’évolution intra-hôte, le microbiome du moustique pour expliquer ces différences qui ont fait
l’objet d’un projet Clayton Dedonder. Aussi, des infections in vivo chez la souris vont être réalisées
afin d’analyser la pathogénicité de ces différentes lignées. Les résultats de la phylogénie, la croissance
in vitro et le diagnostic moléculaire pourront faire l’objet de publication.
Aedes et Culex. La réplication virale des arbovirus au sein des moustiques est contrôlée par des
stratégies antivirales. Des progrès considérables ont été obtenus dans la compréhension de ces
stratégies surtout pour les virus à ARN positif. Toutefois ce mécanisme est mal connu pour les virus à
ARN négatif et aucune donnée n’est disponible pour le VFVR. Les objectifs de ce projet sont
l’analyse de i) la compétence vectorielle des moustiques et ii) l’impact de la diversité génétique et de
la réponse ARNi anti-VFVR sur la compétence vectorielle.
Méthodologie : Des moustiques Aedes vexans et Culex quinquefasciatus ont été infectés avec des
lignées d’Afrique de l’Est/Centrale, et Afrique de l’Ouest de VFVR pour analyser la compétence
vectorielle, puis les génomes complets des souches de VFVR utilisées ont été séquencés.
Résultats : Les études de compétence vectorielle ont montré que seule la lignée Afrique de
l’Est/Centrale est transmise. Les génomes complets ont été obtenus, et les analyses de séquences
montrent l’existence de motifs protéiques différents entre la lignée transmise et les autres, notamment
au niveau des segments S et M du VFVR.
Conclusions et perspectives : Cette étude montre un impact de la diversité génétique du VFVR dans la
transmission par le moustique. Les différences de motifs observées pourraient donc être responsables
des différences de comportement observés chez le moustique. L’utilisation de la génétique reverse
permettrait de mieux caractériser l’impact de ces motifs dans la compétence vectorielle. Dans cette
optique, un stage est prévu en Ecosse, au MRC University, du 5 Mai au 29 Juin 2014, pour acquérir
des compétences en génétique reverse, mais également pour l’analyse de l’ARN interférence.
1.3.4. Rôle des protéines de glandes salivaires de moustique dans la transmission du virus de la
fièvre de la vallée du rift (VFVR) :
Ce projet est réalisé dans le cadre d’une ACIP entre l’IP Dakar, l’IP Montevideo, et l’IP Paris et est
financé par la Division Internationale de l’IP Paris. Il est coordonné par le Dr Valérie CHOUMET (IP
Paris) et mené au sein de l’UAVFH par le Dr Gamou Fall et l’étudiante en thèse, Ndèye Sakha Bob.
Problématique et objectifs : Plusieurs études ont montré que les agents pathogènes présents dans les
glandes salivaires de moustiques étaient capables de moduler la composition des protéines qui jouent
un rôle crucial dans la capacité du vecteur à transmettre efficacement les pathogènes, même si aucune
molécule active n’a été identifiée pour le moment. L’objectif de ce projet est d’analyser le rôle de la
salive des vecteurs anthropophiles, Aedes vexans arabiensis et Culex poicilipes dans la transmission
du VFVR.
Méthodologie : Des glandes salivaires ont été préparées à partir de moustiques Aedes vexans
arabiensis et Culex poicilipes infectés ou non avec le VFVR. Des approches d’immuno-empreinte ont
été utilisées avec ces préparations de glandes salivaires mais également avec des sérums provenant de
patients et de personnes saines (contextes épidémies de VFVR en Mauritanie en 2011 et 2012) pour
comparer le niveau de circulation des protéines de glandes salivaires, et la présence d’anticorps
spécifiques. Les protéines d’intérêt vont ensuite être identifiées par spectrométrie de masse. Afin de
mieux comprendre ce mécanisme, l’effet des protéines d’intérêt sur la transmission du VFVR sera
analysé in vivo.
Résultats : Les résultats obtenus ont montré la circulation d’anticorps spécifiques de protéines de
glandes salivaires de moustiques dans les sérums des patients et personnes saines, avec des profils
comparables. Nous avons également détecté des protéines de glandes salivaires circulant dans les
sérums, avec beaucoup plus de protéines détectées chez des personnes saines versus des personnes
infectées par le VFVR.
Conclusions et perspectives : Les résultats des profils d’anticorps comparables entre les patients et les
personnes saines suggèrent une exposition comparable aux piqûres de moustiques. Nos résultats
suggèrent aussi une sous- expression des protéines de glandes salivaires en présence du VFVR, mais
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doivent être confirmés par une électrophorèse bidimensionnelle à l’IP de Montevideo. Les protéines
circulant chez les malades vont être identifiées par spectrométrie de masse et leur effet sur la
transmission du VFVR sera analysé in vivo.
1.4. Modélisation et évaluation des risques d’émergence des arbovirus et virus de fièvres
hémorragiques
En 2014, cette thématique est abordée au travers de l’analyse des chaines de transmission du virus
Ebola à Conakry.
Objectif : Il s’agit de comprendre et d’améliorer le contrôle de la maladie à virus Ebola (VEBO) à
Conakry à travers 3 objectifs i) décrire les chaines de transmission du VEBO ii) identifier les modes
d’infection des populations par le virus Ebola ii) quel est l’impact des interventions menés sur le
contrôle de l’épidémie du VEBO.
Méthodologie: Les chaines de transmissions du VEBO sont établies à partir des investigations de
terrain et le suivi des contacts des patients infectés. A partir de l’estimation de R0 et un interrogatoire
sur le mode de contamination, les transmissions dans la communauté, à l’hôpital et lors des funérailles
sont quantifiées entre mars et Septembre 2014 et l’impact des différentes interventions
(hospitalisations, enterrements dignes et sécurisés) mesurées.
Résultats: Les résultats indiquent que c’est dans la communauté que la transmission est la plus
importante entre Mars et Septembre 2014 même si la transmission nosocomiale et les funérailles ont
joué un rôle important dans la diffusion de l’épidémie en Mars 2014. Il a été montré le rôle important
de l’hospitalisation dans les centres de traitement dans le contrôle de l’épidémie grâce à une simulation
qui a indiqué qu’une augmentation de 10% de l’hospitalisation aurait permis de réduire de 25% la
transmission.
Conclusions et perspectives: Ces résultats combinés à d’autres ont permis à l’OMS de mieux
comprendre la dynamique de l’épidémie de la maladie à virus Ebola à Conakry et incité aux mesures
d’amélioration de l’hospitalisation des patients infectés par le VEBO ainsi que les funérailles à travers
la stratégie « build and bury ».
1.5. Faisabilité de la mise en place de centres pilotes de traitement pour la rage dans les
régions de Thiès et Kédougou.
Ce projet de recherche a été accepté pour un financement FIRST (fond d’impulsion de la recherche
scientifique et technique) du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche en 2014. C’est
un travail de collaboration entre 3 équipes de l’IPD (l’UAVFH, l’unité d’épidémiologie des maladies
infectieuses, le centre de traitement antirabique) et les districts médicaux des régions de Thiès et de
Kédougou. La coordination est assurée par le Dr Ousmane Faye
Problématique : La rage, souvent considérée comme une maladie du passé reste un problème de santé
animale et de santé publique dans de nombreux pays du monde et particulièrement dans les pays en
voie de développement. La prévention de la rage doit faire l’objet d’un effort communautaire associant
les acteurs du système de santé humaine et animale. Cette prévention passe par une meilleure
surveillance épidémiologique découlant des déclarations effectives des cas et de leur confirmation
biologique en laboratoire spécialisé. Au Sénégal, peu de données sont disponibles au niveau national.
Pour pallier cette insuffisance, une ACIP STOPRAGE (Surveillance, Traitement et Organisation de la
Prévention de la Rage en Afrique Centrale et de l’Ouest) avait été lancée au Sénégal et a permis
d’améliorer la surveillance de cette maladie au Sénégal. En revanche, la prise en charge (PEC) des
patients mordus reste à améliorer et à décentraliser car les 2 centres existants au Sénégal sont à Dakar
(IPD et CHU de Fann).
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Objectifs : L’objectif global du projet consiste à mettre en place un dispositif pilote pour la PEC et la
surveillance de la rage à Kédougou et à Mbour afin d’estimer le poids de la rage dans la zone et
d’étudier les possibilités d’extension dans d’autres localités du pays. Ainsi trois objectifs spécifiques
ont été définis : 1) la mise en place d’un centre pilote de traitement de la rage et estimation du coût du
traitement 2) mise en place d’un système de surveillance intégrée à base communautaire et 3)
évaluation du poids de la rage à Mbour et à Kédougou.
Méthodologie : La démarche qui sera adoptée consiste à former les agents de santé communautaire, les
infirmiers et les médecins sur les aspects théoriques et pratiques de la PEC des patients exposés à la
rage. Devant chaque cas de morsure, une fiche de renseignement est documentée et consignée dans un
registre. Pour la surveillance humaine, tous les cas de morsure feront l’objet d’un suivi médical et les
cas cliniques seront hospitalisés pour un suivi et une ponction cérébrale ou cutanée en post mortem sur
la base d’un consentement préalable signé par les parents. Les vétérinaires locaux seront formés sur la
pratique de MEO des animaux, sur les techniques de prélèvement rapide de cerveaux et la méthode de
conservation et d’acheminement des échantillons destinés à être traités au laboratoire. Des kits de
prélèvement de matériel biologique animal et humain seront mis en place. Les cerveaux seront
analysés en utilisant les techniques de laboratoire (immunofluorescence directe, isolement et RT-
PCR). L’analyse phylogénétique des souches obtenues sera réalisée en utilisant les méthodes de
biologie moléculaire. Pour compléter les données précédemment collectées, la taille de la population
canine sera évaluée. La saisie des données et l’analyse descriptive seront effectuées avec le logiciel
Epi Info et la densité de la population canine sera exprimée. En rapport avec les données de traitement,
de la population canine, de la mise en observation des animaux mordeurs et des résultats de
laboratoire, un modèle mathématique sera développé pour évaluer le poids de la rage à Mbour et à
Kédougou.
Principaux résultats : Tous les contacts ont été pris avec les autorités et médecins des sites retenus et le
démarrage des travaux est prévu en 2015.
2.1. Surveillance de la fièvre jaune dans le cadre du réseau OMS des laboratoires de
fièvre jaune
Objectifs : Depuis 2003, le bureau régional de l’OMS (AFRO) a mis en place un réseau de laboratoires
FJ dont le but est d’appuyer la surveillance de cette maladie dans plusieurs pays d’Afrique. Dans ce
réseau de 20 laboratoires, l’UAVFH joue le rôle de laboratoire régional de référence.
Méthodologie : La surveillance de la FJ repose sur l’identification de cas suspects de FJ (i.e. ictère
fébrile avec une fièvre évoluant depuis moins de 2 semaines) par les structures de santé des différents
pays appartenant au réseau OMS. Pour chaque cas suspect, un prélèvement de sérum ou plasma est
adressé au laboratoire national de référence OMS pour la recherche par ELISA d’anticorps IgM
dirigés contre le VFJ. Lorsque le résultat est positif ou douteux, le sérum est envoyé à l’UAVFH pour
une confirmation du résultat et des investigations supplémentaires.
Principaux résultats : En 2014, les faits marquants concernant la surveillance de la FJ sont les
suivants :
- 95 cas d’ictères fébriles provenant de l’Angola (1), Guinée (12), Gambie (14), Libéria (2),
Tchad (33), Niger (33) ont été adressés à l’UAVFH pour rechercher la présence d’IgM antiamarils
pour les virus de la fièvre jaune, de la fièvre de la vallée du Rift, du West Nile, du Chikungunya et de
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la fièvre hémorragique de Crimée Congo. Au Sénégal pour la même demande, 460 sérums de patients
provenant des différents districts. Pour l’ensemble de ces prélèvements, aucun cas de fièvre jaune a été
identifié et les performances pour le rendu des résultats en moins de 7 jours est de 98% pendant cette
période.
- 521 sérums de cas présumés positifs de fièvre jaune ont été adressés à l’UAVFH pour
confirmation ; ce qui a été possible pour 52 cas provenant de 11 pays avec un délai de réponse du
laboratoire correspondant à un score de 96%.
Conclusions et perspectives : En 2014, les performances dans le délai des rendus de résultats du
laboratoire ont été améliorées. Aussi en 2015, une attention particulière sera apportée à la démarche
qualité.
Pour le volet diagnostic, 4275 échantillons en provenance de Guinée et du Libéria ont été testés et ont
conduit à l’identification de 1194 cas confirmés de MVE provenant de 17 préfectures en Guinée
(Conakry, Pita, Télimele, Boffa, Dubréka, Macenta, Forécariah, Géckedou, Kindia, Coyah, Mamou,
Kankan, Fria, Boké, Dabola, Dinguiraye, Dubreka et Kouroussa) et les premiers cas du Libéria. Dans
le cadre de l’appui au contrôle de l’épidémie, les chaines de transmission ont été analysées et une
méthode diagnostic moléculaire rapide a été développée (voir activités de recherche ci-dessus).
3. Autres activités
3.1. Assurance qualité au niveau de l’Unité
L’Unité des Arbovirus et Virus des Fièvres Hémorragiques est engagée dans la démarche qualité
depuis 2007, par le choix du respect des exigences relatives à la norme ISO 9001. Trois processus ont
été mis en place au sein de l’unité : le diagnostic, l’isolement/identification et la recherche. En 2014,
en étroite collaboration avec le service « audit- qualité » de l’IPD et avec l’animation de Mme
Fatoumata Sow Fofana, responsable qualité de l’UAVFH, en collaboration avec Mlle Fatou Sow Diop,
les activités d’audit des différents processus se sont poursuivis et une réflexion a été initiée pour une
certification à la norme ISO 9001 en 2015.
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Collaborations et partenariats
Institut Pasteur de Dakar
- Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses : Dr Adama Tall, Dr Fatoumata Diène Sarr,
Dr Vincent Richard
- Unité des arbovirus et des virus responsables de fièvres hémorragiques : Dr Amadou Sall,
Dr Ousmane Faye
- Laboratoire d’analyses médicales : Dr Abdoulaye Seck, Dr Raymond Berçion
- Laboratoires de bactériologie expérimentale : Dr Amy Gassama Sow
Nationales
- Ministère de la Santé et de l’Action Sociale : Dr Mamadou Ndiaye
- Université Cheikh Anta DIOP (Dakar)
- Université Gaston Berger (St Louis)
- Ecole Inter Etats de Médecine Vétérinaire : Dr Philippe Koné
- Institut Santé et Développement : Pr Anta Tall Dia
- Institut de recherche et développement (IRD) : Dr Aldiouma Diallo
- Représentation Nationale OMS à Dakar : Dr Malang Coly, Dr Ibrahima Oumar Ba
Internationales
- Genève, Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : Dr Wenquing
- France, Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP) : Dr Victoir Kathleen, Dr Herault JM,
Dr Njoum R, Dr Kadio H.
- USA, Program for Appropriate Technology in Health (PATH), USA : Victor Chris
- Londres, Royaume Uni, CCOMS Grippe : Dr Mc Cauley J, Dr Rod
- France, Caen, Laboratoire de virologie, Dr Asrid Vabret
- France, Dijon, CNR des virus entériques, Pr Pothier P
- Centers for Diseases Control and Prevention (CDC-Atlanta), Marc Alain Widdoson
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Introduction
L’Unité de virologie médicale (UVM) abrite 4 Centres nationaux de Références (CNR) et est organisé
actuellement en 2 pôles d’activités :
- pôle virus respiratoires avec les CNR grippe et CNR rougeole,
- pôle virus entériques avec le CNR/CIPR (Centre inter pays de référence pour la poliomyélite) et
le CNR rotavirus.
Les activités reposent en grande partie sur la mise en œuvre des termes de références inhérents aux
CNR. Il s’agit principalement :
- d’activités diagnostiques chez les cas suspects de maladie
- d’activités d’expertises et de formation du personnel de santé en vue d’un déroulement optimal
des activités de surveillance épidémiologique,
- d’activités de recherche visant à mieux comprendre la maladie et aider ainsi la prise de
décisions dans le domaine de la santé publique.
Le pôle virus respiratoire dispose d’une importante collection de souches virales (grippe et autres virus
respiratoires) et d’une sérothèque d’IgM et d’IgG contre les virus de la rougeole et de la rubéole
obtenue grâce à la surveillance sentinelle menée en collaboration avec le ministère de la santé et de
l’action sociale et l’organisation mondiale de la santé (OMS).
L’axe principal de recherche du pôle est l’étude de l’épidémiologie moléculaire des virus respiratoires.
Différentes thématiques sont développées :
- l’étiologie virale des infections respiratoires
- la caractérisation moléculaire des différents agents pathogènes
- l’écologie des virus respiratoires : persistance et circulation dans l’environnement
- l’interface homme-animal
- l’Etude de l’efficacité des vaccins antiviraux
1. Activités de recherche
1.1 Évaluation de l'efficacité d'un vaccin antigrippal trivalent saisonnier chez les enfants
sénégalais
L’objectif principal de ce projet mené en collaboration avec le Programme for Appropriate
Technology in Health (PATH) et l’Institut de Recherche et Développement (IRD) depuis 2009 était
d’évaluer l’efficacité totale du vaccin trivalent inactivé (VTI) en termes de réduction du nombre de cas
de grippe confirmés en laboratoire. L’étude s’est déroulée sur 3 saisons grippales.
Les résultats préliminaires montrent une circulation saisonnière des virus grippaux (figure 1) avec un
taux d'attaque moyen de 8 % chez les enfants dans les villages où le VTI a été utilisé, tandis que dans
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les villages où le Vaccin polio injectable (VPI), témoin vaccin, a été utilisé ce taux était de 13 %. La
valorisation de ces résultats est en cours.
Conclusion : Les données de cet essai sur l'efficacité du vaccin grippal trivalent sont parmi les
premiers du genre à être produites sur le continent africain chez les enfants issus de milieux
défavorisés et seront particulièrement utiles pour les autorités en charge de la santé publique au
Sénégal et en Afrique de l’Ouest. Ces données permettront aux responsables du Ministère de la santé
et de l’action sociale du Sénégal et d'autres pays d'établir une stratégie concernant l'utilisation optimale
des vaccins antigrippaux saisonniers et pandémiques dans l'avenir.
Figure 1 : Répartition des virus grippaux qui ont circulés à Niakhar entre 2009 et 2012
1.2. Etude contrôlée par placebo, randomisée, en double insu sur l'efficacité clinique du LAIV
trivalent chez des enfants au Sénégal
Objectifs: L’objectif principal de cette étude est d’estimer l'efficacité du LAIV en termes de réduction
des taux d'infection par le virus de la grippe symptomatique avec une confirmation en laboratoire
(indépendamment de la correspondance des vaccins) chez les enfants ayant reçu le LAIV par rapport
aux enfants recevant un placebo.
Méthodologie : La méthodologie utilisée est un essai individuel randomisé, en double insu. Les
enfants vaccinés sont âgés de 2 à 5 ans, ils sont de la région de Niakhar. Pour chaque enfant répondant
aux critères d'inclusion, un consentement a été obtenu. Le recrutement est stratifié par âge afin de
garantir dans la mesure du possible un équilibre entre les tranches d'âge. La définition de cas
correspond au syndrome grippal (SG), avec les symptômes suivants : apparition soudaine de fièvre
>37,5 °C (axillaire) ou apparition soudaine de fébrilité (fièvre subjective déterminée par l'enfant ou le
soignant) accompagnée de toux ou mal de gorge.
Résultats : 2465 prélèvements ont été reçus et traités au niveau du CNR. Les résultats du typage et
sous typage par RT-PCR montrent 403 virus grippaux détectés dont 244 virus de type B et 159 de
type A.
Les résultats de la sous étude réalisée sur un échantillon de 100 enfants suivi à J0, J2 et J4 pour étudier
la cinétique de réplication du virus ont montré 138 virus grippaux détectés dont 5 à J0, 84 à J2 et 49 à
J4. Le projet a été clôturé et l’analyse des données est en cours.
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1.3. Etude des virus respiratoires non grippaux dans un contexte épidémiologique de vaccination
contre la grippe avec le vaccin LAIV.
Les objectifs de ce projet étaient d’étudier (i) la diversité virale chez les enfants vaccinés et non
vaccinés, (ii) la prévalence des différents virus chez les enfants vaccinés et non vaccinés, (iii) l’impact
de la vaccination contre la grippe sur les autres virus respiratoires.
Les tests ont été réalisés et les résultats sont en cours d’analyse.
1.4. Evaluation du risque d’infection par les virus grippaux dans une population exposée aux
porcs
Les objectifs de cette étude étaient d’améliorer la connaissance sur l’histoire naturelle des virus
grippaux, la transmission entre le porc et l’homme et le risque de diffusion de virus grippaux
émergents et aussi de surveiller l’émergence de nouveaux virus grippaux adaptés à l’homme.
Résultats : Un total 212 sérums humains et 462 sérums de porcs ont été collectés et testés
respectivement contre les anticorps contre les antigènes H1, H3, H5, H7, H9 et B. Ces résultats vont
être analysés et valorisés en 2015. Plusieurs contraintes dans l’exécution du projet ont été rencontrées
liées à l’adhésion des éleveurs au protocole de l’étude et la difficulté d’obtenir des prélèvements
respiratoires pour les porcs.
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1.6. Sous-typage des souches de papillomavirus associées à des cas de cancer du col au Sénégal
Objectif: Rechercher les génotypes de HPV qui sont associés à des cas de cancers du col avéré chez
des femmes se présentant à l'Institut de cancérologie Joliot-Curie de l'hôpital Aristide Le Dantec afin
de participer aux recommandations par rapport aux vaccins prophylactiques disponibles.
Méthodologie : Les patientes incluses dans l’étude ont chacune fait l’objet d’une biopsie de la tumeur
du col utérin, après consentement et documentation de la fiche de renseignement. L’exploitation de ces
fiches nous a permis de déterminer le profil démographique, socio-économique, sexuel et
comportemental des femmes de l’étude.
Résultats : Au total 48 femmes présentant des cas de tumeurs du col ont été recrutées durant la période
de surveillance (3 mois). Les résultats de sous-typage ont montré que les génotypes 16 et 18
circulaient majoritairement au Sénégal (plus de 86,2%). Ce travail va se poursuivre afin d’avoir des
données exhaustives pour confirmer l’utilité de se servir des vaccins disponibles (contre les génotypes
16 et 18) pour lutter contre ce type de cancer au Sénégal.
1.7. Epidémiologie moléculaire des rhinovirus et entérovirus respiratoires au Sénégal entre 2012
et 2014.
L’objectif de ce travail est d’étudier l’épidémiologie moléculaire des rhinovirus et autres entérovirus
respiratoires au Sénégal.
Méthodologie : Ce travail est une suite de la surveillance sentinelle de la grippe au Sénégal. En effet
depuis 2012, le laboratoire de Virologie Médicale à travers le CNR pour la grippe a élargi ses activités
de surveillance à plusieurs autres virus respiratoires. Ainsi les échantillons collectés sur les sites
sentinelle à travers le pays pour la recherche des virus grippaux vont également servir pour la
recherche des autres virus respiratoires dont les rhinovirus et entérovirus respiratoires. Les techniques
d’isolement sur différentes lignées cellulaires, les techniques de RT-PCR classiques ciblant différentes
régions des génomes, le séquençage, les analyses phylogénétiques ont permis de caractériser différents
rhinovirus et entérovirus respiratoires. L’analyse des différentes données ont également permis de
dresser le profil épidémiologique de ces virus au Sénégal entre 2012 et 2014.
Résultats : Au total 4194 prélèvements ont été reçus et traités entre 2012 et 2014. Le diagnostic avec la
technique RT-PCR en temps réel montre que 1415 (33.7%) patients sont positifs pour une infection à
rhinovirus, et 857 (20.4%) pour une infection par un entérovirus respiratoire.
Le tableau 1 ainsi que les figures 2 et 3 rapportent une partie des résultats générés par ce travail qui est
en cours de valorisation.
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Tableau 1: Caractéristiques démographiques et symptômes identifiés chez des patients ayant présenté
un syndrome grippal.
2012 2013 2014 Total
Caractéristiques
(N=753) (N=1519) (N=1922) (N=4194)
Genre no. (%)
Homme 378 (50,2) 744 (49,0) 932 (48,5) 2054 (49,0)
Femme 371 (49,3) 767 (50,5) 983 (51,1) 2121 (50,6)
NR 4 (0,5) 8 (0,5) 7 (0,4) 19 (0,4)
Age no. (%)
0-5 ans 520 (69,1) 763 (50,2) 935 (48,6) 2218 (52,9)
5-10 ans 78 (10,4) 162 (10,7) 207 (10,8) 447 (10,7)
10-15 ans 44 (5,8) 85 (5,6) 122 (6,3) 251 (6,0)
15-25 ans 40 (5,3) 122 (8,0) 233 (12,1) 395 (9,4)
25-50 ans 30 (4,0) 120 (7,9) 264 (13,7) 414 (9,9)
50+ ans 10 (1,3) 18 (1,2) 85 (4,4) 113 (2,7)
NR 31 (4,1) 249 (16,4) 76 (3,9) 356 (8,5)
Signes cliniques no. (%)
Myalgie 85 (11,3) 342 (22,5) 307 (16,0) 734 (17,5)
Fièvre 709 (94,2) 1362 (89,7) 1856 (96,6) 3927 (93,6)
Toux 561 (74,5) 1174 (77,3) 1663 (86,5) 3398 (81,0)
Vomissement 96 (12,7) 35 (2,3) 87 (4,5) 218 (5,2)
Diarrhée 70 (9,3) 32 (2,1) 44 (2,3) 146 (3,5)
Maux de tête 55 (7,3) 183 (12,0) 264 (13,7) 502 (12,0)
Dyspnée 15 (2,0) 24 (1,6) 85 (4,4) 124 (3,0)
Rhinite 542 (72,0) 1048 (69,0) 1622 (84,4) 3212 (76,6)
Pharyngite 670 (89,0) 812 (53,5) 1619 (84,2) 3101 (73,9)
NR : Non Rapporté
Figure 2 : Cas cumulés de la détection des infections à rhinovirus et entérovirus respiratoires par semaine entre
2012 et 2014.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Figure 3 : Analyse phylogénétique de souches de HRV isolées entre 2012 et 2014 au Sénégal. La séquence de la
région codante de transition VP4/VP2 a été utilisée en utilisant la méthode neighbor-joining avec le logiciel
MEGA version 5. Les souches du Sénégal sont représentées en couleurs différentes selon les années et les
souches de référence extraites de la base de données Genbank sont en couleur noire. Seules les valeurs de
bootstrap supérieur à 70 sont mentionnées. Les branches appartenant au même groupe génomique (A, B et C)
sont représentées avec la même couleur.
1.8. Etude de la qualité virologique et physico-chimique des eaux usées de la ville de Dakar
Objectifs : (i) adapter un système de surveillance dans l’environnement à partir des eaux usées non
traitées pour détecter une circulation silencieuse du poliovirus sauvage et des virus poliomyélitiques
dérivés du vaccin polio oral, (ii) étudier la diversité phénotypique des entérovirus non polio, (iii)
évaluer la charge polluante (organique et virologique) des eaux usées brutes de la ville de Dakar ainsi
que les rendements d’épuration à la STEP de Cambéréne.
Résultats : 405 échantillons d’eaux usées ont été collectés sur la période d'étude : 294 eaux usées
brutes (EUB), 45 eaux usées décantées (EUD), 41 eaux usées clarifiées (EUC) et 25 eaux usées filtrées
(EUF). Ces eaux sont caractérisées par une forte pollution. La DBO5 pour les EUB à l’entrée de la
STEP varie entre 500 et 1450 mg d’O2 /l avec une moyenne à 1094 mg/L.
Le taux d’abattement des MES = 89%. Le rendement est à la limite des normes de rejet sénégalaises
où le rendement minimum requis est de 90% pour les matières en suspension.
Les rendements épuratoires de la DCO sont de 85% après clarification et 92% après filtration. Ces
valeurs sont acceptables selon les normes sénégalaises.
Le rapport DCO / DBO5 détermine la possibilité de dégradation que l'on peut espérer par un
traitement d'oxydation biologique. Les valeurs sont comprises entre 0,89 et 1,84 avec une moyenne de
1,40. Les effluents possèdent donc une bonne biodégradabilité. Parmi 405, 334 soit 82% des
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
échantillons étaient positifs à l’isolement viral sur l’ensemble des échantillons avec 171 entérovirus
non polio (51% des échantillons positifs) et 144 poliovirus (43% des échantillons positifs).
Aucun poliovirus de type sauvage ou dérivé du vaccin n’a été identifié.
Les entérovirus non polio (ENP) caractérisés présentaient une grande diversité avec 13 sérotypes
identifiés appartenant en majorité aux entérovirus du groupe C (42,4%).
La présence des virus entériques à la sortie des stations d’épuration (43 ENP ont été isolés dans les
eaux en fin de cycle de traitement) indique que le traitement des eaux usées est insuffisant sur le plan
virologique.
Conclusion et perspectives
Les résultats observés attestent d’une forte circulation des entérovirus dans l’environnement dakarois.
Les entérovirus non polio isolés présentent une grande diversité et peuvent constituer une source de
contamination communautaire en cas de réutilisation inappropriée d’eaux de rejet insuffisamment
traitées pour des besoins domestiques ou maraichers. La surveillance environnementale des
entérovirus constitue de ce fait un excellent modèle épidémiologique et peut venir en appoint au
système de surveillance basé sur la détection des cas. Ceci revêt une importance programmatique
majeure dans un contexte général de veille microbiologique et d’éradication de la poliomyélite.
Des projets ultérieurs chercheront à étudier la viabilité et l’infectiosité des virus entériques dans
l’environnement et à évaluer le risque microbiologique par des suivis de cohortes au niveau de
populations particulièrement exposées (travailleurs des STEP, maraichers, jardiniers,
consommateurs,…). La connaissance des sérotypes d’ENP circulant revêt une grande importance dans
la période pré éradication.
Une évaluation microbiologique élargie à d’autres virus à transmission orofécale, devrait permettre
d’évaluer la corrélation qui existe entre la présence de virus pathogènes et les indicateurs bactériens de
contamination fécale classique. Les entérovirus pourraient constituer un bon modèle pour la mise en
place d’indicateurs de suivi et d’optimisation de stations d’épuration, et pour la définition
d’indicateurs de contamination virale comme témoins de la présence de virus entériques humains.
Depuis 2012, le réseau de surveillance de la grippe a été renforcé avec une étroite collaboration avec
l’UEMI et le Ministère de la santé et de l’action sociale. Ce réseau de surveillance initialement dévoué
qu’à une surveillance virologique a été amélioré avec l’intégration d’une surveillance épidémiologique
et aussi par l’extension du réseau, jadis limité au niveau de Dakar, vers l’intérieur du pays. C’est ainsi
que le réseau est passé de 3 sites de surveillance en 2011 à 14 sites en 2014.
La méthode utilisée est une approche intégrée pour récolter des informations aussi bien sur les
syndromes grippaux que sur l’ensemble des syndromes fébriles. Les prélèvements sont réalisés de
façon aléatoire pour la recherche des virus respiratoires grippaux et autres virus respiratoires. Les
données sont transmises de manière journalière des sites vers l’IPD. En 2014, 151.330 consultations
sur l’ensemble de nos 14 sites dont 8.881 syndromes grippaux (figure 4). Les enfants de moins de 5
ans représentaient plus de 50% de ces syndromes grippaux.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Un total de 1925 prélèvements a été reçu et traité au CNR grippe en 2014. L’analyse de la provenance
des échantillons montre que la majeure partie provenait de la zone rurale Dielmo/Ndiop (26%) et de la
région de Dakar (25%). Peu d’échantillons provenaient des sites hospitaliers (<1%).
Le traitement des échantillons par RT-PCR en temps réel en utilisant le protocole du CDC pour la
détection des virus grippaux a montré 462 cas de syndromes grippaux positifs en grippe (14%). La
répartition de ces positifs a montré 199 H3N2 (43%), 26 H1N1 (7%), 39 de type B (8%). Par
comparaison aux résultats de la saison grippale 2013, nous observons une prédominance du sous-type
A/H3N2.
L’isolement des virus grippaux sur cellules MDCK a été effectué à partir de 95 prélèvements positifs.
54 souches (14 H1N1pdm; 3 type B; 35 H3) ont été isolées. Un nombre important de co-détections a
été trouvé surtout avec les autres virus respiratoires.
La surveillance à Dielmo/Ndiop a montré que les virus grippaux circulent tout au long de l’année et
surtout en avril, août et entre octobre et décembre. Cependant le risque le plus élevé a été noté au mois
d’octobre et ceci chez le groupe d’âge 0 – 4 ans.
Le fait marquant de cette surveillance a été noté avec la caractérisation antigénique et génétique des
isolats H3N2 qui a montré que nos souches appartenaient à l’un des 2 nouveaux sous groupes de
variants H3 apparus en début 2014 à travers le monde : 3C.2a and 3C.3a (tableau 2).
Les résultats des tests antiviraux montrent que les souches étaient toutes sensibles à l’oseltamivir et à
la zanamivir, des inhibiteurs de la neuraminadase.
La recherche de virus respiratoires autres que grippaux a été effectuée sur l’ensemble des 1925
prélèvements collectés en 2014 par RT-PCR temps réel en utilisant le kit RV 16 (Seegene). Comme en
2012 et 2013 les adénovirus étaient majoritaires, suivis des rhinovirus et des entérovirus.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
300
VRS
250
PARAINFLUENZA
200
CORONAVIRUS
150
HMPV
100
BOCAVIRUS
50 RHINOVIRUS
0 ENTEROVIRUS
ADENOVIRUS
Figure 4 : Répartition des cas positifs par virus et par mois en 2014
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Missions
Le CNR rougeole a été créé en 2000 avec pour mission:
- la confirmation des cas suspects par la détection des IgM par ELISA.
- la confirmation des épidémies de rougeole
- l’envoi des prélèvements au laboratoire de Référence régional.
- le partage hebdomadaire de la base de données avec le ministère et l’OMS.
2013
200
2014
150
Cas confirmés de
2014
100
50
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Assurance qualité
Le CNR reçoit des visites d’accréditation de l’OMS tous les deux ans. Il participe aussi aux tests de
contrôle de qualité externe du réseau des laboratoires rougeole et envoie tous les trimestres au
laboratoire régional à Abidjan 10% des sérums testés. Un score de 100% a été obtenu à chaque fois.
Au niveau interne le CNR rougeole comme les autres CNR est dans une démarche qualité. L’analyse
des indicateurs de performance a montré que :
- 99% des résultats rougeole ont été envoyés dans les 7 jours suivant l’arrivée des échantillons
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Résultats en 2014
En 2014 le CNR a reçu 1354 échantillons de selles (vs 1841 en 2013) recueillis chez 687 patients
présentant une paralysie flasque aigue (tableau 3).
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
présentait une mutation de plus de 0,6 % dans la région VP1 du génome comparativement au
virus Sabin de type 2 de référence. Du point de vue phylogénétique, ce virus ne pouvait être
rattaché à aucune source a été classifié comme VDPV ambigu.
- 238 entérovirus non polio (13,5%) ont été isolés.
3. Activités d’expertise
Pôle virus respiratoires
- Réunions du comité national de gestion des épidémies et du comité grippe
- Activités de formations des points focaux de surveillance sur le respect de la définition de cas
pour les maladies ciblées, sur la collecte, le conditionnement et l’acheminement des
échantillons.
- Réunions trimestrielles des points focaux de la surveillance épidémiologique du réseau des
laboratoires.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
5. Conclusion et perspectives
En 2015, les activités de l’Unité de virologie médicale de recherche et de santé publique devront être
encore développées mais au sein d’une nouvelle entité : le « pôle virologie », qui sera créé en janvier
2015 et regroupera toutes les activités de virologie de l’Institut Pasteur de Dakar.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Unité d’immunologie
Collaborations et partenariats
Institut Pasteur de Dakar
- Unité d’Epidémiologie : Dr Adama TALL, Dr Fatoumata DIENE SARR, Dr Emmanuelle
ESPIE, Dr Vincent RICHARD
- Unité d’Entomologie : Dr Mawlouth DIALLO, Dr Ibrahima DIA
- Unité d’Immunogénétique : Pr Alioune DIEYE, Dr Babacar MBENGUE, Dr Gora DIOP
- Unité d’Arbovirologie : Dr Amadou Alpha SALL, Dr Cheikh LOUCOUBAR, Dr
Abdourahmane SOW
Au niveau national
- IRD : Dr Jean-François TRAPE, Dr Cheikh SOKHNA
- Laboratoire Bactériovirologie, HALD : Pr Souleymane MBOUP (Coordonnateur projet
Network of Excellence du réseau WANETAM)
- Laboratoire de Parasitologie : Dr Daouda NDIAYE, Dr Amy BEI
- Hôpital Principal : Pr Bakary DIATTA, Dr KB FALL
Au niveau international
- Institut Pasteur Paris : Dr Odile PUIJALON, Pr Artur SCHERF, Dr S MECHERI
- Institut Pasteur Madagascar : Dr Ronan JAMBOU, Dr Ines VIGAN WOMAS
- Institut Pasteur Côte-d’Ivoire : Dr André OFFIANAN
- Malaria Research and Training Center (MRTC), Mali : Pr Ogobara DOUMBO, Dr Mahamadou
THERA, Pr Abdoulaye DJIMDE
- Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme, Ouagadougou, Burkina :
Dr Sodiomon SIRIMA Dr Issa Nebié OUEDRAOGO
- European Vaccine Initiative : Dr Odile LEROY
- Harvard Scholl of Public Health : Pr Dyann WIRTH, Sarah VOLKMAN,
- KEMRI, Kenya : Dr Faith OSIER, Dr Kevin MARSH
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Introduction
L’année 2014 a été marquée :
- Par la finalisation de certains travaux et leur valorisation en particulier :
o Etude de marqueurs d’exposition à travers l’évaluation des réponses immunes au
cours du temps à Dielmo et à Ndiop : deux articles publiés,
o Optimisation du test fonctionnel ADRB (Programme EDCTP Senior Fellowship)
et utilisation pour l’évaluation de candidats vaccins : un article publié, un article
soumis,
o Etudes des données paludométriques, immunologiques, entomologiques dans la
zone située autour des villages de Dielmo et Ndiop. (Programme européen
EDCTP (European and Developing Countries Clinical Trials Partnership) par le
biais du réseau WANETAM (West African Network for TB, AIDS and Malaria
: un article publié, un article soumis.
- Par la poursuite de l’exploration de la dynamique des réponses immunes à Dielmo et
Ndiop et l’identification et la validation d’éventuels biomarqueurs
- L’initiation des études de caractérisation moléculaire des souches plasmodiales dans la
région de Kédougou
- La mise en place du diagnostic moléculaire du paludisme à Dielmo
- La poursuite de la collaboration entre l’unité d’immunologie et celle d’arbovirologie,
l’étude de la circulation de certaines arboviroses et leurs implications dans les épisodes
fébriles à Dielmo ainsi que l’étude des coïnfections paludisme-arboviroses dans la région
de Kédougou.
1. Activités de recherche
1.1. Préparation d’un site d’essai clinique : évaluation des données paludométriques, biologiques
et immunologiques des enfants de moins de dix ans dans l’arrondissement de Toubacouta
Coordonnateur : Aïssatou Touré
Investigateurs : Adama Tall, Fatoumata Diène Sarr, Emmanuel Espié, Vincent Richard (Unité
d’épidémiologie), Ibrahima Dia, El Hadj Amadou Niang, Mawlouth Diallo (Unité d’entomologie),
Fodé Diop, (Unité d’Immunologie)
Objectifs : Réaliser des études préliminaires sur les données paludométriques, immunologiques,
entomologiques dans la zone autour des villages de Dielmo et Ndiop, en vue de disposer des données
minimales nécessaires pour éventuellement envisager un essai vaccinal.
Les objectifs spécifiques du projet sont :
- Déterminer l’incidence de la morbidité du paludisme chez les enfants âgés de moins de 10
ans de la zone d’étude ;
- Déterminer le niveau de transmission ainsi que les vecteurs responsables de la
transmission ;
- Déterminer les caractéristiques et le niveau de réponses immunes vis-à-vis de certains
antigènes considérés comme marqueurs d’exposition ou associés à la protection ;
- Déterminer les caractéristiques de certains paramètres biologiques chez les enfants de
moins de 10 ans de la zone d’étude ;
- Caractériser les souches plasmodiales en circulation dans la zone d’étude.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Méthodologie :
Une cohorte de 1367 enfants a été constituée, pour lesquels, ont été déterminés au cours d’une
enquête transversale : différentes données paludométriques, les intervalles de référence pour certains
paramètres biologiques, les réponses immunes vis-à-vis d’antigènes palustres.
Un suivi et recueil des épisodes pathologiques survenus sur près de 2 ans a été mis en place avec la
collaboration des deux postes de santé de la zone aux fins de déterminer l’incidence du paludisme. Des
études entomologiques ont été réalisées afin de déterminer les niveaux de transmission ainsi que les
types de vecteurs présents. Des études des souches parasitaires circulantes sont en cours afin de
compléter ces différentes données.
Résultats :
Les résultats ont été présentés dans le rapport précédent. L’année 2014 a vu la finalisation du projet
(arrêt du suivi de cohorte) et a été consacrée à la valorisation des résultats par la rédaction de deux
articles (l’un sur les résultats épidémiologiques et l’autre sur les résultats immunologiques).
En cours : nous avons démarré l’étude du polymorphisme des souches circulantes concernant certains
antigènes candidats-vaccins et leur distribution géographique.
1.2. Des tests fonctionnels comme outils d’évaluation du niveau d’immunité anti-palustre :
optimisation, standardisation et validation du test de chimioluminescence dépendante
d’anticorps
Projet : Coordonnateur : Aïssatou Touré
Investigateurs : Annick Mansourou, Babacar Diouf, Makhar Niang, Marie-Louise Varela, Ronald
Perraut
Objectifs :
Ce projet a pour objectif l’optimisation et la standardisation du test ADRB avec comme perspective la
comparaison du test d’ADRB avec d’autres tests fonctionnels (les tests d’ADCI et d’inhibition de
cultures du parasite). Il s’agit de comparer la faisabilité et la reproductibilité des différents tests et
d’étudier leur corrélation avec la protection, en analysant les réponses de sujets de Dielmo et de
Ndiop.
Méthodes :
Le test ADRB consiste à mettre en présence des mérozoïtes de Plasmodium falciparum, du sérum ou
des anticorps purifiés provenant de personnes exposées ou non au paludisme et des cellules effectrices
(monocytes/macrophages ou polynucléaires) et à mesurer la lumière émise (activité ADRB ou
Antibody Dependant Respiratory Burst).
Les essais d’optimisation ont consisté à étudier les conditions de production, conservation et la
préparation de mérozoïtes de meilleure qualité ainsi que des méthodes permettant leur quantification,
les ratios optimaux mérozoïtes/cellules effectrices à utiliser, le pH optimal de la réaction, à comparer
différentes méthodes d’analyse des courbes de chimioluminescence.
Résultats : les résultats ont été présentés dans le rapport précédent et ont fait l’objet d’un article
soumis.
En cours : Le test optimisé est utilisé comme outil d’investigation de l’impact changements
épidémiologiques survenus entre 2000 et 2010 sur les réponses immunes et en particulier sur la
protection. Des études sont également menées pour évaluer la possibilité d’utiliser des « mérozoïtes
artificiels » sur lesquels seraient coatés des antigènes d’intérêt.
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De l’ensemble des mises au point, il en ressort que les IgG seules donnent de meilleurs résultats que
les sérums, ceci ayant également été vérifié en technique d’ADRB classique.
Une illustration de ces résultats est montré sur la Figure 1 : cette technique utilisant des cibles
artificielles est actuellement opérationnelle, elle est très prometteuse car permettant d’explorer
spécifiquement des cibles vaccinales. Cette approche doit être complétée par la mise au point de la
technique ADRB directe sur plaque (ADRBs[solid-phase]) afin d’élargir encore le panel de test
fonctionnels dérivés de l’ADRB.
Dans une optique de prospective, outre la validation de ces approches en analyses immuno-
épidémiologiques, une étape supplémentaire de standardisation avec l’utilisation de lignées cellulaires
pour remplacer les polynucléaires neutrophiles est à développer (lignées THP-1, PLB985…).
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Mix1‐4Ag+IgMH
35000 Mix1‐4Ag/SAB
mix2‐4Ag/IgMH
30000 mix2‐4Ag/SAB
Bead6+glurp/IgMH
25000 Bead6+glurp/SAB
20000
15000
10000
5000
0
0
174
522
870
1044
1392
1740
1914
2262
2610
2784
3132
3480
3654
4002
1218
1566
2088
2436
2958
3306
3828
348
696
Temps en secondes
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
1.4. Mise en place d’une plate-forme d’analyse des biomarqueurs de l’infection palustre
Coordonnateur : Ronald Perraut, Co-investigateur : Ines Vigan Tomas (IP Madagascar)
Investigateurs : Dr A Touré, Dr ML Varela (Unité d’Immunologie), Pr A Dièye, Dr B Mbengue
(Unité d’Immunogénétique), Drs A Tall, V Richard (Unité d’Epidémiologie)
Collaborations : Hôpital Principal, Service de Réanimation : Pr B Diatta– Service Pathologie
Infectieuse MC KB Fall, Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes
[URMITE] IRD, Dakar : Drs JF Trape, C Sokhna. Institut Pasteur, Paris: Unité de Biologie des
Interactions Hôte-Parasite (Pr A Sherf, Dr S Mecheri), Institut Pasteur de Madagascar (IPM): Dr R
Jambou, I Vigan-Womas, Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI): Dr A Offianan,
Objectif et méthodologie
L’objectif est d’étudier la dynamique des réponses anticorps au cours du temps et analyser/optimiser
l’utilisation de biomarqueurs signant une réduction de l’immunité anti-plasmodium par rapport au
risque accru d'accès grave. D’une manière générale, le but est de pouvoir évaluer un statut immun sur
la base des réponses anticorps contre Plasmodium et son évolution par rapport à une situation
épidémio-clinique bien définie. Ce projet s’appuie sur les études longitudinales dans le cadre du suivi
des villages de Ndiop et Dielmo, mais également sur des analyses transversales de populations à risque
soit symptomatiques (accès grave hospitalier- sites sentinelles), soit asymptomatiques. L'identification
et la validation de ces biomarqueurs est essentielle pour suivre les conséquences immunologiques des
mesures de contrôle et proposer des moyens de protection mieux adaptés aux changements de
l'épidémiologie du paludisme au Sénégal ou dans d’autres pays à forte endémicité palustre.
Un nouveau système d’analyse ELISA Multiplex sur microsphères magnétiques basé sur la
technologie Xmap system® de Millipore a été mis en place (cf rapports précédents). Les antigènes
cible regroupent une batterie d'antigènes parasitaires des différents stades de plasmodium étudiés par
les équipes de l'IP Paris et par les collaborateurs internationaux, y compris des candidats vaccins et un
antigène du moustique vecteur. Les antigènes testés sont montrés sur le Tableau 1, ils comprennent
des peptides synthétiques et des protéines recombinantes. L’objectif est de définir une combinaison
optimale de biomarqueurs à la fois d’exposition et de susceptibilité, si possible multi-espèces de
plasmodium, utilisables de manière optimale sur de larges cohortes d’individus à un coût raisonnable.
Résultats
Les mises au point et la standardisation des techniques ont été les premières étapes.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Les réponses anticorps contre les diverses combinaisons d’Ag ont ensuite été mesurées puis analysées
en fonction des données clinico-parasitologiques de cohortes bien définies.
- Les mises au point de la technique ont débuté fin 2012 (IP Paris –ACIP 2012), elles ont
permis la validation et la standardisation de la procédure technique ainsi appliquée à
plusieurs milliers de déterminations.
- Une autre série d’analyses et de validations a comparé l’ELISA vs Multiplex en utilisant
un mix de 2 Ag recombinants (MSP1p19 et PF13) sur les prélèvements transversaux de
217 villageois de Ndiop (2002). Cette analyse a été publiée en 2014 montrant que les 2
techniques donnent des résultats corrélés (>80%) aussi bien en terme de niveau des
réponses Ac (et leur distribution en fonction de l’âge) que de prévalence de répondeurs,
mais également de relation avec la morbidité (publication 2).
- Un mix décaplex a ensuite été préparé puis évalué chez 800 villageois de Dielmo et Ndiop
(200/village prélevés en juillet 2002 vs juillet 2013) sachant que les actions du programme
national de lutte ont fait chuter considérablement la morbidité dans ces 2 villages depuis
2008. Grâce à cette approche, nous avons pu mesurer précisément la baisse des niveaux
d’immunité, comme résumé sur la Figure 2 montrant les réponses contre un biomarqueur
majeur, MSP1p19, qui donne une image générale des divers profils de réponses.
- Les chutes de prévalence sont globalement limitées : en moyenne 30% contre l’Ag total
(AgT= extrait de schizonte) et 40% contre les biomarqueurs dans les 2 villages.
- En ce qui concerne les niveaux de réponse Ac (Figure 2), la chute est significativement
plus importante à Dielmo qu’à Ndiop 40% vs 30% pout l’AgT, ce qui n’est pas le cas des
biomarqueurs qui chutent dans les 2 villages de 60% en moyenne. Les analyses de ces
10000 données sont en cours. Il est important de noter que les populations les plus jeunes
sont devenues pratiquement non immunes en termes de niveau et de prévalence de
réponses Ac, avec cependant certains biomarqueurs positifs, notamment LSA3 ou gSG6.
Figure 2 : Boxplot des réponses IgG contre l’Ag total (ODratio) et MSP1-p19 MFI ratio par groupe d’âge à
Dielmo etNdiop en 2002 comparé à 2013
Les valeurs en OD (a) et OD et MFI (b) des IgG contre l’Ag Total et MSP1-p19 sont représentés en fonction de 4 groupes
d’âge (<8, 8-14, 15-29 and >30 y – incolore, gris pâle, gris moyen et gris foncé, respectivement). Les profils de réponse
deviennent ainsi comparables dans les 2 villages au bout de 5 ans après la mise en place des moustiquaires imprégnées,
indépendamment de la différence d’endémicité passée.
Conclusion et Perspectives
Nous avons centré nos analyses sur un panel d’une quinzaine d’Ag des divers stades parasitaires
(Tableau 1), d’autres Ag cibles comme ceux des stades sexués ou ceux de toutes les espèces de
plasmodium humain (P.vivax, P.ovale) doivent être envisagés pour mieux définir une signature de
portage asymptomatique.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Les derniers travaux montrent que l’utilisation de protéines recombinantes est la meilleure alternative
pour le choix des Ag, comme cela a pu être constaté avec PfMSP1p19, PfMSP4p20, PvMSP1, PF13 et
LSA3 très fortement reconnus et dont la conjugaison aux microsphères est très reproductible. Cette
même tendance est à vérifier avec l’Ag AMA1. Les peptides restent une alternative très utile, il est
donc important de conjuguer et de synchroniser les efforts de l’ensemble du groupe paludisme RIIP
pour une optimisation maximale de cette approche notamment en produisant les Ag d’intérêt et leurs
réactifs de contrôle (sérum positifs humains et immuns chez la souris).
Dans le moyen terme, une analyse longitudinale des individus de Dielmo sur les 5 dernières années
est prévue pour préciser les profils des chutes respectives des Ac contre les diverses cibles. La
poursuite de l’analyse des résultats dans le paludisme symptomatique des cohortes de Côte d’Ivoire est
également en cours.
Plus généralement, les perspectives de développement et d’application de l’approche multiplex sont
très étendues, comme cela a été précédemment rappelé (cf rapport précédent).
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Les analyses en régression de Poisson par rapport au nombre d’accès palustres confirmés sur les 5
mois suivants ont montré une association significative (P<0.01) des réponses Ac avec une baisse des
accès palustres dans les 3 cohortes. Du point de vue fonctionnel, nous avons également montré que les
fortes réponses contre MSP5 étaient associées à un niveau d’ADRB significativement élevé dans le
cas des 3 cohortes. Les résultats ont fait l’objet de la publication 3, l’ensemble de ces données permet
de confirmer la validité de cet Ag comme candidat vaccin qui pourrait être inclus dans un vaccin
multi-cible associant plusieurs déterminants clés du parasite.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Méthodes :
Type d’étude : Etude rétrospective avec des sérums de patients recrutés pour une maladie fébrile aigue
dans le cadre de la surveillance des arboviroses à Kédougou.
Caractérisation des espèces : PCR nichée ciblant le gène de la sous unité 18S de l’ARN ribosomale de
Plasmodium [2, 3] avec comme matrice de l’ADN extrait à partir des sérums [4]. Des approches
bioinformatiques ont permis de valider certains résultats.
Résultats : Nous avons d’abord : i) validé l’approche PCR pour le diagnostic des différentes espèces
plasmodiales (Figure 3) et montré que l’ADN de différentes espèces plasmodiales était isolable à partir
de sérums et amplifiable par PCR ; puis montré que ii) P. falciparum est l’espèce prédominante dans
les infections palustres à Kédougou, soit en infections simples (53.61%) ou mixtes avec P. ovale
(7.22%) ou P. vivax (0.76%), iii) P. malariae était absente parmi les échantillons examinés dans cette
étude, iv) toutes les infections à P.ovale (7.22%) étaient mixtes avec P. falciparum et v) P. vivax était
présente dans 1.52% des échantillons, ce qui constitue une première découverte au Sénégal (Figure 4)
Figure 2 : Alignement des séquences d’AND des 4 isolats de P. vivax de Kédougou avec la séquence d’ADN de
P. vivax de la souche de référence Sal1.
Perspectives : L’étude se poursuit avec un échantillonnage plus exhaustif afin de mieux documenter la
prévalence de P. vivax à Kédougou. Des études sont en cours pour investiguer le statut Duffy des
individus infectés par P. vivax pour une meilleure compréhension du mécanisme moléculaire de la
présence de P. vivax à Kédougou. Ce travail a fait l’objet d’un mémoire de Master II (Spécialité
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Génétique des populations) soutenu le 18 Février 2015 à la Faculté des Sciences et Techniques de
l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il a aussi été soumis pour publication.
Diversité génétique des souches de Plasmodium falciparum dans les co-infections paludisme-
arbovirose
Coordonnateurs : Amadou Alpha SALL (Unité Arbovirologie), Aïssatou TOURE (Unité
Immunologie)
Investigateurs : Makhtar NIANG (Immunologie), Cheikh LOUCOUBAR, Abdourahmane SOW
(Arbovirologie)
Contexte : Les co-infections paludisme et arboviroses sont fréquentes et représentent un problème
important de santé publique à cause de la similarité de leurs tableaux cliniques et les difficultés de
diagnostic dans les régions où les deux maladies sont endémiques. A ce jour, peu d’informations sont
disponibles concernant la nature précise des interactions lors des co-infections paludisme-arboviroses
et l’influence potentielle d’une des infections sur l’autre. La présente étude est la première à analyser
la diversité génétique et la complexité de l’infection à P. falciparum dans les co-infections paludisme-
arboviroses à Kédougou, sud-est du Sénégal.
L’objectif principal de cette étude était de comparer la diversité génétique des isolats de P. falciparum
et la complexité des infections plasmodiales dans les infections uniques à P. falciparum et les co-
infections paludisme-arbovirose.
Méthodes : L’ADN parasitaire a été extrait de sérums de patients recrutés dans le cadre de la
surveillance des arboviroses à Kédougou et présentant soit une infection simple à P. falciparum ou une
co-infection paludisme-arboviroses.
Le génotypage des gènes msp-1 et msp-2 ainsi que leurs familles alléliques K1, MAD20 et RO33 de
msp-1 et IC/3D7 et FC27 de msp-2 a été utilisé [9].
Résultats : Plusieurs observations sont ressorties de cette étude : i) le nombre moyen de génotype par
famille allélique était comparable entre les deux groupes, ii) K1 et IC/3D7 étaient les familles
alléliques respectivement de msp-1 et de msp-2 les plus prévalentes dans les groupes paludisme
(94,91% et 94,91%) et arbovirus-paludisme (92,59% et 96,29) (Figure 5), iii) les proportions d‘isolats
de P. falciparum arborant les trois types alléliques de msp-1 (67,44%) où les deux types alléliques de
msp-2 (76,47%) étaient significativement plus élevées dans le groupe paludisme que paludisme-
arbovirus (test exact binomial, P <0,05) (Figure 6), iv) la complexité des infections était faible et
comparable entre les 2 groupes.
Figures 5 et 6 : Prévalences comparées des familles alléliques de msp-1 et msp-2 individuelles (3) ou combinées
(4) entre les groupes paludisme et arbovirus-paludisme.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Perspectives : Cette étude va se poursuivre sur un échantillonnage plus exhaustif afin de valider les
premières observations. Il est aussi envisagé de mener d’autres études qui examineraient la structure
des populations de P. falciparum et qui prendraient en compte la nature des réponses immunes
antipalustres pour mieux documenter l’influence potentielle des infections arbovirales sur la diversité
génétique et la complexité de l’infection palustre.
Ce travail a fait l’objet d’un manuscrit soumis pour publication.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
100
Portage de Plasmodium selon les 3 méthodes
Prévalence (%)
80
TDR GE qPCR
60
40
20
0
Dielmo Sites Ndiop
Figure 7 : Portage de Plasmodium selon les 3 méthodes
Perspectives : Les résultats de la systématique de 2013 sont en cours d’analyse en relation avec les
épisodes cliniques survenus pendant la transmission de 2013 pour étudier une relation potentielle entre
le portage de Plasmodium en période pré-transmission et la distribution des cas cliniques pendant la
transmission.
Le diagnostic d’espèces par nested PCR classique est en cours pour déterminer les espèces
plasmodiales en cause.
La méthode PCR temps réel utilisé étant qualitatif, des développements sont en cours pour permettre
parallèlement le diagnostic d’espèces en une seule étape et la quantification de la parasitémie.
Conclusions et perspectives
Les activités ci-dessus décrites s’inscrivent dans la continuité d’une nouvelle dynamique de mise en
place d’études sur la biologie du parasite initiées au cours de l’année 2013. Des résultats très
encourageants ont été obtenus et leur valorisation est en cours.
Au niveau international
Mme Aïssatou TOURE
- Comité scientifique EVI (European Vaccine Initiative). En tant que membre, Aïssatou Touré
participe aux réunions du comité scientifique d’EVI pour la mise en place des plans
stratégiques d’EVI ainsi que l’évaluation des projets soumis à EVI pour financement.
Réunion comité scientifique : 07 Octobre 2014, participation au Forum Scientifique EVI :
Paris (Institut Pasteur) 02-04 Décembre 2014
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
- Groupe de travail du CIOMS pour la révision des Lignes directrices internationales d’éthique
pour la recherche biomédicale impliquant des sujets humains. En tant que membre,
Aissatou Touré participe aux réunions du groupe de travail mis en place par le Conseil des
Organisations Internationales des Sciences Médicales qui, en collaboration avec l’OMS, a
élaboré un document contenant des principes directeurs éthiques internationaux
concernant les recherches biomédicales sur des sujets humains. Ces lignes font l’objet
d’une révision pilotée par le groupe de travail. Réunions : Utrecht, 26-28 Février 2014,
Genève 21-23 Mai 2014, Utrecht 12-14 Novembre 2014
- Meeting OMS « Consultation sur les éventuelles thérapies et vaccins contre le virus Ebola », 4-
5 Septembre 2014 : Participation Aissatou Touré
- Meeting OMS « Ethical review and regulations, Entebbe 5-8 Aout 2014 : Participation
Aïssatou Touré, en tant que membre du Comité National d’Ethique pour la Recherche en
Santé
- TDR call Review committee meeting, Genève, 22-24 septembre 2014 : Participation Aïssatou
Touré en tant que membre du comité de sélection de l’appel d’offres TDR : «Regional
Training Center in the WHO-AFRO region»
Thèses et mémoires
Ronald PERRAUT
- Membre du Jury de thèse : « Analyse des réponses anticorps IgG anti-MSP1-19 et anti-AMA-1
dans le paludisme de recrutement hospitalier » pour obtenir le grade de Docteur en
Pharmacie (Diplôme d’Etat) présentée et soutenue publiquement le samedi 18 janvier
2014 par Mme Aissata Basse Ndiaye. Grade obtenu avec mention très honorable et les
félicitations du jury.
Aïssatou TOURE
- Membre du jury de mémoire de master de Parasitologie de Mr Mahamadou Maktar Diop.
Sujet : Analyse de la dynamique des réponses anticorps contre les antigènes de
Plasmodium falciparum chez des enfants de Dielmo à différentes périodes d’endémicité
(Direction scientifique : A Touré, Encadrement : M.Niang)
3. Perspectives
- Poursuivre l’étude des déterminants immunologiques associés à l’épidémiologie du paludisme
et en particulier évaluer l’outil sérologique comme outil d’évaluation de la transmission,
- Développement des tests fonctionnels comme outil d’évaluation du niveau d’immunité et de
l’impact d’interventions,
- Développement de la plate-forme Multiplex pour l’exploration des réponses immunes,
- Développement des études sur la biologie du parasite : polymorphisme des souches circulantes,
complexité des infections en relation avec l’épidémiologie,
- Développement d’une thématique liée au contexte de pré-élimination : étude de marqueurs liés
au portage de gamétocytes, évolution des anticorps anti-gamétocytes en relation avec
l’épidémiologie.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Unité d’immunogénétique
Personnel scientifique de l’Unité
Responsable scientifique : Alioune DIEYE, Chef de Laboratoire, PhD, DSc, Professeur Titulaire de
classe exceptionnelle en Immunologie
Scientifiques :
Babacar MBENGUE, Maître-Assistant en Immunologie, PharmD, PhD, FMPO, UCAD
Gora DIOP, Maître-Assistant Génétique, Biologie moléculaire, PhD, FST, UCAD
RN DIALLO, Maître de Conférences agrégé Génétique Humaine, PharmD, PhD, FMPO, UCAD
Personnel technique : M. Alassane THIAM, Technicien supérieur
Collaborations et partenariats
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Introduction
L’Unité d’Immunogénétique a pour mission de :
- développer des activités de recherche dans le domaine du paludisme et de ses formes graves,
des cancers viro-induits (HPV, Cavité buccale) et cancer du sein,
- mener des activités enseignement et formation dans le cadre de partenariats avec des
institutions de recherche et d’enseignement, notamment avec l’Université Cheikh Anta Diop
de Dakar et les autres universités du Sénégal. L’Unité accueille des étudiants en thèse
d’exercice et PhD, en master Immunologie et infection, en Parasitologie et en Génétique. Ces
derniers sont encadrés par le personnel enseignants-chercheurs de l’UCAD,
- mener des activités de santé publique et d’expertises dans le cadre des programmes nationaux
de recherche pour la santé établis par le Ministère de la santé et de l’action sociale.
1. Activités de recherche
1.1. Influence des réponses IgG anti-SALSA et anti-LSA1-41 dans la gravité et l’issue du
paludisme clinique
Principal Investigateur (PI) : Dr Babacar Mbengue PharmD, PhD, Maître-assistant en Immunologie,
FMPOS UCAD / Unité d’Immunogénétique (IPD).
Collaboration : Pr Alioune Dièye (IPD, Dr Ronald Perraut (IPD), Dr Salah Mecheri, co-investigateur
Nord du projet, Unité de Biologie des Interactions Hôte-Parasite, Institut Pasteur, Paris, Pr Bacary
Diatta (HPD,Dr Fall (HPD), Dr Birahim Niang (HPD), Dr Khady Ba FALL (HPD) ; Dr Pape Samba
BA (HPD), Dr Bécaye Fall (HPD)
Contexte et justification
La prévention et la prise en charge de l’infection palustre passe par l’utilisation de vaccins efficaces et
de moyens rapides de détection des cas. En vaccinologie, plusieurs essais cliniques sont en cours et
concernent des antigènes parasitaires de stades hépatiques et/ou sanguins.
L’objectif de notre étude a été d’évaluer la réponse IgG dirigée contre les protéines SALSA et LSA1-41
du stade hépatique de P. falciparum dans le paludisme de recrutement hospitalier afin de mettre en
évidence des facteurs immunologiques en relation avec la gravité et l’issue des accès palustres.
Approche méthodologique et expérimentale
Patients
195 patients ont été sélectionnés pour l’étude. Il s’agit de 53 individus atteints de formes palustres
simples et de 142 patients hospitalisés pour des formes graves de paludisme dans le service de
réanimation de l’hôpital Principal de Dakar. La sélection a reposé sur la nature des antécédents
retrouvés chez les patients ainsi que sur l’historique de la maladie. Les infections telles que les
septicémies, les méningites et toute pathologie infectieuse associée au paludisme de même qu’un
déplacement hors de la zone d’étude lors des trois mois précédant le recrutement ont conduit à
l’exclusion du patient concerné.
Antigènes étudiés
Deux antigènes ont été testés, il s’agit des protéines SALSA et LSA1-41. Elles ont été élaborées par
génie génétique et purifiées par chromatographie.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
L’antigène SALSA est une protéine de petite taille, 70 kDa, exprimée au niveau de la membrane du
sporozoïte hépatique. LSA1-41 est un Ag exprimé par les schizontes hépatiques. Il s’agit d’une molécule
de 200 kDa synthétisée après la pénétration du sporozoïte dans l’hépatocyte.
La technique ELISA a permis de déterminer les taux sériques d’IgG exprimés en ratio de DO.
Résultats
Caractéristiques épidémiologiques et clinico-biologiques de la population d’étude
Le tableau 1 regroupe les données générales de la population d’étude composée de 53 patients atteints
de formes palustres simples et 142 malades hospitalisés pour des formes graves de paludisme.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Densité parasitaire (%) 2,5 (0,01 -16) <0,02 4,2 (0,01 - 11) 2,9 (0,01 - 16) <0,002 1,9 (0,01 - 16)
Plaquettes (G/µL) 137,9 (11 - 980) NS 107,8 (3,1 - 467) 139,9 (3,1 - 980) <0,001 199,3 (4,1 - 16,3)
Hémoglobine (g/dl) 10,75 (2,1 - 36,6) <0,01 9,54 (5,7 - 13,4) 10,42 (2,1 - 36,6) NS 11,3 (4,10 - 16,3)
6
Hématies (10 / µL) 3,95 (0,65 - 6,54) NS 4,39 (2,2 - 37,4) 4,07 (0,65 - 37,4) NS 4,6 (2,3 - 7,7)
3
Leucocytes (10 / µL) 9,80 (3 - 32,9) <0,01 15,46 (2,4 - 87) 11,23 (2,39 - 87) NS 10,3 (4,5 - 31)
Hématocrite (%) 31,9 (10,5 - 46,1) NS 28,5 (16,6 - 40) 31,1 (10,5 - 46,1) <0,001 35,9 (23,9 - 49)
Glycémie (g/l) 1,35 (0,36 - 3,26) NS 1,08 (0,1 - 3,79) 1,28 (0,1 - 3,79) <0,001 1,03 (0,45 - 2,5)
pH sanguin 7,38 (7,01 - 7,53) <0,01 7,23 (6,7 - 7,54) 7,35 (6,7 - 7,54) - -
Bicarbonate (%) 22,16 (4,8 - 92,2) <0,01 16,56 (3,3 - 29,6) 20,6 (3,3 - 92,2) - -
Bilirubine totale (mg/L) 36,45 (2 - 145) <0,01 55,03 (5 - 240) 41,26 (2 - 240) - -
Des variations significatives ont été observées suivant la gravité du paludisme pour les paramètres
suivants : les plaquettes, l’hémoglobine et l’hématocrite qui sont plus élevés dans l’accès simple que
dans les formes graves.
Les densités parasitaires et les taux de leucocytes sont plus élevés (p <0,01) dans les formes graves.
Suivant l’issue de la maladie, ces paramètres sont plus élevés chez les personnes décédées.
Des prévalences supérieures à 25% ont été retrouvées dans les différents groupes de malades. Elles
sont significativement plus élevées chez les formes graves de paludisme que chez les accès simples
pour l’Ag LSA1-41 (77% versus 41% ; P < 0,01), tandis que pour la protéine SALSA, le contraire est
observé (37% versus 74% ; P < 0,01).
Suivant la gravité des accès palustres, les amplitudes des réponses IgG dirigées contre les Ag testés
ont été étudiées puis représentées à la figure 1.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Figure 1: Comparaison des réponses IgG suivant la gravité des accès palustres
Le niveau des réponses IgG anti-LSA1-41 est plus élevé chez les patients souffrant de paludisme grave
que chez ceux atteints d’accès simples, mais la différence n’est pas significative. Seule la différence
observée entre les amplitudes de réponses en IgG anti-SALSA entre les deux groupes est significative
(P < 0,001), avec des niveaux plus élevés chez les accès simples.
L’analyse des niveaux de réponses en fonction de la parasitémie (figure 2) montre une différence
significative pour l’antigène LSA 1-41 chez les patients qui vont décéder entre ceux qui présentent un
pourcentage supérieur ou inférieur à 4% (P=0,008).
1.2. Étude de la distribution des allèles EBA-175 de P. falciparum dans deux zones
d'endémicité différente du Sénégal et association avec les formes cliniques du
paludisme
Investigateurs principaux : Dr Gora Diop, Dr Babacar Mbengue et Pr Alioune Dièye : Institut
Pasteur de Dakar et Université CA Diop de Dakar
Collaborations : Dr R. Perraut (IPD), Pr B Diatta, Service de Réanimation (HPD), MC KB Fall,
Service Pathologie Infectieuse (HPD), Dr Oumar KA, Laboratoire de biologie, Hôpital régional de
Tambacounda.
Contexte et justification
Parmi les différentes protéines cibles candidates de vaccins contre le paludisme, figure l’antigène
EBA-175 de P. falciparum. Il joue un rôle crucial dans l’invasion des hématies, et aurait une
implication dans les manifestations cliniques de l’infection, d’où l’intérêt accordé à l’étude du gène.
Ce dernier est localisé sur le 7q11.23 du parasite et contient 4 exons. Il est formé de 7 domaines
nommés régions de I à VII. La région III est composée d’un segment dimorphique caractérisé par une
insertion de 423pb (F-fragment pour la souche FCR3) ou de 342pb (C-fragment pour la souche
CAMP). Le rôle de ce dimorphisme dans les inter-actions hôte-parasite, dans l’efficacité de l’invasion
des globules rouges par le parasite et dans la sévérité des accès palustres, n’est pas encore bien élucidé.
Les objectifs de ce travail consistent à étudier la distribution allèlique du gène EBA-175 dans deux
localités de situations épidémiologiques différentes du Sénégal.
segments observés sont à 714pb pour l’allèle C et à 795pb pour l’allèle F. D’autres amplifications
géniques situés à 360pb et 400pb ont été observés.
800pb
600pb
400pb
200pb
Figure 3 : Amplification allèlique et électrophorèse des produits PCR-nichée du gène EBA-175. Le gel
utilisé est un gel Agarose 1.5%. Le ladder utilisé est le 200pb HyperladderTMBIOLINE (Numéro Ref
Cat.No.BIO-33025).
L’analyse de la distribution globale des allèles EBA-175 a montré que les fragments F et C sont les
plus répandus respectivement 50% et 35%. Les allèles EBA-175-400pb et EBA-175-360pb sont
respectivement de 5% et 10%. EBA-175-400pb est le moins répandu de tous les allèles (p˂0,001).
L’analyse de la distribution a montré une prédominance des allèles F et C dans les deux localités.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Les résultats obtenus selon la localité montrent que la différence de la distribution du génotype F et du
génotype C n’est pas significative. Par contre à Tambacounda, les génotypes mono-allèliques (F ou C)
sont plus fréquents que les génotypes mixtes (F-C) avec une différence significative (p<0,001).
Les résultats obtenus selon le profil clinique (Accès palustres ou formes graves) montrent qu’il n’y a
pas de différence statistiquement significative entre les génotypes.
Conclusion et perspectives :
Les analyses d’association ont montré que la forme prédominante, la forme FCR3, se trouve associée
aux formes graves.
Ces données seront nécessaires pour soutenir le développement d'un vaccin basé sur l'antigène EBA-
175. Cependant, il serait souhaitable d’étendre l’étude dans tout le Sénégal, en prenant en compte des
paramètres comme la parasitémie, le groupe sanguin, facteur rhésus et l’hémoglobinopathie, l’issue de
la maladie et les formes asymptomatiques du paludisme.
1.3.1. Mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 dans le cancer du sein familial au Sénégal
Investigateurs principaux : Pr Rokhaya Ndiaye Diallo, Dr Jean Pascal Demba Diop, Pr Alioune
Dièye, Institut Pasteur de Dakar et Université CA Diop de Dakar
Collaborations nationales et internationale : Pr Ahmadou DEM : Service de Cancérologie, Hôpital
Aristide Le Dantec, Pr Oumar Faye : Service de Cytologie et biologie de la reproduction, Hôpital
Aristide Le Dantec.
Contexte
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent de la femme dans les pays industrialisés et dans
certains pays d’Afrique du Nord. Au Sénégal comme dans la plupart des pays d’Afrique
subsaharienne, il constitue le second cancer le plus répandu après le cancer du col utérin.
La plupart des cancers du sein sont sporadiques (90 à 95%), c’est-à dire qu’ils surviennent
spontanément et ne semble pas être liés à un risque héréditaire.
Plusieurs facteurs génétiques sont impliqués dans la survenue du cancer du sein héréditaire avec deux
gènes majeurs de prédisposition qui sont BRCA1 et BRCA2. Les protéines brca1 et brca2 sont
impliquées dans la réparation des altérations de l’ADN. La protéine brca1 a un rôle probable de
détecteur d’altérations de l’ADN, qu’il s’agisse d’altérations nucléotidiques ponctuelles ou de cassure.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Les altérations génomiques des gènes BRCA dans le cancer du sein sont à l’origine de 65 % des cas
familiaux. Il existe un grand nombre de mutations connues des gènes BRCA1 et BRCA2 mais ne
paraissent pas impliquées dans la progression tumorale des cancers du sein sporadiques. Elles ont été
caractérisées chez les populations occidentales mais très peu chez les populations africaines. D’où le
besoin d'entreprendre une étude qui permettrait d'évaluer les caractéristiques épidémiologiques,
cliniques et pronostiques des sous-types moléculaires du cancer du sein dans une population
sénégalaise mais surtout d’identifier les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 impliqués dans les
formes familiales.
Les objectifs :
- De déterminer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques du cancer du sein au Sénégal.
- D’identifier les mutations des gènes BRCA1, BRCA2 impliquées dans la prédisposition aux
formes familiales du cancer du sein au Sénégal.
- D’étudier la relation entre la variabilité des gènes BRCA et le pronostic du cancer du sein.
Approche méthodologique et expérimentale
Population
Les patientes sont recrutées à l'Institut Joliot Curie de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar situé à
l’hôpital Aristide Le Dantec. Les patientes reçues dans ce département sont référées par des centres de
santé communautaires, des hôpitaux des arrondissements, des hôpitaux centraux et des cliniques
privées du Sénégal, mais aussi des pays voisins. Les cas de cancer du sein diagnostiqués par
l'évaluation clinique, la mammographie, l’échographie et confirmés par l’examen anatomo-
pathologique d’une biopsie, sont identifiés pour le projet et après approbation par un clinicien. Après
l’obtention du consentement éclairé, les patientes subissent une interview afin de recueillir des
informations relatives aux caractéristiques démographiques et aux antécédents médicaux et familiaux.
Un formulaire normalisé a été utilisé pour recueillir ces informations. Nous avons actuellement recruté
10 cas index ayant chacune des antécédents familiaux de cancer du sein. Pour celles-ci les arbres
généalogiques ont été réalisés et les membres de leur familles convoqués pour être inclus dans l’étude.
Chez chacune des patientes, recrutées un prélèvement de sang sur tube EDTA a été effectué.
Recherche de mutations dans les gènes BRCA
Cette recherche de mutation sera réalisée par PCR- séquençage de l’ensemble des gènes en
collaboration avec l'Institut Paoli Calmette de Marseille en 2 temps :
Dans un premier temps on recherchera une mutation des gènes BRCA1 et BRCA2 chez chaque cas
index recruté. Si une mutation est retrouvée, on procèdera dans un deuxième temps à sa recherche
chez les autres apparentées de la famille.
Les mutations retrouvées chez les différentes familles seront également recherchées chez des témoins
indemnes de tout cancer et chez des patientes atteintes de cancer du sein sporadique afin de confirmer
leur implication dans la prédisposition au cancer du sein au Sénégal.
Résultats préliminaires
Deux mutations ont été identifiées chez les 3 premières familles étudiées. Pour le gène BRCA1 il
s’agit d’une insertion de 10 nucléotides allant de 934 à 943 située dans l'exon 11. Cette mutation se
traduit sur la protéine par le remplacement d'une Thréonine par une Alanine à la position 276 et
conduisant à l'apparition d'un codon stop. Cette mutation est répertoriée dans les banques de mutation.
Pour le gène BRCA2 une nouvelle mutation a été identifiée dans l’exon11 à la position 5447 où une
thymine est remplacée par une Guanine. Cette substitution se traduit par l'apparition d'un codon stop et
n'est pas répertoriée dans les banques de mutations disponibles sur le gène BRCA2.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Ces deux mutations identifiées chez les cas index ont été recherchées chez leurs apparentées saines
après consentement éclairé.
Pour la famille AB : La duplication du gène BRCA1 identifiée chez le cas index n'a pas été retrouvée
chez sa propre fille. Par contre elle a été retrouvée chez 3 nièces. Il s'agit de la fille de sa sœur et de 2
filles de son frère. Ce qui prouve que son frère a hérité de la mutation et l’a transmis à deux de ses
filles.
Pour la famille FY: la même duplication est identifiée chez le cas index, chez sa mère et chez une de
ses sœurs. Ce qui montre que c'est la mère qui l'aurait transmise à ces deux filles.
S'agissant de la famille AS la substitution sur le gène BRCA2 a été identifiée chez le cas index, chez 2
de ses sœurs, chez une de ses filles, et chez une de ses nièces. Ce qui serait en faveur de la
transmission de la mutation par la mère du cas index.
La ségrégation des mutations identifiées dans les 3 familles étudiées est en faveur de leur implication
dans la prédisposition génétique au cancer du sein. Nous sommes en train de génotyper ces mutations
chez 50 témoins indemnes de tout cancer et chez 100 patientes atteintes de cancer du sein sporadique.
Une fréquence faible ou nulle des mutations dans ces populations nous permettra de prouver leur
implication dans la prédisposition au cancer du sein familial au Sénégal.
L’identification des mutations des gènes BRCA va permettre aux patientes de bénéficier d’un
traitement adapté et d’un suivi médical afin de prévenir l'apparition d'un cancer bilatéral et ou de
l'ovaire. Pour les apparentées saines qui sont mutées, un suivi médical est assuré pour la prévention.
Cette prévention sera effective à travers la mise en place d’une consultation d’oncogénétique qui
proposera soit une chimio-prévention, soit une chirurgie préventive par la mastectomie. A défaut de
ses 2 possibilités, un suivi médical régulier par mammographie.
L’identification des mutations des gènes BRCA dans la population sénégalaise pourrait contribuer à
améliorer les stratégies de prévention et de prise en charge thérapeutique du cancer du sein. Ceci
permettrait de réduire les taux de morbidité et de mortalité liés à ce cancer qui est maintenant
considéré par le Ministère de la Santé comme un problème majeur de santé publique au Sénégal.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
p = 0,068
19 p = 0,019 19
p = 0,346
p = 0,322
16,5 16,5
14 14
CD3+HLA‐DR+ (%)
CD3+CD69+ (%)
9 9
6,5 6,5
4 4
1,5 1,5
0 0
Témoins P1 P2 P3 Témoins P1 P2 P3
Patientes avec cancer du sein Patientes avec cancer du sein
Figure 4: Variations des niveaux d’activation des lymphocytes TCD3+CD69+ (a) et TCD3+HLA-
DR+ (b) chez les patientes et les témoins
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
(a) (b)
5 8
p = 0,947
p=0,947 p=0,910
p = 0,910
7 p=0,023
4 p=0,021 p = 0,023
(%)
p = 0,021
(%)(%)
6
(%)
p<0,001
+ +
p=0,179 p < 0,001
+ +
CD69
p = 0,179
+CD69
CD4++CD69
3 5
CD8+CD69
CD3++CD4
4
CD3++CD8
2
CD3
3
CD3
1 2
1
0
0
Témoins P1 P2 P3 P1 P2 P3
Témoins Témoins
Témoins
Patientes atteintes de cancer
Patientes atteintes de Patientes atteintes de cancer
Patientes atteintes de
cancer du sein
du sein cancer du sein
du sein
Figure 5 : Variations des niveaux d’activation des sous-populations lymphocytaires TCD4+ (a) et
TCD8+CD69+ (b)
Corrélations entre les niveaux d’expressions de CD69 par les lymphocytes T et leurs deux sous
populations
En utilisant le test de corrélation des rangs de Spearman, nous avons recherché l’existence de
probables relations entre l’expression de la molécule CD69 par les lymphocytes TCD3+ et celles de
deux principales sous populations lymphocytaires T : CD4+ et CD8+. L’objectif de cette analyse a été
de déterminer parmi les deux sous-populations, celle qui participait plus à l’activation des cellules T
CD3+ considérées de manière globale. L’analyse ayant porté sur échantillons de cellules obtenus chez
les femmes témoins ainsi que ceux provenant des patientes avant et au cours du traitement. Elle nous
montre des corrélations positives entre les populations de cellules T CD3+CD4+CD69+ et de
lymphocytes TCD3+CD8+CD69+ chez les femmes saines (p < 0,001 ; r = 0,54) et chez les patientes
seulement après la première cure de chimiothérapie entre les pourcentages de cellules T CD8+CD69+
et de lymphocytes TCD3+CD69+ (p = 0,017; r = 0,53). Aucune corrélation n’a été notée chez les
patientes présentant le cancer avant le traitement et après la deuxième cure de chimiothérapie (Tableau
I).
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Tableau 8 : Corrélations entre les niveaux d’expression de CD69+ par les sous classes de cellules T
r = 0,09 r = ‐0,16
CD3CD4CD69 CD3CD4CD69
p = 0,541 p = 0,343
r = ‐0,5 r = 0,54 r = 0,15 r = 0,44
CD3CD8CD69 CD3CD8CD69
p = 0,708 p = 0,0005 p = 0,387 p = 0,103
r = 0,10 r = 0,38
CD3CD4CD69 CD3CD4CD69
p = 0,657 p = 0,152
r = 0,27 r = 0,53 r = 0,44 r = 0,2
CD3CD8CD69 CD3CD8CD69
p = 0,231 p = 0,017 p = 0,072 p = 0,446
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CD3+HLA‐DR+ (%)
7 7
5 5
3 3
1 1
0 0
Témoins P1 P2 P3 Témoins P1 P2 P3
Patientes avec cancer du col Patientes avec cancer du col
Figure 6 : Variation des niveaux d’activation des lymphocytes T chez les témoins et chez les patientes
Les LTCD4 et TCD8 varient significativement entre les témoins et les patients avant le traitement
(p<0,001) (figure 7).
Figure 7 : Variation des niveaux d’activation des lymphocytes TCD4 (2a) et TCD8 (2b) chez les
témoins et chez les patientes
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Figure 8 : Variation des niveaux d’activation des lymphocytes B chez les témoins et chez les patientes
Conclusion et perspectives
Ce travail a montré l’existence d’effets indirects de la chimiothérapie anticancéreuse sur le phénotype
des cellules T et B sanguins, 21 jours après la prise du médicament. Nos résultats confirment
l'interrelation entre l’hyper-activation et l’apoptose lymphocytaires dans le cancer du col utérin et
consolident la nécessité d’une amélioration des médicaments anticancéreux disponibles avant leur
utilisation en chimiothérapie vectorisée.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
4. Financements obtenus
- Budget : 45 050 USD Financement : Grant Clayton Dedonder
- Début Projet : Octobre 2014 ; durée : 2 ans
5. Perspectives
L’année 2014 a vu les activités de l’Unité d’Immunogénétique se développer en se diversifiant grâce
l’exécution de projets de recherche financés par des fonds extérieurs.
Les concours de personnel enseignants-chercheurs de l’UCAD, les étudiants en thèse d’exercice ou en
masters et les collaborations établies ont été décisifs dans le déroulement de ses activités.
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Collaborations et partenariats
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Autre I.Pasteur
Immuno genet.
Virologie Méd.
I.Pasteur Paris
Financements
C. med, CTA
Bacterio Exp
Entomologie
Arbov, Rgae
Immuno
LAM
ACF
IRD
Paludisme
Dielmo et Ndiop X X X X IPD, IRD
Rage
Observance X X IPD
Inf Resp
Virales
Réseau 4S X X DHHS
Diagnostic des fièvres
à Dielmo /Ndiop
X DHHS
Mal.
entériques
Portage BLSE Porcs X IPD
Infection des
Jeunes
enfants
BIRDY/NAFY X X X X TOTAL
Malnutrition
Malinea X X X X X MAEE
Introduction
L'unité d'épidémiologie de l'Institut Pasteur de Dakar se caractérise par la grande diversité des
programmes qu'elle développe soit en qualité d'unité leader soit en qualité de collaborateur d'autres
unités. Elle offre à travers les programmes qu'elle mène aujourd'hui des plateformes (Dielmo et Ndiop,
Réseau 4S, Programme BIRDY/NAFY) sur lesquelles les autres unités ont la possibilité de se
positionner pour réaliser des activités de recherche.
La transversalité qui a été développée ces
dernières années place l'unité au cœur du
dispositif de recherche de l'Institut Pasteur
de Dakar. Elle doit cependant poursuivre
son évolution afin d'offrir des services de
qualité qui permettront d'ouvrir des
perspectives de financement dans le
domaine des essais cliniques.
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1. Activités de recherche
1.1. Surveillance syndromique au Sénégal : le réseau 4S
Investigateur principal : Richard Vincent
Collaborateurs : Fatoumata Diene Sarr, Mbayame Niang, Ndongo Dia, Ibrahim Omar Ba (Ministère
de la santé et de l'action sociale), Malang Coly (OMS pays).
Financement: Ministère de la Santé des USA (DHHS)
Le renforcement des activités de surveillance de
la grippe au Sénégal a conduit l'IPD à
2014
développer en partenariat avec le Ministère de la
santé depuis mars 2012, un réseau de
surveillance basé sur le principe de la
surveillance sentinelle visant non seulement les
syndromes grippaux mais également élargi à
d'autres syndromes en relation avec de possibles
pathologies à potentiel épidémique. La
caractéristique originale de ce système de
surveillance repose sur l'envoi quotidien
d'information par SMS, données qui sont entrées
et analysées également chaque jour par les
personnels de l'unité d'épidémiologie. Cette activité de surveillance se fait au bénéfice du Ministère de
la santé, mais permet aussi de montrer la nécessité dans les pays où les capacités diagnostiques sont
limitées de mettre en œuvre à moindre frais un système de surveillance pouvant s'approcher au mieux
de la surveillance en temps réel, et pouvant améliorer la réactivité vis-à-vis des risques épidémiques
liés aux maladies transmissibles. Appuyé par un financement du Ministère de la santé américain
(DHHS), ce réseau s’est appuyé sur la dynamique mise en place dans le cadre de la surveillance de la
grippe depuis 1996.
La surveillance sentinelle s’appuie sur des centres de santé de base, des définitions de cas bien
codifiées, reprenant les recommandations de l'OMS en matière de surveillance.
Les cas de morsures ont été inclus dans les pathologies surveillées pour essayer de documenter à
l'échelon national le risqué lié aux morsures d'animaux ; en 2014, 7 sites sentinelles ont rapporté des
morsures de chien (n=11).
Le réseau 4S ne cherche pas à se substituer au système de surveillance de routine déjà en place, mais
se présente comme un outil supplémentaire dont s’est doté le ministère pour identifier plus
précocement le risque épidémique et y apporter une réponse plus rapide.
Ce programme apporte aussi une information sur la part du paludisme dans la consultation fébrile. Le
programme national de lutte contre le paludisme a apporté son soutien avec la dotation pour 2014 d'un
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stock de test de diagnostic rapide afin de permettre la réalisation de tests systématiques pour chaque
cas de fièvre, mais seules 30% des cas fébriles ont bénéficié d'un test rapide paludisme (n=10163) et
1913 cas de paludisme ont été confirmés contre 4164 en 2013.
Ce réseau est opérationnel dans le cadre du réseau de surveillance de la grippe et des virus
respiratoires, avec possibilité d’effectuer des prélèvements à la demande en cas d'apparition de cas
graves dans les régions du pays couvertes par le réseau. Il a permis en 2014 de mettre en exergue le
rôle des virus grippaux dans la symptomatologie respiratoire au Sénégal notamment en Août.
1.2. Paludisme
Plateformes de Dielmo et Ndiop
Investigateur principal : Richard Vincent
Collaborations : Aïssatou Touré, Ronald Perraut, Jean-François Trape (IRD), Cheikh Sokhna (IRD)
Financement : Institut Pasteur de Dakar, IRD, Rotary
Les plateformes de Dielmo et Ndiop qui ont été mises en place respectivement en 1990 et 1993 ont
pour objectif d'étudier l'histoire naturelle du paludisme.
L'étude de cohorte dynamique menée sur ces deux villages, ayant à l'origine un niveau d'endémicité
palustre différent, est basée sur un suivi quotidien des habitants et des événements pathologiques
survenant chez ces populations, un suivi systématique d'indicateurs palustres (parasitologique,
immunologique, entomologique).
Durant toute l’année 2014, les cas de paludisme ont connu une nette diminution à Ndiop comparée aux
données de l'année précédente : 62 cas à Dielmo (19% des syndromes fébriles) vs 57 cas (20% des
syndromes fébriles) et 39 cas à Ndiop (24% des syndromes fébriles) vs 85 cas en 2013 (29% des
syndromes fébriles) et cependant, l'incidence est loin de connaître les pics historiques du début du
programme (près de 1200 cas annuels).
La conséquence de l’utilisation massive de moyens de lutte contre le vecteur et du traitement
systématique et précoce des accès palustres est une baisse générale de l'incidence de la maladie du
niveau de l’immunité acquise dans ces 2 villages.
Figure 1 : Taux d'incidence des syndromes fébriles et des cas de paludisme à Dielmo en 2012 et 2013
en fonction des tranches d'âge.
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Figure 2 : Taux d'incidence des syndromes fébriles et des cas de paludisme à Ndiop en 2012 et 2013
en fonction des tranches d'âge.
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Figure 3 : Taux d'incidence des syndromes fébriles, des syndromes grippaux et des infections
grippales à Dielmo et Ndiop en 2012 et 2013.
Un total de 949 échantillons de prélèvements (84%) a été recueilli parmi tous les patients fébriles.
Parmi ces échantillons, 310 (63,8 %) étaient positifs. Le taux d'incidence annuelle global des
infections grippales était de 19 pour 100 personnes*année.
Au total, 1154 virus ont été identifiés : 268 rhinovirus (23%), 238 entérovirus (20%), 217 adénovirus
(19%), 158 virus influenza A (14%), 87 virus influenza B (7%) , 49 virus respiratoires syncytiaux
(4%), 39 bocavirus (3%), 27 coronavirus (2%), 26 métapneumovirus (2% ).
Parmi les 531 patients fébriles et qui ne présentaient pas de syndrome grippal, il a été retrouvé 481
virus respiratoires. Ainsi, en ne prélevant que les patients présentant des syndromes grippaux, on
aurait ignoré 35% des infections symptomatiques à virus influenza A, 20% des infections à virus
influenza B et près de 50% des infections liées à un rhinovirus, un entérovirus ou un adénovirus.
La circulation des virus respiratoires est bien documentée au travers de cette étude. Toutefois, pour
mesurer l’impact de ces virus, il faudrait étendre l'identification parmi les habitants sains par une étude
sérologique. À cet égard, la cohorte est un outil intéressant pour documenter l'épidémiologie des
infections virales respiratoires.
1.4 La Rage : étude des facteurs de non observance de la prophylaxie post exposition au
centre de traitement antirabique de l'IPD
Investigateur principal: Emmanuelle Espié, relayée par Vincent Richard en février 2014
Collaborateurs : Ousmane Faye, M. Korka Diallo
Financement: Institut Pasteur de Dakar
Contexte : Au Sénégal, la prophylaxie antirabique post-exposition administrée au Centre de traitement
antirabique de l’Institut Pasteur de Dakar correspond à un protocole de 4 doses au total : deux doses à
J0, une dose à J7 et une dose à J21. Or en 2011, le Centre de traitement antirabique de l’Institut
Pasteur de Dakar a reçu 875 cas humains d’exposition à la rage, mais n'a seulement administré que
2803 doses sur les 3500 attendus, si le protocole complet avait été respecté. Ces chiffres laissent donc
supposer qu’un certain nombre de patients n’a pas reçu le traitement complet et donc une prise en
charge correcte et efficace.
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L’objectif principal de l’étude est d'étudier les facteurs en lien avec la non-observance de la
prophylaxie post-exposition suite à une morsure au centre de traitement antirabique de l'IPD en
décrivant les conditions de mise en œuvre et de suivi d’une prophylaxie antirabique post-exposition
chez les personnes qui ont été mordues et de ce fait potentiellement exposées au virus de la rage.
Résultat
Cette étude s'est déroulée au Centre antirabique de l’Institut Pasteur de Dakar et a permis de décrire les
conditions de mise en œuvre et de suivi d’une prophylaxie antirabique post-exposition chez des
personnes qui ont été mordues par un animal potentiellement infecté.
De mars 2013 à avril 2014, parmi les patients vus en consultation suite à une morsure, 959 ont été
inclus dans l'étude. Concernant la prophylaxie post exposition, 54% des patients ont suivi un schéma
complet, 39% un schéma incomplet et 7% aucune prophylaxie post exposition.
Parmi les animaux incriminés, les chiens représentaient la part la plus importante, 88% et 36% d'entre
eux étaient des chiens errants.
Les facteurs économiques sont ressortis comme des facteurs limitant l'accès à la prophylaxie post
exposition.
Cette étude vient en appui aux activités de surveillance épidémiologique de la rage chez l’homme au
Sénégal et ses résultats devraient permettre d'appuyer le plaidoyer pour une prise en charge des cas,
car l'accessibilité financière semble être le principal frein à une bonne observance de la prophylaxie
post exposition.
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Pour mieux comprendre les facteurs d'évolution de la malnutrition aiguë modérée, ce projet à pour
objectif, grâce à la multidisciplinarité des partenaires réunis, de poser des questions claires sur les liens
avec l’écologie microbienne du tube digestif et la malnutrition. Il proposera au travers d'un essai
clinique, d’améliorer la prise en charge en validant de nouvelles stratégies incluant la modification de
la flore intestinale, par l'ajout de probiotiques à la prise en charge habituelle.
L’intérêt de ce projet est de créer une plateforme de recherche-action incluant des institutions très
différentes comme ACF, le GRET, le réseau des Instituts Pasteur et les acteurs de santé nationaux,
pour formaliser un groupe de travail qui poursuivra ses travaux au-delà de ce projet en s'appuyant sur
les résultats obtenus pour rechercher des financements auprès d’autres bailleurs de fonds. A moyen
terme, la plateforme du Sénégal conduira à développer des questions sur l’impact neuropsychologique
de l’alimentation, qui intéresse aussi les pays industrialisés, et qui va permettre d’établir des ponts
entre les équipes du nord et du sud et développer des interactions pour poser des questions communes,
dépassant largement les seuls projets sur la malnutrition au Sud.
Le financement a été obtenu en juin 2014 et a donné lieu à une première réunion de cadrage inter-pays
et inter-institution en septembre 2014. Le protocole de l'étude multicentrique a été discuté au cours des
derniers mois de l'année 2014 et du premier trimestre 2015.
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2. Financements obtenus
Formation à l'utilisation du logiciel R, RIIP, Année 2014
- Organisateur : Vincent Richard
Réseau de surveillance des infections respiratoires, DHHS, Années 2011-2014
- Principal investigateur : Vincent Richard
Projet BIRDY/NAFY : infections des jeunes enfants, Fondation TOTAL, Années 2014-2015.
- Principal investigateur : Vincent Richard
Projet MALINEA – Malnutrition
- Financement: MAEE (Fonds de Solidarité Prioritaire), 2015 -2016.
3. Perspectives
Parmi les perspectives de l’UEM, il faut noter le départ en août 2015 du Dr Vincent RICHARD actuel
responsable de l’Unité et la réponse à l’appel d’offres EDTCP sur les essais cliniques en juin 2015.
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Collaborations et partenariats
Nationales
- Laboratoire d’Écologie Vectorielle et Parasitaire, Département de Biologie Animale.
Université de Cheikh Anta Diop de Dakar (LEVP-UCAD) : Dr Konaté L, Pr Faye O.
- Centre de Suivi Ecologique (CSE) : Dr Ndione JA, Dr Faye A, Mr Ba T.
- Laboratoire Physique de l’Atmosphère et de l’Océan – Siméon Fongang (LPAO-SF-UCAD) :
Pr Gaye T, Dr Dème A, Dr Kébé CMF
- UFR Sciences Appliquées et Technologie, Université Gaston Berger de Saint Louis (UGB) :
Pr Diop A.
- Centre de Gestion et de Biologie des Populations (CBGP), Institut de Recherche pour le
Développement (IRD) : Dr Granjon L, Mr Ba K
- Service de Lutte Anti Parasitaire (SLAP) : Dr Sy N.
- Progamme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) :Dr Ba M, Dr Cisse M, Dr Ba-Fall F
- Ministère de l’élevage, Direction des Services Vétérinaires (DSV) : Dr Sall B, Dr Ndiaye Y.
Internationales
France
- Institut Pasteur à Paris : Dr Failloux AB, Dr Choumet V, Dr Vernick et Dr Eiglmeier
- Centre de Gestion et de Biologie des Populations (CBGP), Institut de Recherche pour le
Développement (IRD), Montpellier France : Dr Duplantier JM,
- IRD- Université Strasbourg : Dr Handschumacher P
- Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), Service Applications et Valorisation: Dr Lafaye
M, Dr Vignolles C
- Association Reflets : Mme Gauthier H
- Météo-France : Dr Tourre Y
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USA
- Institute for Human Infections and Immunity, Center for Biodefense and Emerging Infectious
Diseases, and Department of Pathology, University of Texas, Medical Branch of Galveston
(UTMB): Pr Weaver SC, Dr Chen R, Dr Guerbois M
- University of Texas, El Paso, Texas : Dr Watts D
- USA New Mexico State University, Las Cruces, New Mexico : Dr Hanley K, Dr Buenemann
M, Benefit B
- Department of Epidemiology, Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, Baltimore :
Dr Althouse B, Dr Cummings D
- CDC, Fort Collins : Dr Stepler E
- CDC Atlanta : Dotson E
Grande Bretagne
- Imperial College, Londres : Pr Andrea Crisanti
- University of Liverpool : Dr Andy Morse
- Université de Glasgow : Dr Alain Kohl
Uruguay
- Institut Pasteur de Montevideo : Batthyany C, Duran R
Italie
- Institut Supérieur de la santé de Rome : Dr Roberto Romi
- Institut Pasteur-Fondation Cenci-Bolognetti : Dr Scagnolari Carolina
Introduction
L’unité d’entomologie médicale (UEM) partage ses activités entre recherche, activités d’expertise,
activités d’enseignement et d’appui technique. Les deux «pôles» qui la composent développent des
activités :
- de recherche sur les vecteurs des maladies d’intérêt médical et vétérinaire au Sénégal et en
Afrique notamment sur la transmission vectorielle du paludisme et l’écologie des vecteurs
d’arbovirus principalement les virus de la fièvre jaune, de la dengue 2, de la fièvre de la vallée
du Rift et autres arbovirus ayant un intérêt médico-vétérinaire réel ou potentiel.
- de service et de Santé publique en appuyant les autorités Sanitaires du Sénégal et des pays de
la sous-région, en partenariat avec les organismes internationaux, dans l’investigation et le
contrôle des épidémies,
- iii) et de formation par l’organisation ou la participation à des enseignements, l’accueil
d’étudiants ou de stagiaires.
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1. Activités de recherche
1.1. « SANTé, INEgalités, viLLES : une approche comparative des constructions socio
territoriales des inégalités de santé dans des villes secondaires d’Afrique de
l’Ouest, Bobo Dioulasso (Burkina Faso) et Saint-Louis du Sénégal) ».
Investigateur Principal : Florence Fournet (IRD)
Collaboration : Diallo M, Ba Y, Dia I, Diallo D, (UEM-IPD), Salem G (Institut de Recherche pour le
Développement (MIVEGEC)), Sall AA (UAVFH-IPD)
Il s’agit d’un projet pluridisciplinaire qui a pour objectif global de donner un triple éclairage sur les
inégalités de santé dans deux villes moyennes, Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) et Saint-Louis du
Sénégal (inégalités d’exposition, inégalités socio-spatiales d’états de santé et inégalités de satisfaction
des besoins de soins). La confrontation de ces éclairages sur les deux sites permettra de mieux évaluer
les liens entre risques, vulnérabilités et inégalités et de comprendre les constructions socio-territoriales
de la santé. Dans le domaine des maladies infectieuses, ce projet a pour objectif d’étudier le rôle de
l’environnement urbain et des disparités socio-spatiales de santé par rapport à deux maladies, à savoir
le paludisme et la dengue.
L’UEM a eu la tâche de répertorier les vecteurs du paludisme et des arbovirus, d’estimer leur densité,
d’étudier leur distribution spatiale, d’estimer les taux d’infection plasmodiale, d’anthropophilie et
d’inoculation entomologique, d’estimer les indices de risque épidémique de dengue et d’identifier les
arbovirus circulant dans la zone.
Les collectes de vecteurs ont été réalisées dans 4 quartiers de la ville de Saint Louis (Guet Ndar,
Ndiolofène, Léona et Pikine) ; chaque quartier ayant été divisé en 3 zones. Au total 863 concessions
ont été visitées sur un total de 1000 concessions prévues. Les concessions retenues pour les
échantillonnages entomologiques ont été les mêmes que celles dans lesquelles des enquêtes
épidémiologiques et des prélèvements humains ont été réalisées.
Les prospections ont permis de collecter 10217 moustiques appartenant à 9 espèces et trois genres.
Globalement, Cx. quinquefasciatus a été l’espèce dominante quel que soit le quartier considéré. Aedes
aegypti, le vecteur domestique de la dengue a été collecté dans chacun des 4 quartiers alors que An.
gambiae le vecteur du paludisme était présent partout sauf à Guet Ndar.
Pour les vecteurs potentiels du paludisme, 93 spécimens représentés par trois espèces anophéliennes
ont été globalement collectés. An. gambiae a dominé chez les anophèles suivis d’An. pharoensis et
d’An. domicola. L’identification par PCR des espèces du complexe An. gambiae a montré la présence
exclusive d’An. gambiae à Léona et à Ndiolofène. An. arabiensis n’a été collecté qu’à Pikine et a
représenté 24% (6/25).
Les densités les plus élevées ont été observées dans le quartier de Pikine. A Léona et Ndiolofène les
densités respectives ont été estimées à 0,06 femelle par chambre. Les trois espèces n’ont été collectées
que dans le quartier de Pikine avec des densités comparables (0,038 femelle/piège). Les densités
observées dans les quartiers de Guet Ndar et Léona ont été estimées à 0,1 femelle/piège). L’analyse
des repas de sang pris par les femelles d’An. gambiae s.l. a montré que sur 21 repas testés, 17
provenant des quartiers de Léona, Pikine et Ndiolofène ont été pris sur homme. L’origine des autres
n’a pu être déterminée.
Concernant la dengue, au total, 4097 unités d’habitations (UH), correspondant à 863 parcelles, ont été
visitées et 2967 gîtes potentiels domestiques inspectés. Sur l’ensemble des parcelles visitées, 25,8% ne
présentaient aucun gîte potentiel. Les indices stégomyiens ont été très variables et ont été partout au
dessus du seuil de risque à l’exception du quartier de Guet Ndar et de la Zone 1 de Pikine. L’analyse
de la distribution spatiale à l’échelle des parcelles de la répartition des récipients en eau positifs en
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larves d’Ae. aegypti montrent une répartition plus ou moins homogène dans les quartiers de
Ndiolofène et Léona alors qu’à Pikine, la distribution semble moins homogène ; les récipients les plus
infestés étant localisés dans les zones 2 et 3. Dans le quartier de Guet Ndar, un seul gîte positif a été
observé dans une parcelle localisée dans la zone 1.
interaction potentielle avec les rongeurs, le rat noir en particulier. Cette analyse a révélé l’association
de moustiques Cx. quinquefasciatus, Ae. minutus, et An. rufipes avec plusieurs hôtes dont l’homme, le
rat, le poulet et le boeuf ainsi qu’une forte interaction entre les phlébotomes, l’homme et le Gecko.
1.4. Compétence vectorielle des moustiques européens et africains vis à vis du virus la
fièvre de la vallée du Rift « RiftVectors»
Investigateur Principal : Dr Mawlouth DIALLO
Collaborations : Ba Y, Ndiaye E, Diallo D (UEM-IPD) ; Sall AA, Faye O, Drame GF (UAVFH-
IPD) ; Failloux AB, Laboratoire Arbovirus et Insectes Vecteurs, Institut Pasteur à Paris, Kohl A,
Edinburgh, Scotland UK, Department of Zoology University of Oxford, UK.
L’objectif global de ce projet est de réaliser une étude comparative de la compétence vectorielle de
moustiques cosmopolites comme Ae. vexans et Cx. pipiens d’origine africaine et européenne vis-à-vis
du virus de la fièvre de la vallée du Rift (VFVR) et les facteurs (réponse immune (RNAi) et bactéries
symbiotiques modulant la réplication du virus FVR chez les moustiques) qui influencent la capacité
des vecteurs à s’infecter et transmettre. Notre tâche consiste à tester la capacité des moustiques ouest
Africains (Ae. vexans, Cx. quinquefasciatus, Cx. poicilipes entre autres) à transmettre horizontalement
et verticalement des variants du VFVR mais également l’impact de l’infection sur la longévité des
vecteurs. Entre 2012 et 2013, nous avions testé la compétence vectorielle de 420 Ae. vexans, 563 Cx.
quinquefasciatus et de 380 Cx. poicilipes à 3 souches du virus FVR après des temps d’incubation de 5,
10, 15 et 20 jours. Les résultats ont révélé que ces espèces s’infectent et disséminent toutes les souches
de virus mais que seules la lignée d’Afrique de l’Est est transmise.
En 2014, nous avons particulièrement étudié le rôle des moustiques dans le processus de maintien du
virus. Cette tâche a été abordée expérimentalement par l’évaluation de la capacité d’Ae. vexans à
transmettre verticalement et par l’étude de l’impact de l’infection et de l’exposition au virus RVF sur
la longévité des espèces du genre Culex (Cx. quinquefasciatus et Cx. poicilipes). En résumé, des lots
de moustiques ont été suivis individuellement pour estimer leur longévité après exposition à un repas
de sang infectieux. Les taux de survie ont été comparés (test de Wilcoxon) pour chaque espèce entre
un groupe de contrôle non exposé au virus et les moustiques exposés, infectés ou non infectés. Bien
que des variations aient été observées, les différences n’ont pas été statistiquement significatives entre
les différents groupes aussi bien chez Ae. vexans (χ2= 0,6 ; p= 0,753), Cx. quinquefasciatus (χ2= 2,6 ;
p= 0,279), que chez Cx. poicilipes (χ2 q= 1,6 ; p= 0,449).
La capacité de transmettre verticalement le virus de FVR a également été étudiée chez des populations
d’Ae. vexans. La progéniture (530 moustiques dont 170 mâles et 360 femelles) de femelles exposées
au virus et ayant réalisé 3 cycles trophogoniques, a été testée par RT-PCR pour la présence de virus
après différentes périodes d’incubation après leur émergence [J0 ; J5 ; J10 ; J15]. Le taux d’infection
des parents femelles a été de 77,27 % (34/44). La transmission verticale n’a cependant pas été mise en
évidence chez ces populations puisque aucun virus n’a été détecté dans la descendance des femelles
infectées, quels que soient le cycle et la durée d’incubation post-émergence.
Pour les besoins de l’étude des mécanismes immuns RNAi impactant la compétence vectorielle, des
infections expérimentales ont été réalisées avec la souche vaccinale MP12 de FVR utilisée par
l’équipe de Glasgow pour des soucis de comparaison. Au total 114 individus ont reçu un repas
infectieux contenant la souche MP12 et 106 (92,98%) parmi eux ont été testés positifs par RT-PCR à
temps réel après des temps d’incubation de 3, 7 et 15 jours. Les analyses complémentaires sont en
cours.
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1.5. Titre du projet : Étude pilote sur rôle de la salive de moustique dans la transmission
du virus de la Fièvre de la Vallée du Rift (ACIP-Salive)
Investigateur Principal : Dr Amadou A SALL
Collaborations : Diallo M, Ba Y, Ndiaye E, (UEM-IPD) ; Faye O, Drame FG, Faye O (UAVFH-
IPD); Valerie Choumet, Unité Interactions moléculaires Flavivirus-Hôtes, Institut Pasteur à Paris,
Batthyany C, Duran R, Institut Pasteur de Montevideo, Uruguay.
L’objectif global de ce projet est d’analyser le rôle de la salive des moustiques vecteurs connus du
virus de la FVR au Sénégal dans la modulation de la transmission aux vertébrés.
Cet objectif s’appuie sur les résultats obtenus indiquant des propriétés immunomodulateurs de la
salive d’Ae. aegypti et d’Ae. vexans. Notre tâche spécifique est de fournir les extraits de glandes
salivaires de moustiques infectés et non infectés pour l’estimation de la modulation des protéines
salivaires des moustiques en présence du virus FVR.
Entre 2012 et 2013 des extraits de 400 glandes salivaires d’Ae. vexans, 300 de Cx. poicilipes et 100
d’An. gambiae (témoin) non infectés ont été collectés et fournis aux équipes de l’IPP, IPD et de l’IP
Montvidéo. De même, des extraits de glandes salivaires infectées d’Ae. vexans (100) et de Cx.
poicilipes (128) ont été préparés et remis à l’équipe de l’UAVFH de l’IPD et à l’IP Montvidéo. Cette
activité a été poursuivie en 2014 avec la réalisation d’infection expérimentale pour le compte de
l’IPMVD et de l’UAVFH-IPD. Au total, 292 glandes salivaires ont été disséquées dont 142 de
spécimens d’Ae. vexans (dont 80 de non-infectées et 62 d’infectées) et 150 de spécimens non-
infectées de Cx. picilipes.
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Sur les 300 moustiques gorgés collectés, l’origine du repas de sang a pu être identifiée sur 174 après
amplification et séquençage d’une portion du cytochrome b de l'ADN mitochondrial. L’analyse des
résultats a permis d’identifier une large gamme d’hôte des vecteurs répertoriés dans la zone avec en
majorité les oiseaux dont le Merle africain (Turdus pelios) et 7 espèces de migrateurs [Accipiter nisus
(L'Épervier d'Europe), Acrocephalus schoenobaenus (Le Phragmite), Ardea cinerea (Le Héron
cendré), Ardea purpurea (Le héron pourpré), Egretta garzetta (l’aigrette), Lanius collurio (La Pie
grièche écorcheur), Nycticorax nycticorax (Héron bihoreau)], les bovins et l’homme.
L’infection plasmodiale n’a été mise en évidence que dans le district de Kédougou avec un taux de
0,8% (250 spécimens identifiés) alors qu’aucune femelle infectée n’a été trouvée parmi les 181
spécimens provenant de Ndoffane.
Ces résultats montrent ainsi à l’image de ce qui a été observé dans le cadre des aspersions
intradomicilaires dans les zones sud que la transmission du paludisme reste encore actuelle dans la
zone sud. C’est ainsi que des études intensives sont en cours dans cette zone afin de rechercher les
causes des échecs des interventions dans ces zones.
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Ces résultats permettent ainsi de confirmer l’étendue de la résistance des vecteurs au DDT et aux
pyréthrinoïdes d’une manière générale. Une telle observation pourrait mettre en péril les interventions
basées sur l’utilisation de matériaux imprégnés avec les pyréthrinoïdes. Cependant, compte tenu du
caractère ponctuel des enquêtes, il est indispensable de mettre en place un programme de suivi régulier
prenant en compte plusieurs sites par zone et à différentes périodes afin de mieux cerner et circonscrire
la résistance dans le temps et dans l’espace.
2.4. Investigation d’une épidémie de Dengue au Sénégal dans les régions de Dakar, Thies
et Diourbel.
A la suite de la confirmation de plusieurs cas de dengue en octobre 2014 dans différentes localités de
Dakar, Mbour et Touba, nous avons mené une investigation entomo-épidémiologique du 26 novembre
2014 au 21 janvier 2015 dans ces localités.
L’objectif général de cette investigation était d’évaluer la situation de la dengue dans ces trois villes et
d’estimer le risque de propagation de la maladie afin de formuler des recommandations pour le suivi et
le contrôle. Les objectifs spécifiques étaient de confirmer la circulation du virus de la dengue, de
décrire l’épidémie humaine dans les zones où les cas confirmés ont séjourné durant leur maladie, de
rechercher la présence d’espèces de moustiques connues comme étant des vecteurs du virus de la
dengue dans les localités où ont été signalés des cas confirmés ou suspects, d’identifier les gîtes des
stades pré imaginaux des vecteurs et d’estimer les indices de risques épidémiques.
Les résultats ont confirmé la circulation de la dengue 2 dans ces localités. Sur les 792 concessions
visitées 24,2% ne présentaient aucun gîte potentiel. Au total 20512 moustiques (8 espèces et 3 genres)
ont été collectés, dans 12 quartiers de Dakar, 3 de Pikine, 8 de Touba, 3 de Mbour, à Golf Sud et
Diamniadio. Cx. quinquefasciatus a été l’espèce dominante (96 %). Le seul vecteur de dengue
identifié, Aedes aegypti a été collecté dans la quasi totalité des quartiers, mais n’a représenté que 3%
de la faune totale. Les proportions d’Aedes aegypti dans les localités prospectées ont varié entre 0,1 et
38 % de la faune au repos.
Au total, 2776 unités d’habitations (UH) ont été visitées et 1334 gîtes potentiels domestiques relevés.
Les bidons (52,6%) ont constitué la majorité des gîtes potentiels identifiés. Au total, 11 des 15 types
de gîtes ont été trouvés positifs avec des indices récipients (IR) variant de 89,8% pour les bassins à
0,7% pour les bidons. Plusieurs localités avaient des IR dépassant le seuil de risque épidémique.
L’analyse des données obtenues ainsi que les tests de laboratoire est en cours.
total, 3361 moustiques (335 lots) ont été collectés, comprenant 43 espèces appartenant à 6
genres. Parmi les femelles vectrices d’arbovirus selvatiques, les espèces les plus abondantes étaient
Aedes furcifer (33,1%), Ae. luteocephalus (10,4%), Ae. Dalzieli.
SANTé, INEgalités, viLLES : une approche comparative des constructions socio-territoriales des
inégalités de santé dans des villes secondaires au sud du Sahara, Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) et
Saint-Louis-du-Sénégal (SANTINELLE).
Financement : ANR (1/05/2014 - 30/11/2015)
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Exploring the role of mosquito’s saliva in the transmission of Rift Valley fever (ACIP-Salive)
Financement : ACIP (1/07/2012- 30/06/2015) ; UEM&UAVFH
Collaboration : Institut Pasteur de Paris, IMFH, Institut Pasteur de Montevideo, Institut Pasteur de
Dakar (UEM-UAVFH).
Suivi entomologique des aspersions intra domiciliaires d’insecticides de trois district du Sénégal ;
President’s Malaria Initiative
Financement : USAID/OMS. (2010- Indéfinie).
Collaboration : PNLP, Direction de l’Hygiène Publique (DHP), SLAP-Thies, UCAD, IRD, CDC
d’Atlanta.
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Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Collaborations et partenariats
Institut Pasteur de Dakar
- Unité d’Epidémiologie : Dr Vincent Richard
- Laboratoire d’Analyses et de Biologie Médicale (LABM) : Dr Raymond Bercion, Dr A Seck
- Laboratoire de Sécurité Alimentaire et d’Hygiène de l’Environnement
Niveau national
- Centre de Santé Baye Talla Diop de Pikine : Dr Marème Dia Ndiaye
- Centres de Santé Sicap Mbao, Gaspard Camara, Roi Baudoin, Dispensaire St Martin
Niveau international
- Corée du Sud, Institut International du Vaccin (IVI), Dr F. Marks
- Suisse, Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr A. Aidara Kane
- France, Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses Tropicales Emergentes (URMITE),
Pr D. Raoult
- France, unité de recherche“Biologie cellulaire et moléculaire des micro-organismes”
(EA3175), Pr Marie Cécile Ploy
- France, Agence Inter-établissements de Recherche pour le Développement (AIRD), Mme
Sandrine Fagoni, Mme Penda Bary
- Afrique du Sud, National Institut for Communicable Diseases, NICD, Dr Anthony Smith
Introduction
Les activités de l’Unité de Bactériologie Expérimentale se sont poursuivies autour d’axes de recherche
centrés sur la lutte contre les maladies transmissibles par les aliments et infections entériques. Le
projet AGISAR (WHO Advisory Group on Integrated Surveillance of Antimicrobial Resistance
(WHO/AGISAR), axé sur la surveillance intégrée et l’antibiorésistance des salmonelles d’origine
humaine, animal et alimentaire démarrée en 2012 a été finalisé en 2014.
L’étude des porteurs chroniques de Salmonelles en Afrique : Carriers of Invasive Salmonella in Africa
Survey (EPCSA/CISAS) dans le district de Pikine financé par l’Institut International du Vaccin (IVI)
démarré en Janvier 2013 s’est achevé en Mars 2014. L’EPCSA sont conjointement menés avec
l’équipe d’Epidémiologie des maladies Infectieuses de l’Institut Pasteur de Dakar.
L’équipe que je dirige est constituée d’un chercheur, d’un technicien de laboratoire ainsi que d’un aide
de laboratoire. Grâce aux financements obtenus, nous avons pu recruter un Microbiologiste pour
l’EPCSA. L’équipe est renforcée par deux étudiants en thèse et quatre Master II.
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Les activités du REMENTA, financé par le Programme PARRAF du Ministère Français des Affaires
étrangères se sont poursuivies en 2014 par l’organisation de trois ateliers complémentaires en
bactériologie, virologie et épidémiologie dont l’objectif était de renforcer les capacités techniques des
pays membres du réseau pour le diagnostic au laboratoire des agents microbiologiques (virus et
bactéries) responsables de gastroentérites.
Nous sommes par ailleurs membre du Comité National du Codex Alimentarius et participons
activement à l’élaboration de document de position Africaine sur l’Hygiène Alimentaire, mais aussi à
la présentation de la position du Sénégal et à l’évaluation des documents du Codex à l’occasion des
sessions annuelles de la Commission du Codex sur l’Hygiène Alimentaire (CCFH) qui s’est déroulé en
2014 à Lima, Pérou.
Nous participons à la formation à la recherche par l’accueil d’étudiants de l’Université Cheikh Anta
Diop de Dakar dans le cadre de la préparation de différents diplômes universitaires (Master, Doctorat).
L’Unité de Bactériologie Expérimentale est également impliquée dans les enseignements
universitaires, en particulier dans la formation, le renforcement des capacités et spécialisation en
microbiologie de médecins, pharmaciens biologistes, ingénieurs technologues et techniciens de
laboratoire.
Par ailleurs, les activités de service du Pr Amy Gassama Sow au sein du Laboratoire de Sécurité
Alimentaire et d’Hygiène de l’Environnement, accentué par un effectif insuffisant au niveau de l’unité,
réduisent considérablement le temps alloué aux activités de recherche.
1. Activités de recherche
échantillons de selles positives à Salmonella sur 30 jours de suivi ont été trouvées chez six individus
en Guinée-Bissau (23,1%). 1 souche sur 21 (4,8%) de salmonelle était résistante au chloramphénicol
et à l'acide nalidixique en Guinée-Bissau et 4 sur 14 (28,6%) souches de salmonelles étaient
résistantes à la ciprofloxacine et à l'acide nalidixique.
Les CMI ont été déterminées par la méthode E-Test. Pour les souches résistantes aux quinolones,
l’acide nalidixique et la ciprofloxacine ont été testés. Les résultats des CMI pour la ciprofloxacine et
l’acide nalidixique étaient de CIP >32µg/ml et NA >256µg/ml sur toutes les souches qui présentaient
une résistance aux quinolones sauf 3 souches animales et deux souches alimentaires. Ce résultat
prouvait un niveau de résistance très élevé des souches surtout celles d’origine alimentaire.
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Tableau II : Répartition des déterminants génétiques de la virulence des salmonelles isolées des
secteurs humain, animal et alimentaire.
Déterminants
Origine Phénotypes de résistance génétique de la Sérovars
virulence
Humaine/ selles invA,
de patients Souches sauvages n=3 spvR,orfL,pipD, Schwarzengrund, Nyborg,
sopB, misL Enteritidis
invA, orfL, pipD,
SXT n=2
sopB, misL Senftenberg, Corvallis
invA, orfL, pipD,
CF-TE n=1 sopB, misL Chester
invA, orfL, pipD,
GM-SXT-TE= 1
sopB, misL Kentucky
invA,
GM-NOR-CIP-NA=1 spvR,orfL,pipD,
sopB, misL Enteritidis
invA,
NOR-CIP-NA-SXT-TE n=1 spvR,orfL,pipD,
sopB, misL Enteritidis
invA, orfL, pipD, Brancaster, Somone,
SXT-TE n=4
sopB, misL Baildon
AMX-CTX-GM-TIC-AMC-CF-CAZ- invA, orfL, pipD,
SXT-C n=1 sopB, misL Poona,
Animale/ Fientes invA, spiC, orfL, Chester,Muenster, Offa,
de poulets Souches sauvages n=5 pipD, sopB,misL Virchow, nitra
invA, spiC, orfL,
TE n=7 pipD, sopB,misL Brancaster,Kentucky
invA, spiC, orfL,
SXT n=2 pipD, sopB,misL Brancaster, Chester
invA, spiC, orfL,
SXT-TE n=2 pipD, sopB,misL Brancaster
invA, spiC, orfL,
SXT-TE-C n=1 pipD, sopB,misL Kentucky
invA, spiC, orfL,
Kaapstad
AM-TIC-TE-SXT=1 pipD, sopB,misL
invA, spiC, orfL, Sandiego,Urbana,
NA-TE-NOR-CIP-SXT n=8 pipD, sopB,misL Brancaster, Chester
invA, spiC, orfL,
NOR-CIP-NA n=2 pipD, sopB,misL Urbana, Offa
invA, spiC, orfL,
AM-FOX-NA-NOR-CIP-C n=1 pipD, sopB Offa
AM-TIC-CF-FOX-CTX-AMC-CAZ- invA, spiC, orfL,
NA-TE-NOR-CIP n=1 pipD, sopB,misL Kentucky
AM-TIC-CF-FOX-CTX-AMC-CAZ- invA, spiC, orfL,
GM-NA-TE-NOR-CIP-SXT n=1 pipD, sopB,misL Kentucky
AM-TIC-CF-FOX-CTX-AMC-CAZ- invA, spiC, orfL,
GM-NA-TE-NOR-CIP n=1 pipD, sopB,misL Kentucky
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Tableau II : Répartition des déterminants génétiques de la virulence des salmonelles isolées des
secteurs humain, animal et alimentaire (suite).
Déterminants
Origine Phénotypes de résistance génétique de la Sérovars
virulence
Alimentaire / invA, orfL, pipD,
Carcasses de Souches sauvages n=2 sopB, misL Ouakam, Hadar
poulets invA, orfL, pipD,
TE n=1 sopB, misL Hadar
invA, orfL, pipD,
SXT-TE n=1 sopB, misL Kentucky
invA, orfL, pipD,
NOR-CIP-Na n=1 sopB, misL Kentucky
Istanbul, Ruzizi,
Yeerongpilly,Kentucky,
invA, spiC, orfL, Abony, Benfica, Sandiego,
NOR-CIP-NA-SXT-TE n=15 pipD, sopB,misL Hadar,
invA, orfL, spic,
NOR-CIP-NA-TE n=1 pipD,sopB, misL Farsta
invA, orfL, pipD,
NOR-CIP-NA-TE n=5 sopB, misL Kentucky, Brancaster
invA, orfL, pipD, Senftenberg, Kentucky,
AMX-GM-NOR-TIC-CIP-NA-TE n=4 sopB, misL Brancaster
AMX-NOR-AMC-CIP-NA-FOX-TE
n=1 invA, orfL, pipD Gera
invA, spiC, orfL,
AMX-GM-NOR-TIC-CIP-NA-TE n=1 pipD, sopB, misL Kentucky
Activités réalisées
- Création d’un site web : www.rementa.org
- Réunion de lancement (8-9 octobre 2013) voir le site (www.rementa.org).
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Il a été noté un très grand niveau d'intérêt pour l'atelier, qui serait très certainement conseillé à d'autres
personnes en lien avec des sujets jugés comme judicieux et un niveau d'acquisition jugé comme
excellent.
Si l'ensemble des différents cours a été jugé comme excellent en termes d'animation et de pédagogie,
les acquis en termes d'épidémiologie ont été jugés comme moins importants que pour les autres
domaines de l'atelier avec notamment un reproche sur la durée consacrée à cette partie du programme
(2 jours).
3. Conclusions et perspectives
La résistance aux antibiotiques est devenue un réel problème de santé publique au Sénégal. Il est donc
nécessaire de mettre en place un outil de surveillance de cette résistance ; un projet a été déposé dans
ce sens (Appel d’offres du Fonds d’Impulsion pour la Recherche Scientifique et Technique).
L’étude du microbiote digestif en rapport avec certaines pathologies notamment la malnutrition sera
développée dans les années à venir.
Le niveau de production scientifique de l’unité doit être plus important. L’’arrivée de Guillaume de
Magny en accueil pour trois ans au sein de l’unité et le recrutement des chercheurs en post-doc devrait
permettre d’améliorer l’activité scientifique de l’unité.
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Personnel
Collaborations
Institut Pasteur de Dakar
- Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses
- Unité de Bactériologie Expérimentale
Nationales
- Hôpital Le Dantec
- Hôpital d’Enfants Albert Royer
- Hôpital Principal de Dakar
- Centre Hospitalier de l’Ordre de Malte
- Université Cheikh Anta Diop
Internationales
- Institut Pasteur à Paris
- Instituts du RIIP
- Centre National de Référence des Staphylocoques, Lyon
- Université de Limoges
Introduction
Laboratoire polyvalent, le LABM de l’IPD accueille entre 300 et 350 patients par jour. Sa mission
première est de satisfaire aux demandes d’analyses de biologie médicale prescrites par des cliniciens
des secteurs privés et publics. Pour remplir cette mission, le laboratoire dispose d’une équipe de 42
personnes dont 4 biologistes, 9 secrétaires, 8 infirmières, 13 techniciens supérieurs, 5 agents de
laboratoires auxquels s’ajoutent un chargé de clientèle, une référente qualité et un major technique. Le
LABM est doté d’un parc d’automates récents et performants en biochimie et sérologie, ainsi qu’en
hématologie. A cela, s’ajoute son expertise dans le diagnostic et la surveillance de nombreuses
pathologies, notamment infectieuses.
Le LABM développe depuis plusieurs années une importante démarche de qualité dans l’objectif
d’obtenir une accréditation COFRAC selon la norme ISO 15 189 fin 2016.
Par ailleurs, le laboratoire a développé une activité de recherche et de santé publique axée sur les
infections bactériennes et virales et notamment sur la résistance aux antibiotiques.
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1. Activités de recherche
En 2014 nous avons clôturé l’étude du portage digestif des Entérobactéries productrices de
bétalactamase à spectre étendu (EBLSE) en milieu communautaire, dans la filière d’élevage de
porcs à Dakar. Ce travail financé sur fonds propres de l’IPD a permis l’inclusion de plus de 100
éleveurs et de 100 porcs au niveau de la ferme de Bignona dans la banlieue de Dakar à partir d’octobre
2013. Les inclusions, le recueil des données et la partie technique au laboratoire ont été réalisés en
collaboration entre l’unité d’épidémiologie, l’Unité de Bactériologie Expérimentale et le LABM. Ce
travail constitue le sujet de mémoire de DESC en pathologie infectieuse et tropicale d’une stagiaire de
l’université de Strasbourg qui a obtenu une bourse de la fondation Ledoux pour réaliser ce projet.
Les résultats de cette étude montrent un taux de portage d’EBLSE de 9,4% (10/106) chez les éleveurs
et de 31.4% (32/102) chez les animaux. La caractérisation moléculaire des BLSE est actuellement
terminée et un article est en cours de rédaction.
Les premiers résultats de ce travail ont fait l’objet d’une communication aux 15èmes Journées de
l’Hôpital Principal en mai 2014. Cette communication orale a reçu le prix des communications hors
thème de ce congrès (Dr Chantal Mahou).
D’autres projets ont été débutés en 2014 : BIRDY et KPHV.
Projet BIRDY, NAFY (au Sénégal) en début 2015 financé par la Fondation Total. Ce projet
multicentrique coordonné par le Dr Didier Guillemot de l’IPP a pour objectif (i) de déterminer
l’incidence des infections bactériennes résistantes aux antibiotiques chez l’enfant de moins de deux
ans (ii) de décrire les profils de résistance des pathogènes responsables (iii) d’identifier des facteurs de
risque d’acquisition de ces BMR chez les petits enfants.
Il s’agit d’une étude de cohorte comportant 300 enfants nés consécutivement dans la zone d’étude en
milieu urbain (région de Guédiawaye, banlieue de Dakar) et 300 enfants en milieu rural zone de
Sokone dans le Sine-Saloum.
Les inclusions ont débuté au cours du deuxième semestre 2014 et se poursuivront jusqu’en fin 2015.
Collaboration avec l’UEMI (Vincent Richard, Awa Ndir).
Projet KPHV : Rôle du portage intestinal dans l’émergence de clones hyper-virulents et/ou hyper-
résistants aux antibiotiques de Klebsiella pneumoniae. Cette étude est un projet connexe du précédent
qui sera mené chez les mères incluses dans le projet BIRDY. Les inclusions ont également commencé
fin 2014 et se poursuivront en 2015 pendant toute la durée des inclusions du projet BIRDY. Il s’agit
d’un projet ACIP multicentrique coordonné par le Dr Sylvain Brisse (Evolutionary Microbial
Genomics, IPP). Collaboration avec UEMI (Vincent Richard) et Unité de Bactériologie Expérimentale
(Amy Gassama-Sow).
Une reprise des relations avec le programme national de lutte contre la tuberculose reste cependant
hautement souhaitable. En 2014, nous avons isolé et identifié 67 souches du complexe Mycobacterium
tuberculosis. Les antibiogrammes ne sont pas systématiquement réalisés (Cf 3.3.4.).
Cet important travail de surveillance de la résistance aux antibiotiques justifiait la nécessaire
modernisation de nos équipements dans ce domaine. Nous avons pu remplacer le système de lecture
interprétation de l’antibiogramme OSIRIS par le système ADAGIO (BioRad) qui permet la lecture et
l’interprétation des antibiogrammes par la méthode de diffusion. Cet automate permet en outre des
analyses épidémiologiques de la résistance aux antibiotiques à partir de son importante base de
données.
3. Activités de service
Ainsi plusieurs audits et évaluation ont été menés en 2014 : 2 audits internes (gestion de stock,
matériels et réactifs), un audit externe (réseau des laboratoires du Sénégal), un audit de suivi TUNAC,
et le bilan a été présenté au cours d’une revue de direction.
L’ensemble du processus gestion des stocks a également été évalué. Le processus évaluation externe
de la qualité a également été optimisé. Nous avons participé à plus d’une centaine de contrôles
externes de la qualité en 2014 (PROBIOQUAL, CTCB, ANSM, Biologie Prospective). Le taux de
réponse est de 92% en amélioration par rapport à 2013. De même 100 % des paramètres de la portée
d’accréditation testés ont obtenu des scores ≥7.5/10.
3.3.1. Entérobactéries
Les taux de résistances aux antibiotiques des souches d’Entérobactéries d’origine humaine isolées au
LABM en 2014 sont présentés dans le tableau 1.
Durant l’année 2014, le Centre National Sénégalais des entérobactéries (CNSE) a identifié 82
salmonelles dont 44 d’origine humaine, 36 d’origine alimentaire et une souche d’origine animale
(Tableau 2).
Tableau 2 : Distribution des sérotypes de Salmonelles isolés en 2014 selon leur origine.
Origine Sérotypes
Humaine (n=44) Kentucky (n=5), Chartres (n=3), Give (n=2),
- Selles (n=43) Johannesburg (n=2), Nima (n=2), Santiago (n=2), Schawarzengrund
- Urines (n=1) (n=2), Urbana (n=2)
N=1 : Babelsberg, Blukwa, Brancaster, Chester, Corvallis, Cubana,
Ekotedo, Enteritidis, Fresno, Gatuni, Havana, Ipeko, Marouna,
Mornington, Ngaparou, Oakey, Ouakam, Paratyphi A (urines),
Poona, Tafo, Telelkebir, Typhimurium, Vinohrady, Waycross,
Wernigerode.
Alimentaire (n=35) Istanbul (n=13), Brancaster (n=11), Senftenberg (4), Sandiego
(n=3), Vejle (n=3), Jangwani (n=1), Tymhimurium (n=1).
Animale (n=1) Vejle
Seules deux souches de Shigella sonnei et Shigella boydii ont été isolées en 2014, toutes deux
résistantes aux sulfamides et au cotrimoxazole.
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De plus, Shigella sonnei était résistante aux fluoroquinolones et aux cyclines alors que Shigella boydii
était résistante aux amino et ureidopéncillines.
Pour l’année 2014, 180 souches d’entérobactéries uropathogènes productrices de BLSE ont été isolées
réparties comme suit : E. coli (n=107), K. pneumoniae (n=51), E. cloacae (n=12), M. morganii (n=3),
P. mirabilis (n=3), C. freundii (n=3) et E. sakazakii (n=1).
Tableau 5 : Pourcentage de résistances aux antibiotiques (R+I) des souches de S. aureus isolées en
2014 au LABM.
Souche n P FOX CIP GE PST CLI LIN LZL FOS VAN TET
S. aureus 78 85,9 14,1 5,1 3,8 0 1,3 2,6 0 2,6 0 37,2
P : pénicilline, FOX : cefoxitine, CIP : ciprofloxacine, GE : gentamycine, ERY : érythromycine, PST : pristinamycine, CLI : clindamycine,
LIN : lincomycine, LZL: linézolide, FOS : fosfomycine, FUC : fucidine, RIF : rifamycine, VAN : vancomycine, TET : tétracycline.
3.3.4. Mycobactéries
Durant l’année 2014, 748 prélèvements ont été examinés provenant de 473 patients.
Quatre-vingt-treize % étaient d’origine pulmonaire (n=699) dont 693 expectorations.
70 Souches de Mycobactéries ont été isolées :
- M. tuberculosis (n=59)
- M. africanum (n=8)
- Mycobactéries atypiques (n=4)
Seules trois souches ont fait l’objet d’un antibiogramme réalisé par la méthode des proportions, et qui
présentaient une sensibilité aux quatre antituberculeux de première ligne.
4. Perspectives
Le LABM a accru de façon significative son activité en 2014. Plusieurs éléments ont permis cet
accroissement de l’activité : le déploiement de nouvelles analyses sur site comme les charges virales
du VHB, la réhabilitation des locaux et l’automatisation de l’activité spermogramme, le renforcement
de l’activité prélèvements à domicile, l’accroissement des prestations concernant les visites médicales
d’entreprises. Cependant, c’est l’extension de nos capacités d’accueil et de prélèvements dans un autre
bâtiment du site en août 2014 qui nous a permis d’optimiser nos capacités d’accueil de patients. Cette
extension nous a permis d’accueillir dans d’excellentes conditions une clientèle qui jusqu’à présent
hésitait à recourir à nos services compte tenu des délais d’attente estimés. L’effet positif de cette
extension s’est immédiatement traduit par une augmentation franche de notre activité en termes de B,
de nombre de patients, et bien sûr en chiffre d’affaires.
Nous avons sollicité une autorisation du Ministère de la santé et de l’action sociale pour ouvrir un
centre de prélèvements dans une zone de Dakar ou de ses environs dépourvue de laboratoire. Cette
ouverture prévue en 2015 devrait nous permettre d’augmenter la visibilité de l’Institut Pasteur dans
Dakar, et de faciliter l’accès à des analyses biologiques de qualité à une clientèle éloignée.
L’année 2014 nous a permis de proposer notre participation à plusieurs projets de recherche dont les
projets BIRDY (NAFY), KPHV, MALINEA. Ces projets qui intéressent essentiellement la
bactériologie et la résistance aux antibiotiques justifient l’acquisition en 2014 de l’automate de lecture
et d’interprétation des antibiogrammes ADAGIO.
Personnel
Collaborations
Institut Pasteur de Dakar
- Unité de production du vaccin contre la fièvre jaune
- Laboratoire d’analyses médicales
- Unité de Bactériologie Expérimentale
Nationales
- Ministère du Commerce, Laboratoire du Commerce Intérieur
- Direction de l’Elevage, Dr Coumba Kébé Guèye
- Direction des Industries de Transformation des produits de la Pêche (DITP), Mr Diène Faye
- Association Sénégalaise de Normalisation, Mme Mame Sine Mbodj-Ndiaye
- Ecole InterEtats des Sciences et Médecines Vétérinaires, Laboratoire de Microbiologie,
Immunologie et Pathologie Infectieuse, Pr Rianatou Alambédji
Agréments
- Laboratoire officiel des autorités compétentes du Sénégal pour les analyses microbiologiques
des produits de la pêche destinés à l’exportation (Ministère en charge de la Pêche)
- Ministère en charge du Commerce
International
- Codex Alimentarius : Commission du Codex en Hygiène Alimentaire
- Global Foodborne Network (GFN / WHO)
- Programme EDES/UE (formations au système de sécurité alimentaire dans les pays ACP)
- Pan African Quality Infrastructure (PAQI)
- Programme d’Appui au Commerce et Intégration Régionale (PACIR)
Introduction
Le 2 Février 2014, un incendie s’est déclaré à la salle des pathogènes entraînant un arrêt des
prestations pendant un mois, un réaménagement de l’unité de microbiologie et une délocalisation de
l’unité de chimie. L’activité a enregistré une légère baisse : 6480 dossiers traités en 2013 contre 6441
en 2014. La microbiologie reste l’activité dominante du LSAHE (81%) ; elle connaît une légère baisse
par rapport à l’année précédente (88%).
En ce qui concerne l’amélioration continue, seize non conformités ont été rapportées en 2014 dont
cinq réclamations. Deux (02) audits internes (un suivi et un complet). Plus de 80% des essais
interlaboratoires ont donné un résultat satisfaisant.
Dans le cadre du programme PACIR, le LSAHE a organisé un circuit d’essais interlaboratoires
incluant 3 laboratoires d’essais du Sénégal et 8 autres laboratoires répartis à travers l’Afrique de
l’Ouest (Togo (1), Mali (1), Bénin (1), Côte d’Ivoire (5)) et un laboratoire référent en France. Par
ailleurs, le LSAHE intervient dans la formation des étudiants inscrits à l’Université Cheikh Anta Diop
de Dakar : (DUT Industrie alimentaire à l’Ecole Supérieure Polytechnique, Master II de contrôle de
Aliments et des médicaments de la Faculté de Médecine Pharmacie et d’Odontologie), ainsi que les
étudiants inscrits en Industries Agro-alimentaires de l’Institution Sainte Jeanne D’Arc Post Bac en
Licence Professionnelle Qualité, Sécurité Environnementale et Alimentaire.
Le volet alimentaire du projet WHO/AGISAR/GFN sur la surveillance intégrée et l’antibiorésistance
des salmonelles d’origine humaine, animal et alimentaire s’est achevé en 2014.
1. Activités de service
1.1. Analyses
L’évolution de l’activité en nombre de dossiers de 2007 à 2014 est présentée à la figure 1 et leur
répartition sectorielle en 2014 à la figure 2.
L’activité microbiologique de l’eau reste l’activité dominante du LSAHE. Cette activité devrait être
accréditée afin de rentabiliser les coûts liés à la qualité et d’améliorer nos performances dans ce
domaine.
8000
7000 6801
6480 6441
6000 5890 5894
5593 5721
5257
5000
4000
3000
2000
1000
0
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
0,43% 0,57%
Microbiobiologie Eaux
18,00%
Microbiologie Aliments
Chimie Eaux
Chimie Aliments
24,00%
Divers 52,00%
Figure 2 : Répartition sectorielle des 6441 dossiers au LSAHE en 2014.
120
100
CT Entéro CTh E coli Staph B cereus LM R.List
80
D.List Salm
60 FAMT
40
ASR
20
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Figure 3 : Résultats et indicateur de performances des essais interlaboratoires pour la microbiologie
des aliments.
2. Activités commerciales
En 2014, le nombre de contrats a augmenté (38 contrats en janvier 2014 et 44 contrats en janvier
2015).
Dans une perspective de croissance, le LSAHE a ciblé les points suivants :
- Elargir nos parts de marché au niveau des appels d’offres comme la SONES par la mise en
place d’une politique de prix plus compétitif.
- Investir sur la chimie pour attaquer le marché des métaux lourds, hydrocarbures, vitamines,
histamine.
3. Point qualité
Les actions réalisées dans le plan d’amélioration continue défini par le laboratoire sont les suivantes :
- 16 non conformités ont été relevées en routine pour l’année 2014 dont 5 réclamations clients.
- 1 revue de direction réalisée : 02 audits internes ont été réalisés au niveau du laboratoire : un
audit complet et un audit de suivi.
3.2. Expertise
Le LSAHE a également entrepris en 2014-2015 l’organisation pratique d’un circuit de préparation et
d’envoi d’échantillons dans 11 laboratoires de l’Afrique de l’Ouest dans le cadre du programme
PACIR (Programme d’Appui au Commerce et intégration Régionale).
CODINORM (Organisme national de normalisation de Côte d’Ivoire) a édité un ensemble de projets
de normes de spécifications techniques en appui au développement de filières non conventionnelles de
certaines productions agricoles dans le cadre du Programme d’Appui au Commerce et intégration
Régionale (PACIR) financé par l’Union européenne. Une des exigences de cette norme internationale
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est que les laboratoires puissent être en mesure de surveiller la validité et la qualité des résultats de
leurs essais en participant à des programmes de comparaisons interlaboratoires (essais d’aptitude). Or
il n’existe pas actuellement de circuits organisés spécifiquement sur ces produits qui font
essentiellement l’objet d’échange au niveau de l’Afrique de l’Ouest. Un des volets de ce programme
est donc l’organisation d’essais interlaboratoires sur ces produits sur les principaux critères de qualité
définis dans les normes CODINORM. Ce volet a été confié au LSAHE pour l’expertise qu’il a acquise
en la matière. Les matériaux de référence étaient la semoule de mil et attiéké déshydratés.
Le LSAHE a procédé au contrôle qualité de la semoule de mil non dopé. Nous avons ensuite dopé des
échantillons avec une souche d’E. coli référencée et procédé à des contrôles réguliers (contrôle
homogénéité et stabilité). Nous avons ensuite procédé au conditionnement et à l’expédition des
échantillons. L’organisation de ce premier circuit a été un succès et les résultats obtenus par les
différents laboratoires ont montré une performance acceptable de l’ensemble des laboratoires
participants pour la recherche d’E. coli sur l’échantillon de farine de mil dopé.
Une performance acceptable de l’ensemble des laboratoires participants pour le dénombrement de la
flore aérobie mésophile totale (FAMT) et Bacillus cereus sur l’échantillon de farine de mil. A noter
que l’analyse statistique des résultats des autres germes (E. coli, coliformes, staphylocoques, levures..)
n’a pu être réalisée du fait de la grande dispersion des résultats obtenus.
Une performance acceptable de l’ensemble des laboratoires participants pour les paramètres de la flore
aérobie mésophile totale (FAMT), des moisissures, des bactéries sulfito-réductrices et de Bacillus
cereus sur l’échantillon d’Attiéké déshydraté.
Conclusion
Le maintien de l’équilibre financier du LSAHE passe par (i) la mise en place d’une politique de prix
plus compétitif, (ii) un investissement en matériel pour la chimie (SAA, HPLC), (iii) une meilleure
gestion des stocks de réactifs et milieux de culture.
L’accréditation de la microbiologie de l’eau s’avère nécessaire compte tenu de la demande et du
volume d’activités dédié.
Personnel du service
Personnel du service
Responsable : Dr Mamadou Korka Diallo
Collaboration technique : Dr Ndèye Anta Dicko Thiam
Infirmière : Mme Fatou Bintou Badji
Introduction
Le centre médical regroupe différents activités :
- le service médical chargé de la prise en charge médicale du personnel de l’Institut Pasteur de
Dakar et de leurs familles
- la médecine du travail
- le centre antirabique
- le centre de vaccinations internationales
Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec Total
Consultations
médicales du 65 84 86 95 84 89 93 99 112 94 89 115 1 105
personnel
Consultations
famille de 70 95 84 98 97 84 75 57 74 85 65 75 959
personnel
Consultations
de médecine du 8 4 25 30 39 35 68 15 14 28 11 12 289
travail
Vaccins Janv Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aout sept Oct Nov déc Total
Fièvre jaune 328 323 377 415 380 490 600 770 473 470 349 317 5 292
Hépatite B 109 132 132 142 90 118 108 106 124 137 100 123 1 421
BCG 77 94 83 120 106 110 120 170 83 0 0 0 963
Fièvre typhoïde 36 36 62 82 33 50 42 75 61 56 41 47 621
Méningite 50 50 53 109 67 86 85 156 120 62 74 66 978
IDR 264 302 343 463 309 260 160 0 0 80 201 193 2 575
Personnel de l’Unité
Direction et Pharmacien Responsable : Dr Nathalie Robineau
Responsable Production : Djibril Ndiaye
- Chef d’équipe : Adama Sarr Ndiaye
- Techniciens supérieurs : Assane Soumaré, El Hadji Oumar Seck, Adama Camara, Kader
Cissé, Cherif Sylla
- Agents de laboratoire : Lamine Sambou, Ndick Dione, Demba Sene
- Manœuvre : Amadou Dia
Responsable LCQ : Dr Antoine Marie Diatta
- Techniciens supérieurs : Ramata Fall Diallo, Nassanssou Faye Coulibaly, Khadidiatou
Coundoul Gadji, Serge Isaac Amdy Faye
- Manœuvre : Mamadou Dia
Responsable AQ-UVFJ : Mme Marième Dia
Responsable projet : Lamine Sene (de janvier à mai) – Cheikh Mbaye (de août à novembre)
L’Institut a, depuis 1937, une mission originale de production de vaccin amaril. Il est le seul des
quatre producteurs de vaccins antiamarils dans le monde pré-qualifiés par l’OMS : Sanofi-Pasteur
(France), Bio Manguinhos (Brésil), l'Institut Chumakov (Russie), à être situé en Afrique.
Le projet de construction d’une nouvelle unité de production pour remplacer l’unité actuelle, mise en
service depuis près de 30 ans, a été baptisé projet AfricAmaril. Deux faits important ont bousculé les
prévisions faites fin 2013.
Au mois de février, au cours d’une entrevue avec une délégation du Conseil de Fondation, le Président
de la République, Monsieur Macky SALL, a, au titre de l’appui du Sénégal à ce projet, attribué un
terrain de 1,7 Ha sur le site du Pôle urbain de Diamniadio et du Lac Rose et une subvention de
1milliard de CFA.
Cet appui a entraîné le changement de site du projet (prévu sur le site de Mbao), l’interruption du
processus de sélection de l’Assistance à Maitrise d’Ouvrage (AMO), la mise à jour du dossier d’appel
d’offres et la relance de cet appel d’offres en octobre 2014.
Les activités de l’unité du vaccin fièvre jaune font l’ojet d’un rapport spécifique.
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Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés
Rapport 2014, Institut Pasteur de Dakar
Service informatique
Personnel
Responsable : Mme Haby Sarr Njiwa
Adjoint (Administrateur systèmes et réseaux) : M. Demba Dioum
Technicien Helpdesk : M. Mamadou Moustapha Thiaw
Introduction
La mission principale du Service informatique est d'assurer la disponibilité, la sécurité et l’évolution
du système d’information et des moyens de télécommunications pour l’ensemble des unités et services
de l’Institut Pasteur de Dakar.
Le Service s'occupe plus particulièrement des activités suivantes:
- l'étude, la conduite et la réalisation de projets liés à l'informatique ;
- l'acquisition des biens et services informatiques ;
- l'exploitation des infrastructures qui comprend :
o la définition et la maintenance des configurations hardware et software ;
o la disponibilité et la sécurité du réseau et des installations ;
o la sauvegarde, la restauration et l'archivage des données ;
o la gestion des équipements ;
- la formation et l'assistance aux utilisateurs.
Pour assurer ces tâches, le Service Informatique compte 3 personnes : le chef du service, un
administrateur systèmes et réseaux (adjoint au chef de service) et un technicien helpdesk.
L'année 2014 a été assez dense pour le Service Informatique. Nous avons participé à des projets
présentant un enjeu important pour l’Institut (remise en service du LSAHE après un incendie,
réorganisation de l’armoire informatique du LABM, mise en place du centre de prélèvements annexe
du LABM, réunion régionale des IP d’Afrique…).
1. Activités principales
L’administration des systèmes et réseaux, la gestion du parc informatique, le développement de
logiciels et d’applications spécifiques, le support aux utilisateurs et la mise sous assurance qualité des
services offerts aux clients constituent les activités principales du service informatique.
- Gestion et mises et à jour du serveur sous Linux CentOS 5 et des services nécessaires au
fonctionnement de la messagerie électronique, du service web, du filtre anti-spam, du serveur
DNS et du filtre des connexions internet.
- Gestion et mise à jour de VMware Virtual Center pour l’administration de l’infrastructure des
machines virtuelles.
- Gestion et mises et à jour du serveur sous Linux CentOS 6 et des services nécessaires au
fonctionnement d’un serveur d’applications, du serveur WEB intranet et d’outils
d’administration réseaux.
- Migration des platines du SYSLAM vers la mise en place des clients légers pour le LABM.
- Mise en place d’alertes SMS pour le rendu des résultats, paiement par carte bancaire et test
pour la carte O de la mutuelle santé de la Sonatel pour le LABM.
En 2014, nous avons également rédigé le cahier des clauses techniques particulières pour la mise en
place d'un centre de données (Datacenter) et la virtualisation des ressources (serveurs, stockage et
machines clientes).
Dans l’optique de la rationalisation des impressions et de la réduction des coûts induits par ces
dernières et sur la demande de la DAF nous avons proposé la suppression des imprimantes
individuelles et leur remplacement par des imprimantes de grande capacité pouvant fonctionner en
réseau. C’est ainsi que du 12 au 17 février 2014, 7 nouveaux copieurs/imprimantes en réseau ont été
installés. Un copieur supplémentaire a été par la suite installé au bâtiment Anapath.
Les licences de produits Microsoft utilisés dans le campus ont été régularisées avec l’acquisition
d’office 365 et la mise à jour des licences OS manquantes.
1.5. Soutien logistique à la réunion régionale des Instituts Pasteur d’Afrique et Instituts
associés et à la première journée scientifique de l’Institut Pasteur de Dakar
Du 18 au 20 juin 2014, se sont tenues la réunion régionale des Instituts Pasteur d’Afrique et la
première journée scientifique de l’Institut pasteur de Dakar.
Le service informatique a apporté un soutien logistique et une assistance technique au cours de ces
trois journées intenses.
Ce soutien s’est traduit par :
- la mise en ligne sur le site internet de l’Institut du programme de ces journées ainsi que la
biographie des différents intervenants ;
- la mise en place de toute la logistique informatique (ordinateurs portables, vidéoprojecteurs,
appareil de visioconférence) ;
- l’organisation d’une visioconférence sur le site de la réunion (hôtel) ;
- le support technique aux intervenants tout au long trois journées ;
- la récupération des présentations des différents intervenants pour en créer un support
numérique ;
- la mise en ligne des différentes présentations sur le site Internet.
2. Missions
Mme Haby SARR
- 6 au 13 septembre 2014 : Formations « Office 365 Administrateur » et « Office 365
Utilisateur » à Paris.
3. Conclusion et Perspectives
L'année 2014 a été assez riche pour le Service Informatique. Nous avons participé à des projets
présentant un enjeu important pour l’Institut.
Les perspectives dégagées pour l’année 2015 sont :
- mise en place d’un centre de données avec le renouvellement du parc de serveurs et la
mise en place d’une baie de stockage,
- mise en place d’un Plan de Reprise d’Activités (PRA),
- amélioration de la vitesse d’accès à l’Internet,
- mise en place de serveurs de calcul pour le pôle bioinformatique-biostatistique,
- mise à jour du site web,
- déploiement d’office 365 et des outils de travail collaboratif qu’il inclut (intranet, sites
d’équipes, agenda partagé, messagerie unifiée, GED, etc.),
- étude de la mise en place d’une sauvegarde automatique des données,
- amélioration de la bande passante réseau avec le renouvellement des switchs d’accès des
bâtiments et modernisation éventuelle du câblage informatique à l’intérieur des bâtiments
afin de mieux tirer profit de l’installation de la fibre optique et déployer des projets futurs.
Service Qualité
Personnel du service
Introduction
Les activités du Service Qualité en 2014 se sont réalisées dans un contexte général marqué par une
forte présence au niveau du laboratoire d’analyses de biologie médicale dans sa démarche
d’accréditation et de l’unité du vaccin fièvre jaune avec l’accompagnement de la nouvelle responsable
qualité. Il s’est agi également d’accompagner les unités de recherche qui venaient de s’engager
formellement dans la démarche qualité suite aux revues de direction 2013 tenues en début 2014.
1. Activités de service
Au niveau général, le service qualité :
- pilote et coordonne le système qualité;
- participe aux activités de coordination (réunions, séance de travail ou de sensibilisation à la
qualité) ;
- vérifie l’ensemble de la documentation qualité des différents services avec environ 1620
documents au total dont 255 revus en 2014 ;
- assure la veille normative en collaboration avec les services et laboratoires ;
- planifie et coordonne le programme d’audits internes dont 23 audits réalisés en 2014 sur 25
programmés ;
- réalise des audits en tant qu’auditeur interne ;
- planifie et coordonne les revues de Direction dont 14 réalisées sur 14 programmées ;
- coordonne et s’assure du suivi fiches de non-conformité impliquant plusieurs services
(14 dossiers traités en 2014) ;
- participe aux activités du Comité Hygiène et Sécurité (CHS).
Audits internes
Revues de direction
25 Non-conformité inter-services 23
22
20 20
20
14 14
15
11
9
10
5
4 4
5 3
0
2011 2012 2013 2014
Figure 1 : Evolution des processus qualité entre 2011 et 2014
3. Perspectives
L’année 2014 a été marquée par un important travail d’accompagnement des unités de recherche, du
laboratoire d’analyses de biologie médicale dans sa démarche d’accréditation et de l’unité du vaccin
fièvre jaune.
Pour l’année 2015, il s’agira d’une part de faire progresser la qualité à tous les niveaux et d’autre part
de poser les bases pour étendre la qualité à la prise en compte des problématiques santé, sécurité et
environnement à travers un projet de service qualité, hygiène, sécurité et environnement en
collaboration avec toutes les parties intéressées.
Personnel du service
Responsable : M. Mamadou DIAKITE
Technicien supérieur : M. Michel Matar FAYE
Introduction
En 2014, l’organisation du service de métrologie s’est appuyée sur deux personnes : le responsable du
service et un technicien supérieur recruté en septembre 2013.
L’année 2014 a été marquée par une forte demande d’interventions métrologiques des différentes
unités et laboratoires notamment:
- l’Unité de production du Vaccin Fièvre Jaune (UVFJ) ;
- la requalification de tout l’appareillage critique détruit lors de l’incendie survenu au
LSAHE afin de permettre la reprise rapide de ses activités dans les conditions optimales ;
- la formation et l’habilitation du nouveau technicien supérieur sur les différentes grandeurs
utilisées au SM.
L’objectif principal du service qui était de mettre sous contrôle métrologique 75% du parc des
appareils de l’IPD a pu être atteint en 2014 grâce au nouveau technicien supérieur et la coopération et
l’implication des correspondants métrologie des différents services.
1. Activités de service
Les activités principales du Service de Métrologie sont la qualification, la vérification et l’étalonnage
des équipements critiques et moyens de mesure et d’essai (ECME) concernant les grandeurs
suivantes :
- masse : étalonnage de poids, vérification de balance et calibration de pipettes ;
- température et humidité : étalonnage de thermomètre, vérification d’enceintes climatiques et
qualification de four et d’autoclaves ;
- particules : qualification et classification périodique de salles propres et vérification de
hottes et PSM ;
- pression : vérification de manomètre à colonne d’eau ;
- vitesse : vérification de centrifugeuse et homogénéiseur ;
- gaz : vérification du taux de CO2 dans les incubateurs.
L’année 2014 est marquée par une forte demande d’interventions (734 en 2014 vs 274 en 2011 soit
une augmentation de 166%) qui s’explique par :
- les écarts critiques relevés lors des d’audits,
- l’incendie au LSAHE,
- une plus grande implication des responsables de laboratoire,
- les changements intervenus sur la périodicité de vérification de certains appareils.
800 734
600
407
400 326
276
200
0
2011 2012 2013 2014
La répartition des différentes prestations selon les entités est présentée à la figure 2. On peut noter :
- l’Unité de vaccin fièvre jaune (production et contrôle du vaccin antiamaril stabilisé) reste le
« principal client » du Service de métrologie (251 prestations) ;
- l’expertise métrologique est sollicitée par des établissements extérieurs à l’IPD comme le
laboratoire de bactériologie-virologie de l’Hôpital Aristide LE DANTEC.
Par ailleurs, en tant que laboratoire d’étalonnage, la norme ISO 17025 version 2005 qui nous régit
exige de mettre en place un système de management de la qualité efficace avec un système
documentaire bien maîtrisé afin de garantir la qualité de nos interventions qui passe par une bonne
traçabilité.
C’est ainsi qu’on a entrepris avec le technicien de procéder à la refonte du système documentaire du
service pour être en adéquation avec la norme et ceci par une nouvelle version du manuel qualité du
service et la création de nouvelles procédures.
160 148
140 128 123
120 104
100 79
80 64
60
40 20 18 18 16 12
20 4
0
Figure 2 : Distribution des 734 prestations du service de métrologie selon l’entité (2014)
2. Assurance qualité
Le nombre important d’écarts relatifs à la documentation constatés à la suite des audits internes, a
donné l’opportunité au service de métrologie de procéder à la refonte du système documentaire afin
d’être en conformité avec les exigences relatives au management qualité de la norme ISO 17025.
C’est ainsi qu’à la suite des deux audits internes, nous avons poursuivi la mise à jour documentaire qui
passait par la clôture de la plupart des écarts qui en sont issus avec 17 nouvelles procédures rédigées et
7 autres qui restent assujetties à la finalisation du manuel qualité.
Dans le cadre de l’amélioration continue, le service a participé à des rencontres inter-services (pôle
virologie et Unité de vaccin fièvre jaune) dans le but d’harmoniser les positions par rapport au respect
de la périodicité du calendrier de vérification, afin de lever les écarts liés à la métrologie.
Plusieurs demandes formulées dans le sens de réaménager le local du SM sont restées insatisfaites.
L’audit BPF de Roland Guinet a souligné comme axe d’amélioration une réhabilitation du local du
SM pour une meilleure prise en charge des appareillages lors des interventions.
4. Perspectives et conclusion
Le développement du Service de Métrologie passe par (i) le réaménagement des locaux du Service
selon les exigences de la norme ISO 17025, et l’acquisition d’un nouveau bain d’étalonnage pour
basse température, et d’un appareil « KAYE multi usage » pour qualifier autoclaves, fours et chambres
froides.
Enfin, l’activité du Plateau technique commun au cours de l’année 2014 se résume à l’utilisation du
thermocycleur pour la RT-PCR.
Enseignements et formations
Unité d’immunologie
Enseignements
Mme Aïssatou Touré
- Cours sur l'immunologie du paludisme (Institut Santé et Développement) : 8H
- Cours sur l'éthique médicale et l’éthique de la recherche (Institut Santé et
Développement) : 20H
- Cours sur l’éthique de la recherche : Institut Pasteur : 20 H.
Unité d’immunogénétique
Enseignements
M. Alioune Dieye
- Immunologie fondamentale, 3ème Année Pharmacie (10 heures par an)
- Immunologie appliquée, 4ème Année Pharmacie Option : Biologie (5 heures par an)
- Immunologie appliquée, 5ème Année Pharmacie Option : Biologie (5 heures par an)
- UE Bioéthique et Ethique, DES Chirurgie (4 h par an)
- Module transversal «Ethique» (5 h par an) : Ecole doctorale “Sciences de la vie, de la santé et
de l’environnement”, Université CA Diop de Dakar :
- UE Bioéthique et Ethique du Master d’Immunologie et Infection (20 h par an)
- UE Interactions Immunologie-Environnement, Master d’Immunologie et Infection (20 h/an).
- UE Immunologie anti-infectieuse, Master d’Immunologie et Infection (10h par an).
- UE Immunologie fondamentale, Master d’Immunologie et Infection (10 h par an).
- DES de Dermatologie (Immunologie)
M. Gora Diop
- Cours de Génétique du développement : Licence L2 Sciences de la Vie et de la Terre : SVT-
L2BCGS, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. 80h
par an.
- Cours de Génétique cellulaire et moléculaire : Licence L3 Sciences de la Vie et de la Terre :
SVT-L2BCGS, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar.
80h par an.
Cours de Parasitologie moléculaire : Master 2 Biologie animale Option : Parasitologie. 80h/
an.
M. Babacar Mbengue
- Cour d’Immunologie 5e année de pharmacie option Biologie FMPO/UCAD
- Immunité anti cancéreuse (4h), Bases Immunologiques de la Vaccination (4h), Nutrition et
Immunité (4h), Déficits Immunitaires primitifs (4h)
- Cour d’Immunologie antiparasitaire Master Immunologie et Infection FMPO/UCAD (20h)
- Maturation des lymphocytes (6h) Master d’Hématologie FMPO/UCAD
Ndiaye Diallo R
- Enseignement de Génétique en PCEM1 et PCEP1 (10H)
- Enseignement de Biologie moléculaire en PCEM2 (12H)
- Enseignement de Génie Génétique en PCEP4 (option Industrie) (10H)
Mlle Emarole Madingou Bissombolo, Stage de Master de Biologie animale Option : Parasitologie.
Département de Biologie animale, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta
DIOP de Dakar. Thématique : Étude de la distribution des allèles EBA-175 dans deux zones
d'endemicité différente du Sénégal et association avec les formes cliniques du paludisme. Date
de début : 14 Janvier 2014, date de Fin : décembre 2015. Directeur de mémoire: Pr A. Dieye,
Co-directeur : Dr Gora DIOP
Mlle Maimouna Diop, Stage de Master de Biologie animale Option : Génétique des populations,
Département de Biologie animale, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta
DIOP de Dakar. Thématique : Evaluation de l’activation et de l’apoptose des lymphocytes T et
B sanguins dans le cancer du col utérin : impact de la chimiothérapie anticancéreuse. Date de
début : 14 Janvier 2014, date de Fin : décembre 2014. Directeur de mémoire: Pr A. Dieye, Co-
directeur : Dr Babacar Mbengue
M. Paulin Kpodji, Préparation du Master d’Immunologie et Infection, Faculté de Médecine, de
Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Thème : Immunologie et
Immunopathogenèse du Paludisme. Titre : Evaluation de la réponse anticorps IgG dirigée contre
les candidats vaccins GLURP et LSA3 dans le paludisme simple en milieu urbain à Dakar
(Sénégal), Date de début : Juin 2014, date de fin : décembre 2014. Directeur de thèse : Prof.
Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE
Dr Tatiana Sandrine Y.Y. Hountohotegbe : Préparation du Master d’Immunologie et Infection, Faculté
de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Thème :
Immunologie et Immunopathogenèse du Paludisme. Titre : Evaluation des réponses en sous-
classes d’IgG anti-AMA1 et anti-MSP1p19 dans le paludisme de recrutement hospitalier à
Dakar (Sénégal). Date de début : Mars 2014, date de fin : décembre 2014. Directeur de thèse :
Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE.
Mlle Awa Ly : Préparation du Master d’Immunologie et Infection, Faculté de Médecine, de Pharmacie
et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar Thème : Immunologie des cancers.
Titre : Etude de la relation entre l’activation et l’apoptose lymphocytaire dans le cancer du sein :
influence de la chimiothérapie anticancéreuse. Date de début : Mars 2014, date de fin :
Décembre 2014. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar
MBENGUE
Mlle Ramatoulaye Ndiaye : Préparation du Master d’Immunologie et Infection, Faculté de Médecine,
de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Thème : Immunologie
des cancers. Titre : Evaluation des niveaux d’activation précoce et tardive des lymphocytes du
sang périphérique dans le cancer du sein : influence de la chimiothérapie anticancéreuse.
Prtésenté le 9 janvier 2015. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr
Babacar MBENGUE
logiciel R. Ces ateliers se sont focalisés sur l’utilisation des modéles multivariés à partir d’un
logiciel libre, le logiciel R qui est un logiciel gratuit utilisable et accessible donc à tous,
répondant ainsi aux besoins et aux ressources financières des pays en développement. Il
conduit à l’apprentissage d'un langage de programmation.
Dr Ibrahima Dia :
- Master II d’entomologie agricole, vétérinaire et Médicale de l’école doctorale «Sciences de la
vie et de la Santé de l’UCAD»
- Enseignements en entomologie médicale des agents sanitaires de l'Ecole Nationale de
Développement Sanitaire et Social (ENDSS) les 22 mai, 05 et 06 juin 2014.
- Cours National de Paludologie pour les cadres intermédiaires (2ème et 3ème session)s organisé
par l’lnstitut de Santé Et Développement (ISED) et le Programme National de Lutte contre le
Paludisme (PNLP) sur «l’identification des vecteurs du paludisme» les 27 août et 16 décembre
2014.
- Cours National de Paludologie au Niger organisé par le CERMES sur les thèmes : «la
sensibilité des vecteurs aux insecticides au Sénégal» et «la lutte contre les vecteurs du
paludisme au Sénégal : l’exemple des AID» les 25 et 26 novembre 2014.
Service assurance-qualité
Séances de formation et sensibilisation à l’Institut Pasteur de Dakar
- sensibilisation sur les indicateurs de performance pour le Service Médical & Centre de
Vaccination International, le 18 mars 2014 ;
- sensibilisation des nouveaux recrus de l’IPD sur le système qualité et le système documentaire
de l’IPD, le 15 mai 2014 ;
- sensibilisation des agents et personnels techniques du LABM sur les Bonnes Pratiques de
Nettoyage, le 11 septembre 2014 ;
- sensibilisation des étudiants en recherche sur les Bonnes Pratiques de Laboratoire lors de la
journée d’intégration 2014, le 19 septembre 2014 ;
- sensibilisation sur le système qualité et le système documentaire de l’IPD pour le chef de
projet et le stagiaire de l’UVFJ, le 08 octobre 2014 ;
- formation des étudiants en recherche de l’IPD sur le thème « Qualité en recherche » organisée
par la Direction Scientifique, les 14 et 21 novembre 2014.
- formation sur le module Assurance qualité du Réseau Ouest Africain des Laboratoires
(RESAOLAB) pour dix-sept (17) personnes des laboratoires des Centre d’Information, de
Prospectives et de Conseils (CIPEC) du Bénin ; du 11 au 15 Août 2014 à Cotonou au Bénin.
Service informatique
Accueil d’étudiants et stagiaires
M. Mouhamédou Moustapha Diop du 03 mars au 06 juin 2014, étudiant en master Réseaux et
Systèmes Informatiques sur le sujet suivant : développement d’un outil de gestion des demandes
de travaux adressées au Service Technique et infrastructure et au Service de Maintenance
Scientifique.
Melle Halima Sadya Sèye, du 18 août au 30 septembre 2014, étudiante en 3ème année de génie
informatique à l’université de Thiès.
Publications et Communications
Les noms des auteurs appartenant à l’Institut Pasteur de Dakar sont soulignés.
Les publications et communications sont regroupées par laboratoires.
Quand les auteurs d’une même publication appartiennent à différents laboratoires de l’IPD, celle-ci a
été répertoriée (i) dans le laboratoire d’appartenance du premier auteur, (ii) si le premier auteur
n’appartenait pas à l’IPD, dans le laboratoire d’appartenance du dernier auteur, (iii), si ni le premier ni
le deernier auteur n’appartenaient à l’IPD, dans le laboratoire d’appartenance de l’auteur ayant le
meilleur rang.
Development of a Usutu virus specific real-time reverse transcription PCR assay based on
sequenced strains from Africa and Europe.
Nikolay B, Weidmann M, Dupressoir A, Faye O, Boye CS, Diallo M, Sall AA.
J Virol Methods. 2014 Mar;197:51-4. doi: 10.1016/j.jviromet.2013.08.039. Epub 2013 Sep 13.
Molecular evolution of Zika virus during its emergence in the 20th century.
Faye O, Freire CCM, Iamarino A, Faye O, de Oliveira JV, Diallo M, Zanotto PM, Sall AA.
PLoS Negl Trop Dis. 2014 Jan 9;8(1):e2636. doi: 10.1371/journal.pntd.0002636.
Rapid molecular assays for the detection of yellow fever virus in low-resource settings.
Escadafal C, Faye O, Sall AA, Faye O, Weidmann M, Strohmeier O, von Stetten F, Drexler J,
Eberhard M, Niedrig M, Patel P.
PLoS Negl Trop Dis. 2014 Mar 6;8(3):e2730. doi: 10.1371/journal.pntd.0002730. eCollection 2014
Mar.
Validation of a structural comparison of the antigenic characteristics of Usutu virus and West
Nile virus envelope proteins.
Nikolay B, Fall G, Boye CS, Sall AA, Skern T.
Virus Res. 2014 Aug 30;189:87-91. doi: 10.1016/j.virusres.2014.05.018. Epub 2014 May 26.
Vector Competence of Culex neavei and Culex quinquefasciatus (Diptera: Culicidae) from
Senegal for Lineages 1, 2, Koutango and a Putative New Lineage of West Nile virus.
Fall G, Diallo M, Loucoubar C, Faye O, Sall AA.
Am J Trop Med Hyg. 2014 Apr;90(4):747-54
Communications orales
Molecular evolution of Zika virus during its emergence in the 20th century
Faye O, Caio CMF, Faye O, Oliveira JV, Zanotto PMA, Diallo M, Sall AA.
2 – 5 Avril 2014 16th ICID Conférence in Cape Town.
Genotypic and phenotypic characterization of West Nile virus 1, 2, Koutango and putative new
lineages in Africa.
Fall G, Diallo M, Faye M, Loucoubar C, Jimenez Clavero MA, Dia M, Dupressoir A, Faye O,
Sall AA.
Scientific Symposium of the Institut Pasteur International Network.
Institut Pasteur 10 au13
Septembre 2014, Paris-France
Respiratory viruses associated with patients older than 50 years presenting with ILI in Senegal,
2009 to 2011
Dia N, Richard V, Kiori DE, Cisse AK, Sarr FD, Faye A, Goudiaby DG, Diop OM, Niang MN
BMC Infectious Diseases 2014; 14(1):189.
Communications orales
Genetic characterization of rhinovirus and enterovirus associated with ILI in Senegal: 2012-
2013.
Fall A, Dia N; Ndiaye K; Kiori DE; Kébé O; Khadir Cissé EKA; Diouf Fall A; Mbathio Diop PA;
Fall A; Diene Sarr F; Goudiaby D, Richard V; Ndiaye Niang M
ASLM 2014 Cape Town, South Africa 30 Nov – 5 December, 2014
Unité d’immunologie
Publications
Association of antibody responses to the conserved Plasmodium falciparum merozoite surface
protein 5 with protection against clinical malaria.
Perraut R, Joos C, Sokhna C, Polson H.E. J., Trape J-F, Tall A, Marrama L, Mercereau-Puijalon O,
Richard V, Longacre S
PlosOne 2014 9 (7): e101737. doi:10.1371/journal.pone.0101737.
The variant STEVOR protein of Plasmodium falciparum is a red cell binding protein
important for merozoite invasion and rosetting.
Niang M, Bei AK, Madnani KG, Pelly S, Dankwa S, Kanjee U, Gunalan K, Amaladoss A, Yeo
KP, Bob NS, Malleret M, Duraisingh MT, Preiser PR. 2014.
Cell Host and Microbes. 16(1):81-93.
Communications orales
Analyse des réponses immunes humorales (multiplex Magpix/ELISA) de patients paludéens sur
3 sites sentinelles du paludisme en Cote d’Ivoire.
Koffi D, Touré OA, Varela ML, Vigan-Womas I, Beourou S, Djaman JA, PerrautR.
7ème Congrès de la Société Africaine de Parasitologie (SOAP) – 3, 4, 5 décembre 2014, Abidjan,
Côte d’Ivoire
Unité d’immunogénétique
Publications
Evolution of autoantibodies profile in systemic lupus erythematosus according to age and
clinical manifestations
Diallo MS, Mbengue B, Seck A, Ndao AC, Niang MS, Cissoko Y, Thiam A, Diop G, Diallo RN,
Diallo M, Ndongo S, Dièye TN, Cissé M, Kane A, Dièye A.
Ann Biol Clin (Paris). 2014 Jun 1;72(3):351-358.
Mutation N308T of Protein Tyrosine Phosphate SHP-2 in two Senegalese patients with Noonan
syndrome.
Ndiaye R, Ndiaye C, Leye M, Mbengue B, Sy Diallo M, Diop JPD, Faye O, Diop IB, Signaté Sy
H. Journal of Medical Genetics and Genomics 2014; 6(1):6-10.
Profil des réponses auto-anticorps suivant l’âge et la symptomatologie clinique chez des patients
atteints de Lupus Erythémateux.
Diallo M S., Mbengue B, Seck A., Ndao Ac., Sylla Niang M., Cissoko Y, Thiam A., Diop G.,
Ndiaye Diallo R., Diallo M., Ndongo S., Ndiaye Dieye T., Cisse M, Kane A., Dieye A.
Annales de Biologie Clinique. 2014. 72(3):351-8. doi: 10.1684/abc.2014.0963.
Genetic Diversity of Breast Cancer in Senegalese Women: New Insight from Somatic Mutations
Mbaye F, Dem A, Fall M, Diop G, Mbengue B, Diallo RN, Niang MS, Kane M, Ka S, Dieye A,
Sembene M.
Journal of Health Science 2014, 4(2): 25-33
Etude du codon 72 du gène p53 dans la prédisposition au cancer du col de l’utérus au Sénégal.
Ndiaye R, Dem A, Mbaye PM, Guèye PM, Diop G, Diop PA, Diop M, Faye O, Afoutou JM.
Bulletin du Cancer 2014,101 (9):789-94
Communications orales
Le polymorphisme rs1044925 du gène ACAT1 dans la variabilité des paramètres lipidiques chez
les donneurs de sang au Sénégal.
Ndiaye R, Gueye Tall F., Gueye PM., Diop JPD., Mbengue B., Diop G., Thiam A., Faye O.,
Lopez-Sall P., Dieye A., Cisse A., Diop PA.
7èmes Assises de Génétique Humaine et Médicale, 29 -31 Janvier 2014, Bordeaux, France
Thèses et mémoires
Thèses de Doctorat d’Etat en Pharmacie
Analyse de la réponse anticorps anti-mérozoïtes dans le paludisme de recrutement hospitalier à
Tambacounda (Sénégal)
Oumar KA.
Présentée par Oumar Ka le 8 mars 2014.
Etude du polymorphisme du codon 72 du gène P53 comme facteur de risque dans les cancers de
la cavité buccale su Sénégal
Seydi Abdoul Ba
Présentée le 16 août 2014.
Early-warning health and process indicators for sentinel surveillance in Madagascar 2007-2011
Rajatonirina S, Rakotomanana F, Randrianasolo L, Razanajatovo NH, Andriamandimby SF,
Ravolomanana L,, Randrianarivo-Solofoniaina AE, Reynes JM, Piola P , Finlay-Vickers A, Heraud
JM, Richard V
Online J Public Health Inform. 2014 Dec 15;6(3):e197.
Effects of the kdr resistance mutation on the susceptibility of wild Anopheles gambiae
populations to Plasmodium falciparum: a hindrance for vector control
Ndiath MO , Cailleau A Diedhiou SM, Gaye A, Boudin C, Richard V, Trape J-F, Malar J 2014
13:340 doi:10.1186/1475-2875-13-340.
Increase in the Number of Tuberculosis Cases Treated following Tuberculin Skin Testing in
First-Year Schoolchildren in Madagascar.
Ratovoson R, Raharimanga V, Ratsitorahina M, Ramarokoto H, Rajatonorina S, Rasolofo V,
Richard V
Plos One 2014 Apr 17;9(4):e95494. doi: 10.1371/journal.pone.0095494.
The rise and fall of malaria in a west African rural community, Dielmo, Senegal, from 1990 to
2012: a 22 year longitudinal study.
Trape JF, Tall A, Sokhna C, Ly AB, Diagne N, Ndiath O, Mazenot C, Richard V, Badiane A,
Dieye-Ba F, Faye J, Ndiaye G, Diene Sarr F, Roucher C, Bouganali C, Bassène H, Touré-Baldé A,
Roussilhon C, Perraut R, Spiegel A, Sarthou JL, da Silva LP, Mercereau-Puijalon O, Druilhe P,
Rogier C.
Lancet Infect Dis. 2014 May 6. pii: S1473-3099(14)70712-1. doi: 10.1016/S1473-3099(14)70712
Thèses et mémoires
Facteurs de risque du paludisme à Dielmo et Ndiop sur la période 2008-2012.
Fall A
Mémoire de Master 2 de statistiques appliquées, Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal.
First report of Culex tritaeniorhynchus Giles, 1901 (Diptera : Culicidae) in the Cape Verde
Islands.
Alves J, de Pina A, Diallo M, Dia I.
Zoologia Caboverdiana. 2014, 5 (1): 14-19.
Oral susceptibility of Aedes aegypti (Diptera: Culicidae) from Senegal for dengue serotypes 1
and 3 viruses.
Gaye A, Faye O, Diagne CT, Faye O, Diallo D, Weaver SC, Sall AA, Diallo M.
Trop Med Int Health. 2014 Nov;19(11):1355-9.
Population genetics of two key mosquito vectors of rift valley Fever virus reveals new insights
into the changing disease outbreak patterns in Kenya
Tchouassi DP, Bastos ADS, Sole CL, Diallo M, Lutomiah J, Mutisya J, Mulwa F Borgemeister C,
Sang R, Torto B
PLoS Negl Trop Dis. 2014 Dec 4;8(12):e3364. doi: 10.1371/journal.pntd.0003364. eCollection
2014 Dec.
Prominent intraspecific genetic divergence within Anopheles gambiae sibling species triggered
by habitat discontinuities across a riverine landscape.
Caputo B, Nwakanma D, Caputo FP, Jawara M, Oriero EC, Hamid-Adiamoh M, Dia I, Konate L,
Petrarca V, Pinto J, Conway DJ, Della Torre A.
Mol Ecol. 2014 Sep;23(18):4574-89. doi: 10.1111/mec.12866. Epub 2014 Aug 18.
Reproductive isolation among sympatric molecularforms of An. gambiae from inland areas of
south-eastern Senegal.
Niang HA, Konaté L, Diallo M, Faye O, Dia I.
PLoS One. 2014 Aug 6;9(8):e104622. doi: 10.1371/journal.pone.0104622. eCollection 2014.
Statistical modeling of the abundance 1 of vectors of West African Rift Valley fever in Barkédji,
Senegal
Talla C, Diallo D, Dia I, Ba Y, Ndione J A, Sall AA, Morse A, Diop A, Diallo M
PLoS One. 2014 Dec 01. DOI10.1371/journal.pone.0114047.
Vector Competence of Aedes aegypti and Aedes vittatus (Diptera: Culicidae) from Senegal and
Cape Verde Archipelago for West African Lineages of Chikungunya Virus.
Diagne C, Faye O, Guerbois Mathilde, Knight Rachel, Diallo D, Faye O, Ba Y, DIA I, Faye O,
Weaver Scott, Sall AA, Diallo M.
Am J Trop Med Hyg. 2014 Jul 7. pii: 13-0627. [Epub ahead of print]
Communications affichées
Bionomical characteristics of sympatric populations of Anopheles coluzzii and Anopheles
gambiae from Southeastern Senegal.
Niang EA, Konaté L, Faye O, Diallo M, Dia I.
Symposium scientifique du Réseau International des Instituts Pasteur, Paris, France, 10-13
septembre 2014.
Investigating the mechanisms of DDT and Dieldrin resistance in field population of An. funestus
in Senegal.
Samb B, Wondji CS, Dia I, Konaté L, Faye O.
ASTMH 63rd annual meeting, New Orleans, November 2-6, 2014.
Statistical modelling of Rift Valley fever vectors abundance in a Sahelian area (Barkédji,
Senegal).
Talla C, Diallo D, Dia I, Ba Y, Ndione JA, Sall AA, Morse A, Diop A, Diallo M.
Symposium scientifique du Réseau International des Instituts Pasteur, Paris, France, 10-13
septembre 2014.
Identifying an appropriate PCV for use in Senegal, recents insights concerning Streptococcus
pneumoniae NP carriage and IPD in Dakar
F Ba, A Seck, M Bâ, A Thiongane, MF Cissé, Kh Cissé, M Ndour, P Boisier, B Garin.
BMC Infectious Diseases 2014, 14:627.
Population genetic structure and isolation by distance of Helicobacter pylori in Senegal and
Madagascar.
Linz B, Vololonantenainab CR, Seck A, Carod JF, Dia D, Garin B, Ramanampamonjy RM,
Thiberge JM, Raymond J, Breurec S.
PLoS One. 2014 Jan 30;9(1):e87355. doi: 10.1371/journal.pone.0087355. eCollection 2014.
Communication Orale
Evaluation du taux de portage digestif d’entérobactéries productrices de bêta-lactamase à
spectre élargi d’origine communautaire chez les travailleurs et les porcs de la ferme de Bignona.
Mahou C, Michaud C, Diallo TA, Seck A, Senghor ML, Richard V, Bercion R.
XVèmes Journées Médicales de l’Hôpital Principal de Dakar, 15 au 17 Mai 2014, Dakar, Sénégal.