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Etablissement Inter – Etats d’Enseignement Supérieur

CENTRE D’EXCELLENCE TECHNOLOGIQUE PAUL BIYA


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PREMIERE ANNEE LICENSE GENIE LOGICIEL & SYSTEME ET


RESEAUX
2017-2018

Electronique numérique
Préparé et présenté par Jeannot Claude ABOGO NOGO

Chap1 : Codage des informations

I. Encodage, traitement, décodage


Un ordinateur peut manipuler diverses formes d'information : du texte, de la vidéo,
duson, et plein d'autres choses encore. Et vous devez le savoir, tout cela est stocké… avec des
nombres. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, un ordinateur n'est qu'une sorte de grosse
calculatrice hyper-performante. Et pourtant cela suffit pour permettre d'écouter de la musique,
de retoucher des images, de créer des vidéos, etc. Mais dans ce cas, comment faire la
correspondance entre ces nombres et du son, du texte, ou toute autre forme d'information ? Et
comment fait notre ordinateur pour stocker ces nombres et les manipuler ? Nous allons
répondre à ces questions dans ce cours.

A. Le codage de l'information
Toute information présente dans un ordinateur est décomposée en petites informations
de base, chacune représentée par un nombre. Par exemple, le texte sera décomposé en
caractères (des lettres, des chiffres, ou des symboles). Pareil pour les images, qui sont
décomposées en pixels, eux-mêmes codés par un nombre. Même chose pour la vidéo, qui
n'est rien d'autre qu'une suite d'images affichées à intervalles réguliers. La façon dont un
morceau d'information (lettre ou pixel, par exemple) est représenté avec des nombres est
définie par ce qu'on appelle un codage, parfois appelé improprement encodage. Ce codage va
attribuer un nombre à chaque morceau d'information. Pour montrer à quoi peut ressembler un
codage, on va prendre trois exemples : du texte, une image et du son.

Texte : standard ASCII


Pour coder un texte, il suffit de savoir coder une lettre ou tout autre symbole présent
dans un texte normal (on parle de caractères). Pour coder chaque caractère avec un nombre, il
existe plusieurs codages : l'ASCII, l'Unicode, etc. Le codage le plus ancien, l’ASCII
(American Standard Code for Information Interchange, qui signifie Code américain
normalisé pour l'échange d'information), est intégralement défini par une table de
correspondance entre une lettre et le nombre associé : la table ASCII. De nos jours, on utilise
des codages de texte plus complexes, afin de gérer plus de caractères. Là où l'ASCII ne code

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que l'alphabet anglais, les codages actuels comme l'Unicode (Unicode est un standard
informatique qui permet des échanges de textes dans différentes langues, à un niveau
mondial.) prennent en compte les caractères chinois, japonais, grecs, etc.

Image
Le même principe peut être appliqué aux images : l'image est décomposée en
morceaux de même taille qu'on appelle des pixels. Chaque pixel a une couleur qui est codée
par un nombre entier. Pour stocker une image dans l'ordinateur, on a besoin de connaitre sa
largeur, sa longueur et la couleur de chaque pixel. Une image peut donc être représentée dans
un fichier par une suite d'entiers : un pour la largeur, un pour la longueur, et le reste pour les
couleurs des pixels. Ces entiers sont stockés les uns à la suite des autres dans un fichier. Les
pixels sont stockés ligne par ligne, en partant du haut, et chaque ligne est codée de gauche à
droite.

Son
Pour mémoriser du son, il suffit de mémoriser l'intensité sonore reçue par un
microphone à intervalles réguliers. Cette intensité est codée par un nombre entier : si le son
est fort, le nombre sera élevé, tandis qu'un son faible se verra attribuer un entier petit. Ces
entiers seront rassemblés dans l'ordre de mesure, et stockés dans un fichier son, comme du
wav, du PCM, etc. Généralement, ces fichiers sont compressés afin de prendre moins de
place.

B. Les différents codages : Analogique, numérique et


binaire
Dans les grandes lignes, on peut identifier deux grands types de codages :

Dans le système analogique, une quantité mathématique est exprimée par une
grandeur qui lui est directement proportionnelle. Par exemple, le tachymètre d'une automobile
indique la valeur de la vitesse par la rotation d'une aiguille d'un certain angle. Lorsque la
vitesse "entrée" varie, la position de l'aiguille "sortie" varie également, indiquant la nouvelle
vitesse. L'entrée et la sortie varient constamment. Ainsi, le système analogique est en fait une
"représentation constamment variable".

Dans le système numérique par contre, les quantités sont exprimées par des nombres
fractionnés ou par des symboles, plutôt que par des valeurs proportionnelles. Par exemple,
une montre à affichage numérique indique les heures, minutes, secondes par période d’une
seconde. Il n'y pas de variation continue entre les secondes une et deux, alors qu'il y a une
infinité de divisions entre un et deux. Cette montre indique alors, soit "1" soit "2" et rien entre
ces deux chiffres. Le principe ne change pas pour une montre numérique avec un chronomètre
mesurant au centième de seconde, car il y a également une infinité de divisions entre 0.001 et
0.002. Comme il est impossible d'utiliser une infinité de chiffres pour exprimer une valeur
précise, on utilise souvent un nombre approché. Dans ce système, les valeurs "approchées" et
les sorties apparaissent sur des segments prédéterminés mais on ne peut pas voir les variations
intermédiaires (système sans variation continue).

Mais peu importe le codage utilisé, celui-ci a besoin d'un support physique, d'une
grandeur physique quelconque : le codage analogique a besoin de quelque chose pour
mémoriser un nombre, tandis que le codage numérique a besoin de quelque chose pour

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représenter un chiffre. Et pour être franc, on peut utiliser tout et n’importe quoi. Par exemple,
certains calculateurs assez anciens étaient des calculateurs pneumatiques, et utilisaient la
pression de l'air pour représenter des chiffres ou nombres : soit le nombre encodé était
proportionnel à la pression (codage analogique), soit il existait divers intervalles de pression
pour chaque chiffre (codage numérique). De nos jours, on utilise soit l'aimantation d'un
support magnétique, soit des tensions.

Pour les supports de stockage électroniques, très courants dans nos ordinateurs, le
support en question est une tension électrique. Ces tensions sont manipulées par différents
circuits électroniques plus ou moins sophistiqués. Ces circuits ont besoin d'être alimentés en
énergie. Pour cela, notre circuit possédera une tension qui alimentera le circuit en énergie, qui
s'appelle la tension d'alimentation. Après tout, il faudra bien que notre circuit trouve de quoi
fournir une tension de 2, 3, 5 volts : la tension codant un chiffre ne sort pas de nulle part ! De
même, on a besoin d'une tension de référence valant zéro volt, qu'on appelle la masse, qui
sert pour le zéro. En règle générale, le codage utilisé est un codage numérique : si la tension
est dans tel intervalle, alors elle code tel chiffre.

De nos jours, tous les appareils électroniques et ordinateurs utilisent un codage


numérique ! C'est dû au fait que les calculateurs analogiques sont plus sensibles aux
perturbations électromagnétiques (on dit aussi ils ont une faible immunité au bruit).
Explication : un signal analogique peut facilement subir des perturbations qui vont changer
sa valeur, modifiant directement la valeur des nombres stockés/manipulés. Avec le codage
numérique, les perturbations ou parasites vont moins perturber le signal numérique. La raison
est qu'une variation de tension qui reste dans un intervalle représentant un chiffre ne changera
pas sa valeur. Il faut que la variation de tension fasse sortir la tension de l'intervalle pour
changer le chiffre.

II. Codage des nombres


Les ordinateurs actuels utilisent un codage numérique. Cependant, il ne faut pas croire
que ceux-ci comptent en décimal. Les ordinateurs n'utilisent que deux chiffres, 0 et 1 : on dit
qu'ils comptent en binaire. La raison à cela est simple : cela permet de mieux résister aux
perturbations électromagnétiques mentionnées précédemment. À tension d'alimentation égale,
les intervalles de chaque chiffre sont plus petits pour un codage décimal : toute perturbation
de la tension aura plus de chances de changer un chiffre. Mais avec des intervalles plus
grands, un parasite aura nettement moins de chance de modifier la valeur du chiffre codé
ainsi. La résistance aux perturbations électromagnétiques est donc meilleure avec seulement
deux intervalles.

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Ce codage binaire ne vous est peut-être pas familier. Aussi, dans ce cours, nous allons
apprendre comment coder des nombres en binaire. Mais comme ce cours est une partie de
l’architecture de l’ordinateur et que les mémoires sont codées en hexadécimal, nous parlerons
d’abord des systèmes de numération.

A. Systèmes de numération

On utilise généralement les systèmes de numération suivants:

 Le système décimal utilise les chiffres 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 " base 10" pour


représenter tous les nombres;
 le système binaireutilise les chiffres 0,1 "base 2" pour représenter tous les nombres;
 le système octal avec les chiffres 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 "base 8";
 le système hexadécimal ayant les chiffres 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E, F
"base16".

1. La Représentation Des Nombres positifs


Afin d'éviter toute confusion entre deux systèmes de numération utilisant les mêmes
chiffres, on s'attachera à les représenter :(nombre)Base

 Dans le système décimal

Nous comptons tous en décimal, en base 10, mais comment fonctionne notre mode
comptage réellement ? Comment est construit notre système numérique ? Pour répondre à
cela, reprenons depuis le début : comment avez vous appris à compter à l'école ? Certains
diront que notre base 10 est venue de nos 10 doigts, mais ce qui est sûr c’est qu’il en découle
deux choses :

 Il existe 10 chiffres : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9.
 Avec ces chiffres ont peut compter jusqu'à 9. (La plus haute valeur des chiffres.)

Pour aller au delà de 9 il faut changer de rang. Ça veut dire que si le rang des unités
est plein, on commence le rang des dizaines et on remet les unités à zéro et ainsi de suite.

Par exemple, arrivé à 19, le rang des unités est plein. On ajoute donc une dizaine et on
remet à zéro le rang des unités : on arrive donc à 20.

Parlant de rang des centaines, de dizaines et d'unités. On voit que, une centaine vaut
10 dizaines et qu’une dizaine vaut 10 unités. Plus mathématiquement, un rang est égale au
précédent multiplié par 10.

On peut dire que chaque rang est à une puissance de 10 supérieur au précédent.

De cette manière, le nombre 56 = 50 + 6 mais que l'on peut aussi écrire 56 = 5×101 +
6×100. Ce qu’on vient de faire, c'est décomposer 56 en puissances de 10 (unités, dizaines,
centaines…).

On peut décomposer chaque nombre en puissances de 10 successives. Par exemple,


3506 = 3×103 + 5×102 + 6×100.

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Avec cette explication, vous devez avoir compris qu'en base 10 :

 On change de rang dès que la précédente est à 9.


 On peut décomposer tous les nombres en une somme de puissances de 10.
 Si on décompose un nombre en puissances de 10, c'est parce que 10 est notre base.

Ce dernier point est important car en base 2, il faut décomposer en puissances de deux !

Autre exemple :

Quand on écrit par exemple 1997 et 190,75; cela signifie :

(1997)10 = (1.103 + 9.102 + 9.101 + 7.100 = 1000 + 900 + 90 + 7)10

(190,75)10 = (1.102 + 9.101 + 0.100 + 7.10-1 + 5.10-2)10 = (100 + 90 + 0 + 0.7 + 0.05)10

 Dans le système binaire

Le binaire est le mode de comptage en base 2. Il est utilisé par les ordinateurs, car les
machines ne peuvent comparer que deux valeurs : des 1 et des 0. Si en décimal on a parlé de
rangs (unités, dizaines, centaines…), en binaire on emploie le mot « bit » (contraction de
« binary-digit », signifiant simplement « rang binaire »). Par exemple, on dira en base 2 que le
nombre « 10011 » s'étale sur 5 bit.

En binaire chaque rang ne peut prendre que deux valeurs (il pouvait en prendre dix
en décimal). Donc, dès que le rang atteint sa deuxième – la plus haute – valeur on change de
rang. En binaire, un rang commence à 0 et se termine à 1.

Comptons en binaire jusqu'à dix :

valeur en équivalent en
explications :
décimal : binaire :
0 0 logique !
1 1 simple !
Le premier rang a atteint le maximum autorisé ! Qu'à cela ne
2 10 tienne, on passe au rang suivant. On met le second à 1 et on
remet le premier à 0.
3 11 On re-remplit le rang 1.
Le rang 1 est plein, mais le 2 aussi ! On passe donc au
4 100 troisième et on remet les précédents à 0 (comme on le fait
lorsque l'on passe de 0999 à 1000, par exemple).
5 101
6 110 On procède de même.
7 111
8 1000 On entame le quatrième rang.
9 1001 On recommence au premier…

5
valeur en équivalent en
explications :
décimal : binaire :
10 1010 On rempli les rangs.

Tout comme en base 10 chaque rang est une puissance de 10, vous pouvez en
comprendre que chaque bit représente une puissance de 2.

Exemple :

(11101)2 = (1.24 + 1.23 + 1.22 + 0.21+ 1.20)2

(111,011)2 = (1.22 + 1.21 + 1.20 + 0.2-1+ 1.2-2 + 1.2-3)2

 Dans le système octal

(567)8 = (5.82 + 6.81 + 7.80)8

(476,510)8 = (4.82 + 7.81 + 6.80 + 5.8-1 + 1.8-2 + 0.8-3)8

 Dans le système hexadécimal

(5BF)16 = (5.162 + B.161 + F.160)16

(ACD,EF0)16 = (A.162 + C.161 + D.160 + E.16-1 + F.16-2 + 0.16-3)16

D'une manière générale, on peut donc exprimer un nombre (N) dans le système de
numération de base B par :

2. Conversion d'un Système de numération en un autre

a) Base B vers base 10

Il suffit d'additionner les résultats des différentes multiplications précédentes :

 B = 2: (11101)2 = (1.24 + 1.23 + 1.22 + 0.21 + 1.20 )2 = (29)10


 B = 8: (567)8 = (5.82 + 6.81 + 7.80)8 = (375)10
 B = 16: (5BF)16 = (5.162 + B.161 + F.160)16
= (5.162 + 11.161 + 15.160)10 = (1471)10

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b) Base 10 vers base B

 La méthode de la soustraction successive

Cette méthode consiste à soustraire successivement la plus grande puissance de B; par


exemple :

 B = 2 : soit à convertir(165)10 en base 2, on a :

Les puissances successives de 2 sont : 256 128 64 32 16 8 4 2 1

(165)10 = ( 1*27 )2 + (37)10 avec 165-128 = 37 et (128)10 = (27)2

= ( 1*27)2 + (1*25)2 + (5)10 avec 37-32 = 5 et (32)10 = (25)2

= ( 1*27)2 + (1*25)2 + ( 1*22)2 + (1)10 avec 5-4= 1 et (4)10 = (22)2

= ( 1*27)2 + (1*25)2 + ( 1*22)2 + ( 1*20)2 avec (1)10 = (20)2

Puis on remplace les puissances de 2 absentes par des zéros

= ( 1*27)2 + (0*26)2 + (1*25)2 + (0*24)2 + (0*23)2 + ( 1*22)2 + (0*21)2 + ( 1*20)2

On obtient donc :(165)10 = (10100101)2

 B = 16 : soit à convertir(165)10 en base 16

Les puissances successives de 16 sont : 65536 4096 256 16 1

(165)10 = ( A*161 )16 + (5)10 avec 165-160 = 5 et (160)10 = (10*16)10 = (A*161)16

= ( A*161 )16 + ( 5*160)16 avec (5)10 = (5*160)16

On obtient donc :(165)10 = (A5)16

 B = 8 :soit à convertir(165)10en base 8

Les puissances successives de 8 sont : 4096 512 64 8 1

(165)10 = ( 2*82 )8 + (37)10 avec 165-(2*64) = 165-128 = 37 et (128)10 =


(2*82)8

= ( 2*82 )8 + ( 4*81)8 + (5)10 avec 37-(4*8) = 37-32 = 5 (32)10 = (4*81)8

= ( 2*82 )8 + ( 4*81)8 + ( 5*80)8

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On obtient donc (165)10 = (245)8

 La méthode de la division Euclidienne (par une base B)

Cette méthode consiste à diviser le nombre par B autant de fois que cela est nécessaire
pour obtenir : un quotient nul ou la précision recherchée. On écrit les restes dans l'ordre
inverse où ils ont été obtenus.

Divisions euclidiennes par 2

Cette méthode est la meilleure pour la conversion de grands nombres en base 2. Dans
cette méthode :

 On a notre nombre en décimal.


 On le divise par 2 et on note le reste de la division (c'est soit un 1 soit un 0).
 On refait la même chose avec le quotient précédent, et on met de nouveau le reste de
coté.
 On re-itère la division, et ce jusqu'à ce que le quotient soit 0.
 Le nombre en binaire apparaît : on l’écrit en commençant par la fin, par le dernier
reste non nul. Ensuite, on remonte en plaçant les restes que l'on avait. On les place à
droite du premier 1.

Exemple : soit à convertir en binaire le nombre en décimal 164. On a :

 164 ÷ 2 = 82 + 0
 82 ÷ 2 = 41 + 0
 41 ÷ 2 = 20 + 1
 20 ÷ 2 = 10 + 0
 10 ÷ 2 = 5 + 0
 5 ÷ 2 = 2 + 1
 2 ÷ 2 = 1 + 0
 1 ÷ 2 = 0 + 1

On voit apparaître notre nombre binaire en rouge : il faut le lire de bas en haut, et écrire de
gauche à droite, ce qui donne 1010 0100.

Remarque importante

Les deux méthodes précédentes conviennent uniquement pour la conversion de la partie


entière d'un nombre décimal. Quand il y a une partie fractionnaire, il faut la multiplier par B
autant de fois que cela est nécessaire (selon la précision recherchée).

c) Base 2n vers base 2

A l'aide de n bits, on convertit chaque chiffre en base 2 et on juxtapose les résultats

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 Base 8 : Conversion base 8 (octal) vers base 2 (binaire). Base 8 c’est la Base 2n avec
n=3

Ici on va convertir directement chaque nombre en binaire, sur trois bits

(756)8 = 756=(111101110)2
111 101 110

 Base 16c’est Base 2n avecn = 4, d’où conversion base 16 (hexadécimal) vers base 2
(binaire) :

(FA56)16 = FA 5 6 = (1111 1010 0101 0110)2


1111 1010 0101 0110

 Base 2 vers base 2n

Comme précédemment, dans cette conversion, on découpe le nombre binaire en


tranches de n bits, que l'on convertit individuellement.

 Base I vers J

Si I et J sont tous les deux des puissances de 2, on utilise la base 2 comme base relais

Si I et Jne sont pas tous les deux des puissances de 2, on utilise la base 10 comme base
relais.

 Résumé

Décimal Binaire Hexadécimal Octal


0 0000 0 0
1 0001 1 1
2 0010 2 2
3 0011 3 3
4 0100 4 4
5 0101 5 5
6 0110 6 6
7 0111 7 7
8 1000 8 10
9 1001 9 11
10 1010 A 12
11 1011 B 13
12 1100 C 14
13 1101 D 15
14 1110 E 16
15 1111 F 17

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I.3) Arithmétique binaire
Les règles de calcul s'appliquent pratiquement toujours quel que soit le système de
numération utilisé, néanmoins quand un calculateur effectue des opérations arithmétiques, il
faut tenir compte des contraintes suivantes :

 Le format des mots ;


 on ne traite, généralement, que deux nombres à la fois ;
 La retenue.

I.3.1) les quatre opérations

addition retenue soustraction retenue multiplication division reste


0+0=0 0 0-0=0 0 00=0 0 : 0 **
0+1=1 0 0-1=1 1 01=0 0:1=0 1
1+0=1 0 1-0=1 0 10=0 1 : 0 **
1+1=0 1 1-1=0 0 11=1 1:1=1 0

** opération impossible

a) Addition de deux nombres positifs

En additionnant deux nombres positifs (bits de signe égaux à 0), on peut obtenir un
résultat négatif, si ce dernier sort de l'intervalle autorisé.

Exemple sur 4 bits (intervalle : +7, -8) :

Nota : On parle de dépassement de capacité, lorsqu'une retenue arithmétique à l'intérieur


d'un nombre modifie son bit de signe.

b) Addition de deux nombres négatifs

En additionnant deux nombres négatifs représentés par leurs compléments vrais, on peut
obtenir un résultat dont le bit de signe est 0 bien que le résultat soit négatif. Dans ce cas la
retenue est toujours présente.

Exemples: Effectuez l'opération, (-9)10+(-4)10, pour n =4.

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Il faut d'abord effectuer la conversion décimale/binaire des deux nombres ;

(9)10 = 23+20 ; (4)10 =22.

On peut donc facilement écrire :

(9)10 = (1001)2

(4)10=(0100)2

et en suite représenter les deux nombres par leurs compléments vrais :

et finalement :

retenue à ne pas prendre en considération CV(13) =-13

C) Addition d'un nombre positif "A" et un nombre négatif " B"

Cela revient à effectuer la soustraction (A - B)

1° cas :

11
Il y a une retenueet il faut la négliger

2° cas :

pas de retenue

Nous allons commencer par le cas le plus simple : les nombres positifs. Par la suite,
nous aborderons les nombres négatifs. Et nous terminerons par les nombres flottants.

d) Représentation des nombres négatifs

La représentation des nombres binaires négatifs est complexe. Elle exige une représentation
du
signe-magnitude
Pour les manipuler :

 Il est impératif de fixer le nombre de bits


 Le bit de poids fort doit être réservé au signe, et les bits restant à la magnitude.

Par convention, cet élément binaire vaut :

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0 si le nombre est positif et les bits restants la valeur du nombre;
1 si le nombre est négatif.
et où et
Ainsi, deux représentations de zéro sont possibles.

 Avec n bits on peut représenter que des entiers entre -(2n-1-1) et +(2n-1-1)

En effet, à cause du dépassement de capacité, les circuits traitant les nombres de n bits ne
peuvent manipuler, sans erreur de signe, que tous les nombres compris entre -2n-1 et + 2n-1-
1.

Exemple : Pour n = 8 ; on peut exprimer les nombres allant de +127 à -128

Exemple de résultats erronés :

La soustraction devrait pouvoir être traitée comme une addition : 5 - 3 = 5 + (-3)

e) Soustraire en binaire

Pour soustraire en binaire, la méthode consiste à transformer les soustractions en additions :

En fait, au lieu de faire A – B, on fera

Ici, (prononcer « B barre ») est le complément à 1 de B, et le complément à 2

 Le complément restreint ou complément à 1

On obtient le complément restreint CR(X) d'un nombre binaire X, en remplaçant ses 0


par des 1 et ses 1 par des zéros.

On peut donc écrire : ; Avec n = nombre de bits de X ;

Exemple: n = 4 bits

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 Le complément vrai ou complément à 2

On obtient le complément vrai CV(X) d'un nombre X, en prenant le complément restreint de


ce nombre et en ajoutant 1 au bit de son rang de poids le plus faible :

Cette représentation est utilisée pour transformer la soustraction en addition car :

Mais, pour représenter un nombre négatif par son complément vrai, il est impératif de fixer le
nombre de bits.

Les nombres positifs sont codés normalement; tandis que les


nombres négatifs sont codés selon leur complément à deux.

En pratique, voici ce qu'il faut faire avec 21 par exemple:


De positif à négatif: coder, inverser et ajouter 1.
Pour passer du négatif au positif: inverser et ajouter 1.

En fait, le bit de poids 32 ne joue plus ce rôle "pesant". C'est


désormais le bit de signe.

Exemple : calculons 101010 – 1010.

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Premièrement, il faut commencer à donner le même nombre de rangs à chaque terme : le
premier nombre s'écrit sur 6 bit et le second seulement sur 4. Il faut donc écrire le second sur
6 bit aussi : 1010 devient 001010. C'est de ce nombre qu’il faudra inverser les bits.

 On écrit le plus petit nombre avec autant de bits que le grand : 1010 devient 001010.
 En inversant tous les bit de 001010 on obtient 110101.
 On ajoute 1, ce qui fait 110110.
 On fait maintenant 101010 + 110110. Cela donne : 1100000.
 En remarquant que la différence de deux nombre positifs ne peut pas être supérieure
au plus grand des deux nombres, il est facile de conclure que le résultat doit être plus
petit que 101010. Pour cela, on supprime le premier bit.
Donc 1100000 devient 100000.
 100000 est le résultat de notre soustraction.

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