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Anlyses de Biologie Clinique
Anlyses de Biologie Clinique
R E P E R TO I R E D ’A N A LY S E S D E B I O L O G I E C L I N I Q U E
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Toute reproduction
d’un extrait quelconque
du répertoirte d’analyses
de biologie clinique
par quelque procédé que
ce soit est strictement
interdite sans
autorisation écrite
de l’auteur.
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REPERTOIRE D’ANALYSES
DE BIOLOGIE CLINIQUE
G. JANSSENS
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R E P E R T O I R E D ’ A N A L Y S E S D E B I O L O G I E C L I N I Q U E
Avant-propos
Le “Répertoire d’analyses de biologie clinique” a été profondément
remanié et complété pour donner naissance à cette nouvelle édition.
Elle a pu être réalisée grâce à la collaboration des Professeurs Jean-Marie
Boeynaems, Corinne Liesnard, Françoise Mascart, de Madame Annick
Ocmant et de Monsieur Walter Wijns, du Département de biologie
clinique de l’Hôpital ERASME et des Biologistes cliniques de l’ULB – IBC.
Cette édition a été rédigée sur base du même découpage que l’édition
précédente.
La présentation du répertoire est en effet articulée, quelle que soit
l’analyse envisagée, selon un canevas reprenant invariablement cinq
paragraphes :
Georges Janssens
Directeur Scientifique IBC
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VITESSE DE SEDIMENTATION
DEFINITION - PHYSIOLOGIE
Le sang prélevé sur anticoagulant est aspiré dans un tube calibré. Après une heure de
sédimentation, la hauteur de la colonne de plasma est mesurée et exprimée en mm. Cette
mesure quantifie la vitesse de sédimentation érythrocytaire.
VALEURS DE REFERENCE:
Homme < 10 mm/h
Femme < 20 mm/h
La VS augmente pendant la grossesse, lors de la prise de contraceptifs oraux et avec
l'âge. Elle est diminuée par les corticostéroïdes.
HEMOGLOBINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'hémoglobine est constituée de l'union d'un ensemble de 4 chaînes polypeptidiques
(la globine) et de 4 molécules d'une ferroporphyrine (l'hème).
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VALEURS DE REFERENCE:
Homme 14.0 – 18.0 g/dL
Femme 12.0 – 16.0 g/dL
6 mois - 1 an 11.0 – 14.0 g/dL
2 – 4 ans 11.0 – 14.0 g/dL
5 – 8 ans 11.5 – 14.5 g/dL
9 – 12 ans 12.0 – 15.0 g/dL
Les hémoglobinopathies:
L'investigation qualitative et quantitative d'une hémoglobinopathie nécessite la mise en
œuvre de tests complémentaires au premier rang desquels se trouvent les techniques de
séparation des hémoglobines (électrophorèse, chromatographie) et le dosage des HbA2
et HbF.
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les techniques de séparation électrophorétiques et chromatographiques appliquées à un
hémolysat permettent, dans des conditions physico-chimiques bien déterminées, de séparer
les différentes hémoglobines. Le tracé électrophorétique normal met en évidence, chez l'a-
dulte, trois hémoglobines: l'hémoglobine A (α2β2) nettement majoritaire, l'hémoglobine A2
(α2δ2) et l'hémoglobine F ou hémoglobine fœtale (α2γ2) présentes à l'état de traces.
VALEURS DE REFERENCE:
Durant les 6 mois qui suivent la naissance, le pourcentage d'HbF diminue progressive-
ment au profit de l'hémoglobine A2 et surtout de l'hémoglobine A.
METHEMOGLOBINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'oxydation du fer ferreux (Fe 2+) de l'hème en fer ferrique (Fe 3+) conduit à une molécule
appelée méthémoglobine inapte à assumer son rôle de transporteur de l'oxygène. Le maintien
de l'hémoglobine à l'état ferreux est essentiellement assuré par la méthémoglobine réductase.
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VALEURS DE REFERENCE:
Inférieure à 1.2 % de l'hémoglobine totale
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les globules rouges sont des cellules anuclées de forme biconcave qui, visualisées sur
lame, présentent une forme circulaire régulière d'un diamètre moyen de l'ordre de 7.5μ.
Le rôle essentiel des globules rouges est d'assurer le transport de l'hémoglobine et de
maintenir celle-ci à l'état fonctionnel.
VALEURS DE REFERENCE:
Homme 4.5 – 6.2 106/μL
Femme et enfant jusqu’à la puberté 4.0 – 5.4 106/μL
Enfant (1 an) 3.6 – 5.0 106/μL
Nouveau-né 5.0 – 6.0 106/μL
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HEMATOCRITE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'hématocrite exprime le rapport entre le volume occupé par les éléments figurés du sang
et le volume sanguin total. En fait les éléments figurés autres que les hématies représen-
tent un volume négligeable par rapport à celui des globules rouges. L'hématocrite
exprime donc le volume relatif occupé par les globules rouges.
VALEURS DE REFERENCE:
Homme 40 – 54 %
Femme 35 – 47 %
Enfant (1 an) 36 – 44 %
Nouveau-né 44 – 62 %
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Hématocrite et polyglobulie:
C'est l'augmentation de la masse globulaire totale qui définit la polyglobulie. Ni la numé-
ration des hématies, ni le taux d'hémoglobine, ni l'hématocrite ne peuvent, isolément,
conduire avec certitude au diagnostic de polyglobulie. L'hématocrite est néanmoins un
excellent élément de dépistage et de surveillance d'une polyglobulie.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH) est un indice globulaire
calculé en divisant la valeur du dosage de l'hémoglobine par la valeur de l'hématocrite.
Cet indice rapporte donc la teneur en hémoglobine à l'unité de volume globulaire.
VALEURS DE REFERENCE:
32 - 36 g/dL
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• CCMH < 32: Hypochromie Ce point très important suggère une anomalie portant sur la
biosynthèse de l'hémoglobine. Il est souhaitable de vérifier la notion d'hypochromie
par l'étude de la morphologie érythrocytaire sur frottis.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le volume globulaire moyen (VGM) est une constante érythrocytaire exprimée en μ3
(ou fL) correspondant au rapport de la valeur de l'hématocrite sur la valeur de la numéra-
tion des globules rouges. Cette constante permet (avec le CCMH) une classification des
anémies en introduisant les concepts de macrocytose, microcytose et normocytose.
VALEURS DE REFERENCE:
Adulte 83 – 97 μ3
6 mois - 1 an 70 – 84 μ3
2 ans - 4 ans 73 – 85 μ3
5 ans - 8 ans 75 – 87 μ3
9 ans - 11 ans 76 – 90 μ3
12 ans - 14 ans H 77 – 94 μ3
F 73 – 95 μ3
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les réticulocytes sont des globules rouges jeunes. Ils persistent plus ou moins 24 heures
dans le sang circulant, alors que la durée de vie moyenne des hématies est d'environ 120
jours. Ils renferment certains organites cytoplasmiques résiduels, notamment des mito-
chondries et des polyribosomes qui ne se retrouvent plus chez le globule rouge adulte.
C'est la coloration de ces organites cytoplasmiques qui permet de dénombrer la popula-
tion des réticulocytes dans l'ensemble des globules rouges.
VALEURS DE REFERENCE:
Valeur absolue 40 – 79 103/μL
Valeur relative 11 – 21 ‰
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les globules rouges sont placés dans une série de solution de tonicité décroissante.
La résistance globulaire est estimée en mesurant le degré d'hémolyse présente dans
chaque tube.
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VALEURS DE REFERENCE:
L'hémolyse commence vers 4.4 g/L de NaCl, elle est complète vers 3.4 g/L NaCl.
AUTOHEMOLYSE IN VITRO
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'autohémolyse in vitro est évaluée en mesurant le degré d'hémolyse des hématies
placées 48 heures à 37°C. Cette mesure est effectuée avec ou sans addition de glucose
ou d'ATP.
VALEURS DE REFERENCE:
L'hémolyse est comparée à un témoin normal (en l'absence de conditions pathologiques,
elle reste faible après une incubation de 48h).
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RECHERCHE DE PLASMODIUM
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le paludisme est une protozoose causée par un parasite du genre Plasmodium dont qua-
tre espèces relèvent de la pathologie humaine: P. falciparum, P. vivax, P. ovalae, et
P. malariae. Frottis et goutte épaisse permettent d'observer la présence du parasite qui,
selon le stade d'évolution, apparaîtra sous la forme de trophozoïtes, schizontes ou gamé-
tocytes. Le frottis présente l'avantage de ne pas altérer la morphologie du parasite mais il
peut conduire à des résultats faussement négatif en cas de faible parasitémie. Par contre,
la goutte épaisse, qui est une technique de concentration, est plus sensible mais d’inter-
prétation plus délicate.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence de parasites
TEST DE HAM
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le test de Ham a pour objet de mettre en évidence une sensibilité excessive de la mem-
brane érythrocytaire à l'action lytique du complément en milieu acide. Les hématies du
patient sont incubées en milieu acide avec du sérum (apport du complément) provenant
d'un individu normal ABO compatible.
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VALEURS DE REFERENCE:
Négatif (absence d'hémolyse)
TEST AU SUCROSE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le test au sucrose a pour objet de mettre en évidence une sensibilité excessive de la
membrane érythrocytaire à l'action lytique du complément. Les hématies du patient sont
incubées en présence de saccharose avec du sérum (apport du complément) provenant
d'un individu normal ABO compatible.
VALEURS DE REFERENCE:
Négatif (absence d'hémolyse)
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ENZYMES ERYTHROCYTAIRES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'énergie nécessaire au bon fonctionnement des globules rouges provient entièrement de
la glycolyse. Le glucose-6-phosphate est catabolisé en pyruvate puis en lactate selon
deux voies:
• La voie principale produisant 90 % de l'énergie, dite voie de Embden - Meyerhof
• Une voie secondaire, dite shunt des pentoses, produisant les 10 % d'énergie
complémentaire
Ces deux voies métaboliques font intervenir de nombreuses enzymes dont le déficit peut
engendrer un état pathologique. C'est notamment le cas de la pyruvate kinase (PK) et de
la glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD). Cette dernière enzyme appartient au
shunt des pentoses. Malgré sa contribution plus modeste dans le bilan énergétique, le
shunt des pentoses est cependant très important par sa production de NADPH (forme
réduite du NADP). La NADPH est en effet la coenzyme de la glutathion réductase qui per-
met la production de glutathion sous sa forme réduite, molécule indispensable pour lut-
ter contre l'oxydation de la globine.
VALEURS DE REFERENCE:
Glucose-6-phosphate déshydrogénase:
Adulte 10 - 14 U/g d'hémoglobine (activité mesurée à 37°C)
Nouveau-né 120 - 230 % de la valeur adulte
Pyruvate kinase:
Adulte 13 - 17 U/g d'hémoglobine (activité mesurée à 37°C)
Nouveau-né 120 - 200 % de la valeur adulte
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donc plus sévère chez l'homme qui ne peut compenser par un deuxième chromosome.
Si l'activité de la G6PD est effondrée, l'hémolyse sera constante. Cette situation est rare-
ment rencontrée. S'il persiste une activité résiduelle, l'hémolyse n'apparaîtra que lors de la
prise de substances oxydantes (antimalarique, sulfones, phénacétine, pollens de fèves,...).
FER
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La quantité totale en fer de l'organisme adulte est de l'ordre de 4 à 5 gr. Environ 70% se
présente sous une forme physiologiquement active permettant le transport de l'oxygène
(hémoglobine, myoglobine) ou participant à de nombreux processus enzymatiques fonda-
mentaux (cytochrome oxydase, catalase, peroxydase). Les 30 % restants constituent la
réserve ferrique. Le fer de réserve est principalement lié à une protéine: la ferritine.
L'absorption du fer a lieu essentiellement au niveau du duodénum et du jéjunum. La frac-
tion libérée dans le sang est prise en charge par la transferrine, protéine permettant son
transport vers les différents sites d'utilisation.
Le prélèvement est réalisé le matin, chez un patient à jeun. L'analyse est réalisée sur
sérum, l'hémolyse invalide le résultat.
VALEURS DE REFERENCE:
Homme 49 – 181 μg/dL
Femme 37 – 170 μg/dL
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• Une hyposidérémie ne sera le reflet d'une carence martiale qu’en l’absence de syndrome
inflammatoire et dans le contexte d'une majoration de la transferrine et/ou d'une dimi-
nution de la ferritine.
• Avant d'attribuer une origine pathologique à une hypersidérémie (hémochromatose,
hémosidérose post-transfusionnelle, anémie pernicieuse, hyperhémolyse,... ), il convient
de s'assurer de la cohérence globale du bilan ferrique (ferritine, % de saturation de la
transferrine).
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La transferrine, protéine de transport du fer, n'est saturée dans les conditions physiolo-
giques qu'à concurrence de 25 à 30 % La quantité de fer susceptible d'être fixée à la
transferrine, ajoutée au fer déjà lié, représente la capacité totale de fixation du fer (IBC).
Le rapport du taux de fer sérique sur l’IBC représente le coefficient de saturation de la
transferrine.
VALEURS DE REFERENCE:
250 - 425 μg/dL
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TRANSFERRINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La transferrine est quantitativement la plus importante des ß-1-globulines. Il s'agit d'une
glycoprotéine synthétisée par le foie et par le système réticulo-endothélial dont le rôle
essentiel est le transport du fer. Elle permet, par une réaction réversible, la capture et la
libération du fer selon les besoins de l'organisme.
VALEURS DE REFERENCE:
200 – 350 μg/dL
Augmentation de la transferrine:
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Imprégnation oestrogénique:
L’imprégnation oestrogénique, qu’elle soit endogène (grossesse) ou exogène (anticoncep-
tionnelle, oestrogénothérapie) stimule la synthèse de la transferrine.
Diminution de la transferrine:
FERRITINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La ferritine est la principale forme de stockage du fer. Elle résulte de la complexion d'une
protéine de haut poids moléculaire - l'apoferritine - et du Fe3+. La concentration plas-
matique présente l'intéressante propriété d'être corrélée avec les réserves en fer de l'or-
ganisme.
VALEURS DE REFERENCE:
Homme 22 – 322 ng/mL
Femme 10 – 291 ng/mL
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ACIDE FOLIQUE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les folates proviennent de nombreuses sources alimentaires (légumes verts, céréales,
foie,...) qui permettent, si le régime est équilibré, de répondre aux besoins journaliers qui
sont de l'ordre de 50 mg.
L'absorption se fait dans l'intestin grêle, principalement au niveau du jéjunum, sous
forme de monoglutamates, soit par un processus actif, soit par simple diffusion. Les
réserves en folates sont peu importantes en regard de la vitesse d'excrétion. Chez un
adulte normal, on peut mettre en évidence une réduction des folates sériques trois
semaines après l'instauration d'un régime déficient en dérivés de l'acide folique.
La forme métabolique “carrefour” est le tétrahydrofolate. Les dérivés du tétrahydrofolate
interviennent dans la synthèse de l'ADN.
VALEURS DE REFERENCE:
Acide folique sérique > 3,4 ng/mL
Acide folique érythrocytaire 166 – 614 ng/mL
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VITAMINE B12
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La vitamine B12 est une cobalamine. Son absorption se fait au niveau de l'iléon terminal
après liaison avec une glycoprotéine: le facteur intrinsèque. Dans le plasma, la vitamine
B12 est transportée par les transcobalamines. Les réserves en vitamine B12 sont très
importantes. Le stockage est essentiellement hépatique. La vitamine B12 participe
notamment à la synthèse des bases puriques - et donc à la synthèse de l'ADN - en agis-
sant sur le métabolisme de l'acide folique (pénétration intracellulaire du méthyltétrahy-
drofolate et transformation de celui-ci en tétrahydrofolate).
VALEURS DE REFERENCE:
210 – 1000 pg/mL
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anormaux sont appelés mégaloblastes. Ils conduisent à la présence dans le sang de globules
rouges de grand taille. Le dosage de la vitamine B12 se situe donc dans le contexte de l'in-
vestigation d'une anémie macrocytaire (VGM > 100 μ3).
Des valeurs supérieures à 3.000 pg/mL sont inhabituelles dans les pathologies hépatiques,
mais communes dans les désordres lymphoprolifératifs.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les anticorps anti-facteur intrinsèque empêchent la liaison de la vitamine B12 au facteur
intrinsèque. Ils entravent donc l’absorption normale de la vitamine B12.
VALEURS DE REFERENCE:
Négatif.
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AGGLUTININES FROIDES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les agglutinines froides sont des anticorps appartenant à la classe des IgM qui provo-
quent, aux températures inférieures à 37°C, un phénomène d'agglutination des hématies.
VALEURS DE REFERENCE:
Négatif
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le test de Coombs direct permet de révéler la présence, sur les hématies, d'anticorps
spécifiques, fixés in vivo, en provoquant l'agglutination de ces hématies par un sérum
contenant des anti-globulines humaines.
VALEURS DE REFERENCE:
Négatif
ANTICORPS IRREGULIERS
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
On appelle anticorps naturels certains anticorps dont l’apparition semble spontanée, tels
que l'anti A ou l'anti B. On explique la présence de ces anticorps par le caractère ubiqui-
taire de certains antigènes de groupe (A,B,H). Un grand nombre de stimulations antigé-
niques “inapparentes” (notamment bactériennes) sont susceptibles d'entraîner une
réponse immunitaire anti A, B ou H. Lorsque les anticorps naturels semblent exister chez
tous les sujets ne possédant pas l'antigène correspondant, on dit qu'ils sont réguliers
(exemples: antiA, antiB). S'ils ne sont présents que de manière inconstante, on dit qu'ils
sont irréguliers. Par opposition aux anticorps naturels, l'immunohématologiste définit des
anticorps “immuns”. Ces anticorps irréguliers apparaissent après une stimulation antigé-
nique déterminée. Par exemple: anti-Rh ou anti-Kell apparaissant suite à une transfusion.
La mise en évidence d'anticorps irréguliers nécessite l'utilisation d'hématies présentant
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VALEURS DE REFERENCE:
Absence dans le sérum normal.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
A la surface de toutes les cellules nucléées de l'organisme se trouvent des alloantigènes
appelés antigènes d'histocompatibilité responsables du rejet des allogreffes. L'expression
de ces antigènes est sous le contrôle de gènes codominants présentant un polymor-
phisme très important. Les antigènes d'histocompatibilité, appelés HLA chez l'homme,
sont actuellement classés en 2 groupes. Les macromolécules de classe I ou HLA-A, HLA-
B, HLA-C servent de cibles aux cellules cytotoxiques et aux anticorps. Les antigènes de la
classe II essentiellement HLA-DR, participent à l'activation des lymphocytes T et donc à
l'induction de la réponse immunitaire. Les deux classes d'antigènes sont également impli-
quées dans la discrimination entre le “soi” et le “non-soi”.
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L’examen des globules blancs fourni par l’hémogramme apporte des renseignements d’or-
dre quantitatif et qualitatif.
Les résultats quantitatifs reprennent la numération globale et la numération différentielle
des leucocytes.
La numération différentielle, classiquement calculée au départ de la formule sanguine,
est actuellement directement mesurée par les automates. Cette mesure, effectuée sur
plusieurs milliers d’éléments cellulaires, prend en considération des critères morpholo-
giques, cytologiques et cytochimiques. Elle débouche sur la quantification des granulocy-
tes (neutrophiles, éosinophiles, basophiles), lymphocytes et monocytes. A cette différen-
tiation peut s’ajouter la mise en évidence de LUC (Large unstained cells) correspondant à
de grandes cellules dépourvues d’activité péroxydasique (grands lymphocytes).
La détermination différentielle automatisée des éléments figurés n’exclut nullement
l’examen du frottis sanguin coloré au May-Grundwald-Giemsa qui garde toute son
importance afin de préciser les anomalies morphologiques.
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VALEURS DE REFERENCE:
Globules blancs
Polynucléaires neutrophiles
Adulte 40 - 74 %
2.4 – 7.5 103/μL
6 mois 1.0 – 8.5 103/μL
1 - 4 ans 1.5 – 8.5 103/μL
5 - 6 an 1.5 – 8.0 103/μL
7 -10 ans 1.8 – 8.0 103/μL
Polynucléaires éosinophiles
0-7%
< 0.5 103/μL
Polynucléaires basophiles
0-2%
< 0.2 103/μL
Lymphocytes
Adulte 19 – 48 %
1 – 4.75 103/μL
6 mois 4.0 – 13.5 103/μL
1 an 4.0 – 10.5 103/μL
2 ans 3.0 – 9.5 103/μL
4 ans 2.0 – 8.0 103/μL
6 ans 1.5 – 7.0 103/μL
10 ans 1.5 – 6.5 103/μL
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Monocytes
3-9%
0.1 - 1.0 103/μL
0-4%
< 0.4 103/μL
Les neutropénies
La neutropénie peut avoir deux origines: une insuffisance de production et une hyper-
destruction.
Les neutropénies modérées: (800 - 1500/mm3).
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L’examen doit être répété afin d’apprécier le caractère passager ou durable de la neutro-
pénie. Les neutropénies réversibles peuvent être le témoin d’infections virales méconnues,
de l’action d’un médicament à court terme ou constitué une « pseudo-neutropénie ». Les
pseudo-neutropénies correspondent à une exagération de l’adhérence des polynucléaires
neutrophiles à la paroi des veinules les rendant inaccessibles à la numération. Les
pseudo-neutropénies peuvent se rencontrer au cours d’infections virales, de cirrhose du
foie, de myélomes, d’anémies hémolytiques auto-immunes, d’hyperthyroïdie.
Les hyperéosinophilies
L’hyperéosinophilie est définie par l’existence d’un nombre absolu d’éosinophiles supé-
rieur à 500/mm3.
Les parasitoses
l’hyperéosinophilie dépendra du cycle parasitaire (elle sera maximale lorsque le parasite
est intra-tissulaire), de la nature du parasite et de facteurs associés tels qu’un terrain
allergique.
La mise en évidence de l’infection parasitaire représente l’élément d’investigation princi-
pal. Il repose essentiellement sur la recherche du parasite et la mise en évidence d’une
réponse immunitaire humorale spécifique.
Le cycle parasitaire explique les discordances qui peuvent se présenter entre l’éosinophilie
et la mise en évidence du parasite. C’est pourquoi il convient de répéter les recherches de
parasites (notamment après enrichissement), le parasite peut être mis en évidence alors
même que l’éosinophilie a régressé, voire disparu.
Asthme
Dans l’asthme atopique (ou les rhinites allergiques) l’éosinophilie est assez fréquente et
d’intensité variable.
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Les dermatoses
Les maladies infectieuses
Une hyperéosinophilie peut être associée à un infection bactérienne ou virale (essentiel-
lement en période de convalescence) sans que la signification en soit claire. L’hypothèse
d’une origine médicamenteuse doit être soulevée.
L’hyperlymphocytose
L’hyperlymphocytose, comme toute leucocytose, est définie par rapport au nombre absolu
de ses éléments. Il faut également tenir compte de la morphologie cellulaire qui est
indispensable à l’interprétation. L’hémogramme peut révéler la présence de lymphocytes
atypiques (absents ou rares dans le sang normal) ou un accroissement des petits lympho-
cytes de morphologies normales.
TYPAGE LYMPHOCYTAIRE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les lymphocytes assurent l’immunité spécifique cellulaire et humorale.
On distingue, schématiquement, les lymphocytes B qui produisent les anticorps, les lym-
phocytes T qui sont le support de l’immunité à médiation cellulaire et les cellules NK
(Natural Killer) possédant une activité cytolytique naturelle, vis-à-vis de cellules infectées
ou tumorales, sans nécessiter d’immunisation préalable.
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les mêmes antigènes. Par extension, l’antigène reconnu par les anticorps d’une classe
prend le nom de cette classe.
Cette classification a progressivement remplacé la définition fonctionnelle classique.
VALEURS DE REFERENCE:
Lymphocytes CD3+ (Lymphocytes T) 800 - 2500 / μL
Lymphocytes CD3+ CD4+ 400 - 1600 / μL
Lymphocytes CD3+ CD8+ 200 - 1100 / μL
Lymphocytes CD19+ (Lymphocytes B) 60 - 500 / μL
Lymphocytes CD16+ (Natural Killer) 20 - 500 / μL
Lymphocytes T
Lymphopénie T CD4+
• La numération des lymphocytes T CD4+ est l’examen clé de la surveillance de l’infection
par HIV: l’observation d’une diminution confirmée est très significative d’une évolution
vers l’immunodépression.
• Certaines infections bactériennes peuvent entraîner une diminution durable du nombre
des lymphocytes T CD4+.
Hyperlymphocytose T CD4+
Souvent observé au cours de maladies auto-immunes.
Lymphopénie CD8+
Au cours d’une infection par HIV, la lymphopénie CD8+ est tardive.
Le taux de lymphocytes CD8+ est parfois diminué au cours de maladies auto-immunes.
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Hyperlymphocytose CD8+
L’hyperlymphocytose CD8+ témoigne d’une activation du système immunitaire. Cette aug-
mentation est observée au cours des infections virales, des rejets de greffes, du syndrome
de fatigue chronique et de certaines neutropénies.
Lymphocytes T activés
Les marqueurs les plus utilisés pour dénombrer les lymphocytes activés sont CD25, CD38
et HLA DR. Ces marqueurs étant également exprimés sur les lymphocytes B, ils doivent
être couplés à un marqueur T. Chez le sujet normal, les cellules activées représentent
moins de 5% des lymphocytes du sang.
On peut observer une augmentation du nombre de lymphocytes T activés dans toute
pathologie faisant intervenir le système immunitaire, notamment, infections virales et
maladies auto-immunes.
Une attention toute particulière peut être portée aux CD8+activés (CD8+ CD38+); l’aug-
mentation, chez le patient encore asymptomatique, semble associée à une progression
plus rapide vers l’immunodépression.
Lymphocytes B
Bien que les lymphocytes B soient définis par la présence d’immunoglobulines de surface,
ils sont identifiés (pour des raisons strictement analytiques) par les marqueurs CD19 ou
CD20.
Hyperlymphocytose B
En pratique clinique, les marqueurs des lymphocytes B sont importants pour caractériser
l’origine T ou B d’une hémopathie lymphoïde.
Les cellules NK sont capables de détruire leur cible sans restriction par le complexe
majeur d’histocompatibilité.
Les cellules NK sont des cellules non T (CD3-) qui expriment les antigènes CD16 et CD56.
L’hyperlymphocytose à cellules NK est fréquente et reflète le plus souvent une situation
bénigne et transitoire. Elle peut toutefois révéler une leucémie à grands lymphocytes gra-
nuleux.
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les plaquettes proviennent de la fragmentation du cytoplasme des mégacaryocytes
médullaires. Dans la circulation elles présentent l'aspect de disques de 1 à 3 μ de diamè-
tre. Elles interviennent de manière fondamentale dans les processus hémostatiques.
VALEURS DE REFERENCE:
150 - 400 103/μL
Les thrombocytoses:
Les thrombopénies:
Avant d'affirmer une thrombopénie, il convient de vérifier sur frottis sanguin l'absence d'a-
grégats plaquettaires (agglutination aspécifique au contact de l'EDTA). La formation d'agré-
gats conduit à une sous-estimation parfois très importante du nombre des plaquettes.
Thrombopénies périphériques:
• Infectieuses (essentiellement au cours de maladies virales).
• Médicamenteuses par mécanisme immunologique.
• Au cours des CIVD par consommation dans les microthrombi vasculaires.
• Thrombopénies auto-immunes et purpura thrombopénique idiopathique.
• Par hypersplénisme (le taux des plaquettes reste généralement supérieur à 50.000/μL).
• Thrombopénie (modérée) dans les cirrhoses éthyliques.
• Néoplasies.
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AGREGATION PLAQUETTAIRE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Différentes substances telles que ADP, adrénaline, collagène, thrombine, ristocétine pré-
sentent la propriété de provoquer l'agrégation des plaquettes normales. Cette caractéris-
tique est utilisée dans le test d'agrégabilité plaquettaire: le plasma citraté riche en pla-
quettes est soumis à l'action de différents agents inducteurs; cette addition provoque l'a-
grégation des plaquettes et par conséquent une clarification du plasma objectivée par
l'augmentation de transmission lumineuse dans celui-ci. Cette variation de densité
optique est étudiée au cours du temps.
En dehors de la ristocétine - qui présente l'intéressante propriété de ne permettre l'agré-
gation plaquettaire qu'en présence d'un cofacteur plasmatique diminué ou absent dans la
maladie de Von Willebrand - tous les autres inducteurs sont potentiellement présents,
soit dans la circulation, soit dans la paroi vasculaire. On espère ainsi obtenir in vitro un
reflet du comportement in vivo.
VALEURS DE REFERENCE:
La standardisation des tests d'agrégabilité plaquettaire est délicate. Les valeurs de réfé-
rence doivent être établies dans chaque laboratoire.
L'agrégabilité plaquettaire est diminuée après administration de nombreux médicaments
parmi lesquels on notera l’aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens de type thié-
nopyrines (ticlopidine, clopidogrel).
La mise au point d’une anomalie de l’hémostase primaire d’origine plaquettaire devrait
pouvoir être faite en dehors de tout traitement médicamenteux.
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ANTICORPS ANTI-PLAQUETTAIRES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les anticorps associés aux plaquettes (immunoglobuline plaquettaires totales, immuno-
globulines liées à la surface des plaquettes) sont révélés par techniques directes. Les anti-
corps anti-plaquettaires sériques sont révélés par techniques indirectes.
Toutes les classes d’immunoglobulines sont représentées mais ce sont les IgG qui sont
largement majoritaires. Il s’agit d’allo- ou d’auto-anticorps. Les auto-anticorps réagissent
avec toutes les plaquettes humaines normales, ils n’ont donc jamais d’allo-spécificités.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d’anticorps.
Auto-anticorps anti-plaquettaires:
Ils sont détectés dans le purpura thrombopénique auto-immun.
Ils peuvent être associés à d’autres pathologies tels que: LED, Syndrome lympho-prolifé-
ratif, infection par HIV, ... .
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α2-ANTIPLASMINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L' α2-antiplasmine est l'inhibiteur physiologique principal de la plasmine. L'action de
l’α2-antiplasmine est très rapide, elle forme avec la plasmine un complexe stoechiomé-
trique 1/1 dépourvu d'activité protéolytique.
Son rôle essentiel est l’inhibition d’une hyperplasminémie. La plasmine libre dans le sang
(plasma) détruira également le fibrinogène, les facteurs VIII et V et sera ainsi responsable
d’une diathèse hémorragique.
VALEURS DE REFERENCE:
70 – 130 %
ANTICOAGULANTS CIRCULANTS
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les anticoagulants circulants sont des inhibiteurs acquis de la coagulation, de nature
immunologique. La présence d'anticoagulants circulants est révélée en comparant le
temps de céphaline et/ou le temps de Quick d'un mélange en parties égales de plasma du
patient et de plasma témoin au temps du témoin.
On distingue deux types d’anticoagulants circulants: les inhibiteurs spécifiques à un fac-
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les antiphospholipides représentent un ensemble d’anticorps mis en évidence par des
tests de coagulation (anticoagulants lupiques) ou des tests immunologiques (anticorps
anticardiolipine, anti-phospholipides). Ils reconnaissent soit des phospholipides, soit des
complexes phospholipides-cofacteurs protéiques, soit ces cofacteurs seuls.
Les anticoagulants lupiques ont la propriété d’allonger les tests de coagulation phospholi-
pides dépendants (par exemple le TCA). Cet effet « anticoagulant » ne s’exerce que in vitro.
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VALEURS DE REFERENCE:
Absence d’anticorps.
La découverte fortuite d’un allongement du temps de céphaline activé doit faire recher-
cher la présence d’anticoagulant lupique.
ANTITHROMBINE (III)
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L’antithrombine sans la mention III est actuellement la dénomination officielle de cet
inhibiteur physiologique.
L'antithrombine (III) est une glycoprotéine dont la synthèse est réalisée au niveau du foie.
Elle possède une action inhibitrice polyvalente vis-à-vis de plusieurs facteurs activés de
la coagulation; toutefois celle-ci s'exerce essentiellement sur le facteur Xa et la throm-
bine. L'héparine augmente l'activité de l'antithrombine (III).
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VALEURS DE REFERENCE:
70 – 130 %
D - DIMERES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La plasmine dégrade la fibrine insoluble en fragments parmi lesquels on retrouve, au
stade terminal de la dégradation, le D-dimère. Le D-dimère peut être dosé ou évalué
semi-quantitativement. Il présente la caractéristique d'être spécifiquement associé à la
dégradation de la fibrine. Il est donc absent des produits de dégradation du fibrinogène.
VALEURS DE REFERENCE:
< 500 ng/mL si exprimé en FEU (Fibrinogen Equivalent Units) La valeur seuil peut varier
en fonction du réactif et des unités utilisés.
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FIBRINOGENE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le fibrinogène est le précurseur de la fibrine. Le dosage réalisé au laboratoire repose sur
le principe suivant: le temps de coagulation du plasma (dilué) par une solution de throm-
bine à forte concentration est proportionnel au taux de fibrinogène. Par cette méthode,
ce test est une mesure de l'activité biologique du fibrinogène; il reflète donc mieux la
réalité hémostatique qu'un dosage pondéral.
VALEURS DE REFERENCE:
200 - 400 mg/dL
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HEPARINOTHERAPIE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les héparines présentent une structure moléculaire de glycosaminoglycans. Les prépara-
tions d'héparines sont constituées d'un mélange hétérogène de molécules de poids molé-
culaires différents. Cette disparité, importante dans les héparines standards (PM allant de
5.000 à 30.000 Daltons), est réduite dans les préparations fractionnées (héparine de bas
poids moléculaire [HBPM]). L'héparine se lie à l'antithrombine (III), inhibiteur physiolo-
gique de la coagulation. Elle accélère son action.
VALEURS DE REFERENCE:
Le suivi du traitement par l’héparine classique (non fractionnée [HNF]) se fait par le
temps de céphaline activé (APTT) (~2 à 3 fois le temps normal pour un traitement
curatif). Cette zone thérapeutique doit être établie par le laboratoire.
Le suivi du traitement aux HBPM ne peut se faire par l’APTT, ce test n’étant que peu
influencé par ces molécules. Le suivi du traitement par HBPM ne se justifie que dans des
cas bien particuliers. Si un dosage de l’héparine s’avère nécessaire, celui-ci ne pourra se
faire que par une mesure de l’activité anti-Xa (zone thérapeutique pour un traitement
curatif: 0.5 – 1.0 (1.2) UI/mL).
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PLASMINOGENE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le système fibrinolytique s'articule autour d'une réaction fondamentale: la transforma-
tion du plasminogène en plasmine. Le plasminogène possède deux activateurs essentiels:
le t-PA (Tissue Plasminogen Activator), libéré par les cellules endothéliales vasculaires, et
l'urokinase. Physiologiquement, le plasminogène se fixe à la fibrine lors de la fibrinofor-
mation via les lysine binding sites. Lors de la fibrinolyse, le plasminogène est transformé
en plasmine par ses activateurs directement au niveau du réseau de fibrine. Le système
fibrinolytique possède ses inhibiteurs: l' a2-antiplasmine et l' a2-macroglobuline agis-
sent au niveau de la plasmine; les PAI (Plasminogen Activator Inhibitors) s'opposent à
l'action du t-PA et de l'urokinase.
VALEURS DE REFERENCE:
75 - 140 %
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PROTEINE C ET PROTEINE S
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La synthèse de la protéine C et de la protéine S est réalisée par le foie.
Elle est vitamine K dépendante. La protéine C est activée grâce à l'action du complexe
formé par la thrombine et la thrombomoduline des cellules endothéliales. La protéine C
activée agit, en présence de protéine S, sur les facteurs Va et VIIIa en provoquant leur
dégradation. La protéine S circule sous une forme libre et une forme liée à la C4bBP.
Seule la forme libre a une activité cofacteur de la protéine C activée. La protéine C acti-
vée possède un inhibiteur spécifique.
Protéine C et protéine S ont donc une fonction anticoagulante, leur déficit est thrombogène.
VALEURS DE REFERENCE:
Protéine C 60 - 140 %
Protéine S libre 60 – 130%
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le temps de céphaline est la mesure du temps de coagulation d'un plasma recalcifié en
présence d'une suspension de phospholipides (équivalent du facteur 3 plaquettaire) et
d'une quantité optimale d'activateur de contact (Kaolin, silice, acide ellagique). Le rem-
placement d'une quantité variable de facteur 3 plaquettaire par une quantité standardi-
sée de céphaline et une activation de contact également optimale, permettent une
exploration reproductible de l'ensemble des facteurs plasmatiques intervenant dans la
coagulation « intrinsèque », ainsi que des facteurs communs aux mécanismes « extrin-
sèques » et «intrinsèques » (facteurs X,V,II) et de la conversion de fibrinogène en fibrine.
C'est donc un test quasi global, mais n'apportant toutefois pas de renseignements sur
l'intervention plaquettaire.
VALEURS DE REFERENCE:
< 33 secondes (très variable en fonction du réactif et de l’appareillage).
Le temps de céphaline est un test de surveillance utile lors de l'héparinothérapie par HNF.
Le retentissement sur le temps de céphaline est ténu lorsque les héparines de faible poids
moléculaire sont utilisées.
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le PT est la mesure du temps de coagulation du plasma citraté par ajout d'un excès de
thromboplastine tissulaire calcique.
Le test explore la voie « extrinsèque » de la coagulation (facteur VII, X,V,II) ainsi que la
conversion du fibrinogène en fibrine.
VALEURS DE REFERENCE:
INR < 1,15 ou 70 - 130 %
Les résultats doivent être exprimés en INR (International Normalised Ratio) pour la sur-
veillance de l’anticoagulation orale. Ils expriment dans ce cas le rapport entre le temps de
coagulation de l'échantillon et celui du témoin en le normalisant au ratio international.
Atteinte hépatique:
Les troubles hémostatiques qui peuvent en découler proviennent de la déficience fonc-
tionnelle de l'hépatocyte. Le déficit plus ou moins important de la synthèse des facteurs
de coagulation qui en résulte est responsable de l'allongement du PT.
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TEMPS DE REPTILASE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
C'est le temps de coagulation du plasma citraté en présence de reptilase. Contrairement
à la thrombine, la reptilase est capable de provoquer la transformation du fibrinogène en
fibrine sans être affectée par la présence d'héparine.
VALEURS DE REFERENCE:
Temps du témoin: + ou - 5 secondes.
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TEMPS DE SAIGNEMENT
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le temps de saignement permet l'appréciation globale de l'hémostase primaire c'est-à-
dire de la phase endothélioplaquettaire qui aboutit à la formation du clou plaquettaire.
Il est influencé par divers facteurs:
• quantité et qualité des plaquettes.
• propriétés des parois vasculaires.
• interactions entre plaquettes et sous-endothelium vasculaire.
VALEURS DE REFERENCE:
Méthode d'Ivy: 4 – 8 (9) minutes.
Pathologie plaquettaire:
• thrombopénies.
• thrombopathies.
• parfois dans des thrombocythémies.
Troubles de la coagulation:
• maladie de Von Willebrand.
• afibrinogénémie.
• hypofibrinogénémie.
Pathologie hématologique:
• dysglobulinémie.
• certaines polyglobulies sans thrombopénies.
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TEMPS DE THROMBINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le test consiste à mesurer le temps de coagulation du plasma en présence de thrombine.
Il permet d'explorer la fibrinoformation. A faible dose de thrombine il permet surtout
d’exclure la présence d’inhibiteur de la polymérisation des monomères de fibrine.
VALEURS DE REFERENCE:
16 - 20 secondes.
GLUCOSE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les hydrates de carbone alimentaires (principalement sous forme d'amidon et de glyco-
gène) subissent au niveau du tractus digestif une hydrolyse enzymatique libérant le
monomère quantitativement le plus important: le glucose. L'absorption du glucose est
quasi complète. La pénétration intracellulaire du glucose sanguin résulte d'un processus
actif initié et accéléré par l'insuline. La régulation hormonale de la glycémie est un pro-
cessus plurifactoriel complexe: le système hypoglycémiant est principalement constitué
par l'insuline et le système hyperglycémiant par le glucagon, le cortisol, l'hormone de
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VALEURS DE REFERENCE:
Plasma, à jeun: 70-110 mg/dL.
Hyperglycémie
Les critères diagnostiques du diabète les plus récents (OMS 1999) sont:
1. symptômes du diabète (polyurie, polydipsie, perte de poids…)
+ glycémie aléatoire ≥ 200 mg/dL.
2. glycémie à jeun ≥ 126 mg/dL.
3. glycémie 2h après 75 g de glucose (pendant une épreuve d'hyperglycémie provoquée)
≥ 200 mg/dL.
En absence de symptômes évidents, le diagnostic de diabète ne peut jamais être établi
sur la base d'une seule valeur anormale de glycémie: au moins une deuxième valeur
anormale est requise (à jeun, aléatoire ou lors d'une épreuve).
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Hypoglycémie
La plupart des épisodes d'hypoglycémie surviennent chez les patients diabétiques, en cas de:
• prise insuffisante d'hydrates de carbone.
• dose excessive d'insuline ou de sulfonylurée.
• efforts trop intensifs.
• absorption excessive d'alcool.
Hypoglycémie à jeun:
• Insulinome (tumeur des cellules b des îlots de Langerhans).
• Atteinte hépatique grave.
• Trouble de stockage du glycogène.
• Insuffisance surrénalienne.
Hypoglycémie réactive:
• Injections d'insuline.
• Après un repas en cas de gastrectomie.
• Abus d'alcool.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Après avoir réalisé un prélèvement en vue de la détermination de la glycémie à jeun, une
dose standard de glucose est administrée per os au patient. Les variations de la glycémie
sont suivies de demi-heure en demi-heure pendant 2 heures (ou plus). Chez l'individu
normal, l'absorption intestinale du glucose est rapide et la concentration sanguine aug-
mente jusqu'à une valeur maximale de l'ordre de 150 mg/dL. L'augmentation du taux de
glucose stimule l'insulinosécrétion pancréatique dont l'effet se manifeste endéans les 30
à 60 min. par la diminution de la glycémie. Très souvent, le captage tissulaire du glucose
est suffisant pour provoquer une onde hypoglycémique (environ 2 heures après le début
du test). Pendant ce temps, si la fonction rénale est normale, aucune glucosurie n'est
décelée.
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Diverses précautions doivent être prises afin de pouvoir interpréter correctement le test:
• Trois jours d'un régime alimentaire normal précèdent le test.
• La première glycémie est réalisée après un jeûne de 12 H.
• Le patient doit s'abstenir de tout exercice physique pendant l'épreuve et ne pas fumer.
VALEURS DE REFERENCES:
• Critère O.M.S.: Voir interprétation des résultats.
• La tolérance au glucose diminue avec l'âge.
• Pendant la grossesse, la tolérance au glucose tend à diminuer.
L'investigation d'une hypoglycémie nécessite des prélèvements s'étalant sur une durée
plus longue (jusqu'à 5 heures). Une glycémie à jeun nettement abaissée (< 45 mg/dL)
évoque une hypoglycémie organique.
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Au moins deux de ces valeurs doivent être anormales pour établir le diagnostic de dia-
bète gestationnel.
HEMOGLOBINE GLYQUEE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'hémoglobine glyquée est le produit de la synthèse, réalisée dans les érythrocytes, entre
l'hémoglobine A (au niveau des chaînes b) et le glucose. La proportion d'hémoglobine
glyquée par rapport à l'hémoglobine totale est en quelque sorte la mémoire biologique de
l'environnement en glucose des hématies.
VALEURS DE REFERENCE:
De 4,0 à 6,0 % de l’hémoglobine totale.
53
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INSULINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'insuline est produite par les cellules β des îlots de Langerhans. Elle possède une struc-
ture polypeptidique comportant deux chaînes A et B reliées entre elles par des ponts
bisulfures. L'insuline dérive de la proinsuline synthétisée au niveau des ribosomes et stoc-
kée dans des granules cytoplasmiques. La proinsuline est scindée enzymatiquement, libé-
rant en quantité équimolaire l'insuline et le C-peptide. Si, parmi les nombreux stimuli qui
engendrent la sécrétion d'insuline, le glucose est le plus important, d'autres facteurs
humoraux et nerveux jouent également un rôle tant comme amplificateur que comme
anticipateur de la sécrétion. L'insuline, et plus particulièrement l'augmentation du rap-
port insuline/glucagon, stimule le transport membranaire du glucose, son métabolisme
intracellulaire, la lipogenèse, la glycogénosynthèse et la synthèse protéique. Le temps de
demi-vie de l'insuline est d'environ 10 min. Le principal organe catabolique est le foie.
VALEURS DE REFERENCE:
Insulémie (à jeun): < 29 μUI/mL.
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C-PEPTIDE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le C-peptide résulte du clivage protéolytique de la proinsuline stockée dans les granules
cytoplasmiques des cellules β des îlots de Langerhans.
VALEURS DE REFERENCE:
C-peptidémie à jeun: 0,8 – 4,2 ng/mL.
GLUCOSE URINAIRE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La concentration en glucose urinaire dépend de la glycémie et du seuil d'élimination
rénal du glucose. Le seuil rénal résulte de la différence entre l'efficacité de la filtration
glomérulaire et la capacité de la réabsorption tubulaire. Si la concentration sanguine
dépasse le seuil rénal (qui se situe normalement entre 1.5 et 1.8 gr/L), une glucosurie
détectable apparaît.
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VALEURS DE REFERENCE:
Limite de détection de la méthode (tigettes réactives) 40 mg/dL.
UREE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'urée est formée dans le foie. La synthèse résulte de processus métaboliques se dérou-
lant dans le cycle de l'ornithine (ou cycle de Krebs-Henseleit) et constitue la voie méta-
bolique principale d'excrétion du surplus d'azote corporel. L'urée, filtrée par les gloméru-
les, est partiellement réabsorbée par les tubules. Son taux plasmatique reflète l'équilibre
entre sa production et son excrétion.
VALEURS DE REFERENCE:
Dans le sérum H 15 - 36 mg/dL
F 19 - 43 mg/dL
Dans l'urine: 10 - 40 g/24 h
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CREATININE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La créatinine représente le produit de transformation de la créatine. La créatine joue un
rôle fondamental, sous forme de créatinephosphate, dans la production d'ATP au niveau
musculaire. La créatinine filtrée par les glomérules est excrétée dans l'urine sans subir de
réabsorption tubulaire significative.
VALEURS DE REFERENCE:
Dans le sérum:
Homme < 50 ans : 0,84 - 1,25 mg/dL
> 50 ans : 0,81 - 1,44 mg/dL
Femme 0,66 - 1,09 mg/dL
CLEARANCE DE LA CREATININE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La clearance d'une substance se définit comme le volume virtuel de plasma épuré de
cette substance par le rein en une minute. La clearance étant proportionnelle à la surface
corporelle, elle est corrigée par l'introduction d'un coefficient qui tient compte de la sur-
face corporelle du patient. Lorsqu'une substance de concentration sérique constante est
librement filtrée à travers le glomérule sans subir de réabsorption ni de sécrétion tubu-
laire, la clearance est égale au débit de filtration glomérulaire. La créatinine répond rela-
tivement bien à cette définition et est utilisée comme indicateur glomérulaire. Lorsque la
créatinine sérique se trouve largement au-dessus des valeurs normales, elle subit une
sécrétion tubulaire. Dans ce cas, la valeur de la clearance est supérieure au débit de fil-
tration glomérulaire et d'autres tests doivent être envisagés.
Urine:
Urines totales de 24 h.
VALEURS DE REFERENCE:
61 - 166 ml/min.
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β2-MICROGLOBULINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La β2-microglobuline est un polypeptide constituant la chaîne légère des molécules MHC
de classe 1 présentes à la surface de toutes les cellules nucléées. Cette petite molécule
apparaît pour 100 % dans le filtrat glomérulaire et est réabsorbée à plus de 99 % au
niveau tubulaire.
VALEURS DE REFERENCE:
Dans le sérum 0,8 - 2,2 ng/mL
Dans l'urine < 0,37 mg/24 h
< 0,30 mg/L
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ACIDE URIQUE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'acide urique constitue le produit final du catabolisme des bases puriques. Il est princi-
palement éliminé par le rein mais également, selon la voie intestinale, par uricolyse bac-
térienne.
VALEURS DE REFERENCE:
L'uricémie varie avec l'âge, elle augmente jusqu'à l'âge adulte où la valeur se stabilise.
Dans le sérum:
Enfant 2.0 - 5.5 mg/dL
Homme 3.5 - 7.2 mg/dL
Femme 17 - 34 ans 2.5 - 6.2 mg/dL
35 - 44 ans 2.5 - 7.0 mg/dL
> 44 ans 2.5 - 7.5 mg/dL
La mesure de l'acide urique dans les urines de 24 h est utile pour caractériser le type
d'hyperuricémie et orienter le traitement.
60
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Les hypouricémies, rares, peuvent être mises en évidence lors de tubulopathies complexes
(syndrome de Debré-Fanconi), de xanthinurie. Elles peuvent être la conséquence de la
thérapeutique anti-hyperuricémique.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La destruction physiologique des globules rouges a principalement lieu dans la rate, le
foie et la moelle osseuse. Les différents constituants de l'hémoglobine y sont transfor-
més: la globine est dégradée en acides aminés, le fer est libéré et recyclé, le noyau tétra-
pyrolique de l'hème est converti enzymatiquement en bilirubine.
La bilirubine libérée dans le plasma est transportée, liée à l'albumine, vers les hépatocytes
où, par l'intermédiaire de la glucuronyl-transférase, elle est conjuguée à l'acide glucuro-
nique. Une faible proportion de la bilirubine conjuguée repasse dans le sang, la plus
grande partie est déversée dans les canalicules et parvient avec la bile dans l'intestin
grêle où elle poursuit son métabolisme sous l'action bactérienne (voir urobilinogène).
Remarque de nomenclature: la bilirubine conjuguée est souvent appelée bilirubine
“directe”. Cette dénomination repose sur sa propriété analytique de réagir “directement”
avec le réactif diazoïque sans nécessiter l'addition d'un accélérateur.
VALEURS DE REFERENCE:
Chez l'enfant de plus d'un mois et chez l'adulte:
• Bilirubine totale: 0.2 - 1.3 mg/dL
• Bilirubine conjuguée: 0.0 - 0.3 mg/dL
• Bilirubine non conjuguée: 0.0 - 1.1 mg/dL
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• d'origine extrahépatique:
L'hyperhémolyse quelle qu'en soit son origine, provoque un métabolisme accru de
l'hémoglobine et conduit, si elle est suffisante, à une surcharge de la capacité fonc-
tionnelle des hépatocytes.
• d'origine hépatique:
C'est le déficit en glucuronyl-transférase qui provoque l'hyperbilirubinémie transitoire
chez le nouveau-né et définitive dans la maladie de Gilbert.
BILIRUBINE URINAIRE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Seule la forme conjuguée de la bilirubine (forme hydrosoluble) peut être éliminée par le
rein. Les concentrations plasmatiques de bilirubine conjuguée étant faibles chez le sujet
sain, on ne retrouve normalement la bilirubine dans l'urine qu'à l'état de traces non
décelables par les méthodes analytiques de screening habituellement utilisées.
VALEURS DE REFERENCE:
Négatif (limite de sensibilité du test de screening: 1mg/dL).
UROBILINOGENE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Dans l'intestin, la bilirubine conjuguée est réduite en plusieurs étapes par certaines bac-
téries en urobilinogène et stercobilinogène. Une partie de l'urobilinogène est réabsorbée
et transportée, en passant par la veine porte, vers le foie où se poursuit sa dégradation.
La fraction réabsorbée non-transformée dans le foie parvient, après filtration gloméru-
laire, dans l'urine.
VALEURS DE REFERENCE:
< 1 mg/dL.
AMMONIAC
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La principale source d'ammoniac est le tractus gastrointestinal. La flore intestinale en
génère des quantités importantes au départ des acides aminés et de d'urée. L'ammoniac
ainsi formé est transporté dans la veine porte vers le foie, où il est métabolisé en urée.
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PRELEVEMENT
L'analyse est réalisée sur plasma (EDTA ou héparine). Le prélèvement est soit artériel, soit
veineux. Le prélèvement doit être placé sur glace et centrifugé en-déans 15 min. La ciga-
rette est une source de contamination tant du patient que du prélèvement.
VALEURS DE REFERENCE
< 60 μg/dL.
CORPS CETONIQUES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les “corps cétoniques” sont constitués par l'acide acétylacétique, l'acide ß-hydroxybuty-
rique et l'acétone. La concentration de ces substances augmente lorsqu'il y a prédomi-
nance de la lipolyse sur la lipogenèse. Cette situation conduit en effet à l'élévation du
taux d'acides gras libres dont le catabolisme aboutit à une quantité excessive d'acétyl-
coenzyme A par rapport aux capacités métaboliques (essentiellement l'intégration dans le
cycle de Krebs). L'excès d'acétyl-coenzyme A est transformé en acide acétoacétique, lui-
même métabolisé en acide ß-hydroxybutyrique et acétone.
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VALEURS DE REFERENCE:
Absence dans l'urine normale (seuil de sensibilité du screening: 5 mg/dL). Les résultats
positifs sont exprimés en croix (+, ++, +++).
ACIDE DELTA-AMINOLEVULINIQUE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La synthèse de l'hème résulte d'une cascade de réactions biochimiques activées à chaque
niveau par des enzymes spécifiques. Les porphyrines (uro- et copro-) dérivent de molécu-
les plus simples (acide d-aminolévulinique et porphobilinogène) et donnent naissance au
protoporphyrinogène (précurseur direct de l'hème). Un déficit héréditaire portant sur une
enzyme induit une porphyrie. L'inhibition d'une enzyme par un agent toxique engendre
une pathologie associée. L'enzyme la plus sensible aux cations lourds et plus spécifique-
ment au plomb est la d-aminolévulinate déshydratase qui condense deux molécules d'a-
cide d-aminolévulinique pour former le porphobilinogène. L'augmentation de l'acide d-
aminolévulinique (excrété uniquement par la voie urinaire) représente donc un test rela-
tivement fiable d'intoxication par le plomb.
VALEURS DE REFERENCE:
< 0.45 mg/dL.
COPROPORPHYRINES URINAIRES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La synthèse de l'hème résulte d'une cascade de réactions biochimiques activées à chaque
niveau par des enzymes spécifiques. Les porphyrines (uro- et copro-) dérivent de molécu-
les plus simples (acide d-aminolévulinique et porphobilinogène) et donnent naissance au
protoporphyrinogène (précurseur direct de l'hème). Un déficit héréditaire portant sur une
enzyme induit une porphyrie. L'uro- et la coproporphyrine sont excrétées par voie rénale
et intestinale.
VALEURS DE REFERENCE:
Echantillon: 3 - 15 microg/100ml.
Urines de 24 h: < 200 microg/24 h.
PROTEINES TOTALES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les protéines plasmatiques ont une action collective en intervenant dans le maintien de
l'équilibre acido-basique et en tant que composant de la pression osmotique sanguine.
Elles constituent l'essentiel du pool des acides aminés.
VALEURS DE REFERENCE:
6.3 - 8.2 g/dL.
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PROTEINES URINAIRES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le filtre glomérulaire agit sélectivement vis-à-vis des protéines. Cette sélectivité est prin-
cipalement due à la taille de ses pores et à la charge électrique négative de la membrane
basale. Il en résulte que l'essentiel des protéines se retrouvant dans l'ultrafiltrat gloméru-
laire ne dépassent pas un poids moléculaire de l'ordre de 50.000 daltons
(α1 microglobuline, RBG, β2 microglobuline, chaînes légères). La majeure partie des pro-
téines de faible poids moléculaire est réabsorbée au niveau tubulaire. L'ensemble de ces
processus limite la protéinurie physiologique à 80 mg/24 h.
VALEURS DE REFERENCE:
Protéines totales (au repos) < 80 mg/24 h
β2 microglobuline (PM 11800 D) < 0.3 mg/L
α1 microglobuline (PM +/- 33000 D) < 12.5 mg/L
R.B.P (Rétinol Binding Protein) < 0.5 mg/L
Albumine (PM 65000 D) < 19 mg/L
Transferrine (PM 90000 D) < 2 mg/L
IgG (PM 160000 D) < 17.5 mg/L
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• D’une protéine de faible poids moléculaire pour révéler les atteintes tubulaires
(ex: α1-microglobuline, β2-microglobuline, R.B.P).
• D’une protéine de haut poids moléculaire pour distinguer les protéinuries glomérulaires
sélectives et non sélectives (ex: IgG).
• De l'albumine.
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Protéinurie de Bence-Jones.
L'immunoélectrophorèse des urines est l'analyse de choix pour révéler la présence des
chaînes légères Kappa et Lambda d'immunoglobulines.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les techniques de séparation par électrophorèse consistent à soumettre à l'action d'un
champ électrique, dans des conditions physico-chimiques déterminées, un ensemble de
molécules possédant une charge électrique intrinsèque. L'application de ces techniques
aux protéines plasmatiques permet leur séparation en fractions plus ou moins nombreu-
ses, en jouant notamment sur le type de support. L'électrophorèse microzone sépare le
sérum en 5 fractions: albumine, α1, α2, β, et γ-globulines.
VALEURS DE REFERENCE:
Albumine 51 - 67 %
α1 2-5%
α2 6 - 13 %
β 9 - 17 %
γ 10 – 21 %
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IMMUNO-ELECTROPHORESE - IMMUNO-FIXATION
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'immunoélectrophorèse est une technique de séparation des protéines sériques associant
la migration dans un champ électrique (électrophorèse) et la précipitation des protéines à
l’aide d’immun sérums poly-. ou monovalents.
VALEURS DE REFERENCE:
Abscence de caractère monoclonal.
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La préalbumine est synthétisée par le foie. A l’électrophorèse des protéines plasmatiques
elle constitue la fraction la plus anodique, d’où son nom. C’est une protéine de transport
pour les hormones thyroïdiennes. Elle stabilise également le complexe Rétinol-RBP.
VALEURS DE REFERENCE:
10 – 40 mg/dL
• En cas de dénutrition:
La diminution de la concentration de la préalbumine est un excellent indice de dénutri-
tion notamment grâce à un temps de demi-vie court (1 – 2 jours). Toutefois, il convient
de s’assurer de l’absence de toute autre cause de diminution (notamment la coexistence
d’un syndrome inflammatoire) avant l’interprétation.
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ALBUMINE SERIQUE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'albumine est synthétisée par le foie. Elle occupe, grâce à la diversité de ses propriétés,
une place remarquable parmi les protéines plasmatiques.
C'est une protéine de transport pour les ions inorganiques, organiques et pour de nomb-
reux médicaments et hormones.
Elle est responsable du maintien de la majeure partie de la pression oncotique du plasma.
Elle constitue une réserve d'acides aminés.
VALEURS DE REFERENCE:
3.5-5.0 g/dL
Grossesse: taux inférieurs d'environ 25 %.
Diminution:
L'hypoalbuminémie est une pathologie courante d'étiologie variée et souvent
mutifactorielle:
• Apport protéique insuffisant (malnutrition, malabsorption)
• Insuffisance de la synthèse hépatique
• Pertes cutanées (brûlures), intestinales, hémorragiques, rénales (syndrome néphrotique)
• Existence d'un syndrome inflammatoire, d'une maladie néoplasique.
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α1 ANTITRYPSINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L' α1-antitrypsine est une glycoprotéine synthétisée par le foie. Son action antiprotéa-
sique s'exerce non seulement sur la trypsine, mais également sur d'autres enzymes pro-
téolytiques. En particulier elle protège les poumons contre l'activité protéolytique de l'é-
lastase libérée par les neutrophiles.
VALEURS DE REFERENCE:
90-200 mg/dL
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'orosomucoïde (ou α1-glycoprotéine acide) est une glycoprotéine synthétisée par le foie.
Son rôle physiologique reste mal connu.
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VALEURS DE REFERENCE:
50-150 mg/dL
Les valeurs d'orosomucoïde, nettement plus faibles chez le nouveau-né, augmentent rapi-
dement pour atteindre les valeurs adultes après 1 mois.
Diminution:
La diminution de l’orosomucoïde peut résulter:
• D’un déficit de synthèse de l’hépatocyte.
• D’une perte protéique (fuite urinaire, digestive, cutanée).
• D’une imprégnation oestrogénique (diminution toujours modérée).
HAPTOGLOBINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'haptoglobine est une α2-glycoprotéine synthétisée par le foie qui présente la propriété
de former un complexe stable avec l'hémoglobine libérée dans la circulation.
L'haptoglobine n'est donc pas une protéine de “transport” au sens strict, mais plutôt une
forme de “capture” de l'hémoglobine normale évitant son élimination urinaire.
Trois phénotypes de différents poids moléculaires sont mis en évidence: Hp1-1, Hp2-1,
Hp2-2.
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VALEURS DE REFERENCE:
50-300 mg/dL
Diminution:
Une hémolyse intravasculaire même limitée provoque une diminution de l'haptoglobine
Une insuffisance fonctionnelle hépatique peut se traduire par une diminution plus ou
moins importante de l'haptoglobine.
CERULOPLASMINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La céruloplasmine est une glycoprotéine synthétisée par le foie. Elle migre dans la région
des α2-globulines. Elle contient plus de 90% du cuivre plasmatique et appartient au
groupe des oxydases.
VALEURS DE REFERENCE:
Adultes 20 - 60 mg/dL
Nouveau-né 8 - 20 mg/dL
Enfant 20 - 50 mg/dL
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α 2 MACROGLOBULINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L' α2-macroglobuline est une glycoprotéine de grande taille. C'est un transporteur et un
inhibiteur de protéase qui intervient dans le contrôle de la fibrinolyse.
VALEURS DE REFERENCE:
Homme 150 – 350 mg/dL
Femme 175 – 420 mg/dL
76
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La transferrine, glycoprotéine synthétisée par le foie, comporte six isoformes différentes
suivant la richesse de la protéine en résidus d'acide sialique.
Chez le sujet alcoolique, la proportion de formes peu sialylées devient prépondérante.
Le dosage des CDT reprend l'ensemble des formes peu sialylées de la transférrine.
VALEURS DE REFERENCE:
< 0,95 %
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La CRP, protéine synthétisée au niveau de l’hépatocyte, existe à l’état de traces chez l’in-
dividu sain. Elle possède un temps de demi-vie court (8 - 12 heures).
La CRP joue le rôle d’activateur de la voie classique du complément et favorise la phago-
cytose bactérienne.
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VALEURS DE REFERENCE:
< 1.0 mg/dL
L'imprégnation oestrogénique élève légèrement le taux de la CRP.
Un dosage de CRP ultrasensible permet de mesurer des valeurs de CRP aussi basses que
0.02 mg/dL Une augmentation de CRP à l'intérieur de la zone considérée comme normale
(< 1.0 mg/dL) constitue un facteur de risque cardiovasculaire indépendant, conformé-
ment au concept actuel que l'athérosclérose est une maladie inflammatoire.
CHOLESTEROL
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le cholestérol est un élément indispensable au maintien de la structure et de la fonction
de la membrane cellulaire. Il est également l'élément de base de la synthèse des hormo-
nes stéroïdiennes. Les sièges principaux de la biosynthèse du cholestérol sont le foie, l'in-
testin, les surrénales et les gonades. Le cholestérol circulant est catabolisé au niveau
hépatique par conversion en sels biliaires et stéroïdes neutres éliminés avec la bile.
VALEURS DE REFERENCE:
La cholestérolémie varie en fonction du sexe, de l'âge et du mode de vie. Dans le cas du
cholestérol, les valeurs de référence ne représentent pas un reflet de la réalité, mais bien
un objectif qu'il est souhaitable d'atteindre. A titre indicatif un taux < 190 mg/dL est
habituellement considéré comme favorable chez un individu âgé de 35 à 45 ans s'il
n'existe aucun désordre lipidique et si les autres facteurs de risques sont acceptables.
HDL - CHOLESTEROL
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Cette analyse permet le dosage de la fraction du cholestérol lié aux HDL
(High density lipoprotéin).
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VALEURS DE REFERENCE:
> 40 mg/dL
(recommandations du Belgian Lipid Club, 2004)
Homme moyen 5
2 x moyen 9,6
3 x moyen 23,4
LDL -CHOLESTEROL
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Cette analyse mesure la concentration en cholestérol lié aux LDL (Low density lipopro-
téin). Cette mesure peut être quantitative ou estimée par la formule de Friedewald.
Triglycérides
Cholestérol LDL = Cholestérol total – Cholestérol HDL -
5
Cette formule n’est pas applicable si la valeur des triglycérides dépasse 400 mg/dL.
80
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VALEURS DE REFERENCE:
< 115 mg/dL
(recommandations du Belgian Lipid Club, 1998)
TRIGLYCERIDES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les triglycérides représentent les formes principales de stockage des lipides de réserve et
servent de vecteurs au transport de l'énergie (sous forme d'acides gras). Ils s'accumulent
principalement dans les tissus adipeux. Insolubles dans l'eau, ils sont véhiculés dans le
plasma associés aux lipoprotéines.
VALEURS DE REFERENCE:
< 150 mg/dL
(recommandations du Belgian Lipid Club, 2004)
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les lipoprotéines constituent un système complexe de particules hétérogènes composées
d'une partie lipidique et d'une partie protéique: les apolipoprotéines.
Le rôle des apolipoprotéines ne se limite pas à maintenir la stabilité et l'intégrité structu-
relle des lipoprotéines, certaines d'entre elles, notamment les Apo A1 et Apo B partici-
pent activement au métabolisme des lipoprotéines en agissant comme activateur ou inhi-
biteur de la lipoprotéine lipase et de la Lécithine-Cholestérol-Acyl-Transférase (LCAT).
Leur rôle est également important dans la reconnaissance des sites cellulaires des récep-
teurs lipoprotéiques. Les Apolipoprotéines A et B sont essentiellement synthétisées par le
foie. Dans le plasma d'un sujet à jeun, on retrouve la majeure partie de l'Apo B dans les
LDL (Low-density-lipoprotein) et de l'Apo AI dans les HDL (High-Density-lipoprotein).
Rappelons que les LDL qui pénètrent les parois artérielles sont à l'origine des lésions d'a-
thérosclérose.
VALEURS DE REFERENCE:
Apo A1 > 120 mg/dL
Apo B < 120 mg/dL
Le taux d'Apo B augmente avec l'âge, la prise de contraceptifs oraux, chez le grand
fumeur. Ils sont significativement plus bas chez le sportif de compétition.
82
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HOMOCYSTEINEMIE - HOMOCYSTINURIE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L’homocystéine est un acide aminé soufré produit par la déméthylation de la méthionine.
Deux voies métaboliques sont suivies par l’homocystéine :
• La conversion en cystathionine sous l’action de la cystathionine-β-synthétase (CBS),
qui utilise la vitamine B6.
• Le retour à la méthionine sous l’action d'une transférase qui utilise le N 5-méthyl tétra-
hydrofolate, en présence de vitamine B12. Le N 5-méthyl tétrahydrofolate est régénéré
par la N 5, N 10-méthylène tétrahydrofolate réductase (MTHFR).
Dans le plasma, l'homocystéine existe sous différentes formes : homocystéine réduite,
disulfure (homocystine, homocystéine-cystéine) et liée aux protéines. Le dosage inclut
toutes ces formes (“homocystéine totale”)
VALEURS DE REFERENCE:
Homme < 16 μmole/L
Femme < 20 μmole/L
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RENINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La rénine est une enzyme (hydrolase) synthétisée par l’appareil juxtaglomérulaire rénal.
Elle catalyse la transformation de l’angiotensinogène en angiotensine I (forme inactive),
elle-même convertie en angiotensine II (forme active) sous l’action de l’enzyme de
conversion (ACE).
L’angiotensine II possède une puissante action vasoconstrictrice et stimule la production
d’aldostérone.
VALEURS DE REFERENCE:
Chez l’adulte, pour un régime normo-sodé:
En position couchée: 3 – 16 ng/L
En position debout: 3 – 33 ng/L
SODIUM
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Cation majeur du liquide extra-cellulaire, le sodium joue un rôle fondamental dans l'é-
quilibre hydrique des compartiments intra- et extra-cellulaires. Il contribue pour une part
importante à la pression osmotique des liquides extracellulaires. Le maintien de sa
concentration sanguine dans des limites étroites fait intervenir 4 mécanismes:
• L'augmentation de la pression osmotique du plasma induit la sensation de soif et donc
la prise d'eau.
• L'augmentation de la natrémie et donc de la pression osmotique engendre la sécrétion
d'hormone antidiurétique (ADH). L'ADH libérée provoque une augmentation de la réab-
sorption d'eau au niveau des tubes collecteurs.
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• L'aldostérone (le plus important des minéralocorticoïdes) agit au niveau rénal en modu-
lant la réabsorption sodique par un mécanisme d'échange entre ions sodium et ions
potassium ou H+. La sécrétion de l'aldostérone est elle-même sous contrôle du système
rénine-angiotensine: une diminution du volume circulant engendre, au niveau des cel-
lules juxtaglomérulaires, la sécrétion de rénine. La rénine hydrolyse l'angiotensinogène
en angiotensine I ultérieurement transformée en angiotensine II. Outre son action
hypertensive, l'angiotensine II stimule la sécrétion d'aldostérone.
• L'augmentation du volume sanguin dans l'oreillette stimule la sécrétion d'hormone
natriurétique auriculaire qui augmente la sécrétion urinaire de sodium et inhibe la
sécrétion d'aldostérone.
VALEURS DE REFERENCE:
sérum 137 - 145 mEq/L
urine de 24 h 40 - 220 mEq/24 h
85
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POTASSIUM
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le potassium est quantitativement le principal cation intracellulaire. Le gradient de
concentration qui existe entre les compartiments intracellulaires et extracellulaires est
maintenu grâce à un mécanisme de transport actif utilisant l'ATP comme source d'éner-
gie. La quasi totalité du potassium filtré au glomérule est réabsorbée au niveau du tube
contourné proximal. Au niveau du tube distal il y a sécrétion du K+ par échange entre K+
et Na+. L'échange Na+, K+ est stimulé par l'aldostérone dont la sécrétion est modulée
essentiellement par le système rénine-angiotensine. Le mécanisme de sécrétion protège
l'organisme contre l'hyperkaliémie. Par contre une perte excessive de K+ n'est rectifiée
que par un apport compensatoire.
VALEURS DE REFERENCE:
sérum 3.6 - 5.0 mEq/L
urine de 24 h 25.0 - 125.0 mEq/24 h
Hyperkaliémies:
• Par insuffisance rénale (secondaire à la diminution de la sécrétion de K+)
• Par insuffisance surrénalienne (secondairement à l'hypoaldostéronisme)
• Par utilisation de diurétiques d'épargne potassique ou par surcharge médicamenteuse.
• Par libération excessive à partir des cellules: en cas d'acidose, d'hémolyse massive, de
rhabdomyolyse ou de lyse tumorale.
86
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Remarque:
Avant de conclure à une hyperkaliémie il convient de s'assurer qu'il n'y a pas une erreur
au niveau du prélèvement: hémolyse ou séparation tardive du plasma et des cellules.
CHLORE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le chlore est l'anion majeur du compartiment extra-cellulaire. Il participe intimement à
l'équilibre hydrique, à la pression osmotique et à la balance normale anion-cation des
liquides du compartiment extra-cellulaire. Au niveau du tube contourné proximal, la majeure
partie du sodium réabsorbé activement est équilibrée électriquement par les ions chlore.
VALEURS DE REFERENCE:
sérum 98 - 107 mEq/L
urines de 24 h 110 - 250 mEq/24 h
87
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TROU ANIONIQUE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Par définition, le trou anionique est la différence entre la somme des concentrations des
principaux cations du plasma (sodium, potassium) et celle des principaux anions (chlor-
ure, bicarbonate):
([Na+] + [K+]) - ([Cl-] + [HCO3-])
Normalement le trou anionique correspond aux anions non-mesurés: protéines, surtout
l'albumine, sulfate, phosphate.
PRELEVEMENT
Les analyses permettant le calcul du trou anionique sont réalisées sur sérum.
VALEURS DE REFERENCE
8-18 mEq/L
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le CO2 total représente la somme des ions bicarbonates (HCO3- ) et du CO2 dissous.
Le pH sanguin est maintenu, dans les conditions physiologiques normales, dans des limi-
tes très étroites (7.35 – 7.45 pour le sang artériel). Ce maintien est assuré par les systè-
mes tampons. Bien que sa capacité de tamponnement soit moindre que celle de
l’hémoglobine et des protéines plasmatiques, le système HCO3- / CO2 constitue l’élément
le plus efficace du fait que l'élimination pulmonaire de CO2 et la réabsorption tubulaire
de HCO3- peuvent être rapidement adaptées.
VALEURS DE REFERENCE:
22 – 30 mEq/L
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GAZ SANGUINS
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les gaz sanguins (O2 , CO2) sont quantifiés en terme de pression partielle. La saturation en
oxygène représente le rapport entre l'oxyhémoglobine et l'hémoglobine totale. pH et
pCO2 sont reliés par l'équation d'Henderson-Hasselbach:
[HCO3- ]
pH = 6.1 + log
0.03 x pCO2
Le bicarbonate, tel qu'il apparaît dans cette formule, représente plus de 90% du CO2 total
plasmatique, paramètre mesuré indépendamment des gaz sanguins, dans le cadre de l'io-
nogramme (voir Bicarbonates).
PRELEVEMENT
Les analyses sont réalisées sur du sang total hépariné, prélevé dans un seringue dépour-
vue de bulles d'air et obturée, en-déans 15 minutes.
VALEURS DE REFERENCE
Dans le sang artériel
Dans le sang veineux, la pO2 est nettement plus basse que dans le sang artériel, d'environ
60 mm Hg, la pCO2 est légèrement plus élevée (de 2 à 8 mmHg) et le pH plus bas (de
0.02 à 0.05).
ªª
90
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CALCIUM
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Plus de 99% du calcium se retrouve sous la forme d'hydroxyapatite dans les tissus
osseux. Dans le sang, le calcium est présent sous forme non-diffusible et diffusible. Sous
la forme non-diffusible (qui représente environ 45% du taux sérique) il est lié aux protéi-
nes (principalement l'albumine); sous sa forme diffusible il est soit complexé (citrate,
phosphate,… ) (5% du taux sérique), soit libre et ionisé, c'est-à-dire physiologiquement
actif (50% du taux sérique). Le calcium, sous sa forme ionisée, intervient de manière fon-
damentale dans de nombreuses réactions enzymatiques. Il participe à l'action de plu-
sieurs hormones et tient une place active dans les processus de transferts membranaires.
La régulation de la calcémie s'effectue par l'intermédiaire de trois hormones: le 1α, 25-
dihydroxycholécalciférol (métabolite le plus actif de la vitamine D), la calcitonine et la
parathormone. L'action de ces hormones est complexe et imbriquée. Elle s'exerce au
niveau de trois organes cibles: le tissu osseux, l'intestin, le rein.
Au niveau de la calcémie, la parathormone et le 1α, 25-dihydroxycholécalciférol provo-
quent une augmentation, la calcitonine une diminution.
VALEURS DE REFERENCE:
sérum 10J - 2 ans 9.0 - 11 mg/dL
Adultes 8.5 - 10.5 mg/dL
Urines de 24 h 100 - 300 mg/24 h
Hypercalcémie:
L'élévation de la calcémie peut être due à de nombreux désordres, les étiologies principales
étant l'hyperparathyroïdisme et les états néoplasiques. L'hypercalcémie paranéoplasique peut
être due à un envahissement par des métastases ostéolytiques, ou à la sécrétion par la
tumeur de PTHrP (“parathormone related peptide”) ou de 1α,25-dihydroxycholécalciférol.
91
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Autres causes:
La maladie de Paget, l'intoxication par la vitamine D, la sarcoïdose, l'intoxication par la
vitamine A, l'immobilisation, la thyrotoxicose et l'utilisation de diurétiques (thiazidiques …).
Hypocalcémie:
Les causes principales d'hypocalcémie sont:
• L'hypoparathyroïdisme
• L'insuffisance rénale chronique
• La carence ou le défaut de résorption du calcium et/ou de la Vitamine D.
PHOSPHORE (PHOSPHATES)
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le phosphore plasmatique total est constitué d'une fraction minérale et d'une fraction
organique quantitativement la plus importante. Le dosage du phosphore plasmatique
mesure la fraction minérale du phosphore total. Outre son rôle capital dans la minérali-
sation osseuse, le phosphore entre dans la composition de nombreuses molécules physio-
logiquement très importantes: phospholipides, acides nucléiques, ATP et autres nucléoti-
des… La régulation de la phosphatémie est sous la dépendance de trois hormones: le 1α,
25-dihydroxycholécalciférol (métabolite le plus actif de la vitamine D), la calcitonine et
la parathormone. L'action de ces hormones est complexe et imbriquée. Elle s'exerce au
niveau de trois organes cibles: le tissus osseux, l'intestin et le rein. Au niveau de leurs
répercutions sur la phosphatémie, la parathormone et la calcitonine provoquent une
diminution, la vitamine D une augmentation.
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VALEURS DE REFERENCE:
Sérum < 10 j 4.5 – 9.0 mg/dL
10 j – 2 ans 4.5 – 6.7 mg/dL
2 – 12 ans 4.5 – 5.5 mg/dL
12 – 60 ans 2.7 – 4.5 mg/dL
> 60 ans H 2.8 – 4.1 mg/dL
> 60 ans F 2.3 – 3.7 mg/dL
Urine de 24 h 400 - 1300 mg/24 h
Les hypophosphatémies:
L'hypophosphatémie mise en évidence dans l'hyperparathyroïdisme résulte de la diminu-
tion de la réabsorption tubulaire des phosphates consécutive à l'augmentation du taux de
la parathormone.
Lors de carence en vitamine D, l'hypophosphatémie est due à une diminution de l'absorp-
tion intestinale mais aussi à un hyperparathyroïdisme secondaire à l'hypocalcémie.
Certaines pathologies rénales complexes telles que le syndrome de Debré-Fanconi peu-
vent s'accompagner d'hypophosphatémie, suite à une atteinte tubulaire proximale.
Une hypophosphatémie sévère peut se rencontrer dans les situations suivantes:
• Alcoolisme
• Réalimentation après un jeune prolongé.
• Correction de l’acidocétose diabétique.
• Prise orale prolongée de gel d'alumine.
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MAGNESIUM
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'organisme adulte contient 20 à 28 g. de Mg, dont plus de 50 % se trouvent dans les
tissus osseux, le reste étant essentiellement intracellulaire.
Comme le calcium, le magnésium se présente sous deux formes:
• une forme ultrafiltrable: ionisée (physiologiquement active) ou complexée (citrates... )
• une forme non diffusible: liée aux protéines (principalement à l'albumine).
Le magnésium joue un rôle physiologiquement important dans les réactions de
phosphorylation oxydative et dans l'activité de nombreuses enzymes; il intervient éga-
lement dans les phénomènes d'excitabilité neuromusculaire. L'absorption du Mg ali-
mentaire a lieu au niveau de la muqueuse de l'intestin grêle. La régulation de la
magnésémie est encore mal connue, elle est mutifactorielle et fait probablement inter-
venir la parathormone et l'aldostérone.
VALEURS DE REFERENCE:
Hypermagnésémie:
• Liée à l’insuffisance rénale.
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La vitamine D naturelle ou cholécalciférol (vitamine D3) apparaît comme une hormone
“ultraviolet dépendante”. Elle subit au niveau du foie une première hydroxylation qui la
transforme en 25-hydroxycholécalciférol (25-hydroxy vitamine D3), forme circulante la
plus importante mais ne possédant qu'une activité biologique faible. La deuxième hydro-
xylation se réalise au niveau du rein et conduit à la synthèse du 1α,25hydroxycholécalci-
férol qui se révèle être le métabolite le plus actif sur l'absorption intestinale du calcium
et sur la mobilisation du calcium osseux. Au niveau rénal,le 1α,25-dihydroxycholécalcifé-
rol stimule la réabsorption du calcium et du phosphore.
La vitamine D se présente donc comme une hormone hypercalcémiante.
VALEURS DE REFERENCE:
> 20 ng/mL
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PARATHORMONE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La parathormone est synthétisée dans les cellules principales des glandes parathyroïdes.
La régulation de la synthèse et de la sécrétion sont sous la dépendance du taux de cal-
cium ionisé par un mécanisme du type feed-back négatif. L'action de la parathormone
est multifocale; elle s'exerce principalement:
• au niveau osseux, en synergie avec le 1α, 25-dihydroxycholécalciférol,
où elle mobilise le calcium.
• au niveau rénal où elle provoque la réabsorption du calcium et l'excrétion
des phosphates.
• sur la synthèse du 1α, 25-dihydroxycholécalciférol qui est stimulée.
La parathormonémie suit un rythme circadien présentant un maximum entre 14 heures
et 16 heures.
VALEURS DE REFERENCE:
17 – 73 pg/mL
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CALCITONINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La calcitonine est synthétisée dans les cellules parafolliculaires thyroïdiennes. Son rôle
dans la régulation de la calcémie est moins clair que celui de la parathormone. La fonction
principale de la calcitonine serait de protéger le squelette durant les périodes de besoins
accrus, telles que croissance, grossesse, lactation, en inhibant la résorption osseuse.
VALEURS DE REFERENCE:
Pour les individus normocalciques: < 15 pg/mL.
L'imprégnation oestrogénique induit une augmentation de la calcitoninémie.
CUIVRE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le cuivre est un oligo-élément dont la distribution dans l'organisme est ubiquitaire.
La majeure partie du cuivre alimentaire est éliminée dans les matières fécales. L'essentiel
du cuivre absorbé est retenu dans l'organisme, seule une petite fraction est éliminée dans
les urines. Le cuivre sanguin est essentiellement lié à la céruloplasmine. Dans les cellules
de l'organisme, le cuivre est stocké par association à diverses protéines, prenant part aux
réactions d'oxydo-réduction. Le cuivre joue un rôle important dans le métabolisme du
fer : la déficience en cuivre réduit l'absorption de fer et une déficience sévère en cuivre
s'accompagne d'anémie.
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VALEURS DE REFERENCE:
Dans le sérum 1 – 11 ans 80 – 160 mg/dL
Hommes 70 – 140 mg/dL
Femmes 80 – 150 mg/dL
Urines 24 h 5 – 80 mg/dL
LITHIUM
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Très bien résorbé par le tractus gastro-intestinal, le lithium atteint sa concentration
plasmatique maximale en moins de quatre heures. Par contre, la pénétration au niveau
du système nerveux est faible et lente. Le lithium est excrété par voie rénale.
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VALEURS DE REFERENCE:
Norme thérapeutique: 0.6 - 1.2 mEq/L
Les sels de lithium sont administrés par voie orale dans le traitement des psychoses
maniaco-dépressives. Les concentrations plasmatiques efficaces habituellement
conseillées oscillent entre 0,6 et 1,2 mEq/L.
Le seuil de toxicité est de 1,5 mEq/L.
La concentration plasmatique dépendant de l'âge, de l'élimination rénale et de la prise
concomitante d’autres médicaments. Il est indispensable de doser la lithiémie pour s'as-
surer de l'efficacité et de la non toxicité du traitement.
α -AMYLASE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Sécrétée essentiellement par le pancréas exocrine et les glandes salivaires, l'α-amylase
provoque l'hydrolyse des amidons en libérant, selon les substrats, maltose, maltotriose, et
dextrine. En dehors de rares cas de macroamylasémie, le faible poids moléculaire de cette
enzyme permet son élimination par le rein.
PRELEVEMENT - PROPRIETES:
L'analyse est réalisée sur sérum ou plasma hépariné, ainsi que sur urine de 24 h.
De nombreux médicaments et notamment les contraceptifs oraux peuvent provoquer une
augmentation de l'amylasémie.
VALEURS DE REFERENCE:
Sérum 30 - 110 U/L
Urine 32 - 641 U/L
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extrautérine...
• Une augmentation persistante de l'amylase sérique doit faire suspecter une macroamy-
lasémie. En effet celle-ci est due à l'existence de complexes IgA-amylase ou IgG-amy-
lase qui ne sont pas filtrés par les glomérules et s'accumulent donc dans le sérum où
les taux peuvent atteindre des valeurs 6 à 8 fois supérieurs aux valeurs de référence.
Cette condition n'est pas associée à des symptômes cliniques.
• L'insuffisance rénale s'accompagne d'une augmentation de l'amylasémie.
• Lors d'infections par le virus ourlien, l'augmentation de l'amylase est de règle (plus de
95 % des cas); elle est dans cette circonstance due à la libération de l'enzyme salivaire.
• L'amylasurie, examen complémentaire au dosage de l'amylase et de la lipase sérique,
présente deux propriétés théoriquement utiles au diagnostic:
- l'élévation persiste plus longtemps dans l'urine que dans le plasma.
- l'hyperamylasémie consécutive à une insuffisance rénale ne s'accompagne pas
d'hyperamylasurie.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Deux groupes d'enzymes sont capables d'hydrolyser l'acétylcholine:
• l'acétylcholinestérase (ou cholinestérase vraie) retrouvée principalement au niveau
de la jonction neuromusculaire où son rôle est la destruction du neurotransmetteur
acétylcholine.
• Les cholinestérases plasmatiques ou pseudocholinestérases qui outre, l'hydrolyse de l'a-
cétylcholine, catalysent celle de nombreux autres esters de la choline. Les cholinestéra-
ses plasmatiques sont des glycoprotéines synthétisées par le foie.
VALEURS DE REFERENCE:
Homme 5,90 - 12,20 U/mL
Femme 4,65 - 10,40 U/mL
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La créatine kinase (CK) catalyse la phosphorylation de la créatine par l'ATP et la transfor-
mation inverse de la créatine phosphate en créatine et ATP.
La créatine kinase est composée de deux sous-unités B et M. Trois isoenzymes sont pré-
sentes dans les tissus humains: la CK-BB se rencontre principalement dans le tissus ner-
veux, la CK-MB au niveau du muscle cardiaque, la CK-MM au niveau des muscles sque-
lettiques. Il faut souligner que la CK-MB n'est pas spécifique du cœur: si c'est le cœur
qui en contient le pourcentage le plus élevé par comparaison à la CK-MM (20%), elle est
néanmoins présente aussi dans le muscle squelettique (jusqu'à 4%).
VALEURS DE REFERENCE:
CK H < 170 U/L
F < 135 U/L
Electrophorèse CK-BB <1%
CK-MB <4%
CK-MM > 96 %
CK-MB (massique) < 10.5 ng/mL
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En pathologie musculaire:
• Un effort musculaire important ou un traumatisme (par exemple des injections intra-
musculaires) peuvent conduire à une augmentation passagère et importante des CK.
• Les CK augmentent dans les différents types de dystrophies musculaires progressives
(surtout de type Duchenne), ainsi que dans d'autres maladies musculaires (polymyosite,
dermatomyosite). Toutefois la valeur diminue avec l'âge par suite de la régression
progressive de la masse musculaire fonctionnelle. Dans ces affections, comme après
entraînement, par exemple chez les marathoniens, la teneur relative du muscle
squelettique en CK-MB augmente et dépasse 4%.
• Il y a peu ou pas d'élévation des CK dans les affections musculaires neurogènes
(myasthénie, sclérose multiple…).
En pathologie cardiaque:
Dans l'infarctus du myocarde on observe une augmentation précoce des CK et CK-MB
(3 à 6 heures après le début de la crise). L'activité est maximale après 16-24 heures.
L'augmentation des CK et de la fraction MB précède celles de la GOT et de la LDH. Le
retour au taux de base s’effectue dans les 72 heures.
Les CK augmentent aussi après cardioversion, cathétérisme ou chirurgie cardiaque.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le complexe troponine est constitué de 3 polypeptides distincts: troponine C, troponine I, tro-
ponine T. Ces protéines interviennent dans la régulation de la contraction des muscles striés.
Les troponine I et T existent sous plusieurs isoformes moléculaires distinctes, dont une
forme spécifique du muscle cardiaque: la troponine Ic (TnIc) et la troponine Tc (TnTc).
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VALEURS DE REFERENCE:
• TnIc: < 0,16 μg/L:
0,16 - 0,4 μg/L: lésions myocardiques minimales
> 0,4 μg/L: infarctus myocardique
• TnTc: < 0,03 μg/L:
TnIc et TnTc présentent l’avantage d’une spécificité myocardique quasi absolue. Elles sont
donc particulièrement intéressantes lorsque le diagnostic différentiel des lésions muscu-
laires et myocardiques est difficile à établir avec les marqueurs classiques. En particulier
un effort physique très intense ne s'accompagne pas d'une élévation des troponines. Les
concentrations de TnIc ou TnTc peuvent augmenter en cas de lésion myocardique non-
ischémique (traumatisme, décompensation cardiaque…).
103
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MYOGLOBINE
DEFINITION-PHYSIOLOGIE
La myoglobine est une hémoprotéine qui fixe l'oxygène et favorise sa diffusion dans le
muscle. Elle est présente dans le muscle squelettique et le myocarde: elle n'a donc
aucune spécificité cardiaque.
PRELEVEMENT
L'analyse est réalisée sur sérum ou plasma hépariné.
VALEURS DE REFERENCE
Homme 24-72 ng/mL
Femme 19-51 ng/mL
γ-GLUTAMYL-TRANSFERASE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La γGT est une peptidase qui catalyse le transfert d'un groupe glutamyl d'un peptide vers
un accepteur. Ses localisations tissulaires sont multiples; c'est toutefois au niveau rénal,
pancréatique et hépatique que les concentrations sont les plus élevées. L’enzyme pré-
sente dans le sang provient essentiellement du système hépatobiliaire.
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PRELEVEMENT - PROPRIETES:
Le dosage s'effectue sur sérum ou plasma hépariné.
VALEURS DE REFERENCE:
Femme 12 – 43 U/L
Homme 15 – 73 U/L
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La lactate déshydrogénase (LDH) est une enzyme de la glycolyse. Elle catalyse la transfor-
mation du lactate en pyruvate. La LDH est très largement distribuée dans de nombreux
tissus (muscles squelettiques, foie, cœur, érythrocytes ... ). L'électrophorèse permet la
mise en évidence cinq isoenzymes (voir ISO LDH)
VALEURS DE REFERENCE:
< 248 U/L
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Cancers:
• De nombreuses néoplasies s'accompagnent d'une majoration de LDH.
Pathologie cardiovasculaire:
• Infarctus du myocarde:
L'augmentation de LDH se manifeste 8 à 10 h après l'installation des signes cliniques.
Les valeurs sont maximales 3 à 5 jours plus tard. Le retour à la normale s'effectue en
général dans les 10 à 15 jours. Les valeurs pathologiques de la LDH persistent plus
longtemps que celles de la CPK ou de la GOT.
• Augmentation en cas d'embolie pulmonaire.
• Valeur normale dans l'angine de poitrine.
Pathologie hépatobiliaire:
L'augmentation est nette dans l'hépatite toxique aiguë et l'hépatite obstructive. Elle reste
modérée dans l'hépatite virale et la mononucléose infectieuse.
Remarque:
Etant donné la large distribution de l'enzyme dans les différents tissus, l'interprétation
des variations de la LDH est facilitée lorsqu'est réalisée conjointement la séparation
électrophorétique de ses isoenzymes.
ISO-LDH
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Enzymes de la glycolyse, les lactates déshydrogénases (LDH), sont abondantes dans de
nombreux tissus différents. L'électrophorèse des LDH met en évidence cinq isoenzymes
que l'on numérote de 1 à 5, la LDH1 étant la fraction la plus rapide à l'électrophorèse.
Les proportions relatives sont variables d'un tissus à l'autre. Cette propriété permet de
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mieux cerner l'origine d'une hyperactivité des LDH. Le tableau ci-dessous reprend les
répartitions des iso-LDH
% Isoenzyme 1 2 3 4 5
Cœur 48 35 13 2 1
Reins 33 34 24 7 1
Pancréas 27 32 27 9 5
Globules rouges 36 44 15 4 2
Surrénales 4 19 37 33 9
Poumons 4 14 32 30 20
Rate 5 14 29 323 20
Leucocytes 3 15 22 13 47
Foie 1 2 7 12 77
VALEURS DE REFERENCE:
LDH1 20 - 33 %
LDH2 27 - 39 %
LDH3 19 - 27 %
LDH4 6 - 12 %
LDH5 4 - 15 %
Cancers:
Les cellules néoplasiques sont riches en LDH. Il y a souvent augmentation relative des
fractions 2, 3 et 4 (et 5 s'il y a métastases hépatiques).
Hémopathies:
Il y a augmentation des fractions rapides (1 et 2 ) en cas d'hémolyse in vivo.
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La leucine aminopeptidase est une enzyme largement distribuée (cellules hépatiques,
voies biliaires, pancréas, muqueuse intestinale, reins, etc... ) et dont l'action est l'hydro-
lyse des groupes leucyls N- terminaux.
VALEURS DE REFERENCE:
11 - 35 U/L
LIPASE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La lipase, enzyme essentiellement pancréatique, est une hydrolase. Son action s'exerce
sur les triglycérides d'origine alimentaire après leur émulsion par les sels biliaires.
L'hydrolyse conduit à la formation de mono- et de diglycérides, d'acides gras et de glycérol.
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VALEURS DE REFERENCE:
< 67 U/L
PHOSPHATASES ALCALINES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les phosphatases alcalines représentent un groupe d'enzymes qui catalysent l'hydrolyse
d'esters phosphoriques.
Les phosphatases alcalines sont largement distribuées dans les différents tissus, mais
surtout dans le foie, les os, les intestins, le placenta.
Dans les hépatocytes, la phosphatase alcaline est présente dans la membrane canalicu-
laire qui borde les canalicules biliaires.
Les phosphatases alcalines sont codées par 3 gènes différents. Les formes hépatique et
osseuse sont codées par le même gène mais se distinguent par des modifications post-
traductionnelles.
VALEURS DE REFERENCE:
1–3 145 - 320 U/L
4–6 150 - 380 U/L
7–9 175 - 420 U/L
10 – 11 H 135 – 530 U/L F 130 – 560 U/L
12 - 13 H 200 – 495 U/L F 105 – 420 U/L
14 – 15 H 130 – 525 U/L F 70 – 230 U/L
16 – 19 H 65 – 260 U/L F 50 – 130 U/L
> 19 H 38 – 126 U/L F 38 – 126 U/L
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Les taux plus élevés chez l'enfant sont liés à la croissance osseuse.
En période de grossesse, l'activité augmente durant le dernier trimestre:
le passage sanguin d'une phosphatase d'origine placentaire en est la cause.
En pathologie osseuse:
L'augmentation des phosphatases alcalines, reflet de l'hyperactivité ostéoblastique, se ren-
contre dans de nombreuses maladies osseuses: maladie de Paget, ostéomalacie, hyperpara-
thyroïdie, métastases osseuses, consolidation de fracture…. Toutefois l'augmentation la
plus nette est mesurée en cas de cancer ostéogénique et dans la maladie de Paget.
En pathologie hépatobiliaire:
L'augmentation de l'activité des phosphatases alcalines, reflet d'une cholostase, peut être
plus ou moins importante. Elle n'est pas une conséquence directe de l'obstruction, mais
résulte d'une augmentation de synthèse. L'obstruction intrahépatique ne provoque en
général qu'une majoration modérée des phosphatases alcalines. Un obstacle extrahépa-
tique à l'écoulement biliaire engendre une hyperactivité phosphatasique plus nette.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les transaminases (ou aminotransférases) catalysent la réaction de transfert d'un groupe
amine d'un acide aminé. Le groupe amine est transféré à l'acide α-cétoglutarique et pro-
vient soit de l'acide aspartique soit de l'alanine. Ce qui définit l'aspartate aminotransfé-
rase (AST ou GOT) et l'alanine aminotransférase (ALT ou GPT). Les transaminases sont lar-
gement distribuées dans divers tissus. L’AST est particulièrement abondante au niveau du
cœur, du foie, des muscles squelettiques, des reins (par ordre décroissant). L’ALT se retro-
uve essentiellement au niveau hépatique. L'ALT est présente uniquement dans le cytosol,
alors que l'AST est également présente dans les mitochondries.
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VALEURS DE REFERENCE:
GOT (AST) H < 59 U/L
F < 36 U/L
GPT (ALT) H < 72 U/L
F < 41 U/L
En pathologie musculaire:
Certaines myopathies et principalement la dystrophie musculaire progressive type
Duchenne provoquent une élévation de l' AST (GOT)
En pathologie hépatique:
AST (GOT) et ALT (GPT) sont des indicateurs de souffrance cellulaire. L'augmentation est
variable selon le type de pathologie:
• Dans l'hépatite virale aiguë, les valeurs maximales atteintes s’échelonnent de 30 à 100
fois la limite supérieure des valeurs de référence; l'ALT augmente plus fortement que
l'AST.
• Dans l'hépatite toxique les valeurs des transaminases peuvent être comparables à celles
obtenues lors de l'hépatite virale aiguë.
• Dans l'hépatite alcoolique, l'élévation est plus modérée et le rapport AST/ALT augmenté.
• L'augmentation est modérée lors d'ictères obstructifs.
• Lors de cirrhose, l'augmentation ne dépasse généralement pas 4 à 5 fois la limite supé-
rieure des valeurs de référence.
• Le cancer primaire ou secondaire du foie provoque une majoration souvent modérée des
transaminases; l'augmentation porte alors davantage sur l’AST (GOT).
TRYPSINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La trypsine est une enzyme protéolytique sécrétée par le pancréas exocrine sous la forme
d'un précurseur inactif: le trypsinogène. Au niveau du tractus intestinal, le trypsinogène
(1 et 2 ) est converti en trypsine (1 et 2 ) sous l'action de l'entérokinase. Dans le plasma,
l' α1-antitrypsine et l' α2- macroglobuline inhibent l'action protéolytique de la trypsine.
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VALEURS DE REFERENCE:
Adultes: 24 - 79 ng/mL
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le PSA (antigène prostatique spécifique) est une protéase de nature glycoprotéique qui
joue un rôle dans la liquéfaction du sperme. Elle est localisée au niveau des cellules épi-
théliales normales et carcinomateuses prostatiques.
Dans le sang, le PSA circule soit sous forme libre (± 20%), soit complexé avec des inhibi-
112
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VALEURS DE REFERENCE:
PSA total:
Le taux de PSA augmente avec l'âge, en liaison avec l'augmentation du volume de la pro-
state.
< 50 ans < 2.5 ng/mL
50-59 ans < 3.5 ng/mL
60-69 ans < 4.5 ng/mL
>70 ans < 6.5 ng/mL
113
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GASTRINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La gastrine est une hormone protéique produite et stockée au niveau des cellules G de
l'antre de l'estomac. Elle stimule la sécrétion d'acide chlorhydrique par les cellules parié-
tales de la muqueuse gastrique.
VALEURS DE REFERENCE:
< 100 pg/mL
La gastrinémie suit un rythme circadien et augmente avec l'âge
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Il s'agit d'une famille de glycoprotéines synthétisées par les cellules épithéliales du trac-
tus gastrointestinal fœtal et présentes à l'état de traces chez l'adulte.
114
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VALEURS DE REFERENCE:
< 5 ng/mL
CA 125
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le CA 125 appartient au groupe des antigènes associés aux tumeurs. Cette glycoprotéine,
membre de la famille des mucines, a été initialement associée exclusivement aux
tumeurs ovariennes. Toutefois, d'autres maladies néoplasiques peuvent présenter, mais
moins fréquemment, un CA 125 pathologique.
VALEURS DE REFERENCE:
< 35 U/mL
115
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CA 15.3
DEFINITION-PHYSIOLOGIE
Le CA 15-3 est une glycoprotéine de haut poids moléculaire qui fait partie de la famille
des mucines. C'est un marqueur utilisé dans le suivi du cancer mammaire.
VALEURS DE REFERENCE:
< 28 U/mL
116
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CA 19.9
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le CA 19-9 est une glycoprotéine de haut poids moléculaire utilisée comme marqueur
tumoral, plus particulièrement en cas de cancer du pancréas.
VALEURS DE REFERENCE:
< 37 U/mL
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La Neuron Specific Enolase (NSE) est une enzyme glycolytique située au niveau des
neurones du cerveau, des tissus nerveux périphériques, ainsi qu'au niveau des cellules
“APUD” (Amine Precursor Uptake and Decarboxylation) des systèmes neuro-endocriniens.
117
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VALEURS DE REFERENCE:
< 12.5 μg/L
T3 TOTALE - T3 LIBRE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La T3 (3,5,3'-L-triiodothyronine), hormone biologiquement très active, provient de deux
sources: une sécrétion directe par la thyroïde et une conversion périphérique de la T4 en T3.
Ce dernier mécanisme intervient approximativement pour 70 à 80 % dans la production de
T3. La T3 circule essentiellement liée à des protéines porteuses, la principale étant la TBG.
Seule la forme libre (représentant 0,25 % de la T3 totale) est biologiquement active.
Le temps demi-vie de la T3 est court: 24 heures. La T3 est biologiquement 10 fois plus
active que la T4.
La synthèse des hormones thyroïdiennes est sous le contrôle d'un polypeptide d'origine
anté-hypophysaire: la TSH. La sécrétion de la TSH dépend elle-même du taux d'hormones
thyroïdiennes libres circulantes (mécanisme de feedback négatif) et de la stimulation par
la TRH hypothalamique. Un autre facteur joue un rôle dans la régulation de la biosyn-
thèse des hormones thyroïdiennes: l’apport en iode. La carence iodée peut entraîner une
hypothyroïdie. L’apport excessif d’iode détermine un blocage de la biosynthèse des hor-
mones thyroïdiennes (effet WOLFF – CHAIKOFF) entraînant une hypothyroïdie suivie, si
l’apport est maintenu, d’une levée de l’inhibition avec retour à la normale.
Les fonctions biologiques des hormones thyroïdiennes sont variées et profondes. Elles
agissent sur la consommation en oxygène des tissus, sur la thermorégulation, sur les
métabolismes lipidiques, protéiques et glucidiques, sur la croissance et sur le développe-
ment du système nerveux.
PRELEVEMENT - PROPRIETES:
L'analyse est réalisée sur sérum.
118
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VALEURS DE REFERENCE:
T3 totale: 0,79 – 1,49 ng/mL
T3 libre: 2,30 – 4,20 pg/mL
Le dosage de la T3 libre (ou index de T3 libre) est essentiellement utile dans l'évaluation
d'une hyperthyroïdie. En effet, la T3 libre augmente plus que la T4 libre au début du
développement de la maladie de Graves-Basedow et peut être le seul paramètre perturbé
dans certains adénomes toxiques et goîtres multinodulaires (thyrotoxicose à T3). Pour le
dépistage d'une affection thyroïdienne, il faut réaliser un dosage de TSH.
T4 TOTALE - T4 LIBRE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La thyroxine (ou 3,5,3',5'-L-tétraiodothyronine) est l'hormone thyroïdienne quantitative-
ment la plus importante. Elle circule pour plus de 99,9 % liée à la TBG (thyroxine-binding
globulin), la préalbumine et l'albumine. Il y a 0.03 à 0.05% de T4 libre. Seule la fraction
libre de T4 possède une activité biologique. Le temps demi-vie de la T4 est long: 7 à 9
jours. La synthèse des hormones thyroïdiennes est sous le contrôle d'un polypeptide d'ori-
gine anté-hypophysaire: la TSH. La sécrétion de la TSH dépend elle-même du taux d'hor-
mones thyroïdiennes libres circulantes (mécanisme de feedback négatif) et de la stimula-
tion par la TRH hypothalamique. Les fonctions biologiques des hormones thyroïdiennes
119
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sont variées et profondes. Elles agissent sur la consommation en oxygène des tissus, sur
la thermorégulation, sur les métabolismes lipidique, protéique et glucidique, sur la crois-
sance et le développement du système nerveux.
PRELEVEMENT - PROPRIETES:
L'analyse est réalisée sur sérum.
VALEURS DE REFERENCE:
T4 totale 45 - 125 ng/mL
T4 libre 7.0 - 20.0 pg/mL
Aussi est-il nécessaire de coupler le dosage de la T4 total avec celui de T3 Uptake ou TBG
afin de calculer un index de T4 libre.
Le dosage de la fraction libre de la T4 étant indépendant des processus affectant les pro-
téines porteuses, les résultats présentent un minimum de biais par rapport à la clinique.
Le dosage de T4 libre (ou T4 totale + index) se situe, soit dans le cadre diagnostic et du
suivi des hyperthyroïdies, soit dans le suivi des hypothyroïdies. Pour le dépistage d'une
affection thyroïdienne, il convient de réaliser un dosage de TSH.
T3 UPTAKE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La T3 Uptake est une mesure indirecte du pourcentage de saturation des protéines por-
teuses, principalement de la TBG, (autrement dit du nombre de sites libres sur la TBG). In
vitro, on réalise une compétition entre l'accepteur naturel principal, à savoir la TBG et un
120
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second accepteur (par ex: une résine ou un anticorps à affinité basse) vis-à-vis d'une
quantité déterminée de T3 radioactive. Plus il y a de sites disponibles sur la TBG moins la
T3 radioactive aura tendance à se fixer sur le second accepteur. La T3RU varie donc dans
le même sens que la thyroxinémie et en sens inverse de la TBG.
PRELEVEMENT - PROPRIETES:
L'analyse est réalisée sur sérum.
VALEURS DE REFERENCE:
T3 Uptake 25 – 37 %
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La TSH, hormone hypophysaire, possède un seul organe cible: la thyroïde. Son action
conduit à une sécrétion rapide d'hormones thyroïdiennes. Sa régulation est placée sous la
dépendance d'un rétrocontrôle négatif par les hormones thyroïdiennes et d'une stimula-
tion par la TRH (thyrotropin-releasing-hormone) selon l'axe hypothalamohypophysaire.
PRELEVEMENT - PROPRIETES:
Dosage effectué sur sérum.
VALEURS DE REFERENCE:
0.30 - 4.0 μUI/mL
Hyperthyroïdie quasi-certaine si < 0.1 μUI/mL
121
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Une valeur abaissée de la TSH peut indiquer soit une hyperthyroïdie, soit une hypothyroïdie
secondaire (rare), soit une répression adéquate de l'hypophyse lors d'un traitement substitu-
tif. Une valeur augmentée signe une hypothyroïdie ou une substitution insuffisante.
THYROGLOBULINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La thyroglobuline est une glycoprotéine iodée. Elle constitue en fait l'essentiel de la col-
loïde folliculaire thyroïdienne. Elle représente la réserve des hormones T3 et T4 et de leurs
précurseurs immédiats, MIT et DIT. Une hyperactivité de la glande ou une lésion de celle-
ci augmente le taux de la thyroglobuline dans le sang périphérique.
VALEURS DE REFERENCE:
0,5 – 70 ng/mL
122
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les anticorps anti-récepteurs à la TSH sont constitués d'immunoglobulines de type IgG
qui se lient aux récepteurs thyroïdiens de la TSH et stimulent ainsi la thyroïde.
PRELEVEMENT - PROPRIETES:
L'analyse est réalisée sur sérum.
VALEURS DE REFERENCE:
< 9 U/L
Les valeurs supérieures à ce titre sont considérées comme positives, mais on définit une
zone douteuse entre 9 et 14 U/L.
Les TSI sont présents dans 85% des cas de maladie de Basedow. Ce dosage permet le dia-
gnostic différentiel entre la maladie de Basedow et les autres causes d'hyperthyroïdie. De
plus, le taux d'anticorps étant corrélé à l'activité de la maladie, il permet un suivi théra-
peutique.
En outre, les anticorps anti-récepteurs à la TSH, s'ils sont présents chez la femme
enceinte pendant le troisième trimestre de la grossesse, peuvent induire une hyperthyroï-
die transitoire chez le nouveau-né (ces anticorps traversent la membrane placentaire).
123
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TEST A LA TRH
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Ce test étudie la réponse hypophysaire à la stimulation exogène par la TRH. Cette
réponse est objectivée par la mesure de l'évolution de la TSH pendant l'heure qui suit
l'injection.
PRELEVEMENT - PROPRIETES:
Le patient à jeun, reste au repos pendant toute la durée du test et s'abstient de fumer.
• Faire un premier prélèvement avant injection.
• Injection I.V de 200 μg de TRH.
• Faire un second prélèvement 30 minutes après l'injection.
• Faire un troisième prélèvement 60 minutes après l'injection.
VALEURS DE REFERENCE:
Taux de base de la TSH 0.3 - 4.0 μU/mL
Après 30 minutes augmentation d'au moins 3 X le taux de base
Range normal de la riposte: 4 - 18 μU/mL
Après 60 minutes diminution par rapport au prélèvement réalisé
après trente minutes
En cas d'hyperthyroïdie:
Il y a absence de réponse hypophysaire. Ce test peut donc être considéré comme un test
d'exclusion: une réponse normale est incompatible avec l'hyperthyroïdie.
En cas d'hypothyroïdie:
• Hypothyroïdie primaire:
On observe une réponse exagérée de la TSH avec un taux de base élevé
ou modérément élevé.
• Hypothyroïdie par déficit de synthèse de TSH (hypothyroïdie d’origine hypophysaire):
On observe un taux de base et une réponse de la TSH abaissés.
• Hypothyroïdie d'origine hypothalamique:
On observe un taux de base faible ou normal et une réponse retardée de la TSH.
124
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
FSH (Follicle Stimulating Hormone) et LH (Luteinizing Hormone) sont des hormones de
nature glycoprotéique synthétisées au niveau antéhypophysaire. FSH et LH, tout comme
TSH et HCG se composent de deux sous unités: a et b. La sous-unité a est commune aux
quatre hormones, par contre, la sous-unité b présente des caractéristiques structurelles
propres à chacune. Les singularités moléculaires de la chaîne b confèrent la spécificité
fonctionnelle et permettent le dosage différentiel complet de FSH, LH, TSH et HCG par les
méthodes immunologiques utilisant les anticorps monoclonaux.
Au niveau de l'ovaire, la FSH exerce son action en stimulant la maturation folliculaire et
la production d'oestrogènes. L'élévation des oestrogènes déclenche un pic de LH, et dans
une moindre mesure de FSH, entraînant l'ovulation. La synthèse de progestérone par le
corps jaune est sous l'influence de la LH.
Au niveau testiculaire, la FSH agit sur la spermatogenèse, et la LH stimule la sécrétion de
testostérone par les cellules de Leydig.
La régulation de la sécrétion de FSH et LH est un phénomène complexe faisant principa-
lement intervenir:
• L'axe hypothalamo-hypophysaire par l'intermédiaire d'une hormone peptidique:
la LH-RH (luteinizing hormone - releasing hormone), aussi appelée Gn-RH (gonadotro-
pin-releasing hormone).
• Le taux de testostérone et de progestérone (feedback négatif).
• Le taux d’œstrogènes (feedback négatif ou positif, selon le moment du cycle et la
concentration).
LH et FSH sont sécrétées de manière pulsatile rendant parfois nécessaires les dosages
répétés (par exemple, 3 dosages à 15 minutes d'intervalle).
VALEURS DE REFERENCE:
FSH:
Homme Prépuberté < 4.6 mU/mL
Adulte 1.4 – 18.1 mU/mL
125
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LH:
Homme Prépuberté: < 3.6 mU/mL
Adulte 1.5 – 9.3 mU/mL
Hypogonadisme primaire:
• acquis: oreillons, irradiation, traumatisme…
• congénital: Klinefelter, agénésie testiculaire, bloc enzymatique
dans la synthèse des androgènes
• maladie systémique: insuffisance rénale, cirrhose
Hypogonadisme secondaire:
• lésion hypothalamique ou hypophysaire, panhypopituitarisme, syndrome de Kallman
(déficience isolée en LH-RH), hyperprolactinémie
• malnutrition, affection chronique sévère
Chez la femme:
Les tests de base de l'investigation de la fonction ovarienne comprennent les gonadotro-
phines hypophysaires (FSH et LH), l'oestradiol et la progestérone. Ils sont complétés selon
les cas par les dosages de prolactine, oestrone et androgènes.
Les tests dynamiques (test de stimulation au LH-RH) peuvent s'avérer nécessaires à l'ap-
préciation de l'intégrité de l'axe hypothalamus - hypophyse - ovaire.
Hypogonadisme primaire:
• acquis: irradiation, chimiothérapie
• congénital: Turner
126
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Hypogonadisme secondaire:
• lésion hypothalamique ou hypophysaire, panhypopituitarisme, syndrome de Kallman
(déficience isolée en LH-RH), hyperprolactinémie
• malnutrition, affection chronique sévère
Vers l'âge de 45 ans, la fréquence des cycles ovulatoires diminue, principalement par
disparition progressive du capital folliculaire mais également à cause d'une diminution de
la réponse ovarienne aux gonadotrophines FSH et LH. Cette période de raréfaction des
cycles ovulatoires et de diminution de l'hormonogénèse ovarienne est définie comme
pré-ménopause. Durant cette période, les concentrations sériques de LH et surtout de
FSH augmentent pour atteindre les valeurs élevées constatées en période de ménopause
confirmée.
PROLACTINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La prolactine est une hormone polypeptidique synthétisée par l'antéhypophyse. Elle pos-
sède deux actions principales:
• Elle déclenche la sécrétion lactée par la glande mammaire et participe au maintien de
la lactation. Cette hyperprolactinémie physiologique entraîne un blocage de l’ovulation,
excluant ainsi la possibilité de grossesse pendant cette période.
• Elle joue un rôle important, en synergie avec d'autres hormones (œstrogènes, progesté-
rone), dans le développement mammaire.
VALEURS DE REFERENCE:
Homme 45 - 375 μUI/mL
Femme 38 - 619 μUI/mL
OESTRADIOL ET OESTRONE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Chez la femme en période d'activité génitale, l'oestradiol représente le principal œstro-
gène synthétisé par l'ovaire. L'oestrone est produite en plus petite quantité, en partie par
une voie de synthèse périphérique au départ de l'androstènedione.
La synthèse des œstrogènes est réalisée par aromatisation des précurseurs androgé-
niques : Testostérone © Oestradiol, Androstenedione © Oestrone).
128
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VALEURS DE REFERENCE:
Oestrone:
Homme 15 – 65 pg/mL
Femme
En période d'activité génitale
- phase folliculaire 37 - 138 pg/mL
- phase ovulatoire 60 - 230 pg/mL
- phase lutéale 50 - 114 pg/mL
En période de ménopause 14 - 103 pg/mL
Oestradiol:
Homme < 52 pg/mL
Femme
En période d'activité génitale
- phase folliculaire 11 – 165 pg/mL
- phase ovulatoire 146 – 526 pg/mL
- phase lutéale 33 – 196 pg/mL
En période de ménopause < 37 pg/mL
Grossesse
4 – 5 semaines 200 – 600 pg/mL
5 – 6 semaines 300 – 800 pg/mL
6 – 7 semaines 360 – 1200 pg/mL
7 – 12 semaines 500 – 4500 pg/mL
129
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Le dosage de l'oestradiol est aussi utilisé dans l'évaluation des gynécomasties et des états
de féminisation consécutifs à la production tumorale des œstrogènes.
PROGESTERONE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Chez la femme, la progestérone est sécrétée, sous l'influence de la LH, par les cellules du
corps jaune.
Chez la femme enceinte le placenta est la principale source de progestérone.
La progestérone étant un précurseur métabolique des androgènes
et des corticostéroïdes, les testicules et les surrénales en produisent en faible quantité.
Au cours du cycle menstruel, le taux de progestérone reste
bas en phase folliculaire. Il augmente rapidement et fortement en phase lutéale pour
chuter abruptement à la fin de celle-ci.
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VALEURS DE REFERENCE:
Homme 0.3 – 1.2 ng/mL
Femme
En période d'activité génitale
- phase folliculaire 0.2 – 1.4 ng/mL
- phase lutéale 3.3 – 28.0 ng/mL
En période de ménopause 0.2 – 0.6 ng/mL
Grossesse
4 – 5 semaines 10 – 36 ng/mL
5 – 6 semaines 10 – 36 ng/mL
6 – 7 semaines 13 – 36 ng/mL
7 – 12 semaines 13 – 49 ng/mL
12 – 16 semaines 16 – 59 ng/mL
16 – 29 semaines 19 – 153 ng/mL
29 – 40 semaines 48 – 276 ng/mL
Durant la grossesse:
Au début de la grossesse c'est le corps jaune qui synthétise la majeure partie de la pro-
gestérone (jusqu’à 7 à 10 semaines de grossesse). Ensuite le relais est pris par le placenta.
Les variations inter-individus étant très importantes, plus qu'une valeur isolée, ce sont les
dosages répétés qui sont susceptibles de fournir le plus de renseignements. Un taux de
progestérone bas (< 10 ng/mL) est associé à un risque accru de fausse couche. Le taux de
progestérone est anormalement bas en cas de grossesse ectopique.
131
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17 HYDROXY-PROGESTERONE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La 17 OH-progestérone est un stéroïde produit par les surrénales, les testicules et les
ovaires. C’est un précurseur du cortisol, elle circule liée à une protéine porteuse: la CBG
(Cortisol Binding Globulin).
VALEURS DE REFERENCE:
Homme 0,4 – 3,6 ng/mL
Femme 0,2 – 4,0 ng/mL
Ce syndrome résulte d’un déficit héréditaire, récessif autosomique, d’une enzyme interve-
nant dans la biosynthèse surrénalienne (le déficit en 21-hydroxylase est le plus fréquent).
Cette anomalie provoque la chute de la cortisolémie et l’augmentation compensatoire de
l’ACTH, avec comme conséquence une hyperplasie des surrénales et une hypersécrétion
des hormones en amont du bloc. L’augmentation plasmatique porte sur la 17 OH-proges-
térone plasmatique mais également sur l’androsténedione et la testostérone.
On distingue une forme classique, avec ou sans perte de sel, chez le nouveau-né ou
l’enfant et une forme non classique ou tardive, apparaissant à la puberté.
Le dosage de la 17 OH-progestérone basale, permet de diagnostiquer l’hyperplasie
congénitale dans sa forme classique.
Pour les formes tardives, la valeur basale de la 17 OH-progestérone peut être normale.
Il faut alors la mesurer après un test de stimulation à l’ACTH: la riposte en 17 OH-pro-
gestérone est exgérée (> 10 ng/mL).
132
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TESTOSTERONE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La testostérone, principale hormone androgène, est sécrétée chez l'homme essentielle-
ment par les cellules de Leydig. Le développement des cellules de Leydig est sous l'in-
fluence de la LH antéhypophysaire Chez la femme, la testostérone circulante trouve son
origine au niveau ovarien (25%), surrénalien (15%) et périphérique (60%) par conversion
des androgènes circulants en testostérone. La testostérone intervient dans le développe-
ment des caractères sexuels secondaires, au cours de l’embryogenèse; elle possède égale-
ment des propriétés d'anabolisant musculaire. Les androgènes sont les précurseurs méta-
boliques des œstrogènes. La testostérone sanguine circule liée essentiellement à la SHBG
(Sex Hormone Binding Globulin). Les techniques actuelles permettent le dosage de la tes-
tostérone totale et de la testostérone libre.
VALEURS DE REFERENCE:
Testostérone totale:
Homme 20 – 49 ans 2,8 – 11 ng/mL
> 50 ans 1,8 – 7,5 ng/mL
Testostérone libre:
Les valeurs de référence dépendent de la méthode utilisée (la testostérone libre dosée par
méthode isotopique avec analogue représente environ 0,6 % de la testostérone totale)
133
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Dans les castrations hormonales (agonistes LH-RH, androcur, ... ) pour cancer de la pro-
state, le taux de testostérone libre permet de confirmer l'efficacité du traitement.
S H B G (SEX-HORMONE-BINDING-GLOBULIN)
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La SHBG est une glycoprotéine synthétisée par le foie qui possède la propriété de se lier
aux hormones stéroïdiennes testostérone et oestradiol.
VALEURS DE REFERENCE:
Homme 13 – 71 nmole/L
Femme 18 – 114 nmole/L
134
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L’androstanediol glucuronide est un métabolite périphérique de la dihydrotestostérone
(DHT) et de la testostérone. Il est considéré comme le reflet de l’activité 5α-réductase,
responsable de la transformation de la testostérone en DHT au niveau des cellules cibles
L’androstanediol glucuronide ne semble pas avoir d’action androgénique directe.
VALEURS DE REFERENCE:
Femme 0.5 – 5.0 ng/mL
Homme 1.4 – 14.0 ng/mL
135
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Dans certains cas, seule la concentration sérique de l’androstanediol glucuronide est éle-
vée alors que la concentration des autres androgènes reste normale.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les corticosurrénales possèdent l'équipement enzymatique nécessaire à la synthèse des
hormones corticostéroïdiennes. Celles-ci ont toutes un précurseur commun: le cholesté-
rol. A partir de cette molécule-carrefour, trois voies métaboliques conduisent à la forma-
tion de diverses substances dont les chefs de file sont: le cortisol pour les glucocorticoï-
des, l'aldostérone pour les minéralocorticoïdes et le sulfate de déhydroépiandrostérone
pour les androgènes. Le sulfate de déhydroépiandrostérone est le principal androgène
surrénalien qui, grâce à sa structure particulière (fonction oxygénée en 11), peut être
facilement distingué des androgènes gonadiques.
Le sulfate de DHEA circule dans le sang associé surtout à l’albumine (85%). Il est physio-
logiquement peu actif mais est transformé en partie, au niveau hépatique (par des réac-
tions biochimiques de conversion), et périphérique en testostérone, biologiquement
active, ce qui explique certaines pathologies virilisantes (voir point 5).
Le catabolisme du sulfate de DHEA s'effectue dans le foie et les métabolites glucurono-
ou sulfoconjugués repris sous le vocable de “17-cétostéroïdes” sont éliminés par les uri-
nes.
Le mécanisme de régulation de la synthèse du DHEA sulfate n’est pas clairement établi.
Avant la puberté, s’amorce un processus de maturation de la glande surrénale, l’adrénar-
che, qui s’accompagne d’une augmentation de sécrétion de DHEA sulfate, puis d’andros-
tènedione. L’adrénarche précède généralement le développement des gonades ; c’est le
premier changement hormonal perceptible de la période pubertaire.
VALEURS DE REFERENCE:
Adultes de 20 – 60 ans:
Femme 350 – 4300 ng/mL
Homme 800 – 5600 ng/mL
136
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CORTISOL
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les corticosurrénales possèdent l'équipement enzymatique nécessaire à la synthèse des
hormones corticostéroïdiennes. Celles-ci ont toutes un précurseur commun: le cholesté-
rol. A partir de cette molécule-carrefour, trois voies métaboliques conduisent à la forma-
tion de diverses substances dont les chefs de file sont: le cortisol pour les glucocorticoï-
des, l'aldostérone pour les minéralocorticoïdes et le sulfate de déhydroépiandrostérone
pour les androgènes.
La cortisolémie suit un rythme circadien imposé par l'ACTH qui présente un maximum
vers 9H et un minimum vers 23H. Le cortisol circule dans le sang lié principalement à
une protéine vectrice: la transcortine. Seul le cortisol libre est physiologiquement actif. Le
cortisol est le médiateur du système de rétro-contrôle négatif de l'axe hypthalamus-
hypophyso-surrénalien: il inhibe fortement la sécrétion d'ACTH et, dans une moindre
mesure, celle du CRF.
Le catabolisme du cortisol se réalise au niveau hépatique. Après conjugaison, le cortisol
est éliminé dans les urines principalement sous forme de 17 hydroxy-stéroïdes.
Une petite fraction se retrouve tel quel dans les urines: le cortisol libre urinaire.
VALEURS DE REFERENCE:
Cortisol (9 H) 50 - 250 ng/mL
Cortisol (17 H) 10 - 150 ng/mL
Cortisol libre urinaire 21 - 85 μg/24 h
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ACTH
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'hormone corticotrope ou ACTH (Adrenocorticotropic Hormone) est synthétisée au
niveau de l'antéhypophyse selon un rythme nycthéméral. Son action fondamentale
s'exerce sur son organe cible endocrinien: le cortex surrénalien. Elle se manifeste par la
stimulation de la synthèse et de la sécrétion de stéroïdes hormonaux.
La régulation de la sécrétion de l'ACTH est multifactorielle et complexe. Elle s'effectue
selon un système de rétrocontrôle négatif induit par le taux de cortisol libre circulant.
D'autre part, la sécrétion d'ACTH est stimulée en cas de stress, ce qui implique l'interven-
tion du CRF (Corticotropin Releasing Factor) hypothalamique et des facteurs nerveux
suprahypothalamiques.
VALEURS DE REFERENCE:
ACTH (8H): < 100 pg/mL
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ALDOSTERONE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les corticosurrénales possèdent l'équipement enzymatique nécessaire à la synthèse des
hormones corticostéroïdiennes. Celles-ci ont toutes un précurseur commun: le cholesté-
rol. A partir de cette molécule-carrefour, trois voies métaboliques conduisent à la forma-
tion de diverses substances dont les chefs de file sont: le cortisol pour les glucocorticoï-
des, l'aldostérone pour les minéralocorticoïdes, et le sulfate de déhydro-épiandrostérone
pour les androgènes.
L'aldostérone est la principale hormone minéralocorticoïde. Sa sécrétion est principale-
ment contrôlée par le système rénine – angiotensine (et aussi par l’ACTH).
Elle intervient spécifiquement dans la régulation des mouvements des électrolytes à tra-
vers les épithélia, principalement celui du tube contourné distal où elle induit la réab-
sorption active de l'ion sodium contre l'élimination de l'ion potassium et de l'ion H+.
Cette rétention sodée est directement responsable de l'augmentation de la volémie, qui à
son tour, exerce un rétro contrôle sur le systeme rénine – angiotensine.
L'aldostérone circule dans le sang associée à l'albumine (65 %) et à la transcortine. Elle
est catabolisée au niveau du foie sous forme d'un dérivé tétrahydrogéné glucurono-
conjugué éliminé par les urines.
VALEURS DE REFERENCE:
Sérum Debout 40 - 310 pg/mL
Couché 10 - 160 pg/mL
Hyperaldostéronisme
Primaire (aldostérone élevée / rénine basse):
• adénome surrénalien (Syndrome de Conn).
• hyperplasie bilatérale des surrénales.
• carcinome surrénalien.
L'hyperaldostéronisme primaire entraîne l'hypertension et l'hypokaliémie.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'hormone de croissance (GH) est une protéine produite par les cellules somatotropes de
l'antéhypophyse. Sa sécrétion est stimulée par le GHRH et inhibée par la somatostatine.
Elle induit la croissance des organes via une stimulation de la synthèse protéique. Son
action est en partie directe et en partie médiée par les IGFs (“insulin-like growth fac-
tors”). La concentration plasmatique de l'hormone de croissance reste stable et basse
durant la plus grande partie de la journée. Des pics sécrétoires se produisent après les
repas, l'exercice et en réponse au stress. De plus le taux plasmatique augmente fortement
durant le sommeil.
PRELEVEMENT
L'analyse est réalisée sur sérum.
VALEURS DE REFERENCE
< 8 ng/mL
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vu la plus grande stabilité des taux plasmatiques. Cependant le dosage de la GH est utile
dans le cadre de tests de stimulation (insuline, arginine, L-dopa, clonidine…) ou de frei-
nation (surcharge en glucose).
IGF - 1
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Anciennement appelé somatomédine-C, l'IGF-1 (“insulin-like growth factor-1”) est le
membre le plus important d'une famille de peptides structurellement apparentés à l'insu-
line. Outre des actions métaboliques similaires à celles de l'insuline, l'IGF-1 est un facteur
de croissance actif notamment sur le cartilage. L'IGF-1 est synthétisée dans le foie et
d'autres organes en réponse à l'hormone de croissance (GH). Dans le plasma, l'IGF-1 est
liée à des protéines porteuses: la plus importante est l'IGFBP-3, dont la synthèse est éga-
lement dépendante de la GH.
PRELEVEMENT
L'analyse est réalisée sur sérum
VALEURS DE REFERENCE
Elles dépendent fortement de l'âge (valeurs en ng/mL).
142
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le SYNACTHEN® (correspond aux 24 premiers acides aminés de l’ACTH) possède les pro-
priétés stimulantes de l'ACTH sur la corticosurrénale. L'effet de l'injection de Synacthen
est objectivé par la mesure de l'évolution de la cortisolémie.
Effets secondaires: “Flush”, urticaire, choc anaphylactique (rare). Il est prudent à effec-
tuer ce test en milieu hospitalier.
VALEURS DE REFERENCE:
Taux de base du cortisol: 50 - 250 ng/mL
Cette augmentation n'est altérée ni par l'âge, ni par le sexe, ni par la période de la jour-
née durant laquelle l'épreuve est réalisée.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La dexaméthasone est un stéroïde de synthèse extrêmement actif qui inhibe la sécrétion
de l'ACTH par l'hypophyse (rétrocontrôle négatif). La diminution du taux d'ACTH provoque
un abaissement de la sécrétion hormonale des corticosurrénales.
L'effet inhibiteur de la dexaméthasone est objectivé par la mesure de la cortisolémie et
du taux des androgènes d'origine surrénalienne.
VALEURS DE REFERENCE:
La cortisolémie descend en-dessous de 50 ng/mL (freination de la secrétion de cortisol).
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TEST A LA LH-RH
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La LH-RH (Luteinizing Hormone-Releasing Hormone), injectée par voie parentérale, pro-
voque la sécrétion de FSH et de LH. Ce test évalue la capacité sécrétoire des cellules
hypophysaires gonadotropes.
VALEURS DE REFERENCE:
Chez la femme, les taux de base de FSH et LH varient avec le moment du cycle (voir FSH
et LH). L'intensité de la réponse varie en fonction du moment du cycle (maximum à mi-
cycle, plus intense en phase lutéale que folliculaire). Il est recommandé de réaliser ce test
en phase folliculaire.
Lors du test un pic de sécrétion apparaît vers 30 à 60 minutes pour la FSH, vers 30 minu-
tes pour la LH. (La riposte en LH est de 3 à 5 fois la valeur basale ; la riposte en FSH est
de 1.5 à 2.5 fois la valeur basale).
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le citrate de Clomifène (Clomid) est un inhibiteur compétitif de l'oestradiol au niveau des
sites récepteurs de l’hypothalamus. Il réalise une déplétion apparente en œstrogènes, ce
qui entraîne l'activation de la sécrétion de la LH-RH endogène par levée de l'inhibition
oestrogénique. Ce test permet donc l'étude de la réactivité de l'axe hypo-thalamo-hypo-
physo-gonadique dans son ensemble.
Homme:
Deux comprimés de 50 mg sont administrés par jour (matin et soir) et ceci pendant dix jours.
Faire un prélèvement avant la prise de Clomid et tous les deux jours pendant la prise de
la médication pour dosage de FSH, LH et testostérone dans le sérum.
VALEURS DE REFERENCE:
Femme:
Réponse positive (Réponse type III) intégrité de l'axe hypo-thalamo-hypophyso-gonadique:
• Apparition de règles précédées, 14 jours avant celles-ci, d'un décalage thermique.
• signes biologiques: élévation momentanée de la FSH (de 50 %) et de la LH (de 85 %)
suivie d'un pic d'oestradiol précédant le pic de la LH (ovulation) et de la progestérone
(phase lutéale). Cette réponse s'observe le plus souvent chez les femmes dont le taux
d'oestradiol endogène est supérieur à 50 pg/mL.
Homme:
Les gonadotrophines augmentent dès le deuxième jour, le pic de la FSH se situe au 7ème
jour (+ 64 %) et le pic de la LH au 10ème jour (+ 96 %). La testostéronémie augmente.
Cette réponse est seulement possible après l'installation de la puberté.
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Homme: hypogonadisme
Dans le cas d'une atteinte primitive testiculaire, il y a augmentation de FSH et de LH, mais
la testostéronémie reste très basse. En cas d'atteinte organique hypophysaire ou d'atteinte
hypothalamique, la FSH et la LH n'augmentent pas et la testostéronémie reste basse.
CATECHOLAMINES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les catécholamines ont comme précurseur la tyrosine. Cet acide aminé, abondant dans le
plasma et les tissus, subit une hydroxylation formant ainsi le noyau “catéchol” de la
DOPA. La décarboxylation de cette molécule donne naissance à la première des catécho-
lamines: LA DOPAMINE. L'hydroxylation de la dopamine fournit la NORADRENALINE.
Cette dernière, après méthylation, produit l'ADRENALINE.
Les catécholamines sont synthétisées au niveau des cellules chromaffines.
Les principaux sites de synthèses
• Les médullosurrénales, pour l'adrénaline,
• les neurones adrénergiques des fibres postganglionnaires sympathiques,
pour la noradrénaline.
• le système nerveux central, pour la dopamine.
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VALEURS DE REFERENCE:
Plasma: (Méthode chromatographique)
Adrénaline 30 - 90 pg/mL
Noradrénaline 110 - 410 pg/mL
Dopamine < 100 pg/mL
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METANEPHRINES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Après leurs actions effectrices, les catécholamines (Adrénaline, Noradrénaline, Dopamine),
peuvent suivre trois voies: elles peuvent être récupérées dans les granules de stockage,
être excrétées ou être métabolisées. Une des voies métaboliques importantes est la
méthylation de l'adrénaline et de la noradrénaline sous l'action de la catéchol-o-méthyl
transférase. Ce dernier chemin réactionnel conduit à la formation des métanéphrines.
Une partie des métanéphrines se retrouve dans l'urine soit sous forme libre, soit sous
forme conjuguée.
VALEURS DE REFERENCE:
Métanéphrines fractionnées (méthode chromatographique):
• Normétanéphrine ou normétadrénaline: 0.10 - 0.60 mg/24 h.
• Métanéphrine ou métadrénaline: 0.02 - 0.25 mg/24 h.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le VMA constitue le catabolite terminal commun de la noradrénaline et de l'adrénaline.
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VALEURS DE REFERENCE:
Adulte < 6.8 mg/24 h
5 HIAA
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La désamination oxydative de la sérotonine par la monoamine oxydase conduit à la for-
mation de l’acide 5-hydroxyindolacétique (5HIAA). Le 5HIAA est excrété dans l’urine.
VALEURS DE REFERENCE:
2 – 8 mg/24 h
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TEST DE GROSSESSE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La gonadotrophine chorionique (HCG) est une hormone placentaire précocement détecta-
ble dans le sérum et dans l'urine. Cette hormone est mise en évidence dans l'urine par
une réaction immuno-enzymatique avec des anticorps monoclonaux.
VALEURS DE REFERENCE:
Le test est conçu de telle façon que le seuil de sensibilité de la réaction immuno-
chimique soit de l'ordre de 25 mUI/mL.
β HCG
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'HCG (Human chorionic gonadotrophin) est une glycoprotéine placentaire synthétisée
par le syncytiotrophoblaste. Elle se compose - comme TSH, FSH et LH - de deux sous-
unités: α et β. La chaîne a est très semblable pour les quatre hormones, ce qui pose, en
immunologie, un problème de réactions croisées. C'est pourquoi les tests ont été dévelop-
pés sur base de la plus grande spécificité de la sous-unité β.
L'HCG exerce une action similaire à celle de la LH (Luteinizing hormone):
elle maintient le corps jaune fonctionnel et stimule la sécrétion de progestérone.
Les dosages effectués actuellement utilisent des anticorps monoclonaux et ne présente
donc pas de réaction croisée avec les autres hormones glycoprotéïques hypophysaires.
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VALEURS DE REFERENCE:
Absence de grossesse < 5 mUI/mL
Grossesse
3 à 4 semaines 9 – 130 mUI/mL
4 à 5 semaines 75 – 2600 mUI/mL
5 à 6 semaines 850 – 20800 mUI/mL
6 à 7 semaines 4000 – 100200 mUI/mL
7 à 12 semaines 11500 – 289000 mUI/mL
12 à 16 semaines 18300 – 137000 mUI/mL
16 à 29 semaines 1400 – 53000 mUI/mL
29 à 40 semaines 940 – 60000 mUI/mL
L'HCG augmente rapidement durant les premières semaines de la grossesse (elle double
environ tous les 2 jours) pour atteindre une valeur maximale après 7 à 12 semaines. Les
taux d'HCG varient considérablement d'individu à individu et sont plus élevés lors des
grossesses gémellaires.
α-FOETOPROTEINE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L’α-foetoprotéine est une α1-globuline fœtale synthétisée essentiellement par le foie.
Durant le développement embryonnaire l’ α-foetoprotéine est synthétisée en grande
quantité: elle constitue une des protéines majeures de la circulation fœtale (vers la 16ème
semaine sa concentration dans le plasma fœtal atteint 3 mg/dL, soit environ 1/10 de la
concentration d'albumine).
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VALEURS DE REFERENCE:
Hors grossesse < 13,4 ng/mL
Grossesse (ng/mL)
10 semaines 3,0 18,0
11 semaines 7,0 36,0
12 semaines 5,0 26,0
13 semaines 6,0 29,0
14 semaines 10,0 48,0
15 semaines 11,0 57,0
16 semaines 19,0 93,0
17 semaines 24,0 120,0
18 semaines 27,0 137,0
19 semaines 27,0 133,0
20 semaines 34,0 171,0
21 semaines 37,0 193,0
22 semaines 44,0 221,0
23 semaines 43,0 213,0
24 semaines 58,0 288,0
25 semaines 74,0 371,0
26 semaines 77,0 385,0
27 semaines 70,0 350,0
28 semaines 88,0 443,0
29 semaines 119,0 598,0
30 semaines 113,0 565,0
31 semaines 89,0 445,0
32 semaines 92,0 460,0
33 semaines 98,0 488,0
34 semaines 92,0 460,0
35 semaines 90,0 452,0
36 semaines 86,0 429,0
37 semaines 66,0 332,0
38 semaines 58,0 292,0
39 semaines 52,0 262,0
40 semaines 40,0 201,0
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La concentration sanguine maternelle est anormalement élevée lors des troubles de for-
mation du tube neural chez l'embryon et le fœtus (anencéphalie, spina bifida). Toutefois,
elle est aussi élevée lors de grossesses multiples, de menace de fausse couche, d'hémor-
ragie foetoplacentaire, ainsi que dans différentes autres malformations (atrésie oesopha-
gienne, hydrocéphalie…). Le taux d'α-foetoprotéine doit être confronté avec l'échogra-
phie. Le dosage de l'α-foetoprotéine dans le liquide amniotique doit être réalisé en cas
de discordance.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'HPL est une hormone peptidique produite par le syncitiotrophoblaste placentaire.
Sa structure moléculaire et ses actions sont proches de celles de l'hormone de croissance.
Le temps de demi-vie de l'hormone dans la circulation maternelle est court: 10 à 20 min.
Durant une grossesse normale, les taux d'HPL croissent de façon constante et régulière
pour atteindre un plateau vers la 35 - 36ème semaine.
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VALEURS DE REFERENCE:
20 à 25 semaines 2,0 – 5,0 μg/mL
25 à 30 semaines 4,0 – 8,5 μg/mL
30 à 33 semaines 7,0 – 9,5 μg/mL
33 à 36 semaines 8,0 – 11,0 μg/mL
36 à 40 semaines 8,0 – 15,0 μg/mL
OESTRIOL LIBRE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'oestriol est synthétisé en quantité réduite par l'ovaire au départ de l'oestradiol.
Chez la femme enceinte, l'oestriol, devient au cours des mois, l’œstrogène le plus impor-
tant. Sa synthèse se fait au niveau placentaire. Le placenta n'étant pas capable d'exécu-
ter la suite complète des étapes réactionnelles conduisant à la synthèse d'oestriol, il a
recours aux précurseurs ( DHEA sulfate, testostérone, androstérone, ...) d'origine fœtale
ou maternelle.
Le précurseur, quantitativement le plus important pour la synthèse placentaire d'oestriol,
est le sulfate de DHEA, produit par la surrénale du fœtus. Il existe donc une interdépen-
dance entre le fœtus et le placenta pour aboutir à la production d'oestriol. Le dosage de
l'oestriol permet l'évaluation du statut de l'unité foeto-placentaire.
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VALEURS DE REFERENCE:
27 semaines 2,9 – 12,7 nmole/L
28 semaines 3,3 – 14,3 nmole/L
29 semaines 3,7 – 16,0 nmole/L
30 semaines 4,1 – 17,9 nmole/L
31 semaines 4,6 – 19,9 nmole/L
32 semaines 5,1 – 22,1 nmole/L
33 semaines 5,7 – 24,4 nmole/L
34 semaines 6,3 – 27,0 nmole/L
35 semaines 7,0 – 29,7 nmole/L
36 semaines 7,7 – > 30 nmole/L
37 semaines 8,5 – > 30 nmole/L
38 semaines 9,3 – > 30 nmole/L
39 semaines 10,2 – > 30 nmole/L
40 semaines 11,1 – > 30 nmole/L
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le complément est constitué d'un ensemble interactif complexe d'une vingtaine de pro-
téines. L'activation du complément est un processus qui se déroule en cascade: le premier
facteur doué d'une activité protéolytique clive le second qui acquiert à son tour un pou-
voir protéolytique vis-à-vis du troisième et ainsi de suite.
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giques diverses jouant un rôle fondamental dans le processus inflammatoire, la lyse cel-
lulaire, la phagocytose.
VALEURS DE REFERENCE:
C3
80-150 mg/dL
C4
10-40 mg/dL
Durant le premier trimestre de la grossesse le taux de C3 diminue
157
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COMPLEXES IMMUNS
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les complexes immuns sont des structures macromoléculaires résultant de la combinai-
son, en proportion variable, de molécules d'antigènes et d'anticorps.
Ils peuvent être formés soit localement dans un tissu et induire une réaction d'Arthus,
soit dans la circulation sanguine et véhiculés dans l'organisme.
Certains de ces complexes immuns peuvent se révéler pathogènes. Il apparaît que les
manifestations cliniques, souvent plurifocales, dépendent étroitement des propriétés phy-
sico-chimiques et de la taille des immuncomplexes.
Le dépôt de complexes immuns induit localement des lésions inflammatoires avec inter-
vention du complément. Un mécanisme pathologique important, mais toutefois non
exclusif, est l'appel par les anaphylatoxines (C3a, C5a) des polynucléaires qui phagocy-
tent des complexes immuns et libèrent leurs enzymes
lysosomiales, principaux agents responsables de l'atteinte tissulaire.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d'immuncomplexes circulants.
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IgG
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les IgG, qui représentent environ 75 % de l'ensemble des différentes classes d'immuno-
globulines, sont des glycoprotéines dont la migration électrophorétique se situe dans la
région des γ globulines. Elles sont constituées de deux chaînes légères identiques (kappa
ou lambda) et de deux chaînes lourdes identiques. Le clivage protéolytique met en évi-
dence deux pôles: un pôle qui lie l'antigène (fragment Fab) et un fragment Fc exerçant
des fonctions biologiques variées tel que la fixation du complément, la liaison à de nom-
breuses cellules possédant des récepteurs de surface, la participation au phénomène de
cytotoxicité dépendant des anticorps.
Sur base de leur structure et de leurs propriétés antigéniques, les IgG peuvent être divi-
sées en quatre sous-classes IgG1, IgG2, IgG3, IgG4.
Les IgG sont les seules immunoglobulines qui traversent le placenta. Elles assurent durant
les premiers mois de la vie un capital immunitaire.
VALEURS DE REFERENCE:
0 H: 667 - 1765 mg/dL F: 655 - 1737 mg/dL
1 mois H: 397 - 1050 mg/dL F: 391 - 1035 mg/dL
2 mois H: 259 - 684 mg/dL F: 256 - 676 mg/dL
3 mois H: 207 - 545 mg/dL F: 205 - 539 mg/dL
4 mois H: 205 - 539 mg/dL F: 203 - 534 mg/dL
5 mois H: 229 - 602 mg/dL F: 227 - 596 mg/dL
6 mois H: 263 - 689 mg/dL F: 260 - 680 mg/dL
7 mois H: 295 - 772 mg/dL F: 291 - 762 mg/dL
8 mois H: 321 - 838 mg/dL F: 317 - 827 mg/dL
9 mois H: 339 - 884 mg/dL F: 335 - 872 mg/dL
10 mois H: 350 - 912 mg/dL F: 346 - 900 mg/dL
11mois H: 358 - 931 mg/dL F: 353 - 917 mg/dL
1 an H: 365 - 948 mg/dL F: 361 - 934 mg/dL
2 ans H: 475 - 1210 mg/dL F: 483 - 1226 mg/dL
4 ans H: 540 - 1329 mg/dL F: 552 - 1345 mg/dL
6 ans H: 593 - 1413 mg/dL F: 610 - 1430 mg/dL
8 ans H: 635 - 1470 mg/dL F: 657 - 1489 mg/dL
10 ans H: 668 - 1506 mg/dL F: 694 - 1526 mg/dL
12 ans H: 694 - 1524 mg/dL F: 723 - 1548 mg/dL
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A la naissance les IgG sont essentiellement maternelles. Elles diminuent (par catabolisme)
durant les premiers mois et ne sont que partiellement remplacées par les IgG lentement
synthétisées par le nourrisson; il en résulte une période durant laquelle les taux d'IgG
sont faibles.
Les hyper-γγ-globulinémies.
L'augmentation peut être polyclonale:
Les causes d'augmentation polyclonale des immunoglobulines sont nombreuses: infec-
tions, affections hépatiques, maladies à composante auto-immunitaire,... . Toutefois l'a-
nalyse des différentes classes d'immuno-globulines permet d'obtenir de précieuses infor-
mations.
IgA
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les IgA sont des immunoglobulines de nature glycoprotéique dont la migration électro-
phorétique se situe au niveau de la région β-γ.
Elles présentent une structure monomérique ou polymérique.
Chaque unité est constituée de deux chaînes lourdes et de deux chaînes légères ( kappa
ou lambda). Le clivage protéolytique d'un monomère met en évidence un pôle qui lie
l'antigène (fragments Fab) et un fragment Fc. Dans les sécrétions (colostrum, mucus
intestinal ou bronchique, salive, larmes) les IgA sont dimériques. Les deux sous-unités
sont liées entre-elles par une chaîne J et une composante sécrétoire.
Les IgA représentent une défense immunologique locale importante.
Les IgA n'activent pas la voie classique du complément, elles ne traversent pas le placenta.
VALEURS DE REFERENCE:
0 H: 1 - 6 mg/dL F: 1- 6 mg/dL
3 mois H: 5 - 34 mg/dL F: 5- 34 mg/dL
6 mois H: 8 - 57 mg/dL F: 8- 57 mg/dL
9 mois H: 11 - 76 mg/dL F: 11 - 76 mg/dL
1 an H: 14 - 91 mg/dL F: 14 - 91 mg/dL
2 ans H: 21 - 137 mg/dL F: 21 - 144 mg/dL
4 ans H: 30 - 185 mg/dL F: 30 - 188 mg/dL
6 ans H: 39 - 222 mg/dL F: 38 - 222 mg/dL
8 ans H: 46 - 251 mg/dL F: 46 - 248 mg/dL
10 ans H: 52 - 274 mg/dL F: 53 - 268 mg/dL
12 ans H: 58 - 291 mg/dL F: 59 - 282 mg/dL
Les hyper-γγ-globulinémies.
L'augmentation peut être polyclonale:
Les causes d'augmentation polyclonale des immunoglobulines sont nombreuses: infec-
tions, affections hépatiques, maladies à composante auto-immunitaire,... . Toutefois l'a-
nalyse des différentes classes d'immuno-globulines permet d'obtenir de précieuses infor-
mations.
162
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IgM
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les IgM sont des immunoglobulines de nature glycoprotéique dont la migration électro-
phorétique se situe dans la région des γ globulines. Elles présentent la structure d'un
pentamère dont chaque sous-unité est formée de deux chaînes lourdes et de deux chaî-
nes légères (kappa ou lambda). La protéolyse d'un monomère met en évidence un pôle
aux propriétés d'anticorps (Fab) et un fragment Fc. Les anticorps IgM constituent une
réponse précoce à la stimulation antigénique, elles activent fortement le système du
complément. Les IgM ne traversent pas le placenta.
VALEURS DE REFERENCE:
0 H: 6 - 21 mg/dL F: 6 - 21 mg/dL
3 mois H: 17 - 66 mg/dL F: 17 - 66 mg/dL
6 mois H: 26 - 100 mg/dL F: 26 - 100 mg/dL
9 mois H: 33 - 125 mg/dL F: 33 - 125 mg/dL
1 an H: 37 - 143 mg/dL F: 40 - 150 mg/dL
2 ans H: 41 - 156 mg/dL F: 47 - 175 mg/dL
4 ans H: 43 - 163 mg/dL F: 52 - 193 mg/dL
6 ans H: 45 - 169 mg/dL F: 56 - 208 mg/dL
8 ans H: 47 - 175 mg/dL F: 60 - 220 mg/dL
10 ans H: 48 - 179 mg/dL F: 62 - 231 mg/dL
12 ans H: 49 - 183 mg/dL F: 65 - 240 mg/dL
14 ans H: 50 - 187 mg/dL F: 66 - 248 mg/dL
16 ans H: 50 - 191 mg/dL F: 68 - 255 mg/dL
163
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pathies monoclonales impliquant des immunoglobulines autres que les IgM). Notons ici
que devant une chute des immunoglobulines, la recherche d'une protéinurie de Bence-
Jones est indiquée.
Les hyper-γγ-globulinémies.
L'augmentation peut être polyclonale:
Les causes d'augmentation polyclonale des immunoglobulines sont nombreuses: infec-
tions, affections hépatiques, maladies à composante auto-immunitaire,... . Toutefois l'a-
nalyse des différentes classes d'immuno-globulines permet d'obtenir de précieuses infor-
mations.
164
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IgE TOTALES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les IgE sont les principaux anticorps responsables des réactions d'hypersensibilité immé-
diate, c'est-à-dire d'une forme anormale de réactivité immunologique. Ils possèdent la
propriété de se fixer par l'intermédiaire du fragment Fc (voir immunoglobulines) sur les
mastocytes et les basophiles, les fragments Fab, qui possèdent la spécificité antigénique,
pointant vers l'extérieur. Lors d'un deuxième contact avec l'antigène (appelé dans ce cas
allergène), ces cellules libèrent des substances actives: histamine, sérotonine,... . L'effet
physiologique de ces médiateurs est complexe. Elle se traduit notamment par une vasodi-
latation avec augmentation de la perméabilité vasculaire entraînant dans le comparti-
ment extra-cellulaire la fuite d'eau et de diverses molécules, dont les IgG.
Chez les individus normaux, les immunoglobulines de la classe des IgG de même spécifi-
cité que les IgE éliminent par compétition les allergènes et contribuent donc en partie à
la régulation du phénomène. Par contre, chez les personnes dites “sensibilisées”, ce pro-
cessus semble perturbé et la boucle des IgE est amplifiée. Si la production des IgE est
suffisante pour sensibiliser de nombreux mastocytes, la réaction d'hypersensibilité est
importante et générale (choc anaphylactique rare).
Dans la majorité des cas cependant, la réaction reste limitée à un certain territoire et
entraîne des manifestations cliniques diverses regroupées sous le vocable de réactions
allergiques d'atopie.
VALEURS DE REFERENCE:
• Si < 20 KUI/L: origine atopique peu probable.
• Si > 120 KUI/L: origine atopique probable (si infection parasitaire exclue).
165
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IgE SPECIFIQUES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les antigènes susceptibles de déclencher chez les individus prédisposés, des phénomènes
d'hypersensibilité immédiate par la voie des mastocytes IgE (voir IgE totales),sont appelés
allergènes. En cas de réaction allergique d'atopie, la thérapeutique consiste soit à sous-
traire l'allergène de l'environnement du patient, soit à entreprendre une cure de désensi-
bilisation par injection de doses croissantes d'allergène. Dans les deux cas, il est néces-
saire de connaître le ou les allergènes responsables. L'investigation initiale repose sur l'é-
tude d'un panel de mélanges des principaux allergènes choisis en fonction de l'anamnèse.
Le choix des différents antigènes de chaque groupe se réalise en fonction, non seulement
de leur fréquence d'apparition dans l'allergie atopique, mais également en regard de leur
faible taux de réactions croisées.
Si un mélange (représentatif d'une famille d'allergènes) est positif ou douteux, il esr
recommandé de poursuivre l'exploration par la recherche d’IgE spécifiques vis à vis de
chaque allergène du mélange.
La plupart du temps, cette démarche en deux étapes, permet la mise en évidence du ou
des allergènes responsables des réactions allergiques d'atopie. Par ailleurs, les phénomè-
nes saisonniers doivent être pris en compte.
VALEURS DE REFERENCE:
< 0.35 KUI/L
166
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R A TEST
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le R A Test a pour but la mise en évidence du facteur rhumatoïde (auto-anticorps anti-
IgG). Cette mise en évidence est réalisée en utilisant la propriété qu'a le facteur rhuma-
toïde d'agglutiner (si son titre est suffisamment élevé) des particules de Latex recouvertes
d'IgG.
167
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PRELEVEMENT - PROPRIETES:
L'analyse est réalisée sur sérum non hémolysé.
VALEURS DE REFERENCE:
• Titre < 20 UI/L
• La fréquence des résultats positifs augmente avec l'âge.
Dans les collagénoses et plus particulièrement dans la maladie lupique, le R A Test peut
être positif.
On peut rencontrer un R A Test positif lors d'affections très diverses telles les atteintes
hépatiques, les dysglobulinémies, certaines infections chroniques bactériennes ou parasi-
taires, lors de fibroses pulmonaires, et lors de néoplasies.
WAALER-ROSE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La réaction de Waaler-Rose a pour but la mise en évidence du facteur rhumatoïde (auto-
anticorps anti IgG). Cette mise en évidence est réalisée en utilisant la propriété qu'à le
facteur rhumatoïde d'agglutiner (si son titre est suffisamment élevé) des hématies recou-
vertes d'IgG.
168
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 169
PRELEVEMENT - PROPRIETES:
L'analyse est réalisée sur sérum non hémolysé.
VALEURS DE REFERENCE:
• Titre < 1/40
• La fréquence des résultats positifs augmente avec l'âge.
On peut rencontrer un Waaler-Rose positif lors d'affections très diverses telles les attein-
tes hépatiques, les dysglobulinémies, certaines infections chroniques bactériennes ou
parasitaires, lors de fibroses pulmonaires, et lors de néoplasies.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les anticorps anti-muscles lisses reconnaissent divers déterminants antigénique du sarco-
plasme des fibres musculaires lisses, ils sont plus particulièrement dirigés contre l’actine F.
Les anti-LKM (liver kidney microsomes) sont dirigés contre les composants du cyto-
chrome P450.
169
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Les anti-LC1 (liver cytosol) sont dirigés contre une protéine cytosolique hépatique.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d’anticorps.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les anticorps anti-muscles striés sont des anticorps dirigés contre différents constituants
des myofibrilles (myosine, actine, tropomyosine, troponine, ...). La mise en évidence de ces
anticorps repose sur une technique d'immuno- fluorescence utilisant généralement des
coupes de muscles squelettiques ou cardiaques.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d’anticorps.
170
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 171
Les anticorps anti-muscles striés peuvent se rencontrer chez les patients atteints de
myasthénie (plus particulièrement la forme associée au thymome).
ANTICORPS ANTI-MITOCHONDRIES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les anticorps anti-mitochondries constituent un groupe d’auto-anticorps réagissant avec
des constituants de la membrane des mitochondries.
La technique de référence de détection de ces anticorps est l’immunofluorescence indi-
recte sur tissu de rat ou de souris (rein, foie, estomac).
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d’anticorps.
171
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 172
Les autres types d’anticorps anti-mitochondries sont beaucoup plus rares et se retrouvent
dans différents désordres:
• Syphilis, Myocardites (M1 – M7).
• Hépatites médicamenteuses (M3 – M6).
• Lupus (M5).
ANTICORPS ANTI-NUCLEAIRES
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les anticorps antinucléaires constituent un vaste groupe d’auto-anticorps reconnaissant
et réagissant avec différents constituants nucléaires communs à tous les types de cellules.
L’immunofluorescence indirecte sur cellules HEp-2 constitue l’étape initiale, indispensable
pour le dépistage de ces anticorps. La fluorescence (aspect homogène, moucheté, …)
témoigne de la présence d'un facteur anti-nucléaire et dépend de l'antigène vis-à-vis
duquel les auto-anticorps sont dirigés. L'intensité du facteur antinucléaire est exprimée
par son titre et l'identification (voir anti-ds-DNA, anti-ENA, anti-nucléosomes et anti-
histones) permettra de caractériser l'antigène reconnu. La technique d'immunofluores-
cence sur cellules Hep2 met également en évidence certains anticorps dirigés contre des
composants du cytoplasme (anti- JO1, anti-Golgi,…)
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d’anticorps.
172
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 173
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le nucléosome est l’unité de structure de la chromatine. Il se compose de DNA double
brin (ds DNA) associé aux histones.
Les anticorps anti-nucléosome et anti-histone peuvent être détectés par Elisa ou
immuno-dot.
Les anticorps anti-ds-DNA se détectent par Elisa principalement.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d’anticorps.
Les anticorps anti-nucléosomes ont pour cibles principales les épitopes spécifiques du
nucléosome. La recherche des anti-nucléosome est justifiée lorsque le FAN est positf et
les anti-ds-DNA négatifs. Les anticorps anti-nucléosomes peuvent, en effet, précéder la
détection des anti-ds-DNA “classiques”.
La recherche des anti-histones est justifiée lorsque le FAN est positif et les anti-ds-DNA
et nucléosome négatifs. Dans ce cas, un test positif oriente généralement vers un lupus
induit par un médicament.
173
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 174
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les anticorps anti-cellules pariétales sont dirigés contre des antigènes intracytoplas-
miques des cellules pariétales gastriques.
Les cellules pariétales gastriques sécrètent de l’acide chlorhydrique ainsi qu’une protéine
essentielle à l’assimilation de la vitamine B12: le facteur intrinsèque.
Les anticorps anti-cellules pariétales réagissent avec la H+ K+ ATPase gastrique. Les anti-
corps anti-cellules pariétales sont mis en évidence par la technique d’immunofluores-
cence indirecte sur coupe d’estomac de rat ou de souris.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d’anticorps.
174
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ANTICORPS ANTI-THYROGLOBULINE ET
ANTI-THYROPEROXYDASE (TPO)
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les anticorps anti-thyroglobuline (anti-T) sont des auto-anticorps dirigés contre la thy-
roglobuline, protéine associée à la plus grande part de l'iode organique stocké dans la
colloïde des vésicules thyroïdiennes.
VALEURS DE REFERENCE:
Anticorps anti-thyroglobuline : < 100 U/ml.
Anticorps anti-thyroperoxydase (TPO) : < 16 U/ml.
Hypothyroïdie:
La thyroïdite chronique de Hashimoto ne présente pas de caractéristique clinique nette.
De plus, les tests endocriniens ne sont généralement que modérément perturbés. Dans ce
contexte l'existence d'auto-anticorps anti-T et/ou TPO révèle toute son importance.
Hyperthyroïdie:
La présence d'auto-anticorps anti-T et TPO simultanés oriente, dans le contexte d'une
hyperthyroïdie, vers la maladie de Basedow.
Euthyroïdie:
La mise en évidence des anticorps anti-T et/ou TPO au cours de dépistages peut conduire
au diagnostic d'une pathologie thyroïdienne infraclinique.
175
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les patients atteints de maladie cœliaque présentent une malabsorption et une atrophie
des villosités de la muqueuse de l’intestin grêle sous l’effet du gluten, composant pro-
téique présent dans les céréales. La gliadine constitue la fraction du gluten soluble dans
l’alcool. La transglutaminase tissulaire est la cible des anticorps anti-endomysium.
VALEURS DE REFERENCE:
IgG anti-gliadine: <50 UA.
IgA anti-gliadine: < 25 UA.
IgA anti-endomysium: absence d'anticorps.
IgA anti-transglutaminase: <15 UA.
Chez les sujets symptomatiques, la stratégie optimale pour dépister une maladie
cœliaque et de combiner la recherche des anticorps anti-gliadine et des IgA anti-endo-
mysium. Pour des études familiales, la recherche des IgA anti-endomysium est suffisante
176
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ANTISTREPTOLYSINE O (ASLO)
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le streptocoque β hémolytique du groupe A secrète plusieurs exoenzymes. Celles-ci, pos-
sèdent des propriétés antigéniques susceptibles de provoquer dans l'organisme infecté
l'apparition d'anticorps. La streptolysine O est une des exoenzymes immunogènes; les
anticorps correspondants sont les antistreptolysines O (ASLO).
VALEURS DE REFERENCE:
Titre < 15 ans < 240 Unités Todd
Adultes < 200 Unités Todd
177
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 178
ANTISTREPTODORNASES (ANTI-DNASES B)
DEFINITION-PHYSIOLOGIE
VALEURS DE REFERENCE:
< 5 ans 0-200 UI
< 15 ans 0-400 UI
Adultes 0-300 UI
178
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 179
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les techniques moléculaires basées sur l’hybridation ou l’amplification génique permet-
tent la mise en évidence rapide et directe de germes fragiles ou de culture difficile
comme Neisseria gonorrhoeae. Ces techniques ont généralement été développées pour la
recherche du germe dans les prélèvements génitaux ou comme confirmation de la cul-
ture. La technique exposée ici est une hybridation d’une sonde ADN simple brin marquée
par un composant chémiluminescent avec les ARN ribosomaux du germe. Ceux-ci sont
présents en un grand nombre de copies par bactérie, ce qui garantit une bonne sensibilité
du test. Le germe ne devant pas être capable de se repliquer pour être détecté, l’analyse
peut être faite en différé.
VALEURS DE REFERENCE:
Négatif.
179
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 180
VDRL
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La réponse immunitaire à une infection par Treponema pallidum peut être subdivisée en
réponse “spécifique” ( tréponémique) et “aspécifique” (non tréponémique vis-à-vis d’anti-
gènes cardiolipidiques). Ce dernier type d'antigènes provoque l'apparition d'anticorps (les
réagines) mis en évidence par un test d'agglutination: le VDRL (Veneral Disease Research
Laboratory test).
VALEURS DE REFERENCE:
Négatif.
Après traitement:
• si celui-ci est très précoce, on peut ne mesurer aucune réponse immunitaire.
• dans la plupart des cas, l'instauration d'un traitement au stade primaire ou secondaire
180
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 181
provoque une chute des taux d'anticorps de deux dilutions dans les six mois.
Cependant, les patients traités tardivement ou ayant fait plusieurs épisodes peuvent
garder un test positif beaucoup plus longtemps. Un VDRL positif ne signifie donc pas
nécessairement un échec du traitement, mais par contre une remontée significative du
titre signe un échec du traitement ou une réinfection.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le TPHA est un test tréponémique d'hémagglutination. Il met en présence d'une part,
une suspension d'érythrocytes sensibilisés par des antigènes de Treponema pallidum et
d'autre part, le sérum du patient.
La présence d'anticorps antitréponèmes est visualisée par l'agglutination des globules rouges.
VALEURS DE REFERENCE:
Les titres sont généralement considérés comme significatifs à partir de 1/80 (voir aussi
les références données par le laboratoire).
181
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L’intérêt de ces tests est de confirmer ou d’infirmer l’infection syphilitique en cas de VDRL
positif. La sensibilité du TPHA lors de l’infection primaire est de l’ordre de 64 à 87 %.
De faux résultats positifs s'observent chez certains patients atteints de maladies à com-
posantes auto-immunitaires, et lors de certaines pathologies infectieuses (Borréliose,
lèpre, gingivite, mononucléose infectieuse) ou chez le patient âgé et la femme enceinte.
Par ailleurs, les tests tréponémiques détectent également les anticorps dirigés contre les
tréponèmes responsables de tréponématoses non vénériennes acquises par les patients
ayant vécu en régions endémiques (Afrique, Amérique centrale et du Sud). Des tests tré-
ponémiques positifs peuvent donc être le reflet d’un contact ancien avec ces germes chez
des patients concernés.
La recherche des anticorps tréponémiques dans le LCR peut aider au diagnostic de neuro-
syphilis. Les anticorps doivent être dosés quantitativement par TPHA ou FTA en même
temps que l’albumine et les IgG dans le LCR et un sérum prélevé simultanément, de façon
à établir l’index des anticorps tréponémiques et démontrer s’il y a une production intra-
thécale ou non. La sensibilité de cette recherche varie selon les études entre 62 et 95 %.
FTA
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le FTA est une réaction d'immunofluorescence indirecte utilisant comme antigène une
suspension de Treponema pallidum fixée sur lames. Afin d'éviter au maximum les réac-
tions aspécifiques, le sérum est préalablement traité par une suspension de tréponèmes
de Reiter, non pathogènes, neutralisant un ensemble d'anticorps de groupe.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d'anticorps spécifiques
182
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 183
traitement, mais se maintient généralement à des taux résiduels pendant toute la vie,
malgré un traitement adéquat.
De faux résultats positifs peuvent être observés chez des patients atteints de lupus érythé-
mateux, chez les patients âgés, les femmes enceinte, en cas de borréliose ou de gingivite.
Par ailleurs, les tests tréponémiques détectent également les anticorps dirigés contre les
tréponèmes responsables de tréponématoses non vénériennes acquises par les patients
ayant vécu en régions endémiques (Afrique, Amérique centrale et du Sud). Des tests tré-
ponémiques positifs peuvent donc être le reflet d’un contact ancien avec ces germes chez
des patients concernés.
La recherche des anticorps tréponémiques dans le LCR peut aider au diagnostic de neuro-
syphilis. Les anticorps doivent être dosés quantitativement par TPHA ou FTA en même
temps que l’albumine et les IgG dans le LCR et un sérum prélevé simultanément , de façon
à établir l’index des anticorps tréponémiques et démontrer s’il y a une production intra-
thécale ou non. La sensibilité de cette recherche varie selon les études entre 62 et 95 %.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le principe de la technique initialement proposée par Widal consiste à mettre en contact
une suspension d'antigènes somatiques de la paroi cellulaire (O) et flagellaires (H) de
Salmonella avec le sérum du patient et de visualiser une agglutination si les anticorps
correspondants sont présents.
Les antigènes principalement utilisés se rapportent à Salmonella typhi et Salmonella
paratyphi A, B et C.
VALEURS DE REFERENCE:
Voir interprétation des résultats.
ANTICORPS ANTI-YERSINIA
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les sérotypes de Yersinia importants en pathologie humaine et fréquemment retrouvés en
Europe sont:
• Y. enterocolitica 0:3.
• Y. enterocolitica 0:9.
• Y. pseudotuberculosis type 1.
La mise en évidence d'une réponse immunitaire humorale spécifique vis-à-vis de ces
antigènes est en général réalisée par une réaction d'agglutination.
184
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VALEURS DE REFERENCE:
Voir interprétation des résultats.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
On réalise, dans ce test, la mise en contact de dilutions successives du sérum et de sou-
ches stabilisées de Brucella abortus, Brucella melitensis et Brucella suis.
La présence d'anticorps est visualisée par l'agglutination bactérienne.
VALEURS DE REFERENCE:
Voir interprétation des résultats.
185
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Borrelia burgdorferi, de la famille des spirochètes, est l'agent étiologique de la maladie de
Lyme dont le vecteur est une tique. En Europe, la maladie de Lyme est causée par
3 espèces de Borrelia burgdorferi sensu lato: B burgdorferi sensu stricto, B. garinii,
B. afzelii, les 2 dernières étant les plus fréquentes.
La phase précoce de la maladie est constituée d’un syndrome pseudo-grippal qui peut
être associé à une lésion d’érythème chronique migrant (ECM), d’une méningite ou d’une
radiculite ( paralysie faciale notamment). La phase tardive ou chronique est caractérisée
par des atteintes d’ordre rhumatologique, cardiaque, dermatologique ou neurologique.
C'est principalement aux techniques immunoezymatiques auxquelles on a recours pour
mettre en évidence les anticorps (IgG et IgM) dirigés contre Borrelia burgdorferi.
VALEURS DE REFERENCE:
IgM: absence
IgG: absence
186
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• En cas de contexte clinique évocateur, les résultats positifs doivent être confirmés par
la technique de Western blot parce qu’il peut y avoir des réactions croisées (syphilis,
autres spirochétoses ou autres borrélioses, mononucléose infectieuse, endocardites bac-
tériennes, ou encore en cas de maladie auto-immune.).
• Dans les stades avancés de la maladie, la sérologie est toujours positive.
Syndrome pseudo-grippal
Réactions cutanées
Complications cardiaques,
neurologiques, rhumatologiques
IgG
IgM
Morsure 4 semaines
187
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ANTICORPS ANTI-LEGIONELLA
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La technique principalement employée pour mettre en évidence les anticorps totaux diri-
gés contre Legionella pneumophila est une réaction d'immunofluorescence indirecte utili-
sant comme substrat antigénique un mélange polyvalent de différents sérotypes de
Legionella.
VALEURS DE REFERENCE:
Valeurs normales: titre <1/128.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Helicobacter pylori (anciennement appelée Campylobacter pylori) est une bactérie Gram
négative, spiralée, infectant l'épithélium gastroduodénal, responsable de gastrites ou
d’ulcères gastro-duodénaux.
Le diagnostic d'une infection par Helicobacter pylori est bactériologique.
L'examen bactériologique doit être réalisé sur biopsie, la bactérie résidant dans et sous la
couche de mucus pour survivre dans un environnement très acide.
L'examen sérologique repose principalement sur des techniques immuno-enzymatiques
qui utilisent des préparations d'antigènes purifiés d'Helicobacter pylori et mettent en
188
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 189
évidence la présence d'IgG, d’IgM ou d’IgA spécifiques, qui peuvent être une aide au dia-
gnostic chez les personnes symptomatiques.
VALEURS DE REFERENCE:
Voir références du laboratoire.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les techniques immunoenzymatiques permettent de révéler la présence d’anticorps IgM
et IgG et contribuent au diagnostic précoce des infections à Mycoplasma pneumoniae.
189
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VALEURS DE REFERENCE:
Voir les normes du laboratoire.
IgG IGM
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les chlamydia sont des bactéries intra-cellulaires obligatoires ; trois espèces ont été
décrites:
Chlamydia psittaci:
Les affections dues à ce germe sont très répandues dans le monde animal. L’homme ne
représente dans la chaîne épidémiologique qu’un rôle mineur. La transmission à l’homme
se fait par inhalation, le tableau clinique est celui d’une pneumonie atypique.
Le terme psittacose s’applique à la maladie humaine et à l’infection des perroquets, per-
ruches et serins. Le terme ornithose est réservé à l’affection des oiseaux sauvages et de
basse-cour.
Chlamydia trachomatis:
Les infections à Chlamydia trachomatis sont les plus fréquentes des MST bactériennes.
Ceci est dû au caractère le plus souvent asymptomatique de la maladie.
L’infection par Chlamydia trachomatis, si elle n’est pas traitée, entraîne, surtout chez la
femme des complications graves: cervicites, salpingites, périhépatites, grossesse extra-
utérine, infécondité, stérilité .
Chez l’homme, l’infection est silencieuse dans 30 à 40 % des cas. Elle provoque des uré-
trites subaigües. Les affections ascendantes peuvent conduire à des complications telles
que épidimytes ou prostatites.
Trois sérovars (L1 , L2, L3) de Chlamydia trachomatis sont également responsables de la
lymphogranulomatose vénérienne (LGV)
En dehors des complications génitales, Chlamydia trachomatis est responsable de
conjonctivites.
190
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Chlamydia pneumoniae:
Pathogène uniquement pour l’homme, responsable d’affections de l’appareil respiratoire:
sinusites, otites, bronchites, rhino-pharyngites, pneumonies.
Micro-immunofluorescence:
Le test met en évidence des anticorps vis à vis de déterminants antigéniques présents
dans la paroi des corps élémentaires des chlamydiae. Il s’agit d’antigènes spécifiques de
sérovars. Pour les besoins du diagnostic, le test explore séparément les anticorps vis à vis
de C. trachomatis, pneumoniae et psitacci. Des IgG, IgA ou IgM peuvent être détectées
par cette technique.
Le test est utilisé comme confirmation lors de l’obtention de résultats positifs par des
tests détectant des anticorps vis à vis d’antigènes communs au genre Chlamydia.
Immuno-enzymologie:
Anticorps IgA anti Chlamydia species
Ces anticorps sont dirigés contre des antigènes de type lipopolysaccharidiques ( LPS ), ils
sont spécifiques du genre Chlamydia. Ces anticorps apparaissent précocement (5 à 10
jours ) et ont un temps de demi-vie relativement court ( 60 jours). Ils disparaissent donc
rapidement, contrairement aux anticorps membranaires spécifiques d’espèce qui appa-
raissent tardivement (3 à 8 semaines) et persistent très longtemps après la guérison.
Techniques moléculaires:
Les techniques moléculaires basées sur l’hybridation ou l’amplification génique permet-
tent la mise en évidence rapide et directe de germes fragiles ou de culture difficile
comme Chlamydia trachomatis. Ces techniques ont généralement été développées pour la
recherche du germe dans les prélèvements génitaux . La technique exposée ici est une
hybridation d’une sonde ADN simple brin marquée par un composant chémiluminescent
avec les ARN ribosomaux du germe. Ceux-ci sont présents en un grand nombre de copies
par bactérie, ce qui garantit une bonne sensibilité du test. Le germe ne devant pas se
repliquer pour être détecté, l’analyse peut être différée.
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Prélèvement conjonctival:
Grattage du cul-de-sac conjonctival supérieur s’il a suspicion de trachome, inférieur dans
les conjonctivites isolées ou associées à une urétrite, après avoir éliminé les exsudats
purulents à l’aide d’un tampon de gaze stérile.
Techniques moléculaires:
Frottis urétraux , cervicaux et conjonctivaux: ces frottis doivent être réalisés avec les
écouvillons fournis et placés dans le milieu de transport adéquat (voir les conseils de pré-
lèvement à la rubrique « antigène chlamydia » précédente) . Une fois dans ce milieu, le
prélèvement peut être conservé à température ambiante jusqu’à une semaine après pré-
lèvement.
Un prélèvement sanglant peut donner lieu à un résultat faussement positif
VALEURS DE REFERENCE:
Anticorps anti-Chlamydia:
Fixation du complément: <1/64
Microfluorescence: <1/16 (IgG, IgA, IgM)
Immunoenzymologie: Anticorps IgA anti Chlamydia species: <1/50
Anticorps IgG anti Chlamydia trachomatis et pneumoniae: absence
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Micro-immunofluorescence:
La présence d’IgM ou d’IgA à un titre > ou = 1/16 est indicative d’une infection récente
Une séroconversion des IgG indique également une infection récente.
Remarquons que lors de réinfections , la réponse IgM est absente ou très faible, on se
base alors sur les résultats d’IgG. Les IgM sont surtout intéressantes à doser lors de la
primoinfection (enfants et suspicion de C. pneumoniae, premières infections uro-génita-
les chez des sujets jeunes).
Les IgA sont présentes lors de la primoinfection, elles peuvent également être observées
lors de réinfections mais pas toujours de façon systématique.
Un titre d’IgG > ou = 1/512 est compatible avec une infection récente.
La détection d’IgG à des titres intermédiaires indique uniquement un contact ancien avec
les germes.
Il est à remarquer que, d’une part, malgré les antigènes différents inclus dans le test il
subsiste des réactions croisées entre les anticorps, une partie des antigènes étant malgré
tout commune, d’autre part, que les contacts préalables avec les différentes souches de
Chlamydiae rencontrées au cours de l’existence d’un individu, donnent également un
back-ground sérologique au niveau des IgG surtout.
Enfin, le test commercial disponible pour l’instant en Belgique n’explore pas les sérovars
de la LGV.
Immuno-enzymologie:
Anticorps IgA anti Chlamydia species
La présence d’IgA LPS indique la présence de la bactérie mais ne permet pas de faire la
distinction sérologique d’espèce. Cette distinction n’est généralement pas nécéssaire
tenant compte de la clinique et sachant que le traitement (cyclines, quinolones, macroli-
des azithromycine) est semblable quel que soit l’espèce.
Leur présence dans deux prélèvements consécutifs à 3 semaines d’intervalle suggère une
infection chronique.
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Techniques moléculaires:
ANTICORPS ANTI-TOXOPLASME
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La toxoplasmose est une parasitose ubiquitaire comme en témoigne le pourcentage de la
population pour laquelle la recherche d'anticorps anti-Toxoplasma Gondii se révèle positive.
L'importance de la réponse immunitaire peut être objectivée par différentes méthodes ayant
toutes en commun la mise en contact d'antigènes toxoplasmiques et de sérums à tester.
Les techniques immuno-enzymatiques et apparentées et l'immunofluorescence per-
mettent de différencier IgG , IgM et IgA. Les résultats d’IgG sont exprimés en unités
internationales.
VALEURS DE REFERENCE:
IgM: absence.
IgG: négatives (voir références du laboratoire): absence de contact
positives (voir références du laboratoire): contact ancien.
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La persistance des IgM rend parfois délicate l’interprétation des résultats. Dans ce
contexte, le suivi sérologique et la réalisation d’un test d’avidité des IgG peut s’avérer
utile. Les IgG correspondant à une infection remontant à plusieurs mois montrent une
avidité forte.
Dans le cadre du diagnostic d’une infection congénitale, la combinaison des tests IgM et IgA
réalisés dans le sérum d’enfants suspects d’infection congénitale permet un diagnostic
dans 80% des cas.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les virus Herpès Simplex humains (HSV) sont groupés en deux types:
HSV-1 et HSV-2.
HSV-1 est généralement associé à des lésions cutanées, muco-cutanées de la partie
supérieure du corps tandis que HSV-2 se rencontre principalement lors d'atteinte des
zones génitales. Toutefois, la relation entre la localisation et le type de virus n'est pas
absolue. On peut en effet retrouver HSV-1 dans 25 % des cas des atteintes génitales.
L'infection herpétique du nouveau-né est habituellement causée par HSV-2.
L'antigénicité commune importante existant entre HSV-1 et HSV-2 rend difficile la diffé-
renciation des types par les anticorps.
VALEURS DE REFERENCE:
Voir interprétation des résultats.
Remarque: la réponse immunitaire humorale à l'infection par HSV reste souvent quanti-
tativement limitée en particulier lors de lésions muco-cutanées ce qui implique une atti-
tude prudente dans l'interprétation des résultats.
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ANTICORPS ANTI-CYTOMEGALOVIRUS
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le cytomégalovirus (CMV) est un virus à ADN du groupe des Herpèsvirus. L'infection par le
CMV est fréquente comme en témoigne le taux élevé de séropositifs (40-50 % de la popu-
lation adulte de nos régions). Elle est généralement bénigne, voire asymptomatique, en
dehors de l'atteinte fœtale et des circonstances où le système immunitaire est déprimé.
La primo-infection est caractérisée sérologiquement par l'apparition d'IgM, puis d'IgG
anti-CMV. Le virus persiste dans l'organisme à l'état latent malgré la présence d'anti-
corps. Les épisodes de récurrence (excrétion dans la salive, les urines, les sécrétions géni-
tales) peuvent induire des IgM spécifiques. La mise en évidence des IgG et des IgM se fait
par techniques immuno-enzymatiques ou apparentées.
VALEURS DE REFERENCE:
IgM: absence.
IgG: absence: (voir références du laboratoire) pas de contact
présence: (voir références du laboratoire) contact ancien.
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'infection par le virus de l'hépatite A se fait par voie oro-fécale. L'incubation dure de 2 à
6 semaines, l'excrétion fécale du virus est maximale en fin d'incubation, avant la sympto-
matologie.
Le caractère ubiquitaire de l'infection par le virus de l'hépatite A est clairement mis en
évidence par la fréquence élevée des IgG anti-HAV positifs (dans nos régions environ
70% des individus âgés de plus de 35 ans). De plus la vaccination est répandue.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d'IgM anti-HAV
Présence d’ IgG: immunité
Contagion Jaunisse
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
AgHBs: Antigène de surface du virus de l'hépatite B.
Sa détection dans le sérum révèle soit une infection aiguë (il est, dans ce cas, le signe le
plus précoce), soit une infection chronique
Anti HBs: Anticorps dirigé contre l'antigène de surface du virus de l'hépatite B. Sa pré-
sence témoigne de la réponse immunitaire contre l'HBV et de l'évolution favorable de la
maladie. L'apparition des anti-HBs se manifeste en général 1 à 4 mois après le début des
symptômes.
C’est l’anticorps protecteur obtenu par la vaccination.
Anti Hbcore (c): Anticorps dirigé contre la nucléocapside virale (core). Sa mise en évi-
dence correspond soit à une infection active aiguë ou chronique, soit à une réponse
immunitaire résiduelle reflet d'une infection ancienne. Il peut être acquis passivement
par transfusion ou par diffusion à travers la barrière placentaire.
IgM anti HBc: IgM dirigées contre la nucléocapside virale. En grande quantité ou en pro-
portion importante, ce marqueur signe une infection récente et peut encore être positif
lorsque l’antigène HBs est déjà éliminé, permettant un diagnostic tardif d’hépatite B
datant de quelques semaines. En faible quantité, ces IgM sont fréquentes chez les por-
teurs chroniques de longue date (se référer aux normes du laboratoire).
HBe: Antigène “e” du virus de l'hépatite B, il est présent dans le sérum pendant une
période assez courte (3 à 6 semaines) et toujours associé à la présence d’antigène HBs.
Sa détection est associée à la phase la plus contagieuse de la maladie. La persistance de
l'HBe au-delà de 10 semaines doit attirer l'attention vers un passage possible à la chronicité.
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VALEURS DE REFERENCE:
La négativité de l'ensemble des marqueurs est incompatible avec une infection récente
ou ancienne par le virus de l'hépatite B.
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Anti HBs
Ag HBs
Anti HBe
AG HBe
Contagion Symptômes
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le virus de l’hépatite C (HCV) est considéré comme responsable de la majorité des hépa-
tites non-A non-B. La période d’incubation est de 5 à 10 semaines en moyenne mais peut
être plus longue (4 mois). La plupart des infections par HCV restent asymptomatiques,
elles peuvent toutefois évoluer vers une hépatite chronique, une cirrhose (20% des cas),
un carcinome hépatocellulaire.
Tests de dépistage:
Les tests immuno-enzymatiques révèlent la présence d’anticorps vis à vis d’un pannel
d’épitopes de HCV.
Test de validation:
Un test de dépistage d’anticorps anti-HCV peut être confirmé par un test de type immu-
noblot. Ce test sérologique permet d’observer la réaction sérologique vis à vis de chaque
antigène du virus séparément et inclut également un contrôle de réaction non spécifique
survenant dans le sérum de certains patients.
200
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VALEURS DE REFERENCES:
Négatif (voir références du Laboratoire).
Test de validation:
L’absence de réactivité vis à vis des antigènes de l’hépatite C permet de conclure à une
fausse réaction du test de dépistage. Par contre l’intensité de la réactivité et le schéma
de réactivité du sérum permettent de confirmer la positivité du test de dépistage ou dans
certains cas, de révéler un pattern de réactivité incomplet. Le test sera alors interprété
comme indéterminé et un suivi sérologique sera demandé. En fonction de l’évolution du
schéma de réactivité il est possible de conclure finalement soit à une fausse réaction,
certaines étant plus fréquentes avec certaines protéines virales, soit à une sérologie
suspecte et de compléter la mise au point par une recherche des ARN viraux (voir ci-des-
sous), soit à une séroconversion .
201
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le virus de la rubéole est un virus à ARN faisant partie de la famille des Togaviridae. Son
importance en clinique humaine est liée à sa capacité d’induire une infection congénitale
grave. Cependant la vaccination est actuellement largement répandue et les infections en
Europe sont devenues relativement rare. L’incubation de la maladie est de 1 à 3 semai-
nes. Beaucoup d’infections sont asymptomatiques ou paucisymptomatiques, le rash est
peu typique et le diagnostic clinique difficile.
Les technique immunoenzymatiques et apparentées permettent la détermination des
anticorps IgG et IgM spécifiques.
En cas de primo-infection, le taux d'anticorps croît à partir des premiers jours de l'érup-
tion pour atteindre un maximum 5 jours à 3 semaines plus tard.
La vaccination entraîne aussi l’apparition d’IgG et d’IgM.
VALEURS DE REFERENCES:
IgM: absence.
IgG: absence (voir références du laboratoire): pas d’immunité.
présence (voir références du laboratoire): immunité.
202
Repertoire_IBC_2006 13/09/06 10:40 Page 203
DEFINITION – PHYSIOLOGIE:
Le parvovirus B19 est un petit virus à ADN de la famille des Parvoviridae, il appartient au
genre des erythrovirus. Le virus infecte les progéniteurs érythroïdes et toutes les cellules
en réplication importante. Le récepteur viral est le globoside (antigène P erythrocytaire)
L’infection peut être asymptomatique ou bien s’accompagne d’un syndrôme grippal, d’un
rash (érythème infectieux ou 5ème maladie, enfants entre 4 et 7 ans), d’arthralgies (fem-
mes). L’infection en cours de grossesse peut atteindre le fœtus (30-50%) et causer le
décès fœtal ( 5-10 %)ou plus tard dans la grossesse, un hydrops (3-6 %) avec anémie
sévère, parfois fatale. La plupart des infections fœtales sont cependant asymptomatiques
(85-90 %). L’infection chez un individu souffrant d’une anémie hémolytique chronique
peut se traduire par une crise aplasique ou par une aplasie prolongée chez le patient
immunodéficient.. Le virus peut également être transmis par transfusion.
Les anticorps IgG et IgM peuvent être détectés par techniques d ‘immunofluorescence ou
immuno-enzymatiques.
VALEURS DE REFERENCE:
Valeurs normales: IgM: absence.
IgG: absence: pas de contact.
présence: contact ancien.
203
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le virus de la rougeole est un virus à ARN de la famille des Paramyxoviridae.
Il provoque une infection se caractérisant par une fièvre généralement élevée, un rash
maculo-papuleux, un catarrhe oculo-nasal avec une conjonctivite. Des complications d’o-
tites, de pneumonies, d’atteintes du système nerveux central précoces (encéphalites post-
infectieuses) ou tardives (panencéphalites sclérosantes subaiguës ou SSPE). La rougeole
est devenue plus rare dans nos régions grâce à la vaccination systématique dans l’en-
fance. Cependant la couverture vaccinale n’est pas parfaite et des petites épidémies sur-
viennent encore dans notre pays. Les IgG acquises par l’infection naturelle persistent et
protègent toute la vie. L’immunité vaccinale peut quelquefois ne pas empêcher une rou-
geole atténuée.
Les anticorps IgG et IgM peuvent être déterminés par des techniques immunoenzymatiques.
Les anticorps fixant le complément sont intéressants également, en particulier dans le
diagnostic des complications neurologiques.
VALEURS DE REFERENCE:
IgM: absence.
IgG: absence: pas de contact.
IgG: présence: contact ancien.
Anticorps fixant le complément: <1/512 (sérum).
Absence (LCR).
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le virus des oreillons est un virus à ARN faisant partie de la famille des Paramyxoviridae.
En dehors de la clinique typique des oreillons, beaucoup d’infections sont asymptomatiques.
Dans nos régions, les infections sont devenues moins fréquentes grâce à la vaccination
systématique avec le vaccin trivalent MMR (measles, mumps, rubella). La couverture vac-
cinale n’étant pas parfaite, des petites épidémies surviennent encore régulièrement.
L’infection peut entraîner classiquement une parotidite, mais d’autres organes peuvent
être atteints donnant des méningites ou méningo-encéphalites, orchites, ovarites, pan-
créatites, mastites, etc .
Le diagnostic est basé sur la recherche du virus dans la salive, les urines ou le LCR.
Les anticorps IgG et IgM peuvent être déterminés par des techniques immunoenzymatiques.
Les anticorps fixant le complément sont intéressant également, en particulier dans le
diagnostic des complications neurologiques.
VALEURS DE REFERENCE:
IgM: absence.
IgG: absence: pas de contact.
IgG: présence: contact ancien.
Anticorps fixant le complément: <1/32 (sérum).
Absence (LCR)
205
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le virus Varicelle-zoster est un virus à ADN faisant partie des Herpèsvirus humains.
Il est responsable lors de l’infection primaire de la varicelle et du zona lors de la réactiva-
tion de l’infection, le virus restant latent dans la racine dorsale des ganglions nerveux. La
primoinfection est génèralement bénigne chez l’enfant, elle peut s’accompagner de com-
plications plus importantes chez l’adulte: pneumopathie, encéphalite, infection dissémi-
née. Elle peut être fatale chez l’hôte immunocompromis. Le diagnostic est généralement
clinique ou virologique. Le diagnostic sérologique est utilisé pour déceler les personnes
non immunisées en cas de contact, notamment les femmes enceintes. En effet une vari-
celle lors de la première partie de la grossesse peut causer une embryopathie varicelleuse
dans 1 % des cas et une varicelle aux alentours de l’accouchement peut produire une
infection grave du nouveau-né. Le zona de la femme enceinte n’entraîne aucune patho-
logie fœtale. Environ 70% des adultes possèdent des anticorps vis-à-vis de la varicelle.
Les anticorps IgG et IgM peuvent être recherchés par immunofluorescence ou techniques
immunoenzymatiques.
VALEURS DE REFERENCE:
IgM: absence.
IgG: absence: pas de contact.
IgG: présence: contact ancien.
206
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Deux types de virus: HIV1 et HIV2 sont capables de causer le SIDA chez l’homme. Il s’agit
de virus faisant partie de la famille des Retroviridae, du genre lentivirus.
HIV s'attaque préférentiellement aux lymphocytes T-helper. L'intégration de l'ADN obtenu
par transcription de l'ARN viral à l'ADN des cellules hôtes conduit à une infection chro-
nique et à la réplication continue du virus.
La prolifération virale engendre une immunodépression globale dont il résulte une sensi-
bilité accrue aux infections opportunistes.
Les mécanismes suivants expliquent cet état:
• Les lymphocytes sont soit détruits soit déprimés dans leur action. Ils produisent moins
de lymphokines, activent moins les autres lymphocytes T et les lymphocytes B.
• Les macrophages présentent une phagocytose moins efficace.
• Les cellules B produisent moins d'immunoglobulines spécifiques.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d'anticorps et d'antigène (si applicable) associé à HIV.
207
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HIV – ANTIGENE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Aux alentours de la séroconversion et ensuite dans les stades avancés de la maladie,
l’antigène p24 du virus HIV peut être détecté dans le sérum des patients infectés. Avant
le développement des techniques moléculaires pour doser la charge virale, l’antigène
était utilisé comme marqueur pronostique chez les patients HIV. A l’heure actuelle cette
indication est dépassée, cependant la détection de l’antigène p24 est un marqueur pré-
coce lors de la phase d‘invasion par le virus, pouvant être positif avant les tests de dépis-
tages des anticorps.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L’infection par le virus HIV s’accompagne de la production d’un très grand nombre de
particules virales. Il existe une corrélation entre la quantité de particules virales détecta-
bles dans le sang des patients chroniquement infectés et la rapidité de disparition des
cellules T CD4+. La “charge virale” est un facteur pronostique de l’évolution de la mal-
adie. Le traitement antiviral visant à restaurer l’immunité, s’il est efficace fait remonter le
taux de CD4+ , et fait diminuer la charge virale, laquelle est facilement mesurable par
des techniques moléculaires quantitatives. Le suivi de la charge virale en parallèle avec
208
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les CD4+ au cours de l ‘existence du patient permet de se baser entre autre sur ces critè-
res pour décider de l’établissement d’un traitement, du changement de traitement, de son
effet, etc. Chez la femme enceinte séropositive, le contrôle de la charge virale par un
traitement adéquat permet de mieux prévenir la transmission verticale.
La charge virale est un marqueur précoce de la primoinfection symptomatique.
A l’heure actuelle, il n’existe pas en Belgique de laboratoire mesurant la charge virale
pour le virus HIV2.
Cette analyse est réalisée uniquement par les Laboratoires de Référence SIDA.
VALEURS DE REFERENCE:
Valeur normale: absence (voir les normes du laboratoires, le test le plus utilisé par les
laboratoire de référence à une limite de détection à 50 copies/mL.).
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La rétrotranscription du virus HIV ( virus à ARN ) en ADN et l’intégration de l’ADN viral
dans le génôme des cellules qu’il infecte permet de détecter l’ADN viral par des tech-
niques de biologie moléculaire. La détection l’ADN viral dans les lymphocytes du sang
périphérique est une aide au diagnostic de l’infection HIV en particulier chez l’enfant né
de mère séropositive.
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L’ADN est détecté par réaction de polymérase en chaine (PCR). L’analyse est réalisée uni-
quement par les Laboratoires de Référence SIDA.
VALEURS DE REFERENCE:
Valeur normale: absence.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les virus HTLV-I et -II (human T lymphotropic virus) sont des rétrovirus humains. HTLV-I
est oncogène et responsable du développement de leucémies et lymphômes à cellules T
ainsi que de parésie spastique tropicale. HTLV-I est endémique en Extrême-Orient, en
Afrique, dans les Caraïbes. La latence entre l’infection par ce virus et le développement
de ces complications est très longue (30 ans pour les lymphômes, 10 ans pour la parésie).
HTLV-II s’est répandu chez les usagers de drogues intraveineuses (USA) mais n’est associé
de façon clairement établie avec aucune pathologie.
Il est possible de rechercher les anticorps anti-HTLV par des tests ELISA ou d’agglutina-
tion. Un résultat positif doit être confirmé en adressant le sérum à un Laboratoire de
Référence SIDA.
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VALEURS DE REFERENCE:
Valeur normale: négatif.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le virus humain de l’herpès de type 8 est un virus à ADN de la famille des Herpesviridae.
Le virus a un rôle probablement causal dans diverses maladies comme le sarcome de
Kaposi, la maladie multicentrique de Castleman, certains lymphômes «des cavités » pro-
duisant des épanchements au niveau des plèvres, du péricarde ou du péritoine. Ces mal-
adies sont associées fréquemment à l’infection HIV. Dans ces affections, le virus est
détecté dans les tissus atteints. La sérologie démontre que l’infection par ce virus est
préalable au développement de ces lymphômes. Le virus se transmet par contact homo-
sexuel, et probablement dans une moindre mesure par contact hétérosexuel, par l’usage
de drogues intraveineuses. Dans certaines régions d’Afrique le virus est endémique et sa
répartition correspond aux zones d’endémies du sarcome de Kaposi africain.
Les anticorps peuvent être détectés par immunofluorescence.
VALEURS DE REFERENCE:
Valeur normale: absence.
211
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le virus Epstein-Barr (EBV) appartient au groupe des Herpèsvirus. Il est associé à la
mononucléose infectieuse (celle-ci peut aussi être associée aux primoinfections à CMV,
toxoplasmose, HIV,…) .
La primo-infection asymptomatique ou paucisymptomatique est la règle ( +/- 75%).
Le virus entre en phase latente dans les lymphocytes B, mais peut se réactiver à l’occa-
sion de divers stimuli. Les primo-infections évoluant en mononucléose infectieuse restent
nettement minoritaires (8% des patients “primo-infectés”).
EBV intervient comme cofacteur dans le développement des tumeurs de Burkitt ( en
Afrique principalement ), dans la genèse de certains cancers du nasopharynx , des lym-
phômes de Hodgkin et de lymphômes chez les patients immunodéprimés . Il cause la leu-
coplasie chevelue de la langue chez les patients atteints de SIDA et la pneumopathie
interstitielle lymphocytaire chez les enfants infectés par HIV. Dans certains désordres
génétiques rares , l’infection à EBV peut être fatale .
Trois types d’anticorps peuvent être recherchés: les anticorps dirigés contre la capside
virale (VCA), les anticorps dirigés contre les antigènes d’apparition précoce (EA) et les
anticorps dirigés contre les antigènes nucléaires (EBNA).
Les anticorps anti VCA sont les premiers à apparaître et les plus utiles au diagnostic.
VALEURS DE REFERENCE:
Voir interprétation des résultats.
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Une primo-infection sévère débouchant sur une MNI est associée à une forte production
d’anticorps (IgM et IgG). La production d’IgG est parfois différée . Sous réserve de ces
remarques préliminaires, l’interprétation suivante peut être avancée:
Anticorps anti-VCA:
Investigations complémentaires:
Les anticorps anti-EBNA augmentent tardivement, entre le 2ème et le 4ème mois après
l’infection et persistent ensuite tout la vie. Ils sont donc quelquefois utiles pour établir
un diagnostic évoqué tardivement après les symptômes.
Les anticorps anti-EA ( deux antigènes: EA-R et EA-D) apparaissent de façon fugaces
(quelques mois ) lors de la primoinfection ensuite deviennent indétectables. Ils sont de
peu d’utilité dans le diagnostic de la primoinfection. Ils peuvent être détectables en titre
bas chez des personnes ayant un contact ancien avec le virus. Chez des patients immu-
nodéficients une réactivation de l’EBV se traduit par une augmentation des anticorps
anti-VCA et une réappparition des anticorps anti-EA. Ceux-ci s’observent également en
titre élevé chez les patients développant un lymphôme de Burkitt ( EA- R ) ou un carci-
nôme nasopharyngé (EA-D).
La mise en évidence d’anticorps IgA anti-EBV, en présence d’un taux d’IgG anti-EBV
élevé, suggère une infection chronique persistante ou une réactivation virale et est un
marqueur précoce du développement du carcinôme nasopharyngé.
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le MNI test est un test rapide sur lame, permettant, par agglutination d'hématies de che-
val formolées, de mettre en évidence les anticorps hétérophiles présents en cas de mono-
nucléose infectieuse.
VALEURS DE REFERENCE:
Négatif.
ROTAVIRUS – ANTIGENE
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le rotavirus est un virus à ARN de la famille des Reoviridae. Il est la cause principale des
gastro-entérites chez le nourrisson et le jeune enfant de moins de 2 ans.
La présence du rotavirus dans les selles peut être révélée par différentes techniques
immunologiques.
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VALEURS DE REFERENCE:
Absence d'antigènes viraux.
ADENOVIRUS – ANTIGENE
DEFINITION – PHYSIOLOGIE
Les adénovirus sont des virus à ADN de la famille des Adenoviridae. Ils sont responsables
de pathologies très diverses chez les petits enfants, les adultes, les patients immunocom-
promis (gastroentérites chez les enfants surtout, pharyngites, conjonctivites, pneumopa-
thies, cystites hémorragiques, encéphalites, etc). La voie de transmission se fait par les
sécrétions respiratoire et par contact (conjonctives) et la voie de dissémination dans l’or-
ganisme est oro-fécale. La présence d’adénovirus dans les selles ou dans des aspirations
nasopharyngées peut être mise en évidence par différentes techniques immunologiques.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d'antigènes viraux.
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DEFINITION – PHYSIOLOGIE
Il est intéressant de pratiquer un diagnostic rapide des infections virales respiratoires
pendant la période à risque, c’est à dire environ d’octobre, novembre à février, mars. Ce
diagnostic permet souvent d’exclure une infection bactérienne et d’économiser des trai-
tements antibiotiques inutiles. Les virus que l’on peut détecter par des techniques immu-
noenzymatiques ou par immunofluorescence sont les virus influenza , parainfluenza
(endémique toute l’année), respiratoire syncytial (RSV), adénovirus (cf plus haut). Les
virus de la grippe concerne toute la population, les parainfluenza et respiratoire syncytial
concernent surtout les enfants.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d'antigènes viraux.
DEFINITION – PHYSIOLOGIE
Beaucoup de virus responsables de pathologies fréquentes peuvent être cultivés sur cel-
lules réceptives à partir de divers prélèvements. Ainsi en est-il de l’herpès simplex, des
adénovirus, des virus influenza, parainfluenza, respiratoire syncytial, des entérovirus du
cytomégalovirus, etc. Certaines de ces cultures sont indispensables au diagnostic de cer-
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taines pathologies, soit qu’elles en constituent la base ( culture d’urines ou de salive dans
les 15 premiers jours de vie en cas de suspicion de CMV congénital), soit que la sérologie
ne soit pas assez sensible ou inexistante ( herpès simplex, entérovirus, …).
VALEURS DE REFERENCE:
Culture virale négative.
ANTICORPS ANTI-PLASMODIUM
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les anticorps anti-plasmodium sont habituellement mis en évidence par une technique
d'immunofluorescence faisant appel à Plasmodium falciparum comme antigène.
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VALEURS DE REFERENCE:
Titre inférieur à 20.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
L'examen parasitologique direct apporte l'élément diagnostic principal de l'amibiase. Il
permet de distinguer Entamoeba histolytica sous la forme trophozoïte ou la forme de
kyste. L'examen sérologique peut toutefois s'avérer très utile, voire indispensable, notam-
ment lorsque l'on suspecte une amibiase extra-intestinale .
Plusieurs techniques sont utilisées pour révéler la présence d'anticorps. Parmi celles-ci
notons: l'immunofluorescence indirecte, l'hémagglutination, la précipitation, l'ELISA.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d’anticorps.
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Parmi les levures du genre Candida, c'est l'espèce Candida albicans qui est la plus fré-
quemment rencontrée en pathologie humaine.
Candida albicans est présent normalement à l'état saprophyte dans l'intestin. Cette
levure vire au parasitisme lorsque existent certaines conditions de terrain (grossesse, dia-
bète, antibiothérapie à large spectre, traitements par les corticostéroïdes, immunosup-
presseurs, antimitotiques).
Les précipitines anti-Candida peuvent être mises en évidence par différentes techniques
telles que agglutination, immuno-diffusion, ELISA.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d’anticorps.
ANTICORPS ANTI-ASPERGILLUS
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les Aspergillus sont des champignons appartenant à l'ordre des actinomycètes. Parmi les
espèces pathogènes pour l'homme, citons principalement Aspergillus fumigatus, agent de
l'aspergillose bronchique ou pulmonaire.
Aspergillus fumigatus peut intervenir pour compliquer une lésion sous-jacente. Son rôle
en tant qu'allergène est important.
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VALEURS DE REFERENCE:
Absence d’anticorps.
ANTICORPS ANTI-LEPTOSPIRA.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les techniques d'agglutination (microagglutination, agglutination sur lame) sont les plus
couramment utilisées pour révéler la présence d'anticorps anti-leptospira. L'espèce
Leptospira est répartie en de très nombreux sérogroupes. Les réactions d'agglutination
reprennent parmi ceux-ci (isolément ou en groupe), une série de sérotypes responsables
de la majorité des cas de leptospirose.
Les anticorps spécifiques sont généralement décelables 7 à 10 jours après le début de la
maladie et atteignent leur titre maximum après 3 à 4 semaines. Les taux résiduels peu-
vent persister plusieurs années.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d'anticorps spécifiques.
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En microagglutination:
• Les titres sont pris en considération à partir 1/100.
• Un titre isolé de 1/1600 peut être considéré comme suggestif d'une infection récente.
Les titres peuvent atteindre des valeurs très élevées.
ANTICORPS ANTI-RICKETTSIA
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
La recherche et le titrage d'anticorps anti-Rickettsia repose sur plusieurs techniques,
classiquement utilisées en sérologie, telles que inhibition de hémagglutination, ELISA,
immunofluorescence indirecte.
Coxiella burneti (fièvre Q), Rickettsia mooseri (typhus murin) et Rickettsia conori (fièvre
boutonneuse) sont utilisés comme antigènes dans les réactions d'immunofluorescence.
Il existe une communauté antigénique entre Rickettsia mooseri et les différentes
Rickettsia du groupe typhus ainsi qu'entre Rickettsia conori et les agents des différentes
rickettsioses à tiques. Le titre observé sera toutefois plus élevé en cas de typhus murin ou
de fièvre boutonneuse.
VALEURS DE REFERENCE:
Absence d'anticorps spécifiques.
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DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Les épanchements peuvent être classifiés en deux catégories:
• Les exsudats, associés à un phénomène inflammatoire.
• Les transsudats d'origine mécanique où la séreuse n'est en principe pas atteinte
par un processus pathologique.
Cette classification est relative et n'a comme but que de suggérer une étiologie selon
l'appartenance à l'un des deux groupes. Les critères suivants sont classiquement admis
pour définir un transsudat ou un exsudat:
Protéines totales < 50% du taux Sérique > 50% du taux Sérique
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LDH ponction
* < 0.6 > 0.6
LDH sérique
VALEURS DE REFERENCE:
Voir définition.
• L'examen cytologique doit être interprété avec prudence, la formule leucocytaire peut
en effet changer rapidement.
Tenant compte de cette restriction, on peut toutefois noter que:
- la formule est le plus souvent lymphocytaire en cas de tuberculose.
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- les polynucléaires neutrophiles sont majoritaires si l'infection est due à un germe pyogène.
- Outre son orientation diagnostique, la présence d'une éosinophilie pleurale (plus de
10 % d'éosinophiles sur le premier prélèvement) permet pratiquement d'exclure une
origine tuberculeuse.
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le liquide synovial est constitué d'un ultrafiltrat sérique et de sécrétions provenant de la
membrane synoviale. A l'état normal, le liquide synovial est clair et visqueux, son volume
n'excède généralement pas 3.5 ml.
Son examen permet de distinguer les liquides d'épanchements articulaires d'origine
mécanique et ceux d'origine inflammatoire. Il comprend en général:
• l'examen qualitatif et quantitatif des éléments figurés.
• le dosage des protéines, du glucose, de l’acide urique.
• la recherche de microcristaux.
• l'examen bactériologique.
VALEURS DE REFERENCE:
Numération des cellules nucléées < 200 / mm3
Polynucléaires neutrophiles < 25 %
Différence entre glucose sérique et synovial < 0,1 g/L
Protéines totales 5 - 25 g/L
Acide urique idem sérum
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Lupus érithéma-
teux disséminé
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EXAMEN DU SPERME
DEFINITION - PHYSIOLOGIE:
Le sperme est un liquide biochimiquement complexe, résultat des sécrétions
de différents organes:
• Testicules: +/- 5 %.
• Vésicules séminales: 46 - 80 %.
• Prostate: 13 - 33 %.
• Glandes urétrales et bulbo-urétrales 2 - 5 %.
L'étude du sperme reprend une série d'examens macroscopiques, (volume, coloration,…)
microscopiques (mobilité, vitalité, morphologie), bactériologiques et la détermination
d’anticorps anti-spermatozoïdes.
VALEURS DE REFERENCE:
Volume: > 2 mL.
pH > 7.2.
Coloration: blanc - gris.
Liquéfaction: complète après 1 heure.
Agglutination (cause immunologique de stérilité): négative.
Mobilité: plus de 50 % des spermatozoïdes.
Vitalité: plus de 75 % de formes vivantes.
Morphologie: plus de 15 % de formes normales.
Numération: plus de 20 millions/mL.
Anticorps anti-spermatozoïdes: négatif.
Examen bactériologique:
Liquide stérile.
A Acétone
Acide ß-hydroxybutyrique
64
64
Acide δ-Aminolévulinique 65
Acide folique, Acide folique érythrocytaire 21
Acide-5-hydroxyindolaétique 150
Acide urique 60
Acide vanylmandélique 149
ACTH 139
ACTH (Test rapide à l') 143
Adénovirus (antigènes) 215
Adrénaline 147
Agglutinines froides 24
Agrégation plaquettaire 35
Albumine sérique 72
Aldostérone 140
Allergie 166
α-amylase 99
α-1-antitrypsine 73
α-1-glycoprotéine acide 73
α-2-antiplasmine 37
α-2-macroglobuline 76
α-foetoprotéine 152
ALT 110
Amibiase (Anticorps anti-Entamoeba Histolytica) 218
Ammoniac 63
Amylase (α) 99
Androstènediol-glucuronide 135
Anti-coagulants circulants 37
Anti-coagulants lupiques 38
Anticorps anti-Aspergillus 219
Anticorps anti-Borrelia Burgdorferi 186
Anticorps anti-Brucella (Wright) 185
Anticorps anti-Candida Albicans 219
Anticorps anti-Cardiolipine 38
Anticorps anti-Cellules pariétales 174
Anticorps anti-Chlamydia 190
Anticorps anti-Cytomégalovirus 196
Anticorps anti-ds DNA 173
Anticorps anti-Endomysium 176
Anticorps anti-Entamoeba histolytica 218
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B ß 2 microglobuline
ß HCG
59
151
Bicarbonates 89
Bilirubine totale et conjuguée 61
Bilirubine urinaire 62
Borrelia burgdorferi (Anticorps anti-) 186
Brucella (Anticorps anti-) 185
C CA 15.3
CA 19.9
116
117
CA 125 115
Candida (Anticorps anti-) 219
C3 156
C4 156
Calcitonine 97
Calcium 91
Capacité de fixation du fer 18
Catécholamines 147
CCMH 10
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G Gaz sanguins
GH
90
141
γ-glutamyl-transférase 104
γGT 104
Gastrine 114
Gliadine (Anticorps anti-) 176
Globules rouges (numération) 8
Globules blancs (numération différentiation) 27
Glucose 49
Glucose-6-phosphate déshydrogénase érythrocytaire 16
Glucose urinaire 55
Glycémie 49
Glycosurie 55
Goutte épaisse (Recherche de plasmodium) 14
GOT 110
GPT 110
Grossesse (Test de) 151
G-6-PD 16
I IBC
IgA
18
161
IgE spécifiques 166
IgE totales 165
IGF-1 142
IgG 159
IgG (sous classes) 159
IgM 163
Immuno-électrophorèse 70
Immuns complexes circulants 158
Insuline 54
Iron binding capacity 18
Iso CK 101
Iso LDH 106
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M Maladie de Lyme
Magnésium
186
94
Magnésium érythrocytaire 14
Malaria (Recherche d'anticorps) 217
Malaria (goutte épaisse) 14
MCHC 10
MCV 11
Métanéphrines 149
Méthémoglobine 7
Mitochondries (Anticorps anti-) 171
MNI test (test rapide pour la mononucléose infectieuse) 214
Mononucléose infectieuse (anticorps anti-Epstein-Barr) 212
Mononucléose infectieuse (MNI test) 214
Muscles lisses (Anticorps anti-) 169
Muscles striés (Anticorps anti-) 170
Mycoplasma pneumoniae (Anticorps anti-) 189
Myoglobine 104
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O Oestradiol
Oestriol
128
155
Oestrone 128
Oreillons (Anticorps anti-) 205
Orosomucoïdes (a-1-glycoprotéine acide) 73
P Parathormone
Parvovirus (Anticorps anti-)
96
203
pO2 90
pH 90
Phosphatases alcalines 109
Phosphore 92
Plaquettes (Numération) 34
Plasminogène 43
Plasmodium (recherche de) 14
Plasmodium (Anticorps anti-) 217
Potassium 86
Préalbumine 71
Progestérone 130
Prolactine 127
Protéines C et S 44
Protéine C-réactives (CRP) 77
Protéines totales (sérum) 66
Protéines urinaires 67
Prothrombine (temps de) 46
PSA 112
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R RA test
Recherche de plasmodium
167
14
Rénine 84
Réserve Alcaline 89
Résistance globulaire (fragilité osmotique) 12
Réticulocytes (numération) 12
Rickettsia (Anticorps Anti-) 221
Rougeole (Anticorps anti) 204
Rotavirus (antigène) 214
Rubéole (Anticorps anti-) 202
T T3 libre
T3 totale
118
118
T3 Uptake 120
T4 libre 119
T4 totale 119
Temps de céphaline 45
Temps de prothrombine 46
Temps de Quick (PTT) 46
Temps de reptilase 47
Temps de saignement 48
Temps de thrombine 49
Test rapide à l'ACTH 143
Test au citrate de Clomifène (Clomid) 146
Test de Coombs direct 25
Test d'autohémolyse 13
Test de Ham 14
Test rapide à la dexaméthazone 144
Test de grossesse 151
Test à la LH-RH 145
Test au sucrose 15
Test au synacthène (ACTH) 143
Test à la TRH 124
Testostérone 133
Testostérone libre 133
Thrombocytes (numération) 34
Thyroglobuline (Anticorps anti-) 122
Thyroxine 119
Toxoplasmose (Anticorps anti-) 194
TPHA (Treponema Palladium Hemagglutination Test) 181
TPO 175
Traitement à l'héparine 42
Transglutaminase (Anticorps anti-) 176
Transaminases (GOT ou AST), (GPT ou ALT) 110
Transferrine 19
TRH (test à la) 124
Triangle d'hyperglycémie 51
Triglycérides 81
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Triiodothyronine 118
Troponine I 102
Troponine T 102
Trou Anionique 88
Trypsine 111
TSH (Thyroïd Stimulating Hormone) 121
TSI 123
Thyroglobuline 122
Typage Lymphocytaire 31
U Urée
Urobilinogène
56
63
W Waaler-Rose
Widal
168
183
Wright (sérodiagnostic) 185
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