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DE LA BLOCKCHAIN
CHAPITRE I – COMPRENDRE
LA BLOCKCHAIN EN 5 MINUTES
À votre avis, sur ces 2,8%...combien comprennent réellement ce sur quoi ils ont investi ?
Je n’ai pas de chiffre officiel, mais je pense qu’ils sont très peu.
La plupart des investisseurs que je connais l’ont fait par effet de mode, pour « profiter de la ten-
dance ».
D’un sens, ils ont eu raison de se lancer… mais sans compréhension profonde des enjeux, pas de
stratégie long terme, pas de gains colossaux.
C’est tout l’objet de ce dossier: j’aimerais vous expliquer de zéro en quoi consiste la blockchain et
pourquoi c’est une révolution.
Une entreprise peut falsifier ses comptes, un gouvernement peut truquer les élections, une
banque peut abuser de ses clients…
Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’ils le font tous. Mais au fond, vous ne pouvez pas savoir.
Cette possibilité vient de la façon dont les informations circulent dans les échanges humains.
Les échanges humains, dans leur majorité, sont opaques (vous ne pouvez pas tout vérifier en temps
réel) et centralisés (l’information remonte à un seul endroit).
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Cette avancée ouvre la porte à une révolution dans la façon dont nous nous organisons.
C’est pourquoi, aujourd’hui encore, il est difficile de lister toutes les applications possibles de la
technologie blockchain.
Car partout où il y a de l’échange entre humains, on peut imaginer une façon d’améliorer ces
échanges grâce à la blockchain.
C’est une solution à la corruption, au mensonge et à la fraude… car même si l’on vivait dans un
monde composé exclusivement d’individus malveillants, ils ne pourraient pas tricher dans des
échanges régis par la blockchain.
C’est ce qu’on appelle une technologie trustless : il n’y a pas besoin de se faire confiance pour
échanger ou interagir, car il n’y a pas la possibilité pratique de tricher ni d’arnaquer l’autre.
À mon sens, c’est ça la vraie révolution : la blockchain peut changer le monde en bien.
Voici l’explication d’un cadre de chez Deloitte, qui me semble assez claire :
« Vous (un « nœud ») avez un fichier de transactions sur votre ordinateur (un « registre »).
Deux comptables publics (que nous appellerons des « mineurs ») possèdent le même registre sur leur
ordinateur respectif (il est donc « distribué »).
Lorsque vous effectuez une transaction, votre ordinateur envoie automatiquement un e-mail à
chaque comptable pour les en informer.
Chaque comptable se précipite pour être le premier à vérifier que vous pouvez vous permettre cette
transaction (et ainsi, gagner son salaire en « Bitcoins »).
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Si l’autre comptable est d’accord avec le résultat, tout le monde actualise son fichier… Cette opéra-
tion est rendue possible par la technologie blockchain. »
Le mathématicien Jean-Paul Delahaye définit la blockchain comme « un très grand cahier que tout
le monde peut lire librement et gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, mais qui est impos-
sible à effacer et indestructible ».
Ainsi, vous n’êtes pas obligé de savoir exactement comment fonctionne le protocole informatique
qui sécurise l’ensemble – mais je vais quand même aller un peu plus loin, et évoquer certains as-
pects techniques de la blockchain.
Attention ; il ne s’agit pas d’une description exhaustive, qui serait trop longue, mais d’une évocation
des principes qui rendent cette technologie unique.
Ce bloc est ensuite validé, c’est-à-dire que toutes les transactions sont vérifiées par des pro-
grammes informatiques complexes, qui essaient de trouver la combinaison mathématique qui
permettra de « verrouiller » le bloc, c’est-à-dire tamponner la page avec un tampon unique, la
ranger et en sortir une autre.
Le bloc vérifié est « chaîné » au bloc précédent, et sa signature cryptographique (son empreinte
digitale) unique est composée d’éléments qui viennent aussi du bloc précédent, pour qu’il soit im-
possible de falsifier un bloc sans que cela n’alerte toute la chaîne précédente.
En clair : quand on veut toucher à l’intérieur d’un bloc, c’est toute la chaîne qui vibre pour dire « ça
ne va pas ».
Pourquoi ?
Parce que grâce au chaînage des blocs, chaque bloc supplémentaire renforce la vérification du
bloc précédent (puisqu’ils sont chaînés les uns aux autres), et donc de toute la blockchain.
C’est seulement une fois toutes ces vérifications effectuées, que la transaction est réalisée –
l’argent arrive au destinataire, si la transaction est un envoi monétaire.
Ainsi, comme chaque bloc dépend des précédents, cela règle (entre autres) le problème de la
double dépense, problème courant avec d’autres systèmes de paiement : il est impossible de dé-
penser de l’argent que l’on n’a pas, car toutes les transactions depuis le début de la blockchain sont
chaînées les unes aux autres.
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Mais ce n’est pas tout : puisque que chaque bloc allonge la blockchain, et qu’ils ne peuvent être
attaqués séparément, cela veut dire que le piratage informatique d’une blockchain est en pratique
impossible, et devient de moins en moins probable chaque jour qui passe.
Pour le dire clairement : pour falsifier la blockchain, il faudrait faire tomber plus de la moitié des
nœuds de son réseau en même temps.
Or, personne n’a cette capacité de calcul informatique, et ce n’est pas près d’arriver…
Mais de toute façon, imaginons que quelqu’un prenne le contrôle de la blockchain Bitcoin en pira-
tant 51% des nœuds du réseau : le réseau deviendrait d’un seul coup centralisé, ce qui romprait
pour la confiance qu’ont les utilisateurs en ce réseau.
Le cours du Bitcoin s’effondrerait (car plus personne ne voudrait en acheter), et celui qui aurait
piraté la blockchain à 51% se retrouvait tout seul, car personne dans les 49% ne voudrait continuer
à utiliser une blockchain contrôlée par un pirate.
Mais surtout, cela vous permet aussi de comprendre pourquoi le Bitcoin est aussi révolutionnaire.
Le premier usage de la blockchain, c’est la création simultanée d’une monnaie et d’une infrastruc-
ture permettant son échange.
La première cryptomonnaie mondiale est présentée comme une alternative au système monétaire
traditionnel.
La démarche naît d’un constat simple : les gouvernements, garants de la stabilité monétaire,
finissent toujours par commettre des erreurs (quand il ne s’agit pas de corruption).
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Souvent, ces erreurs dans la gestion économique sont « rattrapées » par l’injection de monnaie
dans le système pour relancer la consommation. C’est le gouvernement qui décide de cette créa-
tion monétaire.
Or, comme cette monnaie sort de nulle part et n’est associée à aucun travail, elle vient corriger
certains équilibres à court terme… mais à long terme, elle déséquilibre toute l’économie. C’est de
là que vient l’inflation, la perte de valeur de l’argent.
C’est pourquoi la blockchain Bitcoin intègre dans son code une limite maximale de bitcoins qui
pourront être émis : 21 millions, ni plus, ni moins. Et bien sûr, cette règle du jeu ne peut en aucun
cas être retouchée ni falsifiée.
Cela permet donc d’éviter l’inflation : Bitcoin, c’est une quantité limitée d’actifs numériques. Et
surtout, c’est la première fois qu’une monnaie émerge hors du giron d’un État ; c’est la séparation
de l’argent et de l’État.
Mais au-delà d’un actif numérique, Bitcoin est une blockchain, c’est-à-dire la technologie qui per-
met de stocker et d’échanger l’actif numérique.
C’est un coffre-fort numérique qui permet de stocker de la valeur de façon vérifiable, inconfiscable
et inviolable, sans limites géographiques.
C’est donc un mélange entre de « l’or » numérique et du « cash » numérique… plus l’infrastructure
d’échange qui permet sa circulation.
◊ Les Occidentaux achètent majoritairement des bitcoins pour investir et spéculer sur sa
valeur
◊ Les Libanais, les Turcs, achètent des bitcoins pour se protéger de l’inflation car leur sys-
tème monétaire est actuellement défaillant
◊ Dans les pays les plus pauvres, en Afrique notamment, Bitcoin permet à ceux qui n’ont pas
accès aux banques de se créer un compte numérique pour envoyer et recevoir de l’argent
partout dans le monde – c’est une alternative à la bancarisation.
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Vous savez bien sûr que le Salvador a déjà fait de Bitcoin une de ses monnaies officielles. Donc
TOUS les commerces du Salvador sont obligés d’accepter les paiements en
Bitcoin.
Cela veut dire qu’il y a une réelle demande pour faire de Bitcoin une monnaie aussi simple et facile à
utiliser que l’argent liquide…
Je pense, entre autres, à Lightning Network, une blockchain qui permet de payer en bitcoins plus
vite, plus facilement et avec quasiment aucun frais. De quoi en faire, bientôt, une monnaie pour le
quotidien.
Tout cet univers grandit vite, très vite : aujourd’hui, l’écosystème crypto pèse plus de 3000 milliards
de dollars.
Et ce n’est qu’un début… car l’avènement de la blockchain pourrait entraîner des bouleversements
majeurs, comme la fin des banques.
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CHAPITRE II - DEFI :
BIENTÔT LA FIN DES BANQUES ?
Depuis Bitcoin (2008), il y a eu Ethereum (2015), une blockchain plus complète, conçue pour que
n’importe qui puisse y développer des applications décentralisées.
Si je vous en parle, c’est parce qu’un jour ou l’autre, la DeFi va remplacer le système bancaire inter-
national.
Le parallèle entre Internet et la blockchain est intéressant. Il permet de bien comprendre les possi-
bilités qu’apporte la DeFi.
Avant Internet, créer du contenu demandait des moyens, beaucoup de temps, un réseau, des stra-
tégies de diffusion…
Aujourd’hui, les YouTubers concurrencent les chaînes de télévision depuis leur chambre, et cer-
tains blogs tenus par des amateurs ont plus d’audience que des magazines renommés.
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En clair : l’accès au statut de « créateur de contenus », qu’il s’agisse de vidéos, de textes, de spec-
tacles, d’œuvres d’art… s’est démocratisé grâce à Internet
Et grâce à la blockchain, c’est tout le système bancaire et financier, qu’il s’agisse de prêts,
d’épargne, d’assurances, de trading… qui se démocratise à son tour.
En clair : les banques pourraient disparaître. Les courtiers pourraient disparaître. Les compagnies
d’assurances pourraient disparaître.
Bien sûr, elle permet également d’effectuer des transactions… mais pas seulement.
Elle intègre une fonctionnalité qui est à la base de toutes les applications décentralisées qui for-
ment la DeFi : les smart contracts, ou contrats intelligents.
Ces opérations et ces conditions sont toutes programmées dans la blockchain. Cela signifie
qu’elles n’ont pas besoin d’intervention humaine pour s’exécuter. Pas d’intermédiaire, pas de tiers
de confiance… C’est le code qui agit.
On ne peut donc pas « s’arranger » avec la réalité, ni mettre un coup de canif dans le contrat. Le
smart contract est inaltérable.
Je vous donne un exemple : vous achetez un billet d’avion sur une application décentralisée.
Imaginons que l’avion ait 6h de retard – et qu’il s’agisse d’une condition de remboursement prévue
dans le contrat.
Dans ce cas, le smart contract que vous avez signé en achetant votre billet s’exécute. Le rembour-
sement tombe automatiquement sur votre compte.
Vous allez me dire « Oui, mais il faut bien un humain pour indiquer au système que l’avion est en re-
tard… et l’humain, lui, peut mentir, tenter de gruger le système ».
Même pas.
Les smart contracts reçoivent des informations du « monde réel » grâce à un autre type d’appli-
cations décentralisées conçues sur la blockchain, qu’on appelle les Oracles – mais j’en parlerai un
autre jour.
Ce qu’il faut retenir, c’est que la synergie entre la sécurité et la transparence de la blockchain et
l’automatisation des smart contracts est la base fondamentale de toute la finance décentralisée.
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Une finance qui se passerait d’humains, où plus rien n’est opaque et où la confiance entre acteurs
est par essence garantie – car personne ne peut tricher.
◊ Faire des transactions, acheter ou vendre n’importe quoi avec n’importe quelle devise
◊ Épargner et gérer votre épargne, la faire travailler pour générer un rendement
◊ Emprunter de l’argent ou en prêter
◊ Faire de l’investissement et du trading sur des actions, des crypto, des produits dérivées,
des devises…
◊ Souscrire des assurances
◊ Faire des paris
◊ …
Bien sûr, ces fonctionnalités existent déjà dans le système classique.
Mais elles sont coûteuses, elles prennent du temps et elles nécessitent l’intervention de tiers
comme les banques (ou d’autres organismes financiers).
À l’inverse, la blockchain et les smart contracts pourraient tout automatiser pour moins cher, en
évitant les erreurs humaines, la corruption et les circuits occultes.
Certaines sont un peu usées, poreuses, retiennent mal la chaleur… D’autres, carrément trouées, laissent
passer le vent d’hiver.
Mais cette fois, plus de briques poreuses, plus de briques trouées… Elles sont toutes propres, alignées,
hermétiques.
Puis quand vous arpentez la maison, surprise : il y a de nouvelles pièces. Même de nouveaux couloirs.
Toutes les pièces, mêmes celles qui sont construites à l’opposé l’une de l’autre, sont à présent reliées.
C’est comme ça qu’il faut penser la DeFi : de nouvelles briques, pour remonter une structure similaire
à la précédente… mais plus solide, moins poreuse, et mieux connectée.
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Mais la DeFi ne s’arrête pas là. Elle permet plus que ce qui existe déjà.
Et c’est le cas.
Mais il faut dire que la DeFi n’a pas encore tout ce qu’il faut pour démanteler définitivement le sys-
tème financier traditionnel.
Ce qui coince, c’est que la DeFi est encore obscure pour pas mal de monde. Les interfaces ne sont
pas simples à utiliser.
Heureusement, les dirigeants des services financiers construits sur la blockchain ont bien
conscience du problème… et de nouvelles applications, de nouvelles interfaces émergent tous les
jours. Ce frein à l’adoption massive sera bientôt derrière nous.
En clair, la blockchain Ethereum, sur laquelle repose l’essentiel des applications DeFi, n’arrive pas
toujours à traiter en instantané toutes les transactions qui ont lieu.
Ce problème de mise à l’échelle rallonge le temps que prend une transaction et augmente les frais,
qui sont censés être minimes.
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Une blockchain qui vient compléter la blockchain Ethereum… et qui lui permet une mise à l’échelle
sans limites.
En résumé : grâce à elle, la blockchain Ethereum et toutes les applications construites à partir de
celle-ci vont pouvoir traiter autant de transactions que le système financier traditionnel.
Mais ce n’est pas tout : la cryptomonnaie associée à la blockchain qui va « désengorger » Ethereum
et le mettre à l’échelle pourrait bien exploser. On parle d’un potentiel de croissance x 10, 900% de
hausse…
Je vous dévoile tout ce que vous devez savoir sur cette cryptomonnaie dans ce rapport complet en
ligne :
Amicalement,
Marc Schneider
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ARGO Éditions