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MÉMOIRE
TOME 1
LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE
DES ASSOCIATIONS SECTORISÉES
Adnane GHALLAB
75015, PARIS
adnane.ghallab@gmail.com
NOTE À L’ATTENTION DU JURY
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SOMMAIRE
SOMMAIRE
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LISTE DES ABRÉVIATIONS
Ce glossaire présente les abréviations utilisées dans le présent mémoire. Pour une
meilleure compréhension, les expressions anglo-saxonnes employées sont
traduites en langue française.
AG Assemblée Générale
AGE Assemblée Générale Extraordinaire
AGO Assemblée Générale Ordinaire
API Application Programming Interface (Interface de programmation d’application)
CET Contribution Economique Territoriale
CRM Customer Relationship Management (Gestion de la Relation Client / Adhérent)
FDVA Fonds pour le Développement de la Vie Associative
FEC Fichier des Ecritures Comptables
GED Gestion Electronique des Documents
IA Intelligence artificielle
IS Impôt sur les Sociétés
KPI Key Performance Indicators (Indicateurs clés de performance)
OCR Optical Character Recognition (Reconnaissance optique de caractères)
OEC Ordre des Experts-Comptables
PERT Program Evaluation and Review Technique (Technique d'évaluation et d'examen
de projets)
PGI Progiciel de Gestion Intégré
RACI "Responsible - Accountable - Consulted - Informed" (Réalisateur - Responsable -
Consulté - Informé)
RGPD Règlement Général sur la Protection des Données
SaaS Software As A Service (Logiciel en tant que service)
SI Système d’Information
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
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LISTE DES FIGURES
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ILLUSTRATIONS
ILLUSTRATIONS
Le mémoire est illustré à travers un cas fil rouge repris tout au long de
la démarche proposée.
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NOTE DE SYNTHÈSE
NOTE DE SYNTHÈSE
D’un point de vue fiscal, l’association sectorisée qui réalise concurremment des
activités lucratives et non lucratives doit distinguer les résultats des deux
secteurs : lucratif et non lucratif. Cette démarche permet d’isoler le résultat de
l’activité lucrative, qui servira de base pour le calcul de l’impôt sur les sociétés.
Comptablement, la sectorisation de l’association nécessite un certain nombre de
travaux, notamment : (i) la mise en place d’une comptabilité analytique, (ii) la
détermination de clés de répartition.
Dans ce contexte, le présent mémoire a pour objectif de : (i) identifier les enjeux
du numérique sur le secteur associatif ; (ii) présenter une démarche pour la
transformation numérique de la fonction comptable de l’association sectorisée ;
(iii) analyser le rôle de l’expert-comptable dans ce type de projet ; (iv) énoncer les
typologies de missions complémentaires pouvant être développées.
1
Produit Intérieur Brut.
2
Etude réalisée par Solidatech et Recherches & Solidarités en 2019. Elle s’appuie sur les
témoignages de plus de 2500 responsables associatifs.
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NOTE DE SYNTHÈSE
La première partie apporte des éléments de réflexion sur les apports et enjeux du
numérique au profit du secteur associatif. Elle permet également de mettre en
avant les atouts de l’expert-comptable. Les compétences techniques et
managériales dont il jouit le positionnent comme un acteur privilégié pour assurer
l’accompagnement dans la transformation numérique de la fonction comptable
de l’association sectorisée.
La troisième partie expose les difficultés rencontrées dans ce type de projet, ainsi
que les travaux nécessaires à la conduite du changement au sein de l’association.
Tout au long de sa mission, l’expert-comptable doit porter une attention
particulière aux différents écueils à éviter afin de mener le projet dans les
meilleures conditions. La réussite de la mission a pour finalité de fidéliser le client,
et de proposer de nouvelles missions à forte valeur ajoutée.
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NOTE DE SYNTHÈSE
Les principaux outils, proposés ci-après, ont pour objectif d’élaborer une
démarche structurée. Ils permettent à l’expert-comptable d’assurer sa mission
d’accompagnement :
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
A l’instar des TPE/PME, les associations ont souvent subi les évolutions
technologiques dans leur structure. Avec la baisse constante des subventions
publiques, les associations se doivent d’assurer l’optimisation des processus et la
réduction des coûts.
Relever ce défi devient plus pertinent chez l’association qui exerce à la fois des
activités lucratives et non lucratives, dès lors que le poids des activités lucratives
est prépondérant et que ces activités génèrent des recettes hors taxes excédant
72 000 € par an.
Dans cette éventualité, l’association risque une taxation d'office sur l'ensemble
des activités, lucratives et non lucratives. Pour éviter cela, l'association peut
limiter l’imposition aux activités lucratives en optant pour :
• La sectorisation des activités : création de secteurs lucratifs et non lucratifs
au sein d’une même structure ;
3
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754 - 1838) : Homme d’Etat et diplomate français.
4
Baromètre « Croissance et digital », Ipsos, 2019.
5
https://www.francenum.gouv.fr
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
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Première partie - Chapitre 1 : La transformation numérique : un axe de développement
devenu essentiel dans le secteur associatif
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Première partie - Chapitre 1 : La transformation numérique : un axe de développement
devenu essentiel dans le secteur associatif
Ces données confirment que les associations ont tout intérêt à se doter d’un
système d’information numérique sécurisé, accessible et réactif.
6
Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative.
7
Disponible sur le lien : https:// https://www.solidatech.fr/utiliser/ressources/etude-la-place-du-
numerique-dans-le-projet-associatif-2019
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Première partie - Chapitre 1 : La transformation numérique : un axe de développement
devenu essentiel dans le secteur associatif
Si une gestion plus efficace des différentes activités (comptabilité, gestion des
adhérents, etc.) reste l’objectif principal pour les responsables associatifs, d’autres
priorités sont pointées du doigt : amélioration de l’animation du réseau,
communication plus pertinente.
Pour relever ces défis, les associations ne manquent pas d’exprimer quelques
besoins et axes d’amélioration. Ainsi, une meilleure connaissance des outils
existants, une forte mobilisation financière et humaine, et une formation
complète des ressources humaines constituent les besoins identifiés.
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Première partie - Chapitre 1 : La transformation numérique : un axe de développement
devenu essentiel dans le secteur associatif
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Première partie - Chapitre 1 : La transformation numérique : un axe de développement
devenu essentiel dans le secteur associatif
De nos jours, le site internet et les réseaux sociaux sont devenus des outils de
communication indispensables. Ils ne constituent pas seulement une vitrine des
activités de l’association ; ils assurent surtout un meilleur partage de la vie et des
projets associatifs.
Le marché actuel propose également des logiciels de type CRM8. Il s’agit d’une
application qui permet, grâce à une base unique, de collecter, d’analyser et de
stocker des données de façon plus efficace et surtout plus sécurisée. Cet outil offre
également la possibilité de segmenter les différents financeurs selon leurs
contributions et leurs actions.
Cela implique donc une évolution des comportements non seulement sur le plan
individuel (être ouvert aux changements et aux formations), mais aussi sur le plan
collectif (intégrer les changements, repenser les modes d’organisation et de
communication). Ces éléments seront traités dans la troisième partie de ce
mémoire.
8
CRM, en anglais : Customer Relationship Management. Traduction proposée : Gestion de la
relation clients / adhérents.
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Première partie - Chapitre 1 : La transformation numérique : un axe de développement
devenu essentiel dans le secteur associatif
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Première partie - Chapitre 1 : La transformation numérique : un axe de développement
devenu essentiel dans le secteur associatif
Une des difficultés de gestion récurrente réside dans le fait que les associations
s’appuient sur des solutions hétérogènes. Dans ce sens, les associations doivent
se professionnaliser en ayant recours à un système d’information efficace et
homogène. Cela permet d’optimiser leur productivité et leur compétitivité en vue
de faire face aux difficultés actuelles (baisse des subventions, faible mobilisation
des adhérents et bénévoles, etc.).
➢ La mobilité
Les outils collaboratifs favorisent l’accès à distance aux données, et facilitent les
interactions entre les intervenants (internes et externes).
Les accès à distance impliquent des mesures de prévention contre la perte et les
vols des données. Des solutions de cybersécurité avec un hébergement auprès de
providers9 reconnus sont à privilégier.
9
Entreprise de services informatiques qui assure la gestion, à distance, des systèmes
informatiques.
10
Lieu physique où il est possible de louer un espace de stockage, et ainsi éviter la présence de
serveurs dans les locaux.
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Première partie - Chapitre 1 : La transformation numérique : un axe de développement
devenu essentiel dans le secteur associatif
▪ Une sécurité garantie : les data centers sont tenus par des entreprises
spécialisées qui assurent la disponibilité permanente des données, la
continuité du service et le contrôle des accès ;
▪ Une solution collaborative : l’accès aux données est possible à l’ensemble
des utilisateurs, et ce depuis tout point géographique ;
▪ Une solution écoresponsable : la non-acquisition de matériels (serveurs,
climatiseurs, etc.) réduit considérablement l’empreinte carbone.
Freins techniques
Freins humains Freins financiers
et stratégiques
•Choix d’outils •Résistance au •Manque de moyens
adaptés changement financiers et matériels
•Méconnaissance du •Manque de savoir- •Formations
cadre réglementaire faire technique insuffisantes ou
•Sécurité et •Manque de temps et incomplètes
confidentialité des de compétences en
données interne
Ces contraintes impactent négativement les associations à des degrés variés selon
le type et la taille de la structure. Il est donc nécessaire de :
• Instaurer une culture numérique partagée ;
• Mettre en œuvre des outils adaptés ;
• Considérer la singularité de chaque projet ;
• S’accorder un temps d’évaluation.
Dans tous les cas, la clé de réussite à la transition numérique est de bien garder à
l’esprit le projet associatif.
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Première partie - Chapitre 2 : Panorama et étendue du cadre juridique, comptable et fiscal des
associations sectorisées
La loi du 1er juillet 1901 constitue le texte fondateur des associations. L’association est
ainsi définie comme : « la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent
en commun d’une façon permanente des connaissances ou leur activité, dans un but
autre que de partager des bénéfices ». Dans cette loi, la notion d’impôt n’est pas
évoquée eu égard au principe de non-partage des bénéfices.
En pratique, une association loi 1901 peut opter pour la sectorisation de ses activités
afin de distinguer les résultats associés aux activités lucratives et non lucratives.
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Première partie - Chapitre 2 : Panorama et étendue du cadre juridique, comptable et fiscal des
associations sectorisées
➢ Association déclarée
➢ Association agréée
L’association agréée nécessite l’agrément des pouvoirs publics. Pour cela, elle doit
répondre aux critères suivants : avoir un mode de fonctionnement démocratique,
répondre à un objet d’intérêt général, respecter la transparence financière. La
vérification et la validation de ces trois critères par un ministère doivent être
consignées dans le répertoire national des associations.
Dotée d’une capacité juridique plus étendue, l’association reconnue d'utilité publique
doit faire l’objet d’une déclaration et d’une demande de reconnaissance d’utilité
publique auprès des autorités compétentes. Elle peut, à ce titre, recevoir des dons et
des legs. Les dispositifs réglementaires en vigueur assurent aux donateurs le bénéfice
de dégrèvements fiscaux encourageants.
Pour être reconnue d’utilité publique, l’association doit répondre à des conditions
précises : avoir un objet d’intérêt général, fonctionner depuis au moins 3 ans, tenir une
comptabilité claire, affirmer le mode de fonctionnement démocratique dans les
statuts, manifester une utilité publique à l'échelle nationale qui dépasse le cadre local,
et disposer d’au moins 200 adhérents.
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Première partie - Chapitre 2 : Panorama et étendue du cadre juridique, comptable et fiscal des
associations sectorisées
Selon les dispositions de la loi du 1er juillet 1901, les associations peuvent définir
librement les modalités d’organisation et de fonctionnement dans les statuts.
▪ L’assemblée générale (AG) : les modalités de convocation, ainsi que les règles de
délibérations sont précisées dans les statuts.
Il existe deux types d’AG :
- L’assemblée générale ordinaire (AGO) : tenue une fois par an, elle approuve
le mode de fonctionnement et la gestion de l’exercice précédent et vote le
budget de l’exercice suivant.
- L’assemblée générale extraordinaire (AGE) : convoquée exclusivement pour
statuer sur des décisions exceptionnelles.
Dans certains cas, le conseil d’administration et le bureau peuvent être intégrés au sein
d'un seul et unique organe.
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Première partie - Chapitre 2 : Panorama et étendue du cadre juridique, comptable et fiscal des
associations sectorisées
1. Impositions et exonérations
L’article 206-1 du CGI stipule que l’impôt sur les sociétés de droit commun concerne
« toutes personnes morales se livrant à une exploitation ou à des opérations à caractère
lucratif ». Le résultat fiscal des associations soumises, partiellement ou totalement, à
l’impôt sur les sociétés est calculé dans les mêmes règles de droit commun relatives
aux sociétés commerciales.
Lorsque le chiffre d’affaires de l’activité lucrative ne dépasse pas 7 630 000 €, l’IS est
dû au taux réduit de 15% pour la fraction du bénéfice n’excédant pas 38 120€, puis au
taux normal de 26,5 % au-delà11. Les revenus imposables constituent les recettes de
l’activité lucrative (y compris les subventions et les dons) ; les dépenses déductibles
sont celles qui sont rattachées aux revenus imposables.
L’article 256-I du CGI stipule : « sont taxées toutes les opérations de livraisons de biens
et de prestations de services réalisées à titre onéreux par un assujetti agissant en tant
que tel ». D’autre part, l’article 256 A du CGI énonce : « toute personne effectuant de
manière indépendante une activité économique, quels que soient son statut et la forme
ou la nature de son intervention, est soumise à TVA ».
11
À partir de 2022, il est prévu de ramener le taux normal de l’impôt sur les sociétés à 25 %.
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Première partie - Chapitre 2 : Panorama et étendue du cadre juridique, comptable et fiscal des
associations sectorisées
Au regard de la CET, seules les activités lucratives sont imposées. Pour cela, elles
doivent correspondre à des activités : (i) exercées à titre habituel sur le territoire
national ; (ii) non salariées ; (iii) revêtir un caractère professionnel.
Oui Non
L’organisme est imposable
aux impôts commerciaux
Oui Non
L’organisme est exonéré des
impôts commerciaux
Oui Non
L’organisme est exonéré des
impôts commerciaux
L’organisme est imposable
aux impôts commerciaux
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Première partie - Chapitre 2 : Panorama et étendue du cadre juridique, comptable et fiscal des
associations sectorisées
Le caractère désintéressé de la gestion à but non lucratif, tel que défini par l’article
261-7-1°-d du CGI, stipule la combinaison de trois conditions :
• L’organisme doit être géré et administré à titre bénévole par des personnes
n’ayant aucun intérêt direct ou indirect dans les résultats de l’exploitation ;
• L’organisme ne procède, sous quelque forme que ce soit, à aucune distribution
directe ou indirecte de bénéfices ;
• Les membres de l’organisme et leurs ayants droit ne peuvent se voir attribuer
aucune part de l’actif de l’association.
▪ Le produit (ou service) proposé : toute activité est considérée d’utilité sociale dès
lors qu’elle permet « de satisfaire un besoin qui n’est pas pris en compte sur le
marché ou qu’il l’est de façon peu satisfaisante » ;
▪ Le public visé : revêt la notion d’utilité sociale « tout acte réalisé au profit de
personnes justifiant l’octroi d’avantages particuliers au vu de leur situation
économique et sociale » ;
Instituée par la loi de finances pour l’année 2000, la franchise de lucrativité permet aux
associations exerçant une activité lucrative de bénéficier d’une franchise. Cela permet
de simplifier les obligations fiscales et comptables des organismes à but non lucratif,
et d’éviter la remise en cause de leur non-lucrativité dès lors que les opérations
commerciales sont exercées à titre accessoire.
➢ La sectorisation
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Première partie - Chapitre 2 : Panorama et étendue du cadre juridique, comptable et fiscal des
associations sectorisées
▪ Etablir un bilan fiscal de départ à la date du premier exercice soumis aux impôts
commerciaux : doivent figurer dans ce bilan les éléments d’actif et de passif
affectés aux opérations lucratives. Un compte de liaison, inscrit en capitaux
propres, retracera les transferts entre les deux secteurs.
➢ La filialisation
Bien que cette option ne soit pas traitée dans le cadre du mémoire, une présentation
succincte sera proposée.
L’association peut opter pour la filialisation dès lors que le secteur d'activités lucratives
tend à devenir prépondérant, ou que la sectorisation n’est juridiquement pas possible.
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Première partie - Chapitre 2 : Panorama et étendue du cadre juridique, comptable et fiscal des
associations sectorisées
1.1 La TVA
« En matière de TVA, même lorsqu'elles ne remettent pas en cause le caractère non lucratif
de l'organisme, les opérations lucratives, réalisées à titre accessoire par un organisme, sont
imposées dans les conditions de droit commun »12.
L’imposition à la TVA porte donc uniquement sur les activités lucratives. Ainsi,
l’association réalisant des opérations qui ne rentrent pas toutes dans le champ
d’application de la TVA, a l'obligation d'isoler ses activités assujetties dans un ou
plusieurs secteurs distincts.
Coefficient Coefficient
Coefficient Coefficient
d'assujeti- de
de taxation d'admission
ssement déduction
Des exonérations spécifiques en matière de TVA sont prévues pour les opérations
suivantes :
• Services à caractère social, éducatif, culturel ou sportif rendus aux membres
par l’association agissant sans but lucratif, et dont la gestion est désintéressée ;
• Ventes consenties aux membres de l’association, dans la limite de 10 % des
recettes totales.
12
Extrait du point 440, BOI-TVA-CHAMP-30-10-30-10.
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Première partie - Chapitre 2 : Panorama et étendue du cadre juridique, comptable et fiscal des
associations sectorisées
L’association sectorisée est redevable de la taxe sur les salaires, dès lors qu’elle n’est
« pas assujettie à la TVA l’année du versement des rémunérations à ses salariés (ou ne
l’a pas été sur 90 % au moins de son chiffre d’affaires au cours de l'année civile
précédant celle du paiement de ces rémunérations) »
Pour cela, un rapport d’assujettissement est à déterminer avant d’être appliqué sur les
rémunérations versées. A cet effet, il convient de retenir le rapport suivant :
Par chiffre d’affaires HT non soumis à la TVA, on entend l’ensemble des opérations
hors champ d’application de la TVA.
Dans ce sens, l’association doit être en mesure de dissocier les activités relatives à
chacun des secteurs (lucratif et non lucratif). Cela est facilité dès lors que les activités
correspondent à des prestations de natures différentes.
Pour le calcul de l’IS, il est important de noter que les résultats des activités lucratives
peuvent être cumulés et compensés pour le calcul de l’IS. A l’inverse, il n’est
évidemment pas possible de compenser ces résultats avec ceux des secteurs non
lucratifs.
Le choix de la sectorisation n'a aucune incidence sur la CET. Les activités non lucratives
restent non taxables. D’une part, la CVAE s’applique à partir du moment où les recettes
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Première partie - Chapitre 2 : Panorama et étendue du cadre juridique, comptable et fiscal des
associations sectorisées
des activités lucratives de l’organisme dépassent le seuil fixé de 152 500 € HT (art. 1586
ter du CGI). D’autre part, l’association sera assujettie à la CFE sur les moyens affectés
à l’activité lucrative.
La synthèse des différents cas d’imposition aux impôts commerciaux est présentée en
annexe 7.
Enfin, les affectations entre les différents secteurs peuvent être effectués : (i) de façon
directe (dépenses ou recettes directement rattachées à un produit sans nécessité de
calculs ou de retraitements préalables) ; (ii) de façon indirecte (dépenses ou recettes
affectées selon des clés de répartition déterminées au préalable).
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Première partie - Chapitre 3 : La transformation numérique des associations sectorisées :
le rôle de l'expert-comptable
Le cadre de référence qui s’applique à la profession a été mis à jour et adopté par
le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptables le 7 décembre 2016.
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Première partie - Chapitre 3 : La transformation numérique des associations sectorisées :
le rôle de l'expert-comptable
Le professionnel aura tout intérêt à mener une réflexion sur la stratégie du cabinet
en vue de convertir les quelques menaces sur la profession en opportunités
prometteuses. L’étude sur la gestion des cabinets 13 révèle que « les trois quarts
des experts-comptables […] estiment avoir un rôle à jouer dans
l’accompagnement de la transition numérique de leurs clients ».
L’annexe 10 présente d’autres chiffres extraits de cette même étude qu’il est
intéressant d’analyser.
13
Activité et gestion des cabinets d’expertise comptable, publié par l’OEC, Edition 2020.
14
Article 155 du décret n°2012-432. Dernière mise à jour : 25 octobre 2020.
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Première partie - Chapitre 3 : La transformation numérique des associations sectorisées :
le rôle de l'expert-comptable
➢ Veille technologique
➢ Chef d’orchestre
Bien que les éditeurs de logiciels ne maîtrisent pas les spécificités juridiques,
comptables et fiscales pour assurer un accompagnement efficient à leurs clients,
il n'en reste pas moins qu'ils disposent de grandes compétences technologiques.
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Première partie - Chapitre 3 : La transformation numérique des associations sectorisées :
le rôle de l'expert-comptable
15
Extrait de l’ouvrage : Gestion des cabinets, focus sur les pratiques marketings, Guide de l’ordre
des experts-comptables, Edition 2019.
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Première partie - Chapitre 3 : La transformation numérique des associations sectorisées :
le rôle de l'expert-comptable
Il s’agit d’informer les collaborateurs sur l’étendue des missions proposées par le
cabinet. Etant régulièrement au contact du client, ils sont à même d’identifier les
besoins et les priorités. Une méconnaissance de l’offre les empêche de proposer
des missions complémentaires, et conduit donc à des pertes d’opportunités. Le
but de ce volet est de définir les différents points d’attention et les problématiques
sur lesquels le client sera sensibilisé.
Le client doit être en mesure d’apprécier le service qui lui est proposé. Formalisée,
l’offre doit décliner le contenu de la mission et le savoir-faire du cabinet avec
l’objectif de susciter l’intérêt du client et son envie de déployer de nouvelles
solutions.
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Première partie - Chapitre 3 : La transformation numérique des associations sectorisées :
le rôle de l'expert-comptable
Accepter une mission suppose donc que l’expert-comptable ait pris connaissance
de l’entité, eu égard notamment à :
• Les aptitudes et compétences nécessaires pour effectuer la mission ;
• La disponibilité des ressources matérielles et humaines ;
• La faisabilité de la mission ;
• Les besoins du client.
• Le cadre d’intervention ;
• Les engagements, obligations et responsabilités des parties ;
• L’étendue et les limites de la mission.
• Facturation au forfait ;
• Facturation au temps passé.
Face aux incertitudes liées à la durée et aux aléas du projet, une facturation au
temps passé est conseillée. Cependant, cette possibilité n’offre pas au client une
visibilité précise sur la tarification. Pour proposer un budget au forfait, il est
recommandé de prévoir :
• Une facturation des aléas qui seront clairement identifiés (au temps passé) ;
• Facturation des travaux « non prévus » ou demandes exceptionnelles du
client au fur et à mesure de l’avancement de la mission.
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Première partie - Chapitre 3 : La transformation numérique des associations sectorisées :
le rôle de l'expert-comptable
3. La planification de la mission
Pour cela, il est nécessaire de définir un rétroplanning intégral qui tient compte
des :
Afin d’éviter que la mission ne prenne du retard, il y a lieu d’être vigilant non
seulement sur la faisabilité des travaux, mais aussi sur l’identification des zones de
risques.
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Première partie - Chapitre 3 : La transformation numérique des associations sectorisées :
le rôle de l'expert-comptable
16
RACI, en anglais : Responsible – Accountable – Consulted – Informed. Traduction proposée : Qui
réalise – Qui est responsable – Qui est consulté – Qui est informé.
17
PERT, en anglais : Program Evaluation and Review Technique. Traduction proposée : technique
d'évaluation et d'examen de projets.
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Deuxième partie - Chapitre 1 : Diagnostic de l’organisation existante et identification des
besoins
Cette deuxième partie proposera des analyses illustratives adaptées à un cas fil
rouge, dénommé « My Culture ». Ce cas fil rouge, basé sur des données réelles, a
été anonymisé et transformé pour les besoins du mémoire. Il s’agit d’une
association culturelle réalisant des activités lucratives et non lucratives, ayant opté
pour la sectorisation.
Ce cas intègre également les particularités rencontrées par des confrères avec
lesquels des échanges ont été établis pour les besoins du mémoire. L’objectif est
de proposer des illustrations concrètes et pratiques des outils développés.
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Deuxième partie - Chapitre 1 : Diagnostic de l’organisation existante et identification des
besoins
Les associations, qui regroupent des activités lucratives et des activités non
lucratives au sein d’une même structure, éprouvent généralement des difficultés
au niveau de l’organisation, des processus et de la maîtrise des outils en place.
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Deuxième partie - Chapitre 1 : Diagnostic de l’organisation existante et identification des
besoins
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Deuxième partie - Chapitre 1 : Diagnostic de l’organisation existante et identification des
besoins
18
Traité dans la section 2 de ce chapitre.
19
Traité dans la section 3 de ce chapitre.
20
Key Performance Indicators.
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Deuxième partie - Chapitre 1 : Diagnostic de l’organisation existante et identification des
besoins
L’annexe 17 fournit une fiche pour mener à bien les entretiens avec les équipes
opérationnelles. L’expert-comptable pourra compléter cette liste en ayant recours
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Deuxième partie - Chapitre 1 : Diagnostic de l’organisation existante et identification des
besoins
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Deuxième partie - Chapitre 1 : Diagnostic de l’organisation existante et identification des
besoins
L’annexe 18 propose une matrice RACI pour une utilisation dans le cadre du
recensement de la répartition des rôles et des responsabilités.
Il est nécessaire d’examiner les différents points de contrôle mis en place au sein
de l’association sectorisée. Ces contrôles peuvent être effectués de façon
manuelle ou automatique.
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Deuxième partie - Chapitre 1 : Diagnostic de l’organisation existante et identification des
besoins
Cet inventaire pourrait couvrir les outils traitant les processus suivants :
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Deuxième partie - Chapitre 1 : Diagnostic de l’organisation existante et identification des
besoins
Les outils amenés le plus souvent à interagir entre eux sont les outils métiers,
notamment les outils de comptabilité et de gestion des activités. Il s’agit de
logiciels libres, de logiciels métiers ou de progiciels de gestion intégrés (PGI).
Enfin, le mode d’hébergement doit être intégré dans la cartographie. En effet, les
outils peuvent être hébergés au sein des serveurs de l’association, ou
alternativement dans des serveurs extérieurs, ou enfin via le Cloud21.
21
Mode d’hébergement virtuel qui permet de faciliter l’accès aux logiciels et de s’assurer contre
tout risque de perte des données.
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Deuxième partie - Chapitre 1 : Diagnostic de l’organisation existante et identification des
besoins
Dans le cas de My Culture, les entretiens menés par l’expert-comptable ont permis
de recenser les éléments suivants :
▪ Une identification de cinq activités au sein de l’association : Recherche /
Il est constaté que chaque cycle est géré par un même collaborateur. La forme
de contrôle utilisée pour la majorité des tâches est l’autocontrôle. En effet, une
même personne peut être responsable et approbatrice d’une tâche donnée.
Par ailleurs, le responsable comptable est rarement approbateur et le
directeur comptable intervient peu dans les processus de validation et de
contrôle. Enfin, il est constaté que peu d’outils automatiques existent. Cela ne
permet pas de fluidifier les flux et de garantir une traçabilité des processus de
validation (date de validation, intervenant, etc.). Dans cet esprit, les erreurs
commises ou les fraudes intentionnelles sont difficiles à détecter. Une matrice
RACI cible sera proposée dans la troisième partie du mémoire (chapitre 2,
section 1, point 2).
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Deuxième partie - Chapitre 1 : Diagnostic de l’organisation existante et identification des
besoins
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Deuxième partie - Chapitre 2 : Proposition d’un plan d’action et mise en place de nouveaux
processus
L’analyse des résultats du diagnostic permet d’identifier les besoins et les axes
d’amélioration relatifs au système d’information et aux processus existants. Le
professionnel est en mesure de restituer les constats identifiés, et de formuler les
recommandations visant à améliorer le mode de fonctionnement. Il convient, à
cette étape, d’élaborer un plan d’action visant à optimiser la fonction comptable
de l’association sectorisée.
Le diagnostic décrit précédemment met en évidence les forces et les faiblesses des
processus mis en œuvre par l’association.
Il est important que cette restitution intègre une phase d’échanges entre
l’ensemble des intervenants participant au projet (expert-comptable, dirigeants
associatifs et équipes opérationnelles).
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Deuxième partie - Chapitre 2 : Proposition d’un plan d’action et mise en place de nouveaux
processus
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Deuxième partie - Chapitre 2 : Proposition d’un plan d’action et mise en place de nouveaux
processus
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Deuxième partie - Chapitre 2 : Proposition d’un plan d’action et mise en place de nouveaux
processus
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Deuxième partie - Chapitre 2 : Proposition d’un plan d’action et mise en place de nouveaux
processus
➢ Le chèque numérique
Les Régions mettent en place une multitude d’aides sous forme de chèques
numériques. L’aide accordée, d’une durée maximale de deux ans, varie en
fonction de la taille et du secteur d’activité de l’association.
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Deuxième partie - Chapitre 2 : Proposition d’un plan d’action et mise en place de nouveaux
processus
A ce titre, il peut centraliser les différents dispositifs existants, apporter son aide
pour la constitution des dossiers de demande de financement, ou encore
conseiller sur l’utilisation des fonds collectés.
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Deuxième partie - Chapitre 2 : Proposition d’un plan d’action et mise en place de nouveaux
processus
Plus le cahier des charges est détaillé, plus les propositions des prestataires
correspondront aux besoins réels de l’association. L'expert-comptable sera en
mesure, lors de cette phase, de démontrer la valeur ajoutée inhérente à la mission
qui lui a été confiée. Une aide soutenue sera ainsi apportée aux dirigeants
associatifs comme prélude à la sélection de l'offre la plus adaptée.
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Deuxième partie - Chapitre 2 : Proposition d’un plan d’action et mise en place de nouveaux
processus
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Deuxième partie - Chapitre 2 : Proposition d’un plan d’action et mise en place de nouveaux
processus
22
Acronyme désignant : Application Programming Interface. Traduction : Interface de
programmation d'application.
23
Progiciel de gestion intégré.
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Deuxième partie - Chapitre 2 : Proposition d’un plan d’action et mise en place de nouveaux
processus
24
Fichier des écritures comptables. Ce fichier contient l’ensemble des écritures comptables de
l’association pour une période donnée. Il doit être communiqué à l’Administration fiscale en cas
de contrôle.
25
Terme anglo-saxon désignant : flux de travaux ou encore flux opérationnel.
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Deuxième partie - Chapitre 2 : Proposition d’un plan d’action et mise en place de nouveaux
processus
• Le contexte de la procédure ;
• Les objectifs poursuivis ;
• Les rôles et les responsabilités de chaque intervenant ;
• La description des différentes étapes et travaux à effectuer ;
• Les moyens à mettre en œuvre ;
• Les différents livrables attendus.
L’annexe 23 propose une trame pour la rédaction des procédures relatives aux
différents processus de l’association sectorisée.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
La mise en place de sections analytiques par activité a été retenue. Ce choix est
motivé par des besoins de détermination et de suivi d’indicateurs de performance
permettant d’assurer un pilotage efficient des activités et la détermination de
l’impôt sur les sociétés.
Par ailleurs, cela a permis d’établir des rapports spécifiques par activité pour
répondre aux demandes des financeurs.
Cette méthode, selon les analyses apportées dans la première partie, consiste à
analyser le Produit proposé, le Public visé, le Prix pratiqué et la Publicité
effectuée pour mettre en valeur l’activité de l’association.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
L’objectif est de déterminer des clés de répartition à appliquer aux charges et aux
produits non imputables directement au niveau d’une des activités identifiées
auparavant. Le choix des clés de répartition est rendu libre par l’Administration
fiscale dès lors qu’il est justifié, cohérent et inchangé d’une année à l’autre.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
Dans le cas de My Culture, les clés de répartition retenues sont en fonction des :
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
26
Traduction : apprentissage automatique. Défini comme étant une technologie d’intelligence
artificielle permettant aux machines d’apprendre sans avoir été au préalable programmées
spécifiquement à cet effet.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
➢ Le CRM
La pertinence d’un logiciel CRM pour une association sectorisée est justifiée par la
possibilité de :
Le mode SaaS27 est un modèle d’exploitation d’un logiciel via internet, et plus
précisément à travers le Cloud. Ne nécessitant qu’une simple connexion internet
et un abonnement périodique (mensuel ou annuel), cette solution pratique et
facile d’utilisation, garantit un accès aux données depuis n’importe quel lieu
géographique.
27
Acronyme désignant : Software as a Service. Traduction : Logiciel en tant que service.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
Des outils Analytics peuvent être exploités dans le but de suivre et d’analyser des
statistiques, notamment l'audience du site internet, les pages consultées, etc.
L’association est en mesure d’adapter ses contenus en vue de toucher le public
ciblé.
L’annexe 25 présente un exemple de statistiques analysées d’un site internet.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
1. L'élaboration de l'outil
Rappelons que l’association sectorisée est soumise aux impôts commerciaux sur
la seule activité lucrative. Il serait donc judicieux de proposer un outil qui
faciliterait la préparation des déclarations fiscales sectorisées.
L’outil qui sera développé dans cette partie couvre : (i) le calcul du résultat lié à
l’activité lucrative, (ii) la génération de la balance générale « fiscalisée », utilisée
pour la détermination des impôts et l’établissement de la liasse fiscale.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
28
Partie 1, Chapitre 2, Section 2.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
Le second volet permet d’isoler les résultats comptables afférents d’une part au
secteur lucratif, et d’autre part au secteur non lucratif.
Le dernier volet vise à établir le bilan « fiscal », pour préparer les états financiers
relatifs au secteur lucratif (comptes annuels et liasse fiscale).
Le bilan fiscal doit comprendre tous les postes d’actif et de passif affectés aux
opérations lucratives. La répartition des éléments communs est appliquée, en
principe, selon la fraction d’utilisation lucrative. L’Administration fiscale autorise
la détermination de clés de répartition pour l’affectation de certains postes du
bilan.
Enfin, l’utilisation d’un compte de liaison permet de retracer les transferts entre
les deux secteurs (lucratif et non lucratif), et donc d’équilibrer les postes du bilan
et du compte du résultat.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
2. L’utilisation de l'outil
Une fois les activités délimitées, il y a lieu d’analyser le caractère lucratif selon la
méthode des « 4P ». Des listes déroulantes sont paramétrées pour chaque critère.
Les zones de saisies manuelles sont indiquées en couleur bleue.
L’annexe 26 présente une trame pour assister l’expert-comptable dans son
analyse.
Une balance analytique des comptes de charges et de produits doit être importée
dans cet onglet en respectant l’ordre des colonnes qui suit : Compte analytique ;
Compte général ; Libellé ; Débit ; Crédit. Le paramétrage d’un API sur l’interface
unique assure (en « un seul clic »), la récupération automatique de la balance
analytique depuis le logiciel comptable.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
Aucune tâche manuelle n’est requise dans cet onglet. Les formules et les
développements automatisés génèrent le compte de résultat détaillé par activité,
secteur, projet, etc. (selon le choix de la méthode analytique). Comme moyen de
contrôle, le résultat cumulé des différentes activités doit correspondre au résultat
de la balance générale (Cf. Onglet B1. BG ana).
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
L’objectif de cet onglet est de recenser les différentes clés de répartition choisies
pour les différentes affectations et de pouvoir justifier le choix en cas de contrôle.
Cet onglet permet d’isoler le résultat comptable du secteur non lucratif d’une part,
et celui du secteur lucratif d’autre part (il servira de base pour le calcul des impôts
commerciaux). L’expert-comptable doit s’assurer que les clés de répartition des
moyens communs sont reprises correctement dans cet onglet.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
➢ Onglet « C1. BG » :
La balance générale des comptes de bilan doit être importée dans cet onglet en
respectant l’ordre suivant des colonnes : Compte ; Libellé ; Débit ; Crédit. Le
paramétrage d’un API sur l’interface unique permet (en « un seul clic ») la
récupération automatique de la balance générale depuis le logiciel comptable.
Cet onglet recense les clés de répartition choisies pour les affectations des
comptes d’actif et de passif. Celles-ci seront appliquées sur les postes communs
aux deux secteurs : lucratif et non lucratif.
Seuls les postes d’immobilisations, d’amortissements et de provisions seront
affectés sur les différents secteurs à leur valeur réelle.
Dans le cas de My Culture, une clé de répartition a été retenue pour l’affectation
des comptes de bilans « mixtes » aux activités lucratives et non lucratives. Cette
clé de répartition a été calculée en fonction du pourcentage de salariés affectés
aux secteurs soumis à la TVA et aux secteurs non soumis à la TVA.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
Cette étape nécessite la création d’un compte de liaison pour retracer les
transferts entre les deux secteurs (lucratif et non lucratif), et donc d’équilibrer les
postes du bilan et du compte du résultat.
Des contrôles peuvent être effectués pour s’assurer que la somme des résultats
fiscalisés et non fiscalisés corresponde bien au résultat global de la balance
analytique.
L’annexe 29 fait apparaître les ventilations des comptes de bilan pour les secteurs
lucratif et non lucratif. Les comptes « mixtes » ont été répartis selon la clé de
répartition déterminée (en fonction de la répartition du personnel par activité).
Enfin, les transferts entre les deux secteurs sont affectés dans un compte de liaison.
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Deuxième partie - Chapitre 3 : Mise en place de l’organisation cible retenue
✓ Proposition d’un plan d’action incluant des solutions adaptées aux attentes
et aux besoins de l’association ;
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
• La qualité d’écoute ;
• L’impartialité dans le choix des outils ;
• Les compétences techniques ;
• Les connaissances de la législation en vigueur.
29
Règlement général sur la protection des données. Il vise à encadrer le traitement des données
personnelles collectées par les organismes publics et privés.
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
Il est fréquent de constater que les dirigeants associatifs négligent ces travaux et
sollicitent l’expert-comptable pour la seule étape liée au déploiement des outils
numériques.
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
L’expert-comptable aura à s’assurer que les outils numériques proposés par les
prestataires disposent de fonctionnalités collaboratives. Ces dispositifs assurent
une connexion permanente entre les membres de l’association, les adhérents et
les bénévoles depuis n’importe quel point géographique.
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
Pour maîtriser les risques liés à la migration des données, l’association sectorisée
est tenue de :
• Intégrité ;
• Disponibilité ;
• Confidentialité ;
• Résilience.
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
"Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu'il ne nous prenne par la
gorge"31.
30
Commission nationale de l'informatique et des libertés.
31
Winston Churchill (1874 – 1965) – Homme d’État britannique.
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
Il est donc nécessaire d’anticiper cette difficulté afin d’éviter de nuire au bon
déroulement et à l’avancement du projet. En pratique, l’expert-comptable doit
profiter de la phase de diagnostic pour cerner les comportements des différents
acteurs du projet.
32
Citation de Bouddha sur la vie.
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
33
Définition proposée par le site : AssoConnect.
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Troisième partie - Chapitre 1 - Les difficultés et problématiques rencontrées
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
Cette dernière étape constitue l’une des contrariétés majeures pour l’expert-
comptable. En effet, il est souvent difficile d’obtenir des avis et des témoignages
objectifs de la part des intervenants (soit par bienfaisance, soit par timidité).
34
Terme anglais. Traduction : retour d’expérience.
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
35
Partie 1, Chapitre 3, Section 1.
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
La matrice, présentée ci-après, propose une nouvelle répartition des rôles et des
responsabilités au sein de l’association sectorisée My Culture. La comparaison de
cette répartition cible avec la version initiale présentée dans la deuxième partie du
mémoire36 démontre l’amélioration des processus et l’accomplissement des
objectifs du contrôle interne.
Il est également constaté que pour les cycles trésorerie, clients et fournisseurs, plus
d’une dizaine de traitements automatiques sont mis en œuvre, là où un seul
traitement automatique existait initialement.
36
Parti 2, Chapitre 1, Section 2. Cf P 50.
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
37
Associant les mots web et séminaire, les webinaires désignent les formations à distance via
Internet.
38
« E-learning » (formation en ligne) signifie : « l'utilisation des nouvelles technologies multimédias
de l'Internet pour améliorer la qualité de l'apprentissage en facilitant d'une part l'accès à des
ressources et à des services, d'autre part les échanges et la collaboration à distance » (définition
de la Commission Européenne).
39
Traduction : formations mixtes.
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
▪ Formations en présentiel :
▪ Formations à distance :
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
La réussite du projet permet de créer une relation de confiance durable avec les
dirigeants associatifs. Pour renforcer davantage cette relation, l’expert-comptable
a tout intérêt à recourir à une stratégie relationnelle basée sur la proximité.
40
Philippe Arraou, Gan / Les Échos, septembre 2015.
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
Le budget est un outil performant pour établir des prévisions et aider à la gestion
courante de l’association.
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
Il est également recommandé d’établir une matrice RACI pour définir les rôles et
responsabilités de chaque intervenant. L’annexe 33 propose une répartition des
activités pour l’ensemble des intervenants.
Le prévisionnel de trésorerie
41
Traduction : flux de travaux.
42
Intelligence artificielle. Il s’agit d’ « un ensemble de processus d'imitation de l'intelligence
humaine qui repose sur la création et l'application d'algorithmes exécutés dans un environnement
informatique dynamique. Son but est de permettre à des ordinateurs de penser et d'agir comme
des êtres humains ». Définition extraite du lien suivant : https://www.netapp.com/fr/artificial-
intelligence/what-is-artificial-intelligence/
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
Dès lors que les outils technologiques sont mis à la disposition des salariés,
l’élaboration d’une charte informatique est vivement conseillée pour l’association.
Cette charte a un triple objectif : (i) fixer et encadrer les règles de bonne utilisation
des outils ; (ii) sécuriser le système d’information ; (iii) prévoir des moyens de
contrôle performants.
• Sensibiliser les utilisateurs sur les enjeux et les risques liés à l’utilisation du
système d’information ;
• Accompagner les dirigeants associatifs dans la rédaction et la mise en
œuvre d’une charte informatique conforme au RGPD.
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
Le marketing digital désigne l’ensemble des actions marketing réalisées par le biais
de canaux numériques en vue d’optimiser la visibilité et la communication du
cabinet avec les clients actuels et potentiels. Cette communication doit être
uniforme et cohérente entre les différents canaux de communication :
• Sites internet ;
• Blogs ;
• Forums ;
• Réseaux sociaux : LinkedIn, Twitter, Facebook, etc.
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
Si la stratégie marketing fixe les objectifs et les moyens pour les atteindre, le plan
d’action commercial permet de détailler, chiffrer et programmer l’ensemble des
opérations commerciales à mener pour atteindre les objectifs stratégiques du
cabinet. Ce plan constitue donc un véritable outil de pilotage et un levier de
performance pour l’expert-comptable.
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
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Troisième partie – Chapitre 2 : La gestion de la fin de mission et les travaux
complémentaires
Dans un premier temps, cette partie a mis en avant les différentes difficultés
rencontrées par l’expert-comptable tout au long du projet de transformation
numérique de l’association sectorisée (stratégiques, organisationnelles,
financières, humaines, etc.).
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CONCLUSION GÉNÉRALE
CONCLUSION GÉNÉRALE
Tout au long de cette partie, des outils prêts à l’emploi et développés pour les
besoins du mémoire (guide autodiagnostic, dossier de travail) ont été mis à
disposition. Des développements automatiques adossés à des moyens de contrôle
ont été intégrés dans le but de minimiser le temps de traitement au profit d’une
analyse plus approfondie des données.
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CONCLUSION GÉNÉRALE
Page | 107
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
✓ Règlement ANC 2018-06 relatif aux comptes annuels des personnes morales de
droit privé à but non lucratif.
DOCUMENTATION DE L’OEC
✓ Guide Data : Pour comprendre les enjeux et la nécessité de les exploiter, Guide de
l’ordre des experts-comptables, août 2020, 82p.
✓ Un guide pratique pour aider les associations à se structurer, revue SIC n° 390,
décembre 2019, p. 39.
Page | 108
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES PROFESSIONNELS
✓ DIEBOLT Mathieu, La gestion comptable et fiscale des activités lucratives dans les
offices de tourisme, associations loi 1901 : guide méthodologique pour l’expert-
comptable, Bibliotique, novembre 2019.
✓ BARRE Philippe, (2019), Le conseil n’est pas le métier de demain des experts-
comptables, Le Monde du Chiffre.
Page | 109
BIBLIOGRAPHIE
✓ BARRE Philippe, (2016), La transition est une chance si nous savons la saisir,
Paroles d’experts, N°77, p. 10-11.
ETUDES
✓ YOOZ, Livre blanc, Transformation digitale : Why Not ? Enfin un mode d’emploi,
2019, 22p.
✓ ANIMAFAC, Booster son association grâce aux outils numériques, 2016, 77p.
Page | 110
BIBLIOGRAPHIE
CONFÉRENCES, WEBINAIRES
✓ Ordre des Experts Comptables, 75ème congrès de l’OEC, Comment appréhender les
nouvelles règles comptables du monde associatif, Visio-conférence, octobre
2020.
SITES INTERNET
Page | 111
BIBLIOGRAPHIE
Page | 112
BIBLIOGRAPHIE
Page | 113
TABLE DES MATIÈRES
Page | 114
2. Les différentes formes d’associations ................................................ 22
3. Le fonctionnement des associations .................................................. 24
Page | 115
DEUXIÈME PARTIE – LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET DE TRANSFORMATION
NUMÉRIQUE D’UNE ASSOCIATION SECTORISÉE : GUIDE D’ACCOMPAGNEMENT DE
L’EXPERT-COMPTABLE ..................................................................................................41
Chapitre 2 - Proposition d'un plan d'action et mise en place de nouveaux processus ..... 52
Page | 116
2. Validation de l'organisation souhaitée et des objectifs ........................ 57
2.1 La rédaction du cahier des charges ..................................................... 57
2.2 Le choix des solutions ......................................................................... 58
3. Définition des rôles et responsabilités des différents intervenants ........ 59
Page | 117
TROISIÈME PARTIE – LA GESTION DE LA FIN DE MISSION : DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
ET OPPORTUNITÉS POUR DÉVELOPPER DE NOUVELLES MISSIONS À FORTE VALEUR
AJOUTÉE .......................................................................................................................81
Page | 118
2. Définition des nouveaux rôles et responsabilités ................................ 94
3. Proposition d'un plan de formation adapté ........................................ 95
Page | 119