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En vue de l’obtention du
Camille PIERRE
Le 30 octobre 2018
Jury
Monsieur Hicham BENHAYOUNE, Pr, Université de Reims Champagne-Ardenne Rapporteur
Madame Chantal DAMIA, MCF, Université de Limoges Rapporteur
Madame Beatrice BISCANS, DR, CNRS Examinateur
Madame Martine BONNAURE-MALLET, PU-PH, Université de Rennes 1 Examinateur
Monsieur Christophe EGLES, Pr, Université de Technologie de Compiègne Examinateur
Monsieur Daniel RODRIGUEZ RIUS, Pr, Universitat Politècnica de Catalunya Examinateur
Madame Ghislaine BERTRAND, Pr, Toulouse INP Co-directeur de thèse
Madame Christèle COMBES, Pr, Toulouse INP Directeur de thèse
Madame Christine ROQUES, PU-PH, Université Paul Sabatier Invité
Monsieur Christian REY, Pr Emerite, Toulouse INP Invité
Remerciements
Beatrice Biscans, Directrice de recherche CNRS, une approche procédé et cristallisation dont
je suis loi d t e sp ialiste et ui a alors mené à des discussions intéressantes. Merci pour vos
retours sur le projet.
Ce projet de thèse pluridisciplinaire inclut de nombreux partenaires qui ont chacun apporté leurs
connaissan es afi d e i hir ces travaux.
Ensuite viennent les microbiologistes du LGC et notamment Christine Roques et Iltaf Pavy. Merci
d a oi p is le te ps d e pli ue telle e t de hoses à u o i iti o e oi… Me i Christine
pour ces bons moments de rigolade passés en conférence ou en réunion ; j ai t a aill a e toi a e
un grand plaisir et je ne comprendrais jamais comment tu fais pour faire autant de choses à la fois !
Iltaf, e i d a oi eu la patie e de e fo e au a ips, de les a oi alis es pou oi la plupa t
du temps et garde cette énergie et cette bonne humeur qui te vont si bien.
Je souhaiterais également remercier Agathe Juppeau, également du LGC mais côté ENSIACET, qui a
tout organisé pour que je puisse maniper du mieux possible dans leur labo.
Les MEMO lors des études métallographiques des substrats. Je remercie tous les membres
de ette uipe ui o t fo et aid a e u e e ie e t tout sp ial pou Alexandre Frelon.
Un grand merci aux doctorants, les Memodocs, avec qui nous avons passés de bons moments à
parler de science et aut e. Et oui j a i ais p es ue à ous o p e d e !
Les PPB, uipe d o igi e, e i à tous pour cette ambiance merveilleuse au labo et en
deho s ! Out e es di e t i es de th se j ai t t s ie e tou pe da t es a es de th se.
Merci à Cédric Charvillat et Olivier Marsan pour leur aide et surtout leurs discussions.
Merci à Carole Thouron et Françoise Bosc pour leur aide quotidienne au sein du laboratoire et
leur bonne humeur. Un remerciement tout spécial à Françoise pour les heures passées avec la
a hi e d a so ptio ato i ue plus ue ap i ieuse…
Je tiens à adresser un remerciement tout spécial à Christian Rey, grand spécialiste des
phosphates de calcium. Merci pour ces discussions scientifiques ou non lors des réunions ou
si ple e t autou d u epas. Me i d a oi p is le te ps de i itie à la hi ie des phosphates de
calcium, tellement méconnue à mes débuts.
Laetitia, « L A E da s l A T I T I A » alias Letiti. Malgré mes pics incessants et le fait que je sois
le pire collègue du monde, nous avons passé de très bons moments au labo et en dehors. Merci pour
les ots d e ou age e t à toutes les deadli es et e i de a oi ou i de ho olat lo s ue
tait la ise da s a se e… E plei e olutio , aie o fiance et keep going !
Marinette, une demoiselle étonnante par ses multiples facettes. Malgré son âge avancé elle
reste pleine de motivation et de détermination que ce soit dans le travail ou pour aller en afterwork
déguster une petite bière. Merci pour nos fous rires, pour nos moments musiques au bureau ou au
piano. Restes simplement comme tu es avec ton franc parlé et ta bonne humeur.
A toutes les trois, je vous souhaite bon courage pour cette dernière ligne droite mais soyez assuré de
mon soutien et ma toute confiance en vous !
Ces 3 années aurait été très différentes sans le soutien de ma famille et de mes amis.
Merci à mes amis les plus vieux et notamment Débo qui me suppo te depuis ta t d a es.
Viennent après cela la grande famille des Funtaines : colocation exceptionnelle ressemblant
tout de e à u illage a a e. Ce tes la da tio a pas t de tout epos a e ous a il a
fallu trouver la motivation de refuser les multiples invitations à sortir ou à se faire dorer sur la
te asse ais ous a ez pe is de e ha ge les id es et d t e plus p odu tif pa la suite je
ois… . Me i à tous, ou eau et a ie s, pou les o e ts pass s en week-end à la plage, à la
montagne ou tout simplement aux fontaines à Toulouse ; on peut di e ue l o e s e uie ja ais
ensemble. Un remerciement tout spécial aux BB loulous incluant Juju et Léa pour ces moments
privilégiés et surtout à Juju pour avoir vécu avec moi en période de rédaction et de préparation de
soutenance. Une pensée pour Thotho ui, alg la dista e, a toujou s e ou ag dans les
moments moins évidents et a supporté mes plaintes.
I-6. Ve s u e te e t a ti a t ie … ......................................................................... 55
I-6-1 Le risque infectieux .......................................................................................................................... 55
I-6-2 Les stratégies mises en place........................................................................................................... 57
I-6-3 L’a ge t, le uiv e et le zi o e age ts a ti a t ie s ............................................................. 59
V-2. Dopage par échange ionique post revêtement obtenu après électrodéposition ... 193
V-2-1 Protocole de dopage ..................................................................................................................... 194
V-2-2 Influence du dopage sur le revêtement ......................................................................................... 195
V-3. Evaluation des propriétés biologiques des revêtements dopés ............................. 201
V-3-1 Préparation des échantillons pour les tests biologiques ............................................................... 201
V-3-2 P oto ole d’ valuatio de l’a tivit a ti- iofil d’u ev te e t su iofil s t pe p i-implantites
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………202
V-3-3 Essais préliminaires ....................................................................................................................... 204
V-3-4 Evaluation des propriétés antibactériennes des revêtements sur le modèle de biofilm ............... 210
1
solution envisagée pour améliorer l'ostéoi t g atio des i pla ts e tita e est la ise e pla e d u
revêtement de phosphate de calcium. En effet, une fois implanté, le revêtement peut se dissoudre,
entraînant une augmentation locale de la sursaturation des liquides biologiques par rapport aux
phosphates de calcium, pouvant ainsi favoriser la néoformation osseuse et donc la cicatrisation
osseuse et plus la ge e t l ost oi teg atio de l i pla t. Pou p odui e e e te e t, plusieu s
procédés ont déjà été proposés et notamment la projection plasma, le dépôt électrophorétique, le
d pôt pa lase puls , le p o d d i e sio s et . Pa i eu - i, les p o d s d i e sio s et
d le t od positio p se te t l a a tage de pou oi e ou i des fo es o ple es o e les
implants dentaires. Ils sont égale e t e satiles et si ples d utilisatio . E effet, les asses
te p atu es et les solutio s a ueuses ises e œu e da s es p o d s pe ette t d o te i des
phases de phosphates de al iu a ti es. Il est gale e t possi le d asso ie des ol ules
the ose si les au e te e t ou d i t g e u io a ti a t ie pou pe ett e de li ite les
infections post-opératoires.
3
Chapitre I : Etat de l a t
Chapitre I
Etat de l’art
Chapitre I : Etat de l a t
7
L i pla t de tai e
Elles sont composées de 3 éléments principaux : l implant, le pilier et la couronne (Figure I-1).
L i pla t est un élément cylindro-conique vissé dans le tissu osseux qui est assimilable à une
racine artificielle. “o o ps est filet afi d t e o e a le e t fi da s l os. Il en existe de
lo gueu , dia t e, tat de su fa e et fo e diff e ts. L i pla t est hoisi pa le p ati ie e
fonction du cas clinique.
La prothèse au sens large, qui peut être une couronne ou un pont par exemple, est fixée sur
le pilier afin de remplacer la ou les dents manquantes. En effet, un implant peut accueillir une
couronne dans le cas du e pla e e t d u e de t Figure I-2a) ou un pont peut être fixé sur
plusieurs implants dans le cas du remplacement de plusieurs dents (Figure I-2b). Les implants
peuvent aussi permettre de fixer les prothèses dentaires complètes qui sont instables en bouche
chez certains patients grâce à divers systèmes de fixation (Figure I-2c) [5]. Ces prothèses peuvent
être cimentées, transvissées ou encore clipsées dans le cas de prothèses amovibles [2].
8
Chapitre I : Etat de l a t
a) b) c)
Figure I-2 : a) Implant vissé dans la mâchoire; b) Pont fixé sur deux implants; c) Prothèse complète supportée par des
implants
Sources : http://www.ciedmarseille.com/implant-dentaire-1.html
http://www.vijaydentalhospital.com/isbridge.html
http://www.implant-en-hongrie.fr/remplacer-toutes-les-dents.html
Le travail de thèse a porté uniquement su l i plant dentaire (Figure I-2a). Celui-ci est
composé de trois parties (de haut en bas) : le ol, le o ps et l ape Figure I-3).
Le corps est la partie centrale de l i pla t. Les formes peuvent varier : conique, cylindrique,
cylindro-conique même si ette de i e est la plus pa due. Les spi es pe etta t l a o he
mécanique de l i pla t da s l os so t usi es le lo g du o ps. De o euses tudes o t t
effectuées sur le design des spires (profondeur entre le haut et le bas de la spire, espacement des
spi es, a gulatio , dou le spi es…) afi d a lio e la sta ilit a i ue p i ai e de l i pla t et de
ieu pa ti les fo es o lusales da s l os. Cha ue fabricant possède généralement son propre
design.
L’ape est la poi te de l i pla t ui, lui aussi, pe et l a age p i ai e tout e lui do a t
sa propriété anti-rotationnel.
9
L i pla t de tai e
L implant dentaire, visant à substituer une racine dentaire, doit avoir des propriétés
mécaniques et biologiques adaptées.
Troisièmement, l i pla t étant inséré dans la mâchoire, un matériau biocompatible doit être
choisi. La biocompatibilité est définie comme « la capacité d'un matériau à accomplir une fonction
spécifique a e u e a tio app op i e de l hôte» [13] ; on parle alors de biomatériau. Un
io at iau peut t e d fi i o eu at iau a tifi iel ou atu el isa t à la e o st u tio d u
10
Chapitre I : Etat de l a t
Fi ale e t, l i pla t doit être stérilisé avant son utilisation. Pour cela, de nombreuses
techniques existent : l auto la e, la st ilisation au rayonnement ga a, l utilisation d oxyde
d thylène, d ozo e, et [16]. Toutes présentent des avantages et inconvénients mais le choix du
matériau et de la technique de stérilisation doit être fait conjointement afin que cette dernière ne
détériore pas le matériau ou ses propriétés.
11
L i pla t de tai e
Les métaux sont les matériaux les plus couramment is e œu e car ils présentent des
propriétés mécaniques adaptées. On peut notamment citer le titane pur et ses alliages, les alliages à
base de cobalt ainsi que les aciers inoxydables car ils sont biocompatibles, ils peuvent supporter des
charges importantes, résister en fatigue, subir une déformation plastique avant rupture et
présentent une résistance à la corrosion [17]. La limite élastique ainsi que la résistance en fatigue de
ces matériaux dépendent du t pe d alliage et de ses traitelments ultérieurs [18]. Les caractéristiques
mécaniques de ces différents matériaux sont résumées dans le Tableau I-1.
Le titane et ses alliages sont largement employés a leu odule d You g est le plus as de
tous les métaux et alliages précédemment cités ; cela permet donc de limiter ou prévenir le « stress-
shielding ». Le titane présente une bonne résistance à la corrosio g â e à la fo atio d u e ou he
p ote t i e d o de qui se présente sous deux phases cristallines (anatase et rutile). Il subit, vers
885 °C, u e t a sfo atio d u e st u tu e o pa te he ago ale appel e phase alpha à u e
structure cubique centrée d o e ta. Les tita es peu e t do t e lass s e α, p o he- α,
proche-β et β. Pou les appli atio s di ales, l alliage de tita e Ti Al V α+β-Ti) est très utilisé pour
ses propriétés mécaniques. Cependant un effet toxique dû au relargage des ions aluminium et
vanadium fait polémique mais les avis divergent [19], [20] . Le tita e o e iale e t pu α –Ti)
est couramment utilisé pour les implants dentaires. Plusieurs grades sont disponibles en fonction de
leur concentration en oxygène et en fer. Les grades les plus purs ont une dureté, une résistance à la
uptu e ai si u u e te p atu e de t a sfo atio i f ieu e au g ades les oi s pu s [18].
Les alliages de chrome-cobalt possèdent une meilleure résistance à la corrosio ue l a ie
inoxydable. Cependant ils sont difficiles à usiner. Les propriétés mécaniques diffèrent entre les
alliages moulés ou forgés. Cette dernière méthode est préférée car le moulage mène à la formation
de gros grains dendritiques qui diminuent la li ite lasti ue de l alliage. De plus, des po es et des
inclusions peuvent être obtenus par cette technique [21].
Les aciers inoxydables sont des aciers contenant au minimum 10,5 % de chrome afin de leur
conférer une bonne résistance à la corrosion. Ils peuvent être classés en fonction de leur
microstructure à savoir martensitique, ferritique, austenitique ou duplex (composé de phases
fe iti ue et aust iti ue . L a ie i o da le aust iti ue est le plus utilis pou les at iau
implantables et plus particulièrement le 316L composé de 16 - 18 % de chrome, de 10 - 13 % de
nickel et de 2 - 3 % de molybdène. Le L signifie « low carbon » (< 0,03 %) ce qui en fait un acier
résistant à la corrosion par piqûres [21]. Des éléments constitutant ce matériau peuvent également
être relargué dans les fluides biologiques. De plus, il peut également entrainer des allergies chez
certains patients à cause de la présence de nickel [22].
12
Chapitre I : Etat de l a t
Tableau I-1 : Propriétés mécaniques des principaux métaux utilisés pour la fabrication d'implants dentaires [données CES
Edupack 2017]
Résistance
Module Limite Contrainte à Résistance en en fatigue
Ténacité
d’You g
7
Matériau élastique la rupture compression à 10
MPa.√
(GPa) (MPa) (MPa) (MPa) cycles
(MPa)
Alliage chrome-
220 – 230 440 – 460 640 – 660 440 – 460 300 – 320 70 – 80
cobalt
Ti-6Al-4V
110 –119 786 – 910 862 – 1200 848 – 1080 529 – 566 84 – 107
(recuit)
Titane pur
100 – 105 276 – 360 345 – 490 170 – 210 245 – 296 55 – 60
(grade 2)
Titane pur
105 – 120 483 – 570 552 – 690 310 – 400 363 – 408 45 – 50
(grade 4)
Acier
inoxydable
195 – 205 190 – 220 490 – 520 190 – 220 256 – 307 90 – 100
austénitique
(316L)
Os cortical 10 – 26 45 – 144 49 – 167 130 – 250 23 – 80 3,3 – 6,1
Les céramiques sont plus résistantes à la dégradation que les métaux dans beaucoup
de i o e e ts. De plus, un avantage non négligeable de ces matériaux est l aspe t esth ti ue si
la gencive se rétracte légèrement après implantation. Cependant, leur comportement fragile qui est
dû à leur faible ténacité représente leur inconvénient principal. Enfin, leur mise en forme est plus
d li ate ue elle des tau . Pou la o eptio d i pla ts dentaires, seules la zi o e et l alu i e
peuvent être utilisées car elles possèdent une combinaison attractive de propriétés de résistance à la
o osio , de sista e à l usu e et de sista e a i ue, e plus d t e io o pati les.
Les p i ipau a a tages de la zi o e su l alu i e da s l appli atio de tai e so t sa plus
g a de t a it et sa plus g a de sista e à la fle io pou u odule d You g i f ieu Tableau
I-2). La zircone pure e iste sous la fo e d une phase monoclinique à température ambiante et ce
jus u à 70 °C. A cette température, une transformation de phase se produit pour conduire à une
phase tétragonale puis, à 2370 °C, une transformation en une phase cubique est enregistrée. Afin de
mettre en forme des céramiques à base de zircone, des températures élevées sont donc mises en
œu e afi de pe ett e le f ittage des poudres. Le refroidissement engendre alors une transition de
phases (de tétragonale à monoclinique) qui est associée à une expansion de volume de 3 à 5 % ce qui
13
L i pla t de tai e
génère des contraintes qui peuvent t e espo sa les de fissu es et li ite t do l utilisatio de la
zircone pure. Pour pallier ce problème, les phases obtenues à hautes températures doivent être
stabilisées jus u à te p atu e a ia te. L ajout d oxydes tels que MgO, CaO ou Y2O3 permet de
stabiliser ces phases. Il est alors possible d o te i u e a i ue ultiphas e nommée zircone
partiellement stabilisée (Partially Stabilized Zirconia : PSZ) comportant une microstructure
majoritairement cubique avec des précipités mineurs de phases monoclinique et tétragonale. La
caractéristique spécifique de cette céramique multiphasée et que lorsque des contraintes sont
appli u es et u u e fissu e se p opage au sein de la céramique, les grains de zircone métastables
ayant une phase tétragonale peuvent se transformer en une phase monoclinique stable et donc
grossir permettant alors d appli ue une contrainte de compression à la pointe de la fissure
empêchant sa propagation. Cela permet donc d améliorer la ténacité de la céramique. Il est
également possi le d obtenir une phase tétragonale stable à température ambiante connu comme
zircone tétragonale généralement sta ilis e à l tt iu (Yttria Tetragonal Zirconia Polycrystal : Y-
TZP). La proportion de phase tétragonale obtenue à température ambiante dépend de la taille des
grains, de la concentration en dopant, de la contrainte exercée sur eux par la matrice et de l histoi e
thermique du matériau.
Afi de e fo e la t a it de l alu i e, une stratégie similaire à celle pour la TZP a été
proposée consistant en la dispe sio de pa ti ules de zi o e da s u e at i e d alu i e. Grâce à la
p o t ai te e pa l e pa sio de olu e de la zi o e du a t le ef oidisse e t du matériau,
celui-ci a des propriétés mécaniques améliorées, notamment la ténacité. Ce matériau est appelé
alumine renforcée en zircone (Zirconia Toughened Alumina : ZTA) [21].
Tableau I-2 : Propriétés mécaniques des principales céramiques utilisées pour la fabrication d'implants dentaires
[données CES Edupack 2017]
Résistance à
Module d’You g Résistance à la Ténacité
Matériau la flexion Dureté (HV)
(GPa) compression (MPa) MPa. √
(MPa)
α-Al2O3 380 – 400 540 – 560 4400 – 4600 1,2 – 1,53 1960 – 2300
ZrO2 (Y-TZP) 205 – 212 850 – 910 1900 – 2000 9 – 10,5 1200 – 1250
ZrO2 (PSZ) 195 – 205 952 – 1050 1900 –2100 7,6 – 9,2 1330 – 1470
ZrO2 renforcée
366 – 384 429 – 473 2190 – 2420 6,5 – 13 656 – 725
Al2O3 (ZTA)
14
Chapitre I : Etat de l a t
Les polymères sont très peu utilisés car ils ne possèdent pas des propriétés mécaniques
adaptées à cette application et ne sont pas toujours stables chimiquement. Le polyetheretherketone
(PEEK) est néanmoins un polymère mis en oeuvre dans le domaine des implants dentaires grâce à sa
biocompatibilité et ses bonnes propriétés mécaniques. Ces dernières peuvent être améliorées par
l ajout de fibres de carbone ou de verre (Tableau I-3). Ce matériau possède une bonne stabilité
chimique de part son fort taux de cristallinité [21]. Avec ce matériau comme avec les céramiques, le
po l e esth ti ue e as de l ge d hausse e t e iste pas.
Tableau I-3 : Propriétés mécaniques des principaux polymères utilisées pour la fabrication d'implants dentaires [données
CES Edupack 2017]
Résistance
Module Limite Contrainte à en fatigue
Résistance à la Ténacité
Matériau d’You g élastique la rupture à 10^7
flexion (MPa) MPa.√
(GPa) (MPa) (MPa) cycles
(MPa)
PEEK seul 3,8 – 4,0 87 – 95 70 – 103 105 – 116 28 – 41 2,7 – 4,3
PEEK + 30%
fibre de 21 – 25 190 – 228 190 – 228 276 – 335 115 – 127 6,3 – 7,9
carbone
PEEK + 30%
9 – 11 124 – 158 155 – 197 228 – 290 62 – 81 5,3 – 7,9
fibre de verre
D'autres matériaux ont aussi été développés tels que ROXOLID®. Cet alliage métallique,
composé de 15 % de zirconium et de 85 % de titane, possède une résistance à la traction et à la
fatigue plus élevées que celles du titane pur ainsi que d'excellentes capacités d'ostéointégration. Ceci
permettrait de fabriquer des implants plus fins et donc moins invasifs [23].
15
L os et la reconstruction osseuse
16
Chapitre I : Etat de l a t
- L’os alv olai e, spécifique aux os de la mâchoire, assure le support dentaire en constituant
leu loge e t à l aide du e t et du liga e t pa odo tal [25]. L os al olai e « naît, vit et
meurt » a e les de ts. La oissa e ai si ue l olutio de l o ga e de tai e so t do
liées a e elle de l os al olai e [26]. Cet os al olai e est l e te sio du a illai e et de la
mandibule. Il est formé de 2 structures : l os al olai e ui p olo ge l os asal a illai e ou
mandibule) sans démarcation et du procès alvéolaire ui est l os e tou a t les al oles
dentaires pe etta t le soutie des de ts. L os al olai e se o pose d u os spo gieu
entouré de deux tables en os cortical [27]. Il est en effet constitué en périphérie par une
ou he e te e d os o pa t et d u e pa oi i te e d'un os particulier appelé fasciculé. Ce
dernier est formé de l'extrémité des fibres du ligament alvéolo-dentaire et des fibres de l'os
lui-même. En radiologie cette superposition s'appelle lamina dure. Entre ces deux parois
réside un os spongieux [28]. Cet os est plus épais dans la mandibule que dans le maxillaire
[29].
Figure I-5 : Schémas représentatifs de la st u tu e de l’os à gau he et de l'e vi o e e t de tai e à d oite, modifié à
partir de [2])
De plus, une classification des os de la mandibule et du maxillaire a été proposée par Lekhom
et Zarm en 1985 en fonction de la qualité ainsi que la densité osseuse [30] :
- Type I : la â hoi e est o pos e d os o pa t ho og e;
- Type II : u e ou he paisse d os o pa t e tou e u os t a ulai e de se ;
- Type III : u e fi e ou he d os o ti al e tou e u os t a ulai e ;
- Type IV : u e fi e ou he d os o ti al e tou e u os trabéculaire de faible densité ;
La pa titio de es diff e ts t pes d os da s les l e ts o stitua t la â hoi e est ep se t e
sur la Figure I-6.
17
L os et la reconstruction osseuse
Figure I-6 : Schéma représentant la qualité osseuse (classée de I à IV) dans les différents secteurs de la mâchoire [31]
18
Chapitre I : Etat de l a t
vascularisation (Fibroblast growth factor (FGF), Vascular endothelial growth factor (VEGF)) sont
également présents [35], [36].
19
L os et la reconstruction osseuse
- Les ostéoblastes : ils sont issus des cellules stromales de la moelle osseuse et responsables
de la formation et de la minéralisation du tissu osseux. Ils jouent un rôle important sur le
remodelage osseux car ils synthétisent des facteurs de croissance. Leur prolifération diminue
a e l âge.
- Les ostéocytes : ce sont des ostéoblastes englobés da s l os u ils ont contribué à fabriquer.
Ils sont reliés entre eux ai si u au ellules o da tes ost o lastes o a ti es par des
canicules.
20
Chapitre I : Etat de l a t
La première est la phase de quiescence qui peut durer des années dans des conditions
normales. Durant celle-ci les cellules bordantes, ou ostéoblastes quiescents, recouvrent la majorité
de la su fa e de l os afi d e p he les ost o lastes de l attei d e.
Puis vient la phase d’a tivatio contrôlée par des signaux hormonaux et physiques. Des pré-
ostéoclastes, précurseurs mononucléés, vont migrer vers la surface osseuse. Puis, la fusion de ces
cellules engendre la formation des ostéoclastes. Une fois que les cellules bordantes se seront
t a t es sous l a tio o jugu e de la parathormone (Parathyroïd hormone – PTH), du calcitriol
(1,25(OH)2D) et de la prostaglandine E2, les ostéoclastes vo t pou oi s atta he à la at i e osseuse
et assurer la fonction de résorption.
La phase de résorption osseuse peut alors commencer. Les ostéoclastes, possédant une
po pe à p oto s de t pe a uolai e, a idifie t leu e i o e e t jus u à pH = g â e à la
libération de protons. Cette acidification conduit alors à la dissolution de la matrice minérale. Les
ostéoclastes vont également sécréter dans le micro-compartiment plusieurs enzymes (cathepsines,
h d olases,… ui o t d g ade la pa tie o ga i ue de l os. Ces deu d g adatio s e ge d e t la
fo atio d u e a it appel e la u e de so ptio da s la uelle u apillai e sa gui a se ett e
e pla e au e t e du tu el do t les pa ois o t se tapisse d ost o lastes.
1
Tissu principalement composé de la moelle osseuse permettant la formation des cellules sanguines
21
L os et la reconstruction osseuse
Figure I-8 : Schéma représentant les différentes phases du remodelage osseux ; modifié de [40]
22
Chapitre I : Etat de l a t
i itiale de l'i pla t da s l os et des a a t isti ues de la su fa e de l'i pla t. La su fa e de l'i pla t
essite e effet u e topog aphie sp ifi ue pou pe ett e u e liaiso a e l os. A la fi de cette
tape de i at isatio u os fi eu i atu e, o la t l'espa e e t e le tissu osseu de l hôte et la
surface de l'implant, est formé. Ceci peut être accompli par l'ostéogenèse à la fois de contact et à
distance.
Puis, la seconde étape de la guérison osseuse implique le e odelage de l os i atu e
p de e t fo afi d o te i u os la ellai e atu e. Co e e pli u p de e t, le
remodelage osseux est un processus continu qui se produit tout au long de la vie et les contraintes
mécaniques subies par l'os entourant l'implant influencent significativement ce processus de
remodelage. Les différentes étapes de la cicatrisation osseuse sont explicitées plus en détail ci-après
[41], [42].
2
Ensemble des phénomènes permettant aux éléments cellulaires (cellules ostéocompétentes), vasculaires et
ost oi du teu s, e p o e a e du lit osseu , d attei d e la zo e osseuse à pa e .
3
Glo ules la s i pli u s da s l a so ptio et da s la digestio de a téries.
4
Globules blancs de taille importante ayant pour fonction de détruire certains types de bactéries et de virus.
23
L os et la reconstruction osseuse
inflammatoire. Après les plaquettes, ce sont les cellules qui migrent e s la su fa e de l i pla t. Des
facteurs de croissance sont également exprimés comme les facteurs de croissance du tissu (TGF-β ,
les protéines morphogéniques osseuses (BMPs) et les facteurs de croissance et de différentiation
(Growth and differentiation factors (GDFs)). Ces différents facteurs favorisent la formation osseuse.
Aussi, les cellules ostéogéniques nécessitent un apport sanguin ; l a giogenèse est donc très
importante à cette étape. Des facteurs angiogéniques sont alors également exprimés.
5
Globules blancs produits par la moelle osseuse à un ou plusieurs noyaux présents dans le sang jouant un rôle
important dans la défense immunitaire.
24
Chapitre I : Etat de l a t
Après cela, le processus de remodelage osseux précédemment décrit se met en place afin de
e ou ele le tissu osseu a de l hôte et de t a sfo e l os fi eu e os atu e la ellai e
ayant des propriétés mécaniques bien plus élevées.
Le temps nécessaire à ces différentes étapes varie e fo tio de l i di idu. Le tissu osseu
atu e est p se t da s les à ois sui a t l i pla tatio d pe da e t du site d i pla tatio
(maxillaire ou mandibulaire) et du patient. Le remodelage osseux se poursuit pendant la première
a e sui a t l implantation [27].
25
L os et la reconstruction osseuse
Figure I-9 : Evolution des stabilités primaire et secondaire lors de l'ostéointégration en fonction du temps de
cicatrisation [43]
26
Chapitre I : Etat de l a t
- La technique chirurgicale qui doit être rigoureuse afi d assu e l ost oi t g atio . Afi de ait ise
le t au atis e li à l i pla tatio ; il est pa e e ple e o a d d op e a e u e g o t ie de
foret et une vitesse de rotation adaptées.
- Le Periostet®, un appareil commercialisé par la société Medizintechnik Gulden est basée sur
l utilisatio d u e so de à ult aso s. Il pe et e effet de esu e la o ilit de l i pla t da s l os.
Cette te h i ue est oi s d pe da te de l op ateu et plus ep odu ti le ue elle p de e t
citée.
Co i e la adiog aphie X ai si u u des deu p e ie s tests peut alors être une bonne solution
pou ifie l ost oi t g atio de l i pla t [45].
Des auteurs ont proposés plusieurs critères afin de qualifier une bonne ostéointégration.
Smith et al. décrivent les critères suivants [46] :
- L i pla t est i o ile lo s u il est test li i ue e t ;
- La perte osseuse verticale moyenne par an est inférieure à 0,2 mm après la première année de mise
en service ;
27
La surface : un l e t l de l ost oi t g atio
Adell et al. estiment, quant à eux, que la perte osseuse doit être inférieure à 1,5 mm la
première année puis à 0,1 mm les suivantes [47].
Selon ces critères, un taux de réussite de 85 % à la fi d u e p iode de a s et de %
après 10 ans est un niveau minimum de réussite.
La rugosité peut être divisée en macro-, micro- et nano- rugosité. Celles-ci peuvent être
obtenues par différents traitements tels que le sablage, les attaques acides (mordançage) décrits en
détail dans la partie I-4.
Cette rugosité peut être caractérisée par différents paramètres dont le plus utilisé est la
rugosité moyenne arithmétique nommée Ra, si celle-ci est mesurée sur une longueur, ou Sa si elle
est mesurée sur une surface. Cependant, cet indice est pas suffisa t pou d rire convenablement
une surface. D aut es descripteurs permettent de définir les caractéristiques topog aphi ues d u e
surface. Il est possible de citer par exemple : la rugosité moyenne quadratique (Rq/Sq), la hauteur
maximale du profil (Rz/Sz), l asymétrie du profil (Rsk/Ssk) et l aplatisse e t du p ofil ‘ku/Sku). Ces
paramètres de rugosité sont illustrés sur un profil par la Figure I-10 et les formules sur une surface
28
Chapitre I : Etat de l a t
sont explicitées dans le Tableau I-4. De plus, ces valeurs peuvent varier en fonction de la technique
de a a t isatio utilis e. C est la aiso pou la uelle il est diffi ile de o pa e les différentes
études menées à cause de la variation et de la qualité de la caractérisation des surfaces.
2
Figure I-10 : Schéma représentant les différents paramètres de rugosité (Ra, Rq , Rz, Rku et Rsk) sur un profil de surface
Tableau I-4 : Formules permettant de calculer les différents paramètres de rugosité pour une surface
Paramètre Formule
Sa
Sq
Sz Sz = Sp + Sv
Sku
Ssk
29
La surface : u l e t l de l ost oi t g atio
montrent une moins bonne réponse osseuse que celles davantage rugueuses [51]. Les surfaces
moyennement rugueuses (1 < Ra < 2 µm) montrent, quant à elles, une meilleure réponse osseuse
que les surfaces très rugueuses. De plus, une surface de contact os-implant plus élevée est observée
après 4 semaines pour un implant sablé avec des particules de 25 µm de diamètre menant à une
rugosité inférieure que ceux sablés avec des particules de 250 µm de diamètre. Ce résultat indique
u u e ugosit de su fa e le e est u d sa a tage à ou t te e pou les tissus osseux comparée
à celle moyennement rugueuse [52]. Aussi, la meilleure réponse osseuse en terme de couple de
retrait maximum et de surface de contact os-implant maximale a été observée pour une surface
ayant une rugosité moyenne (Sa) égale à 1,5 µm et une augmentation de surface exposée os/implant
de 50 % entre la surface de départ (usinée) et celle finale (sablée mordancée) [51].
De plus, une valeur de rugosité moyenne comprise entre 1 et 2 µ est pas le seul it e
pou u e ost oi t g atio a i ale ais, le p ofil, la dist i utio et l espa e e t e t e les pi s ainsi
ue l ai e des pi s et des all es i flue e t sig ifi ati e e t l a age a i ue de la surface de
l i pla t [50]. E effet, si la su fa e e o ta t a e l os est plus le e pou des pa a t es de
ugosit fi s, ela pe et de solidifie l i te fa e. Il a t epo t ue pa i les paramètres de
ugosit esu s, l ai e de pi s A et l ai e des all es A p se te t la eilleu e o latio a e
le couple de retrait [53]. Effectivement, lorsque A1 et A2 augmentent, le couple de retrait augmente
(Tableau I-5) [50]. De plus, une fixation osseuse plus stable, impliquant un couple de retrait et une
surface de contact os-implant plus élevés, a été observée pour deux surfaces sablées ayant une
rugosité de 1,16 et 1,94 µm et une distance moyenne entre pics de 10,00 µm et 13,22 µm
respectivement que pour une surface usinée ayant une rugosité de 0,96 µm et une distance
moyenne entre pics de 8,6 µm après un an dans un os de lapin [54].
Les i te a tio s th o i ues e t e l os et la su fa e de l i pla t o t t d ites pa Hansson
et Norton [55]. Ceux- i d fi isse t ath ati ue e t le ôle de la ugosit de su fa e à l helle
i o t i ue. Le sultat de es si ulatio s de l effet de la te tu atio de su fa e o t e ue
celle-ci devrait être couverte densément avec des puits représentés par des demi-sphères de
profondeur de 1,5 µm et de diamètre compris entre 3 et 5 µm. Ces al uls s appuie t su des
do es olle t es pou des s ies d tudes su les effets de la topog aphie de l i pla t su le
contact os-implant. Cette simulation valide également les résultats obtenus lors des essais
expérimentaux décrits précédemment.
Abron et al. ont montré que la morphologie de pores idéaux, supportant une formation
osseuse la ge e t plus i po ta te à l i te fa e de l i pla t da s u ti ia de at, peut t e o te ue
pa le sa lage a e des pa ti ules d alu i e de g a ulo t ie gale à µm à 20 psi pendant 60
se o des puis e alisa t u e atta ue a ide à l aide d a ide hlo h d i ue à , mol/L pendant 22 à
30
Chapitre I : Etat de l a t
24 heures à température ambiante [56]. La surface résultant de ces traitements peut être décrite
2
par : Ra = 0,78 ± 0,06 µm; Rz = 5,26 ± 0,56 µm ; Aire = 3529 ± 277 .
Le profil de surface au rang nanométrique semble aussi jouer un rôle important sur
l adso ptio des p ot i es, l adh sio des ellules ost o lasti ues et do su la itesse
d ost oi t g atio . Cepe da t, de telles su fa es so t diffi iles à o tenir de manière reproductibles
avec les traitements chimiques actuels [49]. Les techniques laser sont plus effi a es afi d o te i
des nano-rugosités mieux contrôlées et définies mais sont plus coûteuses et restent compliquées à
ett e e œu e su des fo es o ple es o e les i pla ts de tai es. Il serait donc intéressant
da lio e les te h i ues hi i ues.
Tableau I-5 : Moyenne et écart-type des paramètres de rugosité de disques de titane ayant subi des traitements de
surface différents et couples de retrait associés [53]
2 2
Traitements reçus Ra (µm) A1 (µm ) A2 (µm ) Couple de retrait (N.cm)
31
La surface : u l e t l de l ost oi t g atio
La ouilla ilit de l i pla t de tai e is-à-vis des fluides biologiques semble être un facteur
important car elle d te i e la fa ilit du sa g à alle au o ta t de l i pla t ap s la hi u gie et
donc de procéder à la cicatrisation et à la reconstruction osseuse. Les surfaces hydrophiles semblent
plus souhaitables que les surfaces hydrophobes pour l ost oi t g atio grâce à leur interactions
favorables avec les fluides biologiques, les cellules et les tissus [49]. De plus, l e p essio des fa teu s
de croissance spécifiques aux ostéoblastes est plus importante sur les surfaces hydrophiles que sur
celles hydrophobes [58]. Des études examinant la réponse des ostéoblastes à la chimie contrôlée des
surfaces indiquent que les surfaces hydrophiles sont ostéogéniques [59]. Cependant, Albrektsson et
al. o t pas ussi à d o te u e eilleu e ost oi tégration sur des implants dentaires ayant une
surface hydrophile [49].
Cependant, de nouvelles surfaces de titane hydroxylées ou hydratées ont été élaborées pour
conserver une énergie de surface importante. Par exemple, u fa i ua t d i pla ts de tai es a
développé une surface hydrophile en rinçant leur implant avec une solution de chlorure de sodium
sous p ote tio d azote et e le sto ka t di e te e t da s u e solutio de hlo u e de sodiu
isoto i ue afi de p se e l h d ophili it de sa su fa e jus u à l implantation. Ce nouveau procédé
pe et e effet d a éliorer la mouillabilité de la surface ; représentée par un angle de contact faible
(Tableau I-6) [59]. Cette surface hydrophile, appelée ModSLA® ou SLActive®, permettrait de réduire
De nombreuses études ont donc été menées sur cette nouvelle surface et les résultats
montrent que durant la phase initiale de la cicatrisation osseuse jus u à se ai es , la su fa e
surfaces SLA® conventionnelles. En effet, les valeurs du couple de retrait des implants à surface
32
Chapitre I : Etat de l a t
ModSLA® sont de 8 à 21 % plus importantes que celles pour les implants SLA® classiques [60]. Il a
de la formation osseuse observée in vivo sur les surfaces ModSLA® est due en partie aux effets
stimulants d u e i po ta te ouilla ilit sur les ostéoblastes [14]. Par conséquent, l'hydrophilicité
de surface peut favoriser la minéralisation osseuse, contribuant potentiellement à une
ostéointégration plus rapide.
Il faut noter que les procédures de stérilisation doivent être choisies avec soin car elles
peuvent également modifier la composition chimique de surface. L'autoclavage à la vapeur et
l'irradiation gamma diminuent l'énergie de surface car les hydrocarbures environnementaux
réagissent avec les groupes chimiques de surface activés par ces méthodes de stérilisation.
Contrairement à cela, le nettoyage au plasma élimine les contaminants et augmente l'énergie de
surface de manière significative [59].
Tableau I-6 : Moyenne et écart-type de la rugosité moyenne d'implants ayant subis des traitements de surface différents
et angle de contact associés [49]
33
La surface : u l e t l de l ost oi t gration
La corrosion des implants métalliques est critique car ce phénomène peut modifier la
biocompatibilité ainsi que les propriétés mécaniques du matériau pouvant mener à la fracture de
l i pla t [63]. La corrosion peut par exemple engendrer le ela gage d io s p o e a t du at iau
o stitutif de l i pla t da s les fluides iologi ues. Certains ions sont connus pour leur toxicité et
doi e t alo s t e p ohi s. Il faut do ite au a i u le ela gage d io s dû à la o osio afi
d t e e tai de la io o pati ilit de l i pla t à lo g te e.
Les métaux utilisés dans le corps humain doivent donc avoir une haute résistance à la
corrosion et doivent être utilisés dans les conditions appropriées qui ne conduisent pas à la
dégradation de cette propriété de résistance à la corrosion. Les métaux et alliages utilisés en
implantologie se passivent et sont considérés comme résistants à la corrosion grâce à la présence de
cette ou he p ote t i e d o de ui i hi e la o osio e ai te a t les ela gages de p oduits de
corrosion à un niveau bas.
Le rôle protecteur de ces couches est essentiellement lié à la présence de certains éléments
chimiques. Pa e e ple pou les t ois tau les plus utilis s e i pla tologie o ale à sa oi l a ie
inoxydable, les alliages de chrome- o alt et les alliages de tita e est l o de de chrome qui permet
la sista e à la o osio de l a ie i o da le et des alliages de h o e o alt alo s ue est
l o de de tita e pou les alliages de tita e. De plus, d aut es pa a t es tels ue la o positio , les
changements métallographiques suite à des traitements thermiques, les phases microstructurales
p se tes et la fi itio de su fa e, peu e t i flue e la sista e à la o osio d u at iau.
Concernant les aciers inoxydables et plus particulièrement le 316L qui est le plus
couramment utilisé, une quantité minimum de chrome de 16 % est ajoutée afin de garantir cette
34
Chapitre I : Etat de l a t
35
Les traitements de surface
Nous avons pu voir précédemment que le titane ainsi que ses alliages sont très utilisés dans
la fabrication des implants dentaires grâce à la combinaison de leurs propriétés mécaniques
adaptées, leur biocompatibilité et leur stabilité chimique dans les fluides biologiques.
La surface usinée qui fut utilisée par Brånemark lorsque celui- i d fi it l ost oi t g atio est
présentée sur la Figure I-11. Celle-ci présente un aspect relativement lisse ayant une rugosité
moyenne comprise entre 0,1 et 0,3 µ et e ou e te d u e ou he passi e d o de de tita e TiO2
généralement amorphe de 2 à 10 d paisseu [64]. De plus, la topographie de cette surface est
a isot opi ue à ause des a ues es pa l outil de la a hi e d usi age [53].
Figure I-11 : Micrographies réalisées au Microscope Electronique à Balayage (MEB) (faible grossissement à gauche et fort
grossissement à droite) d'une surface de titane usinée [64]
36
Chapitre I : Etat de l a t
I-4-2 Le sablage
Cette méthode de traitement de surface consiste à projeter des particules dures et abrasives
su la su fa e de l i pla t, plus du tile, à l aide d u gaz e teu , ou a e t d ai o pi ,g â e
à u e use. Cela pe et d e le e de la ati e à la su fa e de l i pla t et de d fo e elle-ci afin
de créer une rugosité (Figure I-12).
En cas de pollution éventuelle, les particules utilisées pour le sablage doivent être stables
hi i ue e t, io o pati les et e pas e t a e l ost oi t g atio [49]. Les particules employées
so t l o de de tita e, l alu i e, la zi o e et les phosphates de al iu les plus du s tels ue
l h d o apatite HA ou le phosphate t i al i ue ta β-TCP) ou bien un mélange des deux [65].
M e si l alu i e este la plus utilis e da s le ilieu i dust iel, l o de de tita e et les phosphates
de calcium sont préférables grâce à leur plus grande biocompatibilité. Néanmoins, ces particules
étant moins dures ue l alu i e, elles conduisent à une rugosité plus faible. Les phosphates de
calcium semblent réellement être un matériau de choix car ils sont biocompatibles et
ostéoconducteurs. De plus, ces particules peuvent être facilement dissoutes à l aide de solutio s
acides faiblement concentrées menant alors à une surface propre sans résidus de particules de
sablage [49].
La rugosité de surface dépend alors du matériau sur lequel les particules sont projetées, du
matériau constituant les particules de sablage ainsi que de leur taille et distribution en taille, leur
forme, la vitesse à laquelle elles sont envoyées et la densité de particules projetées [31], [64], [65].
La rugosité de surface obtenue augmente avec la taille des particules de sablage et une
rugosité moyenne arithmétique comprise entre 0,5 et 2 µm peut être atteinte [64]. Des rugosités
bien supérieures (2-6 µ o t gale e t t o te ues. L alu i e, ta t plus du e, e à u e
rugosité de surface plus importante [31]. Pawlowski rapporte aussi que la rugosité diminue avec
l aug e tatio du odule de You g du su st at, ue la ugosit oit a e la p essio de sa lage
pouvant être expliqué par une augmentation du débit des particules de sablage et que la distance
substrat/buse ne semble pas avoir une grande influence sur la rugosité finalement obtenue [66]. Le
sa lage peut gale e t i dui e u e d fo atio de l e t e su fa e e t ai a t des o t ai tes
résiduelles mécaniques à la surface de l i pla t [67], [68]. Ces contraintes de compression, environ
gales à MPa d ap s Jiang et al après un sablage avec des particules de SiO2 de 200- 300 µm de
diamètre et avec une pression de 300 psi (pound per square inch, équivalent à environ 20,6 bars),
pe ett aie t d aug e te la sista e e fatigue du at iau de % par rapport à un titane pur
non sablé [69].
37
Les traitements de surface
Il faut noter que les particules de sablage peuvent néanmoins rester incrustées dans le
matériau sablé et stérilisé même après nettoyage aux ultrasons [64]. L alu i e esta t e hâss e
da s l i pla t peut pa fois ou i à % de sa surface [31]. Certains auteurs rapportent que ces
particules se sont détachées du subst at et o t i te f a e l ost oi t g atio des i pla ts [49]. De
plus, ette h t og it hi i ue à la su fa e de l i pla t peut di i ue sa fo te sista e à la
corrosion dans le milieu physiologique. Cependant Piattelli et al. o t e t ue l alu i e i flue e
ie su l ost oi t g atio [70].
Figure I-12 : Micrographies MEB (faible grossissement à gauche et fort grossissement à droite) d'une surface de titane
sablée [64]
I-4-3 Le mordançage
Les p i ipau a ides utilis s so t l a ide hlo h d i ue HCl , l a ide sulfu i ue H2SO4),
l a ide it i ue HNO3 et l a ide fluo h d i ue HF ; e de ie ta t le plus effi a e [67].
G ale e t, e so t des la ges d a ides ui so t employés : couramment le mélange HCl /
H2SO4 mis en oeuvre en température (50 - 100 °C) et le mélange HNO3/HF [49]. L HF dissout le
dioxyde de titane puis réagit avec le titane et forme un mélange d h d og e et de fluorure de titane
(TiF4) sous forme soluble [71]. Aussi, il a été constaté que des mordançages successifs utilisant deux
a ides diff e ts a lio e t le p o essus d ost o o du tio g â e à la fi atio de la fi i e et des
cellules ostéogéniques [71].
38
Chapitre I : Etat de l a t
Néanmoins, une attention particulière doit être portée à la fragilisation par hydrogène du
titane décrite par de nombreux auteurs. Celle-ci provient du dégagement de dihydrogène qui se
produit lors des réactions mises en jeu entre les acides et le titane et des ions hydrogène contenus
dans les acides [64]. En effet, cette fragilisation peut engendrer des micro-fissures à la surface de
l i pla t, di i ua t alo s sa te ue e fatigue et duisa t la du tilit du tita e [49]. Une couche
hybride de TiH2, disparaissant après traitement thermique [67], a été décrite et Iwaya et al.
proposent, da s le as de l a ide sulfu i ue, les réactions suivantes pour expliquer sa formation [68] :
39
Les traitements de surface
Figure I-13 : Micrographies MEB d'une surface de titane mordancée (faible grossissement à gauche et fort grossissement
à droite) [64]
La surface des implants dentaires les plus commercialisés combine généralement les deux
te h i ues it es p de e t à sa oi u e tape de sa lage sui ie d u e tape de o da çage.
L atta ue a ide pe et e effet d li i e les pa ti ules de sa lage e hâss es dans le titane et
permet également une texturation de la surface grâce à la création de micropores [31], [64]. Ces
t aite e ts pe ette t do d o te i la supe positio de la ugosit e pa l atta ue a ide à
elle e pa le sa lage. L atta ue a ide duit gale e t la hauteu des pi s e les a o dissa t,
menant à une rugosité moyenne (Sa) de surface plus faible comprise entre 1 et 2 µm. La couche de
TiH2 précédemment dis ut e, d u e paisseu a ia t de à µ , se le t e p se te e t e le
substrat de titane métallique et son oxyde [64]. Un exemple de topographie de surface obtenue
après ces deux traitements est présenté sur la Figure I-14. Enfin, des essais in vivo ont démontré que
ces surfaces doublement traitées mènent à une meilleure ostéointégration, traduit par un couple de
retrait et une surface de contact implant/os plus élevés, par rapport à des surfaces uniquement
mordancées ou uniquement sablées [64].
Figure I-14 : Micrographies MEB d'une surface de titane sablée mordancée (faible grossissement à gauche et fort
grossissement à droite) [64]
40
Chapitre I : Etat de l a t
Il a pu être observé dans la partie précédente que les traitements de surface des implants en
tita e o t t opti is s da s le ut d a lio e l a age a i ue des i pla ts et d opti ise leu
rugosité et mouillabilité de surface et donc de favoriser leur ostéointégration. Cependant, la
composition chimique de la surface des implants en titane, considérée comme inerte dans les fluides
biologiques par la présence de TiO2, e d l i pla t passif d u poi t de ue hi i ue lors de
l ost oi t g atio . C est la aiso pou la uelle l utilisatio des phosphates de al iu (CaP),
matériaux dont la composition voir la structure se rapprochent de celles du minéral osseux, a été
d elopp e. E effet, es at iau pe ette t, ia leu so ptio , d i itie la ge i atio des
phosphates de calcium composant le minéral osseux à partir des fluides biologiques [73] et
favorisent donc la reconstruction osseuse. Ils peuvent également être considérés comme
angiogéniques [74]. Néanmoins, les propriétés mécaniques de ces matériaux ne sont pas adaptées
au o t ai tes su ies pa u i pla t. L id e a do t de o i e les a a tages du tita e, a a t
de bonnes propriétés mécaniques, et des phosphates de calcium pour leur bioactivité, en recouvrant
l i pla t e tita e pa des phosphates de al iu .
Pour cela différents procédés ont été envisagés incluant la projection plasma, largement
utilis e da s l i dust ie pou e ti les i pla ts o thop di ues. D aut es te h i ues telles ue
l le t od positio , la oie sol-gel, les procédés de dépôt chimique ou physique en phase vapeur, les
i e sio s,… ont également été étudiées [75]–[78] .
Dans notre étude, nous nous sommes intéresserés uniquement aux procédés opérant à
asse te p atu e et pa oie li uide et plus pa ti uli e e t à l le t od positio ai si u à la
thode d i e sio ui se o t d ites par la suite. Ces procédés permettent de revêtir des
formes complexes comme les implants dentaires et de former des phases de phosphate de calcium
réactives et solubles. Nous commencerons ici par la description des phases de phosphate de calcium
di t t a a t de p senter les deux procédés de revêtement qui ont été is e œu e da s le
cadre de ce travail de thèse.
I-5-1-a. Généralités
Les phosphates de calcium (CaP) constituent une famille de composés issus de la
combinaison des différentes formes a ides de l a ide phospho i ue H3PO4 à savoir H2PO4-, HPO42- et
PO43- a e l io al iu . D aut es l e ts ou g oupe e ts io i ues o e pa e e ple le ui e,
le zinc, le chlore, le fluor, les silicates, les carbonates, etc. peuvent également être insérés dans la
41
Les revêtements de phosphate de calcium
maille cristalline de certains phosphates de calcium afin de modifier leurs propriétés physico-
chimiques ou biologiques. Les phosphates de calcium sont généralement identifiés grâce à leur
rapport atomique Ca/P. Le Tableau I-8 présente les principales phases phosphocalciques utilisées
pour la conception de biomatériaux ainsi que leurs noms, formules chimiques, rapports atomiques
Ca/P et produits de solubilité. La solubilité de ces matériaux est également dépendante du pH et de
la température du milieu auquel ils sont exposés ; comme présenté à la Figure I-15 pour une
température de 37 °C. Nous limiterons la présentation, dans la suite, aux phosphates de calcium
suscepti les d t e fo s à asse te p atu e et pa oie hu ide, e a o d a e les p o d s qui
ont été is e œu e da s ces travaux de thèse. Le phosphate dicalcique dihydraté (DCPD)
autrement dit brushite, le phosphate octocalcique (OCP), le phosphate tricalcique amorphe (ACP),
l h d o apatite HAP et plus pa ti uli e e t les apatites o stœ hio t i ues s-HAP) seront
décrits par la suite. Les phosphates monocalciques (MCPM et MCPA) peuvent également être formés
à basse température dans un milieu acide car ils contiennent des ions H2PO4- [79]. Les études ont
néanmoins o t u u phosphate de al iu a a tu appo t Ca/P < tait pas souhaita le
pour implantation [80].
Tableau I-8 : Noms, abréviations, formules chimiques, rapports atomiques Ca/P et produits de solubilité (à 25 °C) des
différentes phases de phosphates de calcium utilisés comme biomatériaux
42
Chapitre I : Etat de l a t
Figure I-15 : Isothermes de solubilité des différents phosphates de calcium dans le système Ca(OH)2-H3PO4-H2O à 37 °C
calculés avec le programme RAMESES [79]
43
Les revêtements de phosphate de calcium
44
Chapitre I : Etat de l a t
pH, la itesse d ajout des solutio s et . Une autre méthode consiste à neutraliser une solution de
Ca(OH)2 pa de l a ide phosphorique [73]. Les apatites phosphocalciques sont les phases de CaP les
plus stables thermodynamiquement en milieu neutre et alcalin ; ce qui leur permet de se former
da s u e la ge ga e de o ditio s de pH et de te p atu e. Cepe da t, l o te tio du e
h d o apatite stœ hio t i ue appo t Ca/P = , est diffi ile et d pe d de o eu
pa a t es à sa oi le pH, la te p atu e, le te ps de atu atio , la itesse d ajout des a tifs et
des ions étrangers présents dans la solution. Aussi, la fo atio d u e h d o apatite
stœ hio t i ue ie istallis e essite u e tape de al i atio . Nous ous i t esse o s alo s
da s ot e tude au apatites o stœ hio t i ues s-HAP) généralement déficientes en calcium
et présentant un rapport Ca/P compris entre 1,34 et 1,66, p i ipale e t dû à l i o po atio d io s
hydrogénophosphate et de lacunes en ions hydroxyde. La ns-HAP o e l OCP, est o stitu e d io s
HPO42- et PO43- et présente une structure cristalline proche de ce dernier ce qui complique la
discrimination de ces deux phases par exemple par spectroscopies vibrationnelles (FTIR (Fourier
Transform InfraRed spectroscopy) et Raman) ou par diffraction des rayons X lo s u elles so t al
cristallisées [79]. De plus, da s la p ati ue, l aspe t i ti ue est d te i a t car les apatites
présentent une vitesse de formation beaucoup plus le te ue le DCPD, l OCP et l ACP. La fo atio
d apatite est alo s d te i e pa la itesse d h d ol se des phases i te diai es.
45
Les revêtements de phosphate de calcium
La biodégradation de ces CaP dans les fluides biologiques est généralement reliée à leur
solu ilit . D aut es a a t isti ues telles ue la taille des g ains, la porosité, la cristallinité, la
microstructure, le pH du milieu environnant, la surface exposée ou encore le contexte biologique
tat i fla atoi e,… so t aussi d te i a ts [80], [84]. En se référant au paragraphe précédent, le
DCPD ai si ue l OCP so t sus epti les de se dissoud e. Cepe da t, e i i pli ue pas fo e t la
disparition du matériau car sa dissolution mène à une sursaturation locale des fluides biologiques
pou a t i dui e la ep ipitatio d u e phase de CaP plus stable comme une phase apatitique. Cela
est observé pour les phases les plus solubles qui sont transformées en apatite mal cristallisée une
fois implantées [85]. L a ti it ellulai e, pou a t e e à u a aisse e t du pH est gale e t à
o sid e da s la iod g adatio de es at iau . Il faut ote ue la p se e d l e ts
étrangers dans la composition des phases de CaP peut significativement modifier leur solubilité et
donc leur résorption [73].
46
Chapitre I : Etat de l a t
47
Les revêtements de phosphate de calcium
appo t Ca/P de la phase o te ue d ap s Ijima et al. [94] et ui i flue pas la ua tit d apatite
fi ale e t fo e d ap s Tagushi et al. [90] , varie de 10 secondes [98] à 5 heures [94] selon les
études réalisées à 37 °C.
Les échantillons peuvent ensuite être rincés entre les bains de sel ou alors seulement après
les deux bains. Cette étape semble cruciale car le lavage des échantillons ne doit pas éliminer tous les
io s fi s su l ha tillo lo s du p e ie ai afi ue eu -ci puissent réagir avec les ions du
second. En effet, les auteurs décrivent des interactions des ions calcium avec les groupes carboxyles
lo s de l utilisatio d u hydrogel de gomme de xanthane [95] ; a e les sila ols lo s de l utilisatio
d u gel de silice [97] alo s ue da s les aut es situatio s le a is e d i te a tio a pas t
élucidé [90]. Ils ette t tout de e e a a t le fait ue l adso ptio des io s al iu su le
substrat pol e est a i ale et attei t sa li ite ap s se o des d i e sio afi de o lu e
u u te ps plus lo g d i e sio da s le ai est i utile [90].
Le ai de phosphate, ua t à lui, est alis g â e à des sels d h d og ophosphate de
potassium (K2HPO4) [102] ou d h d og ophosphate de sodiu Na2HPO4) [99] ayant une
concentration variant de 120 mM [98] à 300 mM [95] permettant alors de conserver un rapport Ca/P
de 1,67, a a t isti ue de l HAP.
Les ha tillo s so t e suite i s u e ou elle fois. C est alo s la fi d u le.
Le le de t e page et de la age peut t e p t , pa fois jus u à fois [102]. Ce nombre
de les pe et de o t ôle d u e pa t le appo t Ca/P de la phase de phosphate de al iu
formée qui augmente avec le nombre de cycles [94] ainsi que la quantité de phosphate de calcium
déposée [90], [95]. Cepe da t t s peu d auteu s esti e t l paisseu des e te e ts fo s.
Finalement, la phase de phosphate de calcium généralement formée par cette technique est
d ite o e u e h d o apatite stœ hio t i ue Ca/P = , [94] ou bien une apatite
déficiente en calcium (Ca/P = 1,54 [98]), parfois avec une faible cristallinité [102].
Nous nous intéresserons finalement ici plus particulièrement aux travaux de Kono et al., seuls
auteurs à notre connaissance à avoir utilisé un substrat métallique de titane dans un procédé
di e sio s su essi es [101]. Ils mettent en effet en avant le fait que le titane, relativement
h d opho e, e d diffi ile l adso ptio des io s alcium et phosphate à sa surface. Les auteurs
alise t da s u p e ie te ps u t aite e t de su fa e g â e à de l a ide sulfu i ue e a t à la
atio d u e ou he de TiH2 ai si u u t aite e t al ali o sista t à t e pe le su st at da s
une solution de NaOH à 60 °C durant 24 heures. Ce dernier traitement a, en effet, été proposé par
plusieu s auteu s utilisa t le p o d d i e sio lassi ue d it p de e t etta t e œu e
les solutio s “BF da s le ut d a lio e le p o d et plus pa ti uli e e t l tape de ge i atio
des CaP [92], [101], [103]. Les auteu s d i e t i i li e sio da s u ai de al iu de
48
Chapitre I : Etat de l a t
Figure I-16 : Schéma des modifications de surface supposées par Kono et al. après le pré-traitement de la surface et le
procedé d'immersions successives [101]
49
Les revêtements de phosphate de calcium
I-5-2-b. Le p o d d le t od positio
L le t od positio de phosphates de al ium est une technique de plus en plus étudiée car
elle utilise, elle aussi la voie aqueuse et reste un procédé dit basse température comportant alors les
a a tages it s p de e t pou le p o d d i e sio s. De plus, e p o d pe et de fo e
des revêtements hautement cristallins, de revêtir des structures poreuses ou des formes complexes,
de o t ôle l paisseu , la o positio et la st u tu e du e te e t, et ela g â e à des
équipements peu onéreux [104].
Cette technique consiste à immerger trois électrodes dans une solution contenant des ions
al iu et dih d og ophosphate, appel e le t ol te. O peut alo s disti gue l le t ode de t a ail
positio e e ta t ue athode ui est i i l i pla t à e ti ; une contre électrode (souvent en
platine ou graphite) et une électrode de référence (souvent au calomel saturé ou Ag/AgCl). Ces
électrodes sont reliées à un générateur électrique pouvant travailler sous différents modes
d utilisatio . Le p e ie est le ode pote tiostati ue où le pote tiel e t e l le t ode de travail et
l le t ode de f e e est ai te u o sta t. Le deu i e est le ode gal a ostati ue pou
le uel est la aleu du ou a t ui est ai te ue o sta te. Il est gale e t possi le de ett e e
œu e des gi es puls s e appli ua t u potentiel ou un courant pendant un temps Ton et une
pause pendant un temps Toff. Un courant ou potentiel de signe opposé peut également être défini à
la place du Toff. Ce g ateu pe et d appo te l e gie essai e pou la ise e pla e de
réactions éle t o hi i ues à la su fa e des le t odes, la i ulatio des io s da s l le t ol te et des
électrons dans le circuit extérieur [105].
Dans un premier temps la solution électrolytique, contenant les ions calcium et les ions
phosphates généralement sous la forme dihydrogénophosphate (H2PO42-), est préparée. Les sels
principalement utilisés sont le nitrate de calcium (Ca(NO3)2,4H2O) et le dihydrogénophosphate
da o iu NH4H2PO4). Les concentrations étudiées dans la littérature sont très variables : de
0,61 mM de Ca et 0,36 mM de phosphate [107] à 167 mM de Ca et 100 mM de phosphate [108]. Il
50
Chapitre I : Etat de l a t
faut ote uu appo t Ca/P de , est généralement utilis . Il est alo s possi le d i e les
équations de dissolution suivantes [108] :
(I.6)
(I.7)
Ensuite lorsque le courant ou le potentiel est appliqué entre les électrodes, des réactions
d o do du tio se p oduise t à la surface de chaque électrode : il y a réaction d o datio à
l a ode alo s ue la athode est le si ge d u e a tio de du tio . L eau ta t le sol a t de la
solutio , elle est p i ipale e t o e e pa es a tio s. L o datio de elle-ci peut alors
s i e:
(I.8)
(I.9)
(I.10)
(I.11)
51
Les revêtements de phosphate de calcium
(I.12)
(I.13)
(I.14)
(I.15)
(I.16)
(I.17)
(I.18)
(I.19)
Eliaz et Sridhar proposent la probabilité de présence des différentes acidités des ions
phosphates en fonction du pH de la solution, comme représenté par le diagramme de spéciation sur
la Figure I-18 [114]. Il apparait que pour un pH compris entre 2,2 et 7,2 les ions
dihydrogénophopshate (H2PO4-) sont majoritaires, alors que si la valeur du pH est comprise entre 7,2
et 12 ce sont les ions hydrogénophosphate (HPO42-) qui le sont pour finir avec les ions phosphate
PO43- devenant majoritaires pour un pH supérieur à 12.
Figure I-17 : Schéma représentant l'élévation locale du pH à la surface de la cathode ainsi que les espèces présentes
produites lors de l'application d'un potentiel ou d'une densité de courant. Modifié à partir de [105]
52
Chapitre I : Etat de l a t
Figure I-18 : Distribution des espèces de phosphates en fonction du pH à 37 °C (diagramme de spéciation des phosphates
-6
en solution) et pour une concentration de phosphate de 0,36 mM et une concentration libre en hydrogène de 10 M
[114]
(I.20)
(I.21)
- L apatite d fi ie te e al iu s-HAP) :
(I.22)
a e < <
- L h d o apatite (HAP) :
(I.23)
53
Les revêtements de phosphate de calcium
revêtement de phosphate de calcium finalement obtenu. Nous nous intéresserons ici à certains
d e t e eu d ap s les do es de la litt atu e.
54
Chapitre I : Etat de l a t
Le pH i itial de l le t ol te est g ale e t gal à 4 - 4,6 ou ajusté à 7,4 suivant les études.
Un pH à 4,2 donne un revêtement moins ie istallis , plus pais et plus po eu uu e te e t
o te u à pa ti d u e solutio a a t u pH de [114]. Les auteurs expliquent que la porosité dans le
e te e t o te u à pH = peut s e pli ue pa le fait u a e u e solutio a ide il a plus de
créatio de dih d og e o duisa t à ette o se atio . La o lusio de ette tude su l paisseu
du revêtement est discutable car les concentrations en ions calcium et phosphate sont supérieures
dans la solution à pH = 4 ; pouvant expliquer un revêtement final plus épais. De plus, le revêtement à
pH o po te des t a es d OCP alo s ue elui à pH est uniquement o pos d HAP.
I-6. Ve s u e te e t a ti a t ie …
L i pla tatio de tai e est de plus en plus pratiquée car elle montre un taux de réussite de
90 à 95 % [121], [122]. Cependant étant un acte chirurgical, des infections risquent de se produire et
plus spécifiquement pour les patients fumeurs ou ayant une mauvaise hygiène bucco-dentaire [122].
Dans le cas des implants dentaires, les infections les plus répandues autour de ces derniers sont les
55
Vers un e te e t a ti a t ie …
peri-mucosites et les peri-implantites. La peri-mucosite ne touche que les tissus mous et reste
superficielle alors que la peri-implantite touche les tissus mous ainsi que le tissu osseux engendrant
u e pe te osseuse autou de l i pla t pou a t alo s o dui e au des elle e t de l i pla t [122],
[123]. Pye et al. ainsi que Prathapachandran et al. estiment que la péri-implantite touche de 5 à 8 %
des as d i pla tatio alo s ue Norowski et al. d i e t u u e p i-implantite est observée pour
14,4 % des implants dans les 5 années après implantation [121]–[123].
56
Chapitre I : Etat de l a t
par les propriétés de surface décrites précédemment). 2) accumulation des bactéries et attachement
irréversible via la production de la matrice polymérique. 3) maturation du biofilm, formation de
microcolonies de bactéries et piégeage de cellules planctoniques dans la matrice polysaccharidique.
4 ) détachement de certaines bactéries pour la colonisation de nouvelles surfaces [124]. Il faut noter
que la moitié des infections sur les implants est causée par des microorganismes grossissant en
colonies et aboutissant à un biofilm [127]. De plus, le biofilm protège les bactéries adhérentes du
s st e de d fe se de l hôte et des age ts a t i ides [125]. En effet, il représente une barrière
ph si ue au d fe ses de l hôte car il est très compact et une barrière chimique car les agents
antimicrobiens ne peuvent se lier aux bactéries afin de les éliminer [122]. Enfin, Simchi et al.
rapportent que les bactéries en biofilm sont 10 à 1000 fois moins sensibles au traitement
a ti ioti ue u e ultu e pla to i ue où les a t ies so t e suspe sio da s u ilieu.
Afin de prévenir ces infections post-op atoi es, des odifi atio s de la su fa e de l i pla t
ont été développées. Comme décrit précédemment, est de ou eau la su fa e ui est l l e t l
de l adh sio a t ie e et le si ge du d eloppe e t du iofil . Deu st at gies sont mises en
ide e : la p e i e epose su la fo tio alisatio de la su fa e de l i pla t et la se o de su
l appositio d u e te e t a ti a t ie .
57
Vers un e te e t a ti a t ie …
58
Chapitre I : Etat de l a t
Nous nous intéresserons ici à trois agents inorganiques présentant des propriétés
a ti a t ie es ue so t l a ge t, le ui e et le zi [124], [131] et particulièrement à leur ajout
dans des revêtements de phosphates de calcium. Leur avantage principal est de traiter un large
spectre de bactéries à gram positif et négatif et de limiter le développement de la résistance des
bactéries envers ces agents [124], [127]. De plus, l effet antibactérien de ces éléments est décrit
lo s ue u ils so t sous fo e talli ue, io i ue ou d o de.
Les mécanismes mis en jeu par ces éléments antibactériens contre les bactéries sont divers
[128], [129]. P e i e e t, l age t peut se lie au g oupes thiols, a a t ristiques de nombreuses
protéines et jouer un rôle fonctionnel et structural dans la bactérie menant à la mort de celle-ci.
Aussi, ils peuvent altérer la fonction et la structure des protéines présentes dans la membrane de la
a t ie e ge d a t sa uptu e. E suite, ils so t apa les de se lie et d alt e e tai es e z es,
cruciales pour la respiration cellulaire et métabolique. Enfi , ils peu e t i te f e a e l ADN à
travers la division et la réplication cellulaire. Ces di e s a is es d a tio des age ts permettent
aussi d e pli ue le fait ue le d eloppe e t de la sista e des a t ies à es de ie s est
i f ieu o pa à elui e p se e d a ti ioti ues [124].
Des études rapportent des valeurs de concentration minimum inhibitrices (CMI) ainsi que les
doses létales (LD50) reportées dans le Tableau I-9. Les valeurs obtenues ont une variabilité
importante mais il est possible de voir une différence significative de CMI entre Ag+ et Cu2+ et Zn2+
o t a t alo s ue l a tio a ti a t ie e est ie plus i po ta te pou l a ge t ue pou le ui e
et le zinc [124]. De plus, il faut ote uu uili e e te e de ua tit de dopa t doit t e ta li
afi d a oi u effet a ti a t ie sa s a oi d effet toto i ue su les ellules e i o a tes telles
que par exemple les ostéoblastes, cellules responsables de la reconstruction osseuse [127]. Pour cela
des tests in vitro so t essai es da s u p e ie te ps afi de statue su l effet a ti a t ie et
non cytotoxique de revêtements dopés en ions antibactériens.
59
Vers un e te e t a ti a t ie …
Tableau I-9 : Co e t atio i i u i hi it i e de l’io a ge t, uiv e et zi o t e des sou hes a t ie es dive ses
et dose létale 50 pour des fibroblastes de souris [124]
Le cuivre est généralement incorporé sous forme ionique. Bir et al. décrivent un dopage de
l h d o apatite par les ions cuivre à hauteur de 1,23 m/m % permettant de lutter efficacement
contre S. Aureus ais o t pas e d essai de toto i it [138]. Huang et al. dopent à environ
, / % e ui e et o t e l effi a it du e te e t o t e E. Coli en prouvant sa non
cytotoxicité envers les ostéoblastes [140]. Il faut également noter que le cuivre a aussi été incorporé
afi de fa o ise l a giogenèse [141].
Le zinc, quant à lui, est décrit par Bir et al. ayant une activité antibactérienne contre S. Aureus
pou u e ua tit de dopa t gale à , / % ais au u test de toto i it a t e . De
plus, et l e t pe et d aug e te la p olif atio des ost o lastes et d i hi e la différenciation
des ostéoclastes pouvant alors mener à une reconstruction osseuse plus rapide [142]–[144].
60
Chapitre I : Etat de l a t
Il faut fi ale e t ote ue, d ap s la litt atu e, l ide tifi atio d u e aleu opti ale e
l e t a ti a t ie o e l a ge t le ui e et le zi i o po da s le e te e t est diffi ile à
ta li a ette ua tit est pas s stématiquement dosée et présentée dans les articles. De plus, il
a t u ue la p olif atio ellulai e ai si ue l adh sio a t ie e d pe de t des p op i t s de
la su fa e de l i pla t et ota e t de sa ouilla ilit et de sa ugosit . Mais es p opriétés ne
so t pas toujou s esu es da s les tudes, alo s u elles pou aie t pe ett e d e pli ue e tai s
résultats obtenus. Aussi, les souches bactériennes étudiées afin de mettre en avant les propriétés
antibactériennes des revêtements ne sont pas toujours identiques même si S. Aureus et E. Coli sont
les plus largement utilisés.
Parmi les solutions visant à modifier les propriétés de surface des implants en titane, celle qui
ous appa ait pe ti e te pou à la fois fa o ise l ost oi t g atio osseuse et lutte o t e le
développeme t de iofil est le d pôt d u fil i e à ase de CaP dop a e u age t io i ue
antibactérien.
Le ahie des ha ges pou la odifi atio de la su fa e de l i pla t en titane ainsi que pour
l ajout d u e te e t de phosphates de al iu pa oie hu ide a été défini conjointement par
tous les partenaires du projet et est résumé ci-après :
- U e su fa e d i pla t fa o isa t l a age a i ue de l i pla t da s le tissu osseu ai si ue
la o he du e te e t de phosphate de al iu au su st at via une rugosité moyenne
arithmétique (Ra) comprise entre 1 et 2 µm ;
- U d pôt de phosphate de al iu pe etta t u e liaiso hi i ue e t e l os et l i pla t ;
61
Objectifs et méthodologie du travail de thèse
- Un dépôt résorbable en privilégiant alors des phases de phosphates de calcium métastables dans
les conditions physiologiques (pH et température) à savoir la brushite (DCPD), le phosphate
o to al i ue OCP et l apatite io i ti ue ou o -stœ hio t i ue s-HAP)) ;
- Un dépôt de faible épaisseur (< 2 µm) ;
- Un dépôt adhérent dans les conditions de ie de l i pla t ;
- Une activité antibactérienne prolongée (sur plusieurs jours) ;
- Un procédé de dépôt industrialisable.
Pour répondre à ce cahier des charges et donc à ces objectifs, nous nous sommes attachés
da s u p e ie te ps à a a t ise l tat de surface des implants à chaque stade des traitements
a tuelle e t is e œu e hez le pa te ai e i dust iel. Cette a a t isatio de la su fa e de
l i pla t e te es de o positio , i ost u tu e, ugosit et mouillabilité de surface lors des
différentes étapes de production a permis d ide tifie les a a t isti ues à opti ise e ue
d adapte l tat de su fa e de l i pla t pour favoriser le dépôt du revêtement réalisé par la suite.
Dans une troisième partie, les revêtements finalement obtenus ont été dopés grâce à des
age ts a ti a t ie s i o ga i ues ue so t l a ge t, le ui e et le zi . Finalement les propriétés
biologiques des revêtements dopés et non dopés ont été évaluées in vitro.
62
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Chapitre II
Préparation de la surface des
substrats
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Nous commencerons ici par définir les différents échantillons/substrats en titane utilisés lors
de ce travail. En effet, les implants dentaires ayant une surface et forme complexe, il est difficile de
ett e e œu e les te h i ues d a al se et de a a t isatio des su fa es. C est la aiso pou
la uelle les tudes o t t e es su des g o t ies adapt es d ha tillo , tout e ifia t g â e
à quelques techniques de caractérisation comme le MEB et la spectroscopie Raman que la surface du
substrat et le revêtement obtenu étaient identiques sur toutes les géométries de substrat mises en
œu e.
Des implants (Figure II-1 à gauche) long de 13 mm et ayant un diamètre de 4 mm ont été
utilisés.
Des cylindres comportant quatre méplats (Figure II-1 au centre), appelés cales dans la suite
de cette étude, ont le plus souvent été utilisés. En effet, hormis les filets, leur géométrie générale se
rapproche de celle des implants. Ils mesurent 15 mm de long pour un diamètre de 6 mm et
possèdent 4 méplats large de 3 mm facilitant les caractérisations telles que la mesure de la rugosité
et de la mouillabilité ainsi que les analyses par diffraction des rayons X (DRX) et par spectroscopies
Raman et FTIR en mode ATR (Attenuated Total Reflectance).
Tous ces échantillons possèdent un trou taraudé M2 permettant leur maintien lors des divers
procédés mis en place dans cette étude. Ils ont été réalisés en titane commercialement pur (cpTi) de
grade 4 dont la composition chimique est reportée dans le Tableau II-1.
65
Procédé de fabrication industrielle et caractérisations
Figure II-1 : Photog aphie d’u i pla t à gau he , d’u e ale au e t e et d’u pio à d oite
Tableau II-1 : Composition chimique d'un titane pur de grade 4 [données CES Edupack 2017]
Eléments O N H Fe C Autres Ti
% massique < 0,4 < 0,05 < 0,015 < 0,5 < 0,08 < 0,4 Balance
Contrôle Traitement de
Usinage Nettoyage Conditionnement
dimensions surface
Figure II-2 : Schéma représentatif de la succession des différentes étapes de fabrication d'un implant dentaire chez le
partenaire industriel
Plus en détail, des barres de titane commercialement pur (cpTi) sont usinées grâce à une
a hi e d usi age a es afi d o te i la fo e de l i pla t, la ale ou le pio . Les pi es so t alo s
d g aiss es et etto es a a t d t e o t ôl es u e à u e pa u op ateu ui ifie l aspe t
isuel ai si ue les di e sio s. L tape du t aitement de surface arrive alors. Dans un premier
temps, les pièces sont sablées grâce à une sableuse industrielle. Le corindon utilisé est du corindon
blanc décrit comme le plus dur, le plus tranchant et le plus pur [146]. Dans un second temps, les
pi es so t o da es e les plo gea t da s u ai d a ide o pos d a ides it i ue HNO3) et
fluo h d i ue HF . L atta ue a ide est stopp e g â e à u se o d ai o te a t u e solutio de
bicarbonate. Les échantillons sont ensuite nettoyés et séchés. Finalement, les pièces sont
conditionnées en salle blanche puis envoyées pour stérilisation aux rayons gamma.
66
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Des pièces (cales, pions et implants) ont été prélevées à chaque étape importante du
processus de fabrication à savoir après usi age, ap s sa lage et ap s o da çage afi d t e
caractérisées. Les résultats de ces caractérisations, effectuées sur des cales, sont présentés ci-après.
Par la suite un état de surface usiné sera nommé M (Machined), une surface sablée sera appelée SL
(Sandblasting Large grit) et une sablée mordancée correspondra à la dénomination SLA (Sandblasting
Large grit Acid etching).
a) b)
20 µm 20 µm
c)
20 µm
Figure II-3 : Micrographies MEB d'une surface de cpTi grade 4 a) usinée, b) sablée, c) sablée et mordancée observée en
mode électrons secondaires
67
Procédé de fabrication industrielle et caractérisations
68
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
a) b)
0,7
5
z (µm)
z (µm)
0
0
-0,7
-5
-1,4
0 150 300 450 600 750 900 1050 0 100 200 300 400 500 600 700 800
x (µm) x (µm)
Figure II-4 : Reconstruction 3D de la surface analysée par le microscope interférométrique et profil 2D sur a) une surface
usinée (M) et b) une surface sablée mordancée (SLA)
Traitements de surface
M SL SLA
Sa (µm) 0,4 ± 0,1 1,8 ± 0,1 1,7 ± 0,1
Sq (µm) 0,4 ± 0,2 2,3 ± 0,1 2,1 ± 0,1
Sz (µm) 6±1 23 ± 1 22 ± 2
Ssk 0,3 ± 0,1 -0,14 ± 0,05 -0,20 ± 0,08
Sku 4±2 3,4 ± 0,2 3,4 ± 0,1
Ensuite la composition chimique de la surface a été investiguée. Dans un premier temps, des
pa ti ules d alu i e esta t e hâss es da s le tita e o t t ises e ide e g â e au le t o s
rétrodiffusés et par analyse EDX sur les surfaces sablées ainsi que sablées et mordancées. En effet, en
ode le t o s t odiffus s, les pa ti ules d alumine apparaissent sous forme des zones sombres
alors que le titane est clair (Figure II-5a). Une cartographie EDX a permis de confirmer cela (Figure
II-5e). La diffraction des a o s X le elle aussi la p se e d alu i e pou la ale sa l e ai si ue
celle sablée et mordancée alors que seul le titane est visible pour la cale simplement usinée, en
accord avec les fiches JCPDS n° 00-042-1468 et 00-005-0682 respectivement (Figure II-6).
69
Procédé de fabrication industrielle et caractérisations
a) b)
20 µm Ti Al 20 µm
Figure II-5 : a) micrographie MEB d'une surface sablée et mordancée observée en mode électrons rétrodiffusés et b)
cartographie EDX de la même surface montrant la répartition de Ti et Al
Ti
Al2O3
SLA
U.A.
SL
2θ
Figure II-6 : Diffractogrammes de rayons X d'une cale usinée (M) en noir, sablée (SL) en rouge et sablée mordancée (SLA )
en bleu
70
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
profondeur. Pour cela un décapage utilisant un spot de 200 µm de diamètre, des ions argon et une
te sio de eV o t t is e œu e. L talo age de l appa eil est effe tu su du ) O2 et du
SiO2 dont les vitesses d a asio so t de , nm/s et 0,3 nm/s respectivement. Sur tous les
échantillons deux abrasions de 30 secondes suivies de trois abrasions de 60 secondes et de trois de
120 secondes ont été effectuées. En moyenna t la itesse d a asio à , nm/s, les profondeurs
d a al se h poth ti ues so t de : , , , , , , , et .
Pour tous les échantillons (M, SL, SLA) les spectres du titane (Ti 2p) présentent des pics à
665,08, 459,08 et 453,88 eV lo s de l a al se de la su fa e sa s abrasion (Figure II-7a, b et c). Les
deux premiers, les plus intenses, correspondent respectivement aux bandes Ti 2p1/2 et Ti 2P3/2
att i u es à l tat Ti4+ mettant alors en évidence la présence de TiO2 à la surface de tous ces
échantillons [147]. Le pic moins intense provient de la bande Ti 2p3/2 du titane métallique. Après la
première abrasion, les pics présents à 460,1 et 453,9 eV sont relatifs au doublet Ti 2p du titane
métallique alors que ceux correspondant au TiO2 o t dispa u. Cela i di ue alo s ue l paisseu de la
ou he d o de pou tous les t pes d ha tillo est i f ieu e à aleu h poth ti ue et do
que les traite e ts appli u s e fo t a ie i la o positio hi i ue de l o de p se t e su fa e
ni son épaisseur.
Pour les échantillons sablés (SL) et sablés mordancés (SLA) le scan rapide a mis en évidence la
p se e d alu i iu . Le spe t e à haute solutio de l alu i iu Figure II-7d) laisse apparaitre
un pic compris entre 74,7 et 75,5 eV o espo da t à l alu i e [148]. Cet élément a en effet été
précédemment détecté et provient des particules de sablage enchâssées dans le substrat.
Finalement la surface sablée et mordancée (SLA) contient du fluor et la bande F 1s (Figure
II-7e) aux ale tou s de , eV est p se te jus u à se o des d a asio 36 nm). Cette
bande peut être assimilée à du TiF4 [149] certainement créé pa l tape de o da çage alis e a e
un mélange acide HF/HNO3.
71
Procédé de fabrication industrielle et caractérisations
a) b) Ti
Ti TiO2
TiO2
Te ps d a asio u.a.)
Te ps d a asio u.a.)
d)
c) Ti
TiO2
Te ps d a asio u.a.)
Te ps d a asio u.a.)
e)
72
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Figure II-8 : a Photog aphie d'u e goutte d pos e su u e ale et esu e de l’a gle et Photog aphie d'u e ale sa l e
et mordancée (SLA) sur laquelle 3 gouttes ont été déposées
Tableau II-3 : Mesu e de l'a gle de goutte o te ue ave de l’eau et du SBF pou ha ue t aite e t de su fa e
Traitements de surface
M SL SLA
73
Procédé de fabrication industrielle et caractérisations
+ + 2+ 2+ - - 2- 2-
Ions Na K Mg Ca Cl HCO3 HPO4 SO4
Concentration
142,0 5,0 1,5 2,5 147,0 4,2 1,0 0,5
(mmol/L)
Pou alle plus loi , l e gie de su fa e aussi appel e tension de surface et correspondant
àl e gie essai e pou a oit e la su fa e de l i te fa e de m2 a été quantifiée pour chaque
t pe de su fa e. L uatio d You g et e elatio l a gle de o ta t d u poi t t iple et les
tensions superficielles des trois interfaces : solide/gaz γSV, solide/li uide γSL, li uide/gaz γLV comme
représenté sur la Figure II-9. Il est alo s possi le d i el uatio sui a te :
γ γ γ θ (II.1)
γLV
γSV θ γSL
Figure II-9 : Schéma représentant l'angle de contact entre une goutte liquide et la surface d'un substrat ainsi que les
tensions supe fi ielles solide/vapeu γSV), solide/liquide (γSL) et liquide/vapeur (γLV)
γ γ γ (II.2)
Où est une composante dispersive provenant des interactions de London-Van der Waals et
une composante polaire (non dispersive) due aux contributions des interactions de Keesom, de
Debye et des interactions acide/base.
D ap s le od le d Owens-Wendt, il est possi le d i e [154] :
γ θ γ γ γ γ (II.3)
74
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Les composantes dispersive et polaire pour la phase liquide sont connues alors que celles de
la phase solide so t à d te i e . Il est alo s possi le de les ta li g â e au esu es d a gle de
goutte utilisa t au oi s deu li uides. Da s ot e as ous utilise o s l eau, l th l e gl ol et le
diiodométhane. Les composantes dispersive et polaire de ces liquides sont reportées dans le Tableau
II-5. Les a gles de goutte so t esu s à l aide des diff e ts li uides et su tous les t pes de
su st at. Puis, e o ga isa t l uatio d Owens Wendt il est possible par une résolution graphique
d o te i et . E effet, il est possi le d i e à partir de l uatio II. p de te :
γ θ γ
γ γ (II.4)
γ γ
γ θ γ
(II.5) et (II.6)
γ
γ
Tableau II-5 : Valeurs des différentes composantes des liquides utilisés dans la mesure de l'énergie de surface [155], [156]
75
Procédé de fabrication industrielle et caractérisations
14
Cale usinée (M)
12
Cale sablée (SL)
10
Cale sablée et mordancée (SLA)
8
y = 2,4093x + 5,619
6
R² = 0,8217
4 y = 3,9453x + 6,3767
R² = 0,9254
2
y = 4,5348x + 6,2504
R² = 0,8904
0
0 0,5 1 1,5 2
Figure II-10 : Graphique permettant de calculer l'énergie de surface des substrats usiné (M), sablé (SL) et sablé mordancé
(SLA) d'après le modèle d'Owens Wendt
Tableau II-6 : Valeurs des composantes polaire et dispersive et de l'énergie de surface des substrats usiné (M), sablé (SL)
et sablé mordancé (SLA)
Traitements de surface
M SL SLA
(mN/m) 6±1 16 ± 1 21 ± 2
(mN/m) 32 ± 1 41 ± 1 39 ± 2
(mN/m) 38 ± 2 57 ± 2 60 ± 4
Cette mouillabilité plus importante observée pour les échantillons sablés (SL) et sablés et
mordancés (SLA) peut provenir du changement de la rugosité par rapport aux échantillons usinés (M)
ou ie à ause de la p se e d alu i e e su fa e a au u e aut e diff e e au i eau de la
o positio hi i ue de su fa e a t o se e pa a al se EDX et XP“ pou les t ois t pes
d ha tillo M, SL et SLA. Il est donc difficile de conclure clairement sur la raison menant à une
augmentation de la mouillabilité pour les échantillons sablés (SL) et sablés et mordancés (SLA).
L aug e tatio de ette ouilla ilit se le a oi s t e u poi t positif pou l ost oi t g atio
des implants. De plus, cette dernière ainsi que la rugosité de surface observée présentent des
a a tages lo s de l utilisatio de p o d s de e te e t utilisa t la oie a ueuse o e les
p o d sdi e sio s su essi es ou d le t od positio is e œu e da s e t a ail de th se. E
76
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Afi d a lio e e o e ette ouilla ilit , des essais utilisa t u a o e e t ult a iolet
ont été menés. En effet, comme décrit dans la partie I-6-2, il est possible de nettoyer la surface des
implants en titane grâce à la propriété photocatalytique du TiO2 présent à sa surface et identifié ici
par XPS [157]–[159]. E effet, l effet photo atal ti ue du TiO2 sous rayonnement UV permet de
minéraliser les composés organiques se trouvant en surface et ainsi améliorer la mouillabilité de la
su fa e de l i pla t. Cela s appelle la photo-fonctionnalisation. Pour cela, les cales sont irradiées par
u e la pe UV a a t u e lo gueu d o de de 185 et pe da t u te ps a ia le. L a gle de
goutte alis e a e de l eau ult apu e est e suite apidement mesuré. La Figure II-11 montre
l olutio de la ouilla ilit de su fa e des ha tillo s M, “L et “LA e fo tio du te ps
d ozo atio . Il est possi le d o se e u e ette aug e tatio de elle-ci, traduit par une diminution
de l a gle de o ta t, pou tous les t pes d ha tillo s et l appa itio d u palie ap s i utes
d e positio . E effet, l a gle de goutte di i ue d e i o % pou u e ale M, de % pou u e
cale SL et de 26 % pour une cale SLA ap s i utes d e positio . Ce t aite e t e alo s à u e
augmentation de la mouillabilité ayant les avantages décrits précédemment dans le cas de notre
étude utilisant des procédés en voie aqueuse.
90
80
70
Angle de contact ( )
60
50
40
Cale usinée (M)
Cale sablée (SL)
30
Cale sablée et mordancée (SLA)
20
10
0
0 5 10 15 20
Te ps d e positio au UV i
Figure II-11 : Graphique représentant l'évolution de la mouillabilité de surface en fonction du temps d'exposition à la
lumière UV
77
Procédé de fabrication industrielle et caractérisations
Pour conclure cette étude, il a été observé que la rugosité ainsi que la mouillabilité
augmentaient lors des différents traitements de surface appliqués en milieu industriel. Cela est un
poi t positif pou l ost oi t g atio des i pla ts. Il faut gale e t ote ue la ouilla ilit peut
être améliorée via une exposition de la surface à un rayonnement ultraviolet. De plus, la présence de
pa ti ules d alu i e e hâss es da s le su st at de titane a été mise en lumière. Il a été démontré
que la germination des phosphates de al iu su l alu i e est t s li it e pa appo t à elle su le
tita e, à ause d u e au aise affi it des ions calcium et phosphate avec ce matériau [160]. Ces
derniers points constituent la principale problématique de notre étude concernant la préparation de
la surface des substrats en titane en vue de déposer un revêtement de phosphate de calcium par
oie a ueuse. Il ous faut alo s t ou e u o e d li i e au a i u es pa ti ules d alu i e
enchâssées et les essais menés dans ce but seront décrits par la suite.
Etape 1 : Des images ayant une taille de 1026 × 836 pixels et une résolution de 205 dpp (point par
pouce) ont été réalisées par MEB en mode électrons rétrodiffusés (Figure II-12a) en utilisant des
paramètres identiques à savoir le grossissement, la luminosité, le contraste, une tension
da l atio de keV et u ou a t de so de de pA. A ote ue le g ossisse e t de l i age
doit tout de e t e adapt au o e d o jets p se ts. E effet, plus la su fa e o p e d des
pa ti ules d alu i e plus le g ossisse e t au MEB est i po ta t alo s ue pou u e su fa e
a e peu d alu i e u g ossisse e t à est alis .
Etape 2 : Le logiciel ImageJ a ensuite été utilisé afin de réaliser un seuillage manuel et une
binarisation (Figure II-12b).
Etape 3 : Une mesure automatique du pourcentage de la surface « noire » par rapport à la surface
totale est alis e pa le logi iel. Il faut ote u u t a ail p li i ai e statisti ue a t effe tu afi
d i di ue u e o ditio d e lusio au logi iel a la ugosit des ha tillo s peut i te f e a e la
mesure à cause du bruit résiduel créé par celle-ci (Figure II-12b). Une limite de 25 pixels a été fixée
78
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
afi de e pas a te les g ai s d alu i e les plus petits ais de s aff a hi de e uit (Figure
II-12c).
a) b)
c)
Figure II-12 : Images obtenues à différentes étapes du traitement de l'image pour la quantification de l'alumine
enchâssée à la surface du substrat en titane. a) micrographies MEB en électrons rétrodiffusés ; b) image après
binarisation et c) masque obtenu des surfaces réellement prises en compte pour le calcul du rapport surface
noire/surface totale
Un échantillon a été sablé avec la sableuse industrielle utilisée dans cette étude suivant des
paramètres extrêmes, à savoir 5 bars pendant 40 secondes, puis mordancée. Grâce à la méthode
d a al se d i ages d ite p de e t, la p opo tio su fa i ue d alu i e e hâss e a été
mesurée à 47 ± 3 %. Ce tau d e hâsse e t étant élevé dans ces conditions, des études seront
menées afin de limiter celui-ci, tout en conservant une rugosité de surface optimale.
Nous avons réalisé une étude des paramètres de sablage tels que la pression et le temps en
ue d a al se leu i flue e sur la rugosité obtenue. Comme décrit dans la partie I-3-1, une rugosité
moyenne arithmétique comprise entre 1 et 2 µ fa o ise l ost oi t g atio et est la aiso pou
la uelle ous fa o ise o s l o te tio d u e ugosit dans cette gamme pour les implants étudiés.
79
Etude des paramètres de sablage
Des cales ont alors été sablées durant des temps (10, 15, 20, 25, 30, 35, 40 s) et des pressions
(2 ; 2,25 ; 2,5 ; 2,75 ; 3 ; 3,25 ; 3,5 ; 3,75 ; 4 ; 4,25 ; 4,5 ; 4,75 ; 5 bars) variables.
Les paramètres de rugosité ont été mesurés par microscopie interférométrique comme
p de e t d it. “eule la ugosit o e e a ith ti ue “a , l aplatisse e t “ku et
l as t ie “sk de la su fa e se o t p se t s i i. E effet, la ugosit o e e uad ati ue “
ainsi que la hauteur maximale entre pic et vallée (Sz) évoluent de la même manière que la rugosité
moyenne arithmétique (Sa).
Da s u p e ie te ps, il est possi le d o se e ue plus la p essio aug e te, plus la
rugosité augmente. Cela est représenté par la droite de régression linéaire sur la Figure II-13a tracée
pou u te ps de sa lage de se o des. Cela pa ait logi ue a les pa ti ules d alu i e a i a t
sur la surface du titane auront une énergie cinétique plus importante et pourront alors déformer la
surface et enlever davantage de titane afin de créer une rugosité plus importante. De plus,
l aplatisse e t “ku est gale e t sup ieu à pou toutes les o ditio s e si les aleu s
tendent à se rapprocher de 3 (Figure II-13b). Ce résultat a précédemment été observé pour les cales
sablées (SL) et sablées mordancées (SLA) ; traduisant alors la présence de pics affutés et non
arrondis. Aussi, hormis pour un point à 2 ba s, la aleu de l as t ie du p ofil “sk est toujou s
négative (Figure II-13c). Ce résultat est également semblable à celui obtenu pour les cales sablées
(SL) et sablées et mordancées (SLA) et reflète une surface comprenant des pores ou des rayures. Il
faut ote uu a t-type important est obtenu pour les valeurs de Ssk et Sku pour la surface
sablée obtenue avec la pression la plus faible (2 bars). Ceci peut provenir du fait que la régulation à
pression basse ta t plus diffi ile, la de sit de pa ti ules a i a t su l ha tillo est pas toujou s
constante impliquant alors une variabilité de la rugosité. La pression de sablage ne semble donc pas
a oi d i flue e ho is su la ugosit a ith ti ue o e e qui augmente en même temps que
celle-ci et qui, avec les paramètres choisis, est toujours comprise entre 1 et 2 µm conformément au
ahie des ha ges. Cepe da t l utilisatio de p essio de sa lage i po ta te est souhaita le afi
d o te i u e ugosit de surface conforme et répétable qui sera certainement réduite par la suite
lo s de l tape de o da çage. Les p essio s les plus le es e t à u e aleu de ugosit
de i o µm, valeur haute de la gamme désirée. Une pression intermédiaire comprise entre 3 et
4,5 a s, pe etta t d o te i une rugosité comprise entre 1,5 et 2 µm en fonction du temps de
sablage, est alors utilisée pou la suite de l tude.
80
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
1,50 20 sec
1,30 30 sec
1,10
40 sec
0,90
Linear (20 sec)
0,70
0,50
1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5
Pression (bar)
20 sec
5,00
30 sec
4,50
40 sec
4,00
Linear (20 sec)
3,50
3,00
1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5
Pression (bar)
0,30
0,20
10 sec
0,10
20 sec
Ssk
0,00
1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 30 sec
-0,10 40 sec
-0,20 Linear (20 sec)
-0,30
-0,40
Pression (bar)
Figure II-13 : Courbes représentant l'évolution des paramètres de rugosité en fonction de la pression appliquée lors du
sablage : a) Evolution de la rugosité moyenne arithmétique (Sa) ; Evolutio de l’aplatisse e t du p ofil Sku et
Evolutio de l’as t ie du p ofil Ssk
81
Etude des paramètres de sablage
E suite l effet du te ps de sablage, compris entre 5 et 55 s, sur la rugosité pour une pression
fixée dans la gamme 3 – 4,5 bars a été analysé.
Il est possi le d o se e su la Figure II-14 que cette rugosité a tendance à augmenter avec
le te ps jus u à attei d e µm pour des temps de sablage supérieurs à 30 secondes. Cette rugosité
se le passe tout de e pa des a i a et i i a sous la fo edu le. E effet, la ugosit
obtenue après 30 secondes de sablage est inférieure à celle observée par un sablage plus court.
Celle-ci augmente à nouveau par la suite pour diminuer une nouvelle fois à 55 secondes. Il est en
effet possi le d i agi e u u te ps opti al peut t e o te u a le te ps de sa lage peut i flue
sur la création et la destruction de la rugosité. Au début du sablage la surface est lisse et plus le
temps avance plus la rugosité va être créée en entaillant le titane ce qui va conduire à une surface
avec des pics. Ces pics peuvent ensuite être endommagés et lissés par un temps de sablage plus long.
Ce i pou ait pe ett e d e pli ue ette allu e li ue o te ue su la ou e ep se ta t
l olutio de la ugosit o e e a ith ti ue. Il faut gale e t ote ue pou toutes les aut es
pressions (2 – 5 bars), ce même phénomène a été observé.
Les écart-t pes asso i s au aleu s de l as t ie “sk et de l aplatisse e t “ku de la
su fa e e pe ette t pas de o o o e la p se e d u le Figure II-14b et c). Cependant, on
retrouve les résultats précédents. En effet, Sku est toujours supérieur à 3 et tend à décroitre. Ceci
t aduit u la gisse e t de la dist i utio des hauteu s o fi a t l h poth se u u te ps lo g de
sablage semble arrondir les pics précédemment créés. Ssk, quant à lui, est toujours négatif et traduit
une surface comportant des pores. Pour les temps de 15 et 50 secondes, la valeur de Ssk se
rapproche de 0 traduisant une quasi-symétrie dans la distribution des hauteurs.
Afi d opti ise le te ps de sablage il semble logique de se positionner sur le premier
plateau de rugosité obtenu entre 10 et 30 secondes de sablage. De plus, des temps plus longs de
sablage conduisent à des rugosités plus élevées ( 2 µm) représentant la limite haute de notre cible
à atteindre.
82
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
2,00
1,80
Ra (µm)
1,60
1,40
1,20
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Temps (sec)
4,00
3,80
3,60
3,40
3,20
3,00
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Temps (sec)
-0,25
-0,30
-0,35
-0,40
-0,45
-0,50
Temps (sec)
Figure II-14 : Courbes représentant l'évolution des paramètres de rugosité en fonction du temps de sablage pour une
pression fixée
83
Etude des paramètres de sablage
Pour conclure cette étude, la pression semble être le paramètre influençant le plus la
rugosité finalement obtenue. Les échantillons utilisés dans la suite de ce travail seront donc sablés
suivant des paramètres optimaux, compris entre 3 et 4,5 bars pour la pression et 10 et 30 secondes
pour le temps. Les valeurs précises ne seront pas citées afin de préserver la confidentialité.
Avec ces paramètres, une surface présentant une rugosité moyenne arithmétique comprise
entre 1,5 et 2 µm et ayant un Ssk inférieur à 0 et un Sku supérieur à 3 est obtenue.
Après avoir fixé les paramètres de sablage, nous nous sommes intéressés au problème
d e hâsse e t de l alu i e da s le su st at e tita e p de e t is e ide e.
84
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Tableau II-7 : Evolution de la rugosité moyenne arithmétique Ra (en µm) en fonction de la granulométrie de corindon
er ième
utilisé et du mode de sablage (simple - 1 tableau ou double - 2 tableau) à différentes pressions
Pression (bar)
2 4
Granulométrie
Pression (bar)
4 puis 4 2 puis 4
Granulométrie
Figure II-15 : Micrographie MEB réalisée en mode électrons rétrodiffusés d'une surface sablée avec du corindon F54 à 2
bars puis F100 à 4 bars où les particules de corindon enchâssées correspondent aux tâches sombres
85
Mis au poi t d u p oto ole de o da çage
Finalement, un p oto ole d attaque acide a été développé. Le hoi des a ides s est po t su
l a ide su lfu i ue H2SO4 et l a ide hlo h d i ue HCl . Da s u p e ie te ps des essais se o t
menés avec chaque acide séparément. Par la suite, des mélanges de ces derniers a e de l eau se o t
utilisés comme solution de mordançage car ce type de mélange est largement décrit dans la
littérature [162], [163]. De plus, ela ite l utilisatio de l a ide fluo h d i ue HF) nécessitant des
conditions de manipulation réglementées en laboratoire comme en milieu industriel. Différents
essais o t alo s t e s a e des o e t atio s, te ps d i e sio et te p atu es de ai
variables.
86
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Sonde de
température externe
Sondes température
Béchers
Eau
Solution acide
Echantillons
Support
Figure II-16 : Schéma du montage permettant de réaliser les attaques acides des substrats en titane (mordançage)
Les essais qui vont suivre ont été réalisés dans un premier temps sur des cales et implants
afi de hoisi les o ditio s opti ales a a t d t e t a sposées sur pions.
Des essais préliminaires ont été réalisés à température ambiante durant 5, 10, 20, 30 et 60
i utes e utilisa t soit de l a ide hlo h d i ue HCl % Normapur VWR soit de l a ide sulfu i ue
(H2SO4 98% Merck . Il est alo s possi le d o se e au MEB u ap s ou i utes d atta ue à
l a ide sulfu i ue Figure II-17a et b), la surface est semblable à celle initiale sablée uniquement.
L a ide sulfu i ue seul e se le do pas atta ue les hantillons à température ambiante même
pou u e du e de t aite e t lo gue. La su fa e sa l e puis atta u e à l a ide hlo h d i ue e
o t e, ua t à elle, au u sig e d atta ue ap s i utes d i e sio Figure II-17c) mais
l atta ue o e e à pa ti de i utes, te ps au out du uel des po es appa aisse t Figure
II-17d). Elle est très marquée après 1 heure de traitement (Figure II-17e). Il faut noter que les
ha tillo s plo g s da s l a ide hlo h d i ue esso te t plus fo s à l œil u ue les ha tillo s
sa l s ou eu plo g s da s l a ide sulfu i ue.
87
Mis au poi t d u p oto ole de o da çage
Figure II-17 : Micrographies MEB d'une surface sablée attaquée avec : a) H2SO4 durant 5 min; b) H2SO4 durant 60 min; c)
HCl durant 5 min; d) HCl durant 30 min et e) HCl durant 60 min
88
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Figure II-18 : Micrographies MEB d'une surface sablée attaquée avec le mélange acide H2SO4:HCl:H2O en proportion 2:2:1
(%v) durant 60 minutes à température ambiante : a) en électrons secondaires montrant la microstructure de la surface et
e le t o s t odiffus s d o t a t la p se e d’alu i e zo es so es da s le tita e zo es lai es
89
Mis au poi t d u p oto ole de o da çage
Figure II-19 : Micrographies MEB d'une surface sablée attaquée avec le mélange acide H2SO4:HCl:H2O en proportion 2:2:1
(%v) à 80 °C pendant : a) 1 min; b) 5 min; c) 10 min: d) 20 min; e) 30 min
Suite à ces essais préliminaires et afin de pouvoir choisir la ou les meilleures conditions
d atta ue a ide, les it es sui a ts o t t ta lis :
1) La surface doit être suffisamment attaquée en comparaison à une surface uniquement
sablée (Figure II-20a et e doit pas l t e t op au is ue de supp i e la ugosit e pa le sa lage
(Figure II-20b). Ce critère est établi sur la base des seules observations au MEB.
90
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Figure II-20 : Micrographies MEB a) d'une surface de référence sablée uniquement (SL) et b) d'une surface lisse due à une
attaque acide trop importante
Il faut noter que les échantillons obtenus suite à une étape de sablage et de mordançage
avec le mélange H2SO4:HCl:H2O en proportion 2:2:1 (%v) sont foncés. Ce changement de couleur par
appo t à la ga e sta da d o e ialis e pa l i dust iel ta t pas souhait , u la ge acide
utilisa t u e p opo tio plus fai le d a ide hlo h d i ue, p su espo sa le de
l asso isse e t des ha tillo s d ap s les tudes p li i ai es, a t alis . U la ge
H2SO4:HCl:H2O en proportion 3:1:1 (%v) a alors été préparé. Par la suite, une étude complète a été
e ea e es deu la ges pou des te p atu es , et °C et des te ps d i e sio s
(1, 3, 5, 10, 15 et 20 minutes) variables.
Pour revenir à nos critères de choix des attaques acides optimales, la première étape a été
l o se atio des su fa es atta u es au MEB. Le Tableau II-8 résume les résultats obtenus. En bleu
sont présentés les paramètres pour lesquels les surfaces ne sont pas ou très peu attaquées. Les cases
vertes correspondent aux surfaces qui sont attaquées comme souhaité. Enfin, les surfaces trop
attaquées et donc lisses sont identifiées par les cases rouges.
91
Mis au poi t d u protocole de mordançage
Tableau II-8 : Résumé des observations réalisées sur les différentes combinaisons temps-température et mélange aqueux
d'acides H2SO4:HCl:H2O (2:2:1 et 3:1:1). En bleu : les paramètres pour lesquels les surfaces ne sont pas ou très peu
attaquées ; en vert : les surfaces qui sont attaquées comme souhaité ; en rouge : les surfaces trop attaquées qui sont
donc lisses
T (°C)
40 60 80
Temps (min)
10
15
20
Ensuite, le second critère est la présence de particules résiduelles de corindon. La Figure II-21
illustre une attaque acide réalisée avec le mélange H2SO4:HCl:H2O en proportion 3:1:1 (%v). Il est
possi le d o se e su les i og aphies alisées en mode électrons secondaires, que plus le temps
di e sio da s le ai d a ide est lo g, plus la surface est attaquée (Figure II-21a, c et e). Il est
également possible de voir sur les images prises en électrons rétrodiffusés que parallèlement, la
ua tit de o i do e oi e ou a t la su fa e de l ha tillo di i ue Figure II-21b, d et f).
Cela ie t du fait ue l a ide atta ue p f e tielle e t le tita e libérant ainsi les particules
d alu i e e hâss es ui, pa u passage da s u ai à ult aso s, so t d ta h es du su st at et
li i es. L a al se d i ages p de e td ite pe et alo s de ua tifie le pou e tage de la
su fa e totale de l ha tillon recouverte par le corindon pour les différentes conditions retenues
précédemment (cases vertes). Ces résultats sont présentés dans le Tableau II-9. Il faut alors noter
que les conditions menant à une faible propo tio de pa ti ules d alu i e e hâss es oi s de
% de la surface recouverte) sont les suivantes :
- Mélange H2SO4:HCl:H2O en proportion 2 :2 :1 (%v) :
o 80 °C ; 3 et 5 minutes
- Mélange H2SO4:HCl:H2O en proportion 3 :1 :1 (%v) :
o 40 °C ; 20 minutes
o 60 °C ; 10 et 15 minutes
o 80 °C ; 3 minutes.
92
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Figure II-21 : Micrographies MEB (a, c et e observation en mode électrons secondaires et b, d et f observation en mode
électrons rétrodiffusés) d'une attaque acide réalisée avec le mélange H2SO4:HCl:H2O en proportion 3:1:1 (%v) après : a) et
b) 10 minutes; c) et d) 15 minutes; e) et f) 20 minutes
93
Ca a t isatio des su fa es sa l es et o da es d i t t
Tableau II-9 : Proportion de la surface recouverte par les particules résiduelles de corindon (en %) après les différentes
o ditio s d’atta ue a ide
T (°C)
Temps 40 60 80
(min)
Co positio du la ge d’a ides
2 :2 :1 3 :1 :1 2 :2 :1 3 :1 :1 2 :2 :1 3 :1 :1
(%vol)
1 - - - - - -
3 - - - - 7±3 5±1
5 - - 37 ± 4 25 ± 7 6±4 -
10 - 45 ± 7 23 ± 4 8±1 - -
15 - 16 ± 5 - 2±1 - -
20 61 ± 3 3±2 - - - -
Les deux protocoles d atta ue a ide hoisis p de e to t t tudi s plus e d tail afi
d ta li u hoi fi al. Le la ge H2SO4:HCl:H2O en proportion 2 :2 :1 (%v) réalisé à 80 °C durant 5
minutes sera nommé SLA 221 (Figure II-22 a et c) alors que le second, en proportion 3 :1 :1 (%v) à
40 °C pendant 20 minutes, sera désigné comme SLA 311 (Figure II-22 b et d).
94
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
a) b)
20 µm 20 µm
c) d)
200 µm 200 µm
Figure II-22 : Micrographies MEB de la surface SLA 221 observée : a) en mode électrons secondaires et c) en mode
électrons rétrodiffusés ; de la surface 311 observée : b) en mode électrons secondaires et d) en mode électrons
rétrodiffusés
Afin de mettre en évidence l'influence de ces nouvelles attaques acides sur le substrat, des
coupes transversales polies ont été observées au MEB mais aucun changement comme la présence
de fissu e suppos e lo s de f agilisatio pa h d og e a t o se sultats o p se t s i i .
De plus, la dureté a été mesurée sur ces mêmes coupes transversales polies sur deux zones distinctes
de l ha tillo à sa oi e so e t e et à p o i it du o d e i o . Des aleu s si ilai es
de dureté ont été mesurées dans ces zones quel que soit l'état de surface (SLA, SLA 221 et SLA 311).
De plus, la valeur de dureté mesurée, comprise entre 270 et 280 HV, correspond à celle donnée dans
la littérature pour du titane T60 grade 4 qui est de 275 à 285 HV (données CES EduPack 2017). Le fait
que la duret olue pas pe et de do e u e i di atio su l a se e de odifi atio du
matériau en surface ou en profondeur lors des attaques et nous laisse présumer que ces dernières
o t pas d t io les p op i t s a i ues du su st at pa f agilisatio par hydrogène par
exemple.
95
Ca a t isatio des su fa es sa l es et o da es d i t t
Tableau II-10 : Résultats des mesures de dureté Vickers sur des coupes transversales polies des substrats après chaque
type de traitement de surface au centre et proche de la surfa e de l’ ha tillo
Traitements de surface
HV 0,1
SLA SLA 221 SLA 311
La rugosité ainsi que la mouillabilité de ces échantillons ont ensuite été mesurées (Tableau
II-11 . E o pa aiso a e la su fa e de f e e “LA, la aleu de “a pou l ha tillo “LA est
inférieure mais reste la même pour SLA 221. Ceci se traduit aussi par une diminution de Sq et Sz pour
l ha tillo sulta t de l atta ue pa appo t au deu aut es. Ce i pou ait s e pli ue pa le
fait ue l atta ue a ide :1 :1 menée à 40°C pendant 20 minutes attaque davantage le titane que les
deux autres et réduit un peu plus la rugosité créée par le sablage. Néanmoins la valeur de rugosité
arithmétique obtenue (Sa) reste en adéquation avec la gamme du cahier des charges (1-2 µm). Pour
les trois différentes attaques, les valeurs de Ssk et Sku restent négative et supérieure à 3
respectivement. Aucun ha ge e t au i eau de l as t ie et de l aplatisse e t de la su fa e est
alors à noter.
La mouillabilité, quant-à-elle, reste la même pour la référence SLA et la surface SLA 221
compte tenu de la dispersion des mesures. Cependant, il peut être remarqué que pour la surface SLA
, d s u u e goutte est d pos e su elle- i, elle s tale o pl te e t e da t i possi le la
esu e de l a gle de o ta t et t aduisa t u e su fa e t s h d ophile.
Tableau II-11 : Paramètres de rugosité et angles de goutte mesurés après sablage et attaque acide de référence (SLA),
attaque acide H2SO4:HCl:H2O 2 :2 :1 (%v) à 80°C et 5 minutes (SLA 221) et attaque acide H2SO4:HCl:H2O 3 :1 :1 (%v) à 40°C
et 20 minutes (SLA 311)
Traitements de surface
Sz (µm) 22 ± 2 25 ± 6 21 ± 5
96
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
La composition chimique de la surface SLA 311 a alors été investiguée. Elle a premièrement
fait l o jet d u e tude pa diff a tio des a o s X e ode asa t a e u a gle d i ide e de 1 °,
un pas de 0,02 ° et u te ps de o ptage de se o des. Il est possi le d observer sur le
diffractogramme RX présenté sur la Figure II-23 une diminution voire une disparition des pics
caractéristiques du corindon en comparaison avec un échantillon sablé (SL) ; en accord avec les
résultats présentés précédemment par imagerie MEB. De plus, de nouveaux pics sont apparus
à environ 41 ° et 59,4 ° par rapport aux surfaces de référence sablée (SL) ou sablée et mordancée
(SLA). Ceux-ci ont été identifiés comme du TiH2 grâce à la fiche JCPD n° 00-009-0371. La présence de
TiH2 est e effet d ite da s la litt atu e lo s de la a tio e t e le tita e et l a ide sulfu i ue [68],
[72], [101], [165]. La p se e de e o pos i di ue ue l h d og e est p se t da s le su st at et
plus particulièrement à sa surface pouvant mener à la fragilisation par hydrogène du substrat en
titane. Cela indique que des caractérisations plus poussées des propriétés mécaniques du substrat
se aie t essai es afi de ifie ue la te ue a i ue de e de ie est pas d te io e par
les attaques acides.
97
Ca a t isatio des su fa es sa l es et o da es d i t t
Ti
Al2O3
TiH2
U.A.
SLA 311
SL
2θ
Figure II-23 : Diffractogramme RX d'une cale sablée (SL) en noir et d'une cale sablée et attaquée avec le mélange acide
H2SO4:HCl:H2O 3 :1 :1 (%v) à 40°C et 20 minutes (SLA 311) en rouge
Une analyse XPS a ensuite été réalisée suivant le même protocole que celui décrit
précédemment dans la partie II-2. B i e e t, des s a s apides so t alis s su l ha tillo
da s le ut d ide tifie les l e ts présents en surface et de prioriser les analyses. Par la suite,
quatre points ont été analysés avec un spot de 400 µm de diamètre. Ensuite un de ces points a été
hoisi pou l a al se de la hi ie e p ofo deu . Pou ela u d apage utilisa t u spot de 00 µm
de dia t e, des io s a go et u e te sio de eV o t t is e œu e. Deu a asio s de
secondes suivies de trois abrasions de 60 secondes et de trois de 120 secondes ont été effectuées sur
l ha tillo et o espo de t à des p ofo deu s d analyse hypothétiques de : 0, 6, 12, 24, 36, 48, 72,
96 et 120 nm. La Figure II-24 illustre encore une fois la présence de TiO2 grâce aux bandes à 465,08
(Ti 2p1/2) et 459,00 eV (Ti 2p3/2). Cependant, il est possible d o se e u ap s la p e i e a asio ,
ces bandes sont toujours présentes même si la bande Ti 2p3/2 du Ti4+ initialement présente à 459,08
eV commence à se décaler vers les hautes énergies afin de se rapprocher de la bande Ti 2p1/2 du
titane métallique à 460,08 eV. Aussi plus le te ps d a asio aug e te, plus l i te sit de la a de
du Ti 2p3/2 du titane métallique à 454,28 eV augmente alors que celle de la bande du Ti 2p3/2 du Ti4+ à
465,08 eV di i ue. Cela o t e alo s ue la ou he d o de fi ale ent obtenue après ce
mordançage est bien du TiO2. L paisseu de elle-ci est cependant plus importante que celle
o te ue pa les t aite e ts de su fa e alis s pa l e t ep ise et so paisseu est
approximativement comprise entre 24 et 36 . L atta ue acide développée ne modifie donc pas la
o positio hi i ue de la ou he d o de ais so paisseu . Cela peut t e fa o a le ua t à la
sista e à la o osio de l i pla t da s les fluides iologi ues.
98
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Figure II-24 : Spectre XPS Ti 2p d'une surface sablée et attaquée avec le mélange acide H2SO4:HCl:H2O 3 :1 :1 (%v) à 40°C
et 20 minutes (SLA 311)
Finalement la surface SLA 311 comporte une topographie présentant la rugosité due au
sablage ainsi que des i opuits additio els ui pou aie t pa la suite fa o ise l a age
mécanique du revêtement. De plus, la rugosité moyenne arithmétique de cette surface est de 1,46 ±
0,09 µm et donc au milieu de la gamme de rugosité souhaitée (1-2 µm). Cette surface est également
d pou ue d alu i e a oi s de % de la surface totale du substrat est recouverte par des
particules de sablage. La mise en évidence de TiH2 pourrait néanmoins engendrer un problème lié à
la f agilisatio pa l h d og e du su st at e tita e. Cepe da t, au u e fissu e a t o se e et
la du et du at iau a pas t odifi e pa l atta ue. Les p op i t s a i ues du su st at e
devraient donc pas être déteriorées. Des tests supplémentaires pourraient être menés afin de
vérifier la tenue en compression et en torsion des échantillons qui sont les principales sollicitations
mécaniques agissant sur les implants dentaires ainsi que leur résistance à la fatigue. La couche
épaisse de TiO2 e pa l atta ue pou ait t e fi ue pou la te ue e o osio de l i pla t
da s le ilieu iologi ue. Fi ale e t, la ouilla ilit i po ta te de la su fa e peut s e pli ue pa
une rugosité quelque peu différente de celle de la surface SLA de référence ou SLA 221 mais aussi par
un changement de la composition chimique de la surface due à la présence de TiH2 et d u e ou he
plus épaisse de TiO2. Ce i ep se te u a a tage l . D u e pa t, u e eilleu e ost oi t g atio est
o se e pou des su fa es ouilla les. D aut e pa t, ette su fa e p se te un intérêt concret dans
ette tude etta t e œu e des p o d s de e te e t pa oie a ueuse.
99
Vers un procédé industriel
Le ut de l tude d ite i-ap s est d adapte le p oto ole d atta ue a ide d elopp
précédemment qui était réalisé sur une dizai e d ha tillo s pou so appli atio à u e e tai e. La
validation des échantillons attaqués est également abordée.
Dans un premier temps, le montage du bain marie précédemment décrit a dû être adapté
afi de t aite u o e d ha tillo s plus le . Le montage est composé de 2 cristallisoirs
fo a t le ai a ie et d u e pla ue hauffa te pe etta t de gule la te p atu e de l eau du
bain grâce à une sonde. Les échantillons sont également disposés sur un support inerte vis-à-vis du
ai d a ide g â e à leu t ou o g e. “a ha t ue le te ps d atta ue est assez lo g i utes ,
u e agitatio de la solutio se le p f a le afi de l ho og ise e o positio et e
température. Celle-ci est créée grâce à la plaque chauffante et à un barreau aimanté. Pour ce faire,
un anneau en téflon a été usiné permettant de placer en son centre le barreau, libre de tourner, et
au-dessus le support avec les échantillons (Figure II-25).
a) Sonde de température
externe
Sondes température
Cristallisoirs
Eau
Solution acide
Echantillons
Support
Anneau
Agitateur magnétique
b) c)
100
Chapitre II : Préparation de la surface des substrats
Dans un second temps le mélange acide, précédemment réalisé au laboratoire, a été produit
par un sous-t aita t afi d e o te i des ua tit s plus i po ta tes. Cette p pa atio est e effet
longue et demande un équipement adapté à cause de la réaction très exothermique ainsi que le
dégagement gazeux acide se produisant. Le certificat de fabrication se trouve en annexe 248B. Il faut
ote ue les ua tit s d a ide ajoutées par le fabricant ne correspondent pas exactement à celle de
ot e la ge. Le la ge a ide p pa est e effet oi s o e t . Il faut appele uu e
dizai e d ha tillo s o t t atta u s da s L de la ge a ide. Da s le ut de o se er le
atio su fa e atta u e et olu e d a ide utilis à l helle la o atoi e, le plateau de ha tillo s
est immergé dans 1 L du bain acide. De plus, cette quantité permet de recouvrir les échantillons
e lo s ue le plateau est positio su l a eau en téflon (Figure II-25b).
Les échantillons obtenus dans ce système semi-pilote ont été caractérisés après attaque : la
topographie observée au MEB est identique à celle observée précédemment lors du traitement d u
lot de ha tillo s a e le la ge alis au CI‘IMAT. Aussi, u e fai le ua tit d alu i e
enchâssée a été observée (< 10 %).
De plus, la rugosité ainsi que la mouillabilité des échantillons ont été mesurées (Tableau
II-12). Il est alors possible de remarquer que la rugosité moyenne arithmétique (Sa) et la rugosité
o e e uad ati ue “ o te ues a e l a ide du fou isseu et lo s du t aite e t de
échantillons sont légèrement plus élevées que celles des échantillons traités par lot de 10 avec le
mélange acide réalisé au laboratoire. Ceci peut provenir du fait que le mélange acide préparé par le
sous t aita t est oi s o e t et atta ue oi s le tita e do te pas auta t la ugosit
créée pa le sa lage. La aleu de “z o te ue a e l a ide du fou isseu est i f ieu e à elle
esu e pou l a ide p pa au CI‘IMAT ais la diff e e est pas sig ifi ati e. “sk et “ku, este t
quant à eux, supérieur à 3 et négatif respectivement. La rugosité finalement obtenue reste comprise
dans la gamme souhaitée de 1 – 2 µm.
Pour finir, la mouillabilité a été mesurée et, comme précédemment, la surface est trop
h d ophile pou ue l a gle de o ta t e t e le su st at et la goutte d eau soit o se et esuré.
L h d ophili it de su fa e est alo s o se e.
Il est alors possible de conclure que la surface obtenue avec ce nouveau montage et ce
nouveau mélange acide du fournisseur correspond à celle décrite précédemment même si sa
101
Vers un procédé industriel
rugosité est légèrement supérieure. Celui-ci pourra alors être utilisé afin de produire un nombre
d ha tillo s plus le lo s du t a sfe t à l helle i dust ielle.
Tableau II-12 : Paramètres de rugosité et angles de goutte mesurés après sablage et attaque acide de référence (SLA) et
après sablage et attaque acide H2SO4:HCl:H2O 3 : 1: 1 (%v) à 40°C pendant 20 minutes avec un mélange acide produit au
laboratoire (lot de 10) et celui préparé par le sous traitant (lot de 100)
Sz (µm) 22 ± 2 21 ± 3 19 ± 1
Ssk 3,4 ± 0,1 3,4 ± 0,1 3,3 ± 0,3
Sku -0,20 ± 0,08 - 0,13 ± 0,07 - 0,10 ± 0,07
Angle de goutte (°) 39 ± 15 0* 0*
* La gouttelette d'eau s tale o pl te e t su la su fa e e t a a t u fai le a gle de o ta t i possi le à esu e .
Pour la suite de e t a ail et afi d a ueilli les e te e ts de CaP, les su st ats sont dans
un premier temps usinés et sablés par le partenaire industriel. Ils sont par la suite lavés dans des
ai s d eau et d tha ol puis séchés avant que des lots de 100 échantillons soient atta u s à l aide
du mélange acide 3 : 1 : 1 (% v), préparé par le sous-traitant, à 40 °C pendant 20 minutes. Cette
attaque acide est ensuite neutralisée à l aide d u ai de bicarbonate et les échantillons sont à
nouveau rincés et séchés.
102
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa i e sio s su essi es
Chapitre III
Elaboratio d’u revête e t de
phosphate de calcium par immersions
successives
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa i e sio s su essi es
Dans la littérature, les procédés utilisant les immersions successives sur implants en titane
ette t e œu e u p t aite e t à l aide d u e solutio al ali e de NaOH à M [101] ou 10 M
[103]) pendant 24 heures à 60 °C. Ce p t aite e t pe ett ait, d ap s les auteu s, d a lio e la
germination des phosphates de calcium en retenant les ions calcium à la surface du matériau même
lo s du i çage i te diai e afi u ils puisse t agi a e les io s phosphate p se ts da s le
deuxième bain (cf. Chapitre I pour plus de détail).
Le temps de traitement alcalin étant long, nous avons essayé de développer dans notre
tude u p o d d i e sio s su essi es plus apide i lua t pas e p t aite e t da s la
perspective de développer un procédé industrialisable.
105
Mise e pla e du p oto ole d la o atio du e te e t
Des p e ie s essais d i e sio s su essives ont été menés sans ce prétraitement sur les
substrats en titane de type SLA d elopp p de e t. Cepe da t, au u e te e t a
t o se . La o lusio tait la e e i e sa t l o d e des ai s. Le p o d d i e sio s
successives ne sem le pas fo tio e su des i pla ts e tita e sa s le p t aite e t. L h poth se
la plus probable est que sans ce dernier, le rinçage intermédiaire entre les deux bains élimine tous les
io s al iu du p e ie ai . Ce i peut s e pli ue pa le fait u il a au u e a o he hi i ue
entre la surface du titane et les ions calcium contrairement à certaines expériences menées avec
d aut es at iau . E effet, o ed it da s le Chapitre I, des interactions entre les ions calcium
et les g oupe e ts h d o le de la go e de a tha e ou les g oupe e ts sila ol d u gel de sili e
o t t d its pe etta t d e pli ue ette a o he hi i ue des atio s al iu au su st at [95],
[97].
Dans notre étude, il a été décidé de remplacer les étapes de pré-traitement et de rinçage
entre les deux bains par une étape de centrifugation. Celle-ci permettrait de créer un film liquide fin
contenant des ions calcium ou phosphate (en fonction de la nature du premier bain) qui pourront
e suite agi a e les io s du deu i e ai afi d o te i u e te e t de CaP. Cela fait suite à
une étude précédente menée au sein du laboratoire par Jean-Philippe LAFFON (post-doctorant
CIRIMAT – INPT, 2004 - 2008) et par Emmanuelle PICOT (stage master Recherche, Université Paul
“a atie , do t les sultats o t pas t pu li s. Le p o d d i e sio s su essi es odifi
pour notre étude est schématisé à la Figure III-2. Ici, une centrifugeuse Sigma 3-15 (Bioblock
Scientific) a été utilisée.
Figure III-2 : Schéma des différentes étapes du procédé d'immersions successives modifié pour notre étude
Une fois les étapes du procédé mises en place, une identification puis une optimisation des
paramètres influençant les caractéristiques du revêtement sont nécessaires. Ceux-ci sont énumérés
étape par étape sur la Figure III-3.
106
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa i e sio s su essi es
Figure III-3 : Représentation schématique des différentes étapes du procédé d'immersions successives ainsi que des
paramètres de synthèse associés à cha u e d’elles
107
Mise e pla e du p oto ole d la o atio du e te e t
- Bain 1 :
o Bai de phosphate a au u e te e t a ait été formé en commençant par le
calcium
o [P] = 0,5 M afin de travailler avec des concentrations importantes mais en dessous de
la limite de solubilité du phosphate de sodium
o Le bain est placé dans une étuve à 37 °C afi d ite les flu tuatio s de la is osité
de la solution de phosphate avec la température ambiante
o Au u ajuste e t du pH de la solutio a t effe tu pH 12,7)
o U te ps d i e sio de i utes a t hoisi afi de laisse u te ps de o ta t
implant/solution suffisant, pour favoriser des interactions chimiques entre eux. De
plus, u e tape de passage au ai à ult aso s a t ajout e a a t la ise à l tu e
afi d li i e les ulles d ai ui pou ait t e p se tes e t e l i pla t et la
solution de phosphate, ce qui empêcherait un bon contact entre ces derniers.
- Centrifugation : les paramètres de 1500 rpm et 10 min ont été sélectionnés dans le but de
former in fine u e te e t fi et e ou a t l ha tillo .
- Bain 2 :
o Bain de calcium
o [Ca] = 0,5 M afin de travailler avec des concentrations importantes mais en dessous
de la limite de solubilité du chlorure de calcium
o pH ajusté à 10 grâce à une solution de KOH à 0,1 M afin de favoriser la présence
d io s PO43- et do la fo atio d apatite et o de DCPD .
o Ce bain est placé de nouveau da s u e tu e à °C. D u e pa t, ette te p atu e
fa o ise la fo atio d apatite. D aut e pa t, ette te p atu e pe et d o te i
une phase de CaP mieux cristallisée et permettrait une meilleure adhérence du
e te e t au su st at d ap s J.P. LAFFON.
o U te ps d i e sio de ha t hoisi afi de laisse la p ipitatio du CaP se
fai e et pou ait pe ett e l ho og isatio hi i ue au sei du e te e t
(maturation).
- Rinçage : 2 fois 30 secondes sous agitation dans 400 mL puis 1 fois 10 minutes sans agitation
dans 400 L. Tout ela da s de l eau d i alis e. Les temps de lavage ont été optimisés
afin de dissoudre le NaCl ayant cristallisé à la surface des échantillons.
- Séchage : à température ambiante pendant 24 h afin de maintenir une température de
séchage douce.
108
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa i e sio s su essi es
Cependant, durant ce travail de thèse, une étude de répétabilité a montré que ces
pa a t es taie t pas opti is s dans le cas de nos implants. En effet, parfois un revêtement ne
ou a t pas e ti e e t la su fa e tait o se et pa fois au u e te e t tait p se t. Cela
peut s e pli ue pa le fait ue la su fa e du substrat pour notre étude (SLA 311) est très différente
de celle utilisée dans les études précédentes. Pour nous, le point le plus critique du procédé est
l tape de e t ifugatio a elle-ci devrait permettre de déposer un film liquide fin et continu
contenant les ions phosphate qui peuvent ensuite réagir avec les ions calcium. La formation de ce
film fin dépend des paramètres de centrifugation mais aussi de la surface du substrat car celle-ci, en
fonction de sa rugosité et/ou de sa composition chimique, va retenir plus ou moins le liquide et
dtéerminer son état continu ou dispersé. L tape de e t ifugatio est do d te i a te e te es
de potentiel de formation du revêtement. Les paramètres de centrifugation, représentant le principal
verrou technologique à lever, doivent être optimisés à nouveau avec la nouvelle surface mise au
point (SLA 311, cf. Chapitre II).
109
Mise e pla e du p oto ole d la o atio du e te e t
Temps
0 min 5 min 7 min 10 min 20 min 30 min
RPM
0 ● 0%
500 ● % ● % ● % #
700 ● % ● % # #
900 ● % #
1500 # # # #
2000 X X
110
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de calcium par immersions successives
a) b)
200 µm 200 µm
c)
200 µm
Figure III-5 : Mi og aphies MEB d’ : a) un revêtement couvrant sans agglomérats (mode électrons secondaires), b) un
revêtement non-couvrant (mode électrons rétrodiffusés), la surface non recouverte entourée en rouge et c) un
revêtement couvrant avec agglomérats entourés en rouge (mode électrons secondaires)
111
Mise e pla e du p oto ole d la o atio du e te e t
Craquelures
10 µm
Figure III-6 : Mi og aphie MEB d’u ev te e t de CaP o te u pa i e sio s su essives ave le ouple de
paramètres de centrifugation 500 rpm et 5 min
112
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa i e sio s su essi es
Résine epoxy
Revêtement
Titane
Figure III-7 : Micrographie MEB d'une coupe transversale polie d'un implant revêtu par immersions successives (500 rpm
& 5 min) et enrobé dans une résine
113
Mise e pla e du p oto ole d la o atio du e te e t
a)
40 µm
b)
keV
c) d) e)
Figure III-8 : a) Micrographie MEB obtenue sur un échantillon revêtu par le procédé d'immersions successives et analyse
EDX associée : spe t e et ta leau d’a al se l e tai e et a tog aphies l e tai es , d et e
114
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa i e sio s su essi es
Pour conclure, la centrifugation mise en jeu dans ce procédé est une étape cruciale car elle
semble déterminer la formation du revêtement, son épaisseur et son homogénéité. En effet, celle-ci
pe et de g e u e fi e ou he de solutio de phosphate à la su fa e de l i pla t e tita e ui,
une fois immergée dans le bain de cal iu , pe et la fo atio d u e te e t fi de phosphate
de al iu . Da s le ut d o te i u e te e t opti al, la solutio de phosphate doit t e pa tie
de façon homogène en termes d paisseu su toute la su fa e de l i pla t. A ote u u e su fa e
ayant une mouillabilité importante, comme établi dans le Chapitre II, semble être souhaitable pour
une telle étape. La vitesse de rotation ainsi que le temps de centrifugation sont donc des paramètres
critiques à contrôler. La centrifugation ne doit pas conduire à l'élimination du film liquide de solution
de phosphate à ause d u e itesse de otatio t op le e. Elle e doit pas o plus e e à la
recristallisation du sel source de phosphate par séchage, à cause d u te ps de e t ifugatio t op
important, car cela empêcherait la réaction de précipitation avec les ions calcium du second bain. Ces
phénomènes peuvent se produire pour des temps de centrifugation et des vitesses de rotation
le s ui o t pas onduit à la formation d'un revêtement (Tableau III-1). Au contraire, sans
centrifugation, la présence d'agglomérats a été attribuée à l'épaisseur incontrôlée du film de la
solution de phosphate, conduisant à une pr ipitatio d agglo ats de CaP fai le e t li s à la
surface.
Il a do t d o t i i ue la e t ifugatio pe et d o te i u e te e t ou a t pa
le p o d d i e sio s su essi es et do de s aff a hi d u p -traitement alcalin (NaOH) ainsi
ue d u la age i te diai e e t e les ai s g ale e t d its da s la litt atu e.
De plus, u p oto ole de la age a t ta li afi d ite la fo atio de istau de NaCl o
désirés provenant des sels de phosphate et de calcium utilisés dans cette étude. Aussi, ce lavage a
t opti is da s le ut de li ite le te ps d i e sio de l ha tillo e tu da s u e solutio
aqueuse afin de prévenir son évolution ou sa dissolution.
Figure III-9 : Etapes et conditions du procédé d'immersions successives établies pour notre étude après optimisation
115
Analyses chimique et structurale
116
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa i e sio s su essi es
obtenus étaient similaires. La détection des phases de phosphate de calcium présentes doit donc
être confirmée en utilisant des techniques complémentaires.
Ti
Al2O3
TiH2
DCPD
U.A.
OCP
ns-HAP
Echantillon
revêtu
2θ
Figure III-10 : Diffractogrammes RX des composés CaP de référence (ns-HAP, DCPD, OCP) et de l'échantillon revêtu par
immersions successives
Afi de pou sui e l tude, la spe t os opie FTI‘ e ode AT‘ a t p f e a elle permet
d a al se le e te e t di e te e t su le su st at. De plus, il au ait t t s diffi ile d utilise le
ode t a s issio a les e te e ts so t t s fi s; g atte la su fa e au ait pas pe is de
recueillir une quantité suffisante de poudre pour réaliser une pastille avec du KBr.
Les spectres FTIR-ATR des trois phases de phosphate de calcium de référence (ns-HAP, DCPD
et OCP) et de l'échantillon revêtu sont représentés sur la Figure III-11.
D u e pa t, l'absence des bandes les plus intenses du DCPD correspondant aux modes de
i atio 3 PO4 à 1132, 1070-1060 et 984 cm-1 et d'une moins intense correspondant au mode de
i atio 4 PO4 à 525 cm-1 conforte l'hypothèse de l'absence de cette phase dans le revêtement.
D aut e pa t, le spe t e de l' ha tillon revêtu de CaP est similaire à celui de la ns-HAP de
référence en raison de l'épaulement entre 1050 et 1150 cm-1 3 PO4), ainsi que des deux bandes à
560 et 601 cm -1
4 PO4 . Cepe da t es deu de i es pou aie t gale e t t e att i u es à l OCP.
Il est, encore une fois, difficile de conclure sur l'identification des phases de phosphate de calcium
constituant le revêtement. Même si la présence de ns-HAP semble évidente, l'OCP pourrait
également être présent dans le revêtement. En effet, il est difficile de distinguer ces deux phases de
phosphate de calcium car les structures chimiques de la ns-HAP et de l'OCP conduisent à des spectres
proches. La résolution du spectre de l'échantillon revêtu est faible. Il semble en effet difficile d'avoir
un bon contact entre le cristal de diamant du dispositif ATR et la surface de l'échantillon. La faible
épaisseur du revêtement, sa faible cristallinité et la rugosité du substrat sont des facteurs limitants
pour une caractérisation approfondie des échantillons revêtus de CaP en mode ATR.
117
Analyses chimique et structurale
a)
DCPD
Absorbance (U.A.)
OCP
ns-HAP
Echantillon revêtu
b)
DCPD
Absorbance (U.A.)
OCP
ns-HAP
Echantillon revêtu
Figure III-11 : Spectres FTIR-ATR des phosphates de calcium de référence (ns-HAP, DCPD et OCP) et de l'échantillon revêtu
-1 -1
: a) domaine spectral complet (4000-400 cm ) et b) domaine spectral de 1300 à 450 cm
Il est possible de noter sur la Figure III-12b que la position de la bande relative au mode de
i atio 1 des PO4 pour le DCPD en spectroscopie Raman, observée sur le composé de référence à
986 cm-1, est a se te su le spe t e de l ha tillo e tu. “o a se e e lut la p se e de DCPD,
ce qui confirme les résultats obtenus par spectroscopie FTIR et DRX.
E suite, u e a de i te se appa ait su le spe t e ‘a a de l ha tillo evêtu à environ
962 cm-1 (Figure III-12 . Cette a de est a a t isti ue du ode de i atio 1 des PO4 de la ns –
HAP observée à 961 cm-1. Cepe da t la positio des pi s att i u s à l OCP so t p o hes et
966 cm-1) et ces deux pics pourrait être représentés par un seul pour un CaP mal cristallisé ou un
spectre peu résolu. Il est alors difficile de discriminer clairement les composés ns-HAP et OCP car ces
phases ont des structures étroitement apparentées. Néanmoins en nous intéressant aux bandes
moins intenses correspondant aux modes de vibration v2 et v4 de l OCP et de la s-HAP (Figure
118
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu par immersions successives
b) c)
Figure III-12 : Spectres Raman (normalisés) des phosphates de calcium de référence (ns-HAP, DCPD et OCP) et de
-1 -1
l'échantillon revêtu sur différents domaines spectraux : a) de 300 à 700 cm ; b) de 850 à 1050 cm et c) de 3100 à 3750
-1
cm
119
Analyses chimique et structurale
Tableau III-2 : Récapitulatif des pics observés en DRX et bandes en spectroscopies FTIR et Raman sur l'échantillon revêtu
ainsi que leur indexation par rapport aux composés de référence (DCPD, OCP, ns-HAP). Sources pou l’i de atio : fiches
JCPD 01-072-0713 (DCPD), JCPD 00-026-1056 (OCP) et JCPD 00-046-0905 (ns-HAP) ainsi que [166]–[169]
Observé sur
DCPD OCP ns-HAP Identification
l’ ha tillo
31,3 (f-) 31,1 (mf+) 31,7 (tf+)
(d21-1) (d251) (d211)
32,0 (f-) 31,5 (f+) 32,2 (mf+)
(d002) (d260) (d112)
33,6 (f-) 31,7 (f+) 32,8 (f+)
(d051) (d2-41) (d300)
DRX Large pic 31 – 33 °
32,2 (mf+)
(d-1-42)
32,6 (f+)
(d331)
33 (mf+)
(d042)
1121 (f+)
1103 (f+)
1100 (ep.) 1100 (ep.)
1077 (f+)
1050 (tf+) - 1050 (tf+) 1 PO4
1055 (f+)
FTIR 1037 (tf+)
1023 (tf+)
601 (f+) 601 (f+) 601 (f+) P-OH des
2-
560 (f+) 560 (f+) 560 (f+) HPO4
409 (mf+)
428 (f+) 428 (f+)
- 427 (f+) 2 PO4
444 (mf+) 445 (mf+)
451 (mf+)
580 (ep.) 577 (ep.) 580 (ep.)
Raman 590 (mf+) - 591 (mf+) 591 (mf+) 4 PO4
606 (mf-) 609 (mf+) 608 (mf-)
966 (f+)
962 (tf+) - 961 (tf+) 1 PO4
959 (tf+)
3571 (f-) 3571 (f-) OH
f- : faible ; mf- : moyennement faible ; mf+ : moyennement forte ; f+ : forte ; tf+ : très très forte ; ep. : épaulement
120
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa i e sio s su essi es
Afin de confirmer notre hypothèse selon laquelle le revêtement est composé de ns-HAP, le
rapport Ca/P a été calculé après dosage de ces éléments par spectrométrie à plasma à couplage
inductif ICP . Pou ela t ois ha tillo s so t i e g s s pa e t da s L d a ide it i ue %
pendant 15 minutes et placés aux ultrasons afin de dissoudre le revêtement de CaP à leur surface. Ils
sont ensuite immergés une deuxième fois dans ce même acide et placés 5 minutes dans un bain à
ultrasons afin de récupérer tous les ions pouvant être présent à la surface de l ha tillo . Ces
solutio s a ides so t e suite up es afi d t e dos es. Le appo t Ca/P fi ale e t o te u e
moyennant sur 3 échantillons est de 1,55 ± 0,09. Ce rapport étant compris entre 1,33 et 1,66, il
o espo d à elui d u e apatite o stœ hiométrique déficiente en calcium (ns-HAP) équivalente à
une apatite biomimétique d u os jeu e peu a o at . Ce résultat corrobore alors les analyses
structurales précédentes.
Enfin, pour aller plus loin, une analyse XPS a été menée dans les mêmes conditions que celles
décrites dans le Chapitre II. Brièvement des spectres sont réalisés à différentes profondeurs par
a asio s su essi es de l ha tillo pa fais eau d io s a go . Cette esu e pou ait ous
permett e d ide tifie u e ou elle fois la phase de CaP o posa t le e te e t ai si u u e
possible liaison chimique entre le substrat en titane et le revêtement de CaP.
Tout d a o d le spe t e Ti p du tita e laisse appa ait e, d s le p e ie spe t e 'est-à-dire
sans abrasion, des pics à 665,08 et 459,08 eV traduisant encore une fois la présence de TiO2 (Figure
III-13a). Cela montre que le revêtement ne couvre pas entièrement le substrat de titane et confirme
la prése e de a uelu es o e o se es au MEB. L olutio des spe t es pe da t l a asio
indique, dès la première abrasion (profondeur hypothétique de 6 , a e l appa itio d u pi
à 453,88 eV la coexistence de TiO2 et de titane métallique. Ensuite, plus l ha tillo est a al s e
p ofo deu et plus la phase talli ue du tita e l e po te su la phase d o de e ui est o fo e
aux observations précédemment faites dans le Chapitre II.
Puis, il est possible de calculer le rapport Ca/P après chaque abrasion. Il faut alors noter que
e appo t est sta le juste ap s la p e i e a asio ui pe et l li i atio de la pollutio de
surface, indiquant alors que la phase de CaP formée ne varie pas dans la profondeur du revêtement.
Le rapport Ca/P, o e su toute l paisseu a as e, donne un résultat de 1,91 ± 0,12. Ce résultat
est différent de celui donné par spéctrométrie ICP. L XP“ pe et en effet ici une analyse semi-
quantitative conduisant à des valeurs de rapport Ca/P que l o peut o pa e e t e elles ais ui e
peuvent pas être considérées comme valeurs absolues/réelles du phosphate de calcium étudié
comme le montrent d aut es auteu s [170], [171].
Ensuite, le spectre Ca2p (Figure III-13a) présente un pic entre 347,7 et 347,9 eV pouvant
correspondre au Ca2p3/2 de différents phosphates de calcium à savoir TCP, HAP, ACP, OCP et DCPD
121
Caractérisations topographiques de la surface
[148], [170]. Il en est de même pour le pic présent entre 133,5 et 134,1 eV sur le spectre P2p (Figure
III-13 b). Ces résultats indiquent que le revêtement est bien sous une forme de phosphate de calcium
o ep de e td o t ais e pe et pas d e do e la nature exacte. Cependant un
point i t essa t à ote est l appa itio d u e a de su le spe t e P p à , eV ui oit au fu et
à esu e du te ps d a asio i.e. du i eau de la p ofo deu de l ha tillo a al s . Ce pi
rapporté par Myers et al. à 128,4 eV [172] et par Baunack et al. à 128,7 ± 0,2 eV est assimilé à une
liaison Ti-P [173]. Deux hypothèses peuvent alors être formulées : la première consisterait en une
liaison chimique entre le substrat et le revêtement et la deuxième reposerait sur un artefact lié à la
mesure. Cela sera discuté plus en détail dans la partie III-5.
a) Ti b) Ca 2p3/2
TiO2
Ca 2p1/2
Te ps d a asio u.a.)
Te ps d a asio u.a.)
c) P 2p
Te ps d a asio u.a.)
Ti-P
Figure III-13 : Spectres XPS réalisés sur le revêtement élaboré par immersions successives après différents temps
d'abrasion de : a) Ti2p b) Ca2p et c) P2p
122
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa i e sio s su essi es
Tableau III-3 : Paramètres de rugosité obtenus par profilomètre mécanique sur un substrat non revêtu et revêtu par
immersions successives
123
Etude de l adh e e e te e t/su st at
Une adhérence suffisante du revêtement au substrat est une propriété clé afin que ce
e te e t e se d la i e pas lo s de l i pla tatio et joue i t g ale e t so ôle ap s l a te
hi u gi al. Plusieu s thodes o t t e isag es pou esu e l adh e e du e te e t. U test
de micro-traction in situ dans un MEB a par exemple été envisagé pour visualiser les phénomènes de
d la i atio . Cepe da t, la g o t ie des p ou ettes essai es pou effe tue e test tait pas
compatible avec le procédé de revêtement. Un essai de scratch test a également été mis en place,
ais a pas donné de résultats concluants.
Finalement, un test de vissage / dévissage a été réalisé. Celui-ci consiste à imiter une
procédure d'implantation dans une mâchoire artificielle constituée de polymère fournie par le
partenaire industriel et fabriquée par le laboratoire de prothèse GF Dental (Italie) (Figure III-14). En
effet, cette dernière est percée et taraudée en fonction de la longueur et du diamètre de l'implant
puis l i pla t est i s . Ces a tio s so t alisées suivant les mêmes couples de vissage et vitesses
de rotation (Figure III-15) et e utilisa t les es outils ue les p ati ie s lo s de la pause d u
i pla t de tai e. L i pla t, une fois vissé, est laissé quelques heures dans la mâchoire puis retiré.
L' ha tillo est e suite etto à l ai o pi afi d li i e au ieu les pa ti ules siduelles
provenant de la mâchoire artificielle. Enfin, la surface de l'implant est observée au MEB afin de
constater l e do age e t ou o du e te e t.
124
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu par immersions successives
l a al se pa EDX, elles-ci ne contiennent ni phosphore, ni titane. Ces particules sont des débris de la
mâchoire artificielle (résine polymère) qui sont restés collés à l'implant. Le haut du filetage étant
entièrement recouvert par la résine de la mâchoire artificielle (Figure III-16b), cela rend impossible
l'observation du revêtement. Néanmoins, nous pouvons supposer que le revêtement est toujours
présent en dessous de cette couche de résine. Le fait ue la si e este oll e à l i pla t pou ait
s e pli ue pa u hauffe e t à l'i te fa e i pla t / â hoi e lo s du issage et du d issage ui
peut fai e fo d e pa tielle e t le pol e. De plus, l a al se EDX d u e oupe de la â hoi e
permetta t l a s à la su fa e e o ta t a e l i pla t a pas is e ide e la p se e de
phosphore ; le al iu ta t p se t a est u l e t o stitutif de la â hoi e a tifi ielle.
a) b)
Revêtement
Résine
10 µm 10 µm
Figure III-16 : Micrographies MEB de la surface de l'implant revêtue de CaP après le test de vissage / dévissage a) au fond
du filetage et b) au sommet du filetage
125
Discussion et résumé
Le revêtement obtenu est fin (environ 2 µm) et suit la topographie du substrat menant à une
rugosité comprise entre 1 et 2 µ o pte te u du su st at e plo da s l tude. Le revêtement se
o pose d apatite io i ti ue, u e apatite sous stœ hio t i ue a alogue au i al osseu .
Malgré les fissures observées dans le revêtement, la tenue mécanique de ce dernier a été démontrée
par un test de vissage/devissage dans une mandibule artificielle. Finalement, une surface très
h d ophile est o te ue pou a t s e pli ue pa la ugosit ai si ue pa la o positio hi i ue de
la surface.
(III.1)
(III.2)
(III.3)
126
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa i e sio s su essi es
Les travaux expérimentaux décrits dans la littérature consistant à étudier la croissance des
CaP sur du titane lors de son immersion dans des solutions aqueuses contenant des ions calcium et
phosphates à pH physiologique (pH = 7,2-7,4) montrent que ce sont les espèces phosphates (H2PO4-
et HPO42- ui so t p se tes e p e ie su l o de de tita e lo s de la oissa e d u e ou he de
CaP sur ce dernier [160], [180]. Les auteurs soulignent que la surface, chargée négativement, devrait
attirer les cations et non les anions. Cela permet alors de mettre en évidence une forte affinité des
phosphates a e l o de de tita e [175]. De plus, Connor et al. rapportent une liaison forte entre les
phosphate et l o de de tita e a les phosphates so t toujou s p se ts e su fa e ap s la age et
ont du mal être désorbés [174]. Ces résultats sont en accord avec notre étude car les surfaces sont
également chargées négativement (pH > PCN) et les ions phosphates semblent avoir plus d affi it
que les ions calcium avec le substrat principalement composé de TiO2.
De là, plusieurs mécanismes de liaison entre les ions phosphates et le TiO2 ont été proposés.
Les auteurs suggèrent que les sites d'adsorption de phosphate sont des sites d'acide de Lewis, et
uu e a tio d' ha ge a e des g oupe e ts h d o le pe et de fo e des st u tu es Ti-
H2PO4 et Ti-HPO4- [175], [177].
La liaison des ions phosphate aux Ti (IV) à la surface de TiO2 est décrite par un attachement
bidenté ou monodenté [174] selon les réactions suivantes [160], [175] :
(III.4)
(III.5)
Dans notre cas, les ions présents en solution sont HPO42- et PO43- car le bain est à pH 12,7, en
accord avec la Figure I-18. De plus, la surface est chargée négativement comme expliqué
précédemment impliquant alors une prédominance des groupes [Ti - O]- par rapport aux
127
Discussion et résumé
(III.6)
(III.7)
Etape 2 : Centrifugation
“uite à l i e sio de l ha tillo da s le ai de phosphate pou a t conduire à une liaison
chimique entre les ions et le substrat, l tape de e t ifugatio pe et d li i e le su plus de
solution afin de former une fine couche liquide continue contenant les ions phosphates.
128
Chapitre III : Ela o atio d u e te e t de phosphate de calcium par immersions successives
(III.9)
129
Discussion et résumé
TiO2
TiH2
Immersion dans le bain phosphate T0
OH-
Ti PO4 3- HPO4 2-
PO 4 3-
HPO4 2-
OH-
O- O- OH
O- OH O-
OH- PO 4 3-
Ti
OH- PO4 3- HPO4 2- HPO 4 2-
PO 4 2- PO 4 2-
PO4 2- PO 4 2- PO 4 2-
Centrifugation
PO43- HPO42-
Ca2+ Ca2+
Ca2+ Ca2+ Ca2+
Ca2+ Ca2+
PO4 3- HPO4 2-
Rinçage & séchage
ns-HAP
Ti
Figure III-17 : Schéma du mécanisme de formation du revêtement de phosphate de calcium étape par étape selon le
procédé d'immersions successives
130
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
Chapitre IV
Elaboratio d’u revête ent de
phosphate de calcium par
électrodéposition
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
133
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
Electrode de travail
Contre électrode
Potentiostat
H2 O Galvanostat
Electrode de
Bain H2 O
référence (ECS)
thermostaté
Agitateur
Cellule électrochimique
Contre électrode
Echantillon
Electrode de référence
Agitateur magnétique
Pla ue d agitatio
Figure IV-1 : S h a et photos du o tage du p o d d' le t od positio is e œuv e pou ette tude
134
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
• Concentration en calcium
• Concentration en phosphate
Electrolyte
• Rapport Ca/P
• pH
• Température de l'électrolyte
• Agitation
Electrodéposition
• Potentiel ou intensité appliqué
• Temps de manipulation
Figure IV-2 : Rep se tatio s h ati ue des diff e tes tapes du p o d d’ le t od positio ai si ue des
pa a t es asso i s à ha u e d’elles
Afi d ta li l effet des o ditio s op atoi es, ous a o s hoisi de o dui e u e tude
paramétrique o pl te. Ai si le p e ie pa a t e tudi est le te ps d le t od positio , les
aut es pa a t es ta t fi s puis ous ta li o s su essi e e t l effet du pote tiel appli u , de la
te p atu e de l le t ol te, de la o e t atio e al iu et e phosphore ainsi que du rapport
Ca/P et de l agitatio de l le t ol te.
135
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
• [Ca] = 0,042 M
Electrolyte • [P] = 0,025 M
• Ca/P = 1,67
• Télectrolyte = 60°C
• Agitation = 250 rpm
Electrodéposition • Eappliqué = -1,6 V/ECS
• télectrodéposition = variable
• Rinçage = 30 s
Lavage & séchage • Séchage = Tamb, 24 h
Figure IV-3 : Schéma résumant les conditions opératoires sélectionnées pour l'étude du temps d'électrodéposition
136
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa électrodéposition
a) b)
c) d)
e)
137
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
Figure IV-5 : Cales ev tues suiva t des te ps d’ le t od positio diff e ts. De gau he à d oite : 30 secondes, 1 minute,
2 minutes, 5 minutes et 10 minutes
138
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
139
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
140
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de calcium par électrodéposition
Figure IV-6 : Micrographies MEB de revêtements obtenus par électrodéposition après : a) et b) 30 secondes; c), d) et e) 1
minute; f), g) et h) 2 minutes; i), j), k) et l) 5 minutes; e) et m), n) et o) 10 minutes
141
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
Ce mode de croissance du revêtement est en accord avec celui présenté par Mokabber et al.
décrivant une croissance des cristaux de CaP dépendante du temps [111]. D ap s eu , lors de la
première étape (t = 1min), le revêtement est composé de feuillets nanométriques hautement
ramifiés o ie t s al atoi e e t. A la deu i e tape t = i , la oissa e s effe tue selo les
axes b et c et des plaquettes de taille micrométriques sont formées. La troisième étape décrite pour
des temps supérieurs à 10 minutes dans leur étude montre que le e te e t se fo e selo l a e
pou fo e des o o istau sous fo e d aiguilles. U e ep se tatio s h ati ue de l olutio
de la o phologie des istau de CaP e fo tio du te ps d le t od positio est p opos e pa es
auteurs et représentée sur la Figure IV-8. Même si les auteurs utilisent une technique
d le t od positio pa ou a t puls et t a aille t à -1,4 V et en présence d H2O2, le mode de
oissa e de os e te e ts lo s de l appli atio du pote tiel o sta t de -1,6 V/ECS est
similaire même si les temps sont quelque peu différents. En effet, à partir de 1 minute
d le t od positio des pla uettes so t d o es et d jà p se tes da s ot e tude. De plus, les
aiguilles commencent à être visibles pour des temps de 5 minutes.
Figure IV-7 : Micrographies MEB à deux grossissements différents d'une coupe transversale d'un échantillon revêtu
pendant 10 minutes
Figure IV-8 : Schéma représentant l'évolution de la morphologie des cristaux de CaP formés au cours du temps
d'électrodéposition. Pour notre étude : a) à 30 secondes, b) à partir de 1 minute, c) à partir de 5 minutes [111]
142
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
(IV.1)
A e , da s le as d u e ge i atio h t og e:
(IV.2)
143
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
titane mais reste difficilement quantifiable. Le pH, quant à lui, peut être considéré comme le
principal acteur de la sursaturation, et dépend des ions OH- créés par les réactions électrochimiques
et do de la dista e à la su fa e de l ha tillo ai si ue de leur consommation lors de la
formation des germes/cristaux de CaP.
Les diffractogrammes RX, enregistrés en mode rasant (1 °), des revêtements obtenus après
se o des, , , et i utes d le t od positio so t p se tés sur la Figure IV-9a.
144
Chapitre IV : Ela o atio d u evêtement de phosphate de calcium par électrodéposition
Tous les diffractogrammes RX comportent des pics à 35, 38,5, 40, 53, 63, 71,5 et 72,5 °
o espo da t au tita e ai si u à et , ° identifiés comme du TiH2 tel que précédemment
discuté dans le Chapitre II.
Les e te e ts o te us ap s , , et i utes d le t od positio p se te t tous u
pic intense à 11,5 ° indiquant ainsi la présence de DCPD. Cela est confirmé par les pics présents à 21,
29, 30,5, 34, 36 et 45 ° en accord avec la fiche JCPD 09-0077 du composé de référence DCPD. De plus,
u pi la ge appa ait à pa ti de i utes d le t od positio e te et 33 ° (Figure IV-9b)
indiquant la présence de ns-HAP ou d OCP d ap s les fi hes JCPD 00-046-0905 et 00-026-1056
espe ti e e t. Ce i peut t e o fi su le diff a tog a e ‘X de l ha tillo e tu pe da t
10 min par les pics à 26 °, des pics de faible intensité entre 47 et 50 ° ainsi que des épaulements à
54 ° et 73 ° à côté des pics du titane. Il est en effet difficile de distinguer ces deux phases car
beaucoup de leurs pics caractéristiques sont communs ou très proches. Un seul pic attribuable à
l OCP à , ° pe ett ait de distinguer ces deux phases ; il peut être observé sur les diffractogrammes
‘X des e te e ts o te us ap s et i utes d le t od positio . Il faut a oi s ote
u u fo d o ti u i po ta t est p se t au as a gles o ig su la Figure IV-9a) et ce pic
pourrait donc être un artefact. De plus, les diffractogrammes RX obtenus sont peu résolus,
e tai e e t li à u e fai le istalli it du e te e t. Il est possi le de ote ue l i te sit des
pics corresponda t au CaP aug e te a e la du e de l le t od positio au d t i e t des pi s du
su st at laissa t ai si pe se ue l paisseu du e te e t aug e te a e la du e
d le t od positio .
Enfin, aucun pic correspondant au phosphate de calcium ne peut être observé sur le
diff a tog a e ‘X o espo da t à l ha tillo e tu pe da t se o des d le t od positio
ce qui ne nous permet pas de conclure sur les phases présentes dans celui-ci. Cela est certainement
dû à la très faible épaisseur du revêtement pou u te ps ou t d le t od positio . De plus, la
rugosité de surface complique la caractérisation du revêtement fin comme souligné dans le Chapitre
III. Il est alors possible de dire que, tous les revêtements hormis celui revêtu pour un temps de 30
se o des, so t o pos s de DCPD ai si ue d OCP et/ou de s-HAP.
145
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
D
a) O O T
O O t OT
O D H D H TDT T D H H t
T
H
T : Ti
t : TiH2
D : DCPD
O : OCP
H: ns-HAP
T
T T
T t T t
t T T
O
b) H
D D T
Figure IV-9 : Diffractogrammes RX des échantillons revêtus après 30 secondes et 1, 2, 5 et 10 minutes d’ le t od positio
p se t s selo deu do ai es d’a gles de diff a tio diff e ts
146
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
Afi de pou sui e l tude des e te e ts, la spe t os opie FTI‘ a t utilis e e ode AT‘.
Seuls les spectres correspondant aux échantillons obtenus après 1 et 10 i utes d le t od positio
ai si ue les spe t es des CaP de f e e à sa oi l OCP, le DCPD et la s-HAP sont présentés sur la
Figure IV-10.
Pour le revêtement électrodéposé pendant 10 minutes, il est possible d o se e u e
multitude de bandes. Dans un premier temps, on note la présence des bandes à 1203, 1120, 1053,
1002, 985, 871, 783, 654, 574 et 521 cm-1 correspondant aux modes de vibration 3, 1 et 4 des PO4
du DCPD ai si u à la liaiso P-OH des HPO42- et des odes de i atio de l eau de e o pos . Elles
sont identifiées par la ligne en pointillés noirs sur la Figure IV-10b. La présence de DCPD peut
également être confirmée par les pics à 1647, 3155, 3266, 3473 et 3534 cm-1 sur la Figure IV-10a
o espo da t à l eau de elle-ci. Des pics additionnels à 1037, 1020, 600 et 558 cm-1 identifiés par
des lignes en tirets bleus sur la Figure IV-10a correspondent aux modes de vibration 3 et 4 des PO4
de l OCP. Cepe da t les pi s de l OCP et de la s-HAP étant encore une fois très proches, il est
difficile de les différencier, notamment dans le cas de composés nanocristallins. La caractérisation
par spectroscopie FTIR montre donc que ce e te e t o te u ap s i utes d le t od positio
est o pos de DCPD et d u e aut e phase d OCP et/ou de s-HAP en accord avec les résultats
obtenus par DRX.
Pou le e te e t o te u ap s i ute d le t od positio , l a al se est plus o ple e
car le spectre est moins résolu, comme si celui-ci avait été lissé. La forme générale du spectre est très
proche de celui de la ns-HAP. En effet, la bande à 1020 cm-1 correspond au mode de vibration 3 des
PO4 de la ns-HAP et celles à 600 et 558 cm-1 à la 4 des PO4 (lignes en tirets bleus sur la Figure IV-10b).
Ces a des so t a oi s ide ti ues pou l OCP. La au aise solutio des a des su le spe t e
pou ait s e pli ue soit pa u e te e t oi s ie istallis e ui o dui ait à u la gisse e t
des a des soit pa l paisseu du e te e t, suppos e t s fai le ap s i d le t od positio ,
et associée à une rugosité significative du substrat de titane rendant ainsi difficile le contact direct et
o ti u e t e le istal dia a t de l a essoi e AT‘ du spe t o t e et le e te e t. Pou e
revêtement, la présence de DCPD semble à écarter, en opposition avec le résultat DRX précédent, et
la dis i i atio e t e l OCP et la s-HAP est difficile et ne nous permet pas de conclure.
Cette a al se ous pe et do de o fi e ue l OCP et/ou la s-HAP semble composer
u e pa tie du e te e t pou des te ps d le t od positio de et i utes alo s que la
présence de DCPD a été mise en évidence uniquement pour un temps de 10 minutes. Cependant,
même si plusieurs acquisitions ont été réalisées car cette technique ATR est rapide, elle reste
a oi s lo ale et e ous pe et pas d a al se l e se le de la zone déposée.
147
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
a)
DCPD
OCP
Absorbance (U.A.)
ns-HAP
ED 1 min
ED 10 min
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500
No e d o de -1 )
b)
DCPD
Absorbance (U.A.)
OCP
ns-HAP
ED 1 min
ED 10 min
1300 1200 1100 1000 900 800 700 600 500
No e d o de -1 )
Figure IV-10 : Spectres FTIR-ATR des phosphates de calcium de référence (DCPD, OCP et ns-HAP) et des échantillons
ev tus pe da t et i utes d’ le t od positio : a do ai e spe tral complet (4000-400 cm ) et b) domaine
-1
-1
spectral de 1300 à 450 cm
148
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
des PO4 de la ns–HAP présent à 961 cm-1 sur le spectre du composé de référence. Cependant, ce pic
étant large et dissymétrique vers les hauts nombres d o de, il pourrait également être attribué à de
l OCP al istallis do t les a des à et cm-1 élargies auraient conduit à une seule bande.
Les bandes présentes à 428, 447, 587 et 610 cm-1 (Figure IV-11a) peuvent être attribuées aux modes
de i atio 2 et 4 des PO4 de la ns-HAP et/ou de l OCP. E effet, elles-ci sont mal définies et les
bandes associées à ces modes de vibration des composés de référence OCP et ns-HAP sont proches.
Il est donc difficile de o lu e. Il est a oi s possi le d o se e ue le pi a a t isti ue de
l lo gatio des OH de l apatite à cm-1 est pas p se t su le spe t e alis su l ha tillo .
Cela ous laisse do pe se ue le tapis est o pos d OCP al istallisé. Il faut noter que le même
spectre a été obtenu pour le revêtement électrodéposé pendant 30 secondes.
a)
b) c)
Figure IV-11 : Spectres Raman (normalisés) des phosphates de calcium de référence (ns-HAP, DCPD et OCP) et du tapis de
aiguilles a o t i ues o se v pou u te ps d’ le t od positio de i : a do ai e spe t al de à
-1
; b)
-1 -1
domaine spectral de 750 à 1250 cm et c) domaine spectral de 3000 à 3750 cm
149
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
Le spectre réalisé sur les plaquettes micrométriques observées sur ce revêtement (Figure
IV-6d) présente un pic intense à 984 cm-1 caractéristique du mode de vibration 1 des PO4 du DCPD
(Figure IV-12b). Cela est confirmé par la présence du pic à 876 cm-1 correspondant aux liaisons P-OH
des HPO42- du DCPD et à celui à 1056 cm-1 attribuable à la 3 des PO4 de cette même phase (Figure
IV-12b). Aussi nous pouvons noter les bandes à 382, 413 et à 522, 577 et 587 cm-1 (Figure IV-12a)
correspondant respectivement aux modes de vibration 2 et 4 des PO4 du DCPD. Les pics à 3471 et
3538 cm-1 relatives aux liaisons O-H de l eau de st u tu e du DCPD so t gale e t isi les Figure
IV-12c). Il faut noter que la bande à 960 cm-1 (Figure IV-12a) p o ie t du tapis d aiguilles
a o t i ues d OCP dis ut p de e t, ui est situ sous les istau de DCPD. Le DCPD
appa aissait pas lo s l a al se FTI‘ ais tait ie isi le e D‘X. De plus, la o phologie
plaquettaire de cette phase de CaP est assez a a t isti ue et do l e se le des a al ses pa D‘X
et spectroscopie Raman confirme sa présence.
a)
b) c)
Figure IV-12 : Spectres Raman (normalisés) des phosphates de calcium de référence (ns-HAP, DCPD et OCP) et des
pla uettes i o t i ues o se v es pou u te ps d’ le t od positio de i : a do ai e spe t al de à
-
1 -1 -1
; b) domaine spectral de 750 à 1250 cm et c) domaine spectral de 3000 à 3750 cm
150
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
151
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
a)
b) c)
Figure IV-13 : Spectres Raman (normalisés) des phosphates de calcium de référence (ns-HAP, DCPD et OCP) et de trois
diff e tes o phologies a a t isti ues o se v es pou u te ps d’ le t od positio de i : a do ai e spe t al
-1 -1 -1
de 300 à 650 cm ; b) domaine spectral de 750 à 1250 cm et c) domaine spectral de 3000 à 3750 cm
152
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
b) c)
Figure IV-14 : Spe t es Ra a o alis s suiva t le p ofil d’u e oupe t a sve sale pou u ev te e t o te u ave u
te ps d’ le t od positio de i : a do ai e spe t al de à 700 cm ; b) domaine spectral de 800 à 1200 cm et
-1 -1
-1
c) domaine spectral de 3450 à 3750 cm
En résumé, la caractérisation des revêtements électrodéposés est également difficile pour les
mêmes raisons que présentées lors de la caractérisation des revêtements obtenus par immersions
successives dans le Chapitre III. En effet, les revêtements semblent fins et mal cristallisés sur un
substrat qui est rugueux. Néanmoins, les différentes techniques de caractérisation précédemment
utilisées nous permettent de confirmer la p se e de DCPD ap s i ute d le t od positio . De
plus, cette phase correspond aux cristaux plaquettaires de taille micrométrique observés au MEB.
Pou les te ps fai les d le t od positio , à sa oi se o des et 1 minute, la caractérisation du
tapis d aiguilles a t diffi ile e aiso des sig au fai les oi e i e ista ts o te us pa D‘X et
spectroscopie FTIR. La spectroscopie Raman a néanmoins permis de montrer que ce tapis se
153
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
o pose d OCP al istallis . Afin de confirmer cette hypothèse, le calcium ainsi que le phosphore
constituant le revêtement ont été dosés par spectrométrie ICP et le rapport Ca/P obtenu est égal à
, ± , . Ce appo t ta t t s p o he de elui de l OCP Ca/P = , , ous pou o s dire que le
e te e t d aiguilles a o t i ues o se pou des te ps ou ts d le t od positio se
o pose d OCP. E fi , les e te e ts fo s a e des te ps plus lo gs d le t od positio so t
ultiphas s et o pos s de DCPD, d OCP et de s-HAP. Il a également été démontré que ces phases
sont réparties sous forme de couches dans le revêtement : la ns-HAP est formée proche du substrat
alo s ue le e te e t le plus loi du su st at est o pos d OCP. A ote ue et OCP est ie
cristallisé, en accord a e les o se atio s MEB d aiguilles i o t i ues.
Pour rappeler les données du Chapitre I, les phases de phosphate de calcium pouvant
p ipite lo s de l le t od positio so t asso i es au a tio s sui a tes :
- La brushite (DCPD) :
(IV.4)
(IV.5)
- L apatite d fi ie te e al iu s-HAP) :
(IV.6)
- L h d o apatite (HAP) :
(IV.7)
La précipitation de ces phases est dépendante de la présence des ions H2PO4-, HPO42- et PO43-
et donc du pH atteint localement en fonction des ions OH- créés principalement par la réaction de
du tio de l eau à la su fa e de l ha tillo :
H O+ e → ↑+ OH (IV.8)
Le diagramme de spéciation de ces espèces est présenté sur la Figure I-18. Cependant, le pH
lo al est t s diffi ile e t esu a le lo s de l le t od positio . Zhang et al. proposent une
technique de mesure locale et remonte au pH obtenu en fonction de la densité de courant imposé
da s des o ditio s d le t od positio si ilai es au ôt es [Ca NO3)2] = 0,042 mol/L, [NH4H2PO4]
= 0,025 mol/L), 60°C, pHinitial = 4,5) [115]. Ils ont balayé une gamme de densité de courant allant de 1
à 5 mA/cm-2 et ont mesuré un pH compris entre 6 et 8. En faisant une moyenne des intensités
154
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
observées en fonction du temps durant nos expériences avec un potentiel imposé de - 1,6 V/ECS,
nous atteignons une densité de courant comprise entre 7 et 12 mA/cm-2 menant alors à un pH
supérieur ou égal à d ap s l étude de Zhang et al.. Cela ne nous permet donc pas de conclure
réellement sur le pH atteint localement même si ce dernier semble être supérieur à 8 impliquant
alo s la p se e ajo itai e d io s HPO42- d ap s la Figure I-18 et donc une présence minoritaire
d io s H2PO4- ou PO43-.
De plus, la présence de ces espèces ne permet pas une explication évidente des phases
formées. En effet, Eliaz et Sridhar rapportent que le système des phosphates de calcium est très
complexe et que les facteurs thermodynamiques comme le produit de solubilité ne sont
généralement pas suffisants pour prévoir les premières phases qui précipitent [114]. Une phase
solide amorphe ou cristallisée peut précipiter et subir une transformation vers une phase plus stable.
U aspe t i ti ue est do àp e d ee o pte. C est la gle d Ost ald suivant laquelle lors de la
transformation de phase : cristallisation, fusion ou condensation, la phase qui est la première à
ge e est pas nécessairement celle qui est thermodynamiquement la plus stable, mais celle qui a
l e gie li e la plus p o he de l tat o igi al [104]. E a o d a e ette loi, l ACP, le DCPD et l OCP
pourraient être des phases précurseurs des apatites, in vitro et in vivo et durant le procédé
d le t od positio a leu i ti ue de p ipitatio est plus apide ue elle des apatites [79],
[81]. En effet, Metoki et al. affi e t le fait ue des phases d ACP, de DCPD et d OCP so t p se tes
d s le d ut de la ge i atio lo s de l le t od positio et e su u e paisseu de uelques
dizaines de nanomètres et u elles pourraient éventuellement servir de précurseurs à la formation
d apatite [186].
Wang et al., e s appu a t sur les calculs des valeurs d e thalpie li e ΔG et de itesse de
germination (J) explicitées précédemment montrent que pour une électrodéposition menée à 80°C
et une densité de courant de 10 mA/cm-2, l HAP est plus sta le the od a i ue e t ue l OCP ui
est lui- e plus sta le ue le DCPD ΔGHAP > ΔGOCP > ΔGDCPD en valeur absolue) pour des pH
supérieurs à 6. Par contre, la vitesse de germination du DCPD est toujou s sup ieu e à elle de l OCP
qui est elle- e toujou s sup ieu e à elle de l HAP JDCPD > JOCP > JHAP) [183]. Eliaz et Sridhar
montrent que pour une solution à 60°C, le DCPD e de ait pas p ipite alo s ue l HAP peut t e
fo e pou u pH sup ieu à , et l OCP peut p ipite da s i po te uelle ga e de pH
[114]. A ote ue peu d tudes so t alis es su la s-HAP. Lu et Leng rapportent néanmoins que la
précipitation de ns-HAP est oi s fa o a le the od a i ue e t ue l HAP et est se la le à
l OCP ais la itesse de ge i atio est plus i po ta te ue elle de l HAP et do p o he de elle
de l OCP [184]. E fi , la t a sfo atio de l OCP e HAP peut se fai e ia : (1) un processus de
dissolution et de reprécipitation des cristaux en HAP et (2) une hydrolyse in situ (par transformation
155
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
Les istau ou elle e t fo s est-à-dire les plus loin de la surface de la cathode ne vont
pas a oi le te ps de s h d ol se et o t do est s sous fo e d OCP. La p se e de ette phase
peut également être expliquée par son éloignement par rapport à la surface de la cathode menant à
un pH plus bas pouvant favoriser sa formation et gêner son hydrolyse en apatite.
Dans tous les cas la présence du DCPD, généralement observée au-dessus du revêtement,
peut p o e i de l loig e e t de la su fa e de la athode et do d u pH eau oup oi s asi ue,
plus p o he du pH de l le t ol te , , ce qui favoriserait sa formation et pourrait même
correspondre à son domaine de stabilité thermodynamique (Figure I-15). De plus, la fo atio d OCP
peut être régie suivant les équations (IV.11) et (Eq. IV.12) ci-après [187]. Il faut noter que la
réaction (IV.12) semble la plus probable dans nos conditions de synthèse car elle implique des ions
HPO42- et non PO43- ui e so t e tai e e t pas ajo itai es da s l le t ol te. Aussi, d ap s ette
uatio la fo atio d OCP sulte e u e a idifi atio pa tielle li atio d ion H+) et donc
fa o ise ait e o e u e fois la fo atio de DCPD. Aussi l uatio p de te IV.9) traduisant
l h d ol se de l OCP e s l HAP e ge d e aussi u e a idifi atio lo ale du ilieu.
(IV.11)
(IV.12)
156
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
Plusieurs techniques ont alors été mises en place afi de esu e l paisseu du e te e t.
Cette tâche semble en effet complexe en raison, une fois de plus, de la rugosité du substrat. Il faut
tout de e e a ue ue o t ai e e t au p o d di e sio s su essi es tudi
précédemment, un revêtement peut t e d pos su u e su fa e lisse afi de s aff a hi de la
rugosité. En effet, ce changement de rugosité de surface ne devrait pas influencer les phases ainsi
ue l paisseu du e te e t o te u. C est pou ette aiso ue les paisseu s o t t esurées
sur des cales.
Da s u p e ie te ps, u e pa tie de la ale a t as u e lo s de l le t od positio afi
de pouvoir observer au MEB le titane et le revêtement grâce à une coupe transversale (Figure
IV-15a). Dans ce cas, des cales simplement usinées et donc sans traitement de surface (nommées M)
o t t utilis es. G â e à esu es alis es e t ipli ata, u e o e e ai si u u a t-type ont
pu être calculés (Tableau IV-1 . Cepe da t, il faut ote ue la esu e de l paisseu des
e te e ts est diffi ile à alise . D u e pa t, pou les e te e ts les plus fi s, la pla it des
ha tillo s est esse tielle afi d o te i u e esu e o e te. De plus, le « tapis » formé par les
aiguilles est simple à mesurer mais la présence de plaquettes de DCPD rend difficile la mesure.
Celles- i o t pas t p ises e o pte da s la esu e de l paisseu du e te e t a leu taille
peut attei d e µ . D aut e pa t, pou les revêtements les plus épais correspondant à des temps
d le t od positio de et i utes, les paisseu s so t t s a ia les e a t do à des a t-
types élevés.
Ensuite, pour comparaison, la technique du calotest a été utilisée. Brièvement, celle-ci
o siste à a ase le e te e t puis le su st at à l aide d u e ille tou a te e duite de pâte
diamantée créant ainsi 2 cercles concentriques (Figure IV-15b). Il est ensuite possible de remonter à
l paisseu du revêtement grâce à la mesure des diamètres de ces 2 cercles (plus de détails en
annexe A-2-2-c). Ces derniers sont généralement mesurés au microscope optique. Cependant, pour
les revêtements élaborés les plus fi s te ps d le t od positio de i ute , u e o se atio MEB
a t i dispe sa le. L utilisatio d u su st at lisse, ui au ait fa ilit les esu es, a pas t
157
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
possible pour cette manipulation car les revêtements se détachaient par plaque lors de l a asio pa
la ille et e pe ettaie t do pas d o te i des e les pou la esu e. Les su fa es ugueuses
classiques SLA 311 ont donc été utilisées.
Enfin, les revêtements ont été réalisés sur une cale usinée et polie (320 à 2400 puis pâte
diamantée 3 µm puis OP-“ ui a t i e g e pa tielle e t da s la solutio d le t od positio
afin de créer une marche entre le substrat et le revêtement. La présence de cette marche a été
vérifiée au MEB avant que sa hauteur soit mesurée par AFM. Il a été notamment observé que la
a he tait o e te e t fo e ais ue des pla uettes de DCPD taie t p se tes à l i te fa e
ce qui pourrait perturber la mesure. Celles-ci sont en effet visibles sur la recomposition 3D AFM
(Figure IV-15c). Les mesures de la marche ont été réalisées en ne tenant pas compte de cette zone. A
noter que la technique AFM ne permet pas de mesurer la marche, trop importante pour le levier de
la poi te AFM, pou des te ps d le t od positio lo gs.
Les sultats d paisseu s esu es a e les diff e tes te h i ues o es p de e t
sont présentés dans le Tableau IV-1.
Figure IV-15 : Mesures de l'épaisseur du revêtement électrodéposé par : a) observation d'une coupe transversale au MEB
(5 min); b) observation au microscope optique des cercles créés par l'abrasion au calotest (5 min); c) la mesure d'une
marche par AFM (30 s)
Tableau IV-1 : Résultats de la mesure de l'épaisseur (en µm) des revêtements électrodéposés pendant 30 secondes, 1
minute, 2, 5 et 10 minutes par observation transversale par MEB, calotest et AFM
Technique
MEB Calotest AFM
Temps (min)
158
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
Le potentiel a alors été réglé à -3, -2, -1,7, -1,5 et -1 V alo s ue le te ps d le t od positio
a été fixé à 1 minute. Les autres paramètres utilisés sont reportés dans le schéma présenté sur la
Figure IV-16.
• [Ca] = 0,042 M
Electrolyte • [P] = 0,025 M
• Ca/P = 1,67
• Télectrolyte = 60°C
• Agitation = 250 rpm
Electrodéposition • Eappliqué = variable
• télectrodéposition = 1 min
• Rinçage = 30 s
Lavage & séchage • Séchage = Tamb, 24 h
Figure IV-16 : Schéma résumant les conditions opératoires sélectionnées pour l'étude du potentiel appliqué
159
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
Pour les potentiels bien inférieurs à - 1,6 V/ECS en valeur absolue, le revêtement obtenu est
semblable à celui observé pour - 1,6 V/ECS mais semble plus fin car du titane ainsi que des particules
d alu i e so t toujours visibles (Figure IV-17a). Ce i peut s e pli ue pa le fait ue la fo atio
d OH- est plus le te et do la p ipitatio de CaP est pas fa o is e.
Les potentiels très proches de - 1,6 V/ECS ainsi que - 2 V/EC“ pe ette t d o te i u
revêtement similaire (Figure IV-17b).
Quant aux potentiels supérieurs à - 1,6 V/EC“ e aleu a solue, il est possi le d o se e u
revêtement inhomogène, craquelé et comportant des cratères (Figure IV-17 . C est ie e ui tait
prévu en raison de la formation plus importante de bulles de dihydrogène qui altère la formation
du e te e t o ti u et ho og e.
Le potentiel initialement choisi de - 1,6 V/ECS a donc été conservé pour la suite des
expériences car il semble le plus adapté même si une gamme de potentiels peut être utilisée.
160
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
IV-1-3 Te p atu e de l’ le t ol te
• [Ca] = 0,042 M
Electrolyte • [P] = 0,025 M
• Ca/P = 1,67
• Télectrolyte = variable
• Agitation = 250 rpm
Electrodéposition • Eappliqué = - 1,6 V
• télectrodéposition = 1 min
• Rinçage = 30 s
Lavage & séchage • Séchage = Tamb, 24 h
Figure IV-18 : Schéma résumant les conditions opératoires sélectionnées pour l'étude de la températu e de l’ le t ol te
161
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
Figure IV-19 : Micrographies MEB des revêtements obtenus avec une température d'électrolyte égale à : a) 30°C; b) 40°C;
c) 50°C et d) 60°C
162
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od position
Afin d'étudier l'effet des concentrations des précurseurs calcium et phosphate et du rapport
Ca/P, l le t od positio a t alis e a e les solutio s le t ol ti ues p se t es da s le Tableau
IV-2. Les autres paramètres sont fixés comme présentés dans la Figure IV-20.
• [Ca] = variable
Electrolyte • [P] = variable
• Ca/P = variable
• Télectrolyte = 60 °C
• Agitation = 250 rpm
Electrodéposition • Eappliqué = - 1,6 V
• télectrodéposition = 1 min
• Rinçage = 30 s
Lavage & séchage • Séchage = Tamb, 24 h
Figure IV-20 : Schéma résumant les conditions opératoires sélectionnées pour l'étude de la concentration en ions calcium
et phosphate ainsi que du rapport Ca/P de la solution
Tableau IV-2 : Concentrations et caractéristiques physico-chimiques des différentes solutions électrolytiques utilisées
pour l'électrodéposition de CaP
163
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
dans des conditions similaires à celles décrites précédemment lors de l tude des du es de d pôt. Il
apparait sur les micrographies MEB de la Figure IV-21 a et b que les revêtements obtenus par S1 et
“ se le t a oi la e o phologie. E effet, ils so t tous les deu o pos s d aiguilles
nanométriques et de plaquettes comme décrits précédemment. Le revêtement obtenu avec la
solution S3 correspondant au double de la concentration habituelle semble être composé de
beaucoup moins de plaquettes alors que le tapis formé par les aiguilles nanométriques semble plus
épais et des pelotes de ces mêmes aiguilles apparaissent (Figure IV-21c).
Les spectres FTIR et Raman (non présentés ici) sont similaires pour ces trois revêtements. Ils
o espo de t à elui o te u p de e t pou u te ps d le t od positio d u e i ute. Ils
mettent encore une fois en é ide e la p se e d u e phase se la le à l OCP ai si u u e phase
de type DCPD.
Les concentrations en calcium et phosphate ne semblent donc pas jouer un rôle sur la phase
de CaP fo e lo s de l le t od positio ais plutôt su l paisseu du e te ent. En effet, le
e te e t o te u a e “ se le plus pais et fo e des pelotes, des agglo ats d aiguilles
a o t i ues. Ce i peut s e pli ue pa le fait u u e o e t atio plus le e e io s e solutio
aug e te la su satu atio de l le t ol te vis-à-vis des phosphates de calcium. Ces conditions
164
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
favorisent généralement la germination par rapport à la croissance cristalline se traduisant par des
cristaux plus petits et plus nombreux. Cette prévision reste cependant difficile à vérifier compte
tenue de la taille nanométrique des aiguilles formées.
a) b)
100 µm 100 µm
c)
zoom
2 µm 100 µm
Figure IV-22 : Micrographies MEB de revêtements obtenus avec un rapport Ca/P dans l'électrolyte égal à : a) 1 (S4); b) 1,3
(S5) et c) 2,3 (S6)
La caractérisation par spectroscopies FTIR et Raman (résultats non présentés ici) conduit
encore une fois à des résultats similaires pour tous les revêtements élaborés à partir de rapports
Ca/P diff e ts de , . Elle pe et de ett e e ide e la p se e de DCPD ai si u u e aut e
phase pouvant correspondre à l OCP.
165
Elaboration du revêtement et étude paramétrique
Enfin, le rapport Ca/P a également été ajusté à 2,3 en augmentant, cette fois-ci, la
concentration en calcium (solution S7). La caractérisation par MEB et spectroscopies FTIR et Raman
(résultats non présentés ici) a montré que le revêtement obtenu était similaire au revêtement
obtenu avec la solution S6 ayant le même rapport Ca/P (Ca/P = 2,3).
IV-1-5 Agitatio de l’ le t ol te
166
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al ium par électrodéposition
• [Ca] = 0,042 M
Electrolyte • [P] = 0,025 M
• Ca/P = 1,67
• Télectrolyte = 60 °C
• Agitation = variable
Electrodéposition • Eappliqué = - 1,6 V
• télectrodéposition = 1 min
• Rinçage = 30 s
Lavage & séchage • Séchage = Tamb, 24 h
Figure IV-23 : S h a su a t les o ditio s op atoi es s le tio es pou l' tude de l’agitatio de l’ le t ol te
Les images MEB (Figure IV-24) suggèrent une diminution de la quantité de plaquettes de
DCPD da s le e te e t d pos sa s agitatio . E e a he, la ou he d aiguilles a o t i ues de
ce revêtement semble beaucoup moins lisse et donc moins homogène. En dehors de la morphologie,
les spectroscopies FTIR et Raman ont montré que les phases de CaP composant les différents
e te e ts estaie t ide ti ues. L agitatio a do pas u effet sig ifi atif su le e te e t
o te u. A ote toutefois u u e agitatio se le t e i dispe sa le pou o te i u e te e t
homogène.
a) b)
100 µm 100 µm
c)
100 µm
Figure IV-24 : Micrographies MEB de revêtements obtenus a) sans agitation; b) avec une agitation de 270 rpm et c) avec
une agitation de 600 rpm
167
Caractérisation topographique de la surface
Afin de conclure cette étude paramétrique, nous avons premièrement pu établir que le
te ps d le t od positio a ait u e g a de i flue e su le e te e t fi ale e t o te u. E effet,
celui- i affe te l paisseu du e te e t ai si ue les phases de CaP le o posa t. Deu i e e t,
le pote tiel appli u , espo sa le de l l atio lo ale du pH mais aussi de la formation de bulles de
dih d og e à la su fa e de l ha tillo , est espo sa le de la fo atio d u e te e t plus ou
oi s pais ais aussi plus ou oi s ho og e. La te p atu e de l le t ol te, ua t à elle, i flue
sur les phases de CaP formées : u e te p atu e p o he de l a ia te fa o ise a la fo atio de
DCPD alo s ue les te p atu es plus le es fa o ise o t la fo atio d OCP et d apatite.
Finalement les concentrations en ions en solution ainsi que le rapport Ca/P semblent jouer un rôle
i eu su les phases de CaP fo es. Tout o e l agitatio ui, ie ue essai e, e se le
pas a oi d i flue e sig ifi ati e.
Pour la suite de notre étude, les paramètres sélectionnés sont repris comme reporté sur la
Figure IV-23. Pou appel, ils ous pe ette t d o te i u e te e t ou a t, d u e paisseu
comprise entre 1 et 2 µ et iphas o p e a t du DCPD et de l OCP.
• [Ca] = 0,042 M
Electrolyte • [P] = 0,025 M
• Ca/P = 1,67
• Télectrolyte = 60 °C
• Agitation = 250 rpm
Electrodéposition • Eappliqué = - 1,6 V
• télectrodéposition = 1 min
• Rinçage = 30 s
Lavage & séchage • Séchage = Tamb, 24 h
Figure IV-25 : S h a su a t les o ditio s op atoi es s le tio es pou ot e t avail suite à l’ tude pa a t i ue
168
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
Tableau IV-3 : Paramètres de rugosité obtenus par profilomètre mécanique sur un substrat non revêtu et revêtu par
le t od positio pou u te ps d’u e i ute à -1,6 V/ECS
Finalement, les résultats concernant la rugosité ainsi que la mouillabilité de surface des
ha tillo s e tus pa le p o d d le t od positio so t se la les à eu o te us pou les
échantillons revêtus par le procédé d i e sio s su essi es à sa oi u e su fa e h d ophile et
présentant une rugosité comprise entre 1 et 2 µm qui constituent des atouts pour favoriser
l ost oi t g atio de l i pla t.
169
Etude de l adh e e su st at/ e te e t
vissage et du dévissage. Nous pouvons supposer que le revêtement est toujours présent en dessous
de ette ou he de si e. M e si ela tait pas le as, le e te e t e ou e u e g a de
majorit de la su fa e de l i pla t et pou a alo s joue so ôle o e te e t.
b)
a)
2 µm
c)
200 µm
2 µm
e)
d)
2 µm
f)
1 mm
2 µm
Figure IV-26 : Micrographies MEB d'implants revêtus après le test de vissage /devissage : a) revêtement obtenu après 10
i d’ lectrodéposition - vue globale; b) - bas de spire; c) - haut de spire et d) revêtement obtenu après 1 min
d’ le t od positio - vue globale; e) - bas de spire; f) - haut de spire
170
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de calcium par électrodéposition
Le revêtement obtenu possède donc la même composition chimique ainsi que la même
épaisseur que les revêtements formés précédemment avec le montage à un substrat. Ce support
sera donc utilisé dans la suite de ce travail.
171
Evaluation biologique des échantillons
Tige
Gaine
thermo-
rétractable
et silicone
Vis
2 µm 10 µm
Figure IV-28 : Mi og aphies MEB d’u ev te e t o te u ap s i ute d' le t od positio ave le suppo t ulti-
échantillons
Des tests d atta he e t ellulai e, utilisant des cellules souches mésenchymateuses isolées à
partir du stroma de la moelle osseuse (HBMSCs), ont été réalisés au laboratoire de Bioingénierie
Tissulai e BIOTI“ à Bo deau . Ils pe ette t de ua tifie l adh sio d u t pe ellulai e su u e
surface plastique et/ou sur des matériaux modifiés ou non à différents temps après ensemencement
et e, pa le dosage de l a ti it d u e e z e l soso iale : la N a t l β-D-hexosaminidase [190].
172
Chapitre IV : Ela o atio d u e te e t de phosphate de al iu pa le t od positio
Avant la réalisation du test, les matériaux à tester ont été préalablement incubés 15 min en
milieu IMDM (Iscove's Modified Dulbecco's Medium) dépourvu de rouge phénol et de sérum.
Le test a été réalisé en plaques de 96 puits dont la surface est de 0,32 cm 2 avec un
ensemencement de 50 000 cellules/cm2.
Les résultats sont comparés à ceux obtenus sur la surface témoin : le plastique utilisé en
culture cellulaire. Les sultats so t e p i s e pou e tage d atta he e t pa appo t à la su fa e
témoin plasti ue ep se ta t le % d atta he e t à ha ue te ps.
173
Evaluation biologique des échantillons
Attachement cellulaire en fonction du temps pour les surfaces SLA, SLA 311
et revêtus par électrodéposition
SLA
SLA 311
Echantillons revêtus
Figure IV-29 : Diagramme représentant le pourcentage d'attachement cellulaire par rapport à un témoin plastique pour
les surfaces SLA, SLA 311 et revêtues par électrodéposition pendant un temps de 1 minute
174
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Chapitre V
Dopage du revêtement de phosphate
de calcium avec un agent
antibactérien sous forme ionique
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Dans le procédé de revêtement par immersions successives présenté dans le Chapitre II, une
partie du calcium prése t da s le se o d ai di e sio peut t e e pla pa l age t
antibactérien sous forme cationique, comme décrit sur la Figure V-1.
Figure V-1 : Schéma du principe de dopage en élément antibactérien dans le procédé de revêtement par immersions
successives
177
Dopage direct lors du procédé de revêtement par immersions successives
[194]).
Enfin, comme précisé dans le Chapitre II, une géométrie différente appelée pion a été utilisée
afin de produire les échantillons pour les essais biologiques, nécessitant une surface circulaire et
plane, alors que la mise au point du p o d d i e sio s su essi es a t alis e su des
su st ats de t pe i pla ts et ales. Ce ha ge e t de g o t ie a e t ai l o se atio de
revêtement inhomogène et non couvrant.
Toutes ces observations nous ont alors amené à modifier le protocole du procédé de
revêtement précédemment développé.
Afin de résoudre les deux premières problématiques présentées précédemment, le sel utilisé
comme source de calcium (CaCl2, 4H2O) a été remplacé par du nitrate de calcium (Ca(NO3)2, 4H2O)
car les ions antibactériens se présentent également sous la forme de nitrate et sont très solubles
da s l eau.
Cela pe et alo s d ite la fo atio d AgCl. La solutio de KOH utilisée pour ajuster le pH
de la solutio atio i ue a t e pla e pa de l a o ia ue pe etta t ai si d aug e te le pH
du ai de al iu sa s i t odui e d io s OH fa o isa t la fo
-
atio d h d o des peu solu les.
Cepe da t, ela a pas t o lua t a l a o ia ue s apo ait lo s du hauffage à °C e
dans un pot fermé hermétiquement et des précipités apparaissaient. De plus, cet ajout
da o ia ue diluait la solutio de al iu .
Des essais ont alors été réalisés sans basification du bain de calcium, initialement à pH = 4,5.
Les spectres Raman et FTIR de deux revêtements obtenus dans ces conditions (ech 1 et ech 2) ainsi
u u spe t e asso i au e te e t de f e e e h ef o e d elopp da s le Chapitre III
sont présentés sur la Figure V-2 et la Figure V-3. L ha tillo p se te des a des ide ti ues à
l ha tillo de f e e o espo da t au g oupe e ts phosphates e t e 1180 et 925 cm-1 par
spectroscopie FTIR (Figure V-3 . De plus, la p se e d u e phase apatiti ue da s e e te e t,
similaire à la référence, est validée par la spectroscopie Raman grâce à la présence de la bande à 962
178
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
cm-1 o espo da t au ode de i atio 1 des PO4 de l apatite ai si ue elle à 3571 cm-1
correspondant à la vibration des OH apatitique (Figure V-2). Il est donc possible de conclure que le
revêtement est toujours composé de ns-HAP et ce malgré le fait que le pH du bain de calcium soit
légère e t a ide. Ce i peut p o e i du fait ue la solutio d io s phosphate esta t e su fa e de
l ha tillo lo s de l i e sio de elui-ci dans le bain de calcium contient majoritairement des ions
phosphates sous la forme HPO42- et PO43- car le bain de phosphate est à pH = 12,7.
Néanmoins, les spectres Raman et FTIR des revêtements obtenus présentent des bandes qui
e o espo de t pas au phosphates de al iu . L ha tillo présente en effet des bandes à
724, 1066 et 1384 cm-1 sur le spectre Raman correspondant au nitrate de sodium (Figure V-2). Ce
résultat est également confirmé par spectroscopie FTIR avec les pics à 1790, 1450 1338 et 834 cm-1
attribués à ce même composé (Figure V-3). Les spectres Raman et FTIR indiquent quant à eux la
p se e de it ate de al iu su l ha tillo a e la p se e d u e a de à -1
sur le
spectre Raman (Figure V-2) et à 1419, 1312 et 817 cm-1 su le spe t e FTI‘ de l ha tillo Figure
V-3). Ces it ates de al iu et de sodiu p o ie e t, d u e pa t, du sel utilis do a a t o e
source de calcium pour la synthèse (Ca(NO3)2,4H2O et, d autre part, de la recombinaison des ions
Na+ provenant de la source de phosphate (Na3PO4, 12H2O) avec les ions nitrates (NO3-). Un nouveau
p oto ole de la age des ha tillo s à la fi du p o d d i e sio s su essi es a alo s dû t e is
au point et sera dis ut pa la suite d s lo s u u p oto ole pe etta t l o te tio d u e te e t
répétable sera établi.
NaNO3
Ca(NO 3)2, 4H2O
Ech 2
Ech 1
Ech ref
179
Dopage direct lors du procédé de revêtement par immersions successives
a)
Ech ref
Ech 1
Absorbance (U.A.)
Ech 2
Ca(NO 3)2,4H2O
NaNO 3
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500
No e d o de -1 )
b)
Ech ref
Ech 1
Absorbance (U.A.)
Ech 2
Ca(NO3)2,4H2O
NaNO3
1800 1600 1400 1200 1000 800 600
No e d o de -1 )
180
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Cale
Pion
Surface utile
Centrifugation
Force centrifuge
Déplacement du liquide
Centrifugation
Force centrifuge
Déplacement du liquide
Centrifugation
Force centrifuge
Déplacement du liquide
Figure V-4 : Schéma représentant la différence de déplacement du liquide à la surface des cales ou des pions en fonction
du support utilisé lors de la centrifugation
181
Dopage direct lors du procédé de revêtement par immersions successives
Figure V-5 : Photographies du nouveau support (à gauche) et du support classique (à droite) utilisés lors de la
centrifugation des pions
Nouveau support
RPM
500 700 1000 1500
Temps (min)
5 # X X #
7 # # #
10 ● % ● % #
182
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
a) b)
CaP
Ti
2 µm 2 µm
c)
2 µm
Figure V-6 : Mi og aphies MEB a d’u e su fa e o ev tue ; d’u ev te e t o ouv a t; d’u ev te e t
homogène et couvrant
Il est alors possible de noter que le nouveau support conduit à des résultats généralement
oi s satisfaisa ts ue le suppo t lassi ue. E effet, deu o i aiso s pe ette t d o te i u
revêtement couvrant avec ce nouveau support contre quatre avec le support classique. Ce nouveau
support a donc été écarté.
183
Dopage direct lors du procédé de revêtement par immersions successives
biologiques. Ces paramètres ont donc été utilisés afin de mettre en place le revêtement
antibactérien dans la suite de ce travail.
Figure V-7 : Mi og aphies MEB : a Rev te e t de f e e o te u su ale d’ap s le p oto ole ta li da s le hapit e
III ; b) Revêtement sur pion avec les paramètres 700 rpm, 10 min ; c) Revêtement sur pion avec les paramètres 1000 rpm,
5 min et d) Revêtement sur pion avec les paramètres 1000 rpm, 7 min
184
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
U e fois les odifi atio s appo t es au p oto ole d i e sio s su essi es isa t à alise
les revêtements de CaP sur des pions et en y ajoutant des ions antibacté ie s, l tude des
revêtements dopés a pu être réalisée. Comme explicité précédemment et décrit par le schéma de la
Figure V-1, le dopage est réalisé en substituant une partie des ions calcium du second bain par des
ions argent, cuivre ou zinc.
185
Dopage direct lors du procédé de revêtement par immersions successives
La topographie des revêtements obtenus a dans un premier temps été observée au MEB afin
de vérifier que les revêtements étaient couvrants et homogènes. Ensuite, la composition chimique
du e te e t a t a a t is e pa spe t os opie FTI‘ afi de alide le fait u u e te e t de
CaP soit toujours présent. Enfin, la concentration en agent antibactérien contenu dans le revêtement
a t dos e pa spe t o t ie d a so ptio ato i ue.
Dopage à l’a ge t :
Les revêtements obtenus lors du dopage avec les ions argent sont différents selon la
p opo tio d io s a ge t i t oduite da s la solutio atio i ue. E effet, l ha tillo o te u a e
% d a ge t a a t su stitu le al iu da s la solutio atio i ue est o e te e t e tu Figure
V-8b) alors que la rugosité du substrat est visible pour un dopage à 0,5 % d a ge t Figure V-8a) et
des parties du substrat sont clairement visibles pour un dopage à 5 % (Figure V-8c). Cette variabilité
des sultats e fo tio du tau d a ge t e solutio peut p o e i du p o d e soit ou ie du
fait de l i o po atio de l a ge t ui joue u ôle su la fo atio du e te e t.
Figure V-8 : Microg aphies MEB des ha tillo s ev tus et dop s à l’a ge t : a , % ; b) 2 % et c) 5 % d’a ge t pa
rapport au calcium dans la solution cationique
186
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Il faut noter que les spectres obtenus par spectroscopie FTIR des échantillons dopés sont
proches de celui de l ha tillo o dop de f e e Figure V-9 . L paule e t e t e et
1100 cm-1 semble néanmoins différent de la référence pour Ag 2% et 5%. Il est difficile de conclure
sur la seule base de cette analyse en mode ATR utilisé dans cette étude mais nous pouvons supposer
u au u e aut e phase ho is les CaP a t e lo s du dopage.
Ag 0,5 %
Ag 2 %
Ag 5 %
1400 1300 1200 1100 1000 900 800 700 600 500
No e d o de -1
)
Figure V-9 : Spectres FTIR-ATR des ha tillo s dop s à l’a ge t à pa ti de solutio s à , , et % d’a ge t pa appo t
au calcium en comparaison avec un échantillon revêtu non dopé
Même si les revêtements obtenus ne sont pas couvrants, il est tout de même intéressant de
dose la ua tit d age t a ti a t ie i o po da s celui- i. Pou ela le al iu ai si ue l a ge t
o t t dos pa spe t o t ie d a so ptio ato i ue. Ce e p oto ole se a sui i da s le as des
dopages au cuivre et au zinc étudiés par la suite. Brièvement les pions revêtus, dopés et non dopés,
sont plo g s da s L d a ide it i ue à , M pendant 30 minutes aux ultrasons afin de
pe ett e la dissolutio du e te e t. Ils so t e suite la s du a t i utes à l eau et au
ult aso s afi de s assu e de la up atio de toute la solutio o te ant les ions constituant le
e te e t. La solutio o te ue est e suite dos e et la ua tit d io s a ti a t ie s i o po e est
calculée en faisant le rapport entre la concentration en ions antibactériens et la concentration totale
en cations ; on peut alo s i e, a e M l l e t talli ue a ti a t ie :
[M
%M olai e =
M +[Ca
187
Dopage direct lors du procédé de revêtement par immersions successives
1,4
1,2
σ2 = 1,5
% Ag incorporé (mol)
1,0
0,8
σ2 = 7,3
σ2 = 3,5
0,6
0,4
0,2
0,0
0 1 2 3 4 5 6
Dopage au cuivre :
Les revêtements obtenus par dopage au cuivre sont plus couvrants que pour le dopage à
l a ge t. E effet, au u e zo e sa s e te e t est o se e et l paisseu du e te e t se le
plus i po ta te ue pou la f e e o dop e a la ugosit du su st at est plus isi le Figure
V-11 . Il faut epe da t ote l appa itio d aiguilles lo s du dopage à %. Cette nouvelle
morphologie pourrait être reliée à une nouvelle phase formée en présence de cuivre.
188
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Figure V-11 : Micrographies MEB des échantillons revêtus et dopés au cuivre : a) 0,1 % ; b) 0,5 % et c) 1 % de cuivre par
rapport au calcium dans la solution cationique
189
Dopage direct lors du procédé de revêtement par immersions successives
Cu 0,1 %
Cu 0,5 %
Cu 1 %
1400 1300 1200 1100 1000 900 800 700 600 500
No e d o de -1)
Figure V-12 : Spectres FTIR-ATR des échantillons dopés au cuivre à partir de solutions à 0,1 ; 0,5 et 1 % de cuivre par
rapport au calcium en comparaison avec un échantillon non dopé
Le dosage des éléments composants les revêtements dopés au cuivre a montré encore une
fois que la concentration de cuivre incorporée dans le revêtement augmente avec la concentration
en cuivre initialement dans le bain de calcium (Figure V-13). Cependant, il faut noter que
co t ai e e t à l a ge t, des tau le s d i o po atio so t attei ts : allant de 26% pour une
substitution de 0,1% du calcium à 48 % pour une substitution de 1%.
60
50
% Cu incorporé (mol)
40
30
20
10
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
% Cu par rapport à [Ca]
Figure V-13 : Pourcentage de cuivre incorporé dans le revêtement par rapport aux cations totaux en fonction du
pou e tage d’io s uiv e su stitu au io s al iu da s le ai i itial
190
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Dopage au zinc :
Les échantillons obtenus avec une substitution du calcium de 0,1 et 1 % sont couvrants et
semble t plus pais ue la f e e o dop e a la ugosit du su st at est plus isi le Figure
V-14a et c) alors que celui obtenu pour une substitution de 0,5 % présente des portions de surface
non recouvertes (Figure V-14b).
Figure V-14 : Micrographies MEB des échantillons revêtus et dopés au zinc : a) 0,1 % ; b) 0,5 % et c) 1 % de zinc par
rapport au calcium dans la solution cationique
Les revêtements dopés au zinc sont toujours composés de CaP. Il est néanmoins possible de
noter un élargissement de la bande à 1030 cm-1 pour les revêtements obtenus avec des taux de
substitution en zinc de 0,5 % et 1 % (Figure V-15). Aussi, la bande à 603 cm-1 est moins bien résolue
et fi ie pa appa ait e o eu paule e t pou l ha tillo dop a e % de zi . Ce i peut
indiquer que les revêtements de CaP obtenus avec des taux de dopage élevés en zinc sont moins
bien cristallisés que celui de référence non dopé.
191
Dopage direct lors du procédé de revêtement par immersions successives
Zn 0,1 %
Zn 0,5 %
Zn 1 %
1400 1300 1200 1100 1000 900 800 700 600 500
No e d o de -1)
Figure V-15 : Spectres FTIR-ATR des échantillons dopés au zinc à partir de solutions à 0,1 ; 0,5 et 1 % de zinc par rapport
au calcium en comparaison avec un échantillon non dopé
50
40
% Zn incorporé (mol)
y = 27,117x + 16,065
R² = 0,9923
30
20
10
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
% Zn par rapport à [Ca]
Figure V-16 : Courbe de tendance représentant le pourcentage de zinc incorporé dans le revêtement par rapport aux
atio s totau e fo tio du pou e tage d’io s zi su stitu au io s al iu da s le ai i itial
192
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
193
Dopage par échange ionique post revêtement obtenu après électrodéposition
Le revêtement de CaP a alors été réalisé dans un premier temps comme décrit dans le
Chapitre IV puis a été dopé par échange ionique (Figure V-17). Cette étape consiste à immerger
l ha tillo e tu da s u e solutio de it ate d a ge t, de zi ou de ui e. Les io s al iu
présents dans le revêtement (solide) so t alo s ha g s pa les atio s a ti a t ie s d i t t
(solution). Cette technique est e effet d ite da s la litt atu e o e pe etta t l ha ge de
magnésium, de strontium ou de zinc avec le calcium [144], [200], [201]. Dans notre cas, il est possible
d i e:
(V.1)
(V.2)
(V.3)
Plus précisément, les pions revêtus sont immergés totalement et de façon individuelle dans
u olu e de L de solutio d io s a ti a t ie s. Diff e tes o e t atio s e io s
a ti a t ie s o t tout d a o d t utilis es : 0,001 ; 0,005 ; 0,01 ; 0,05 ; 0,1 et 0,15 mol/L. Le temps
d ha ge a t fi da s u p e ie te ps à i utes suite à u e tude e e au sei du
laboratoire démontrant ce temps comme étant optimal (résultats non publiés). Les échantillons sont
e suite i s pe da t se o des da s de l eau déminéralisée puis séchés à température
ambiante.
194
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Tableau V-3 : pH des solutions d'échange ionique contenant les ions antibactériens
Suite à cela, la morphologie des revêtements de CaP dopés suivant les différentes conditions
décrites précédemment a été observée au MEB. En comparant avec un revêtement non dopé (Figure
V-18a), il est possi le de ote l appa itio de a opa ti ules à la su fa e de l ha tillo dop s e
utilisant une solution ayant une concentration en cuivre de 0,001 M (Figure V-18 alo s u au u
ha ge e t est o se pou toutes les autres concentrations utilisées pour le dopage, et ce
jus u à , M Figure V-18 . Co e a t le dopage au zi , au u e diff e e est isi le d u
point de vue morphologique entre les échantillons dopés, quelle que soit la concentration, et le
revêtement de f e e o dop . Les i og aphies MEB du e te e t dop à l aide de solutio s
d ha ge io i ue a a t u e o e t atio e zi de , et , M so t p se t es su les Figure
V-18d et e. L a ge t, ua t à lui, se le a oi u e fo te i flue e su le e te e t a u e ou elle
o phologie de fo e u i ue est o se e d s la plus asse o e t atio des solutio s d ha ge
ionique (0,001 M) en plus du « tapis » de CaP généralement observable (Figure V-18f). La présence
de ette phase aug e te a e la o e t atio e a ge t da s les solutio s d ha ge io i ue
195
Dopage par échange ionique post revêtement obtenu après électrodéposition
Figure V-18 : Micrographies MEB : a) d'un échantillon revêtu par électrodéposition non dopé (référence); b) et c)
d’ ha tillo s dop s à pa ti de solutio s à , M et , M de uiv e; d et e d’ ha tillo s dop s à pa ti de
solutio s à , M et , M de zi et f et g d’ ha tillo s dop s à pa ti de solutio s à , et , M d’a ge t
196
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Puis, la structure chimique des revêtements obtenus a été analysée grâce aux spectroscopies
FTI‘ et ‘a a . Au u ha ge e t de phase a t o se pa appo t à l ha tillo de f e e
(non dopé) pour les dopages au cuivre et au zinc (Figure V-19) malgré les particules observées sur
l ha tillo Cu , M.
Cepe da t, l appa itio de ou elles a des su les spe t es FTIR des échantillons dopés
avec une concentration supérieure ou égale à , M d a ge t a t o se e : à 952 cm-1 pour les
revêtements après échanges ioniques à partir de solutions à 0,005 et 0,01 M et à 945 cm -1 pour ceux
obtenus à partir de solutions à 0,05, 0,1 et 0,15 M puis entre 536 et 521 cm-1 pour tous les
échantillons dopés (Figure V-20). Ces bandes correspondent, malgré un léger décalage en nombres
d o de, à celles du phosphate d a ge t Ag3PO4 de référence (composé synthétisé au laboratoire). Ce
résultat a été confirmé par spectroscopie Raman qui a aussi permis de mettre en évidence cette
phase pou l ha tillo dop à pa ti d u e solutio à , M d argent (résultat non présenté). Cela
o o o e l h poth se de l appa itio du e ou elle phase li e à l o se atio du e ou elle
morphologie (Figure V-18f et g) ; ai te a t ide tifi e o e ta t du phosphate d a ge t. Celui-ci
peut e effet t e fo d ap s u ph o e de dissolutio / eprécipitation du revêtement et les
réactions de l a ge t a e les io s phosphate et h d og ophosphate issus de la dissolution de l OCP
peuvent être décrites par les équations V.4 et V.5.
(V.4)
(V.5)
Le phosphate d a ge t est e effet peu solu le ; son produit de solubilité Ks est égal à 8,89
10 -17
[202], [203]). La valeur obtenue pour ce composé lors du calcul de – log(Ks) est de 16.
Pou l OCP, la aleu de – log Ks est gale e t gale à si l o appo te son calcul à un ion
phosphate o e da s le as du phosphate d a ge t (cf. Tableau I-8). C est alo s le appo t d io s e
solutio ui de ie t d te i a t da s l o ie tatio de la a tio . Dans notre cas, pour des
o e t atio s le es d a ge t da s le ai d ha ge io i ue, les io s a ge t so t e e s pa
rapport aux ions cal iu jus u à e ue les io s al iu issus de la dissolutio de l OCP et do
présents en solution soient alors en excès par rapport aux ions argent. La réaction de dissolution de
l OCP et de ep ipitatio sous fo e d Ag3PO4 s a te alo s et u ou el équilibre est atteint. Ceci
pe et do d e pli ue pou uoi le phosphate d a ge t p ipite e e plaça t le phosphate de
calcium. Une autre explication peut être liée au pH. En effet, le pH légèrement acide des solutions
d ha ge io i ue o te a t l argent (4,9 – 6,0) peut conduire à la dissolution du revêtement
li a t ai si les io s phosphate et h d og ophosphate apa les do de agi a e l a ge t pou
fo e le phosphate d a ge t. Cette h poth se est epe da t pas alid e pa les e p ie es
197
Dopage par échange ionique post revêtement obtenu après électrodéposition
menées avec le cuivre opérant à des pH encore plus acides. Le phosphate de cuivre pourrait être
fo a il poss de u e solu ilit e o e plus fai le ue elle du phosphate d a ge t pKs = 18,5
ramené à un ion phosphate [202], [203]). Un facteur thermodynamique ou cinétique pourrait alors
rentrer en jeu.
Cu 0,001 M
Absorbance (U.A.)
Cu 0,15 M
Zn 0,001 M
Zn 0,15 M
1400 1300 1200 1100 1000 900 800 70 0 600
No e d o de -1)
Figure V-19 : Spectres FTIR-ATR des échantillons dopés au cuivre et au zinc à partir de solutions à 0,001 M et 0,15 M en
comparaison avec un échantillon non dopé
Référence Ag3PO4
Ag 0,001 M
Absorbance (U.A.)
Ag 0,005 M
Ag 0,01 M
Ag 0,05 M
Ag 0,1 M
Ag 0,15 M
1400 1300 1200 1100 1000 900 800 700 600
No e d o de -1)
Figure V-20 : Spe t es FTIR des ha tillo s dop s à l’a ge t à pa ti de solutio s de , Mà , Me o pa aiso
avec un échantillon non dopé
198
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
199
Dopage par échange ionique post revêtement obtenu après électrodéposition
35
30
25
20
15
10
5
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
[Cu] échange ionique (mol/L)
25
20
15
10
5
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
[Zn] échange ionique (mol/L)
3
3
2
2
1
1
0
0 0,0001 0,0002 0,0003 0,0004 0,0005 0,0006
[Ag] échange ionique (mol/L)
Figure V-21 : Pourcentage d'ions antibactériens incorporés dans le revêtement par rapport aux cations totaux en fonction
de la concentration de la solution d'échange ionique pour les différents ions antibactériens étudiés (Cu, Zn et Ag)
200
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Enfin, une étude complémentaire serait nécessaire afin de déterminer les sites calcium
substitués par les ions cuivre, zinc ou argent. Ceux-ci sont certainement échangés à la surface
h d at e des istau d OCP. Le test dit « d ha ge i verse » (ré-immersions du revêtement dopé
dans un bain de calcium) pourrait nous permettre de vérifier cela ( e si ilit de l ha ge da s le
cas d u ha ge avec les ions de la couche hydratée à la surface des cristaux de CaP et non avec
ceux au sein de la structure).
Les échantillons pour les essais biologiques ont été réalisés dans les conditions les plus
propres possibles avec le matériel à disposition au CIRIMAT et au LGC. En effet, ceux-ci ont été
s th tis s au la o atoi e o e ha ituelle e t ais i s à l eau distill e st ile et t ansportés
da s ette eau jus u à u e hotte à flu la i ai e pe etta t de t a aille e o ditio s st iles. U e
fois sous la hotte, ils ont été lavés à nouveau à l eau distill e st ile et laiss s pou s hage sous ette
hotte pendant une nuit. Il faut noter que le dopage par échange ionique est réalisé sous la hotte à
flu la i ai e et ue le la age est alis à l eau distill e st ile.
En parallèle, sous la hotte, des supports ont été préparés et insérés dans des blisters fournis
pa l e t ep ise. Ces suppo ts se o pose t d u e si e oul e da s les liste s da s la uelle u e
vis de diamètre M2 est insérée (Figure V-22). Après séchage des échantillons et polymérisation de la
résine durant une nuit, les pions sont vissés sur les supports dans les blisters permettant leur
i o ilisatio . Pa la suite, les liste s o te a t les ha tillo s so t the os ell s a a t d t e
positionnés dans de plus gros blisters et à nouveau thermoscellés. Ce double emballage permet une
protection des échantillons contre diverses contaminations avant leur utilisation pour les tests
biologiques.
201
Dopage par échange ionique post revêtement obtenu après électrodéposition
La stérilisation est ensuite effectuée par rayonnement Gamma (dose de 25-40 kGy) chez un
sous-traitant.
Figure V-22 : Montage réalisé avant d'envoyer les pions à la stérilisation par rayonnement gamma: résine + vis
L o je tif de ette tude est d alue in vitro, sur les surfaces développées à visée
a ti a t ie e du a t e t a ail de th se, l a ti it a ti-biofilm des revêtements, selon le protocole
décrit par Guggenheim et al. [205] et adapté au laboratoire de Génie Chimique, caractérisé par un
inoculum entièrement reconstitué (mélange de souches ide tifi es . L o igi alit du od le epose
sur la prise en compte des différentes étapes de formation de la plaque dentaire : plaque abiotique
initiale correspondant à une étape de conditionnement par la salive, plaque microbienne combinant
des espèces consid es o e pio i es phase i itiale d adh sio : S. gordonii et A. naeslundii) et
des espèces considérées comme des colonisatrices secondaires (ex : F. nucleatum) et tertiaires (ex. :
P. gingivalis).
V-3-2-a. Inoculum
L i o ulu est p pa e effe tua t u mélange à concentrations définies entre les souches
sui a tes, issues de la Colle tio de L i stitut pasteu Pa is, F a e :
- Streptococcus gordonii CIP 105258T
- Actinomyces naeslundii CIP 103128T
- Fusobacterium nucleatum CIP 101130T (ATCC 25586)
- A. actinomycetemcomitans CIP 52106T (ATCC 33384)
- P. intermedia CIP 103607
202
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Un conditionnement de la surface des plots est réalisé par recouvrement par la salive
pendant 1 heure (essai 1) ou 15 min (essai 2) à température ambiante [205]–[207].
V-3-2-e. Méthodes
Après élimination de la salive, les pions sont recouverts par 1,6 mL de milieux de culture
constitué de 50 % de salive et 50 % de milieu universel modifié. Les puits sont ensuite inoculés avec
u e suspe sio i te L p pa e à pa ti de suspe sio s a t ie es p se ta t des tit es
spécifiques pour chaque micro-organisme :
203
Dopage par échange ionique post revêtement obtenu après électrodéposition
Ap s à jou s d incubation à 37 ± 2 °C, les colonies sont dénombrées une première fois, puis après
une incubation supplémentaire de 14 jours (pour P. gingivalis). Les valeurs obtenues sont
transformées en logarithmes décimaux a a t d effe tue l a al se o pa ati e o t ôles s essais .
204
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Figure V-23 : Micrographies MEB du revêtement obtenu par électrodéposition avant (a) et après (b) stérilisation aux
rayonnements gamma
keV
Figure V-24 : Analyse EDX de la surface d'un échantillon revêtu par électrodéposition après stérilisation aux
rayonnements gamma
205
Dopage par échange ionique post revêtement obtenu après électrodéposition
0,10
Ab s
0,08
Absorbance (U.A.)
0,06
0,04
3A-ED-230118-ref
0,09 Après stérilisation
0,08
0,07
Ab s
0,06
0,05
0,04
0,03
0,02
1300 1200 1100 1000 900 800 700 600
1300 1200 1100 1000 900 800 700 600 500
Nombre d'onde (cm-1)
No e d o de -1
)
Figure V-25 : Spectres FTIR-ATR des revêtements obtenus par électrodéposition : avant et après stérilisation aux
rayonnements gamma
206
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
a)
20 µm
keV
b)
20 µm
keV
207
Dopage par échange ionique post revêtement obtenu après électrodéposition
c)
20 µm
keV
Figure V-26 : Micrographie MEB et analyse EDX de : a) un revêtement non dopé immergé pendant 1 h dans la salive; b)
un revêtement dopé Cu 0,001 M de référence et c) un revêtement dopé Cu 0,001 M après 1 h d'immersion dans la salive
Les essais ayant été réalisés en microméthode, la souche P. gingivalis CIP 103683 a pu t e test e.
208
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Les concentrations minimales inhibitrice (CMI) et bactéricide (CMB) de chacun de ces sels ont
été déterminées spécifiquement sur chaque souche bactérienne de façon indépendante, Pour cela,
100 µL de ouillo MH + “VF so t d pos s da s les puits d u e i opla ue puits. Ap s ajout de
100 µL de solution test dans 2 des puits de la première colonne (plus haute concentration testée =
500 µg/mL), des dilutions sériées de raison 2 sont réalisées, sous un volume de 100 µL, des colonnes
à i luses. Puis, µL de ha ue suspe sio test so t d pos s da s les puits d u e se o de
mi opla ue à l e eptio des puits de la olo e :t oi st ilit . L i o ulatio de la p e i e
i opla ue est alis e à l aide d u i o ulateu ultipoi t De le t a sfe t de à µL de la
plaque 2 vers la plaque 1). La colonne 12 correspond au témoin de croissance. Les microplaques sont
alors incubées selon les indications décrites précédemment.
L e se le des icroplaques est repiqué (inoculateur Denley) sur gélose Columbia + sang de
mouton pour la détermination des CMB. Les géloses sont incubées selon les indications précédentes.
Après incubation de 24 à 48 h, les CMB sont déterminées visuellement (plus petite concentration
a e a se e de oissa e isi le . Les CMI et CMB so t d te i es e dupli at. U a t du e
dilution entre les deux essais est considéré acceptable et donne lieu à la mention des deux valeurs
observées.
209
Dopage par échange ionique post revêtement obtenu après électrodéposition
Tableau V-4 : Concentrations Minimales Inhibitrices (CMI) et Bactéricides (CMB) en µg/mL pou le it ate d’a ge t, de
cuivre et de zinc envers chaque souche bactérienne qui seront par la suite utilisées conjointement dans le modèle de
biofilm péri-implantite
Cu Ag Zn
Un premier essai a été réalisé sur différents substrats de titane non revêtus (et donc sans
agent antimicrobien), à savoir la surface SLA de référence proposée par le partenaire industriel (SLA
A et B) et la surface SLA 311 développée durant ce travail de thèse (SLA 311 A et SLA 311 B), afin de
valider les conditions expérimentales. Une cinétique de colonisation des surfaces a été réalisée (4h,
24h et 48h).
Les valeurs indiquées sur la Figure V-27 correspondent aux dénombrements de la flore totale
(FT), des bactéries à Gram + (G+ : Streptococcus gordonii CIP 105258T, Actinomyces naeslundii CIP
103128T et P. micra CIP 105294T), des bactéries à Gram – (G- : Fusobacterium nucleatum CIP
101130T (ATCC 25586), A. actinomycetemcomitans CIP 52106T (ATCC 33384), P. intermedia CIP
103607 et P. gingivalis CIP sous fo e adh e. L essai a t alis u e fois.
En termes de colonisation, nous pouvons noter une prédominance des bactéries à Gram + au
te ps heu es, oh e te a e la otio d adh sio et de p olif atio de olo isat i es p o es.
Au temps 24 heures, la population à Gram – o e eàs uili e a e elle à G a + indiquant
une installation des colonisatrices secondaires et tertiaires. Le temps 48 heures correspond à un
d eloppe e t de l e se le du o so tiu a t ie . Au u de es sultats et e o sid a t
210
Chapitre V : Dopage du revêtement de phosphate de calcium avec un agent antibactérien sous forme ionique
Log UFC/mL
10
9
8
7
SLA 311 A
6
SLA 311 B
5
SLA A
4
3 SLA B
2
1
0
4h FT 4h G+ 4h G- 24h FT 24h G+ 24h G- 48h FT 48h G+ 48h G-
Figure V-27 : Nombre d'UFC sur des échantillons non revêtus SLA et SLA 311 après 4 h, 24 h et 48 h de contact avec les 7
souches bactériennes
Les premiers essais microbiologiques avec le modèle de biofilm ont été menés sur les
échantillons revêtus par électrodépositio o dop s et dop s a e les plus as tau d io s
antibactériens à savoir : Cu 0,001 M, Zn 0,001 M et Ag 10-5 M. Le choix de concentrations basses est
justifi pa la e he he d u e a ti it sp ifi ue e t a ti-biofilm locale, sans relargage massif
d age t a ti a t ie . Les u it s fo a t olo ies UFC o t t d o es ap s et heu es de
contact avec les 7 souches bactériennes décrites précédemment. Les valeurs indiquées sur la Figure
V-28 correspondent aux dénombrements de la flore totale (FT), des bactéries à Gram + et des
bactéries à Gram – comme décrit prcédemment lors du premier essai.
211
Dopage par échange ionique post revêtement obtenu après électrodéposition
Log UFC/mL
7
5
ED non dopé
4
ED Zn 0,001 M
3 ED Cu 0,001 M
ED Ag 5 10-5
2
0
4h FT 4h G+ 4h G- 24h FT 24h G+ 24h G-
Figure V-28 : Nombre d'UFC sur des échantillons revêtus par électrodéposition non dopés, dopés avec une solution à
-5
0,001 M de zinc ou de cuivre ou 5 10 M d'argent après 4 h et 24 h de contact avec les 7 souches bactériennes
212
Conclusion générale et
perspectives
L o je tif de es t a au de th se o e ait l la o atio de e te e ts de phosphate de
al iu dop s e io s a ge t, ui e ou zi afi de o f e des p op i t s d ost o o du tio et
antibactérienne aux implants dentaires en titane. Les enjeux spécifiques étaient de favoriser
l ost oi t g atio i diate de es de ie s et de li ite les i fe tio s post-opératoires après
i pla tatio . Ce t a ail de th se s est d li e t ois tapes. Tout d a o d la a a t isatio et la
préparation des substrats en titane ont été conduites dans le but de permettre la formation du
revêtement par voie aqueuse. Par la suite, deux procédés de revêtements ont été étudiés : les
i e sio s su essi es et l le t od positio . La o positio , la i ost u tu e et les
caractéristiques physico-chimiques des revêtements de phosphate de calcium obtenus ont été
investiguées. Finalement, les revêtements ont été dopés avec des ions connus pour leurs propriétés
antibactériennes et des essais préliminaires in vitro o t t e s afi d alue les propriétés
biologiques de tels revêtements notamment vis-à- is de la fo atio d u iofil . Ce t a ail a t
alis da s le o te te d u pote tiel t a sfe t i dust iel.
213
Par la suite, deux procédés opérant à basse température et impliquant des solutions
aqueuses ont été étudiés pour réaliser le revêtement de phosphate de calcium. La surface du
substrat en titane développée précédemment par attaque acide (mordançage) permet de favoriser la
mise en place du revêtement grâce à une mouillabilité élevée et une rugosité adaptée améliorant
ainsi le contact et la répartition des solutions aqueuses mises e œu e a e ette su fa e. La
faisa ilit o e a t l la o atio de e te e ts de phosphate de al iu su les i pla ts
dentaires a été démontrée pour les deux procédés. Dans tous les cas, des revêtements fins (1 – 2 µm)
et adhérents ont été obtenus. L essai LA“AT (LASer Shock Adhesion Test , solli ita t l i te fa e
substrat/revêtement grâce à des chocs laser, pourrait néanmoins être utilisé afin de compléter
l tude de l adh e e des e te e ts. L tape de e t ifugatio , i pl e t e da s le p o dé
di e sio s su essi es, s est l e t e u e tape u iale pou la ualit du e te e t
finalement obtenu. En effet, les paramètres de centrifugation doivent être adaptés pour chaque
g o t ie et su fa e d ha tillo pou a t ai si p se te u e li ite pou l i dust ialisatio du
p o d . Le p o d d le t od positio , ua t à lui, est si ple et apide. Da s ette tude, le te ps
d le t od positio se le t e le pa a te ajeu i flue ça t les a a t isti ues du e te e t
formé. De plus, un support multi- ha tillo s a t d elopp afi de p odui e u lot d ha tillo s
et de d ute u t a sfe t es l helle i dust ielle. Pou les deu p o d s de d pôt, des
mécanismes de formation du revêtement ont été proposés. En effet, une interaction forte entre le
su st at de tita e et ota e t sa ou he d o de et les io s phosphate et h d og ophosphate a
t ise e ide e pou le p o d d i e sio s su essi es pe etta t ai si de fi e es io s à la
surface du substrat pendant la centrifugatio afi u ils agisse t a e les io s al iu pa la suite.
Le revêtement formé par électrodéposition semble, quant à lui, davantage dépendant de la cinétique
que de la thermodynamique du système ; i pli ua t alo s l olutio des phases de phosphate de
cal iu fo es a e le te ps d le t od positio . Le e te e t o te u pa i e sio s
su essi es se o pose d apatite d fi ie te e al iu a alogue au i al osseu alo s ue elui
élaboré par électrodéposition est biphasé : un « tapis » de phosphate octocalcique et quelques
cristaux de phosphate dicalcique dihydraté sont observés. Ces trois phases de phosphate de calcium
sont réactives dans les fluides biologiques et les deux dernières sont considérées comme des
p u seu s à la fo atio d apatite io imétique. Elles devraient donc permettre de favoriser la
e o st u tio osseuse ap s i pla tatio . Il se ait i t essa t d tudie la dissolutio des
revêtements dans des conditions proches du milieu physiologique afin de quantifier le relargage des
ions al iu et phosphate ai si ue la itesse de dissolutio de es e te e ts. De plus, alo s u u
p e ie test d atta he e t ellulai e a t e su les ha tillo s e tus pa le t od positio ,
des tests o pl e tai es d a o d in vitro puis in vivo vont être menés sur ces mêmes échantillons
ainsi que sur ceux réalisés par immersions successives dans le but de confirmer, ou infirmer, notre
214
h poth se o e a t l effet de l ajout du e te e t de phosphate de al iu su la e o st u tio
osseuse.
Enfin, le dopage des revêtements élaborés par immersions successives par des ions argent,
cuivre ou zinc a mis en évidence plusieurs verrous expérimentaux et a donc mené à des modifications
i po ta tes du p oto ole. Les e te e ts dop s o te us o t pas t répétables et une étude
plus pouss e est essai e afi de o p e d e plus p is e t l i flue e de es io s lo s de la
fo atio du e te e t. N a oi s, il a t d o t ue l a ge t, le ui e ou le zinc pouvaient
en effet être incorporés dans le revêtement, et ce, à des taux très élevés pour le cuivre et le zinc (40
– 45 mol %) par rapport à la quantité initiale introduite dans le bain (1 mol %). Le dopage des
revêtements élaborés par électrodéposition a été réalisé en post-traitement par échange ionique
afi d i o po e les l e ts a ti a t ie s sous fo e io i ue. U e fois e o e, l asso iatio de
es io s a e le e te e t a t d o t e et l effet des o e t atio s utilis es da s les ai s a
t i estigu . Des tau d i o po atio le s peuvent également être obtenus pour le cuivre et le
zinc ( 25 mol % alo s ue l a ge t e à la fo atio de phosphate d a ge t si la o e t atio du
ai d ha ge est t op le e ; son incorporation est donc limitée à environ 2 mol %. Afin de mieux
o p e d e e ph o e d ha ge, u e tude de e si ilit des ha ges io i ues se ait
i t essa te pou ifie si es io s so t p se ts da s la ou he h d at e de l OCP o stitua t le
revêtement. Les premiers résultats microbiologiques ont montré une efficacité du cuivre pour un
tau de dopage d e i o % alo s u au u e diff e e sig ifi ati e a t o se e pou le zi
à u tau ide ti ue i pou l a ge t au tau de , mol %. Des concentrations plus importantes
seront donc prochainement testées et la cytotoxicité de ces revêtements sera ensuite évaluée pour
les revêtements avec un taux de dopage conduisant à une activité antibiofilm. Il serait également
intéressant de réaliser ces tests microbiologiques sur les revêtements dopés élaborés par immersions
su essi es et gale e t d tudie la li atio des io s a ti a t ie s o te us da s es deu t pes
de e te e ts. E effet, le dopage alis lo s des i e sio s su essi es s effe tue da s le olu e
du revêtement alors que celui des revêtements élaborés par électrodéposition, a priori, uniquement
en surface et ne mènent donc peut- t e pas à la e i ti ue de li atio de l age t
antibactérien ni aux mêmes doses libérées. Le dopage réalisé par échange ionique pourrait en effet
mener à u e li atio apide des io s a ti a t ie s lo s du o ta t de l i pla t a e les fluides
biologiques qui ne permettrait donc pas de limiter de façon prolongée les infections post-opératoires
ais o stitue ait u e dose d atta ue pe etta t d li i e les germes déjà présents. Un co-dopage
etta t e œu e plusieu s age ts a ti a t ie s au sei du e e te e t pou ait
également être réalisé afin de combiner leurs effets vis-à-vis des différentes souches bactériennes
potentiellement présentes dans les as d i fe tio de tai e ou de d eloppe u effet s e gi ue.
215
Les deux procédés développés dans cette étude semblent donc être prometteurs pour
l la o atio d u e te e t i e de phosphate de al iu su des g o t ies o ple es o e
les implants de tai es. L aluatio o pl te des p op i t s ost o o du t i e et a ti a t ie e de
ces revêtements devra être réalisée afin de comparer les deux types de revêtement obtenus avec ces
deu p o d s. Effe ti e e t à e stade de l tude, le p o d d le t od positio se le plus
facilement industrialisable car il représente une technologie connue et largement développée dans
l i dust ie ; il est également rapide et simple à mettre en place.
Pour conclure, le traitement de surface réalisé semble être assez robuste afin de permettre
son industrialisation. Celui-ci permet également la mise en place de revêtements de CaP via les deux
p o d s e plo s. Alo s ue la alisatio d u e te e t à p op i t s a ti a t ie es pa le
p o d di e sio s successives présente toujours un verrou technologique à lever, le procédé
d le t od positio pe et l la o atio d u e te e t po da t au ahie des ha ges de e
t a ail et so dopage pa des age ts io i ues a ti a t ie s est si ple à ett e e œuvre.
216
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236
Annexes
Annexes
Annexes
A. Matériels et méthodes
A-1. Produits utilisés
Les acides et sels commerciaux utilisés pour les différentes études sont les suivants :
o Préparation de la surface des substrats par attaque acide : HCl 37 % (AnalaR
Normapur, 36,4 %, Prolabo VWR Chemicals) ; H2SO4 95 % (AnalaR Normapur, 96,3 %,
Prolabo VWR Chemicals) ; HNO3 69% (AnalaR Normapur, 69%, Prolabo VWR
Chemicals) ; NaHCO3 (ACS, 99,7-100,3%, Carlo Erba).
Des poudres de référence synthétisées au laboratoire ont également été utilisées dans ce
travail : phosphate dicalcique dihydraté (DCPD), phosphate octocalcique (OCP), apatite
nanocristalline (ns-HAP) et hydroxyapatite (HAP).
239
Annexes
A-2-2-b. Rugosité
Interférométrie :
La rugosité de surface a été étudiée dans un premier temps grâce à une méthode optique à
l aide d u i os ope i te f o t i ue S Neox de la marque Sensofar. Les paramètres de rugosité
incluant la hauteur moyenne arithmétique (Sa), la hauteur quadratique moyenne (Sq), la hauteur
maximale (Sz), l'asymétrie (Ssk) et l'aplatissement (Sku) du profil 3D, ont été mesurés. Les formules
permettant le calcul de ces paramètres sont données dans le Tableau A-1. Pour l'acquisition, le mode
interférométrique, la LED verte, une plage de balayage selon l'axe z de et l o je tif X du
i os ope pe etta t d'a al se u e su fa e de pa o t t utilis s. De plus, a a t
l a uisitio , u ajuste e t auto ati ue de l i te sit lu i euse ai si uu auto-focus sont
réalisés. Une correction concernant la planéité de la surface a été réalisée grâce au logiciel. Cette
te h i ue pe et p i ipale e t d tudie la ugosit de su fa e ap s les diff e ts t aite e ts de
surface.
240
Annexes
Profilomètrie mécanique :
Cette technique de mesure de la rugosité est basée sur un contact mécanique avec le
at iau alo s ue l i te f o t ie est u e thode opti ue as e su l i te a tio de la su fa e
avec un rayonnement ; pouvant ainsi expliquer une différence dans les résultats obtenus par ces
deux types de technique. En effet, le profilomètre est limité par le diamètre de sa pointe alors que la
lumière, elle, peut pénétrer plus profondément mais ne peut être utilisée que sur des surfaces
pe etta t de la fl hi . De plus, o t ai e e t à la te h i ue d i te f o t ie présentée
p de e t pe etta t l a al se d u e su fa e, le p ofilo t e pe et l a al se d u e lig e. Lors
des essais e s da s l e t ep ise, le p ofilo te a i ue SJ 301 (Mitutoyo) nous a permis de
réaliser des mesures. Au laboratoire, un profilomètre mécanique DektakXT (Brucker) est également
disponible et nous a permis principalement de mesurer la rugosité des échantillons revêtus car ces
de ie s e fl hisse t pas la lu i e et e pe ette t do pas l utilisatio du i os ope
interféromét i ue. Tous deu dispose t d u e poi te de µm de diamètre. Le profilomètre SJ 301
permet de mesurer uniquement la hauteur moyenne arithmétique (Ra), la hauteur moyenne
quadratique (Rq) et la hauteur maximale (Rz) alors que le DektakXT établi ces 3 paramètres ainsi que
l'asymétrie (Rsk) et l'aplatissement (Rku) du p ofil; à l i sta du i os ope i te f o t i ue
présenté précédemment. Les formules sont également définies dans le Tableau A-1 et des
illustrations de ces différents paramètres sont présentées sur la Figure A-1.
Tableau A-1 : Fo ules des pa a t es de ugosit su u p ofil de lo gueu l D et su u e su fa e d’ai e A D [1], [2]
Rugosité moyenne
arithmétique (Ra/Sa)
Rugosité moyenne
quadratique (Rq/Sq)
avec avec
Hauteur maximale (Rz/Sz)
et et S
Aplatissement (Rku/Sku)
Asymétrie (Rsk/Ssk)
241
Annexes
Figure A-1 : Illustrations des différents paramètres de rugosité sur des profils 2D (figures modifiées à partir de [3])
Calotest
Cette technique consiste à faire tourner une bille (ici de diamètre 1 cm) enduite de pâte
diamantée (particule de 1 µ su l ha tillo e tu. Cette ille a a ase le e te e t puis le
substrat en créant 2 cercles concentriques (Figure A-2). Il est alors possible de cal ule l paisseu du
revêtement grâce à la formule suivante :
Les diamètres de ces deux cercles sont généralement mesurés au microscope optique.
Cepe da t, pou les e te e ts les plus fi s, u e o se atio MEB a t essai e. L appa eil
utilisé est un calotest de la société CSEM Instrument.
242
Annexes
Profilomètrie mécanique
Pou fai e suite au a ipulatio s alis es pa AFM pou les uelles la esu e d paisseu
est longue et limitée à 3,6 µm, le profilomètre mécanique DektakXT (Brucker) présenté
p de e t a gale e t t utilis . U e poi te d u diamètre de 2 µm a été utilisée et cette
dernière a parcouru une distance de 500 µm permettant de mesurer la marche créée sur les
ha tillo s polis. La pla it de l ha tillo a t ajust e g â e au logi iel.
243
Annexes
Spectroscopies vibrationnelles
Les spectroscopies FTIR et RAMAN permettent, toutes deux, de sonder la ou les liaisons chimiques au
sein du matériau étudié. Leur utilisation conjointe est appréciée dans le cadre de cette étude en
raison de leur complémentarité. La spe t os opie FTI‘, plus apide à ett e e œu e a t utilis e
de façon routinière alors que la spectroscopie Raman a été nécessaire pour des études plus
approfondies. De plus, la spectroscopie Raman possède l a a tage d tudie p is ent une zone
di t t g â e au i os ope asso i .
244
Annexes
Spectroscopie Raman
Les spectres ont été obtenus grâce au microscope confocal Raman Labram HR 800, Yvon Jobin
(HORIBA) sur une gamme de 50 à 4000 cm-1 en utilisant un laser vert (532 nm), un grandissement
optique de 100 et une ouverture à 100 %. Deux configurations ont ensuite été utilisées : la première
utilisa t u seau de t aits et a u ulatio s de se o des pe etta t d effe tue des
spe t es a e u e o e i te sit apide e t afi d effe tue u ala age su u e s ie
d ha tillo . La deu i e utilise u seau de t aits o duisa t à u e pe te d i te sit ais à
une meilleure résolution du spectre afin de caractériser plus finement les phases en présence. Pour
ela, u te ps d a uisitio de se o des et a u ulatio s o t t pa a t s.
245
Annexes
246
Annexes
rajoutés avec une concentration de 2 g/L aux échantillons préparés pour doser le calcium afin de
fa o ise le dosage de et l e t et pou s aff a chir des interférences liées à la présence des ions
phosphates dans les solutions à doser.
247
Annexes
248
Annexes
4) Atomisation et excitation
249
Annexes
Un point important lors du dosage effectué dans cette étude et spécifiquement lors du
dosage du al iu est la p se e d a io s o e les io s phosphates. E effet, l a so ptio
ato i ue du al iu di i ue e p se e d io s phosphates da s la solution à analyser, ce qui
provient de la formation de combinaisons chimiques entre ces deux espèces. Cela peut être corrigé
en complexant les ions phosphates avec un autre élément en quantité suffisante pour déplacer
l uili e afi de li e les ato es de calcium. Nous utiliserons ici le lanthane ; sous forme de sel de
nitrate de lanthane (LaNO3)3. A noter que les solutions étalons doivent également contenir ce
modificateur de matrice.
250
Annexes
Pour le cuivre et le zinc, deux matrices ont été testées : une contenant uniquement de l eau
a idifi e a e de l a ide it i ue HNO3) à 0,06 M et l aut e o pos e de ette e solutio
contenant 2 g/L de CsCl. Pour rappel, le césium contenu dans le CsCl est facilement ionisable et les
électrons produits vont permettre de favoriser la formatio d ato es de ui e ou de zi à l tat
fondamental et donc favoriser son dosage. Les paramètres machine utilisés pour le cuivre et le zinc
sont présentés dans le
Tableau C-1. La Figure C-1 montre alo s u u e a so a e plus i po ta te est esu e
pour le dosage du cuivre dans la solution étalon à 5 ppm avec le modificateur de matrice CsCl
pe etta t d o te i u e a so a e de , o te , ep se ta t alo s u a tde i o
7 %. Cet at ta t pas t s le et ta t o se ue pou la o e t atio la plus le e,
l i flue e de l ajout du odifi ateu de at i e est dis uta le. Le dosage du zi , ua t à lui, e
montre presque aucune différence avec et sans modificateur (Figure C-2). Ces résultats pourraient
s e pli ue pa le fait ue les pote tiels d io isatio des l e ts ui e et zi so t assez le s :
7,73 et 9,39 eV respectivement [5] ; ces derniers sont donc très peu ionisés dans la flamme.
251
Annexes
0,4
Cu-HNO3
0,3
Cu-HNO3+CsCl
0,2
0,1
0,0
0 1 2 3 4 5 6
[Cu]ppm
Figure C-1 : Absorbance mesurée pour le dosage du cuivre dans une solution aqueuse uniquement acidifiée (HNO 3 0,06
M) et acidifiée contenant 2 g/L de CsCl
Zn-HNO3
0,4
0,3 Zn-HNO3+CsCl
0,2
0,1
0,0
-0,1 0 1 2 3 4 5 6
[Zn] ppm
Figure C-2 : Absorbance mesurée pour le dosage du zinc dans une solution aqueuse uniquement acidifiée (HNO 3 0,06 M)
et acidifiée contenant 2 g/L de CsCl
252
Annexes
Tableau C-2 : Paramètres utilisés lo s du dosage de l’Ag pa spe t o t ie d’a so ptio ato i ue
40 10 0,092 0,15
0,5
0,4
Abs
0,3
Ag-HNO3
0,2 Ag-H3PO4
0,1
0,0
0 2 4 6 8
[Ag] ppm
Figure C-3 : A so a e esu e pou le dosage de l’a ge t da s u e solutio a ueuse a idifi e ave de l’HNO3 ou avec
de l’H3PO4
253
Annexes
0,25
0,20
Ca+eau
0,15
Abs
Ca+HNO3
0,10 Ca+HNO3+CsCl
Ca+HNO3+LaNO3
0,05
0,00
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
-0,05
[Ca] ppm
Figure C-4 : A so a e esu e pou le dosage du al iu da s de l’eau, de l’eau a idifi e ave de l’HNO 3, de l’eau
a idifi e ave de l’HNO3 ave g/L de CsCl et de l’eau a idifi e ave de l’HNO3 avec 2 g/L de La(NO3)3
Afin de simuler la présence de phosphates lors du dosage du calcium, une solution est
p pa e e dissol a t g d h d o apatite et e dilua t elle-ci avec différentes matrices afin
d o te i o e t atio s i luses da s la gamme du dosage du calcium (0,5 – 2,5 ppm). Les
solutions testées sont : u e solutio d a ide it i ue de , M seule, avec ajout de CsCl à 2 g/L, avec
ajout de La(NO3)3 à 2 g/L, avec ajout de CsCl et de La(NO3)3 tous deux à une concentration de 2 g/L.
Les pa a t es is e œu e ap s opti isatio so t p se t s da s le Tableau C-4. Une fois
e o e, il est possi le d o se e ue l ajout des odifi ateu s de at i e fa o ise le dosage du
calcium car une valeur d a so a e plus le e est esu e Figure C-5). Celle-ci est d auta t plus
le e lo s de l utilisatio o i e de es deu odifi ateu s de at i e.
254
Annexes
Tableau C-4 : Paramètres utilisés lors du dosage du Ca pa spe t o t ie d’a so ptio ato i ue
0,35
0,30 HAP-HNO3
0,25
HAP +
Abs
0,20 HNO3+La(NO3)3
0,15 HAP + HNO3+CsCl
0,10
HAP+ HNO3 + CsCl +
0,05 La(NO3)3
0,00
0 0,5 1 1,5 2 2,5
[Ca] ppm
Figure C-5 : A so a e esu e pou le dosage du al iu da s l’h d o apatite dissoute da s de l’eau acidifiée avec
de l’HNO3, de l’eau a idifi e ave de l’HNO3 ave g/L de CsCl, de l’eau a idifi e ave de l’HNO3 avec 2 g/L de La(NO3)3 et
de l’eau a idifi e ave de l’HNO3 contenant 2 g/L de CsCl et 2 g/L de La(NO3)3
255
Annexes
[1] Keyence Corporation, « Area Roughness Parameters - surface texture parameters in ISO 25178 », 29-nov-
2017. [En ligne]. Disponible sur:
https://www.keyence.com/ss/products/microscope/roughness/surface/parameters.jsp. [Consulté le: 29-
nov-2017].
[3] « Roughness (2D) parameter | Olympus IMS », 08-juin-2017. [En ligne]. Disponible sur:
http://www.olympus-ims.com/en/knowledge/metrology/roughness/2d_parameter/. [Consulté le: 08-
juin-2017].
[4] M. Pinta et C. Riandey, « Dosage des l e ts à l tat de t a es da s les o hes et les aut es
substances minérales naturelles », Colloques Nationaux du Centre National de la Recherche
Scientifique, vol. 923, p. 237-249, 1968.
256
Production scientifique
Liste des publications internationales dans des revues à comité de lecture
Camille Pierre, Ghislaine Bertrand, Christian Rey, Olivier Benhamou, Christèle Combes ; Cal iu
phosphate coatings elaborated by the soaking process on titanium dental implants: surface
preparation, processing and physical-chemical characterization”; Dental Materials (2018),
https://doi.org/10.1016/j.dental.2018.10.005
Elia Vidal, Judit Buxadera-Palomero, Camille Pierre, José M. Manero, Maria-Pau Ginebra, Sophie
Cazal ou, Ch ist le Co es, Elisa ‘up ez, Da iel ‘od guez; Single-step pulsed electrodeposition of
al iu phosphate oati gs o tita iu fo d ug deli e ; Surface & Coatings Technology Science
(2018), https://doi.org/10.1016/j.surfcoat.2018.11.037
Vulgarisation scientifique
Co-o ga isatio de l e e t « Pint of Science », Edition 2017 à Toulouse
Prix
Prix de la meilleure présentation orale à Bioceramics 29, Octobre 2017, Toulouse
Abstract
Numerous surface treatments have been developed in order to improve osseointegration of dental
i pla ts sa d lasti g, a id et hi g… . Mo eo e , a ious st ategies i ol i g al iu phosphate oati gs ha e
emerged for the same target for a few decades.
The main purpose of this work is to develop a low temperature process allowing the deposition of a
thin calcium phosphate layer at the titanium implant surface. The composition and structure of this calcium
phosphate coating have to be close to the bone mineral to enable osseointegration improvement. Moreover,
the coating should have antibacterial properties in order to prevent post-operative infections.
A surface treatment protocol composed of sandblasting and acid etching was firstly developed
creating an average roughness of 1.4 – 1.8 µm with micropits and improved wettability. Secondly, two
processes were studied to produce the calcium phosphate coating: the alternate soaking process and the
electrodeposition. It was demonstrated that the centrifugation step implemented in the alternate soaking
process is crucial and a coating of about 2 µm thick composed of biomimetic apatite was obtained. Among all
the operating parameters of the electrodeposition process, time of electrodeposition has the major impact on
the composition and the thickness of the coating. An electrodeposition of 1 min at -1.6 V/SCE leads to a 1.5 µm
thick coating composed of a layer of octacalcium phosphate and dicalcium phosphate dihydrate crystals. A
screw/unscrew test demonstrated the mechanical stability of the coatings obtained by both processes. Finally,
antibacterial ions such as silver, copper and zinc were incorporated in the coatings. High incorporation rate up
to 40 mol.% compared to calcium were determined for copper and zinc. Biological tests were conducted to
qualify the effect of these coatings on the biological activity of human mesenchymal cells and on the formation
of a biofilm (peri-implantitis model) to prevent post-operative infections. They led to promising results for the
development of such bioactive coatings.
This work is part of the BIOACTISURF project, supported by the Midi-Pyrénées Region, and carried out in
collaboration with the Laboratory of Chemical Engineering (LGC) and an industrial partner.
Keywords: Dental implants, Bioactive coating, Calcium phosphate, Surface treatments,
Electrodeposition, Antibacterial.