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:
(EVALUATION DES SOCIETES ET DE LEURS TITRES)
SOMMAIRE
1. La méthode patrimoniale
2. Les approches par les flux
3. Les approches comparatives
L’évaluation de l’entreprise
Apres le diagnostic approfondi de l’entreprise et une identification du contexte, l’évaluation
servira à la définition d’un prix ou d’une valeur à partir des modèles d’évaluation. Par ailleurs
une pluralité des modèles d’évaluation des entreprises coexiste. Il est important de bien
maitriser les principes sous-jacents afin de correctement manier les outils proposes. Les
principales méthodes peuvent être regroupées en trois grandes familles :
4. La méthode patrimoniale
5. Les approches par les flux
6. Les approches comparatives
ACTIF REEL v
DETTES
Précisions concernant l’Actif
On entend par Actif fictif, les postes figurant à l’Actif (ou soustraits au Passif) mais ne
représentent pas une véritable valeur pour l’entreprise. Il s’agit des « frais d’établissement »,
des « frais de recherche et de développement », des « charges à repartir sur plusieurs
exercices », des « primes de remboursement des obligations » et des « pertes » de l’exercice
ou reportées à nouveau (déjà soustraites des capitaux propres).
Cet actif correspond à des charges activées amortissables et constitue, en réalité, une perte qui
peut être considérée comme un élément soustractif des capitaux propres du Passif.
Notons que l’on parle d’actif « réel » par opposition avec « fictif » mais qu’il s’agit malgré
tout de même de valeurs comptables.
Le montant de capitaux propres retenu dans ces calculs ne correspond pas nécessairement au
total de la rubrique « capitaux propres » du bilan. Il peut être nécessaire de procéder à des
ajustements comme pour une analyse financière de bilan pour dégager les capitaux ayant
effectivement le caractère de capitaux propres.
Notons en particulier que des subventions d’investissement et des provisions réglementées
réintégrables au bénéfice fiscal reviendront pour partie à l’Etat. Inversement, des provisions
pour risques et charges sans objet réel ont un caractère de réserve.
1. Coupon attaché : lorsque le calcul est fait à partir d’un bilan avant affectation des
résultats, les résultats sont alors ajoutés aux capitaux propres.
2. Ex-coupon : lorsque le calcul est fait à partir d’un bilan après affectation des résultats,
les dividendes à payer sont alors considères comme dettes.
B)- Application
A la fin d’un exercice, les comptes de bilan d’une société anonyme se présentent comme suit
après affectation des résultats.
3.700.000 3.700.000
Travail à faire :
1. Calculer la valeur théorique de l’action.
2. Une expertise fait apparaitre les évaluations suivantes : constructions, 2.500.000 ;
fonds de commerce, 100.000 ; matériels de transport, 600.000 ; créances, 190.000 ;
autres éléments, leurs valeurs au bilan. Calculer la valeur intrinsèque de l’action.
a) Solution
1.- Valeur théorique : procédons au double calcul.
Banque 100.000
Frais d’établissement -25.000 3.675.000
V= 2.900.000
Emprunts 550.000
Fournisseurs 225.000
775.000.
V= 2.900.000
2.- Valeur intrinsèque : Il faut déterminer la somme algébrique des plus ou moins-values.
350.000 35.000
∆= +315.000
B)- Application
Les comptes de bilan d’une societe anonyme font apparaitre les valeurs comptables
suivantes :
Actionnaires, capital souscrit non appelé 1.000.000 Capital souscrit appelé 8.000.000
13.500.000 13.500.000
Il existe 70.000 actions X de valeur nominale 100 F entièrement libérées et 20.000 actions Y
libérées de moitié. Il existe également 10.000 actions Z totalement amorties. Les statuts
n’accordent aux administrateurs aucun droit sur les réserves. Une évaluation des divers
éléments du bilan fait apparaitre une plus-value globale de 1.000.000 F.
Travail à faire
Calculer la valeur théorique et la valeur intrinsèque des titres.
Solution
L’étude des statuts fait apparaitre les droits sur les éléments de l’actif net comme il suit :
Eléments Droits
Ce taux correspond au rendement minimal pour les apporteurs de fonds que l’entreprise
devrait générer compte tenu de son risque. Ce taux est appréhende a partir du cout moyen
pondéré du capital, par exemple : du cout moyen des différentes sources de financement de la
société. La limite fondamentale de cette méthode réside dans l’appréciation des performances
futures de l’entité analysée.
Exemple 1 :
La société anonyme « SAMA » a un capital de 10.000.000 F représente par 100.000 actions
de valeur nominale de 100 F. La dernière cote en bourse de l’année donne pour les actions
SAMA : 230 F.
D’où la valeur boursière globale : 230 x 100.000 = 23.000.000 F
Cette valeur boursière est fonction de la loi de l’offre et de la demande. Offre et demande
elles-mêmes dépendent d’un certain nombre d’éléments, dont certains d’ordre psychologique,
mais aussi des dividendes produits par l’action et de la situation indiquée par le bilan et les
actifs de la société.
Exemple 2 :
Pour l’exercice, une société anonyme a décidé d’attribuer à chacune de ses actions un
dividende de 16F.
Calculer la valeur financière au taux de 8%.
Le taux retenu pour faire ce calcul peut être le taux moyen du long terme du moment. Parfois,
au lieu de considérer les dividendes d’un exercice seulement, le calcul est base sur la
moyenne des dividendes des derniers exercices (par exemple 3 ou 5).
Dans l’état actuel de la législation fiscale, il est logique pour calculer cette valeur financière,
de tenir compte de l’avoir fiscal de 50%. Le revenu correspond au dividende de 16 F est en
réalité de 16 x 1.5 = 24 F d’où une valeur financière de 24 : 0.08 = 350 F.
1
n→∞ →(1,08)−n = →0→ Vf →24 : 0,08 = 300.
( 1,08 )n
La valeur de rendement de l’action est représentée par le capital qui, place à un taux d’intérêts
donne, produirait un revenu égal aux sommes revenant annuellement à un titre a partir des
bénéfices, sous quelque forme que ce soit. Elle représente la capitalisation du résultat à un
taux donné.
Exemple 3 :
Pour l’exercice une société anonyme a décidé d’attribuer aux actions un dividende de 16 F.
Elle a doté les réserves de 60.000 F. Sachant que les réserves reviennent entièrement aux
actions dont le nombre est de 6.000, déterminer la valeur de rendement de l’action pour un
taux de 8%.
Solution
Part de l’action sur la dotation des réserves
60.000 : 6.000………………………………………………………………………………..10
Dividende attribue à l’action………………………………………………………………...16
Somme revenant a l’action sur le bénéfice de l’exercice…………………………………….26
Les remarques faites pour la valeur financière restent valables. Toutefois, en ce qui concerne
l’avoir fiscal, il n’y a pas lieu d’en considérer sur la part de réserves car il est peu probable
que leur distribution ait lieu avant cinq 5 ans. Or, il n’y a pas d’avoir fiscal pour des
dividendes provenant de réserves de plus de cinq ans.
Ainsi, dans notre exemple, la somme a laquelle a droit une action est de : 10+16 x 1,5 = 34 F,
d’où la valeur de rendement : 34 : 0,08 = 425 F.
2.2.3.- Remarque :
La valeur financière et la valeur de rendement peuvent également être calculées pour des parts
de fondateur sur la base de leurs dividendes et pour la valeur de rendement, en fonction
également de leurs droits sur les réserves.
La valeur d’un actif est « toutes choses égales par ailleurs » sensiblement égale à la valeur des
actifs comparables observées sur les marches boursiers ou lors des transactions privées.
Autrement dit, ces méthodes reposent sur le postulat suivant « le marché financier valorise de
manière similaire les entreprises d’un même secteur, ces entreprises ayant le même risque
économique ».
En supposant que le marché est efficient, les cotations boursières reflètent l’appréciation
quotidienne de la valeur des entreprises selon les investisseurs. La mise en œuvre de cette
approche se décompose en trois étapes :
Cette méthode concerne également, un autre instrument d’analyse boursière très utilise : le
coefficient de capitalisation des résultats (CCR) ou Price Earning Ratio (PER). Il est égal
au rapport : Cours / Bénéfice net courant par titre
Il mesure le nombre de fois que le bénéfice est contenu dans le cours. Une observation
boursière continue permet d’attribuer à chaque titre un CCR (coefficient qui évolue).
Connaissant le bénéfice, il est possible d’estimer la valeur du titre en multipliant le bénéfice
correspondant par un CCR.
Sur ces bases-dividendes et patrimoine, il est possible de calculer d’autres valeurs des titres.
Ces valeurs pourront être comparées aux valeurs boursières des titre cotes mais surtout,
permettront de chiffrer la valeur des titres non cotes, notamment les parts sociales.