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Accueil > Résultat de recherche > Feuillet Mobile > Détail > 20.1 h - Maçonneries de pierre
Le bâti en pierre est un bâti traditionnel qui se caractérise par l'utilisation d'éléments de
maçonneries en pierre naturelle.
Les murs peuvent être réalisés soit en éléments irréguliers de pierre brute, généralement de
petites dimensions, dits « moellons », soit en blocs de pierre réguliers et de différentes
dimensions, dits « pierres de taille ».
Les dispositions générales indiquées dans les fiches 20.1 b et 20.1 d sont applicables aux
maçonneries en pierre naturelle. Toutefois, le choix et la mise en œuvre des matériaux font
l'objet de dispositions spécifiques.
Chaque fourniture de pierre est accompagnée d'une fiche de caractérisation qui constitue un
engagement du fournisseur. Elle comporte trois parties :
- la description de l'origine de la pierre ;
- les résultats des essais d'identité ;
- les résultats des essais d'aptitude à l'emploi.
Origine de la pierre
La partie de la fiche réservée à l'origine de la pierre mentionne :
- le nom et l'adresse du fournisseur ;
- son nom commercial ;
- sa nature pétrographique (définie selon les normes NF EN 12407 et NF EN 12670) ;
- son lieu d'extraction (pays, commune) ;
- les caractéristiques de son aspect (couleur, texture, etc.).
Essais d'identité
La partie de la fiche de caractérisation réservée aux essais d'identités fournit les résultats :
- des essais de résistance moyenne en flexion sous charge centrée, réalisés selon la norme
Remarque
La validité de la fiche de caractérisation est au maximum de deux ans selon la
date de réalisation des essais d'identité.
Les mesures de ces essais restent valables pendant dix ans, pour autant que les valeurs des
essais d'identité sur la porosité et la résistance en flexion, réalisés depuis moins de deux ans,
ne présentent pas, en pourcentage, d'écarts supérieurs à ceux indiqués sur les courbes
suivantes (fig. 1 et 2) par rapport aux valeurs des essais d'identité initiaux.
2. Prescriptions d'emploi
Les maçonneries en pierre massive naturelle sont mises en œuvre selon des prescriptions
d'emploi très précises.
Zones de gel
NF B10-601
Dans le cadre de la norme NF B10-601, quatre classes de gel (sévère, modéré, faible et très
faible) sont définies par canton en France métropolitaine (fig. 3), selon les conditions
mesurées en moyenne annuelle sur les trente dernières années (tab. 1). Pour plus de
précisions, la liste exhaustive des cantons est donnée en annexe A de la norme NF B10-601.
Destination de l'ouvrage
Selon la destination de la pierre dans l'ouvrage (fig. 4), les prescriptions d'emploi applicables
aux maçonneries en pierre massive naturelle sont indiquées dans le tableau 2.
Pour certaines utilisations, la pierre doit avoir fait l'objet d'un essai de gélivité. Le procès-
verbal d'essai de gel, selon la norme NF EN 12371, indique le nombre maximal de cycles
subis sans altération par l'échantillon testé.
Prescriptions
Destination dans l'ouvrage Essais Norme
d'emploi
Zone A ≥ 36 cycles
Corniche (3) Zone B ≥ 48 cycles
Gélivité NF EN 12371
Couronnement (3) Zones C et D ≥ 96
cycles
Zone A ≥ 12 cycles
Main courante (3) Zone B ≥ 24 cycles
Gélivité NF EN 12371
Saillie > 6 cm (6) Zone C ≥ 48 cycles
Zone D ≥ 96 cycles
Zone A ≥ 12 cycles
Saillie ≤ 6 cm (encadrement de baie, Zone B ≥ 12 cycles
Gélivité NF EN 12371
bandeau, etc...) (6) Zone C ≥ 24 cycles
Zone D ≥ 48 cycles
Cw.s (perpendiculaire
NF EN 772-
Capillarité et parallèle au lit) ≤
11
130 g/m2.s 0,5
Soubassement A et B ≥ 36 cycles
Gélivité NF EN 12371 C ≥ 48 cycles
D ≥ 96 cycles
A , B ou C ≥ 96
Gélivité NF EN 12371 cycles
D ≥ 144 cycles
Dalle massive de balcon (3) (4) (5)
Cw.s (perpendiculaire
NF EN 772-
Capillarité et parallèle au lit) ≤
11
130 g/m2.s 0,5
A, B, C ou D ≥ 144
Gélivité NF EN 12371
cycles
Pile de pont, gargouille (5) Cw.s (perpendiculaire
NF EN 772-
Capillarité et parallèle au lit) ≤
11
130 g/m2.s 0,5
L'épaisseur minimale brute (en cm) est déterminée en fonction du coefficient de capillarité de
la pierre ou du moellon, et du mortier de pose (tab. 3).
Coefficient de capillarité C (1) Type I (2) Type IIa (2) Type IIb (2) Type III (2)
≤ 20 30 20 20 (3) 20 (3)
60 30 25 25 (3) 20 (3)
80 35 30 30 (3) 20 (3)
Remarque
3. Mise en œuvre
Pierres
Le maçon doit s'assurer que les pierres sont assisées parallèlement à leur lit de carrière.
Les pierres calcaires et les grès doivent être humidifiés avant l'emploi.
Mortier de pose
Le choix du matériau de joint est lié aux qualités de résistance de la pierre : la résistance du
mortier à mettre en œuvre doit être proche de celle des blocs dont il assure la liaison.
Pour les maçonneries de pierre calcaire apparente, on utilise généralement soit un mortier de
chaux hydraulique naturelle (NHL), soit un mortier bâtard contenant du ciment (CPA CEM I
classe 32,5) et de la chaux (NHL) en proportions à peu près égales, avec un dosage global
en liant d'environ 350 kg/m3 de sable sec.
Remarque
Les dosages en liant, choisis en fonction de la destination de la pierre dans
l'ouvrage, sont plus élevés pour les maçonneries porteuses que pour les
maçonneries de remplissage.
Le mortier de pose pour la première assise est plus fortement dosé (450 kg de
liant par m3 de sable sec).
Montage du mur
Dans la méthode dite « traditionnelle », les pierres sont posées sur des cales réglées à
l'épaisseur définitive du joint. La couche de mortier est étalée en épaisseur supérieure : les
pierres sont alors posées sur le mortier et assujetties jusqu'à ce qu'elles reposent sur les
cales. Ces dernières sont retirées 24 heures au moins après la pose des pierres.
Dans la méthode dite « économique », les pierres sont posées à bain de mortier et bien
serrées, de manière que le mortier reflue en surface.