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20.1 h - Maçonneries de pierre


Guide Veritas
CLASSEUR À MISES À JOUR - Décembre 2015
Plus d'informations

Le bâti en pierre est un bâti traditionnel qui se caractérise par l'utilisation d'éléments de
maçonneries en pierre naturelle.
Les murs peuvent être réalisés soit en éléments irréguliers de pierre brute, généralement de
petites dimensions, dits « moellons », soit en blocs de pierre réguliers et de différentes
dimensions, dits « pierres de taille ».
Les dispositions générales indiquées dans les fiches 20.1 b et 20.1 d sont applicables aux
maçonneries en pierre naturelle. Toutefois, le choix et la mise en œuvre des matériaux font
l'objet de dispositions spécifiques.

1. Fiche de caractérisation de la pierre


NF B10-601

Chaque fourniture de pierre est accompagnée d'une fiche de caractérisation qui constitue un
engagement du fournisseur. Elle comporte trois parties :
- la description de l'origine de la pierre ;
- les résultats des essais d'identité ;
- les résultats des essais d'aptitude à l'emploi.

Origine de la pierre
La partie de la fiche réservée à l'origine de la pierre mentionne :
- le nom et l'adresse du fournisseur ;
- son nom commercial ;
- sa nature pétrographique (définie selon les normes NF EN 12407 et NF EN 12670) ;
- son lieu d'extraction (pays, commune) ;
- les caractéristiques de son aspect (couleur, texture, etc.).

Essais d'identité
La partie de la fiche de caractérisation réservée aux essais d'identités fournit les résultats :
- des essais de résistance moyenne en flexion sous charge centrée, réalisés selon la norme

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NF EN 12372 ;
- des essais de mesure de masse volumique apparente et de porosité ouverte, réalisés selon
la norme NF EN 1936.

Remarque
La validité de la fiche de caractérisation est au maximum de deux ans selon la
date de réalisation des essais d'identité.

Essais d'aptitude à l'emploi


En complément des essais d'identité doivent être fournies, selon la destination de la pierre
dans l'ouvrage, les valeurs des essais d'aptitude à l'emploi concernant :
- la résistance moyenne en compression ;
- la capillarité ;
- la gélivité.

Les mesures de ces essais restent valables pendant dix ans, pour autant que les valeurs des
essais d'identité sur la porosité et la résistance en flexion, réalisés depuis moins de deux ans,
ne présentent pas, en pourcentage, d'écarts supérieurs à ceux indiqués sur les courbes
suivantes (fig. 1 et 2) par rapport aux valeurs des essais d'identité initiaux.

Fig. 1 Écart admissible sur la porosité

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Fig. 2 Écart admissible sur la résistance moyenne en flexion

2. Prescriptions d'emploi
Les maçonneries en pierre massive naturelle sont mises en œuvre selon des prescriptions
d'emploi très précises.

Zones de gel
NF B10-601

Dans le cadre de la norme NF B10-601, quatre classes de gel (sévère, modéré, faible et très
faible) sont définies par canton en France métropolitaine (fig. 3), selon les conditions
mesurées en moyenne annuelle sur les trente dernières années (tab. 1). Pour plus de
précisions, la liste exhaustive des cantons est donnée en annexe A de la norme NF B10-601.

Tableau 1 – Zones de gel en France métropolitaine (norme NF B10-601)

Durée maximale en moyenne


Zones de gel Température maximale
annuelle

A : gel très faible ≤ – 5 oC ≤ 2 jours

B : gel faible ≤ – 6 oC ≤ 4 jours

C : gel modéré ≤ – 10 oC ≤ 10 jours

D : gel sévère ≤ – 10 oC > 10 jours

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Fig. 3 Zones de gel en France (source : NF B10-601)

Destination de l'ouvrage
Selon la destination de la pierre dans l'ouvrage (fig. 4), les prescriptions d'emploi applicables
aux maçonneries en pierre massive naturelle sont indiquées dans le tableau 2.

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Fig. 4 Destinations de la pierre dans une façade en pierre naturelle massive

Pour certaines utilisations, la pierre doit avoir fait l'objet d'un essai de gélivité. Le procès-
verbal d'essai de gel, selon la norme NF EN 12371, indique le nombre maximal de cycles
subis sans altération par l'échantillon testé.

Tableau 2 – Prescriptions d'emploi des pierres naturelles massives

Prescriptions
Destination dans l'ouvrage Essais Norme
d'emploi

NF EN 772- Cw.s (parallèle au lit)


Capillarité (1) (2)
11

Élévation en partie courante, sans Zones A, B, C :


possibilité de rejaillissement Gélivité NF EN 12371 aucune
Zone D ≥12 cycles

Compression NF EN 772-1 Dimensionnement (2)


Zones A et B ≥ 12
Assise de rejaillissement cycles
Gélivité NF EN 12371
Balustre Zone C ≥ 24 cycles
Zone D ≥ 48 cycles

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NF EN 772- Cw.s (perpendiculaire
Capillarité
11 et parallèle au lit) (2)

Appui de fenêtre (3) Zones A et B ≥ 12


cycles
Gélivité NF EN 12371
Zone C ≥ 24 cycles
Zone D ≥ 48 cycles

Compression NF EN 772-1 Dimensionnement (2)


Zones A et B ≥ 12
Console cycles
Gélivité NF EN 12371
Zone C ≥ 24 cycles
Zone D ≥ 48 cycles

Zone A ≥ 36 cycles
Corniche (3) Zone B ≥ 48 cycles
Gélivité NF EN 12371
Couronnement (3) Zones C et D ≥ 96
cycles
Zone A ≥ 12 cycles
Main courante (3) Zone B ≥ 24 cycles
Gélivité NF EN 12371
Saillie > 6 cm (6) Zone C ≥ 48 cycles
Zone D ≥ 96 cycles

Zone A ≥ 12 cycles
Saillie ≤ 6 cm (encadrement de baie, Zone B ≥ 12 cycles
Gélivité NF EN 12371
bandeau, etc...) (6) Zone C ≥ 24 cycles
Zone D ≥ 48 cycles
Cw.s (perpendiculaire
NF EN 772-
Capillarité et parallèle au lit) ≤
11
130 g/m2.s 0,5
Soubassement A et B ≥ 36 cycles
Gélivité NF EN 12371 C ≥ 48 cycles
D ≥ 96 cycles

Compression NF EN 772-1 Dimensionnement (2)

A , B ou C ≥ 96
Gélivité NF EN 12371 cycles
D ≥ 144 cycles
Dalle massive de balcon (3) (4) (5)
Cw.s (perpendiculaire
NF EN 772-
Capillarité et parallèle au lit) ≤
11
130 g/m2.s 0,5

A, B, C ou D ≥ 144
Gélivité NF EN 12371
cycles
Pile de pont, gargouille (5) Cw.s (perpendiculaire
NF EN 772-
Capillarité et parallèle au lit) ≤
11
130 g/m2.s 0,5

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1) Pour le calcul de l'épaisseur selon le critère de Cw.s mesuré parallèlement au lit, voir
tableau 3 ci-après, et norme NF DTU 20.1 (indice de classement : P10-202).
2) Dimensionnement selon les prescriptions de la norme NF DTU 20.1.
3) Il n'y a pas d'exigence sur la gélivité, lorsqu'il est prévu une protection métallique de
l'élément horizontal, réalisée selon les prescriptions des normes de couverture.
4) Les dalles porteuses doivent faire l'objet d'une justification spécifique lors de leur
conception.
5) Les essais mécaniques nécessaires sont définis, au cas par cas, dans un cahier des
charges, selon la nature de l'ouvrage.
6) Dans tout balcon, un dispositif anti-ruissellement de type larmier est nécessaire.

Épaisseur minimale des maçonneries en pierre apparente


NF P 10-202 (DTU 20.1), ART. 3.112

L'épaisseur minimale brute (en cm) est déterminée en fonction du coefficient de capillarité de
la pierre ou du moellon, et du mortier de pose (tab. 3).

Tableau 3 – Épaisseur minimale des murs en fonction du coefficient de capillarité (cm)

Coefficient de capillarité C (1) Type I (2) Type IIa (2) Type IIb (2) Type III (2)

≤ 20 30 20 20 (3) 20 (3)

40 30 22,5 22,5 (3) 20 (3)

60 30 25 25 (3) 20 (3)

80 35 30 30 (3) 20 (3)

≥ 100 40 30 30 (3) 20 (3)

1) Il s'agit du coefficient de capillarité mesuré perpendiculairement au parement, c'est-à-dire


le coefficient C2, mesuré parallèlement au lit de carrière, selon la norme NF B10-502. Cette
norme d'essai a été remplacée par la norme NF EN 1925 ; toutefois, nous mentionnons
encore l'ancienne norme d'essais car les critères indiqués dans le tableau sont ceux de la
norme NF DTU 20.1 qui, quant à elle, est toujours valable.
Dans l'attente de la mise à jour de ce document, nous proposons de diviser le coefficient
Cw,s, parallèle au lit de carrière, mesuré selon la norme NF EN 1925, par un coefficient de
l'ordre de 13, pour obtenir une équivalence avec la valeur C1 ou C2 mesurée selon
l'ancienne norme NF B10-502.
2) Les types de murs sont définis dans la fiche 20.1 b.
3) Un jointoiement après coup (fiche 20.1 f) est obligatoire.

Remarque

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Si le coefficient de capillarité du mortier de pose est supérieur à celui de la pierre,
l'épaisseur minimale du mur est définie, selon le tableau 3 ci-dessus, en attribuant
à la pierre le coefficient de capillarité du mortier. Lorsque les pierres ont un
coefficient de capillarité intermédiaire, l'épaisseur minimale est obtenue par
interpolation linéaire entre les deux valeurs proposées dans les lignes
correspondantes de ce tableau.

3. Mise en œuvre
Pierres
Le maçon doit s'assurer que les pierres sont assisées parallèlement à leur lit de carrière.
Les pierres calcaires et les grès doivent être humidifiés avant l'emploi.

Mortier de pose
Le choix du matériau de joint est lié aux qualités de résistance de la pierre : la résistance du
mortier à mettre en œuvre doit être proche de celle des blocs dont il assure la liaison.
Pour les maçonneries de pierre calcaire apparente, on utilise généralement soit un mortier de
chaux hydraulique naturelle (NHL), soit un mortier bâtard contenant du ciment (CPA CEM I
classe 32,5) et de la chaux (NHL) en proportions à peu près égales, avec un dosage global
en liant d'environ 350 kg/m3 de sable sec.

Remarque
Les dosages en liant, choisis en fonction de la destination de la pierre dans
l'ouvrage, sont plus élevés pour les maçonneries porteuses que pour les
maçonneries de remplissage.
Le mortier de pose pour la première assise est plus fortement dosé (450 kg de
liant par m3 de sable sec).

Épaisseur des joints


L'épaisseur des joints est variable selon que l'on utilise des moellons ou des pierres de taille.
Dans tous les cas, les joints doivent permettre de compenser correctement les irrégularités
de surface d'assise des pierres, de manière à éviter tout phénomène de concentration locale
de contrainte.

Montage du mur
Dans la méthode dite « traditionnelle », les pierres sont posées sur des cales réglées à
l'épaisseur définitive du joint. La couche de mortier est étalée en épaisseur supérieure : les
pierres sont alors posées sur le mortier et assujetties jusqu'à ce qu'elles reposent sur les
cales. Ces dernières sont retirées 24 heures au moins après la pose des pierres.
Dans la méthode dite « économique », les pierres sont posées à bain de mortier et bien
serrées, de manière que le mortier reflue en surface.

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Les joints verticaux sont remplis à l'aide d'une fiche à dents.

Finition des joints


Le jointoiement en montant, qui consiste à exécuter la finition du joint en même temps que le
hourdage de la maçonnerie par refoulement du mortier de pose, n'est admis que pour les
façades abritées, et, pour les façades non abritées, en mur de type I ou IIa (fiche 20.1 b).
Pour les façades non abritées et en mur de type IIb ou III, le jointoiement après coup est
obligatoire (fiche 20.1 f).

Mes annotations (0)

© Kheox - La base technique d'information réglementaire du Groupe Moniteur

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