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Recueil poétique
L’Amour à part entière
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« A l’inutile j’ajoute l’Amour, à l’éphémère
je charme le temps et au plaisir je donne la peau… »
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Mon corps,
Un jardin,
Abreuvé du sang de l’Amour.
Une œuvre inachevée,
Quand elle attend tes mains.
Ma peau vient de la mer,
Mais l’envie de ton corps.
Au lit des roses,
Mes lèvres s’ouvrent à l’aurore.
Ma préférence,
Sans remords.
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Mon éphémère,
Pour toujours.
Je me déguise parfois,
Pourtant je reste nue,
Sous le désir de te boire encore.
Incessant parfum,
Ton ombre est mouvance,
Le plus beau fruit,
Je t’aime comme la bouche,
Rêve d’un sein sucré.
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Que je te rende heureux,
Pas besoin des « je t’aime »,
Nos lèvres n’ont pas le temps.
Pose toi sur mon corps,
Abreuve toi de ma peau,
Là où l’onde sanguine,
Construit l’amour encore.
Aime moi un jour, peut-être juste une fois,
A l’aube de cet amour qui ne sera que toi,
Ne laisse pas le vent disperser toutes les cendres,
De nos mains séparées qui ne voulaient qu’apprendre.
Vis de toutes ces heures,
Qui nous lient toi et moi,
L’aiguille trotte inlassablement,
Sur l’horloge de malheur.
Respire de ce souffle,
Que je mets sur ta bouche,
Qu’un vent nouveau te touche,
T’apaise et te libère.
Offre encore cet espace,
A ma main dans la tienne,
Tant que nos doigts voudront bien,
Toucher sans avoir fait de peine.
Aime moi pour la vie, aux grands frissons du temps,
Pour qu’ils gardent le souvenir de ces précieux instants,
Où nous avons bu à l’eau vive de chaque sentiment,
Aime je t’en prie, aime moi au présent.
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A la lune pleine,
Un désir anonyme,
Volant à tes lèvres.
Pour que l’instant soit unique,
Mon corps se fait poupée de cire,
Sur l’immobile je te laisse exister,
A deviner les images de nos heures.
Ta pensée irrigue mon sang,
Mon amour dépose les serments,
Ta voix résonne et le monde est plus beau.
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Comme un jour un peu fou, délivrant ses couleurs,
Où les roses transies dansent la valse des heures,
Dépliant en offrandes les pétales de leurs cœurs,
Au jardin provençal l’Amour gagne son bonheur.
Nul être parmi nous ne pourrait deviner,
Ce qui se nomme plaisir, si tendre et parfumé,
Sans avoir vu la terre et toutes ses beautés,
Que Dame Nature peint dans un long soir d’été.
De ses nuances si belles, cultivées en partage,
Au chaud soleil naissent les mimosas sauvages,
Léchés parfois de l’ombre d’une maison sans visage,
Et sous les doigts du peintre, le plus beau paysage.
La saison nous rappelle qu’il faut toujours croire,
A l’odeur de la vie, à l’esquisse d’un espoir,
Qu’une petite fleur peut faire vivre un regard,
Et offrir à l’abeille son plus précieux nectar.
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A la fin de ton rêve,
Aux nuits pâles de solitude,
Demande-moi…
D’exister,
A ces moments cruels,
Où il n’y a que toi,
Demande-moi…
De rester,
Au temps qui blesse,
Aux rides de ta peau,
Demande-moi…
D’apaiser,
Aux tremblements de ta main,
Quand la peur est là,
Demande-moi…
Un baiser,
A l’ombre du silence,
A tes mots dérobés,
Demande-moi…
De parler,
Aux minutes volées,
Au désir caché,
Demande-moi…
De t’aimer,
Aux yeux qui se perdent,
Au regard baissé,
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Demande-moi…
De voir,
A l’œil insidieux,
Aux jugements des autres,
Demande-moi…
De me taire,
Au futur déjà passé,
Au bonheur sans désespoir,
Demande-moi…
De croire…
Demande-moi…
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Je suis libre.
Libre d’amour,
Libre de ce beau sentiment,
Aimer.
Il me faut vivre,
Caresser le temps,
L’apprivoiser,
En faire cet amant,
Qui partira un jour.
Je suis libre,
Fière de ces matins,
Qui passent sur ma peau,
Amoureuse rouge du destin,
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