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Analyse, “Crépuscule des idoles” (1888) Friedrich Nietzsche.

JIMENEZ, Maria Teresa

Le Crépuscule des idoles est une œuvre qui se présente comme un résumé de la philosophie
de Friedrich Nietzsche sur la beauté et la laideur, et une critique des valeurs de la civilisation
occidentale. C’est un texte facile à comprendre car Nietzsche utilise comment argumentation, et aussi
pour les critiquer, des pensées anciennes qui appartient aux philosophes occidentales comment Platon
et Schopenhauer.

Dans la partie (19) il commence avec une déclaration sur la beauté : “Beau et laid. Rien n’est
plus relatif, ou disons, de plus borné, que notre sentiment de beau”. Dans cette partie-là, Nietzsche
établi l’intention principale du texte : questionner le sentiment de beauté. L’homme construit à partir
de ses sentiments une idée de beauté particulière, ce qui est beau pour moi est la beauté en soi, selon
mon critère et mon expérience ; et dans cette contexte Nietzsche critique “Le “beau en soi” n’est pas
qu'un mot, pas même un concept. Dans le beau, l’homme se prend pour mesure et critère de la
perfection : dans des cas extrêmes, c’est lui-même qu’il adore”. Peut-être voulait-il dire par là que
l’homme doit accepter sa beauté, mais cela signifie aussi de créer un monde illusoire où l’homme est
parfait, Nietzsche indique après dans la même partie : “C’est lui qui est la cause première de cette
beauté” et, “... Au fond, l’homme se mire dans les choses et tient pour beau tout ce qui lui renvoie son
image”. Nietzsche questionne cette pensée également, de manière provocative. Si l’homme est la
cause première de la beauté, Comment la beauté de la nature peut-elle être déterminée ? Elle doit
ressembler au l’homme o être manipulée pour-il ? Est-ce que l’homme est un Dieu qui établit les
standards de beauté et seulement-il pourra déterminer ce qui est beau ?

On peut dire que pour comprendre mieux les idées de Nietzsche on doit nous concentrer
simplement en la “vanité de l’espèce”, comment il dit dans la mêle partie. L’homme se montre
comme le centre du monde, en attendant que “Rien ne nous garantit que ce soit justement l’homme
qui constitue le modèle du beau”. Dans cette partie-là, on peut dire que nous ne sommes jamais sûr
qu’il existe une réalité absolue des choses, on ne peut assurer que l’homme est l’unique capable de
déterminer la beauté mais on continue à créer ça. Nietzsche pour conclure cette partie (19) faire
référence à un dialogue entre Dionysos, le Dieu grecque de l’ivresse et la création et Ariane, la
princesse crétoise qui l’aime : « “Oh, divin Dionysos, pourquoi me tires-tu les oreilles ?” demandait
un jour Ariane, à Naxos, au cours d’un de ses fameux entretiens avec son amant philosophie. “Tes
oreilles ont pour moi quelque chose de comique, ô Ariane. Pourquoi ne sont-elles pas encore plus
longues ?” » Alors, nous pouvons en déduire que Dionysos parle de manière métaphorique, il lui
demande pour ses oreilles, cette partie du corps que nous permet écouter, Dionysos veut lui dire
qu’elle doit être plus attentive, plus sensible ? Mais à quoi ? À la vie, a l’amour, à l’art (musique,
poésie...) C’est une manière de l’inviter à partager son ivresse ? On peut dire que Nietzsche utilise
cette citation pour montrer que on peut conserver ses caractéristiques comme personne mais il faut
avoir ses opposés. Il faut rire et créer comme Dionysos et pleurer et être capable de questionner come
Ariane.

La deuxième partie (20) commence avec une déclaration qui continue l’idée de la vanité de
l’espèce : “Rien n’est beau, l’homme seul est beau”, c’est la continuation de ce qu’on à lire avant, en
dire que la beauté est une création humaine, une interprétation subjective de la réalité. Mais il ajoute
une deuxième déclaration : “ rien n’est laid, si ce n’est l’homme qui dégénère” Ici, Nietzsche traite la
capacité destructrice de l’homme qui est opposée à la capacité créatrice ; l’homme qui peut faire que
les choses peuvent perd sa vitalité, “ce qui est laid affaiblit et trouble l’homme.”
Avec tous les affirmations et hippothèses antérieures, on peut résumer qu'il existe une naïveté
humaine dans laquelle l’homme projette sa propre image sur les choses pour les en trouver belles en
fonction de sa propre mesure et que la laideur fait faiblir la volonté de l’homme, “Son sentiment de
puissance, sa volonté de puissance, son courage, sa fierté, tout cela baisse en présence de la laideur,
monte en présence de la beauté...” On peut dire que la volonté de puissance est le désir d’accroît sa
puissance, de se réaliser pleinement, on peut le relier à la beauté, elle qui aide à manifester cette
volonté de puissance et qui se perd dans la faiblesse de l’homme. Pour terminer cette idée, Nietzsche
nous dit : “conclusion : les prémisses en sont accumulées à souhait dans l’instinct. La laideur est
comprise comme un signe prémonitoire et un système de dégénérescence.” La laideur est le signe de
la décadence de l’homme, de sa faiblesse, de sa médiocrité.

Après cette déclaration, Nietzsche fait une liste de choses qui composent la laideur, “ […]
l’odeur, la couleur, l’apparence de la décomposition, de la putréfaction, ne serait-ce qu’au dernier
degré de l’abstraction, réduit à l’état de pur symbole […] ” on peut directement associez cette liste
avec la mort, c’est possible de dire que la laideur c’est la peur de voir la beauté de la vie se
transformer en poudre ? Nietzsche ajoute “C’est une haine qui éclate : qui donc l’homme haït-il tant ?
Sans le moindre doute, c’est la déchéance de son propre type physique” et voilà, nous avons une
approximation de ce qui est laid vraiment.

Pour conclure la partie (20) de son texte, Nietzsche fait une déclaration sur l’art : “– c’est bien
la haine la plus profonde qui soit. C’est par elle que l’art est profond...” dans cette partie-là Nietzsche
nous donne à comprendre que l’art est donc une forme de haine, mais une haine créatrice, une haine
qui donne naissance à des œuvres profondes : qui peuvent lutter contre la médiocrité, la laideur. Est-
ce que l’art est une affirmation de soi, de sa volonté de puissance ? Peut l’artiste rendre belle la
décadence de la vie et changer la laideur et de changer l’horreur que les humains ressentent pour la
mort ? Nietzsche ne répond pas à ces questions.

Dans la (22) partie, Nietzsche commence avec “un cas précis”, la philosophie de
Schopenhauer sur la beauté, il commente, “Schopenhauer parle de la beauté avec une ardeur
mélancolique – et pourquoi donc, en fin de compte ? Parce qu’il voit en elle un pont qui permet
d’accéder plus loin […]” Nietzsche reproche à Schopenhauer de parler de la beauté avec une ardeur
mélancolique, car il voit en elle un signe de sa propre faiblesse et de son dégoût du monde. Pour
continuer sa critique, il ajoute “Dans la beauté, il voit l’instinct reproducteur nié… Étrange saint ! Tu
as un contradicteur je le crains, et c’est la nature !” c’est une critique ironique où on peut dire que,
pour Schopenhauer, la beauté est une manifestation de l’idée de l’espèce, qui transcende les individus
et leurs désirs sexuels. La beauté est donc une forme de chasteté et de sainteté. Nietzsche, en
revanche, rejette cette conception de la beauté, qu’il juge contraire à la nature. Pour lui, peut-être la
beauté est, au contraire, une expression de la volonté de puissance.

Pour conclure cette partie-là, il introduit Platon à cette discussion sur la relation entre la
beauté, la sexualité et la nature : “Il a heureusement un autre contradicteur, un philosophe. C’est une
autorité, et non des moindres, c’est le “divin” Platon (Schopenhauer lui-même le nomme ainsi), qui
soutient la thèse suivante : toute beauté excite à la procréation et c’est même ce qui caractérise son
action, de la sensualité la plus extrême à la plus haute spiritualité” Nietzsche, en citant Platon, veut
montrer que Schopenhauer est en contradiction avec la nature et avec la philosophie, et qu’il n’a pas
compris le sens profond de la beauté. Il veut aussi affirmer sa propre conception de la beauté, qui est
proche de celle de Platon.

La dernière partie que on va analyser c’est le (23) dont Nietzsche parle de le point de vue de
Platon, “ […] leur vue seule peut plonger l’âme du philosophe dans un vertige érotique qui ne lui
laisse de répit qu’elle n’ait semé sur un terrain d’une telle beauté la graine de toutes les grandes
choses. Étrange saint lui aussi ! On n’en croit pas ses oreilles, à supposer même que l’on en croit
Platon.” Nietzsche, en citant Platon, veut montrer que sa vision de la beauté est trop idéaliste et
moralisante, et qu’elle ignore la dimension sensuelle et vitale de la vie. Il se moque de Platon, qu’il
appelle un “étrange saint”, qui prétend que la beauté provoque un “vertige érotique” chez le
philosophe, qui ne se calme que lorsqu’il a produit des œuvres de haute valeur. "Qu’en est-il en fin de
compte sorti de cette érotique philosophique de Platon ? Une nouvelle forme artistique de l’agon grec,
la dialectique." La dialectique est donc une forme de compétition intellectuelle, qui rappelle les
concours sportifs et artistiques de la Grèce antique, appelés agon. Est-ce que dans cette partie
Nietzsche veut montrer que la vision de Platon sur la dialectique est trop idéaliste et dogmatique ?

On finit cette partie avec cette réflexion “Je rappelle contre Schopenhauer en faveur de Platon que
tout ce que la France classique a produit de supérieur tant dans la civilisation que dans la littérature
s’est développé dans un climat d’intérêt pour les choses de l’amour." C'est probable qu’il veut sa
propre conception de l’amour, qui est une expression de la volonté de puissance, c’est-à-dire du
principe vital et créateur de l’existence.

Comme on a pu voir dans tout le texte, la philosophie de Nietzsche peut se résumer ainsi : Le
beau est un concept central dans la philosophie de Nietzsche, qui s’oppose à la laideur, à la
décadence. Il considère le beau comme une expression de la vie, de la force, ce qu’il appelle “Volonté
de puissance” et cela deviendra sa pensée centrale. Il croit que l’homme doit, également, en avoir les
deux choses dans une balance : être créateur et destructeur de choses au même temps.

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