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REPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

============================== SESSION 2013 ================================

CONCOURS NATIONAL DE RECRUTEMENT DES TECHNOLOGUES


============================== DISCIPLINE: Génie Civil ===========================

Epreuve d’admissibilité de Sciences et Techniques Industrielles


Durée : 6 heures.

Composition du sujet :
Enoncé de l’épreuve : 12 pages y compris celle-ci.
Annexe A relative à la partie A : page 6.
Annexe A relative à la partie B : pages 9 & 10.

Aucun document autre que ceux donnés n’est autorisé.

Les différentes parties sont indépendantes et seront traitées impérativement sur des copies séparées.

RECOMMANDATIONS :
- Lire attentivement et intégralement l’énoncé avant de commencer à traiter le sujet.
- Repérer les réponses avec la numérotation utilisée dans l’énoncé
- Soigner la qualité de la synthèse et la présentation

NOTA : Les données non fournies sont laissées à l’initiative du candidat.

BAREME sur 100pts : Partie A: 40 pts; Partie B: 30 pts; Partie C: 30 pts.

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Partie A: Théorie des structures
On se propose d’étudier la structure d’un pont haubané lors de certaines phases de sa mise en
place. Dans sa phase finale, le modèle simplifié considéré du pont haubané est schématisé sur la
Figure A1.

Figure A1.

Le tablier du pont est constitué d’une section droite en caisson constante sur toute sa longueur et
symétrique par rapport à l’axe vertical (Gy) (voir Figure A2).

Figure A2.

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Pour les applications numériques, on considère les valeurs suivantes :

- le module d’élasticité du matériau constitutif du tablier E = 30GPa ;


- la longueur L = 10 m ;
- les angles α = 45° et β = 60°.

Les hypothèses suivantes sont adoptées :

- Hypothèse des Petites Perturbations (H.P.P) ;


- Les matériaux constitutifs des différents éléments de la structure ont un comportement
élastique linéaire ;
- Les éléments structuraux sont supposés non pesants ;
- Dans un même élément de structure, les déformations dues à l’effort normal et à l’effort
tranchant sont négligées en présence de celles dues au moment fléchissant.

1-Caractéristiques géométriques de la section

1.1) Calculer l’aire de la section.

1.2) Calculer les distances entre le centre de gravité G et les fibres supérieure et inférieure.

1.3) Déterminer le moment d’inertie par rapport à l’axe (Gz).

2-Phase juste avant la mise en place des haubans EA et EB

Le schéma statique de la structure lors de cette phase est donné dans la Figure A3. La portion
AB du tablier, constituée de deux consoles de part et d’autre du pylône, est soumise à une charge
uniformément répartie p.

Figure A3.

2.1) Tracer les diagrammes de l’effort normal, l’effort tranchant et du moment fléchissant le long de
la structure de la Figure A3.

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2.2) Ecrire l’expression du déplacement vertical au niveau du point B.

2.3) Calculer la valeur de ce déplacement pour p = 200 kN/m.

2.4) Ecrire les expressions des contraintes normales maximales sur les fibres extrêmes au niveau du
tablier.

3-Phase juste après la mise en tension des haubans EA et EB

Le schéma statique de la structure lors de cette phase est donné dans la Figure A4. Les haubans sont
modélisés par des barres bi-articulées.

Figure A4.

3.1) Calculer le degré d’hyperstaticité de la structure de la Figure A4.

3.2) En supposant que les déplacements des points A et B sont nuls, déterminer les expressions des
tensions dans les haubans EA et EB.

3.3) Calculer ces tensions.

3.4) Tracer les diagrammes de l’effort normal, l’effort tranchant et du moment fléchissant le long de
la structure de la Figure A4.

4-Phase juste avant la mise en place des haubans EC et ED

Le schéma statique de la structure lors de cette phase est donné dans la Figure A5.

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Figure A5.

4.1) Déterminer les nouvelles expressions des tensions dans les haubans EA et EB.

4.2) Calculer ces tensions.

4.3) Tracer les nouveaux diagrammes de l’effort normal, l’effort tranchant et du moment fléchissant
le long de la structure de la Figure A5.

5-Phase juste après la mise en tension des haubans EC et ED

Le schéma statique de la structure lors de cette phase est donné dans la Figure A6.

Figure A6.
5.1) Calculer le degré d’hyperstaticité de la structure de la Figure A6.

5.2) En supposant que les déplacements des points A, B, C et D sont nuls, déterminer les
expressions des tensions dans les haubans EA, EB, EC et ED.

5.3) Calculer ces tensions.

5.4) Tracer les diagrammes de l’effort normal, l’effort tranchant et du moment fléchissant le long de
la structure de la Figure A6.

6-Question de synthèse

Commenter la redistribution des tensions dans les haubans lors des différentes phases de la mise en
place de l’ouvrage.
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Annexe A : Table de Mohr.

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Partie B : Béton Précontraint.
Le tablier de l’ouvrage, étudié dans la partie A, est à Voussoirs (caisson) précontraints. On
se propose dans cette partie d’étudier ce type de sections en béton précontraint sous des
sollicitations normales et tangentes. Les dimensions de la section sont données dans la figure B1.

Figure B1 : Section transversale du pont.

Les caractéristiques géométriques de la section sont précédemment déterminées à savoir: la


section B, la position du centre de gravité donnée par v et v’, le moment d’inertie IG et le
rendement de la section ρ=IG/(B.v.v’). A défaut de réponse dans la partie correspondante, prendre :
B(m2)= 3,64 - v(m) = 0,49 - v’(m) = 0,71 - IG(m4) = 0,766 - ρ=0,6.

Vis-à-vis des contraintes normales, la section est sollicitée en travée par :


9 un moment fléchissant maximum ELS : Mmax= 20 MN.m, ELU : Mmax= 28 MN.m,
9 un moment fléchissant minimum ELS : Mmin= 10 MN.m, ELU : Mmin= 13,5 MN.m
9 et un moment hyperstatique dû à la précontrainte Mh=-3MN.m.

Vis-à-vis des contraintes tangentes, la section est sollicitée à l’appui par :


9 un effort tranchant maximum ELS : Vmax = 3,2 MN, ELU : Vmax = 4,5 MN,
9 un effort tranchant minimum ELS : Vmin = 1,6 MN, ELU : Vmin = 2,2 MN.

La résistance caractéristique du béton à la compression fc28=40MPa.


La limite élastique des aciers ordinaires (longitudinaux et transversaux) fe=400MPa.

Données relatives à 1 câble 12T13: Force permise sous l’ancrage F0=1,64MN - Section d’un câble
Ap=1116 mm2

B.1- La section en travée étant sur critique, l’acier de précontrainte est placé à mi-hauteur de
l’hourdis inférieur. Déterminer, au droit de cette section, la force de précontrainte P et son
excentricité e0. Les contraintes de traction admissibles dans le béton σts (fibre sup) = 4,5MPa et
σti (fibre inf) = 3,0MPa.

B.2- A défaut de réponse à la question A.1, prendre 14 câbles du type 12T13 excentrés de la
valeur e0=-0,61m. Calculer les contraintes normales dans le béton pour l’ouvrage à vide « sous
charge minimale » et pour l’ouvrage en charge « sous charge maximale ». Les pertes de
précontrainte sont estimées à 25% de P0.

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Copier et remplir le tableau des contraintes suivant :

Charge minimale Charge maximale Précontrainte A vide En charge

σb MPa
(fibre sup)
σb MPa
(fibre inf)

B.3- Il s’agit de vérifier, sous les sollicitations normales, la section au voisinage de la rupture
(ELU de résistance).

σp (MPa) σb (MPa)

1480 fbu=22,66

Ep=190000 MPa
εp(10-3) εb(10-3)
0 0 2 3,5
εpe
Figure B2 : Loi de comportement Figure B3 : Loi de comportement du béton
des aciers de précontrainte

9 Au voisinage de la rupture (ELU), la droite de déformation de la section passe par le pivot


A (-10.10-3) au niveau des aciers de précontrainte, la déformation dans le béton étant
inférieure à 3,5.10-3.

9 Pour simplification, la présence des aciers passifs est négligée.

B3.1- Ecrire les équations d’équilibre des efforts (ΣF=0 et ΣM=0). Faire un schéma explicatif.

B3.2- Calculer à cet état la force dans les aciers de précontrainte Np.

B3.3- Etant donné qu’à cet état la section est en équilibre (Np=Nb). Déterminer la hauteur yu de
la zone comprimée du béton. A titre de simplification on peut utiliser le diagramme
rectangle simplifié pour le béton en compression.

B3.4- Déterminer, à cet état, le moment des efforts internes par rapport aux aciers de
précontrainte Mint qu’il faut comparer avec le moment des efforts externes Mext. Que
peut-on conclure ?

B.4- Il s’agit de justifier la section d’appui vis-à-vis de l’effort tranchant. Au droit de cette section,
8 câbles sont relevé avec une inclinaison de α=7°. Les pertes de précontrainte pour le câble
équivalent sont estimées à 20%. Il n’est pas prévu d’armatures de précontrainte transversales.

B.4.1- Calculer la contrainte normale et la contrainte tangente au niveau du centre de gravité de


la section à l’ELS et à l’ELU.

B.4.2- Vérifier cette section vis à vis de l’effort tranchant à la limite du domaine élastique
(ELS).

B.4.3- Calculer les armatures transversales passives nécessaires au droit de cette section (ELU).

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Annexe B : Béton Précontraint BPEL.

Poutre continue

Mmax remplacé par (Mmax +Mh)


Mmin remplacé par (Mmin +Mh)
ΔM= Mmax - Mmin

Mh : moment hyperstatique de
la précontrainte

μ : moment statique de la
section par rapport au cdg

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Partie C: Etude de l’effet de la température sur le tablier
Dans cette partie, on se propose d’étudier l’effet de la température sur le tablier. La
figure C1 représente schématiquement une portion du tablier du pont . La surface objet de
l'étude est située au centre du tablier (loin des bords) de longueur L dans le sens longitudinal
(sens ox) et de largeur l dans le sens transversal (sens oy).
La dalle du tablier est supposée composée d'une seule couche en béton, d'épaisseur e1,
et de conductivité thermique λ1. Cette couche est limitée par les surfaces S1 et S2 d’aire A,
parfaitement planes et supposées isothermes, séparant deux ambiances dont les températures
sont T1 et T2.
Tvoûte céleste

T1>T2
Tablier du pont
ϕs
ϕr
ϕcv1 Surface considérée noire
T1
S1
e1 o
y
ϕc λ1
x

S2

T2
ϕcv2
z

Figure C1

Les échanges avec les milieux extérieurs se font par convection. Les coefficients
correspondants à cet échange entre les surfaces S1 et S2 et l'air ambiant sont respectivement
h1 et h2.
La dalle est exposée sur sa face S1 à un flux de chaleur surfacique ϕs, supposé
perpendiculaire à cette surface, venant d'une source de rayonnement (le soleil) et elle est
soumise à un écart de température entre ses deux faces ΔT= Ts1-Ts2.

Partie C1: Calcul des températures des surfaces S1 et S2


Hypothèses:
ƒ On se place dans les conditions d'un régime thermique permanent;
ƒ ϕs échauffe S1 et ne sera pas transmis à S2.

C1.1) Etablir les expressions des différents flux de chaleur surfaciques: ϕc; ϕcv1; ϕcv2 et ϕr ;

C1.2) Etablir l'expression du bilan thermique au niveau de la surface S1;

C1.3) Etablir l'expression du bilan thermique au niveau de la surface S2;


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C1.4) Calculer les températures des surfaces S1 et S2 respectivement Ts1 et Ts2. On donne :
T1= 313 K; T2= 303 K; Tvoûte céleste= 289 K ; e1= 20 cm; λ1=1.7 W/m.K; h1=17 W/m².K;
h2=9 W/m².K; constante de Stéphan: 5.675 10-8 W/m².K4; et ϕs=800 W/m².

Partie C2: Etude des variations dimensionnelles engendrées par un gradient thermique
Hypothèses:
ƒ On se place dans les hypothèses du comportement élastique linéaire;
ƒ L'allongement maximal engendré par le gradient thermique est situé dans le béton
comprimé;
ƒ On ne tient pas compte de la présence d'armature dans le béton;
ƒ Le module de déformation différé du béton est Ev = 12500 MPa.

Un gradient thermique C = Δt / e1 [°C/m] entraine une différence d'allongements imposées


des surfaces S1 et S2 qui a pour effet de déformer les sections. Si cette déformation est
empêchée, il s'ensuit des sollicitations et des contraintes.
Dans cette partie, on étudiera les problèmes structuraux que peut causer ce gradient
thermique C.

Figure C2
du dφ
C2.1) Donner les expressions des déformations: et correspondant respectivement à la
dx dx
dilatation relative et à la rotation relative de la section;
du dφ
C2.2) Calculer dx et , on donne: Ts1 = 66 °C, Ts2 = 35 °C, To = ΔT - Tréf , Tréf = 10°C et
dx
le coefficient de dilatation thermique du béton α = 10-5m/m°C;

C2.3) Calculer la contrainte de traction σ au niveau de la surface S1 (on prendra y= e1/2) et


comparer cette contrainte à la contrainte de traction admissible du béton σt = 3 MPa.
Conclure.

C2.4) Quelles sont les conséquences d’une éventuelle fissuration du béton sur le
comportement structurel. Proposer des solutions pour limiter ce type de fissuration. 

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